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Rechercher : projet Balcon vert

  • Vous avez dit Balcon Vert?

    Cette fois, c'est parti pour le Balcon Vert de la rue d'Alsace. Les partenaires du projet avaient donné rendez-vous sur le quai 1 de la gare de l'Est pour le lancer officiellement le 29 juin dernier.

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    A la tribune, le maire du 10e Rémi Féraud, l'adjointe à la maire de Paris chargée des espaces verts Pénélope Komitès, Patrick Ropert directeur de Gares et Connexions, Frank Hilloud PDG de Spie Batignolles et le responsable du projet pour Akko Hotels, Olivier Devys.

    Les travaux de démolition ont déjà commencé. Il s'agit de ne laisser sur le fond de la parcelle que le bâtiment haussmannien. Un chantier très contraint notamment en raison de l'espace réduit, des difficultés d'approvisionnement du chantier et de la présence des réseaux en sous-sol. Des baraques de chantier seront installées rue d'Alsace. Compter une  année de travaux.

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    L'hôtel Okko viendra alors s'installer le long du mur de soutènement de la rue d'Alsace à gauche et du quai n°1 à droite. Compter une année également. L'ouverture est donc prévue pour le premier semestre 2019. Pour ce projet attendu par les riverains, le maire a fait remarquer, non sans humour, qu'il n'y avait pas eu de recours contre le permis de construire.

    En fait, ce qui est très attendu par les habitants, c'est bien sûr le jardin qui se trouvera sur le toit de l'hôtel et qui sera accessible à tous.

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    Voilà ce que devrait devenir la rue d'Alsace.

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    Si le projet de CDG Express va à son terme, ces quais seront réservés aux rames de ce train.

    Prochain rendez-vous :  pose de la première pierre qui est prévue au 2e trimestre 2017.

  • Balcon Vert: à quand la première fleur?

    Vous avez sans doute déjà vu plusieurs fois cette image de la rue d'Alsace avec son futur jardin dit "Balcon Vert". Nous avons à plusieurs reprises évoqué ce projet de longue date (voir article du 6 juillet 2016). Nous avons assisté à la présentation des options proposées par la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE) le 16 mai dernier.

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    Rappelons que ce futur espace vert sera installé au dessus d'un hôtel haut de gamme (Okko Hotels).

    Ce projet s'insère dans le cadre de la prochaine liaison piétonne inter gares, actuellement en réflexion au Syndicat des transports d'Ile de France (Stif) et plus largement dans celui de Paris-Nord-Est.

    Les propositions

    Le jardin sera sur une surface de 2642 m2 avec forcément des contraintes, notamment la hauteur de terre limitée par le PLU, le choix des végétaux, et la prise en compte de la sécurité. Ainsi, les jeux de ballon ne seront pas autorisés. Par contre, des jeux pour les petits seront envisagés. La DEVE a pensé à un bon éclairage et à un type de mobilier léger et démontable. Elle souhaite développer des circulations fluides et visibles, donc éviter les recoins et les encombrements. Ainsi, on privilégiera des arbres à petits développements. On envisage un espace de jardin cultivé (cultures vivrières) dans la partie centrale, jardin partagé qui nécessite donc une prise en charge par les habitants ou une association. En dehors de ce jardin partagé dépendant de la présence d'un membre de l'association chargée de son entretien, les heures d'ouverture seront les mêmes que celles des autres squares parisiens.

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     Qu'en pensent les habitants?

    Les avis ne sont pas tous identiques, il sera difficile de contenter tout le monde ! Un habitant a demandé  en préambule que soit établi clairement ce qui relève de l'information et de la concertation. En effet, la DEVE a suggéré des pistes mais rien n'est arrêté. Les problèmes de la rue d'Alsace, avec son lot de nuisances dues en grande partie à certains bars indélicats et leur clientèle, se sont imposés dans les échanges. Un cheminement possible au niveau des quais ne se fera-t-il pas au détriment de celui de la rue d'Alsace qui se verrait alors désertée ? Une inquiétude qui est revenue à plusieurs reprises. Le maire du 10e a rassuré l'assistance : "cette allée en bas ne verra pas le jour avant un bon nombre d'années, si tant est qu'elle soit créée". D'autres riverains se sont inquiétés d'une perspective vers la rue du Faubourg Saint-Martin qui serait diminué notamment pour les habitants des étages inférieurs. Ce ne sera pas le cas, a affirmé la DEVE.

    Quel calendrier?

    Le responsable de la chaine OKKO a précisé que l'ouverture de l'hôtel ne se ferait pas avant mai-juin 2019, il y a un peu de retard. Du coup, le lancement des travaux du jardin sera également décalé. Entre le lancement des travaux et le positionnement de la terrasse, il faudra compter deux années. L'annonce de fin 2019 par la DEVE est donc à prendre avec beaucoup de précautions. Quant à l'aménagement de la rue d'Alsace, le maire souhaite lancer la concertation avant la fin de la mandature pour que les travaux soient lancés dans la mandature suivante.

