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Social & solidarité - Page 34

  • Le projet de SCMR prisonnier de la politique politicienne

    paris,scmr,samedis-politiques,salle-de-consoLe projet de salle de consommation à moindre risques (SCMR) du boulevard de La Chapelle est un projet de santé publique s’inscrivant dans la politique de prévention des risques liés à la toxicomanie. Chaque mot a ici son importance car il définit très clairement le cadre dans lequel le projet s’inscrit : prévention des risques et toxicomanie. Ce sont deux sujets difficiles à aborder par les politiques, surtout à l’approche des élections, car ils sont à la fois chargés d’un certain flou mais surtout de beaucoup d’a priori, les deux perturbant d’abord une approche puis ensuite un jugement sereins du sujet. La situation actuelle du projet de SCMR à Paris en est le reflet parfait.

    La gauche au pouvoir (socialistes et écologistes), tant au niveau national que municipal, s’est rangée à l’idée qu’une SCMR pourrait être une approche raisonnable et efficace du problème de prévention des risques liés à la toxicomanie. Elle a lancé le projet parisien de manière assez volontaire mais son élan a été brisé net par l’avis négatif émis par le Conseil d’Etat. Certes les déclarations de la ministre de la Santé sont là pour nous dire qu’il ne s’agit là que d’une péripétie juridique qui n’altère en rien la volonté du gouvernement de réaliser ce projet. C’est ce que nous croyons comprendre de la déclaration de Marisol Touraine devant la représentation nationale le 15 octobre dernier.


    Question de Philippe Goujon à Marisol Touraine par MarisolTouraine

    Anne Hidalgo, elle, n’a pas oublié qu’elle est candidate à la mairie de Paris et probablement pour ne pas s’aliéner une partie de l’opinion publique qu’elle pense sans doute, mais sur quelle base, plutôt réticente au projet, s’est empressée de reporter celui-ci pour l’après élection.

    Disons tout net que les déclarations de Mme Touraine relèvent de la méthode Coué et ne donnent aucune garantie sur la volonté réelle du gouvernement de mener ce projet à son terme dans des délais raisonnables et que, parallèlement, les propos de Mme Hidalgo relèvent clairement du manque de courage politique et d'une certaine hypocrisie, un report post-élection pouvant devenir un report aux calendes grecques !

    La droite elle (UMP et centristes), toujours aux niveaux national et municipal, s’est déclarée avec force opposée au projet. Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), candidate à la mairie de Paris en a fait un court paragraphe dans les « 7 progrès majeurs de la vie des Parisiens » qu’elle entend développer et ce dans la rubrique « sécurité, première des libertés ». C’est l’engagement numéro 4 « Refuser la salle de shoot ». L’intitulé de l’engagement et le choix de placer ce sujet dans cette rubrique « sécurité » est déjà une indication intéressante de l’approche que la candidate a du sujet. Que préconise NKM ? Augmenter les crédits à la prévention contre les addictions, multiplier les campagnes de prévention. Outre que les campagnes de prévention contre la drogue en général et les risques associés n’ont pas manqué ces dernières années avec le peu d’efficacité que l’on constate, on peut déjà noter que cette focalisation sur la prévention ne règle pas la question des toxicomanes qui ont besoin d’être soignés au même titre, par exemple, que le sont les alcooliques dans notre pays. NKM fait carrément d’emblée l’impasse sur le sujet.

    Au risque d’être un peu brutal, disons que le plus critiquable reste  quand même la malhonnêteté intellectuelle de l’approche de la candidate. Les termes utilisés (salle de shoot avec tout ce que cela comporte de péjoratif dans l’esprit de l’opinion publique alors qu’il ne s’agit pas de cela), les approximations tendancieuses (le Conseil d’Etat ne s’est pas opposé au projet, il a dit qu’il n’était pas conforme à la législation en vigueur), les fausses informations (l’Académie Nationale de Médecine n’a pas condamné le projet comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013) et enfin la peur (faire du quartier le rendez-vous des toxicomanes, comme si cela n’était pas déjà le cas), tous les ingrédients d’une déplorable instrumentalisation politicienne du projet sont là pour encore une fois satisfaire une partie de l’opinion publique jugée plutôt hostile au projet (sur quelle base ?) et faire jouer les a priori idéologiques.

    Les deux attitudes sont à des degrés divers condamnables. Il s’agit d’un problème grave qui mérite mieux que des postures politiciennes, à commencer par une pédagogie dégagée des positions de principe et autres jugements moraux qui n’ont jamais réglé aucun problème de santé publique.

