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Prévention & sécurité - Page 46

  • Une salle pleine ... à craquer.

    Conseil de quartier Goutte d'Or le 23 novembre

     

    Espace public : prostitution, vente à la sauvette, drogues, propreté… tout y est passé pendant ce conseil de quartier très animé, devant une salle archicomble. Thème hautement sensible dans ce secteur du 18e.

    Pour répondre aux questions, le commissaire divisionnaire M.Clouzeau, le premier adjoint Eric Lejoindre, un représentant de la DPP (Direction de la prévention et de la protection), le responsable RATP de la ligne 4.

     

    PHOTOS - Goutte d'Or CQ du 23 nov 2010 web.JPG

     photo de la salle de l'école élémentarie de la rue P. Budin.

     

    Plusieurs habitants, jeunes qui viennent de s’installer et moins jeunes qui habitent le quartier depuis de très nombreuses années, ont le sentiment que leur quartier est abandonné, qu’il n’est plus le même. Dealers, toxicomanes qui se droguent sous les fenêtres et dans les halls d’immeubles, agressions, prostitution, extension des espaces de vente à la sauvette, gêne pour les commerçants et perte de chiffre d’affaires, métro Barbès difficile d’accès, bruits nocturnes liés aux débits de boissons alcoolisées illégaux, la situation se dégraderait.

    Les rues les plus citées, rue Dejean, Poulet, de Suez, de Panama, Myrha, boulevard Barbès aussi, le carrefour Barbès et le marché boulevard de La Chapelle, rue des Poissonniers.

    Eric Lejoindre a tenté de rappeler les efforts conséquents de la Ville et de la mairie du 18e pour éradiquer l’habitat insalubre, refaire  le square Léon (coût 500 000 €), mettre en place des équipes de développement local, subventionner des associations, faire avancer le projet de « marché des cinq continents » - qui attend depuis au moins 10 ans-. Son discours n’a pas été vraiment entendu.

    Le commissaire Clouzeau, qui a choisi de venir dans le 18e, a reconnu les difficultés rencontrées par ses agents.  Pour avoir connu le quartier il y a 20 ans, il ne lui semble pas que la situation se soit dégradée. Et pourtant, impossible d’éradiquer la vente à la sauvette : « police-menottes-prison », ce n’est pas possible. « On est devant des infractions : on ne peut mettre que des contraventions aux vendeurs, très nombreux en effet, PV qui ne seront d’ailleurs jamais payés ». Car si on en fait un délit, encore faut-il qu’il soit suivi d’une sanction. Or la garde à vue n’est guère à la mode et on ne peut pas en mettre 100 ! Puisqu'ils ne tiendraient pas dans le commissariat ! Ce phénomène est donc traité comme un problème d’ordre public : et nous, usagers de da station, nous constatons que la police fait un contrôle, les vendeurs changent de trottoir, la police repart, les vendeurs reviennent.   

    La hiérarchie des priorités : impossible aussi de mobiliser en permanence trop de policiers, alors qu’il y a des problèmes plus graves comme le trafic de stupéfiants. La seule sanction possible, et même efficace, reste la saisie de la marchandise. «  Mon meilleur outil, c’est la benne !! » conclut-il à ce sujet.

    Et la prostitution ? Rappelons que le racolage est devenu un délit. Une forte pression a été exercée sur Paris intra muros il y a quelques années. De fait, elle s’est alors déplacée, vers les boulevards des Maréchaux, et les bois, souvent dans des conditions d’insécurité considérables. Mais on la voit réapparaitre depuis quelques mois dans les voitures et même dans des halls d’immeubles. Les interpellations quotidiennes sont toutes classées sans suite par le Parquet qui estime que les prostituées sont avant tout des victimes et qu’il faut attaquer les réseaux. « On vide la baignoire avec une cuillère percée » !! s'exclame le commissaire. Pas d’évolution possible sans changement de politique pénale.

