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  • Place de La Chapelle

    Nous avions participé à une réunion l'an dernier dans le 18e sur les futurs aménagements de la place de la Chapelle. voir notre article d'alors.

    Ce projet était porté depuis de nombreuses années par l'équipe du conseil de quartier La Chapelle-Max Dormoy. Il a enfin abouti en fin d'année dernière.

    Les riverains, comme souvent dès qu'il y a modification du plan de circulation, étaient plutôt inquiets. Aujourd'hui, ils semblent satisfaits et apprécient un calme retrouvé.

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    Dans le square Louise de Marillac, les aires de jeux ont été déplacées vers l'espace piétonnisé, lieu plus calme pour les enfants.

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    D'ici à la fin de l'année, l'espace situé vers la rue Max Dormoy sera réaménagé dans l'esprit de son état d'origine à sa création avec un espace plus convivial et des bancs.

  • Petit, petit, petit....

    C'est certes une nuisance mineure face à des problèmes tellement plus importants... mais pourquoi donc certaines personnes pensent-elles que les pigeons auraient du mal à se nourrir. S'ils sont si nombreux dans les villes, c'est justement parce qu'ils y trouvent leur nourriture en quantité suffisante, sans trop se fatiguer. Un peu comme le rat des villes de La Fontaine. En revanche il y a certains risques à ce que le repas soit interrompu par quelques passants indélicats. "Fi du plaisir / Que la crainte peut corrompre.". 

    En des termes aimables, la préfecture avertissait récemment le citoyen parisien ou le touriste attendri devant les bestioles ailées : 
    Le pigeon fait partie intégrante du paysage parisien. Il va clopin-clopant, estropié, sur une patte, tourne autour de vous pendant que vous manger votre sandwich, salit votre voiture de ses déjections, prend possession du rebord de fenêtre et vous « berce » de ses roucoulements. Il a ses détracteurs… et ses amis qui, attendris par son regard langoureux, lui jettent miettes de pain et graines diverses en gage d’amour, quand ce n'est pas des sacs entiers de pain plus ou moins rassi. Si vous faites partie de ces derniers, savez-vous vraiment à qui vous avez affaire ?

    Puis en des termes plus inquiétants elle énumérait la série d'infections et de maladies susceptibles d'être contractées à proximité de ces pigeons :
    Si les déprédations qu’il occasionne sur les bâtiments et véhicules sont un témoignage visible des nuisances qu’il cause, d’autres le sont beaucoup moins mais peuvent avoir des conséquences bien plus graves. Le pigeon, comme les oiseaux en général, est porteur potentiel de nombreuses maladies transmissibles à l'homme : mycoses (aspergillose ou candidose, entre autres), infections bactériennes, particulièrement digestives (salmonellose, yersiniose) mais aussi chlamydioses (responsable de l'ornithose-psittacose), infections virales (dont le redoutable virus West Nile).

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    L’unité de prévention des nuisances animales (UPNA), service de la direction départementale de la protection des populations (DDPP), est notamment chargée de veiller au respect de la réglementation concernant le nourrissage « sauvage », auquel se livrent certaines personnes et ce en infraction au règlement sanitaire départemental de la ville de Paris. 

    Les inspecteurs de l’unité sont alors amenés à conduire de véritables investigations. Dans un premier temps, ils recueillent l’information auprès du ou des plaignants, puis procèdent à une enquête de voisinage effectuée dans le périmètre proche voire, parfois, dans l’ensemble du quartier. La personne ciblée pouvant agir à des horaires variables, des surveillances pédestres ou dans un véhicule aménagé sont effectuées, pendant parfois plusieurs jours, afin de prendre sur le fait les nourrisseurs. Une mobilisation de fonctionnaires qui peut paraître excessive au vu de l'objet du délit, toutefois la loi reste la loi et s'il y a plainte circonstanciée et préjudice réel, il faut réagir. Une fois l’infraction constatée, le contrevenant fait l’objet d’un rappel à la loi, un courrier – avec mise en demeure – lui est adressé afin que cesse le nourrissage et mentionne la sanction encourue, une contravention de 3e classe qui ne peut excéder 450€. Si après les injonctions, l’infraction se reproduit, une procédure est engagée et transmise au tribunal de police.

