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Prévention & sécurité - Page 43

  • Le patrouilleur... de proximité

    On nous annonce des policiers de plus en plus visibles sur la voie publique ! Cette mesure appartiendrait-elle déjà au dispositif pré-électoral de communication de notre gouvernement ? De quoi s'agit-il ? Voici des extraits du bulletin de la Préfecture de police du 27 octobre, qui appellent quelques commentaires liés à notre environnement "Barbésien" :

    Une décision prise au printemps...

    La mise en place des patrouilleurs a été décidée par le ministre de l’intérieur le 27 avril dernier sur plusieurs sites expérimentaux : Strasbourg, Nice, Mantes-la-Jolie, Poitiers et Paris.
    Après une première phase d’expérimentation ayant débuté dès le 2 mai dans certains quartiers d’actions prioritaires de Paris et de la petite couronne, le dispositif a été étendu à l’ensemble des circonscriptions de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) le 1e juillet 2011.
       
    ... de multiplier les opérations de policiers en patrouille
    Ce dispositif s’inscrit pleinement dans le cadre de la réforme de la police d’agglomération mise en œuvre le 14 septembre 2009 dont l’un des objectifs est de recentrer les policiers sur le cœur de leur métier : l’investigation mais également la présence sur la voie publique. Il a permis de démultiplier les patrouilles : 22 444 en septembre 2011 dans l’ensemble de l’agglomération (plus de 6 000 non motorisées). Cette augmentation a été rendue possible par la généralisation des équipages en binôme, parfaitement adaptés à la typographie parisienne, alors que la pratique était jusque là de constituer des équipes de trois, quatre, voire cinq agents.

    Ne pas se méprendre : le chiffre de 22 444 en septembre dénombre les patrouilles, c'est à dire les sorties, qui se font donc désormais par deux. Si c'est suffisant, et même efficace comme le laisse entendre la Préfecture dans une série de chiffres qu'elle livre, pourquoi avoir attendu de manquer d'effectifs - car c'est bien la critique récurrente des syndicats de policiers, et parfois même des responsables de la police sur le terrain - pour s'en rendre compte et adopter un tel dispositif.

    Nous avons une autre vision dans notre quartier. Les patrouilles de deux policiers à pied ont peu de chances d'intervenir de façon efficace. Le respect de l'uniforme est devenu ici un peu désuet, malheureusement. Souvenons-nous des plaintes des habitants dans les conseils de quartier Goutte d'Or quand le sujet est lié à la sécurité : ils observent trop rarement des interventions policières dites de proximité, de la part de patrouilleurs dans sa définition actuelle, et ne leur reconnaissent pas une grande efficacité. Leur voeu va plutôt vers une permanence d'une compagnie de CRS à l'ancienne...

    Quel est le profil du policier patrouilleur ?
    «Le patrouilleur est un policier visible pour la population, dissuasif pour le délinquant ». Il permet de renforcer les contacts avec la population et donc de prendre en compte ses attentes ainsi que de sécuriser les espaces définis en fonction de l’évolution de la délinquance. Le déploiement des patrouilleurs sur la voie publique est décliné dans chaque site à la lumière de leurs spécificités, de leur affluence et de leurs caractéristiques en termes de délinquance et d’insécurité ressentie.

    Ce descriptif correspond assez bien au policier de proximité tel qu'il avait été mis en place sous un autre gouvernement et que d'aucuns avaient accusé de jouer au football. Autre temps, autre mesure. Peu importe finalement. Ce que souhaitent les habitants, c'est une certaine tranquillité. Que la nouvelle organisation la rende possible puis l'accompagne et tous en seront satisfaits. Attendons et observons. Pourtant les baisses d'effectifs que relevait Daniel Vaillant lors de la venue de Bertrand Denaloë en mairie du 18e le 3 novembre dernier l'ont conduit à poser directement sa question au Préfet Gaudin quant à leur répartition arrondissement par arrondissement et grade par grade. C'était en conseil de Paris lundi dernier : sa question comme la réponse du Préfet sont ici grâce à la transcription de Paris Tribune en ligne.

    Toutefois, hier, notre attention est attirée par un article du Parisien, et par la carte qui l'illustre... Le titre annonce "Un plan anti-drogue dans quatorze quartiers". Et croyez-vous que Barbès ou la Goutte d'Or, ou encore la Gare du Nord en fassent partie... ?? Non. Pas d'apparition, pas d'évocation de ces zones tranquilles pour les dealers et leurs clients. Le journaliste note que le Plan stup' a déjà quatre ans, que le nombre des quartiers sous intense surveillance est passé de 21 à 14; il en conclut que certaines zones ont retrouvé leur calme, mais en fin d'article il souligne néanmoins que le problème du déplacement des trafics reste entier. Peut-être est-ce pour ne pas déplacer la plaque tournante située entre Barbès et la Gare du Nord qu'on se garde bien de la perturber...