    Les plans présentés n'étaient pas très lisibles, ce point a au moins fait l'unanimité. La DEVE a promis d'organiser une prochaine réunion-atelier (avec maquettes si possible) pour faciliter la réflexion et les échanges, pour un projet définitif à l'automne.

    Pour prendre connaissance de l'intégralité de la présentation et surtout mieux comprendre les propositions, voir ici.  

  • Le balcon vert semble refaire surface avec un projet mené par le groupe SNCF !

    Après avoir été longtemps paralysé, enlisé puis dans une impasse qui paraissait l'avoir achevé (voir notre article de février 2012), le projet du balcon vert de la rue d'Alsace semble refaire surface. Certes, nous avions évoqué, avec une grande prudence, une petite lueur d'espoir qui avait vu le jour en décembre 2013 avec un projet du nouveau groupe hôtelier OKKO.

    Dans son article du 25 janvier dernier, le JDD évoque à nouveau ce projet qui se précise et entre désormais dans la stratégie du groupe SNCF. Voici l'esquisse du projet "OKKO Gare de l'Est" par l'Architecte de ce futur hôtel, le cabinet SLA Architecture

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    Cliquez sur la vue pour l'agrandir

     

    Cette fois-ci, le projet semble mené par la branche Gares & Connexions du groupe SNCF, qui souhaite pouvoir héberger ses voyageurs. L'entrée de cet hôtel 4 étoiles de 170 chambres se fera ainsi par l'intérieur de la Gare de l'Est, au niveau des quais. La toiture de l'hôtel se situera au niveau de la portion haute de la rue d'Alsace et comportera une terrasse végétalisée de 3 000 m².

     

    L'horizon pour ce projet : 2019 ! Armons-nous donc de patience : c'est ce que nous faisons d'ailleurs depuis 2008. Pour preuve, la vidéo du maire du 10e, Rémi Féraud, alors candidat pour sa première mandature, évoquant ce projet en décembre 2007 :


    Entre les gares, le balcon vert par remiferaud

    Le projet du balcon vert verra-t-il enfin le jour, 12 ans après sa première évocation ? Il ne nous reste plus qu'à croiser les doigts...            

      

  • Pour le balcon vert, ce n'est pas encore Noël!

    Parmi les délibérations du dernier conseil d'arrondissement de l'année à la mairie du 10e lundi dernier, celle de la Direction de l'Urbanisme a attiré notre attention. Et pour cause puisqu'elle fait ressurgir le spectre du Balcon vert.

    Il s'agit "d'un nouveau protocole d'accord entre la Ville de Paris, la SNCF et RFF (Réseaux Ferrés de France) relatif à l'acquisition d'un volume immobilier - Opération Balcon Vert - Gare de l'Est - rue d'Alsace".

    Rappelons juste que l'opération de construction d'un immeuble de bureaux sur une emprise SNCF le long des voies rue d'Alsace n'a pas pu aboutir faute d'investisseur. C'est sur la partie supérieure du bâtiment que le fameux Balcon vert devait trouver sa place. (voir ce que nous écrivions en février 2012)

    Les bureaux ne sont plus d'actualité. Il s'agirait maintenant d'un hôtel de trois étages (hauteur de plafond réduite), proposé par une nouvelle chaîne d'hôtels baptisée "Okko" intervenant sur le segment de l'hôtellerie d'affaires économique mais haut de gamme.

    Le maire du 10e, Rémi Féraud, a lui-même présenté la délibération en question; il est toutefois resté très prudent. "Je ne veux pas vendre du rêve mais pas non plus laisser passer une chance de voir ce projet se réaliser". Il a aussi tenu à rassurer le conseiller d'opposition Serge Federbusch, très remonté ce soir-là. Pas de manœuvre politique dans cette délibération nécessaire pour aller plus loin. On peut aisément comprendre la prudence du maire qui n'a certainement pas envie de se voir reprocher un balcon vert abandonné pour la troisième fois!

    Quel calendrier possible?
    Un permis de construire en janvier 2015 et les premiers travaux du jardin sur la structure en octobre 2017 pour s'achever à la fin de cette même année.

    Alain Lhostis, élu communiste, a insisté sur la nécessité d'avoir une vision d'ensemble plus large. C'est sur le périmètre de la gare et de ses abords que le dialogue avec la SNCF et RFF est nécessaire. Il a aussi évoqué une vraie concertation avec les habitants. Nous partageons ses remarques.

  • Balcon Vert: lancement de la concertation demain

    Après le lancement des travaux du futur hôtel de la chaîne Akko Hotels  (voir notre article du 6 juillet 2016), la concertation très attendue des riverains commencera demain mardi 16 mai à 19h à la médiathèque Françoise Sagan rue Léon Schwatzenberg. On évoquera très certainement la liaison des deux gares mais aussi le futur jardin rue d'Alsace.

