Suite de "Alors, êtes-vous 30 ou pas 30 ?"
En zone urbaine, la pollution atmosphérique est, avec le bruit, l’un des principaux facteurs de la dégradation de notre environnement. A Paris, cette pollution atmosphérique est en large partie due aux transports (camions, bus, voitures, motos). Le chauffage au gaz y a sa place néanmoins. En quoi consiste cette pollution ? Il est courant de distinguer 5 polluants atmosphériques :
- Des oxydes de carbone.
- Des oxydes de soufre.
- Des oxydes d'azote.
- Des hydrocarbures légers.
- Des composés organiques volatils (COV).
- Des particules (PM10 et PM2.5).
- Des métaux (plomb, mercure, cadmium...).
En théorie, la combustion dans un moteur est complète et celui-ci ne rejette que de l’eau, du CO2 et de l’azote. Mais les conditions dans lesquelles les moteurs fonctionnent font que cette combustion complète n’a pas lieu et ainsi le moteur rejette t-il des gaz polluants. La quantité de polluants émis dépendant de la composition du mélange servant de carburant (essence ou diesel par exemple). Des normes ont été fixées pour les constructeurs automobiles afin de limiter cette pollution.
Réduire la vitesse en ville en généralisant le 30 km/h au lieu des 50 actuellement aurait-il un impact sur l’environnement ?
D’abord constatons que la vitesse moyenne réelle dans Paris est largement inférieure à 50 km/h.
De fait, la réduction de la vitesse en ville n’engendre pas automatiquement une réduction des émissions des gaz polluants, ces émissions dépendant de beaucoup de paramètres non directement liés à la vitesse. Par ailleurs, l’expérience zones 30 à Paris montre clairement une meilleure fluidité du trafic avec l’effet pervers d’en augmenter le volume.
A l’inverse, la généralisation du 30 km/h apporte instantanément une amélioration de la sécurité pour les piétons et une diminution significative du bruit.
Suite aux actions volontaristes et souvent polémiques entre 2001 et 2008, la mairie de Paris recommence à parler timidement des projets zone 30 après avoir oublié le sujet pendant 3 ans. Il faut dire qu’il semble que la demande devienne forte de la part des riverains et que l’installation de telles zones est très voyante pour un coup relativement bas, ce qui politiquement est tout bénéfice.
En conclusion, aussi intéressante que puisse être cette généralisation du 30 km/h à Paris, elle est loin de résoudre tous les problèmes et doit s’inscrire dans un champ plus large, un sujet plus difficle, celui de la place de la voiture dans la cité.
A suivre
Pour les aspects liés à la santé, on pourra lire le rapport APHEKOM, 3 ans d'étude dans 25 villes européennes