  • De l'enlèvement des épaves

    Qu'elles soient abandonnées ou volées... les épaves de véhicules automobiles ne devraient pas restées dans nos rues des mois comme c'est le cas.

    Avez-vous déjà demandé à un agent de surveillance de la Ville de Paris (A.S.P.), en train de verbaliser les automobilistes en indélicatesse avec l'horodateur, s'il pouvait signaler la présence de telle épave au service chargé de son enlèvement ? Non. Nous, oui. La réponse est la suivante : c'est aux habitants de le signaler quand ils sont gênés par le véhicule... Il fallait y penser.

    Certains ASP continuent à glisser des P.V. sous l'essuie-glace, d'autres non, bien conscients qu'ils ne seront pas payés. Pourquoi perdre son temps.

    Nous avons donc pris contact avec les commissariats concernés pour signifier la présence de deux épaves : une située rue Guy Patin, 10e, l'autre rue du Delta, 9e.

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    Ci-contre à gauche, cette Citroën ZX, immatriculée 5573ZV93, est garée devant le numéro 16 de la rue du Delta depuis le début septembre. Elle n'a pas bougé d'un mètre. Constatation facile à faire puisque le pare-choc arrière est au sol.

    Il se peut bien sûr que le propriétaire tarde à faire les réparations nécessaires pour des raisons qui lui sont propres. Il se peut aussi que le véhicule soit simplement volé et dans ce cas il est du ressort de la police de vérifier sur le registre des déclarations de vol, si ce numéro y figure. Cela semble un peu logique. L'infraction facile à déceler en attendant est le défaut de paiement du stationnement. On peut aussi imaginer une fraude à l'assurance. Le véhicule reste tranquillement là des mois, personne ne bouge, et l'assurance rembourse, ou du moins indemnise le vol de véhicule.

    Dans notre grande naïveté, on pourrait croire qu'un nombre important de procès verbaux sur une même immatriculation déclencherait une alerte. Tiens, immatriculation à vérifier, rapprochement avec les numéros volés. Pourquoi pas ? Tout cela informatiquement. Au lieu de cela, les A.S.P. n'ont plus un regard pour le véhicule qu'ils voient tous les jours.

    paris,10e,épaves,enlèvementMême indifférence pour cet autre véhicule stationné depuis des mois le long de l'hôpital Lariboisière. Il y a bien des interlocuteurs au service des procès verbaux mais les effectifs en diminution (ou les postes à pourvoir en attente, ce qui revient au même... ) retardent toutes les démarches pour demander, et surtout obtenir, un enlèvement des véhicules. Par ailleurs, les démarches s'avèrent longues. Cerise sur le gâteau, il n'y aurait plus qu'un seul véhicule de la préfecture dédié à cette tâche. Il ne nous reste plus qu'à prier pour qu'il ne tombe pas en panne ! Pourtant, à écouter Claude Guéant sur France Inter la semaine dernière, on n'imaginait pas une situation aussi critique au niveau des moyens alloués à la police.

  • Rue Pierre budin, fin du combat

    Jeudi dernier, 18h30, école élémentaire de la rue Pierre Budin, là où trois semaines plus tôt s’était tenue la réunion publique du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge dans une ambiance houleuse. Nous avions titré le lendemain « Goutte d'Or-Château rouge, au bord de l'explosion »… 

    La rue Budin faisait partie des revendications des habitants venus dire haut et fort leur insatisfaction, leur mal de vivre, en un mot définitif, leur ras-le-bol de la situation.

    Changement de décor jeudi soir : la foule avait disparu du préau. Une douzaine de personnes étaient réunies autour de Dominique Lamy, élu chargé de la voirie, et Valère Griot, chef de la subdivision du 18e arrondissement (Direction de la voirie) dans la salle de classe du Cours moyen 2. Distribution du plan provisoire des aménagements prévus, objet de cette dernière réunion publique (des affichettes étaient collées aux murs de l’école et dans la rue).

    En introduction, Dominique Lamy a rappelé que le projet avait été porté avant tout par les parents d’élèves de l’école et que ce soir nous participions à une réunion conclusive, élargie aux acteurs locaux, habitants et associations, après une série de réunions en mairie pour affiner le projet.

    Nous brosserons rapidement le tableau de la nature des aménagements :

    • suppression totale des stationnements automobiles grâce à la réduction de la largeur de l’unique voie circulable,
    • balisage de la chaussée par des plots de chaque côté et mise à même niveau (ou presque, 2 à 3 cm de bordure seulement) avec les trottoirs élargis,
    • revêtement asphalte pour les cheminements piétons et pavés en écailles de poisson pour la chaussée roulable,
    • ralentisseur de vitesse en plateau à l’entrée et à la sortie de la rue,
    • maintien de l’éclairage actuel,
    • élargissement du trottoir au droit de la nouvelle crèche, en conformité avec les normes Vigipirate.

    Travaux de début janvier à fin mars 2012.

    Inauguration prévue début avril 2012, en l’absence de tout retard dû aux intempéries car nous serons en période hivernale. L’accès pour les piétons sera assuré et sécurisé tout au long des travaux.