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    Pour le moment, les travaux de démolition semblent achevés.

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  • Gare du Nord 2024 : mise à jour du projet de rénovation

    gare-du-nord,travaux,projet,2024Lundi 23 novembre 2020. La Ville de Paris, la SNCF, SNCF Gares et Connexions et la SA Gare du Nord 2024 viennent de signer un protocole actant le soutien de la Ville au projet de rénovation et de transformation de la gare du Nord.

    Avant d'en arriver là, nous avons assisté à quelques soubresauts du projet et la belle entente de départ entre la Ville et la SNCF a eu le temps de voler en éclats. Depuis 2014 un projet de reconfiguration était à l'étude pour résoudre les innombrables problèmes de la gare — dont sa saturation reconnue depuis des années. En 2017, Paris est confirmée ville olympique pour 2024. La SNCF lance alors un appel d'offre (juin 2017). Les choses s'accélèrent. Retour sur les dernières étapes.

    Le projet de rénovation et de transformation de la gare confié à une entreprise d'économie mixte, formée de SNCF Gares & Connexions et la foncière du groupe Auchan, Ceetrus, avait été présenté en juillet 2018 et approuvé par la Ville. S'en suivirent bientôt trois vagues de contestation.

    – L'avis des professionnels
    Une tribune dans Le Monde d'un collectif d'architectes et d'urbanistes de renom jeta un pavé dans la mare. Projet inacceptable ! Ils dénoncent la marchandisation d'un espace, vaste espace de quelque vingt mille mètres carrés, au détriment du confort des voyageurs, ils dénoncent l'allongement des parcours circulant au milieu des zones commerciales, ils dénoncent l'implantation d'un centre commercial de plus, voire de trop, au cœur des territoires du Grand Paris. Ils dénoncent le sacrifice de l'héritage architectural. En résumé, un projet signé trop visiblement Auchan...

    – Les doutes des élus
    Après la validation du projet par la Ville le 10 juillet 2018, des doutes s'expriment parmi les élus, trop commercial, densification excessive, programmation surdimensionnés, pas assez de considération pour l'ensemble de la zone d'activité de Paris et sa banlieue... Il faut revoir la copie. La Commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) rend un avis défavorable le 27 juin 2019, notamment au regard de l'extension de la zone commerciale de 16 321 mètres carrés, plaçant ainsi le Préfet d'Ile-de-France dans l'impossibilité de signer le permis de construire (demande déposée le 21 mai 2019). Un recours est déposé par Stationord, la nouvelle dénomination du promoteur, auprès de la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC), qui rend un avis favorable à la limite de son temps d'instruction. Finalement le 6 juillet 2020, le Préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, délivre le permis de construire. On peut lire la satisfaction de Stationord sur son site ! Mais la Ville ne s'avoue pas vaincue. Et encore moins convaincue : "La nécessité de moderniser la plus grande gare d’Europe n’est guère discutée, surtout à l’approche des Jeux Olympiques de 2024. Mais le projet à 600 millions d’euros tel qu’il est pensé avec l’arrimage d’un paquebot commercial de plus de 300 m de long à l’est de la gare dans l’un des quartiers les plus denses de la capitale, et sans qu’aucune étude d’intégration n’ait été véritablement menée, ne passe toujours pas". (Le Monde du 17 juin 2020)

    En octobre 2019, des élus de la Ville enfoncent le clou de leur désaccord en publiant une nouvelle tribune, dans laquelle ils demandent "des évolutions significatives, qu’il s’agisse de protection patrimoniale, d’inter-modalité, de hauteur du bâtiment, tandis qu’Ile-de-France Mobilités et la RATP ont réclamé que le stationnement et la circulation des bus soient très nettement améliorés."

    – Les recours déposés par deux collectifs de citoyens venus en renfort
    L'affaire prend une tournure juridique, après la délivrance du permis de construire l'été dernier. La Ville espère toutefois que la force de ses arguments pourra infléchir les grandes lignes du projet avant d'en arriver au contentieux mais elle ne l'écarte pas. Le recours est envoyé le 3 septembre, le Préfet a deux mois pour y répondre. Parmi les arguments mis en avant, la densification du projet. La Ville espère réduire l'extension des surfaces commerciales de 15 000 m2 sur les 60 000 prévus. Elle reproche à l'Enquête publique de s'être limitée au quartier alors que l'impact est bien plus vaste. Ses avocats estiment par ailleurs que le permis de construire incombait à la Ville et non à l'État, comme c'est la règle habituellement (voir notre article de juillet qui l'explique). Même argument avancé par le Collectif des habitants Gare du Nord / La Chapelle dans leur recours gracieux déposé le 25 août. Une autre association, Retrouvons le nord de la Gare du Nord, dépose une requête devant la cour administrative d'appel de Paris, le 23 août, et met en doute l'augmentation prévisionnelle du nombre des passagers de la gare d'ici à 2030, démonstration non satisfaisante, juge-t-elle, mais augmentation qui pour les promoteurs du projet justifie l'extension programmée et lui confère sa qualité d'intérêt général. L'avocat de l'association conclut qu'"en réalité, le seul but de Gares & Connexions est d'augmenter les surfaces commerciales pour valoriser le foncier, ce qui ne suffit pas à déclarer ce projet d'intérêt général dans un quartier qui n'est pas dépourvu de surfaces commerciales." (Le Monde du 7 septembre 2020).

