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  • 14 juillet : un seul feu d'artifice

    On nous a interrogés sur ce sujet il y a bientôt un mois, une lectrice avisée... et prévoyante. Nous lui avions répondu après avoir nous-mêmes posé la question à la Préfecture de police, qui a pris la peine de répondre par téléphone (et oui !) : en effet, il y aura un seul et unique feu d'artifice le dimanche 14 juillet, sur l'esplanade du Trocadéro. 

    Pour les détails, voici ce que vous pouviez lire dès le 4 juillet sur le site de la mairie de Paris, paris.fr. Prenez vos dispositions pour dimanche prochain ! 

    Feu d’artifice du 14 juillet, « Liberté, égalité, fraternité » Paris fête la République

     

    La Ville de Paris a confié à la société Fêtes et Feux, la conception du feu d’artifice du 14 juillet sur le thème « Liberté, égalité, fraternité ». Jean-Eric Ougier, maître artificier reconnu, assurera la création artistique de ce spectacle.

    Un feu très puissant sera proposé avec près de 25 000 projectiles tirés dont 4 000 bombes de gros calibres afin qu’il soit visible de tous les publics.

    Une bande son originale composée de mix de chansons françaises et étrangères accompagnera des textes servis par des personnalités comme Alain Decaux, Macha Meryl, André Dussolier ou Stéphane Bern.

    Des effets visuels impressionnants : plus de 100 projecteurs de lumière, des projections d’images, un drapeau tricolore géant déployé sur la Tour Eiffel…

    Pour la première fois, le feu sera retransmis en direct et en intégralité sur France Télévisions, Radio France et MFM, permettant au plus grand nombre de profiter pleinement de ce moment exceptionnel.

    Informations pratiques :
    Feu d’artifice à 23h / Accès par le Champ de Mars
    En direct sur France 2, France Bleu et MFM et sur paris.fr

    En prélude au feu d’artifice, tiré depuis le Trocadéro, la Mairie de Paris, France Télévisions et Radio France créent un grand rendez-vous de la musique classique dès 21h30 avec « le Concert de Paris », organisé sur le Champ de Mars.

     

  • Mesdemoiselles, au salon !

    C'est fois, il s'agit bien des salons de massage. L'arrestation récente de deux proxénètes et d'un réseau de prostituées chinoises met en lumière un certain type de commerces qui se porte bien. On pouvait lire dans le Parisien du 25 juin :

    "La police a démantelé un réseau d’une vingtaine de prostituées chinoises aux mains de deux proxénètes de même nationalité."

    ... illustré par une photo d'un salon de massage à la grille baissée, situé rue Manuel (9e), ce qui a attiré notre attention. Une fois de plus.

    A observer la progression du nombre des salons de massage dans nos petites rues de quartier, il y avait peu de doutes sur les activités qui s'y déroulent. Dans notre dernier bulletin Barbès Informations, en juin 2011 — page 7 : banalisation des salons de massage dans le 9e —, nous avions décrit le phénomène et la difficulté des autorités pour enrayer cette prolifération. En effet, le flagrant délit est requis en matière de prostitution et toute action juridique contre le proxénète est conditionnée par cette mise en lumière d'activités qui par essence se déroulent plutôt à l'abri des regards. 

    "la preuve de l’activité prostitutionnelle est difficile à apporter, étant donnée l’apparence de légalité de ces établissements. Les services de police doivent ainsi recueillir le témoignage de clients reconnaissant l’existence d’une relation sexuelle tarifée, ou d’une proposition allant dans ce sens. Or, il est évident que ces derniers ne seront guère enclins à faire de telles déclarations."

    Extrait du rapport de la mission d'information de l'Assemblée Nationale publié en avril 2011.

    Ces boutiques souvent minables sont identiques aux vitrines belges ou hollandaises dans lesquelles les prostituées exposent leurs charmes au regard des passants en quête d'émotion. Bien qu'ici le client achète avant de voir...  il lui reste la solution de ne pas revenir. 

    La brigade de répression du proxénétisme relevait à l'époque du rapport 130 salons de massage à Paris, susceptibles d'abriter une activité prostitutionnelle, gageons que leur nombre a doublé depuis cette époque. 

    Ces réseaux chinois sont à rapprocher d'autres réseaux dont nous parlions samedi dernier avec Myriam El Khomri. La police a à plusieurs reprises démantelé des réseaux de traite de mineur(e)s en provenance des Pays de l'Est (voir réseau Hamedovic), les fameuses pick-pockets du métro qui, une fois majeures, sont résolument intégrées dans des filières de prostitution en Espagne. En quoi se ressemblent-ils ? Au-delà du fait qu'il s'agit d'un type de maltraitance, d'exploitation de mineures, un nouveau genre d'esclavage de l'être humain à des fins mercantiles et mafieuses, il faut souligner que ces crimes ne sont pas cher payés au niveau des sanctions pénales. Normal qu'ils attirent les mafieux avisés...