    En dehors d’un débat sur le revêtement de la chaussée – pavés ou pas – et la possibilité de neutraliser les renfoncements de porches qui favorisent la multiplication des urinoirs sauvages, la réunion a débouché sur un consensus total pour le projet. On s’en félicite, car honnêtement la mairie a fait un bon travail en assurant le financement des travaux en amont. Bien sûr il faut savoir que les parents d’élèves avaient entamé leur « combat » il y a maintenant quatre ans, déjà, comme l’a précisé l’un d’eux.

    Tout est bien qui finit bien… Pourtant nous nous sommes demandé où étaient tous les habitants venus protester au conseil de quartier du 20 octobre. L’enjeu était d’importance. Une fois rénovée la rue Budin, le quartier n’est pas pacifié pour autant, au regard de tous les écueils qui avaient été énumérés en conseil de quartier. Une vision plus globale de tout le quartier a été réclamée par une habitante. Elle pensait notamment à l’implantation de sanisettes, à des réductions d’espace où se concentrent les attroupements, à des mesures contre les ventes illicites, etc. Dominique Lamy a répondu avec beaucoup de bon sens que tout aménagement de voirie, même provisoire, est soumis à de nombreuses contraintes : il doit respecter la loi, celle sur les accès pompiers, celle sur les normes d’accès PMR (personnes à mobilité réduite), respecter les décrets européens, le code de la route et le PLU. On ne fait pas ce que l’on veut, même pour poser une balise pendant trois mois. Aussi la mairie du 18e poursuit-elle sa politique de rénovation urbaine dans le quartier et gère-t-elle de façon rationnelle ses crédits. On acceptera en effet qu’il serait dommage de refaire une chaussée ou un trottoir, de les aménager en surface ou en profondeur, pour les détruire à nouveau à la veille de la rénovation d’un immeuble, voire sa destruction. Les présents ont soupiré…

     

  • Rien à envier au film d'Hitchkock, Les Oiseaux !

    images?q=tbn:ANd9GcThAWa6sDfRP-RiUMXexju5fLkdWGb1AoVXd7VhEcNgBlEEsQllNous avons souvent signalé ce lieu, une passerelle joliment dallée, qui d’un côté surplombe le jardin public de la place de La Chapelle et de l’autre les voies de chemin de fer. Nous l’avons souvent signalé surtout comme un grand rassemblement de pigeons. L'état des grilles et du sol est déplorable. Par ailleurs, l'on sait combien ces oiseaux peuvent être porteurs de maladies. Le conseil de quartier La Chapelle connait bien le problème, qui a fait l’objet de communication en réunion publique.

    Ce n’est pas un lieu de grand passage, car la passerelle relie la rue de Jessaint, juste avant le pont du chemin de fer au boulevard de La Chapelle, juste en face de la déchetterie, disons centre de dépôt des encombrants et autres objets dont on se défait, de la Propreté de Paris… On ne peut toutefois pas estimer que c’est une zone abandonnée, car les agents de la DPE (Direction de la propreté et de l’eau) font ce qu’ils peuvent, en nettoyant régulièrement.

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    Dans ce cas précis, il faudrait sans cesse recommencer et bien sûr verbaliser les donneurs de pain rassis et autres aliments, du riz notamment. C’est un problème que connaissent bien le conseil de quartier Porte Saint-Denis et le blog des habitants de la rue d’Hauteville, dont nous nous étions fait l’écho l’année dernière.

     

    Les Oiseaux d'Alfred Hichkock vu par le Cinéclub de Caen : d'un clic.

  • Bertrand Delanoë, tranquille dans le 18e

    Jeudi soir, sous une pluie fine, nos pas nous ont conduits jusqu’à la mairie du 18e, place Jules Joffrin, où Bertrand Delanoë donnait ses réponses à la demande de tranquillité des Parisiens. Désormais les comptes rendus de mandat du maire se déclinent par thème. Tranquillité est un vocable nouveau dans la sémantique municipale. Jusque-là on a toujours parlé de sécurité et d’insécurité. A ces mots-là, on oppose généralement prévention ou répression. Là, devant une autre demande, récurrente depuis quelques années, qui se distancie nettement du sentiment d’insécurité (sur ce terme de « sentiment », il faudrait revenir aussi, car il exaspère beaucoup d’habitants, qui criaient littéralement le 20 octobre dernier leur ras-le-bol devant les incivilités, parfois les agressions dont ils sont victimes, et qui n’ont plus rien à voir avec le « sentiment».), les élus parisiens, le maire en tête, tiennent un autre discours.