    Les "belligérants" ont finalement déposé leurs armes et conclu un accord, c'est ce fameux protocole signé le 23 novembre dernier. Qu'y trouve-t-on ? La réduction du projet est patente, mais pas autant que souhaitée.

    – les surfaces de commerces et de services ont été réduites de 15 %, soit 7 500 mètres carrés en moins ;
    – La nouvelle aile, dont la construction se situera à l'Est du bâtiment historique sera moins haute d'un étage et demi ;
    – Le jardin suspendu sera agrandi.

    Les aménagements prévus ou à l'étude : les modalités douces de déplacement sont gagnantes :

    – 3000 places de parkings sécurisés pour les vélos et 3 000 places supplémentaires à l'étude sur l'espace public ;
    – les taxis, les VTC et les deux-roues motorisées seront contraints au stationnement en sous sol dans un parking réaménagé ;
    – le parvis sera pacifié et dédié aux modalités douces ;
    – une passerelle qui permettrait d'ouvrir la gare vers le quartier de la Chapelle est envisagée, une étude de faisabilité sera lancée ;

    Le calendrier des travaux :

    – engagement d'améliorer les circulations entre la gare de surface et la gare souterraine pour les voyageurs du quotidien d'ici à 2022
    – reconfiguration du terminal Transmanche pour la Coupe du Monde de rugby en septembre 2023
    – terminal des départs terminé pour juin 2024

    Par ailleurs la Ville de Paris s'engage à un suivi des chantiers qui intègre le point de vue des riverains.

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  • Parlons des Verts

    La première est la prise en compte des questions dites « environnementales » par les partis politiques traditionnels. Enfin, dans les discours des partis politiques. Du « Grenelle de l’environnement » aux résultats encore incertains promu par le gouvernement aux déclarations du Parti Socialiste sur la nécessité d’un développement durable, on reste dans des déclarations d’intention encore très générales qui ont certes le bénéfice de faire en sorte que l’approche environnementale soit transversale aux problèmes, c'est-à-dire partout, mais avec des résultats encore hypothétiques. Dans ce contexte, Les Verts ont été dépossédés d’un sujet qui leur était jusqu’à maintenant spécifique et n’ont pas su s’adapter à cette nouvelle donne. Disons pour leur défense que, contrairement aux Verts allemands par  exemple, Les Verts français ont néanmoins développer un discours qui n’est pas uniquement écologiste mais aussi social. Cela n’a pas suffit à Paris. Leur perte d’influence signifie-t-elle que les parisiens ont en 2008 un souci écologique inférieur à ce qu’il était en 2001 ? Probablement pas, mais le discours souvent brouillon des Verts, le fait que d’autres parlent d’écologie, la personnalité controversée de certains de ses leaders n’ont pas aidé, sans oublier les déclarations peu sympathiques de leurs « alliés » socialistes, cerise sur le gâteau.

    Les Verts traversent donc, tant à Paris qu’au niveau national d’ailleurs, un problème politique non seulement de positionnement – il n’y a plus de spécificité écologique dans « l’offre » politique - mais aussi de contenu programmatique qui reste assez faible sur beaucoup de points.

    La deuxième raison de la perte d’influence des Verts à Paris touche à la stratégie choisie par Denis Baupin et ses amis pour les élections de mars 2008 et aussi aux relations entretenues avec la Parti Socialiste et Bertrand Delanoë en particulier.

    Vouloir connaître sa véritable influence en comptant ses partisans demeure une approche profondément démocratique, cela n’est pas contestable, mais c’est peu dire qu’elle est à la fois naïve et risquée. C’est celle choisie, reconnaissons le avec courage, par Denis Baupin et ses colistiers. Fiers de leurs résultats à Paris, c'est-à-dire de l’influence qu’ils ont eue sur l’équipe Delanoë entre 2001 et 2008, Les Verts, d’une part, ont minimisé la récupération possible par les socialistes de leurs actions et, d’autre part,  se sont illusionnés sur la capacité des parisiens à clairement discerner ce qui leur était dû, ce dont les Verts étaient directement à l’origine. Les épisodes du PLU, du projet controversé des logements pour infirmiers prévus dans le 16ème et autres qui ont amené Les Verts à se désolidariser des socialistes au sein du Conseil de Paris ont contribué à brouiller l’image. A cela sont venus s’ajouter les péripéties de la campagne – le sinistre épisode de la « fumette » à la Maire du 2ème par exemple – et Les Verts se sont retrouvés dans la nasse sans bien comprendre ce qu’il leur arrivait. Naïveté sympathique mais pas politique pour deux sous.