    Au final, on comprend que la ville ne reste pas inactive surtout en matière de réhabilitation, d’urbanisme, de logements, d’aide aux associations qui œuvrent sur le terrain. Là, les habitants le reconnaissent volontiers. Ils reconnaissent également que la Préfecture de police, mène des actions régulières : ainsi le 18 novembre dernier, une opération conjointe police/douanes de lutte contre la vente à la sauvette de cigarettes contrefaites dans le secteur Barbès/Rochechouart (18e) a permis d’interpeller 28 personnes. Ils reconnaissent encore que beaucoup de moyens et de personnes sont mobilisés, mais ils voient surtout que la misère est plus grande. Malgré cela, ce 23 novembre ils étaient très nombreux à ne pas voir le résultat de tous ces investissements humains et financiers et le faisaient savoir tant à la mairie qu’à la police. Les expressions «  quartier non mixte » et « ghettoïsation » sont revenues souvent dans les interventions. 

    PHOTOS - Jessaint Chapelle DPE.JPGMais personne n’a fait remarquer qu’il y avait depuis plusieurs années des suppressions importantes de fonctionnaires de police, de magistrats, d’enseignants, de moyens dans les services publics…

    En conclusion, nous n’avons pas été surpris par les déclarations de uns et des autres, car nous ne connaissons que trop la situation dans nos quartiers, toutefois l’absence d’évocation des suppressions d’effectifs dans la police, comme dans les autres services publics au demeurant, laisse perplexe. De la part du commissaire, on peut comprendre qu’il ne les mette pas en avant, par respect de la politique de son ministère, mais de la part des élus, ce silence est moins compréhensible.

     

  • Ironie du sort

    PHOTOS - métro Barbès la nuit.JPG

    Nous avons souvent déclaré notre opposition à l'implantation des caméras dans Paris (voir notre bulletin n°19 p.4), soulignant les bilans négatifs que d'autres pays en faisaient, en toute première position l'Angleterre très enthousiaste au début... et très désabusée à la lecture des résultats en matière d'élucidation des délits et crimes.

    On peut lire dans le Parisien du 1er novembre que le téléphone portable d'Olivier Besancenot, volé à la station Barbès, a été retrouvé grâce à une vidéo caméra, selon une source policière.Le leader du NPA ne semble pas pour autant avoir changé d'avis sur la vidéo surveillance, même si désormais elle porte le nom de vidéo protection. Glissade sémantique.

    En plus sérieux sur le sujet : - ne s'agit-il pas d'un vaste marché très lucratif en même temps qu'une charge lourde imposée aux collectivités locales ?

    Et dans le champ de la liberté et du droit : - L'opposition la plus communément avancée par les défenseurs de la surveillance est "Mais que vous importe d'être filmé, si vous n'avez rien à vous reprocher ? " - Reste à voir... car la vidéo surveillance banalise les contrôles des faits et gestes de tout un chacun sur l'espace public. Les normes de protection de la personne changent, elles ne sont pas immuables, qui sait quelle instance future décidera de l'opportunité d'en faire un autre usage que celui annoncé maintenant.

    Voir quelques sites qui apportent des éclairages intéressants :

    Vidéosurveillance : pour un nouvel encadrement juridique (Sénat)

    Les questions-réponses en lecture sur le site de la CNIL sont révélatrices de l'usage abusif qui peut en être fait. La CNIL demande entre autres un contrôle indépendant des dispositifs installés.

    En 3 minutes, la déclaration récente du Président de la CNIL, Alex Türk, sur la loi d'orientation et de programmation de la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI)

  • Le tabac de Barbès

    Pourquoi les cigarettes de Barbès sont-elles beaucoup plus dangereuses que les cigarettes du buraliste ?

    cigarette chez le buraliste.jpgDifférence entre contrebande et contrefaçon

    La contrebande de cigarettes a toujours existé, mais jusque-là il s’agissait de vrai tabac. Elle consistait à faire passer les cartouches d’un pays où les taxes sur le tabac sont moins élevées vers un autre à l’imposition plus sévère. Tous les frontaliers de la Belgique ou de l’Espagne connaissent cela, sans qu’on les soupçonne ici d’être des contrebandiers… Mais les contrôles se sont durcis, sont devenus plus efficaces et la filière criminelle a dû trouver d’autres provenances pour perdurer. On entre dans le domaine de la contrefaçon.