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    Dans l’exposé, on introduit d’autres outils pour lutter contre les nuisances environnementales, au sens large, celles qui conduisent à un état d’insécurité et d’intranquillité. Outre les vols à l’arraché, les trafics en tout genre, les agressions sur les personnes, sont pris en compte dès lors, à leur juste valeur et leur fréquence, des délits mineurs qui contribuent au mal vivre des habitants. Ce sont les nuisances sonores dans certains quartiers animés, tard le soir et la nuit : les nouvelles habitudes de sorties et d’activités festives se sont généralisées à Paris et dans bien d’autres villes. Ce sont les conditions de malpropreté de beaucoup de voies principales ou secondaires, les recoins qui accueillent les épanchements d’urine, les dépôts sauvages, les encombrants. C’est encore la prostitution écartée des quartiers centraux, des « beaux quartiers », qui rend difficile la vie des riverains. Ce sont bien sûr les ventes illicites, frauduleuses, liées à la précarité aussi, qui envahissent, au sens propre, des espaces publics devenus impénétrables au passant lambda.

    Mettant en avant les efforts budgétaires de la Ville, Delanoë a évoqué parallèlement les carences de l’état, les diminutions de moyens alloués à la préfecture de police (moins 399 policiers sur Paris), dont il salue en passant la qualité des personnels. Ils travaillent bien avec les moyens qu’ils ont. Au passage, il soumet à la réflexion la possibilité de municipaliser les agents de surveillance de la Ville de Paris (A.S.P.), dont le financement est assuré par la Ville mais la maitrise et la formation par la Préfecture. Il regrette l’abandon de la police de proximité, et en présence de son fidèle colistier et ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant, il ne peut que trouver un soutien en cela. Les nouveaux patrouilleurs de Claude Guéant semblent signifier une certaine nostalgie de ce temps-là… (voir notre article à venir sur les Patrouilleurs… de proximité).

    Il souligne aussi combien le problème de l’insécurité est complexe, et Myriam El Khomri reprendra en détail cette position. Il ne suffit pas de mettre du « bleu marine », selon une expression chère à Daniel Vaillant, pour régler tous les problèmes. Il faut aussi passer par la prévention, par l’aide aux mineurs, aux familles, aux migrants en situation très précaire, par la lutte contre l’insalubrité (rappel des 1038 immeubles insalubres en 2001…), par l’urbanisme, l’aménagement des quartiers, par leur animation, accessible aux moins fortunés aussi, par les subventions aux associations qui créent du lien social dans ce grand melting pot qu’est le 18e arrondissement, et qui en tire aussi de la richesse.

    Nous passerons très rapidement sur les perturbations causées par un groupuscule venu montrer son hostilité à la création de l’Institut des cultures d’Islam.

    Pour résumer, même si ces propos étaient ceux de l’introduction par Daniel Vaillant, nous dirons comme lui que « la sécurité n’est pas un état naturel. La sécurité ne se décrète pas.  En revanche, elle est un droit du citoyen, y compris dans les quartiers populaires. » Souhaitons que la détermination du maire du 18e face aux occupations illicites de l'espace public trouve des applications concrètes dans un proche avenir. Il l'a répété plusieurs fois : la situation de Château rouge, des abords du Carré de biffins ou de Barbès n'est plus tenable.

  • Prévention, tranquillité, sécurité

    C'est le thème choisi par  Bertrand Delanoë, qui cette année pour la seconde fois présente son compte rendu annuel de mandat en déclinant des sujets importants pour la vie de la cité. Après le conseil de quartier Château Rouge-Goutte d'Or que nous décrivions ici même samedi 22, on peut penser que l'ambiance sera un peu houleuse à la mairie du 18e ce soir, à 18h30.

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    Les élus du 18e connaissent bien les problèmes que rencontrent les habitants de certains quartiers du 18e. Nous pensons sincèrement qu'ils ne cherchent pas à détourner les yeux. La situation est complexe et relève de nombreuses approches. Les solutions ne sont pas immédiates.

    En revanche, nous estimons que dans une ville comme Paris, la séparation des pouvoirs de police et d'administration ne favorise pas l'analyse objective de la délinquance, de ses causes, de l'environnement social dans lequel elle prospère, de l'observation minutieuse des délits qui font exploser les bilans... Vous voulez un exemple ?

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  • Les « flash info » de la PRÉFECTURE DE POLICE

    Les « flash info » de la PP sont parfois très désespérants à lire, or comme blogueur « reconnu », nous en recevons de nombreuses par semaine. On penche parfois pour le sourire tant est dérisoire l’information relatée par rapport à la situation globlale, d’autres fois, le lecteur est saisi par la profondeur du mal, et les moyens qui seraient nécessaires pour inverser la tendance.

    Ne vous attardez pas trop ici à assimiler les difficiles intitulés des services, mais notez au passage le raccourci qui lui fait référence, UTILE ! – donc ce service du Val de Marne a mis la main sur un trafic moderne. Le descriptif ci-dessous est un concentré d’activités illégales qui touchent à la fois des individus, les locataires, le fisc, l’URSSAF, toutes les caisses sociales de chômage, maladie, vieillesse, etc., les clients et les chauffeurs de ces taxis illicites – imaginez un accident de la route…- les héritiers ou les employés de la société phagocytée sans plus de publicité….

