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Prévention & sécurité - Page 45

  • Vidéosurveillance : ce que nous dit la Préfecture de police

    paris, préfecture-de-police, camérasIl ne se passe pas une journée sans que le site d’information de la préfecture de police ne nous transmette à nous, blogueurs, comme aux agences de presse et aux journaux, des brèves relatant les arrestations et les élucidations de vols, de délits, voire de crimes. Très souvent, les caméras de vidéosurveillance sont mises en avant car les bandes, visionnées a posteriori, ont permis d’y identifier les auteurs des méfaits.

    Vous voulez des exemples ? En voici.

    Premier exemple : "Le 26 septembre 2010, il est environ 6h40 quand deux individus cagoulés et gantés font irruption dans un commerce de proximité du 11e arrondissement. Ils frappent la gérante, l’aspergent de gaz lacrymogène, la jettent au sol afin de la forcer à ouvrir le coffre fort de son bureau. Ils y dérobent 6 000 euros ainsi que des cartouches de cigarettes et prennent la fuite à pied. Dans sa course, l’un des malfrats perd un trousseau de clés muni d’un cordon de couleur bleue… sous l’œil vigilant d’une caméra de vidéoprotection.
    images?q=tbn:ANd9GcRQh7uvqKaK2MgJoVfQPBJ_sLLQwM0tXs_N8w4AR0aoSlJkf9ibFQ&t=1Le prélèvement génétique effectué sur ce cordon mène les policiers du service d’investigation transversale (SIT), en charge de l’enquête, jusqu’à un jeune âgé de 20 ans, incarcéré à Fleury-Mérogis pour d’autres faits. La perquisition de sa cellule permet la découverte d’une paire de chaussures similaires à celle visible sur les bandes vidéo. A son domicile, les enquêteurs constatent que les clés découvertes déverrouillent la boîte aux lettres et la porte d’entrée. Malgré ces éléments, le jeune homme nie les faits.
    L’enquête met également en lumière la complicité d’un ancien salarié du commerce dévalisé. Le 20 avril, ce dernier se présente de lui-même aux enquêteurs, reconnaît les faits, mais tait l’identité de son complice.
    Tous deux ont été déférés en vue de l‘ouverture d’une information judiciaire."

    Second exemple : "Samedi 16 avril, 22h40, un couple est agressé par deux individus dans une station de métro du 19e arrondissement. L’homme, un couteau sous la gorge, est dépouillé de son téléphone portable par un premier malfrat. Son amie est, quant à elle, tenue en respect par le complice muni d’un tesson de bouteille. Les deux comparses prennent la fuite.
    Sur les bandes de vidéoprotection, les deux voleurs apparaissent clairement en train de déambuler dans la station quelques temps avant les faits. Un signalement est largement diffusé aux services de police et de gendarmerie.
    images?q=tbn:ANd9GcR4l1ilLKDOcgEF9C1Wr07OZpFk0MxoB2zRrlYuebVg8apkIfXCLe 21 avril, une patrouille de la sous direction régionale de la police des transports (SDRPT) remarque, dans la même station, deux toxicomanes notoires correspondants en tous points aux agresseurs.
    Interpellés, le premier a reconnu le vol mais pas l’utilisation d’armes, il a été déféré le lendemain. Le second n’a pu être entendu car hospitalisé d’office."

    (Ci-contre : un passage de tourniquet très peu orthodoxe, non fixé sur les caméras de la PP à l'époque, mais sur celle d'un caméraman de la télé...

    Et de poursuivre dans son numéro de PPrama du 27 avril : "Le plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) est conçu pour offrir aux policiers de la Capitale un outil d’aide à la décision pour l’ensemble de leurs missions. La brigade de sapeurs-pompiers de Paris bénéficiera également d’un renvoi d’images dans le futur centre opérationnel de la caserne Champerret afin de faciliter ses interventions d’urgence et de secours.
    Le prestataire de la préfecture de police construit actuellement le réseau de télécommunication dédié dont la préfecture restera propriétaire.
    A ce jour, sur les 400 km de fibres optiques prévus en souterrain, 60 km sont déjà réalisés. Ce système vidéo basé sur l’infrastructure réseaux haut débit, sera conçu pour permettre le visionnage des images dans 55 sites, dont les travaux d’aménagement sont engagés pour 50% d’entre eux.
    Afin de protéger la vie privée, les futures caméras masqueront les zones privatives et des dispositifs stricts de sécurité permettront une gestion rigoureuse des droits d’accès.
    Plus de 2 500 opérateurs seront formés dès l’été 2011 sur une maquette à l’échelle humaine située sur un site dédié. Cette formation des personnels de la préfecture de police sera évolutive et assurée pendant les 15 ans d'exploitation."

