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Rechercher : projet Balcon vert

  • Des projets de construction auprès de l'église Saint-Bernard

    Nous avions rencontré en octobre dernier l'association Cavé Goutte d'Or au sujet de l'extension de l'école Saint-Bernard.

    État des lieux par un de nos adhérents

    L’école primaire Saint-Bernard Sainte-Marie de La Chapelle est située au milieu de la Goutte d’Or, à l’angle des rues Saint-Bruno et Pierre l’Ermite, le long de l’église Saint-Bernard. Ce petit établissement privé, très apprécié par les habitants du quartier, appartient au diocèse de Paris. L’association qui le gère souhaite agrandir et moderniser ses locaux en construisant un bâtiment dans la cour, face à la salle Saint-Bruno (ancienne chapelle construite en 1880).

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    Le premier permis de construire, en 2011, a été rejeté par le maire de Paris, au motif que « par son aspect, le projet serait de nature à porter atteinte au caractère et à l’intérêt des lieux avoisinants ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales, notamment aux abords de l’église Saint Bernard ». L’association gestionnaire de l’école, l’OGEC, a déposé une nouvelle demande, avec un projet architectural très légèrement modifié (changement des ouvertures en façade).

    Entretemps, fin 2012, l’église Saint-Bernard a été classée monument historique, ce qui implique une protection de ses abords. Estimant que le projet ne respectait pas les règlements d’urbanisme, une association locale, Cavé Goutte d’Or, a engagé une procédure. L’OGEC a retiré sa demande de permis, puis l’a redéposé, et a pris un nouvel avocat « de poids », le cabinet de l’ancienne ministre Corinne Lepage... Ce volet judiciaire est toujours en cours.

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    Visuel cabinet d’architecture Alter Ego

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    Etat actuel, photo Bruno Hermet

     

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    Visuel cabinet d’architecture Alter Ego (détail)

    http://www.stbernardstemarie.fr/travaux-site-saint-bernard/

    Peu avant Noël, l’OGEC a annoncé que les travaux allaient commencer. Elle assume ainsi le risque de voir le chantier être paralysé si le permis est annulé par le tribunal administratif, mais elle considère qu’il y a urgence. En particulier, ses locaux, qui continuent à accueillir les élèves, ne seraient plus aux normes anti-incendie.

    Par-delà cette bataille juridique, on ne peut qu’être inquiet pour l’avenir. Le visuel du cabinet d’architecture, théoriquement flatteur, n’augure rien de bien joli... Le projet ne se distingue ni par sa beauté, ni par son originalité, et encore moins par son insertion dans le tissu urbain existant. C’est plutôt une sorte de boite sans âme, plantée au beau milieu d’un paysage jusqu’ici préservé. De plus, ce qui est curieusement peu visible sur les visuels de l’architecte, l’extension doit compter un étage de plus que le bâtiment actuel (qui a un toit plat) et que la salle Saint-Bruno, ce qui augmentera la visibilité de l’ajout et son aspect hétérogène par rapport au bâti existant.

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    Les abords de l’église Saint-Bernard et la rue Pierre l’Ermite demeurent une sorte de havre plein de charme, c’est le dernier coin de la Goutte d’Or qui ait gardé son cachet. En conseil d’arrondissement, le maire Daniel Vaillant s’était d’ailleurs déclaré « consterné » par ce projet qui allait « enlaidir le secteur ».

    Si personne ne conteste à l’école Saint-Bernard le droit d’agrandir ses locaux, chacun espère que cela ne se fera pas au détriment de l’équilibre esthétique et de la qualité de vie dans ce quartier.

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    Vue actuelle de l’église depuis la rue Pierre l’Ermite (l’école et sa cour sont à gauche)

    Photo Bruno Hermet

     

  • Enfin des projets d'aménagements sur l'axe Chapelle-Marx-Dormoy

    Nous ne vous avons pas tout dit des entretiens intéressants que nous avions eus en mairie du 18e fin mars à propos du Carrefour Barbès et des possibilités d'y améliorer l'environnement.

    L'environnement, c'est aussi la circulation, la pollution liée aux gaz d'échappement et à l'émission de particules fines des moteurs Diesel. Et de fil en aiguille, on en arrive à s'intéresser aux flux automobiles qui passent devant nos fenêtres. D'où viennent-ils ? Pourquoi passent-ils par ici plutôt que par là ? A quelles heures sont-ils les plus nombreux ? De quelle alternative disposent tous ces automobilistes pour se rendre vers leur destination ? Sont-ils des habitués, des particuliers, des professionnels, des livreurs par exemple, des usagers quotidiens de cette voie, des automobilistes en quête de stationnement ? Toutes questions auxquelles il faut pouvoir répondre pour mettre en face les bonnes solutions aux problèmes.