    Certains dans le camp Delanoë se réjouissent que cet allié « turbulent » soit réduit à des proportions plus raisonnables. Pourtant, il n’est pas contestable que les militants socialistes, eux, soient favorables à cette alliance et l’ont indirectement imposée à Bertrand Delanoë à défaut d’un partenariat avec le MoDem dont ils ne voulaient pas. Avec moins de 10% des voix exprimées, Les Verts ont certes perdu en influence mais ont gagné en représentatité, leur score antérieur apparaissant assez artificiel. On peut le voir comme une leçon de démocratie ou comme un échec.

    On l’a déjà maintes fois répété dans ces colonnes, l’enjeu environnemental est crucial pour notre avenir. Il ne s’agit pas là de dramatiser la chose mais de faire en sorte que chacun prenne conscience que si rien ne change, l’avenir de notre planète deviendra incertain. Et comme nous sommes de ceux qui pensent que la politique joue encore un rôle essentiel, la place d’un parti comme Les Verts ne peut pas laisser indifférent. Analyser les raisons de leur perte d’influence – certains plus sévères parleront d’échec - dans une ville comme Paris devient un passage quasi-obligé.

    Pour Les Verts à Paris, les lendemains d’élection sont moroses. De 17 Conseillers, il n’en reste que 9 ! Ce ne sont pas les quelques postes d’adjoints au Maire avec des délégations non pas mineures mais enfin pas primordiales, à l’exception peut-être de celle touchant le développement durable, qui consolent. Dans le 9ème, plus qu’un seul représentant au Conseil d’arrondissement contre trois entre 2001 et 2008 ! Reflet de leur perte en voix, à Paris en général comme dans notre arrondissement en particulier.

    Les raisons de la perte d’influence des Verts sont de deux natures.

  • C'était pourtant un bon projet

    De quel projet parlons-nous avec ce ton d'enterrement ?

    Du balcon vert de la rue d'Alsace. Vous êtes nombreux à être passé un jour ou l'autre par la rue d'Alsace située entre les deux gares de notre quartier, même s'il s'agit d'un itinéraire plus connu des provinciaux. Elle longe en surplomb les voies ferrées de la gare de l'Est.

    Nous avions promis de revenir sur le dernier conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (23 janvier 2011), parce que les sujets de voirie y étaient nombreux et qu'ils méritaient presque tous d'être traités séparément.

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    Le Balcon vert, c'est un peu notre Arlésienne dans cette partie de l'arrondissement. Il ne se passe pas un conseil de quartier ou une réunion en mairie du 10e traitant de la voirie ou de l'urbanisme qui ne rappelle ce projet au long cours qui a donné des cheveux blancs prématurés à notre maire.

    L'affaire remonte à la première mandature de Bertrand Delanoë. Pour la Ville, l'idée était de donner un espace de verdure supplémentaire en exploitant la surface de toit d'un bâtiment qui aurait accueilli des entreprises, des bureaux, des locaux commerciaux. La procédure a connu des temps favorables et des embûches. Les permis de construire ont été obtenus, des accords entre Réseaux ferrés de France, la SNCF et la Ville de Paris sont nés au forceps... Mais de crise en crise, le propriétaire du terrain et détenteur du permis de construire ne veut pas s'engager dans la construction de ce bâtiment sans assurer un minimum ses arrières, à savoir trouver des engagements fermes d'entreprises prêtes à s'installer dans ses futurs locaux, bien situés, sans doute, mais pas vraiment bon marché. La tendance serait plutôt à sortir de Paris.

    Et les habitants d'attendre leur toit végétalisé...

    Rémi Féraud a été bien clair : s'il devait se représenter en 2014, le balcon vert ne sera plus dans son programme de campagne, car la Ville n'a pas la maîtrise de la totalité de ce dossier. Le 23 janvier, Elise Fajgeles l'a rappelé. On ne peut pas trop lui en vouloir.

    Schémas et préfigurations tirés du document de l'agence d'architecture SLA-Architecture  www.sla-architecture.com

  • Projet Louxor

    La mairie du 18ème et la Mission Cinéma de la Ville de Paris (MCVP) nous ont fait passer une soirée de lundi entièrement consacrée au Louxor !

    Dans le cadre de ses actions tournées vers le public et plus particulièrement vers les habitants et les associations du quartier Barbès, la MCVP et l'architecte chargé du projet, Philippe Pumain, ont organisé une visite du chantier à 17h lundi dernier. Une vingtaine de personnes se sont retrouvées là, majoritairement des membres d'associations qui suivent depuis longtemps le projet.