    Bien. Les travaux continuent. La préfecture entre dans la modernité, croirait-on. 2 500 opérateurs formés en quelques mois sur une maquette à l’échelle humaine, lit-on. Formés à regarder des bandes vidéo ou des écrans. Nous nous demandons parfois, si les Parisiens ne préféreraient pas voir les personnels de la préfecture de police un peu plus sur le terrain et un peu moins derrière des écrans, aussi modernes soient-ils y compris avec un flux d’information transmis par hyper-ultra-haut débit.

    Car la lecture des brèves quotidiennes montrent bien que les caméras ne dissuadent pas les agresseurs d’agresser… On les retrouve parfois.

  • Les boites à vêtements dans la rue

     

    paris, maubeuge, condorcet, boite-à-vêtements; emmaus, le-relaisNous passons, vous passez peut-être aussi, devant cette grosse chose grise, taguée, massive, peu bavarde… sans savoir ce qu’elle est, ce qu’elle représente. C’est une boîte de récupération des vêtements que vous souhaitez donner à des œuvres caritatives. Oui. Ce n’est pas terrible, pas esthétique, pas engageant non plus.

     Ces grosses boîtes sont des relais, pour le compte d’Emmaüs. Le Relais  est aussi le nom de l’association qui collecte. Une maxime est imprimée sur la face de la boite : Aux vêtements comme aux hommes, nous redonnons de l’emploi. C’est une bonne formule, une intention pétrie d’humanité. Pourquoi ne pas l’écrire en lettres plus grandes ?

     Aux vêtements comme aux hommes,

    nous redonnons de l’emploi.

     

    Il y aurait déjà 370 bennes de ce genre dans Paris. Reconnaissons qu’il s’agit d’une initiative intelligente et qu’elle met la bonne action à la portée de tous les riverains. Sans elle, il faut se rendre dans un centre de tri de la Croix Rouge, du Secours Populaire, du Secours Catholique, d’Emmaüs bien sûr et d’autres. Les ramassages dans les halls d’immeuble sont sujets à caution, car les estafettes des associations caritatives passent parfois après que le hall a été visité par des groupes moins impliqués dans le don aux plus pauvres que dans l’investissement privé…

    paris, maubeuge, condorcet, boite-à-vêtements; emmaus, le-relais

     

     

  • Nombreuses interventions lors du conseil de quartier Lariboisière le 27

    paris, gare-de-l-est, 10e

     Le thème de l'errance autour des gares, les deux que possèdent le quartier, gare de l'Est et gare du Nord, a débouché sur de nombreuses interventions autour de la toxicomanie et de l'hébergement des plus démunis, qu'ils soient tombés dans la drogue ou non.

    Nous vous proposons ici un compte rendu que nous espérons fidèle. Ceux qui ont assisté mercredi soir à la réunion sont très gentiment sollicités pour donner leur avis, faire des commentaires, rectifier s'ils pensent que nous n'avons pas rendu l'intégralité des propos. Le blog doit servir à cela aussi.

    Nous avons apprécié les propos d’Alexandra Cordebard, à qui la conclusion de la réunion incombait en tant que première adjointe au maire du 10e. Revenant sur les critiques à mi-voix entendues au cours des débats, quand il s’agissait de savoir qui de la ville ou de l’Etat était responsable de la quiétude de nos quartiers, elle a déclaré qu’en effet, les solutions étaient politiques et qu’elle  s’autorisait à le dire clairement. Les missions d’ordre public et d’aide aux plus démunis sont du ressort de l’Etat, et  la Ville n’a pas les moyens ni juridiques, ni financiers, de pallier toutes les carences. Toutefois, elle a affirmé que la volonté de l’équipe municipale, maintes fois démontrée, était d’éviter la « double peine » aux habitants du 10e, d’un côté, leur éviter les désagréments liés à la présence concentrée de l’errance et de la toxicomanie et de l’autre, faire le maximum pour venir en aide aux personnes tombées dans l’errance et la toxicomanie. Les solutions passent par un travail de fond et si possible coordonné entre les différents acteurs de terrain et les donneurs d’ordre ou bailleurs de fonds. L’idéal serait un mano a mano ville-état… Elle a souligné toutefois que cette collaboration existe entre la mairie du 10e et le commissariat de police du 10e, qui reste très à l’écoute de la problématique, bien qu’il ait subi une perte de 10% de son effectif.
    Pour ce qui est du problème de la toxicomanie,  on ne l’efface pas pour toujours quelles que soient les méthodes choisies ; tous les pays, toutes les villes y sont confrontés, il appartient à l’humanité, il a existé de tout temps, comme l’avait dit Pierre Leyrit un peu plus tôt.