  • Misère et maltraitance des enfants dans les conteneurs à textiles!

    le-relais,paris,roms,exploitation-des-mineurs,police,préventionNous avons déjà évoqué les conteneurs à vêtements de l'entreprise d'insertion "Le Relais". D'une part, car cette entreprise engagée appartient à la sphère de l'économie sociale et solidaire qui a le vent en poupe: elle avait obtenu le Prix 2009 de l'Entrepreneur Social. D'autre part, car, outre les emplois qu'elle crée, "Le Relais" lutte contre l'exclusion et s'est développée autour d'un projet innovant apportant d'une certaine manière une solution à l'un des défis de notre société de consommation: la lutte contre le gaspillage via la collecte, le tri et la valorisation des vieux vêtements (vous pouvez regarder une vidéo illustrant la capacité d'innovation et l'impact social de "Le Relais" en cliquant ici).

    Mi 2012, cette entreprise avait signé un nouvel accord avec la Ville de Paris, lui permettant de poursuivre sa collecte de textiles usagés pour une durée de 3 ans (2012-2015) avec le déploiement de 200 conteneurs sur 13 arrondissements.

    Sur ce blog, nous avions alors évoqué les nouveaux conteneurs à vêtements, installés dans nos quartiers, à de nombreux emplacements. Selon le communiqué de presse diffusé à l'époque par "Le Relais", les conteneurs "nouvelle génération" respectaient "les recommandations de la Préfecture de Police" et comportaient un "dispositif anti-pillage et anti-intrusion", détail pouvant avoir son importance pour la suite.   

    Après avoir décrit le contexte très général, nous en venons au fait. Car nous avons en effet été les témoins d'une scène impliquant l'un de ces conteneurs-collecteurs de textiles, dans le 10e à gauche de l'entrée du Marché couvert Saint-Quentin située à l'angle de la rue de Chabrol et du boulevard Magenta. 

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    Cette scène nous ayant choqués, nous avons, le jour même, alerté le commissaire principal du 10e, les élus de l'arrondissement et de la ville, et l'entreprise "Le Relais". 

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  • Université populaire de la Mairie du 18e demain soir

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  • SCMR : ce qui se passe au Canada

    Après l'Espagne et le Luxembourg, partons au Canada !

    Le projet Insite vient de célébrer ses 10 ans à Vancouver. Nos amis canadiens sont clairement en avance (ou disons plutôt que la France a pris beaucoup de retard) à propos du traitement réservé aux toxicomanes. Au centre de la démarche, cette belle phrase tirée de la présentation ci dessous :

    "Au centre du cheminement de la personne dépendante vers la guérison, se trouve la quête de la personnalisation, de l’espoir dans l’avenir et d’un besoin fondamental d’être reconnue pour sa juste valeur en tant que personne".

    Voici donc une courte présentation du projet Insite accompagnée d'une vidéo.

     

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    Cliquez sur l'image pour accéder à la présentation

     

  • SCMR : ce qui se passe au Luxembourg

    Après Barcelone, partons au Luxembourg !

    RTL a consacré le 12 octobre dernier un reportage sur le projet Abrigado, une salle de consommation à moindre risque (SCMR) dans la ville de Luxembourg. Loin des clichés et des peurs irrationnelles, loin de ceux qui refusent de voir la réalité en face au nom de principes ou d'idéologies dont on voit aujourd'hui le désastreux résultat, le reportage nous dépeint les bénéfices d'une telle salle et de son acceptation par les habitants.

    En bonus avec l'article de RTL, un reportage de France24 sur ce qui se passe en Espagne, encore !

     

    Logo RTL.JPG

    Salles de shoot : au Luxembourg, plus personne ne conteste leur efficacité


  • Refusons les salles de shoot !

    La plate forme mondiale pour les Salles de Consommation à Moindre Risque (SCMR) nous a fait passer l'article ci-dessous. Sous une forme où se mêlent humour et provocation, il résume bien la situation telle que nous la vivons dans notre quartier.

    oOo

    Consommation de drogues et seringues usagées abandonnées dans des écoles maternelles, des parcs pour enfants, des cages d’escaliers, des caves, des locaux à vélos, des sanisettes et des bâtiments désaffectés qui laissent souvent apparaître un concentré de vie : sol recouvert de détritus, de morceaux de verre, d’emballages et bouchons de seringues, de seringues remplies de sang coagulé, de plaquettes de médicaments vides, de boîtes de bière extra-forte, de restes de nourriture, de papiers gras et d’emballages de restauration rapide, de cartons, de couvertures sales... Voilà à quoi ressemblent les salles de shoot !