  • L'art pendant les vacances

    C'est l'été, il fait bon, vous êtes peut-être moins nombreux à nous suivre et à suivre les événements de Barbès et des alentours. Nous allons, nous-aussi, prendre quelque liberté avec nos chroniques quotidiennes, si l'actualité le permet. 

    Pour autant, chaque fois que nous découvrirons sur la toile une information singulière, une vidéo originale ou intéressante à un titre ou à un autre, nous ne résisterons pas au plaisir de vous la faire partager. 

    Aujourd'hui, évadons-nous de l'univers assez contraint de nos quartiers et laissons-nous porter par la description minutieuse du tableau d'Edouard Manet (1832-1883), le couple des Guillaumet, Dans la serre (1879). C'est 9 minutes d'ambiance 19e siècle à Paris, où il est question de mode et d'indépendance de la femme, déjà. 

  • Les vendeurs de cigarettes de Barbès au tribunal

    On est souvent frappé par la constance des vendeurs de cigarettes, qui "tiennent les murs" autour de la station de métro Barbès, selon une expression algérienne, qui en réalité décrivait le chômage des jeunes dans ce pays, leur constance et la quasi-impossibilité de les en déloger.

    A la lecture d'un article du Parisien du 29 juin, qui reprend les paroles du procureur Alexandra Savie et les conclusions d'un rapport d'Interpol, tout s'éclaire. On y apprend en effet que

    "pour 1000 $ investis, le trafic de cigarettes génère un retour sur investissement de 43000 $, soit plus du double par rapport au trafic d’héroïne."

    Côté fournisseurs et organisateurs de la distribution, c'est Byzance, on l'a compris. Et côté commerce de détails ?

    On connaît les prix de vente (3€ - 3,50€ le paquet), puisqu'il suffit de descendre de la station par l'escalier principal, pour en être averti. Ce "retour sur investissement" totalement mirifique ne bénéficie pas vraiment aux vendeurs de cigarettes qui occupent l'espace autour du kiosque. Il leur permet tout juste de vivre dans un climat très tendu, car les risques sont variés. On peut toujours craindre une arrestation, même si les policiers sur place n'apparaissent pas aux yeux des passants préoccupés par la présence de ces vendeurs. Nous avons compris qu'il est plus intelligent de remonter les fillières que de "serrer" quelques revendeurs locaux qu'il faudra bientôt relâcher faute de chefs d'accusation de poids. Parallèlement les rixes sont nombreuses, tant ce territoire est disputé, sans doute entre bandes rivales (ou fillières rivales ?). La concurrence est acharnée quand les rendements sont aussi porteurs ! Jusqu'aux buralistes qu'il faudra bientôt craindre car ils ont manifesté en mai dernier, sur place, à Barbès, pour protester contre ces ventes illicites qui font baisser leurs chiffres d'affaires... 

    Le 17 novembre la Préfecture de police, dans son bulletin PPRama n° 242, nous annonçait un résultat de ses actions, avant même la mise en place de la ZSP Barbès-Goutte d'Or-Chateau rouge, en ces termes : 

    "S’agissant des ventes à la sauvette de cigarettes, la division des Douanes de Paris en collaboration avec le CP18 renforce le travail entrepris avant la création de la ZSP dans le secteur du métro Barbès-Rochechouart et s’intéresse également désormais aux contrefaçons, ainsi qu’aux lieux de stockage situés à proximité de lieux de revente, lors des deux dernières opérations, 13 personnes ont été interpellées. La DRPP a parallèlement procédé au démantèlement d’un réseau de vente illicite de cigarettes de contrefaçon conduisant au placement en détention de huit personnes pour 329 000 cigarettes saisies."

    Nous soulignons toujours dans notre blog la dangerosité des cigarettes vendues à Barbès. Certes, la cigarette fabriquée par Philip Morris et vendue chez le buraliste est chère et dangereuse aussi.

    Chère parce que les différents ministères de la santé successifs ont réussi à convaincre qu'une façon de réduire le tabagisme en France serait d'augmenter le coût de la cigarette. On continue sur cette lancée puisque le prix va encore en augmenter ce mois-ci de 35 à 40 centimes d'euros selon le prix du paquet. Marisol Touraine interrogée par Christophe Barbier sur ITL le 12 juin se défendait de vouloir faire entrer des taxes dans les caisses de l'Etat, mais replaçait avec constance cette politique de fiscalisation du tabac dans le cadre de la santé publique.

