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  • Salle de consommation: manif clairsemée

    Une soixantaine de personnes groupées devant les Bouffes du nord ont manifesté hier matin contre l'implantation de la future salle de consommation au 39, boulevard de La Chapelle, au niveau des voies de la gare du Nord.

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    On a entendu des slogans "salle de shoot au rabais; le maire est satisfait" ou encore "Dealers en liesse, habitants en détresse". Dans les quelques échanges que nous avons pu avoir avec certains participants, une fois de plus nous avons entendu les mêmes réflexions : il n'y a pas eu de concertation ni d'information, pourquoi ne pas installer la SCMR dans l'hôpital ?, pourquoi pas là où il n'y a pas d’habitation ?  pourquoi pas ailleurs ? C'est justement ce dernier argument qui devient insupportable. Ailleurs ? Donc, chez le voisin. Lorsque le lieu d'implantation était supposé rue de Maubeuge, nous n'avons pas vu les habitants du 37 et du 39 boulevard de la Chapelle se déplacer à la mairie pour participer aux deux réunions consacrées au sujet. Ils auraient pu entendre des opinions diverses, écouter les professionnels de la réduction des risques.  
    Souhaitons que le comité de suivi se mette rapidement en place pour échanger dans un climat plus serein. 

     

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    A la réflexion, et en observant la mobilisation relativement limitée d'hier, nous ne sommes pas certains que les membres de l'association Parents contre la drogue qui a porté plainte contre X, avec en ligne de mire certains membres du gouvernement, se soient déplacés pour manifester au côté de ces quelques dizaines de riverains. 

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  • Huit mois déjà que la Zone est Sous les Projecteurs : ZSP

    C'est une boutade qui illustre malgré tout la situation : mardi dernier, le maire du 18e, dans sa mairie, le préfet de police, le commissaire central, le procureur et l'adjointe au maire de Paris nous ont brossé le tableau de la ZSP Barbès Château Rouge Goutte d'or après 8 mois de traitement particulier.

    Les habitants étaient conviés à entendre la restitution d'un questionnaire distribué à 1200 exemplaires dans le but de recueillir les premières impressions des principaux intéressés. Un bilan des actions et des résultats tant de la police que de la justice devait être présenté à la suite. Nous n'aborderons pas aujourd'hui le nombre de PV ni celui des fermetures administratives. En revanche, nous vous livrons nos propres impressions dans l'ordre : sur la ZSP, sur la méthode et sur la réunion.

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    Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité et Daniel Vaillant, maire du 18e.

    Sur la ZSP 

    La zone de la Goutte d'or Barbès est la première de ce genre que Manuel Valls ait mis en place. Le secteur le méritait bien tant les revendications locales disaient clairement le besoin de tranquillité, le retour au respect des règles et des lois, une amélioration des conditions de vie simplement. Souvenons-nous des conseils de quartier rue Budin chaque fois que ces problèmes faisaient l'objet de réunions plénières, et même quand ils n'étaient pas à l'ordre du jour (voir nos articles).

    Tous les intervenants ont souligné le caractère le plus important de ce dispositif : il est inscrit dans la durée ! ont-ils tous répété. On sait que souvent les interventions policières ont laissé le même chaos après qu'avant, faute de pouvoir changer en profondeur un état dégradé du milieu urbain. Ici, la police est seulement un des acteurs du P1060458.jpgdispositif, certes le plus visible et du même coup le plus critiqué. Que n'a-t-on pas entendu que les CRS regardaient passivement les dealers et receleurs de tout poil agir sans broncher. Pour entendre plus tard qu'il était indigne de boucler le quartier sur deux heures pour prendre dans la nasse les mêmes receleurs. On ne peut pas vraiment reprocher tout et son contraire... Quant à dire que les contrôles ont été fait au faciès... ? en l'occurrence, dans les rues Charbonnière, Caplat, des Islettes et de la Goutte d'Or, ce n'est pas exagéré de dire que la majorité des personnes que l'on y croise sont d'origine africaine, du nord ou subsaharienne. Dans ces conditions, oui, sans doute, les hommes contrôlés ont-ils été majoritairement de type nord-africain ou africain, selon la définition juridique. Pourtant nous avons entendu M. Massena, de l'association Paris Goutte d'Or, se plaindre de bousculade lors de contrôles, lui qui a pourtant le teint clair. Nous croyons comme l'a dit le préfet Boucault que « tout le monde a été contrôlé » entre 14 heures et 16 heures environ et qu'à l'heure de la sortie des écoles, les rues étaient de nouveau libres à la circulation. (voir la réponse du Préfet de police dans notre article du 29 juin) Photo ci-dessus : Bernard Boucault, préfet de police, et Nelson Bouard, commissaire central du 18e et coordonnateur de la ZSP. 