    Différence de fabrication

    Le tabac est un végétal sensible qui demande à être protégé contre les nombreux insectes qui l’attaquent pendant sa croissance. L’emploi de pesticides est incontournable. Le tabac doit donc être nettoyé soigneusement par les fabricants de tabac, avant que ne soient produites les cigarettes. A défaut, il transmet par ses fibres des substances toxiques. Or, les trafiquants visent une rentabilité maximale et ne s’encombrent pas de scrupules sanitaires. Ils livrent des cigarettes qui sont en moyenne de 8 à 11 fois plus toxiques, plus carcinogènes, que les cigarettes du buraliste, qui ne sont déjà pas recommandées… Qu’y trouve-t-on ? Des métaux lourds, notamment du cadmium, 5 fois plus, du plomb, 6 fois plus, 3 fois plus d’arsenic, 160% de plus de goudrons que la norme, 80% de plus de nicotine et 133% de plus de monoxyde de carbone.

    Différence dans les risques encourus

    Pourquoi sommes-nous confrontés à une augmentation si rapide de la contrefaçon ? Le crime organisé a vite compris que la contrefaçon était moins risquée pour lui que le narcotrafic. En effet, la contrefaçon relève du droit de la propriété intellectuelle et industrielle, et à ce titre, les peines encourues sont bien moindres. Ces trafics touchent malgré tout au pénal et sont donc définis comme des crimes de contrefaçon, parce qu’ils mettent en jeu la santé des consommateurs et débouchent sur un problème de santé publique. Au même titre que les médicaments frelatés vendus en ligne ou les huiles de tournesol, importées en grande quantité d’Ukraine, il y a quelques années.

    Risque pour la politique anti-tabac

    photos --- cigarettes-hausse de prix 2000-2009.jpgLa politique antitabac du gouvernement, qui consiste à augmenter le prix du paquet progressivement, est battue en brèche par les importations de cigarettes frelatées que l’on trouve assez facilement dans nos villes. Il est évident que comme au temps de la prohibition aux Etats-Unis dans les années 1930, il y aura toujours des filières mafieuses pour profiter du différentiel de prix et proposer le produit prohibé, ou presque, au pied de l’immeuble du consommateur accro, et même lui proposer sur Internet dans des conditions d’échanges floues.

    Les dernières hausses : 6% en août 2007 + 6% nov 2009 + 6% prévus en nov 2010

    Perspective

    Si la solution ne réside pas dans le prix — on voit bien qu’il conforte les trafics et les fait prospérer — il faut tout miser sur l’aspect santé publique et contrôle accentué des filières. Il se trouve que les fabricants sont connus, les usines aussi, souvent, et que nos rapports commerciaux avec la Chine devraient tendre vers une normalisation et une reconnaissance réciproque. Ce n’est pas pour demain, ni juste après-demain, mais c’est le sens de l’histoire. Peut-on compter sur une aide de la Chine pour qu’elle sanctionne ses usines de produits contrefaits et dangereux ? Les containers en provenance de Chine font l’objet de soins particuliers de la part des douanes, mais ils sont si nombreux…Toutefois, ces contrôles ciblés à l’égard du made in China poussent les fabricants à faire transiter leur marchandise contrefaite via le Vietnam. Est-ce un signe qu’ils se méfient plus qu’avant ? Et dans ce cas, à quand des accords avec le Vietnam ? Il semble bien qu’on ne soit pas sorti de l’auberge tout de suite.

    Nota : Un carcinogène est un agent capable de provoquer le cancer. On dit plus facilement cancérigène dans le langage courant.

    Livre : Pierre Delval, Le marché mondial du faux, Crimes et contrefaçons, Éditeur : CNRS éditions, Parution : 14 mai 2010 - Pierre Delval est criminologue et conseiller pour la lutte contre la contrefaçon auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et expert auprès des Nations unies.

    Données de référence Insee  Consommation de tabac : la baisse s'est accentuée depuis 2003 - Danielle Besson, division Synthèses des biens et services, Insee, Déc. 2006.