     

    Alors OUI, refusons ces salles de shoot parce que ces conditions de vie d’hommes et de femmes sont inadmissibles et indignes d’une société moderne.

    Refusons ces salles de shoot parce que ce sont des lieux où tous les risques sanitaires et sociaux sont très élevés : infections par le VIH et les virus des hépatites, overdoses, dégradation de l’état de santé, anaphylactiques, phlébites, gangrènes, abcès, septicémies, candidoses, endocardites, problèmes pulmonaires, cutanés, digestifs et dentaires, fragilité psychologique, de santé psychique ou mentale, désocialisation, violence, petites délinquances… ;

    Refusons ces salles de shoot parce que ce terme cristallise un débat de santé publique et d’ordre public autour de la stigmatisation de la « tare morale » de l’usage de drogues par injection. Un débat qui engendre des réactions de peur, d’inquiétude et de rejet, qui sont elles-mêmes induites par des valeurs personnelles, des représentations, une méconnaissance, une imagination du « junky » obligatoirement sale, irresponsable, voleur, menteur, en marge de la cité… et empêchent toutes actions éthiques fondées sur un contrat social qui ne blâme pas les consommateurs de drogues ; un débat qui engendre des propos indignes de la part de certains hommes et femmes politiques qui, au lieu d’assumer leur rôle de responsable, afin d’améliorer la santé de leurs concitoyens, font obstacles aux soins de santé susceptibles de sauver la vie des personnes dépendantes, vivant dans la précarité.

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  • Prostitution : il faut que ça change

    La prostitution, un métier ?
    Un court-métrage pour lutter contre les idées reçues.
     
    Le collectif a lancé jeudi dernier sur la toile un court-métrage choc de 7 minutes. Frédérique Pollet-Royer, réalisatrice engagée, a écrit et réalisé ce court-métrage destiné en priorité à un public jeune pour dénoncer par l’absurde les propos visant à légitimer et à rendre acceptable la prostitution. Nous répondons à l'initiative de Osez Le Féminisme en contribuant à la large diffusion de ce court-métrage ! (N'hésitez pas à cliquer sur la croix en haut à droite pour "zapper" la pub...)

     


    ROSEN SURVIVANTE DE LA PROSTITUTION AVEC http... par osezlefeminisme

    > Signez et relayez l'appel signé par plus de 1000 jeunes !

    L'appel paru dans Libération en septembre dernier a recueilli plus de 1000 signatures ! Avez-vous pensé à le signer ? Retrouvez-le et signez-le sur le site du collectif jeunes 

    Huit organisations de jeunesse s’associent pour mener campagne pour l'abolition de la prostitution.

    Dans un appel intitulé « Génération Abolition de la Prostitution » signé par plus de 1000 jeunes et à l’aide de plusieurs supports d’information et d’argumentation, l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), l’Union Nationale Lycéenne (UNL), Osez Le Féminisme ! (OLF), Les EfFRONTté-e-s, le Mouvement des Jeunes Communistes Français (MJCF), l’Union des Etudiants Communistes (UEC) et La Mutuelle Des Etudiants (LMDE) s'expriment collectivement et publiquement pour la première fois en faveur de l’abolition du système prostitueur.

  • SCMR : ce qui se passe à Barcelone

    L'Espagne compte plusieurs salles de consommation à moindre risque (SCMR). Il est intéressant de voir comment celle de Barcelone fonctionne pour avoir une idée précise du sujet.

    L'association Clémence Isaure s'est prononcée favorablement pour contribuer à l'évolution des possibilités de Réduction Des Risques et des dommages avec l'ouverture de salles de consommation supervisées.
    Une visite à Barcelone lui a permis de rencontrer des acteurs impliqués depuis 10 ans dans cette démarche. Ce film de 15' donne la parole à ces acteurs et a été présenté lors du premier séminaire de la Fédération Addiction et du Réseau Français de Réduction Des Risques le 11 janvier 2013

    Vous trouverez des informations complètes sur les SCMR en Espagne dans le rapport du Consortium International sur les Politiques des Drogues (pages 5, 13 et suivantes).

  • SCMR – Intox / Désintox

    Le projet d’installation d’une salle de consommation à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle suscite beaucoup d’opposition, notamment de la part des riverains, mais pas seulement.

    Beaucoup d’informations circulent sur le sujet, certaines à peu près justes, certaines très approximatives ou incomplètes, certaines carrément fausses.