    Le chantier, malgré un peu de retard avoué par la MCVP, va bon train. Le gros oeuvre sera terminé fin 2011 et commenceront alors les travaux d'équipement (électricité, chauffage, ... enfin tous les fluides) ainsi que les travaux liés à l'isolation phonique et la décoration. Fin des travaux en décembre 2012 pour une ouverture au printemps 2013. Planning maintenu donc.

    Au sous-sol, les deux nouvelles salles reposent sur des micro-pieux profonds de 80m afin d'atteindre le sol dur. Les gradins des salles sont déjà en place. La salle moyenne (140 places) est assez en largeur et sera équipée d'une petite scène et d'une régie pour permettre à un petit orchestre, par exemple, de se produire. La petite salle (74 personnes) présente, elle, de belles proportions qui devraient en faire un endroit convivial.

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    paris,culture,cinéma,patrimoineAu rez-de-chaussée, il est encore difficile de se faire une idée de ce que sera la grande salle (ci-dessus). La structure métallique qui accueillera à la fois l'isolation phonique (la fameuse boite dans la boite) et les deux balcons suspendus est impressionnante. Cette structure métallique repose sur des boites à ressorts (ci-contre) qui empêchent la propagation des ondes et isolent ainsi le lieu phoniquement. Même procédé pour les deux salles en sous-sol.

    paris,culture,cinéma,patrimoineLa salle dite "d'exposition" est assez petite et peu commode du point de vue de l'accrochage éventuel,  (forme en trapèze avec beaucoup de coins), mais elle possède un certain charme grâce à des colonnettes recouvertes de mosaïques. A l'étage au-dessus, le "Café Club" qui pourra s'ouvrir à la belle saison sur la terrasse dominant le carrefour est prometteur, même s'il compte un peu moins de 40 m2, heureusement multipliés par deux par la terrasse.

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    Le débat, voire la polémique, à propos de la préservation du patrimoine est close. Mais la visite du chantier montre clairement que ce qu'il reste des décors d'origine sera enseveli. Il a été confirmé qu'ils seraient refaits au pochoir et d'ailleurs dans sa présentation, l'architecte Philippe Pumain parle désormais de rénovation et non plus de restauration. A noter aussi que les proportions originelles de la salle ne sont pas maintenues et que l'écran d'origine sera caché derrière un mur sur lequel viendra se placer un écran de même taille lui même caché par un écran géant tombant du plafond. C'est ce que le "métier" entend par écran polichinelle.

    L'extérieur fait l'objet de beaucoup d'attention car répertorié. Façades et toit !

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    Commençons par le toit, plafond de la grande salle, qui a été démonté puis sera remonté après l'installation de la pompe à chaleur, la "thermofrigopompe". En effet, le Louxor va bénéficier d'une technologie maintenant bien au point qui consiste à chauffer ou réfrigérer de l'eau pour la climatisation des salles. A quelques 70 m de profondeur se trouve une nappe phréatique dont l'eau est à température constante de 14°C. Cette eau sera utilisée pour chauffer l'établissement en hiver avec un apport de calories ou pour le rafraichir en été. L'énorme pompe à chaleur a été installée au dernier niveau par le toit nécessitant le démontage du plafond à caissons qui sera reconstruit à l'identique avec les pièces d'origine. C'est là l'intérêt du classement !

    Ensuite les façades. Le granito d'origine a pas mal souffert avec le temps , les enduits et les peintures qui l'ont recouvert et les différents travaux au cours des années (pour l'installation de l'éclairage public par exemple). C'est une difficulté a reconnu l'architecte, la façade côté boulevard de Magenta semblant poser plus de problèmes que la façade côté Chapelle. Sans état d'âme, les mosaîques qui menaçaient les piétons par des chutes intempestives ont été simplement purgées dans les années cinquante sur toute la frise du boulevard de La Chapelle. Elles sont fabriquées au plus proche des couleurs d'origine, parfois impossibles à reproduire, puis assemblées en atelier. Les mosaïques du porche vont être, elles, vraiment restaurées, au sens strict du terme et le vestibule d'entrée à l'angle des boulevards va retrouver sa place d'origine, c'est à dire qu'il sera ouvert aux passants.

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    A 19h se tenait le même lundi au centre Barbara une réunion d'information pour les habitants  du quartier, organisée par la Mission cinéma et les élus du 18e arrondissement. Rien de bien nouveau  - pour nous et pour vous qui lisez souvent notre blog - y a été annoncé, si ce n'est que la phase de préqualification des exploitants potentiels était terminée et que début 2012 un cahier des charges précis serait remis aux candidats sélectionnés. La procédure est "étanche", a insisté Michel Gomez, Délégué général de la MCVP, c'est à dire que la MCVP ne dira rien, ni de ceux qui ont remis un dossier pour la préqualification, ni de ceux qui seront autorisés à répondre au cahier des charges. La MCVP suit scrupuleusement les règles, on ne peut pas le lui reprocher, mais cette "étanchéité" se rapproche dangereusement d'une opacité un peu regrettable quand même. Mais encore une fois, n'en faisons pas paris,culture,cinéma,patrimoinereproche à la MCVP.