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  • Faut-il mettre en double sens les Grands Boulevards ?

     Réunion publique le mercredi 30 mars à 19h

    au gymnase Jean Verdier, dans le 10e arrondissement

    En frontière de 4 arrondissements, les boulevards Montmartre, Poissonnière, Bonne Nouvelle, Saint-Denis et Saint-Martin sont en sens unique depuis le 20 août 1951.

    Annoncé pour voir le jour en 2013, à la fin des travaux de la place de la République, le double sens sur les Grands Boulevards pourrait devenir réalité plus tôt. Il semble que l'avis de Jacques Boutault, maire du 2e, ait prévalu. Il déclarait en effet au Parisien, en avril 2010 déjà, qu'il ne fallait pas attendre davantage mais réinstaller le double-sens dès 2011 : « Le projet prévoit une circulation en deux fois deux voies avec la création d'un couloir de bus et d'une piste cyclable. Nous allons supprimer des places de stationnement près de la place de la République pour réduire l'emprise de la voiture. »

    De son côté, le maire du 10e, Rémi Féraud, invite les habitants intéressés par le projet à une réunion publique le 30 mars, à 19h, au Gymnase Jean Verdier, dans le 10e, au motif que la décision a été prise de réhabiliter les Grands Boulevards, réduire la vitesse et la dangerosité de la circulation automobile, et redynamiser le commerce. En un mot, s’éloigner de l’autoroute urbaine actuelle pour retrouver des boulevards propices à la promenade.

    Promenade, promenade.... Grands Boulevards....Ca n'éveille pas quelque chose à vos oreilles attentives ?

    J'aime flâner sur les grands boulevards
    Y a tant de choses, tant de choses
    Tant de choses à voir
    On y voit des grands jours d'espoir
    Des jours de colère
    Qui font sortir le populaire
    Là vibre le cœur de Paris
    Toujours ardent, parfois frondeur
    Avec ses chants, ses cris
    Et de jolis moments d'histoire
    Sont écrits partout le long
    De nos grands boulevards

    Vous ne serez pas surpris que nous ayons choisi justement ce couplet-là...

    (Désolés pour le bandeau publicitaire.. fermez-le au début, il n'insiste pas !)

    On aimerait que côté 18ème, Daniel Vaillant tienne les promesses de son programme de campagne et mette en place une CEMD (une commission extra municipale des déplacements) de diagnostic et de réflexion sur l'aménagement d'un axe Porte de La Chapelle-Carrefour Barbès, lui aussi plus propice, sinon à la promenade, au minimum aux circulations douces et à un environnement moins pollué. Les grands travaux de la Porte de la Chapelle n'empêchent pas d'imaginer la suite, pas plus que l'entrée dans Paris - rue de La Chapelle - rue Marx-Dormoy - sous maitrise préfectorale ne devrait être un handicap. Juste une contrainte supplémentaire et un acteur de plus à inviter à la réflexion.
  • Les piétons sont vulnérables... attention

    paris,circulation,avcidentologie,code de la rue,certu,personnes-agées,prévention,sécurité-routièreLe bulletin PPRama de la Préfecture de police du 23 mars nous rappelle à juste titre que les piétons sont les premières victimes des accidents de la circulation à Paris. C'est peut-être aussi que l'homme - et la femme - y marchent plus qu'ailleurs. Les Parisiens ne sont-ils pas les plus faibles détenteurs de voiture ? Seulement quatre foyers sur dix posséderaient une voiture.

    En 2010, à Paris, les piétons ont représenté près de 42% des tués (18), 33% des blessés graves (234) et 1 645 blessés légers. A ce jour, les victimes piétons représentent la moitié des morts sur l’agglomération parisienne (17 tués piétons sur 33 morts en 2011).