    Il s‘agit de blanchiment de travail dissimulé pour partie, un délit bien facile à mettre en place pour des citoyens peu scrupuleux, étant donné le volant de chômeurs et de travailleurs sans permis de travail, voire sans papiers du tout, et les mauvaises habitudes qui se sont installées en même temps qu’un individualisme poussé. Individualisme, oui. Le sens de l’intérêt collectif a disparu. Pour dissimuler le travail, il faut un gérant comme celui-ci, malhonnête, mais en face il faut aussi un travailleur et un client qui acceptent de prendre part à ce contrat dissimulé sans aucune couverture…. Et sans participer financièrement à l’effort collectif que suppose une société moderne et démocratique.

    Blanchiment bien sûr, mais le tableau est bien noir.

    Inutile de chercher un lien précis avec notre quartier, n’est-ce-pas ?

    Paris, préfecture-de-policeInterdit de gérer, et alors ?  PPFlash du 21 octobre 2011

    Début juin 2011, l’unité de traitement judiciaire des infractions à la législation sur les étrangers (UTILE) du Val-de-Marne s’intéresse à une société de location de terrains et d’autres biens immobiliers implantée à Cachan (94) dont des logements ont été frappés de deux arrêtés préfectoraux d’insalubrité auxquels le dirigeant a refusé de se soumettre.

    L’enquête révèle que  la société a à sa tête un gérant de « paille ». Le véritable gérant est un homme de 67 ans, condamné à 16 reprises dont 7 fois pour fraudes fiscales et objet d’une interdiction de gérance. Celui-ci encaisse les loyers exclusivement en espèces et n’en déduit pas les allocations afférentes qu’il perçoit. Il apparaît également être à la tête d’une quincaillerie et d’une société de « taxis anglais » loués le week-end pour 2 000 euros.

    Placé en garde à vue une première fois, il s’engage à procéder à des travaux de remise en état dans les appartements et est laissé libre à l’issue.

    L’enquête se poursuit et fait apparaître qu’il perçoit des bénéfices d’une société dont le gérant statutaire est décédé et dont il a pris la succession sans qu’aucune démarche n’ait été effectuée auprès du tribunal de commerce. De nombreux chèques sont déposés sur ses comptes bancaires - 138 000 euros en 2010 – contrepartie de ventes de bois réalisés via la quincaillerie. 55 000 euros ont aussi été crédités au titre de règlements de travaux réalisés par une société de décoration dont aucun salarié n'a été déclaré à l’URSSAF, société servant de couverture à la location de « taxis anglais »…

    Le 18 octobre, il est de nouveau placé en garde à vue et son domicile perquisitionné ; de nombreux documents confirmant les faits reprochés sont saisis ainsi qu’un compromis d’achat d’un bien immobilier de 103 000 euros, financé sans emprunt et avec l’argent d’une société, permettant de retenir à son encontre le délit de blanchiment de travail dissimulé.

    Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire dans le cadre d’un renvoi d’audience au 17 novembre. Une information judicaire a été ouverte concernant l’hébergement indigne 

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  • Le 114, un numéro d'urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes

    Depuis le 14 septembre 2011, toute personne sourde ou malentendante, victime ou témoin d'une situation d'urgence qui nécessite l'intervention des services de secours, peut désormais composer le « 114 ». Découvrez les fonctionnalités de ce service.

    Photo : affiche 114

    Le « 114 » : un nouveau numéro d'urgence, national, unique et gratuit, est ouvert 7 jours sur 7, 24h/24. Il est accessible dans un premier temps exclusivement par fax ou par SMS. Il ne reçoit pas les appels vocaux téléphoniques.

    A cet effet, le ministère des solidarités et de la cohésion sociale a lancé une campagne de communication, destinée à informer les personnes sourdes ou malentendantes, les associations, les administrations et services concernés.

    Comment fonctionne ce numéro d’urgence ? Voici comment le site de la préfecture explique le fonctionnement de ce nouveau numéro national :

    En cas d’urgence, envoyez un SMS ou un FAX au 114
    • • Le 114 RECOIT le SMS ou le FAX
    • • Le 114 vous répond par message écrit :
    « Votre FAX ou SMS bien reçu. Le 114 vous répond bientôt»


    Au bout de 3 minutes, en cas de NON réception de ce message, RENVOYEZ un NOUVEAU FAX ou SMS
    • • Le 114 vous renvoie un FAX ou SMS pour demander des renseignements complémentaires si besoin
    • • Si l’urgence réelle est confirmée, le 114 alerte les secours
    • • Les secours sont les services locaux situés près de la personne en situation d’urgence : les POMPIERS ou le SAMU ou la POLICE/GENDARMERIE
    • • Les pompiers ou la police/gendarmerie ou le SAMU interviennent.