    Les maladies humaines dues aux pigeons restent néanmoins rarissimes, et la prolifération de ces oiseaux constitue plus une gêne qu'une menace sanitaire, mais c'est une gêne coûteuse pour la société.
  • La station emballée

    Qui se souvient du Pont-Neuf en 1985 emballé par Christo ? (ou là)..

    Avez-vous vu la station Barbès emballée par l'entreprise qui rénove toutes les verrières ?? Regardez la vue ci-dessous, il y a une légère ressemblance, non ?

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    Au-delà de la plaisanterie, de nombreuses plaintes nous sont parvenues. L'entreprise a demandé l'autorisation d'effectuer des travaux de nuit, et notamment la dépose des vitres, ce qui suppose de la casse, et beaucoup de bruit. Vu la forte chaleur qui a régné ces derniers jours et la semaine dernière en particulier, le travail de nuit avait pour but de rendre moins pénible la P1060441.jpgtâche des ouvriers. D'autres en ont beaucoup souffert, ce sont les riverains dont les chambres donnent sur le boulevard de la Chapelle à la hauteur de la station aérienne. Malgré des double-vitrages et des bouchons d'oreille, certains ont passé de très mauvaises nuits.

    Nous avons obtenu ces explications du responsable des travaux de la RATP, qui s'est engagé à demander le retour au travail de jour. 

    Quant aux vitres de la station de chaque côté des quais, il semble qu'elles soient transparentes désormais. Les riverains ne sont pas contents. Les usagers du métro les verront dans leur intérieur, puisque la station est située à hauteur des fenêtres du 2e étage environ, et qu'il n'y a plus de platanes à cet endroit, comme il y a encore quelques années. C'est ce qu'on appelle un vis-à-vis. Mais on peut les rassurer, les voyageurs regardent plus du côté de la rame qui arrive sur le quai qu'à l'extérieur de la station. Au fur et à mesure de la rénovation des stations, les vitres sont changées de la sorte. Les vitres transparentes donnent plus de lumière, le soleil entre dans la station, on est moins enfermé dans la structure... Toutefois on pourra trouver autant d'arguments pour prôner la position inverse !

  • Tout savoir sur la zone de sécurité prioritaire Barbès - Château rouge

    Une plaquette de 40 pages est désormais disponible pour trouver toutes les mesures et les premiers bilans, tels ceux qui nous ont été présentés à la mairie du 18e le 2 juillet dernier. 

    Vous pouvez la consulter également en ligne en téléchargeant le document ici.  

    Au sommaire, vous trouverez 

     ZSP Barbès-chateau Rouge Sommaire.jpg


  • Rue de Valenciennes : tranchons à 5,75 M€

    paris,10e,logement,dal,jeudi-noir,valenciennesEn allant vers le canal Saint-Martin pour y entendre les voix des chorales il y a une dizaine de jours, nous avons fait un petit détour pour voir l'immeuble du 2 rue de Valenciennes. Cela ne vous dit rien ? voir notre article du 10 janvier 2013. Il abrite depuis novembre de l'année dernière des familles mal-logées ou en attente de logements sociaux, et accompagnées dans cette occupation très volontariste par deux associations, Droit au Logement (DAL) et Jeudi Noir. L'immeuble n'offre pas une façade très avenante : c'est à l'évidence un immeuble industriel, typique de l'époque de la construction en briques, trois étages, un rez de chaussée anonyme, certainement rénové ultérieurement car le bandeau façon marbre ne sied pas trop à l'ensemble. La parcelle mesure 292 m2 d'après le cadastre (parcelle 119). 