     

  • Le tabac de Barbès

    Pourquoi les cigarettes de Barbès sont-elles beaucoup plus dangereuses que les cigarettes du buraliste ?

    cigarette chez le buraliste.jpgDifférence entre contrebande et contrefaçon

    La contrebande de cigarettes a toujours existé, mais jusque-là il s’agissait de vrai tabac. Elle consistait à faire passer les cartouches d’un pays où les taxes sur le tabac sont moins élevées vers un autre à l’imposition plus sévère. Tous les frontaliers de la Belgique ou de l’Espagne connaissent cela, sans qu’on les soupçonne ici d’être des contrebandiers… Mais les contrôles se sont durcis, sont devenus plus efficaces et la filière criminelle a dû trouver d’autres provenances pour perdurer. On entre dans le domaine de la contrefaçon.

    Différence de fabrication

    Le tabac est un végétal sensible qui demande à être protégé contre les nombreux insectes qui l’attaquent pendant sa croissance. L’emploi de pesticides est incontournable. Le tabac doit donc être nettoyé soigneusement par les fabricants de tabac, avant que ne soient produites les cigarettes. A défaut, il transmet par ses fibres des substances toxiques. Or, les trafiquants visent une rentabilité maximale et ne s’encombrent pas de scrupules sanitaires. Ils livrent des cigarettes qui sont en moyenne de 8 à 11 fois plus toxiques, plus carcinogènes, que les cigarettes du buraliste, qui ne sont déjà pas recommandées… Qu’y trouve-t-on ? Des métaux lourds, notamment du cadmium, 5 fois plus, du plomb, 6 fois plus, 3 fois plus d’arsenic, 160% de plus de goudrons que la norme, 80% de plus de nicotine et 133% de plus de monoxyde de carbone.

    Différence dans les risques encourus

    Pourquoi sommes-nous confrontés à une augmentation si rapide de la contrefaçon ? Le crime organisé a vite compris que la contrefaçon était moins risquée pour lui que le narcotrafic. En effet, la contrefaçon relève du droit de la propriété intellectuelle et industrielle, et à ce titre, les peines encourues sont bien moindres. Ces trafics touchent malgré tout au pénal et sont donc définis comme des crimes de contrefaçon, parce qu’ils mettent en jeu la santé des consommateurs et débouchent sur un problème de santé publique. Au même titre que les médicaments frelatés vendus en ligne ou les huiles de tournesol, importées en grande quantité d’Ukraine, il y a quelques années.

    Risque pour la politique anti-tabac

    photos --- cigarettes-hausse de prix 2000-2009.jpgLa politique antitabac du gouvernement, qui consiste à augmenter le prix du paquet progressivement, est battue en brèche par les importations de cigarettes frelatées que l’on trouve assez facilement dans nos villes. Il est évident que comme au temps de la prohibition aux Etats-Unis dans les années 1930, il y aura toujours des filières mafieuses pour profiter du différentiel de prix et proposer le produit prohibé, ou presque, au pied de l’immeuble du consommateur accro, et même lui proposer sur Internet dans des conditions d’échanges floues.

    Les dernières hausses : 6% en août 2007 + 6% nov 2009 + 6% prévus en nov 2010

    Perspective

    Si la solution ne réside pas dans le prix — on voit bien qu’il conforte les trafics et les fait prospérer — il faut tout miser sur l’aspect santé publique et contrôle accentué des filières. Il se trouve que les fabricants sont connus, les usines aussi, souvent, et que nos rapports commerciaux avec la Chine devraient tendre vers une normalisation et une reconnaissance réciproque. Ce n’est pas pour demain, ni juste après-demain, mais c’est le sens de l’histoire. Peut-on compter sur une aide de la Chine pour qu’elle sanctionne ses usines de produits contrefaits et dangereux ? Les containers en provenance de Chine font l’objet de soins particuliers de la part des douanes, mais ils sont si nombreux…Toutefois, ces contrôles ciblés à l’égard du made in China poussent les fabricants à faire transiter leur marchandise contrefaite via le Vietnam. Est-ce un signe qu’ils se méfient plus qu’avant ? Et dans ce cas, à quand des accords avec le Vietnam ? Il semble bien qu’on ne soit pas sorti de l’auberge tout de suite.

    Nota : Un carcinogène est un agent capable de provoquer le cancer. On dit plus facilement cancérigène dans le langage courant.