    Un conseiller d’arrondissement dans le 10e a déposé un vœu demandant l’arrêt du projet de SCMR par la Ville de Paris, vœu qu’il souhaitait faire adopter lors de la séance du conseil d’arrondissement du 7 octobre. Nous avons lu ce texte avec attention et il parait nécessaire de rétablir quelques vérités. Nous avons repris l’intégralité de ce texte et ajouté nos remarques après chaque considérant en italiques.

     oOo

    La mairie de Paris doit renoncer au projet d'ouverture d'une salle de shoot au 39 boulevard de la Chapelle !
    Considérant que l'Académie nationale de médecine, dans un avis rendu en janvier 2011, a solennellement et clairement indiqué que les salles d'injection ne réglaient en rien le problème de l'addiction des drogués

    L’objectif d’une SCMR n’est pas la résolution du problème de l’addiction des drogués mais celui de la prévention des risques liés à la consommation de drogues.

    Considérant que l'Ordre national des médecins a formulé la même analyse

    Cf. supra - Le Conseil National de l'Ordre des Médecins ne s'opposera pas à l'expérimentation des SCMR comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013

    Il n’est pas inutile de rappeler aussi que tous les professionnels de l’addiction y sont favorables : la Fédération Addiction, la Fédération Française d’Addictologie, l’Association Française pour la Réduction des Risques, le Réseau Français de Réduction des Risques…..

    Considérant que ces structures ne servent en réalité qu'à camoufler le problème de l'usage de stupéfiants ;

    Encore une fois, il s’agit de prévenir les risques liés à la consommation de drogues (overdose, diffusion de virus, protection des populations par le traitement des seringues usagées qui aujourd’hui trainent dans la rue, …) en aucun cas faciliter la consommation de drogues

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  • Salons de massage : une filière qui rapporte

    Les prostituées dans le quartier côté 9e ne font plus le trottoir. Les enfants ne croisent plus de dames court-vêtues en rentrant de l'école, comme au temps d'avant les décrets Sarkozy sur le racolage passif. Alors, oui, les rues sont plus tranquilles. Mais quelle hypocrisie ! Nous avons assisté ces dernières années à l'ouverture en grand nombre de maisons closes, de surface modeste généralement, peuplées de jeunes filles venues d'Asie pour masser à Paris. Ce sont les fameux salons de massage qui, dans certaines rues, se succèdent d'immeuble en immeuble (par exemple rue Rodier à mi-hauteur, ou rue de Maubeuge près de la rue Condorcet).

    paris,prostitution,proxénétisme,salons-de-massage,marcheuses-chinoises-de-bellevilleLes jeunes chinoises qui « massent » dans les salons de massage du IXe font la fortune de certains de leurs compatriotes peu scrupuleux et qu'on pourrait appeler en bon français proxénètes, maquereaux, souteneurs, protecteurs... En chinois, quel est le pictogramme déjà qui définit la fonction ? 

    Comment repérer un salon de massage où l'on masse d'un salon de massage où les masseuses vont plus loin selon une grille tarifée et sur demande du client ? C'est bien là que les autorités policières peinent. Dans une société de droit, il faut apporter la preuve des accusations proférées. Le plus simple serait de faire des flagrants-délits. Pas de contestation possible.

    Mais peut-on trouver des volontaires ? D'autant que tous les salons ne sont pas des maisons closes...

    La police a démantelé un réseau en juin dernier qui mettait en cause des salons du IXe notamment. Une vingtaine de prostituées chinoises âgées de 26 à 46 ans faisaient la fortune de deux Chinoises — cette fois, on doit dire « mères maquerelles » — à la tête de 4 salons de massage. L'enquête a établi que ces activités leur rapportaient un bénéfice net mensuel de plus de 10.000€.

    L'une d'elles était propriétaire d'un bien immobilier de 250.000€. Placer dans la pierre à Paris... rien de plus sûr, c'est en vérité un investissement judicieux.

    Et de nouveau cette semaine, une enquête met à jour un réseau de 11 salons de massage glauques, dirigées par deux femmes originaires de la péninsule indochinoise. (voir article du Parisien du 9 octobre /AFP)