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    Il en était de nouveau question dans la presse récemment — Le Parisien du 29 juin —, après quelques mois passés dans le calme et la plus grande indifférence. Les occupants viennent d'obtenir un sursis à une expulsion qui plane au-dessus de leurs têtes, car le Tribunal d'instance a repoussé sa décision à l'automne. Il a en effet été saisi d'une demande d'expulsion par les propriétaires, qui sont parallèlement engagés dans une procédure de rachat par la Ville de Paris. Les services compétents de la mairie ont proposé un prix de cession (4,3M€) qui ne convient pas au groupe espagnol, qui depuis plusieurs années pourtant ne tirait aucun profit de ce lieu. L'immeuble semble assez dégradé vu de l'extérieur mais l'édifice a une apparence solide. Le prix demandé est de 7,2 millions d'euros, lit-on dans la presse. La surface de la parcelle est de 292 m2, annonce le site de meileursagents.com qui estime la surface du local d'activité à 1383 m2. Loin des 2500 m2 annoncés dans le Parisien... et même des 2000 m2 repris dans le communiqué de la mairie du 10e au moment de l'occupation. Sur le site de ces agents immobiliers en ligne, la location des locaux était confiée à BNP Paribas Real Estate, le département immobilier de la banque.

    Où sont passés les  quelque 1000 m2 de différence ? 

    Nous suivrons la négociation de loin. Comme l'exprimait Alain Lhostis, élu PC du 10e, lors du CICA du 25 juin, si la Mairie de Paris veut atteindre le quota qu'elle s'est elle-même fixé, à savoir 20% et même 25% de logements sociaux dans les années qui viennent, il va falloir qu'elle s'en donne les moyens. Chaque fois qu'il s'offre la possibilité d'acquérir un immeuble dans son entier, il ne faut pas hésiter. Ils deviennent rares.

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  • Fête nationale, concert et feu d'artifice

    A partir de 23 heures sur l'esplanade du Trocadero

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    et avant : grand rendez-vous de la musique classique dès 21h30 avec « le Concert de Paris », organisé sur le Champ de Mars.


  • Destruction du patrimoine : attention danger

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    L'hôtel Lambert, dans la nuit de mardi à mercredi 10 juillet. | AFP/KENZO TRIBOUILLARD

    L’incendie survenu ces dernières jours à l’hôtel Lambert dans l’île Saint Louis doit nous interpeller. Action Barbès a toujours été un défenseur du patrimoine et quand bien même son combat pour préserver le Louxor originel a-t-il été perdu, l’association n’en reste pas moins convaincue de la nécessité de faire tout ce qui est nécessaire pour le préserver.

    L’incendie qui a ravagé l’hôtel Lambert dans la nuit de mardi à mercredi a définitivement détruit une partie d'un joyau de notre culture, c'est-à-dire un peu de nous-mêmes, ce que l’Homme a de meilleur.

    La soi-disant rénovation lancée dans des conditions contestables dont nous vous avons déjà parlé est la cause de cet incendie et doit nous interpeller sur le niveau d’intervention acceptable dans des lieux aussi précieux. La destruction du Louxor de 1921 et celle, certes partielle, de l’hôtel Lambert doivent nous faire réfléchir à ce que nous voulons véritablement. Voulons-nous une prépondérance de l’argent, du tape-à-l’œil dans le cadre de travaux dits de « réhabilitation » et qui ne sont en fait que des travaux de destruction du passé pour des satisfactions à court terme souvent mercantiles (réhabilitation de bâtiments anciens en hôtels de luxe par exemple). Certes l’effet de ces destructions est imperceptible aujourd’hui mais une civilisation se perd si ce court terme prédomine, sans, en fait, véritablement construire comme nos ancêtres ont su le faire.

    Comme point de comparaison avec un sujet totalement différent, les effets du dérèglement climatique dus aux activités humaines restent encore largement imperceptibles même si des événements particuliers et ponctuels comme la force des ouragans peuvent lui être attribués. Il n’empêche que ce dérèglement climatique est bien là et que nous en subirons, ou plutôt nos enfants, en subiront les conséquences.