  • Ce soir conférence sur l'exception alimentaire française

     Nous relayons ici une invitation de la mairie du 18e qui nous semble intéressante :

    Dans le cadre l’Université populaire de la Mairie du 18e organisée en partenariat avec l’Ecole de hautes études en sciences sociales (EHESS), la mairie du 18e a le plaisir de vous inviter le mardi 25 octobre à une conférence sur le thème :

    Alimentation et santé : du "french paradox" à l’exception alimentaire francaise

     

    par Claude FISCHLER, sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du Centre Edgar-Morin (EHESS)

    Mairie du 18e, 19h30

    Depuis 20 ans, les scientifiques s’accordent pour mettre en évidence un curieux phénomène : alors que le régime alimentaire des Français est relativement riche en lipides, cela ne semble avoir aucun impact négatif sur leur santé

    Cette contradiction qualifée de “french paradox” (paradoxe français) par les nutritionnistes, notamment américains, mérite d’être expliquée et discutée aujourd’hui alors que les messages pour une alimentation saine connaissent un fort développement et que la question de l’obésité chez les plus jeunes est une inquiétude grandissante. Qu’en est-il exactement ?

    Cette conférence de l’Université populaire de la Mairie du 18e et les questions que vous pourrez poser seront l’occasion de mieux comprendre ce phénomène

    Un pot amical est offert en fin de soirée.

     

  • Goutte d'Or-Chateau rouge, au bord de l'explosion

    document?id=12330&id_attribute=111En tant qu’association élue au sein du conseil de quartier Goutte d’Or depuis les dernières élections de décembre 2009, nous avons deux représentantes qui alternent leur présence dans les réunions du conseil restreint, chargé de choisir des thèmes de débat, de les mettre en place  pour la réunion publique du CQ et d’inviter des personnalités ou des experts qui apporteront leur éclairage sur le sujet. Elles tiennent informés bureau et conseil d’administration de notre association, au fil de la procédure.

    Or, nous avons suivi avec quelque inquiétude toute la préparation de la réunion de jeudi soir : depuis le choix du sujet, qui est apparu presque incontournable du fait du nombre croissant de personnes, très impliquées dans la vie du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge, mais aussi très réticentes à se rendre à la salle Saint-Bruno quand les conseils restreints y ont lieu, plutôt qu’à la mairie, pour des raisons d’insécurité quand elles s’en retournent à leur domicile ; en passant par le choix de la présentation, validée, puis contestée par quelques uns, et finalement abandonnée par l’association à qui avait été confiée la scénarisation de témoignages d’habitants ; pour finir par un cafouillage dans l’invitation des personnalités choisies pour intervenir sur ce sujet fragile et délicat que sont la sécurité et le vivre ensemble dans ce quartier.

    Notre appréhension s'est révélée justifiée : ce quartier semble au bord de l'explosion. De nombreux habitants ont décrit des situations intolérables, insupportables, usantes, au point de crier au commissaire et aux élus, d'abord leur rage et leur fatigue, puis un poignant "Aidez-nous !"

    Ils étaient venus nombreux comme à chaque fois que ce sujet est abordé, 140 peut-être 150, avec le désir de faire entendre leur vérité, leur quotidien : les rues occupées par la prostitution, souillées par les épanchements d'urine, les crachats, les déchets de toutes sortes, les déjections, les porches infranchissables à certaines heures, les passages délicats sous les insultes quand on a la hardiesse de protester... Tout cela ne peut plus durer, d'une réunion à l'autre, on entend le même discours et rien ne change.

    Paris,18e,conseil-de-quartier,myriam.el.khomriMais si, des choses changent, sans doute pas assez vite, pas assez profondément et pas à tous les niveaux, a répondu Myriam El Khomry, adjointe au maire de Paris chargée de la protection de l'enfance et de la prévention spécialisée (photo ci-contre) : d'abord, Daniel Vaillant n'est plus ministre de l'intérieur (cela avait échappé à un intervenant qui lui réclamait des résultats...), puis la politique de réduction du nombre des fonctionnaires touche aussi la police du 18e, malgré les protestations du maire. Elle touche aussi l'éducation nationale où dans des classes surchargées, ce sont forcément les enfants des quartiers modestes les plus touchés. Les budgets des associations qui oeuvrent au lien social sont réduits eux aussi et le chômage épargne encore moins qu'ailleurs les couches populaires. Alors, il est vrai que la situation se détériore. Le commissaire Clouzeau a mis l'accent sur la montée en flèche des vols de smart phones, ces petits concentrés de technologies qui coûtent cher, sont pratiquement inaccessibles pour les bourses plates, mais tellement à portée de main pour des gamins rapides et pas trop impressionnés par les risques encourus. Il rappelle le principe de blocage du téléphone grâce au code IMEI, qu'il faut noter absolument. Il souligne toutefois l'effet pervers du blocage, qui conduit les voleurs à perpétrer toujours plus de vols, puisque le portable peut être bloqué rapidement à partir de la déclaration de vol au commissariat : le voleur se sert du smart phone tant qu'il fonctionne, quand il est bloqué, le voleur le jette et en vole un autre....