    Pour avoir déjà assisté à des interventions de policiers en faible effectif qui tournent mal, nous comprenons que ce type d'opération ait été montée, et même qu'elles soient renouvelées. Ce n'est pas cautionner la brutalité policière, au contraire nous exigeons que les personnes soient traitées avec dignité et humanité, c'est simplement démontrer que les principes républicains et le respect des lois ont un sens. On ne peut pas vendre à ciel ouvert des produits sous blister ou cellophane, neufs, venus on ne sait d'où... sous les yeux de cars entiers de policiers, qui rongent leur frein et se demandent quel rôle on leur fait jouer. Des habitants ont insisté sur ce questionnement des CRS, notamment, qui ne comprennent pas pourquoi ils sont là... De là, à en découdre, non ! Mais le principe de la saisie, des contrôles et des réponses judiciaires adaptées, oui !

    Sur la méthode

    Elisabeth Carteron a posé la question de la distribution du document dont on faisait là l'étude des réponses. 1200 questionnaires ont été distribués, mais précisément à qui ? Car si le retour n'est pas très satisfaisant, on nous a dit 184 questionnaires retournés, le problème de leur représentativité est encore plus préoccupant. En effet, comment traiter de la même manière un questionnaire envoyé par un particulier habitant et un autre qui fait la synthèse des avis d'une association (c'est ce que nous avons fait) ou d'un professionnel qui rend compte de sa propre analyse. Car le but était « d'obtenir une évaluation de la perception de la sécurité ou de l'insécurité des habitants et des professionnels du quartier Goutte d'Or – Château rouge de façon à prendre en compte les préoccupations des habitants ». Les analystes nous ont donné les caractéristiques du panel ainsi constitué : les répondants sont pour 54% des femmes, 59% d'entre eux ont entre 30 et 60 ans, vivent en couple pour 48% et pour 41% sont des cadres ou des professions intellectuelles, 21% sont des retraités, ce qui n'exclut pas qu'ils aient appartenu à la même classe socio-professionelle. En effet, qui répond à ce genre de questionnaire, surtout s'il est adressé aux intéressés par l'Internet ? Peu d'employés ou d'ouvriers, peu de commerçants, peu de chômeurs.... pourtant nombreux dans ce quartier que l'on dit « populaire ». En effet, 8% seulement des répondants sont locataires de logements sociaux dans ce secteur qui en possèdent tant. D'où la question de la représentativité du panel.

     

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    Le procureur Molins, l'adjoint au maire de Paris Mao Penninou et Philippe Chotard, secrétaire général de l'Hôtel de Ville

    Est-il bien représentatif des habitants de la Goutte d'or ? De ces derniers, comment sait-on ce qu'ils pensent des conditions de vie dans le quartier ? Leur perception de la sécurité ou de l'insécurité, quelle est-elle ? N'auront-ils pas une fois de plus l'impression d'être des habitants de second ordre ? N'est-ce pas pourtant avec eux qu'on doit renouer le contact et notamment retrouver le chemin du vivre ensemble et inventer des solutions aux problèmes de parentalité ? On y vient.