    Il en est de même pour le patrimoine. Sa destruction n’a pas d’effet immédiat mais la perte de mémoire, voire pire, la réécriture de l’Histoire comme cela a été fait au Louxor, est un risque majeur pour notre société dont nous ferions bien de nous préoccuper avec plus de vigilance et de volonté.

    Voir l'excellent commentaire du  Monde : De la difficulté de restaurer un monument historique

  • Une nouvelle répartition des conseillers de Paris

    Voici la suite de notre article du 15 juin sur la nouvelle répartition des conseillers de Paris.

    Appliquer le principe d'égalité devant le suffrage en tenant compte de l'actualisation des bases démographiques tel est le but recherché par la proposition de loi adoptée en première lecture à l 'Assemblée nationale jeudi dernier.

    Saisi par des députés de l'UMP et de l'UDI, le conseil constitutionnel avait annulé le 16 mai les dispositions du projet de loi pour un rééquilibrage de la répartition des conseillers de Paris. Depuis, le texte a évolué pour devenir une proposition « équilibrée et aboutie » pour reprendre les termes de Daniel Vaillant.

    Petit rappel

    L’élection des membres du conseil de Paris, formation tantôt municipale, tantôt départementale,  repose sur des règles établies en 1982 : 163 conseillers pour les vingt arrondissements.

    Deux principes ont guidé jusque-là la répartition des sièges de conseillers de Paris entre les arrondissements, à savoir :

    - l’attribution d’un minimum de trois sièges par arrondissement, pour assurer à chacun une représentation minimale au sein du conseil de Paris, et

    - la volonté de se rapprocher autant que possible de la démographie parisienne.

    Pour concilier ces deux objectifs, 60 sièges sont attribués de façon égale aux vingt arrondissements, à raison de trois sièges par arrondissement. Les 103 sièges restants sont, quant à eux, répartis proportionnellement à la population de chaque arrondissement.

    (Ce n'est pas simple et on a vu dans la presse que certaine candidate au poste de maire de Paris s'était emmêlée...)

    Le maire de Paris est élu par les 163 conseillers de Paris. Ces derniers sont en tête des listes dans chaque arrondissement parmi les 517 conseillers d'arrondissement.

    Or, la démographie parisienne a évolué depuis 1982 de façon contrastée selon les arrondissements et ces évolutions ont rendu la répartition des membres du conseil de Paris de plus en plus inégalitaire. Il devenait nécessaire de rééquilibrer et surtout d'agir rapidement pour combler le vide juridique laissé par la censure du Conseil constitutionnel avant les élections municipales de mars 2014.

    Quelques chiffres de 2013 pour les 3 arrondissements de notre quartier

    dans le 9e   :  60 139 habitants,  soit une baisse de  6,23%

    dans le 10e :   95 394 habitants,  soit une augmentation de 9,69%

    dans le 18e : 202 685 habitants, soit une augmentation de 8,46%

     

    La nouvelle répartition ne bouleverse pas les principes de la loi PLM; alors, qu'est ce qui va changer ?

    L’abandon de la règle selon laquelle chaque arrondissement bénéficie de trois sièges de conseillers minimum quelle que soit sa population ; ainsi, le texte retire deux conseillers au 1er arrondissement, et un conseiller aux 2e, 4e, 7e, 17e arrondissements.

    Les gagnants seront le 19e avec deux sièges supplémentaires, et les 10e, 15e, 18e et 20e avec un siège chacun. Soit dans notre quartier :

    Le 9e : pas de changement, 4 conseillers de Paris

    Le 10e : +1, donc 7 conseillers de Paris

    Le 18e : +1, donc 15 conseillers de Paris

    Cette nouvelle répartition a un impact indirect sur le nombre de conseillers d’arrondissement.