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    Opération de police avec présence de chiens le 21 septembre 2011 à la sortie Guy Patin du métro

    On ne répétera jamais assez que Paris, nos quartiers en particulier, souffrent d'une séparation des pouvoirs propre à la capitale : ici le maire n'a pas de pouvoirs de police, ils sont confiés à un préfet de police parce Paris est capitale. Même si la ville finance ses agents de surveillance, elle n'en a pas la maitrise. Quand bien même elle l'aurait, seraient-ils, seraient-elles de taille à enrayer le délitement d'une société mal en clou_pt.jpgpoint ? Le commissaire Clouzeau (photo ci-contre) a souri devant la proposition de redéployer les ASP qui dissuadent les automobilistes de circuler dans les quartiers verts fermés à la circulation le dimanche sur des missions de verbalisation de la vente de cigarettes frelatées à la sortie du métro Barbès ou, rue Dejean, de toutes sortes de contrefaçons. Il est bien conscient de la gêne que constituent les marchés illégaux le long de la même station les mercredis et samedis. Il informe qu'il intervient régulièrement avec ses hommes et saisit des tonnes de marchandises. Tonneau des Danaïdes... « Verbalisez, interpelez ! » réclament les habitants... Mais à quoi bon ? La majorité des verbalisés sont insolvables, et les interpelés sans papier sont inexpulsables. Comble d'ironie, les demandeurs d'asile ou les personnes en situation irrégulière n'ont pas vraiment le choix. Elles ne peuvent pas travailler sans permis de travail. Elles sont condamnées à vivre d'expédients et de petits trafics.

    La situation est complexe, plusieurs participants l'ont dit. Faut-il pour autant abandonner ? Sans doute non. On peut cependant se demander si organiser chaque année un conseil de quartier sur le thème de la sécurité apporte quelque chose mis à part l'expression d'habitants au bord de la crise de nerfs...

  • Ce soir conseil de quartier Goutte d'Or-Chateau rouge à 19h30

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    Jeudi 20 Octobre
    à 19h30
    Ecole Budin, 5 rue Budin, Paris 18e
     

    Réunion publique du Conseil de Quartier :

    Réflexion autour de la sécurité

    et de la prévention à la Goutte d'Or,

    de l'art de vivre ensemble.

     

     

     


  • Des messages alarmants

    Nous recevons de temps en temps des messages d’inconnus du quartier qui nous connaissent malgré tout, à travers une participation à une réunion en mairie ou à un conseil de quartier, ou encore grâce à un surf sur internet qui les a conduit sur notre blog.

    Pas même adhérents, pas même voisins proches, mais animés du besoin de dire ce qu’ils pensent de la situation, de leur environnement, le dire à des personnes qui les entendraient, témoigner que parfois trop, c’est trop, y compris quand on est conscient que rien n’est simple, que les causes du mal sont complexes, que les solutions sont difficiles à mettre en œuvre.

    Ce lundi, nous avons reçu un long message de ce type. Ce n’est pas le premier. D’autres ont porté davantage sur la propreté, les tags, les vendeurs à la sauvette. Nous avons toujours répondu et relayé vers les élus, en ajoutant les compléments d’information dont nous disposions, en regroupant les témoignages pour leur donner plus de poids. Cette fois, le message se concentre sur la situation aux abords de l’Hôpital, à la sortie de la gare du Nord, côté rue de Maubeuge, et au cheminement rue Ambroise Paré. Une zone précise où se concentrent un marché de la drogue et les allers et venues des usagers, vendeurs et acheteurs de substances illicites.

    Coïncidence ou téléscopage de deux constatations : nous avions prévu de réagir à une invitation de la mairie de Paris, à travers sa Mission de prévention des toxicomanies – DASES,  à participer à une conférence sur les salles de consommation à moindres risques qui avait lieu le mercredi 5 octobre au Salon des arcades de l’Hôtel de Ville. Notre article est en ligne sur le blog à la date du 6 octobre. Le message de notre interlocutrice est ici ci-dessous : elle nous a autorisés à le diffuser.

    Je sais bien que ça paraît chaque fois un peu mesquin de s'inquiéter de son bout de chez soi, mais allez, je vais passer outre cette réserve et râler un bon coup sur mon bout de chez moi.

    En l'occurence, mon lieu de passage quotidien, journalier, et qui, s'il ne fut jamais buccolique, devient franchement sinistre et glauque.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionLa rue Ambroise Paré que j'emprunte depuis plusieurs années, contre laquelle je râle et peste au gré de sa saleté et de sa puanteur : de l'angle avec la rue Guy Patin et son urinoir sauvage - à noter que le bitume est brulé par les coulées d'urine ; depuis plusieurs semaines y est aussi abandonnée une barrière, allez comprendre pourquoi – jusqu'à l'entrée du RER rue de Maubeuge – idem pour les odeurs avec en prime la crasse, les poubelles non ramassées, en hiver les éclairages défaillants, les changements incessants de sens de circulation.