    Ce sont les personnes âgées qui payent le plus lourd tribut. Ce sont elles aussi qui marchent le moins vite et qui peut-être n'anticipent pas bien la réelle dangerosité des situations. La Sécurité routière et l'équipe de "C'est pas sorcier" l'ont bien compris, puisque des petites vidéos le rappellent aux heures de grande écoute sur les chaines publiques, depuis le début de l'année. 

    Les seniors ont représenté 78% des morts piétons à Paris, en 2010. En outre, 21,5% des piétons sont accidentés alors même qu’ils traversent la chaussée de façon réglementaire sur les passages piétons, sont sur des refuges, marchent sur les trottoirs ou dans des aires piétonnes. Les responsables des accidents sont des conducteurs d’automobiles, de camions, d’engins deux-roues à moteur qui ne respectent pas la priorité accordée par le code de la route aux piétons régulièrement engagés sur les passages protégés.

    Par ailleurs, les statistiques révèlent qu'un piéton sur deux, blessé ou tué, est fautif, soit qu'il ait délibérément ignoré le passage pour piétons ou simplement négligé les règles du Code de la route, dont on aimerait bien qu'il devienne un code de la rue, comme nous le rappelons régulièrement.

    52,6% des piétons blessés ou tués sont fautifs et dans la plupart des cas ont emprunté la chaussée en négligeant les règles du Code de la route (959 accidents sur 1 865 impliquant des piétons).

     


  • Square Léon : des tourniquets astucieux

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    paris, 18e, square-Léon, entrées-sécuriséesLa mise en place, aux entrées du square Léon, dans le 18e, d'un nouveau tourniquet qui filtre les entrées nous paraît une bonne chose. L'astuce consiste à laisser passer les poussettes et les fauteuils roulants, les caddies éventuellement, sans que les scooters ne prennent cette voie pavée qui traverse le square pour un raccourcis. Un petit panneau indicateur le rappelle en image pour ceux qui ne comprendrait pas du premier coup.

    Voir le square sur une carte ? Ici grâce à google maps...

  • Ventes à la sauvette : est-ce que ça va changer?

    Sur le site de la Préfecture de Paris, la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) communique ces chiffres pour l'année 2010 :

    -          9 055 contraventions dressées pour vente à la sauvette.

    L'année 2011 semble commencer très fort avec 619 procédures en janvier. Beaucoup d'objets de contrefaçon (dont les fameuses cigarettes). Il faut savoir toutefois que les denrées périssables représentent 44% de l'ensemble des saisies.

    Avec le vote de la LOPPSI 2, adoptée définitivement par le Parlement le 8 février dernier, la contravention deviendra un délit passible de six mois d'emprisonnement et de 3 750 € d'amende. Elle a aussi créé un délit d'exploitation de la vente à la sauvette afin de  permettre de lutter plus efficacement contre les réseaux organisés. On peut néanmoins douter de l'efficacité de cette mesure quand on connait  le problème de l'application des peines. Il n'est qu'à voir le  mouvement de grève très suivi des magistrats  réclamant les moyens nécessaires pour mener à bien leurs missions.

    Autre nouveauté, pas très loin de notre quartier, à Belleville : la mise en place d'une BST (brigade spécialisée de terrain). Annoncées cet été, les premières BST ont vu le jour il y a environ 3 mois. Implantées en milieu urbain et sensible, elles gèrent un périmètre d'intervention bien circonscrit.

    Pour l'agglomération parisienne (Paris et la petite couronne), sept BST existent dont une seule à Paris, opérationnelle plus précisément dans le quartier de Belleville, situé sur quatre arrondissements (10-11-19-20). Vingt cinq fonctionnaires de police interviennent tous les jours entre 14h30 et 22h30.

    La problématique de Belleville a des points communs avec Barbès : un carrefour à cheval sur plusieurs arrondissements (9-10-18), un marché de la misère, des ventes de contrefaçon, de la toxicomanie et une occupation illégale de l'espace public les jours de marché.

    Il se peut aussi que la manifestation des Chinois de Belleville de l'été dernier, dont France 2 rendait compte dans la vidéo ci-dessous, trouve là sa réponse. Ils avaient accusé les autorités de laxisme.

    Malgré tout, on reste perplexe sur la mission de cette brigade, quand on lit qu’elle est créée pour « établir un contact plus affirmé avec la population ».