    Sur la réunion

    Après la présentation des résultats, chacun des intervenants a donné son bilan ou son commentaire sur la partie qui lui revient, police ou justice, et vision politique par le maire lui-même et son adjointe à la sécurité. Nous y reviendrons dans un autre article ultérieurement. Toutefois, plusieurs des participants dans la salle ont fait remarquer qu'il était dommage que le volet éducatif du dispositif n'ait pas son représentant à la tribune. Comme si l'on faisait trop de place à l'aspect répression. En effet, Myriam El Khomri a reconnu ce manque et a senti la nécessité de mettre en lumière une approche nouvelle qui permet de répondre vite et autrement à des actes de délinquance ou à des comportements délictueux, notamment chez les mineurs. Chacun le sait, les jeunes sont de plus en plus jeunes à être mêlés aux affaires... vol à l'arraché, vol et recel de téléphones mobiles, vente à la sauvette, dégradations, etc. Le procureur a complété le
    P1060460.JPGpropos en décrivant les réponses judiciaires adaptées, parmi celles-ci les mesures de réparation dont l'objectif est de faire prendre conscience à l'auteur de l'infraction des conséquences de son acte. Le mineur va devoir réparer directement ou indirectement, par une remise en état du bien dégradé, ou un travail compensatoire au profit de la victime ou de la collectivité. Une convention a été signée avec JC Decaux pour réparer les Vélib' détériorés. Voilà pour les délits, mais dans le secteur, les jeunes sont nombreux aussi à manquer de repères, ou carrément en manque d'autorité parentale. Ce sont les parents qu'il faut aider. Le dispositif comprend aussi cet aspect. On nous a promis que la prochaine réunion, dans environ six mois, ferait une part plus grande au volet éducatif. Nous le souhaitons aussi.  
    Photo ci-dessus : François Molins, procureur de la République. 

  • Si des amis étrangers vous rendent visite pendant l'été

    Proposez leur de se déplacer à bicyclette. La Mairie de Paris leur facilite la tâche :

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    " La mairie de Paris fait la pub des Vélib’ auprès des touristes étrangers. En juillet et en août, un film promotionnel va être diffusé dans les navettes d'Air France pour inviter les visiteurs à tester les vélos en libre-service lors de leur séjour dans la capitale. La version anglaise du guide « Paris à Vélib’ », qui vient de paraître aux Editions du Chêne, sera par ailleurs disponible à partir du 17 juillet. « Paris by Bike » présente 7 itinéraires cyclables dans Paris ainsi que 500 adresses de bars, de restaurants ou de sites à visiter en marge de ces parcours. « Les abonnements Vélib’ peuvent être souscrits par Internet jusqu’à quinze jours en amont du séjour », précise-t-on à la mairie. "

     

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    Ce court paragraphe est un article paru dans Le Parisien du 21 juin. En cherchant, nous avons trouvé le film promotionnel en question, le voici : 

    Nos deuxtouristes.jpg touristes
    ont un peu l'air béat sur leur bicycle,
    mais c'est pour la bonne cause.

  • Montmartre - Barbès : deux univers

    Le Carré aux artistes fête ses trente ans à partir du 4 juillet, au sommet de la Butte Montmartre (XVIIIe).
    (lu dans le Parisien du 4 juillet 2013) 

    30 ans de vie très différente à quelques centaines de mètres et un quart d'heure à pied ! Les Parisiens du 19e siècle avaient une vue plus globalisante de la butte Montmartre : ses rues montantes partaient, au sud, dès Cadet (9e) par la rue de Rochechouart ou la rue Rodier, pour s'élancer vers la butte (18e), travaersant au passage le boulevard de Rochechouart. L'environnement n'était pas très différent qu'on soit plus à l'est, au sud, ou plus au  nord, avant le rattachement de la commune à Paris, en 1860. Puis vinrent les urbanisations successives, les percées de grandes voies de circulation (Barbès, Magenta, Maubeuge, La Fayette) qui commencèrent à sectoriser et à séparer les habitants selon leur niveau de revenus et leurs activités. Dans le nouvel arrondissement créé, le 18e, dans un habitat ancien, le sommet de la butte a vu venir les artistes et ceux qui les suivaient ou les faisaient vivre, puis les bars et les cafés indissociables de ces deux groupes, quand sur le versant Est se concentraient plutôt les classes laborieuses. Petit à petit, on a vu se développer la "Butte" et de l'autre la Goutte d'Or. En d'autres termes, Montmartre — qui signifie le haut Montmartre pour une majorité de personnes — et Barbès, au sens du quartier et non du carrefour.