    Dangereuse parce que rappelons que la cigarette a toutes les chances de tuer à petit feu le fumeur, en plus ou moins d'années. Elle tue 73000 personnes par an, ou 200 personnes par jour. C'est bien un enjeu de santé publique. Elle coûte horriblement cher au budget de l'Etat, donc à la collectivité, qui assume les dépenses de soins et à l'Etat tout court, voire la nation, qui est privé prématurément de ses forces vives. Celle-ci, c'est la cigarette de contrebande. Elle est fabriquée par Philip Morris et arrive sur le territoire national par des voies illcites sans payer de droits. L'autre, c'est la cigarette de contrefaçon. Comme la première, elle est emballée dans des paquets de Marlboro, mais elle ne vient pas des usines de fabrication de Philip Morris. Elle vient de Chine, en transitant souvent par le Vietnam pour brouiller les pistes. Les conditions de fabrication sont moins "soignées", le traitement des feuilles de tabac ne bénéficie pas des mêmes lavages qui éliminent les pesticides nécessaires à la culture du tabac, par exemple. Il faut faire simple pour augmenter la marge, et étant donné que la fillière de mise sur le marché est illégale, on ne craint pas trop les contrôles de qualité !

    Le Parisien termine ainsi : 

    "des contrefaçons produites dans des ateliers clandestins en Chine ont été écoulées. Des produits contenant du plastique, du polystyrène ou encore des déjections d’insectes. Le tabac était, lui, de qualité variable. Quant aux filtres, ils n’avaient aucun pouvoir filtrant réel. Des cigarettes de contrebande étaient aussi importées depuis la Belgique. L’un des membres présumés du réseau aurait même créé une ramification à Marseille."

     
  • Les nouvelles corbeilles de rue font leur apparition

    Nous en avons entendu parler. Elles doivent être installées au nombre de 10 000 dans un premier temps. Mais, pour l'instant, le seul endroit où nous les ayons vues, c'est la place de la République.  Elles sont plutôt chouettes ! Qu'en dites-vous ?

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    Le principe est simple : la structure dispose d'une partie dépourvue de tiges verticales qui permet le passage du sac, sa pose et sa dépose une fois plein. La gros caoutchouc, comme sur les précédentes corbeilles de rue vertes, est là pour maintenir le sac en place.

    Reconnaissons qu'elles ont plus d''allure que les poubelles débarquées dans l'urgence des attentats au début des années 2000 en remplacement de poubelles plus esthétiques mais qui ne présentaient pas des propriétés anti-déflagration. C'était exactement le 12 septembre 2001 : le préfet de police a exigé alors que toutes les poubelles soient retirées. (Lire la déclaration d'Yves Contassot sur le sujet lors du Conseil de Paris en avril 2013.)

    On pouvait lire dans le Parisien en mars qu'elles devaient être agréées par la Préfecture de Paris, c'est chose faite:

    « Nous avions chargé des équipes de créateurs d'imaginer des réceptacles de propreté plus esthétiques. Mais nous avons fait marche arrière, entre autres parce que ces prototypes n'ont pas été homologués par la préfecture de police. Nous nous sommes finalement rabattus sur le catalogue de la centrale d'achats publics des collectivités locales et nous avons trouvé un modèle réunissant tous les critères recherchés », explique-t-on à la mairie de Paris. La corbeille de rue pressentie est en métal et de forme évasée. Sobre, élégante et anti-déflagration, celle-ci a déjà reçu le feu vert de la Ville de Paris. Mais il faut encore obtenir l'agrément de la préfecture de police.

    Maintenant, (et il faut bien rouspéter un peu) nous aimerions que les habitants soient davantage consultés que lors de la pose d'éteignoirs sur les corbeilles de rue vertes, celles que l'on remplace justement par celles-ci, qui n'ont pas plus d'éteignoirs incorporés que les précédentes d'ailleurs. L'opération éteignoirs a été un fiasco discret mais un fiasco quand même. Disparus aussi vite qu'ils avaient été installés, de plus belle, parfois même remplacés avec constance. Les mégots emplissent les canivaux, y compris devant des administrations, qui devraient pourtant donner l'exemple et fournir à leurs agents fumeurs un cendrier d'extérieur avec du sable en guise d'éteignoir. Nous pensons à l'antenne de la préfecture de police située au 6, rue du Delta. 

    intervention d'Yves Contassot : http://elus.paris-eelv.fr/?Apres-plus-de-10-ans-d-attente