  • La préfecture de police nous informe

    Le flash info de la Préfecture de police attire notre attention tout particulièrement quand il y est question de cigarettes de contrebande. Ici, à Barbès, nous sommes aux premières loges pour en apprécier toute l'ampleur. Jusque là, nous avions cru comprendre que les cigarettes vendues autour de la station de métro provenaient de trafics avec la Chine. Le trafic démantelé récemment par les policiers de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis a lieu avec la Bulgarie.
    Voici le détail de l'opération dévoilée par le communiqué de la préfecture :


    Le 7 février, 20h30, le Blanc-Mesnil (93), un couple de ressortissants bulgares, l’homme âgé de 34 ans et sa compagne de 30 ans, est interpellé à l’occasion d’une transaction de cigarettes sur la voie publique avec un compatriote, âgé de 51 ans.
    La fouille de son camion, immatriculé en Bulgarie, révèle 151 cartouches de cigarettes. 111 cartouches sont découvertes ensuite au domicile du couple à Bagnolet (93) ainsi que 3 550 euros.
    Le 8 février au matin, un box situé dans le 20ème arrondissement est perquisitionné, 378 cartouches y sont stockées.
    Le chauffeur reconnaît son implication et celle de certains de ses collègues, il avoue qu’ils transportent également héroïne et cannabis.
    Le couple admet avoir acheté les cigarettes, l’argent saisi provenant du trafic.
    Les deux hommes ont été placés en détention provisoire, la femme sous contrôle judiciaire.

    On se surprend à rêver que des policiers dans notre quartier interpellent des individus à l'occasion de transaction de cigarettes sur la voie publique. Il est vrai que l'enquête était menée depuis le mois de novembre et que la transaction sur la voie publique n'a été que l'élément déclencheur et le flagrant délit nécessaire à l'arrestation. Pourtant, ces cigarettes Marlboro et Legend sont bien stockées dans le quartier, et n'arrivent pas par télétransportation à la station de métro. De plus, chacun peut constater que les vendeurs ne sont pas extrêmement discrets dans leurs allers et venues, ni dans leur offre de marchandises... La vue des policiers ici ralentit à peine les ventes.

    Le bilan annuel des Douanes faisait état d'une augmentation de 30% du trafic en 2010, comme le rapporte cet extrait du JT13 de TF1 le 26 janvier dernier. Mais il vous faudra supporter les 10  à 15 secondes de publicité qui précèdent et que nous ne savons supprimer...

    Quelques liens intéressants sur le dossier du tabac et des nuisances qui y sont liées :

    - le commerce illicite de cigarettes dans le monde, des chiffres

    - la contrebande, description, causes, conséquences (traduit de l'anglais)

    - dans The Irish Time, une découverte déconcertante et la conclusion de l'article qui ne l'est pas moins...

    Et sans aller si loin, dans Paris Normandie, on pouvait lire le lundi 27 décembre 2010 à 16H04

    Les douaniers du Havre ne chôment pas en cette fin d’année. En moins d’un mois, ils ont saisi 51 tonnes de cigarettes de contrebande de différentes marques estimées à une valeur de 13 millions d’euros. Ces saisies sont le fruit d’une vaste opération de contrôle renforcée contre le trafic illicite de cigarettes mise en place  depuis la fin novembre  sur le site du port du Havre.  En ligne de mire, six conteneurs au demeurant suspetcs dans lesquels étaient entreposées les marchandises contrefaites, soit quelque 2,5 millions de paquets de cigarettes. François Baroin, au nom du ministère de l’Economie et des Finances, n’a pas manqué de féliciter les douaniers havrais pour cette saisie qualifiée « d’historique » par le ministre.

    Vu l'importance des quantités introduites en Europe, il semble que le trafic à Barbès ait encore de beaux jours devant lui.

  • Des aménagements de voirie près de la station de métro côté 18e

    Nous recevons ces jours-ci avec satisfaction la lettre d'information de la Direction de la Voirie et des Déplacements qui explique en détails les transformations que va subir le tronçon du boulevard de La Chapelle situé entre les numéros 106 et le 126, c'est à dire la portion du boulevard qui court le long de la station de métro Barbès Rochechouart.