    Mais la prostitution chinoise ne se cantonne pas aux salons de massage. Entre Belleville et Ménilmontant, Maurice Chevalier retrouverait sans doute l'ambiance des débuts du XXe siècle, les mauvais garçons et la prostitution, tout est là, avec un autre accent peut-être. Les « marcheuses » (on avait ainsi baptisé les femmes chinoises, pas toutes jeunes, qui pour ne pas être interpellées pour racolage passif, marchaient sur les boulevards de la Villette et de Belleville), les marcheuses donc marchent moins, elles attendent le client très modestement vêtues, rien d'affriolant, ni de provocant. Mais chacun sait comment procéder depuis la nuit des temps. On s'entend sur le prix d'un signe de tête. La femme s'oriente vers un immeuble du quartier. Le client suit à quelques pas derrière. Le porche reste ouvert grâce à une combine et le commerce des charmes a lieu dans des logements qui appartiennent le plus souvent à la communauté. Plus d'hôtels de passes à l'ancienne. On reste entre soi : les unes payent des dettes qui ne s'éteignent que très très lentement, parfois même réussissent à économiser pour rentrer en Chine. Les autres rentabilisent des gourbis de fortune et en acquièrent d'autres avec les gains des premiers, craignant toujours une dénonciation, l'intervention de la police et l'accusation de proxénétisme. On se construit doucement un patrimoine immobilier... 

    Un bus, le Lotus Bus, géré par Médecins du Monde leur vient en aide en distribuant notamment des préservatifs. Le nombre de femmes suivies a été décuplé en à peine dix ans. Le responsable du bus explique sa mission dans cette courte vidéo :

    A noter que 18 Etats européens dont la France se sont engagés le 30 septembre dernier à lutter contre l'exploitation de la prostitution. Pour plus de détails, voir sur le site du Ministère du Droit des Femmes

     

  • SCMR, que nous dit le Conseil d’Etat ?

    Le Conseil d’Etat a demandé au gouvernement d’inscrire le dispositif des salles de consommation à moindre risque (SCMR) dans la Loi. Rappel des faits.

    Dès le lancement du projet, il semble que les juristes du ministère de la Santé aient bien vu qu’il y avait un problème juridique d’incompatibilité entre l’interdiction de détention et d’utilisation de drogues et le fait de pouvoir en détenir et en consommer dans une SCMR. La question était de savoir si le cadre juridique permettant l’installation d’une SCMR pouvait être mis en place par Décret ou bien s’il fallait passer par une Loi ? Le Décret n° 2005-347 du 14 avril 2005 et plus particulièrement son préambule dit ceci : « Les acteurs, professionnels de santé ou du travail social ou membres d'associations, comme les personnes auxquelles s'adressent ces activités doivent être protégés des incriminations d'usage ou d'incitation à l'usage au cours de ces interventions…. ». Ce Décret n’a pas fait l’objet d’un rejet du Conseil d’Etat aussi était-il possible de penser qu’un Décret serait suffisant pour mettre le contexte juridique à jour. C’est ce projet de Décret qui vient d’être rejeté par le Conseil d’Etat.

    Que signifie ce rejet ?

    Le Conseil d’Etat dit le Droit. Le rejet n’est en rien un jugement sur le projet de SCMR lui même. Il dit que le changement de contexte légal permettant l’installation d’une SCMR doit passer par une Loi modifiant celle de 1970. Il convient donc de ne pas faire dire au Conseil d’Etat ce qu’il ne dit pas et il est désormais clair que la Loi de 1970 traitant des drogues est obsolète : elle a 43 ans et bien des choses ont changé en la matière depuis ce temps.

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  • Tournoi de pétanque au square Villemin samedi 12

    Dans nos quartiers, nous côtoyons quotidiennement une population précaire et même sans domicile fixe, pour une partie, autour des gares, de l'hôpital mais aussi rue du Faubourg Poissonnière. Les travailleurs sociaux des associations à but caritatif accompagnent ces personnes exclues. Nous avons déjà eu l'occasion de les citer dans certains de nos articles  (par exemple Emmaüs avec le square Saint-Laurent géré en jardin partagé et d'insertion). Le conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul les a, à plusieurs reprises, également invités pour vous informer de leurs activités. Dans ce même cadre, nous avions évoqué le pique-nique solidaire du mois de juin organisé avec les habitants du quartier.

    Le collectif « Quartier Partagé » qui agit particulièrement sur le secteur entre la rue du Faubourg Saint-Denis et celle du Faubourg Poissonnière organise régulièrement des moments de partage ouverts à toutes et tous.


    Le prochain rendez vous aura lieu

    au square Villemin le samedi 12 octobre à 14h

    pour un Tournoi de pétanque.

    Avis aux amateurs.

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    Prochains rendez-vous 

    - dimanche 10 novembre à la Maison de jeunes de Saint-Vincent de Paul, 12 rue Bossuet à 14h30 pour un Grand Loto.

    - vendredi 13 décembre au Pari's des Faubourgs, 12 rue Léon Schwartzenberg à partir de 18h30 pour un pique-nique, suivi d'une marche aux flambeaux.