    « L’article L. 2511-8 du code général des collectivités territoriales énonce la règle de calcul applicable aux conseillers d’arrondissement : le nombre de conseillers d’arrondissement est le double de celui des conseillers municipaux, avec un minimum de 10 et un maximum de 40 conseillers d’arrondissement. De ce fait, l’attribution de sièges de conseillers de Paris supplémentaires à certains arrondissements, du fait de la taille de leur population, conduit mécaniquement à une hausse proportionnelle du nombre de leurs conseillers d’arrondissement, puisque ces derniers doivent représenter le double des conseillers de Paris élus dans l’arrondissement ».

    Il est donc prévu de créer une dizaine de sièges de conseillers d'arrondissement : dans le 10e, on passera de 12 à 14 et dans le 18e de 28 à 30.

    On peut penser raisonnablement que le texte proposé sera adopté définitivement d'ici la rentrée parlementaire.

    consel de paris

     

  • 14 juillet : un seul feu d'artifice

    On nous a interrogés sur ce sujet il y a bientôt un mois, une lectrice avisée... et prévoyante. Nous lui avions répondu après avoir nous-mêmes posé la question à la Préfecture de police, qui a pris la peine de répondre par téléphone (et oui !) : en effet, il y aura un seul et unique feu d'artifice le dimanche 14 juillet, sur l'esplanade du Trocadéro. 

    Pour les détails, voici ce que vous pouviez lire dès le 4 juillet sur le site de la mairie de Paris, paris.fr. Prenez vos dispositions pour dimanche prochain ! 

    Feu d’artifice du 14 juillet, « Liberté, égalité, fraternité » Paris fête la République

     

    La Ville de Paris a confié à la société Fêtes et Feux, la conception du feu d’artifice du 14 juillet sur le thème « Liberté, égalité, fraternité ». Jean-Eric Ougier, maître artificier reconnu, assurera la création artistique de ce spectacle.

    Un feu très puissant sera proposé avec près de 25 000 projectiles tirés dont 4 000 bombes de gros calibres afin qu’il soit visible de tous les publics.

    Une bande son originale composée de mix de chansons françaises et étrangères accompagnera des textes servis par des personnalités comme Alain Decaux, Macha Meryl, André Dussolier ou Stéphane Bern.

    Des effets visuels impressionnants : plus de 100 projecteurs de lumière, des projections d’images, un drapeau tricolore géant déployé sur la Tour Eiffel…

    Pour la première fois, le feu sera retransmis en direct et en intégralité sur France Télévisions, Radio France et MFM, permettant au plus grand nombre de profiter pleinement de ce moment exceptionnel.

    Informations pratiques :
    Feu d’artifice à 23h / Accès par le Champ de Mars
    En direct sur France 2, France Bleu et MFM et sur paris.fr

    En prélude au feu d’artifice, tiré depuis le Trocadéro, la Mairie de Paris, France Télévisions et Radio France créent un grand rendez-vous de la musique classique dès 21h30 avec « le Concert de Paris », organisé sur le Champ de Mars.

     

  • Mesdemoiselles, au salon !

    C'est fois, il s'agit bien des salons de massage. L'arrestation récente de deux proxénètes et d'un réseau de prostituées chinoises met en lumière un certain type de commerces qui se porte bien. On pouvait lire dans le Parisien du 25 juin :

    "La police a démantelé un réseau d’une vingtaine de prostituées chinoises aux mains de deux proxénètes de même nationalité."

    ... illustré par une photo d'un salon de massage à la grille baissée, situé rue Manuel (9e), ce qui a attiré notre attention. Une fois de plus.

    A observer la progression du nombre des salons de massage dans nos petites rues de quartier, il y avait peu de doutes sur les activités qui s'y déroulent. Dans notre dernier bulletin Barbès Informations, en juin 2011 — page 7 : banalisation des salons de massage dans le 9e —, nous avions décrit le phénomène et la difficulté des autorités pour enrayer cette prolifération. En effet, le flagrant délit est requis en matière de prostitution et toute action juridique contre le proxénète est conditionnée par cette mise en lumière d'activités qui par essence se déroulent plutôt à l'abri des regards. 