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    Il s'agit d'élargir le trottoir qui longe la station : celui-ci passera de 0,50 m à 2,30 m pour faciliter le passage des piétons, y compris les personnes à mobilité réduite. Il avait été réduit il y a de nombreuses années avec l'idée de coller les stationnements voiture au plus près des grilles de la station pour éviter les rassemblements, nombreux autour de la station, déjà à l'époque. On se rend compte aujourd'hui que cette solution a aussi des inconvénients. Des potelets vont être implantés pour protéger cet espace nouveau de déambulation piétonne. Le souci de permettre aux piétons un libre accès aux trottoirs devrait se doubler du souci de leur réserver un libre accès à la station, à l'entrée comme à la sortie. Ce qui est loin d'être le cas. La RATP en est pleinement consciente mais ne semble pas s'en inquiéter. Épisodiquement, son personnel de sécurité fait évacuer la station, les entrées, les sorties... qui sont réinvesties dans la demi-heure.

    paris, 18e, Barbès, métro, trottoir, voirie, motos, stationnement, livraisonsCet élargissement supprime 11 places pour le stationnement des voitures : elles vont être déplacées sur le trottoir pair, là où l'on observe que peu de cyclistes osent laisser leurs bicyclettes... On se demande bien pourquoi. La réputation de Barbès y serait-elle pour quelque chose ? Ce sont 62 emplacements vélos et 8 emplacements motos qui disparaissent. paris, 18e, Barbès, métro, trottoir, voirie, motos, stationnement, livraisonsToutefois, la Voirie n'oublie pas les cyclistes - ceux qui passent -, puisqu'elle a décidé d'élargir le séparateur. En effet, quand une voie cycliste longe un stationnement automobile, il est essentiel que le séparateur soit au moins aussi large que la portière côté passager, qui peut s'ouvrir à tout moment. Dans cet ordre d'idée, on peut regretter que des stationnements en lincoln (en partie ou en totalité à cheval sur un trottoir) aient été créés sur le boulevard de Magenta le long des pistes cyclables. Les cyclistes doivent, là, y redoubler d'attention.

    Les commerçants ne sont pas oubliés dans l'affaire : une aire de livraison glisse du n°124 vers le n°126, quant à celle devant le n°116, elle reste en place.

    Les travaux nécessiteront la neutralisation des stationnements pendant les mois de février et mars, précisément jusqu'au 25, si le calendrier est bien respecté.

    Cet aménagement nous semble aller dans le bon sens, même si dans ce secteur, toutes transformations apportent des modifications de comportements rarement anticipées et difficiles à prévoir. Le principe, comme quoi la nature a horreur du vide, se vérifie ici mieux qu'en tout autre lieu. Donc, modestement, nous disons : attendons de voir. Cette expérience côté 18e permettra de tirer des leçons pour aménager l'autre trottoir du boulevard, côté 10e, quand le Louxor ouvrira ses portes... en 2013.

  • Soyons nombreux à dire NON au nourrissage des pigeons

    La lecture des blogs d'autres associations de quartier parfois (et même souvent) donne des idées. Ce matin, c'est le blog du Quartier Hauteville Saint-Denis qui nous incite à renvoyer son message en écho.

    Outre le fait que le rédacteur a pris un temps d'avance en affichant le 25 avril 2011 (!) en haut de son article, il l'intitule "Un nourrissage nuisible pour leur santé". Les raisons données sont justes aussi : concentration des individus en un même endroit, transmission des maladies par hausse de la promiscuité, perturbation du rythme de vie du pigeon par un nourrissage souvent nocturne,etc. Mais nous préférons relater les nuisances induites auprès des habitants et insister sur l'interdiction formelle de procéder à un tel nourrissage. 

    La Ville de Paris qui affiche sur son site un long article sur les oiseaux en général et sur le pigeon en particulier, donne des raisons à leur prolifération rapide à partir du début du 20e siècle : l'absence de prédateur.

    Elle a opté pour une régularisation du développement des populations de pigeons bisets (90 % des pigeons parisiens), autrement dit, par un contrôle des naissances via l'implantation de pigeonniers dans les arrondissements.


    La Ville prend en charge les pigeons…
    envoyé par mairiedeparis. - L'actualité du moment en vidéo.

    Mais est-ce bien efficace ?PHOTOS - pigeons frise.JPG

    On continue de voir certaines personnes vider subrepticement le contenu d'un cabas ou d'une poche plastique dans un angle d'immeubles, ou un recoin de trottoir. L'action dissuasive du pigeonnier ne fonctionne pas bien et le nourrissage continue. D'autres villes ont opté pour des campagnes plus visibles. Par exemple, Carpentras comme le relate l'article de La Provence le 9 octobre dernier : de nombreuses maladies infectieuses sont propagées par les pigeons ; les fientes dégradent le patrimoine architectural ; les pigeonniers contraceptifs coûtent cher en entretien et en fourniture en graines...