    Livre : Pierre Delval, Le marché mondial du faux, Crimes et contrefaçons, Éditeur : CNRS éditions, Parution : 14 mai 2010 - Pierre Delval est criminologue et conseiller pour la lutte contre la contrefaçon auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et expert auprès des Nations unies.

    Données de référence Insee  Consommation de tabac : la baisse s'est accentuée depuis 2003 - Danielle Besson, division Synthèses des biens et services, Insee, Déc. 2006.


     

  • Gare à l'alcool au volant, à Paris aussi

     

    Le bilan de l’accidentologie à Paris montre que le nombre des blessés n’est pas vraiment en baisse, malgré la forte augmentation du nombre des usagers de la petite reine au détriment des usagers de la voiture. Comme les piétons, les cyclistes sont plus souvent victimes que les conducteurs de 4 X 4. On le comprend aisément. Ils sont plus fragiles, non protégés par un habitacle.

    Au-delà du nombre de victimes chez les uns et des autres, en baisse ou en hausse, on oublie de prendre en considération la consommation d’alcool ou de produits stupéfiants ou psychotropes, qui, ici comme en zones périurbaines ou rurales, nuit gravement à la conduite. On pourrait penser que la circulation en ville limite la vitesse davantage qu’à la campagne, notamment à la sortie des discothèques. Celle-ci serait donc moins souvent en cause lors des accidents. C’est oublier les effets néfastes de la consommation d’alcool, souvent associée à la vitesse, parmi ceux-ci l’euphorie et la sous-estimation des dangers, la baisse des réflexes et la mauvaise appréciation des distances.

    Cliché alcool jpeg.jpg
    Les doses ci-dessus sont des doses pratiquées au café et ont des effets équivalents. Attention, les doses maison sont souvent plus généreuses. Le taux d’alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang, soit 0,25 mg/l d’air expiré. On l’estime à 2 verres d’alcool servis dans un café.

    Cette conduite sous l’emprise de l’alcool est sanctionnée de plusieurs manières : par des amendes qui vont de 135 à 100 000 euros, selon la gravité des dommages subis par autrui, par des retraits de points ou de permis, des annulations ou des suspensions de permis plus ou moins longues, l’immobilisation ou la confiscation du véhicule, des peines de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans. Et, ce qu’on oublie de mentionner souvent, la rupture du contrat d’assurance. C’est à dire que les victimes du conducteur en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants seront certes indemnisées, mais l’assureur, après rupture du contrat d’assurance, se retournera contre son ex-client pour lui demander le remboursement des sommes engagées. A méditer.

  • Radars dans Paris : à quelles fins ?

    Les radars dans Paris peuvent-ils empêcher des accidents ?

     

    Les radars automatiques présents dans Paris, déjà depuis quelques années, sont souvent installés dans des voies qui ont des allures de voies rapides mais qui ne le sont pas.

    Vous voulez des exemples d'emplacements de radars parisiens? Voici une carte et quelques adresses :

    104781.jpg

     

    -  Quai de l'Hôtel de Ville, entre le pont Louis-Philippe et le pont Marie, 50 m avant la station de métro,
    -  Voie Georges-Pompidou, juste après le pont Marie,
    -  Avenue d'Italie, au niveau de la concession Citroën, installé sur un mât,
    -  Rue de Maubeuge, au niveau du n° 53, installé sur un pylône, le plus proche de notre quartier,
    -  Cours Albert-1er, entre le pont de l'Alma et la Concorde,
    -  Quai de Bercy, un peu avant la descente du souterrain du pont de Bercy.
    -  et aux portes de Sèvres, Bagnolet, Champerret, Clichy, Pantin, Châtillon, Passy, Ivry...

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  • Pas de pitié pour les distraits...

    Les vols « à la détourne »

    Quand on anime une association, on se doit de glaner les informations un peu partout, et c’est ce qui nous a conduits à parcourir à maintes reprises le site de la préfecture de police. Elle diffuse un bulletin avec ses "gros coups", les prises qui marquent les esprits, les nouvelles, mais également des conseils de prudence et de bons comportements pour éviter certaines déconvenues.

    Par exemple, la description de ce vol bien délicat mais, oh, combien efficace.