    "la preuve de l’activité prostitutionnelle est difficile à apporter, étant donnée l’apparence de légalité de ces établissements. Les services de police doivent ainsi recueillir le témoignage de clients reconnaissant l’existence d’une relation sexuelle tarifée, ou d’une proposition allant dans ce sens. Or, il est évident que ces derniers ne seront guère enclins à faire de telles déclarations."

    Extrait du rapport de la mission d'information de l'Assemblée Nationale publié en avril 2011.

    Ces boutiques souvent minables sont identiques aux vitrines belges ou hollandaises dans lesquelles les prostituées exposent leurs charmes au regard des passants en quête d'émotion. Bien qu'ici le client achète avant de voir...  il lui reste la solution de ne pas revenir. 

    La brigade de répression du proxénétisme relevait à l'époque du rapport 130 salons de massage à Paris, susceptibles d'abriter une activité prostitutionnelle, gageons que leur nombre a doublé depuis cette époque. 

    Ces réseaux chinois sont à rapprocher d'autres réseaux dont nous parlions samedi dernier avec Myriam El Khomri. La police a à plusieurs reprises démantelé des réseaux de traite de mineur(e)s en provenance des Pays de l'Est (voir réseau Hamedovic), les fameuses pick-pockets du métro qui, une fois majeures, sont résolument intégrées dans des filières de prostitution en Espagne. En quoi se ressemblent-ils ? Au-delà du fait qu'il s'agit d'un type de maltraitance, d'exploitation de mineures, un nouveau genre d'esclavage de l'être humain à des fins mercantiles et mafieuses, il faut souligner que ces crimes ne sont pas cher payés au niveau des sanctions pénales. Normal qu'ils attirent les mafieux avisés...

  • L'art pendant les vacances

    C'est l'été, il fait bon, vous êtes peut-être moins nombreux à nous suivre et à suivre les événements de Barbès et des alentours. Nous allons, nous-aussi, prendre quelque liberté avec nos chroniques quotidiennes, si l'actualité le permet. 

    Pour autant, chaque fois que nous découvrirons sur la toile une information singulière, une vidéo originale ou intéressante à un titre ou à un autre, nous ne résisterons pas au plaisir de vous la faire partager. 

    Aujourd'hui, évadons-nous de l'univers assez contraint de nos quartiers et laissons-nous porter par la description minutieuse du tableau d'Edouard Manet (1832-1883), le couple des Guillaumet, Dans la serre (1879). C'est 9 minutes d'ambiance 19e siècle à Paris, où il est question de mode et d'indépendance de la femme, déjà. 

  • Les vendeurs de cigarettes de Barbès au tribunal

    On est souvent frappé par la constance des vendeurs de cigarettes, qui "tiennent les murs" autour de la station de métro Barbès, selon une expression algérienne, qui en réalité décrivait le chômage des jeunes dans ce pays, leur constance et la quasi-impossibilité de les en déloger.

    A la lecture d'un article du Parisien du 29 juin, qui reprend les paroles du procureur Alexandra Savie et les conclusions d'un rapport d'Interpol, tout s'éclaire. On y apprend en effet que

    "pour 1000 $ investis, le trafic de cigarettes génère un retour sur investissement de 43000 $, soit plus du double par rapport au trafic d’héroïne."

    Côté fournisseurs et organisateurs de la distribution, c'est Byzance, on l'a compris. Et côté commerce de détails ?