    A Paris, ce serait une population d'environ 80 000 pigeons bisets qui volettent autour de nous. Rien d'étrange, si l'on sait qu'un couple vit de 6 à 8 ans, que la période de reproduction est d'environ 8 mois de janvier à fin septembre, que la femelle produit de 5 à 7 nichées, constituées généralement de 2 pigeonneaux...  qui naissent au bout de 18 à 19 jours. Un mois plus tard ils volent comme leurs parents.

    Au-delà de ces considérations ornithologiques, les pigeons sont trop nombreux pour être perçus comme un attrait romantique de notre ville. Il faudrait le faire savoir plus concrètement. Les explications certes complètes, mais infiniment trop confidentielles, du site de la Ville ne touchent pas les personnes qui persistent à les nourrir. Et globalement la menace d'une amende pas davantage, sauf quand elle les frappe directement ou une personne de leur connaissance.

    Un rappel clair et visible de l'interdiction de nourrir les animaux sauvages, ou redevenus tels, augmenterait peut-être les chances de limiter les dégâts qui sont imputés aux pigeons notamment.

     

  • Plan de vidéosurveillance : de nouvelles caméras dans notre quartier

    Rappelons que le PPVP (plan de vidéo protection de Paris) a suscité une vive polémique lors du vote en Conseil de Paris en novembre 2009. En effet, la Ville de Paris participe financièrement : quelque cinq millions d’euros ; en particulier elle assume la part liée aux installations, ce que l'on appelle le génie civil. Même si le budget attribué n’est pas colossal, il n’en demeure pas moins que les citoyens règlent l’addition, que ce soit en taxe locale (Ville de Paris) ou en impôts (à l'Etat).

    Nous vous proposons de retrouver vos « caméras de proximité » sur la carte publiée dans l’édition de lundi 3 janvier de Libération.

    - Pour le 9e

    Place d’Anvers - Avenue Trudaine

    Place d’Anvers - bd de Rochechouart

    Angle rue de Rochechouart - rue de Dunkerque

    Angle rue de Maubeuge - rue de Rochechouart

    - pour le 10e :

    Angle bd de La Chapelle - bd de Magenta

    Angle bd de Magenta - rue La Fayette

    18 rue de Dunkerque

    Angle Dunkerque - rue de Compiègne

    Place de Roubaix

    Angle rue de Maubeuge - rue Paré

    Angle Bd de la Chapelle - rue de Maubeuge

    Angle rue de Dunkerque - rue La Fayette

    Place Franz Listz

    - pour le 18e :

    Angle Bd Barbès - Bd de Rochechouart

    Angle rue Polonceau - rue des Gardes

    Angle rue de Clignancourt - rue Christiani

    Place du Château rouge

    Angle rue de Steinkerque - bd de Rochechouart

    Angle rue des poissonniers - rue Myrha

    Si certaines caméras nous semblent utiles pour la gestion des flux automobiles (encore que des policiers aux carrefours font mieux l’affaire), quelle efficacité peut-on en attendre par exemple pour supprimer les trafics autour et dans la station de métro Barbès-Rochechouart ?

  • Une salle pleine ... à craquer.

    Conseil de quartier Goutte d'Or le 23 novembre

     

    Espace public : prostitution, vente à la sauvette, drogues, propreté… tout y est passé pendant ce conseil de quartier très animé, devant une salle archicomble. Thème hautement sensible dans ce secteur du 18e.

    Pour répondre aux questions, le commissaire divisionnaire M.Clouzeau, le premier adjoint Eric Lejoindre, un représentant de la DPP (Direction de la prévention et de la protection), le responsable RATP de la ligne 4.

     

    PHOTOS - Goutte d'Or CQ du 23 nov 2010 web.JPG

     photo de la salle de l'école élémentarie de la rue P. Budin.

     

    Plusieurs habitants, jeunes qui viennent de s’installer et moins jeunes qui habitent le quartier depuis de très nombreuses années, ont le sentiment que leur quartier est abandonné, qu’il n’est plus le même. Dealers, toxicomanes qui se droguent sous les fenêtres et dans les halls d’immeubles, agressions, prostitution, extension des espaces de vente à la sauvette, gêne pour les commerçants et perte de chiffre d’affaires, métro Barbès difficile d’accès, bruits nocturnes liés aux débits de boissons alcoolisées illégaux, la situation se dégraderait.