    La réunion a permis à Action Barbès de s'enquérir des dispositions que la Ville de Paris allait prendre pour faire en sorte que le projet du Louxor s'intègre bien dans le tissu urbain. Cela passe par la voirie, la station de métro et bien sûr le devenir de l'ex magasin Vano. Notre association a déjà pris, à plusieurs reprises, contact avec les élus du 18e pour souligner la saleté qu'accentuent les palissades de Vano (celles-ci sont indispensables pour prévenir tout accident sur la voirie), mais également le caractère dangereux de l'absence de trottoir pour les piétons, qui cohabitent difficilement avec les cyclistes sur une piste sur-occupée. La situation atteint son paroxisme les jours de marché, comme l'ont indiqué plusieurs personnes dans la salle.

    paris,vano,piste,conflits-piétons-deux-roues,cinéma,patrimoineCet environnement perturbé n'est pas favorable à la fréquentation d'un cinéma qui devra accueillir quelque cinq cents spectateurs plusieurs fois par jour. Nous souhaitons pour ces raisons que bien en amont de son ouverture les problèmes de voirie soient abordés entre les arrondissements qui l'entourent et avec les moyens appropriés. L'étroitesse du trottoir, la présence de l'abri bus et d'une piste cyclable près de la future entrée, par exemple, doivent être analysées. Il reste plus d'une année. Il faut exploiter ce temps au mieux. Quant au devenir du site de Vano, sur lequel un premier projet de reprise par KFC avait été jusqu'à l'obtention d'un permis de construire, il semble maintenant abandonné. Eric Lejoindre, premier adjoint de Daniel Vaillant, maire du 18e, a clairement dit que la mairie de l'arrondissement était entrée en contact avec le propriétaire. Nous nous prenons à rêver que tout est possible.... le retour d'une grande brasserie au pied d'un immeuble d'habitations ? Humm... c'est bientôt Noël.

  • Municipales 2008 : Les Verts

    Les Verts ont communiqué hier la liste des 14 candidats de leur liste pour le 9ème arrondissement. La voici :

    1 - Nicole Azzaro, productrice, conseillère de Paris (2001-2008), rue de Douai

    2 - Jean-Bernard Peyronel, chargé de mission, adjoint au Maire (2001-2008), rue Pierre Fontaine

    3 - Nadia Prete, enseignante, conseillère d'arondissement (2001-2008), rue Saulnier

    4 - Philippe Vicherat, bibliothécaire, bd de Rochechouart

    5 - Sandra Guillaumot, salariée d'une association, rue de la Tour d'Auvergne

    6 - Benjamin Hubert, urbaniste, rue Pigalle

    7 - Marie Anne Lebrec, chef de projet multimédia, rue du Cardinal Mercier

    8 - Yan Fournet, cadre dans une association, rue Fromentin

    9 - Aurore Sainflou, étudiante, rue de Douai

    10 - Hervé Moisan, enseignant, rue Duperré

    11 - Eve Moreau, marionnettiste, rue d'Amsterdam

    12 - Stéphane Sebert-Montels, enseignant, rue Fontaine

    13 - Marie Delouze, enseignante, rue Lallier

    14 - Bernard Laponche, expert en politique énergétique, rue Richer

     

    "La moyenne d'âge de notre liste est de 41 ans. Elle comporte majoritairement des membres des Verts, mais également des habitants du Neuvième arrondissement sans étiquette politique" précise Benjamin Hubert, Directeur de campagne.

     

  • Municipales 2008 : chez Les Verts

    Denis Baupin a tenu hier soir à l’espace Saint Martin dans le 3ème arrondissement une première réunion publique pour parler de son programme 2008-2014. Il y avait là quelques têtes de listes d’arrondissements (pas toutes), quelques célébrités du monde "Verts" comme Daniel Cohn-Bendit ou Yves Cochet, la Secrétaire Nationale des Verts Cécile Duflot et quelques personnalités en soutien comme le professeur Belpomme.

    Comme souvent – on serait tenté de dire comme toujours - chez Les Verts, cela s’est passé dans une décontraction certaine et un désordre sympathique. Prévue pour 19h, la réunion n’a commencé qu’à 20h15, dans la bonne humeur, mais sans un mot ni d’explication ni d’excuse.

    Vous pourrez consulter le programme des Verts sur le site de Denis Baupin. Celui-ci – le programme - est nettement marqué à gauche et Denis Baupin le revendique haut et fort. Pour lui, l’écologie est une rupture, les enjeux environnementaux sont des enjeux sociétaux qui impliquent nécessairement des changements drastiques dans nos comportements habituels. Il ne s'estime ni idéologue, ni rêveur, juste conscient des défis auxquels nous sommes confrontés et qu'il veut affronter avec réalisme.