    La technique du vol « à la détourne » aux distributeurs automatiques de billets consiste à… détourner l’attention d’une personne effectuant un retrait pendant qu’un complice manipule le clavier pour éjecter la carte bancaire. La carte est alors dissimulée dans un portefeuille, un journal…
    Il suffit ensuite aux escrocs, qui en général présentent bien et parlent poliment, de convaincre la victime que sa carte va ressortir si elle recompose son code secret… Une fois le code mémorisé, des retraits frauduleux ainsi que des achats sont aussitôt opérés avec la carte dérobée.

    Simple, non ?

    source : le PPRAMA n° 105 du 7 avril 2010

    Le site de la prédecture de police n'est pas aussi passionnant qu'un bon roman policier, surtout en période estivale, néanmoins on y découvre une grande quantité de renseignements, assez facilement - tout est relatif en ce domaine - et certainement plus rapidement qu'en téléphonant... Regardez-vous même : cliquez PP !

  • Réponse du préfet de police sur les ventes de cigarettes à la sauvette au métro Barbès

     

    Au conseil municipal du 3 mai 2010,­ les conseillers UMP du 18e ont déposé un second vœu -le premier avait été déposé au CA du 22/03/2010 - renouvelant ainsi leur interpellation des autorités, le Préfet de police en particulier, sur la vente de cigarettes frelatées  à la sauvette aux abords de la station Barbès-Rochechouart, donc une vente illégale sur le domaine public. Voeu complété et voté à l'unanimité du conseil municipal du 18e arrondissement.


    vidéo : voeu du 22 mars 2010

     

    C'est un problème que connaît bien Action Barbès. Il fait l'objet de plaintes répétées de ses adhérents depuis plusieurs années déjà, sur la base de plusieurs principes :

    - la présence des nombreux vendeurs nuit gravement à l'accessibilité de la station, leur comportement parfois vécu comme agressif par les personnes les rend inquiétants,

    - les cigarettes qu'ils essaient d'écouler sont encore plus dangereuses que celles en vente dans le débit de tabac, il s'agit d'un problème de santé publique ;

    - leur commerce est totalement illégal et semble prospérer en toute tranquillité, au vu et au su des autorités. Avons-nous à faire à une zone de non droit ?

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  • une astuce à noter

    Nous sortons du cadre des nouvelles de quartier. Jugez-en.

    Parfois, internet a du bon, et parmi les dizaines de messages que l'on reçoit et qui n'ont aucun intérêt, il en émerge un qui mérite nos regards.

    Le téléphone portable est un petit objet, qui tente les voleurs, et ces vols-là peuvent côuter bien plus cher que le simple prix du téléphone. Imaginez le forfait explosé et la facture que vous recevrez à la prochaine échéance...

    Une astuce peu connue mais bien utile peut vous aider : tapez *#06# sur votre mobile et un numéro s'affiche instantanément sur votre écran. C'est la référence IMEI, en quelque sorte le numéro de série de votre téléphone. Elle est unique et permet à votre opérateur de bloquer immédiatement le fonctionnement de votre appareil. Même si le voleur change la carte SIM, pas moyen de le faire fonctionner... Ca change tout, non ?

     

    m_2038.jpg
    Celui-ci est un smart phone avec écran tactile, griffé Georgio Armani (oui, oui !) et coûte, en prix public, la modique somme de 589 €....

     


     

  • Drôle de manif !

     

    Beaucoup de policiers pour peu de manifestants…

     

    Copie de P1020177 15 mai 16h 31m 38s.JPG

    Samedi 15 mai, dans l’après midi. Une colonne de CRS traverse la rue Guy Patin pour se positionner le long du boulevard de La Chapelle. Il est 15h00. Le ciel est clair, le temps plus clément que les jours précédents. On a plus envie de siroter un soda à la terrasse d’un café que d’observer les grandes manœuvres des policiers. Toutefois la situation éveille la curiosité.

    Copie de P1020179.JPG

    15h02 : les hommes se regroupent et commencent à bloquer la rue Guy Patin. Dans quel but ? On ne voit rien, on n’entend rien. Avant la fin du marché, et oui, samedi, c’est le jour du marché de Barbès… des tentatives d’enlèvement des véhicules garés le long de la station avaient eu lieu. Indescriptible pagaille ! L’engin chargé des enlèvements n’avait pas l’espace pour manœuvrer et se sortir ensuite de l’embouteillage grandissant suite au blocage de circulation occasionné. Du grand spectacle. Du grand concert aussi…de klaxons.