    Les rues les plus citées, rue Dejean, Poulet, de Suez, de Panama, Myrha, boulevard Barbès aussi, le carrefour Barbès et le marché boulevard de La Chapelle, rue des Poissonniers.

    Eric Lejoindre a tenté de rappeler les efforts conséquents de la Ville et de la mairie du 18e pour éradiquer l’habitat insalubre, refaire  le square Léon (coût 500 000 €), mettre en place des équipes de développement local, subventionner des associations, faire avancer le projet de « marché des cinq continents » - qui attend depuis au moins 10 ans-. Son discours n’a pas été vraiment entendu.

    Le commissaire Clouzeau, qui a choisi de venir dans le 18e, a reconnu les difficultés rencontrées par ses agents.  Pour avoir connu le quartier il y a 20 ans, il ne lui semble pas que la situation se soit dégradée. Et pourtant, impossible d’éradiquer la vente à la sauvette : « police-menottes-prison », ce n’est pas possible. « On est devant des infractions : on ne peut mettre que des contraventions aux vendeurs, très nombreux en effet, PV qui ne seront d’ailleurs jamais payés ». Car si on en fait un délit, encore faut-il qu’il soit suivi d’une sanction. Or la garde à vue n’est guère à la mode et on ne peut pas en mettre 100 ! Puisqu'ils ne tiendraient pas dans le commissariat ! Ce phénomène est donc traité comme un problème d’ordre public : et nous, usagers de da station, nous constatons que la police fait un contrôle, les vendeurs changent de trottoir, la police repart, les vendeurs reviennent.   

    La hiérarchie des priorités : impossible aussi de mobiliser en permanence trop de policiers, alors qu’il y a des problèmes plus graves comme le trafic de stupéfiants. La seule sanction possible, et même efficace, reste la saisie de la marchandise. «  Mon meilleur outil, c’est la benne !! » conclut-il à ce sujet.

    Et la prostitution ? Rappelons que le racolage est devenu un délit. Une forte pression a été exercée sur Paris intra muros il y a quelques années. De fait, elle s’est alors déplacée, vers les boulevards des Maréchaux, et les bois, souvent dans des conditions d’insécurité considérables. Mais on la voit réapparaitre depuis quelques mois dans les voitures et même dans des halls d’immeubles. Les interpellations quotidiennes sont toutes classées sans suite par le Parquet qui estime que les prostituées sont avant tout des victimes et qu’il faut attaquer les réseaux. « On vide la baignoire avec une cuillère percée » !! s'exclame le commissaire. Pas d’évolution possible sans changement de politique pénale.

    Au final, on comprend que la ville ne reste pas inactive surtout en matière de réhabilitation, d’urbanisme, de logements, d’aide aux associations qui œuvrent sur le terrain. Là, les habitants le reconnaissent volontiers. Ils reconnaissent également que la Préfecture de police, mène des actions régulières : ainsi le 18 novembre dernier, une opération conjointe police/douanes de lutte contre la vente à la sauvette de cigarettes contrefaites dans le secteur Barbès/Rochechouart (18e) a permis d’interpeller 28 personnes. Ils reconnaissent encore que beaucoup de moyens et de personnes sont mobilisés, mais ils voient surtout que la misère est plus grande. Malgré cela, ce 23 novembre ils étaient très nombreux à ne pas voir le résultat de tous ces investissements humains et financiers et le faisaient savoir tant à la mairie qu’à la police. Les expressions «  quartier non mixte » et « ghettoïsation » sont revenues souvent dans les interventions. 

    PHOTOS - Jessaint Chapelle DPE.JPGMais personne n’a fait remarquer qu’il y avait depuis plusieurs années des suppressions importantes de fonctionnaires de police, de magistrats, d’enseignants, de moyens dans les services publics…

    En conclusion, nous n’avons pas été surpris par les déclarations de uns et des autres, car nous ne connaissons que trop la situation dans nos quartiers, toutefois l’absence d’évocation des suppressions d’effectifs dans la police, comme dans les autres services publics au demeurant, laisse perplexe. De la part du commissaire, on peut comprendre qu’il ne les mette pas en avant, par respect de la politique de son ministère, mais de la part des élus, ce silence est moins compréhensible.