    Juste à titre d’exemple, là ou les socialistes prévoient 40 000 logements sociaux pour la mandature 2008-2014, Les Verts en préconisent eux 9000 par an soit 54 000 ! Là où les socialistes veulent augmenter les capacités d’hébergement pour les exclus et les SDF, Les Verts veulent que plus aucune personne ne couche dehors en 2014. Là où les socialistes parlent d’une meilleure justice sociale, Les Verts pensent à un revenu minimum pour TOUS les parisiens. Nous reviendrons sur ces points.

    Nous mentionnons ces sujets simplement pour illustrer la différence dans les projets des uns et des autres car Les Verts savent et disent que leur allié « naturel » est le PS, Bertrand Delanoë. Non pas que tout soit idéal dans leurs relations, mais pour Les Verts il n’y a pas d’autre alternative qu’une alliance avec le PS au second tour. Mais pas dans n’importe quelles conditions. Il y a des sujets qui fâchent – la construction de tours par exemple – et des positionnements rédhibitoires : si le PS s’associe au MoDem, Les Verts ne seront pas leur allié. Car la stratégie risquée de Denis Baupin est la suivante : il veut instaurer au premier tour un rapport de force avec le PS qui lui permette de mettre en œuvre les idées qui sont les siennes. Quitte à ce que le pari soit perdu et que Les Verts disparaissent de la scène politique parisienne si leur score est trop faible. On peut y voir soit de l’intégrisme soit de l’honnêteté démocratique, c’est selon, mais reconnaissons que cela ne manque pas d’un certain panache. Denis Baupin le dit sans hésiter «  je confie le sort des Verts à Paris aux électeurs ».

  • Un projet pour le square Jessaint

    Nouvelle annoncée devant une vingtaine d'habitants lors d'une réunion publique le 8 avril dernier dans le 18e, le square Jessaint devrait rouvrir ses portes bientôt.

    On se rappelle les occupations de migrants dans cet espace et aussi les problèmes sanitaires avec la présence de rats. La ville avait donc décidé de fermer le square qui est actuellement gardé jour et nuit. Il fallait trouver une idée d'occupation pour faire renaitre le lieu. La mairie du 18e a souhaité mettre en place un partenariat avec Emmaüs-Solidarité.

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    Eric Lejoindre maire de l'arrondissement, Gérald Briant adjoint chargé notamment de la lutte contre les exclusions et Philippe Durand chargé des espaces verts avaient invité, pour présenter le projet, Aurélie El Hassak-Marzoati, directrice adjointe d'Emmaüs-Solidarité.

    Un jardin d'insertion partagé pour les migrants et les SDF

    "L'idée est de rendre ce jardin aux personnes qui l'ont occupé", a expliqué la responsable présente. Avec le dispositif "premières heures" qui n'existe qu'à Paris. On sait que les plus exclus ont de grandes difficultés à revenir vers l'emploi après beaucoup de temps passé dans la rue. Ils pourront venir de façon ponctuelle même sur un temps très court puis plus long au fur et à mesure. On espère ainsi les faire entrer progressivement dans une démarche d'emploi.

    Les habitants ne seront pas oubliés car à terme, le jardin sera ouvert à tous. "Quand on s'occupe des exclus, on s'occupe aussi des habitants" a ajouté Eric Lejoindre.

    Fonctionnement et calendrier

    Le square Jessaint sera ouvert trois demi-journées par semaine dans les premiers mois et  restera fermé aux habitants, le temps de poser les jalons du jardin avec des personnes du dispositif "premières heures". Rien dans le sol; on utilisera des jardinières fabriquées sur place. On compte sur un partenariat privilégié avec la déchetterie Chapelle pour récupérer des matériaux.

    Puis tous les volontaires intéressés pourront alors venir participer aux activités du jardin. Il suffira de le signaler à l'encadrant présent et d'adhérer à l'association (pour des raisons de sécurité en cas d'accident). Et enfin, il sera ouvert comme n'importe quel autre square dès que le projet sera suffisamment abouti. Sans doute pas avant 6 mois. Très peu fréquenté par les jeunes enfants, les jeux n'avaient donc pas d'utilité. On envisage davantage des activités avec eux.

    On est sur une phase de création d'un à deux ans; difficile d'établir un calendrier très précis.

    Que pourrait devenir le square? L'exemple du jardin partagé Saint-Laurent dans le 10e.

    Ouvert depuis juin 2013 et géré également par Emmaus-Solidarité, le square Saint-Laurent longtemps mal occupé et dégradé a changé de visage et on peut dire que c'est une belle expérience qui marche. Nous vous proposons quelques photos mais n'hésitez pas à vous y rendre, il est juste à côté de la Gare de l'Est. 

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    Le coin potager

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    La cabane des jardiniers

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    Des toilettes sèches

    De telles toilettes sont également prévues dans le square Jessaint. On pensera aussi à un coin pour les enfants. On notera tout de même l'absence de toilettes pour les femmes !