    Copie de P1020181.JPG

    Bientôt des renforts arrivent. On les remarque : les casques sont cernés d'une bande jaune… Ils sont en rangs serrés, côté 10e, de chaque côté de la chaussée du boulevard. En revanche, côté 18e, l’embouteillage habituel du samedi suit son rythme de colimaçon.

    Il est 15h07 : on voit arriver la première banderole !

    Copie de P1020183 15 mai 16-37-18.JPG

     

     

    Peu de badauds se risquent à jeter un coup d'œil, tant le dispositif policier est imposant.
    Qui sont ces énergumènes si dangereux ? On a à peine le temps de les voir que le cortège est déjà terminé, puisque les cars de CRS qui ferment les manifestations sont déjà visibles. On a pu lire « Abolissons les frontières ». Il s'agit d'une manifestation de soutien à la Palestine. Les estafettes des CRS les suivent. Barbès retrouve son calme, calme relatif du samedi après midi.

    On peut s'interroger sur l'ampleur du dispositif. Il semble que le quartier bénéficie de déploiement important de police dès qu'un événement inhabituel est annoncé, manifestation comme cette fois, match de foot mettant en scène l'Algérie, ramadan.... En revanche, les événements récurrents, comme les ventes illicites de cigarettes ou de stupéfiants, ne mobilisent pas la même énergie. Il est vrai que l'effet de masse est moindre, que l'effort doit être soutenu sur la durée, et que les moyens policiers ayant été redéployés sur les nouvelles zones (Paris et les trois départements de la première couronne) n'y suffisent peut-être plus.

    Ou bien, le « renseignement » avait-il eu vent d'un risque majeur... On ne le saura pas.

    Mais ce fut court : entre l'arrivée de la banderole à 15h07 et les derniers cars ci-dessous à 15h09 et 24 secondes, il s'est écoulé deux minutes et demie... La vingtaine de cars de CRS suivent le cortège au pas et disparaissent bientôt vers La Chapelle. Le rideau tombe.

    Copie de P1020186 15 mai 16-39-24.JPG

  • Plus de distributeur au 93 rue de Maubeuge

     

     

    Les habitants du 93, rue de Maubeuge ont eu raison du distributeur.
    Non, il ne s'agit pas de billets de banque, mais de seringues.

    Affaire ancienne, puisque, déjà, lors de notre assemblée générale, en octobre dernier, une délégation d'habitants de cet immeuble était venue nous rencontrer, en apprenant que les commissaires centraux des 10e et 18e arrondissements avaient accepté notre invitation.

    blog maubeuge 93 distributeur de seringue web.JPGLes travaux entrepris par la SNCF dans les îlots situés entre la gare et l'hôpital ont entrainé des changements, notamment le déplacement d'un distributeur de seringues, géré par l'association SAFE, d'un trottoir à l'autre de la rue de Maubeuge, là où a lieu la boucle de réapprovisionnement de la station de taxis. Ce distributeur, plaqué contre des bureaux auparavant , ne semblait pas poser trop de problèmes, si ce n'est les emballages laissés sur les rebords de fenêtres. Pourtant, une fois la chaussée traversée, il n'a cessé de subir les foudres des habitants de l'immeuble du 93, alors le porche le plus proche. Pourquoi une telle différence pour quelques mètres de distance ? Vraisemblablement l'opportunité de trouver un hall, une cage d'escalier, un coin tranquille... et une porte facilement ouverte, due à l'existence d'une agence de taxis au pied de l'immeuble.

    Il n'en faut pas plus. Ce qui était à 10 mètres de là un distributeur sans problème est devenu une concentration de difficultés : des intrusions d'individus sous l'emprise de stupéfiants, des injections sur les paliers ou au dernier étage, des seringues ou des emballages retrouvés dans les boites aux lettres, un sentiment d'insécurité latent...