    On connaît les prix de vente (3€ - 3,50€ le paquet), puisqu'il suffit de descendre de la station par l'escalier principal, pour en être averti. Ce "retour sur investissement" totalement mirifique ne bénéficie pas vraiment aux vendeurs de cigarettes qui occupent l'espace autour du kiosque. Il leur permet tout juste de vivre dans un climat très tendu, car les risques sont variés. On peut toujours craindre une arrestation, même si les policiers sur place n'apparaissent pas aux yeux des passants préoccupés par la présence de ces vendeurs. Nous avons compris qu'il est plus intelligent de remonter les fillières que de "serrer" quelques revendeurs locaux qu'il faudra bientôt relâcher faute de chefs d'accusation de poids. Parallèlement les rixes sont nombreuses, tant ce territoire est disputé, sans doute entre bandes rivales (ou fillières rivales ?). La concurrence est acharnée quand les rendements sont aussi porteurs ! Jusqu'aux buralistes qu'il faudra bientôt craindre car ils ont manifesté en mai dernier, sur place, à Barbès, pour protester contre ces ventes illicites qui font baisser leurs chiffres d'affaires... 

    Le 17 novembre la Préfecture de police, dans son bulletin PPRama n° 242, nous annonçait un résultat de ses actions, avant même la mise en place de la ZSP Barbès-Goutte d'Or-Chateau rouge, en ces termes : 

    "S’agissant des ventes à la sauvette de cigarettes, la division des Douanes de Paris en collaboration avec le CP18 renforce le travail entrepris avant la création de la ZSP dans le secteur du métro Barbès-Rochechouart et s’intéresse également désormais aux contrefaçons, ainsi qu’aux lieux de stockage situés à proximité de lieux de revente, lors des deux dernières opérations, 13 personnes ont été interpellées. La DRPP a parallèlement procédé au démantèlement d’un réseau de vente illicite de cigarettes de contrefaçon conduisant au placement en détention de huit personnes pour 329 000 cigarettes saisies."

    Nous soulignons toujours dans notre blog la dangerosité des cigarettes vendues à Barbès. Certes, la cigarette fabriquée par Philip Morris et vendue chez le buraliste est chère et dangereuse aussi.

    Chère parce que les différents ministères de la santé successifs ont réussi à convaincre qu'une façon de réduire le tabagisme en France serait d'augmenter le coût de la cigarette. On continue sur cette lancée puisque le prix va encore en augmenter ce mois-ci de 35 à 40 centimes d'euros selon le prix du paquet. Marisol Touraine interrogée par Christophe Barbier sur ITL le 12 juin se défendait de vouloir faire entrer des taxes dans les caisses de l'Etat, mais replaçait avec constance cette politique de fiscalisation du tabac dans le cadre de la santé publique.

    Dangereuse parce que rappelons que la cigarette a toutes les chances de tuer à petit feu le fumeur, en plus ou moins d'années. Elle tue 73000 personnes par an, ou 200 personnes par jour. C'est bien un enjeu de santé publique. Elle coûte horriblement cher au budget de l'Etat, donc à la collectivité, qui assume les dépenses de soins et à l'Etat tout court, voire la nation, qui est privé prématurément de ses forces vives. Celle-ci, c'est la cigarette de contrebande. Elle est fabriquée par Philip Morris et arrive sur le territoire national par des voies illcites sans payer de droits. L'autre, c'est la cigarette de contrefaçon. Comme la première, elle est emballée dans des paquets de Marlboro, mais elle ne vient pas des usines de fabrication de Philip Morris. Elle vient de Chine, en transitant souvent par le Vietnam pour brouiller les pistes. Les conditions de fabrication sont moins "soignées", le traitement des feuilles de tabac ne bénéficie pas des mêmes lavages qui éliminent les pesticides nécessaires à la culture du tabac, par exemple. Il faut faire simple pour augmenter la marge, et étant donné que la fillière de mise sur le marché est illégale, on ne craint pas trop les contrôles de qualité !

    Le Parisien termine ainsi : 

    "des contrefaçons produites dans des ateliers clandestins en Chine ont été écoulées. Des produits contenant du plastique, du polystyrène ou encore des déjections d’insectes. Le tabac était, lui, de qualité variable. Quant aux filtres, ils n’avaient aucun pouvoir filtrant réel. Des cigarettes de contrebande étaient aussi importées depuis la Belgique. L’un des membres présumés du réseau aurait même créé une ramification à Marseille."