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    Le terre plein central du boulevard de Rochechouart, la sortie du métro Anvers face à la rue de Steinkerque. A l'angle, l'Elysée Montmartre, fermé.

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    La gare basse du funiculaire de Montmartre, tôt le matin.

    Il est indéniable que les touristes sont davantage attirés par Montmartre que par la Goutte d'Or. Les foules qui sortent de la station de métro Anvers, montent en rangs serrés la rue de Steinkerque entre des présentoirs de colifichets, T-shirts et foulards colorés, et se dirigent généralement vers le funiculaire pour s'épargner la montée par les marches.

    paris,montmartre,carré-aux-artistes,place-tertre,peintres,barbès,goutte-d-'orLes usagers de la station Anvers, les autochtones, ceux qui habitent ou travaillent dans le quartier se sont maintes fois plaints de la trop grande densité des flux humains dans cet espace exigü. Et invariablement la RATP a toujours repoussé les demandes de créer une deuxième sortie pour désengorger l'unique escalier. Il semble que la situation de la ligne 2 ne le permette pas : on est trop près de la sortie de terre, dont on peut observer la pente à travers les grilles de la trémie place du Delta. Pour répondre un peu aux doléances des habitants, la Régie s'est décidée à améliorer les indications pour les touristes (doit-on comprendre paris,montmartre,carré-aux-artistes,place-tertre,peintres,barbès,goutte-d-'orque si les touristes sont plus vite sortis de la station, l'espace s'agrandit ?) : panneaux signalétiques, plus grands, en plusieurs langues, flèchage au sol, informations aux guichets, notamment sur les forfaits à la journée, et des distributeurs automatiques plus performants.

    La présence des touristes en grand nombre a fait revenir un stand de marchand forain et la camionnette de stockage qui stationne à côté. Ils ont longtemps occupé le sous viaduc à Barbès, avant les stations de Vélib', désespérément vides.

    C'est  tout là-haut que se trouve Le carré aux artistes qui fête ses trente ans. 298 peintres aux multiples talents occupent la place du Tertre, et tentent de la partager avec quelque 12 millions de touristes chaque année. Il est bien loin le temps de la Bohême* que chantait Aznavour, celui-là même que les moins de 20 ans ne pouvaient pas connaître.... on dirait aujourd'hui "que les moins de 70 ans" peut-être. Mais la rime est moins bonne !

    Au programme des festivités qui seront proposées, chaque jour, jusqu’au 14 août : ateliers artistiques pour adultes et enfants, parcours découverte, chasse au tableau mystère.

    Les 30 ans du Carré aux artistes, à partir du 4 juillet et jusqu’au 14 août. Renseignements au 01.42.62.21.21.

    *La Bohème est une chanson de Charles Aznavour et Jacques Plante écrite en 1965

  • Un peu de marche ne nuit pas

    A Barbès, on manque d'espaces verts, c'est bien connu.Vous pourrez juste profiter du jardin de l'hôpital Lariboisière si vous n'avez pas une phobie de la blouse blanche ou peut-être vous aventurer à la Goutte d'or dans le square Léon ou encore le square Bashung.
    Pourtant, on peut aussi orienter ses pas vers le Sud-Est, pousser davantage la marche et profiter des berges du canal Saint-Martin, très fréquentées le dimanche et en soirée (quand il fait chaud...). Un quart d'heure à pied, excellent pour la santé ! Justement dimanche dernier (le 30 juin), la balade de ce côté-là s'imposait. Le soleil et la musique étaient au rendez-vous pour la manifestation "Les Voix sur Berges" très connue désormais, puisqu'elle présentait sa 18e édition. 

    Nous en avons rapporté quelques photos.

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