    Les rondes de police, promises par le commissaire Rigon, lors de notre AG, ont été faites et n'ont pas permis de définir une criminalité notoire à cet endroit. Fatalement, l'événement ne se produit pas juste quand on l'attend... Ce qui a fait le déclic ? Une agression sur une habitante. La Mairie du 10e a alors pris la mesure du problème et en collaboration avec SAFE, a sollicité les avis de la DASES de Paris, de l'hôpital Lariboisière, d'une association de médiation (Coordination toxicomanie), de la voirie et de la SNCF. Cette concertation a mené au blog maubeuge nouvel emplacement distributeur.JPGchoix d'un autre emplacement, acceptable pour tous, qui tienne compte des contraintes et des besoins des usagers. N'oublions pas que ces dispositifs ont pour but de mettre à la disposition des toxicomanes des sets de seringues propres afin de lutter contre la transmission du VIH et des autres maladies transmissibles par le sang.

    Nous n'avons plus entendu parler des habitants du 93, ce qui doit signifier que leur problème est réglé. Le distributeur est implanté en amont, avant la rue Ambroise Paré, adossé au bâtiment de réanimation de Lariboisière.

    Action Barbès avait voulu en savoir plus et avait rencontré le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Guen, chargé des problèmes de santé à la Mairie de Paris. L'Hôtel de Ville aimerait faire plus que de disséminer ça et là des distributeurs  de seringues. Prendre exemple sur les expériences de salles d'injection réalisées dans des pays voisins devrait relever du possible, si l'on prend soin de sensibiliser les citadins aux problèmes de la drogue, aux problèmes des jeunes gens et des jeunes filles, tombés sous son emprise...

  • Trudaine Rochechouart en émoi ?

    par Action Barbès et Paris Neuvième

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    La paisible avenue Trudaine cache t-elle la réalité d’un quartier qui commence à s’agiter ?

    Deux lieux de crispation des questions de sécurité sont venus faire l’actualité des habitants du Nord Est de notre arrondissement : le carrefour Trudaine Rochechouart et le haut de la rue du Faubourg Poissonnière.

    Le carrefour Trudaine Rochechouart et le square d’Anvers tout proche font l’objet depuis plusieurs années, au mieux, de colères des résidents à propos de nombreuses incivilités (tapage nocturne, trafics en tous genres, etc. …), au pire de plaintes des riverains qui ne se sentent plus en sécurité. La question est récurrente et dépasse largement le carrefour pour inquiéter les parents d’élèves de la toute proche école maternelle du 70 rue de Rochechouart. Alertées par différents canaux tels que le Conseil de quartier, des associations, des lettres, des pétitions, …, les autorités (Mairie et Préfecture de Police) ne semblent pas avoir pris la mesure du problème ou, s’ils l’ont prise, n’ont pas mis en place le dispositif adéquate pour y mettre fin. Ils n’ont en tous cas pas fait ce qu’il faut puisque les problèmes demeurent. Force est de constater que les habitants du quartier qui s’étaient investis baissent maintenant les bras, notamment parce que les agressions règlement de compte se multiplient. Quelques uns ont même décidé de déménager. Il arrive que la police montre ses muscles, qu’un minibus de policiers stationne non loin de ce carrefour. Mais quelle est l’utilité d’une telle démonstration ? Serait-ce une gesticulation de la police pour dire qu’elle fait quelque chose ? Ou pire, n’a-t-elle aucun moyen de faire mieux ?

    La situation n’est guère meilleure rue du Faubourg Poissonnière depuis quelques mois. Tapage nocturne, trafics là aussi divers, incivilités, rodéos de deux roues pétaradantes dans la rue de Dunkerque, voilà le tableau ! Alertées à maintes reprises sur la question, les autorités n’ont pas, là non plus, l’air de réagir efficacement. Impossible d’obtenir soit de la Mairie du 9e soit de celle du 10e – la rue du Faubourg Poissonnière marque la limite entre les deux arrondissements – la moindre information sur la réunion du 4 juin qui les a réunit.

    C’est dans ce contexte qu’on assiste à la valse des commissaires de police. Arrivé il y a à peine deux ans, l’actuel commissaire de police du 9e serait remplacé par son adjoint dans les prochaines semaines. Il avait lui-même remplacé son prédécesseur qui n’était resté que 18 mois. Est-ce ainsi que les questions graves de sécurité seront réglées ?