    Itinéraire de semaine. Il existe une variante possible le week-end, pire en crasse et odeur, le passage par les marches qui conduisent à la Gare du Nord, coté taxi.

    La mairie que j'avais interpelée à ce sujet il y a déjà 1 an – quand les algecos des chantiers de la Gare occupaient les ¾ du trottoir Maubeuge obligeant les piétons à s'enfiler les uns derrière les autres entre crottes de chien, cheminées des parkings, sans ampoule au lampadaire – la mairie donc me répondait que vivre à coté des gares avait quelques inconvénients ! Pertinent...

    Avec un certain fatalisme, j'observe que la propreté est un combat ardu quoiqu'entreprenne la mairie. Alors, j'enfouie mon nez dans mes cheveux et je passe.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionNon, ce qui m'inquiète, c'est les morts-vivants comme j'ai entendu les nommer une concierge de la rue Ambroise Paré. En 5 ans de temps, la rue est devenue un marché régulier où il y a de plus en plus de monde et toute la journée. La semaine dernière, à 8h du matin, j'ai vu deux gamines se précipiter au lieu de rassemblement, là, devant l'entrée des bureaux de la SNCF et interpeller les gens en quête de leur vendeur. Ca m'a plombée.

    Alors certes, jusqu'à présent, une certaine organisation des trottoirs réserve celui coté SNCF au marché, l'autre, coté Lariboisière, aux piétons. M'enfin, le marché a vraiment la côte : un seul trottoir va finir par faire juste. Certes aussi, je n'ai assisté à aucune violence visible, à aucune intimidation, si ce n'est des gens abimés et paumés (il y a eu meurtres quand même en 2009). Mon sentiment est que ce coin est lâché, abandonné ; en dehors de l'association Gaia régulièrement présente avec son bus (dorénavant 2 à 3 fois par semaine), aucune présence de personnes, pas de flics ou si peu que ça compte pour du beurre (la dernière fois où j'ai vu des uniformes, ils mettaient des PV aux véhicules ; c'est sûr qu'en matière de contrôle de la toxicomanie, c'est efficace !) : c'est là, que ça y reste ! Après tout, une partie de la rue est occupée par l'hopital et des bureaux, d'où moins de riverains, donc moins de protestations...

    Doit-on être fataliste là aussi ? Il y a des consignes pour éviter ce secteur et les remous qu'une intervention policière pourrait créer ?

    Il est impossible de décourager l'incrustation de ce marché dans ce bout de rue bien moche déjà ?

    Voilà...

    Merci si vous pouvez d'une manière ou d'une autre relayer l'info qu'il existe rue Ambroise Paré un marché de la dope qui s'incruste.

    Par ailleurs, la semaine dernière avait lieu une réunion du conseil de quartier (C.Q.) Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (lien vers le site des CQ du 10e). Le thème principal en était le logement dans le 10e, quels constats et quels enjeux ? Toutefois les animateurs, juste après leur présentation des règles du conseil de quartier, ont demandé au représentant de Coordination toxicomanie de faire un point, comme un retour sur le dernier CQ, en avril 2011 consacré à l’errance entre les deux gares, de rappeler ce que sont les Caarud, de dire aux habitants comment leurs animateurs travaillent dans ce secteur. Et surtout comment ils espèrent pouvoir intervenir différemment à l’avenir. Le projet est de reconquérir un territoire. C’est bien de cela dont il s’agit en effet. Les trois médiateurs qui interviennent près de l’Hôpital, autour du dispositif de distribution de seringues, situé rue de Maubeuge, avec le bus Gaia stationné à proximité, ont pour mission d’accompagner le processus de réduction des risques mais également de mener une médiation sociale. Sur cette emprise SNCF, à la sortie du parking Vinci, près du distributeur, entre l’entrée de l’Hôpital et les quelques commerçants de la rue, la situation est préoccupante – comme en témoigne si justement le message de notre correspondante -. Il faut certes recréer des liens entre les habitants qui désespèrent de la situation dans leur rue, contacter les commerçants, les gardiens d’immeubles, sensibiliser les riverains. Mais il faudrait réellement faire pression sur le législateur pour qu’il se montre moins obtu face à des solutions expérimentales. Seule une opinion publique – et donc un électorat potentiel – est en capacité de faire avancer les choses. Encore faut-il que l’information cherche à l’atteindre. Que la communication ne se limite pas à informer des publics déjà convaincus. C’est déjà ce que nous écrivions jeudi.

    Les expériences réalisées dans des villes comme Bilbao, Rotterdam ou Vancouver, qui faisaient l’objet de cette conférence (lien vers le programme en pdf),  montrent qu’une autre approche est possible. Une approche qui tente de rendre un peu de dignité aux usagers des drogues et un peu de tranquillité aux riverains de ces zones où se concentrent les problèmes. C’est maintenant dans les quartiers qu’il faut apporter ces vidéos, projeter ces documentaires édifiants, faire venir les chercheurs et les médecins. Ne tardons pas. Même les meilleurs fatiguent.