    En tant qu'association, nous avions formé une commission "Circulation" il y a deux ans et contacté les membres des conseils de quartier limitrophes et de l'association ASA Paris Nord-est. Elle réunissait une vingtaine d'adhérents motivés par la réflexion et les propositions pour une meilleure gestion des flux entrant dans Paris par le Nord. En effet, pour convaincre nous avions ressorti le programme de Daniel Vaillant lors de l'élection municipale de 2008 où l'on pouvait lire l'intention de réaménager le boulevard de La Chapelle. Les habitants savent combien il est embouteillé. Ils le constatent chaque jour devant leurs fenêtres. Ils souffrent de la pollution autant qu'aux abords du périphérique. Alors pourquoi un tel immobilisme ?

    images?q=tbn:ANd9GcTFxxTRktM093xH92JRIDxzEBgfT4189bWUMRnM2pcmtSYlHZqohgIl ne s'agissait pas de réticence, ni de défaut de budget, nous disait-on. Non. En réalité, il existe dans Paris, des zones et des axes qui restent sous l'autorité de la Préfecture de police. La voie que constituent la rue de La Chapelle et la rue Marx-Dormoy est considérée comme un axe stratégique de sortie de Paris et surtout d'accès à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Impossible d'imposer un quelconque aménagement à la Préfecture. (Nous avons connu cette opposition sur Magenta entre les deux accès aux gares du Nord et de l'Est, mais c'est de l'histoire ancienne...)

    Que s'est-il passé pour que la Préfecture lève son véto? Reconnaître la puissance du lobby des fédérations copie-1-olive.jpgde taxis ne flattera pas l'égo des élus parisiens.... mais apprécions le résultat, puisqu'ils ont obtenu l'accord de la Préfecture. Oui. On va aménager une voie en site propre pour les bus et les taxis de la Porte de La Chapelle jusqu'à la Place de La Chapelle ! Les cyclistes ne pourront pas l'emprunter là où elle sera trop étroite mais un itinéraire parallèle traversant le quartier du marché de l'Olive et empruntant la rue Philippe de Girard est déjà envisagé.

    Notre légendaire optimisme nous fait penser que la suite ira de soi : les travaux suivants devraient s'attaquer à un réaménagement du dernier boulevard non traité à l'époque des "axes civilisés", c'est à dire le boulevard de La Chapelle depuis la place jusqu'à Barbès. On devrait pouvoir mieux canaliser un flux entrant filtré et réduit. Une bonne nouvelle aussi pour l'hôpital Lariboisière et ses nombreuses ambulances. D'autant que le site de l'hôpital devrait être réaménagé dans les années qui viennent, le service des urgences se trouvera alors situé tout en haut de la rue de Maubeuge.

  • Vote en ligne de trois projets au Conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge

    Suite à la rencontre publique du jeudi 18 mars 2021, les habitants du Conseil du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge sont invités à s'exprimer sur le financement de trois projets. Il s'agit de s'exprimer sur chacun des projets indépendamment.

    Des habitants et des associations du quartier sollicitent le budget du conseil de quartier sur trois projets présentés pendant la réunion du 18 mars. Vous pouvez dès aujourd'hui vous prononcer sur leur financement.

    Chacun se fera un avis sur le projet, mais nous marquons un intérêt particulier pour le projet présenté par Home Sweet Môme, une association très dynamique qui, avec ses animations, fait la joie des petits dans le 18e.

     

    Projet 1: "De nouveaux bacs pour les magnolias"

    Le collectif Magnolias et le jardin partagé l'Univert souhaitent proposer 3 nouvelles bordures pour les magnolias de la rue Saint-Bruno. Un premier pied vient tout juste d'être repensé par Johan (jardinier-artiste-bricoleur de l'Univert), et les retours des passants.es ont été très positifs. Depuis 2014, année de lancement du jardinage au pied des magnolias, l'objectif reste le même : faire vivre la nature en ville, de façon participative et collective (jardiniers.ères des environs, n'hésitez pas à rejoindre l'aventure!).

    Budget : 3 500 euros de fonctionnement
    Projet 1 : Pour voter, rendez-vous ici

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    Projet 2 : "Le spectacle Taroo"

    Le groupe "village festif" souhaite solliciter le conseil de quartier pour le financement d'un spectacle. Taroo est un spectacle qui nous parle des préjugés, de ces maghrébins ou africains qui sont souvent ceux qui sont nos éboueurs ici. Ici ou ailleurs, ce sont les invisibles que nous voyons seulement quand il n'y a plus qu'eux qui travaillent, comme en temps de confinement. Taroo est un spectacle entre cirque, parkour, acrobatie, détournement d'objet et magie, avec pour seul objet : une poubelle. Durant la Fête, le spectacle, d'une durée de 15 minutes, aura lieu à trois reprises au cours d'une ou deux après-midi, dans le cadre du "village festif".

    Budget : 1 000 euros de budget de fonctionnement
    Projet 2 : Pour voter, rendez-vous ici

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    Projet 3 : "Opération de solidarité : distribution de kits créatifs aux enfants"

    Dans ce contexte particulier où les enfants sont contraints, privés de leurs activités socio-culturelles, sportives et artistiques et conformément à l'article 31 de la Convention Internationale des Droits des Enfants "Les Etats parties reconnaissent à l'enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique" l'association souhaite offrir aux enfants des quartiers de la Goutte d'Or un kit créatif pour qu'ils puissent s'évader, rêver et créer notamment pendant ces vacances de printemps, une alternative aux écrans.

    Budget : 1000 euros de budget d'investissement.
    Projet 3 : Pour voter, rendez-vous ici

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  • Conseil de quartier sur les gares et leurs abords : jeudi 15 octobre !

    Au programme de ce conseil de quartier Lariboisière - Saint-Vincent de Paul : les aménagements aux abords des Gares du Nord et de l'Est. On y parlera du fameux Balcon Vert qui semble cette fois sur les rails, du projet ambitieux de la SNCF pour la Gare du Nord, de la liaison ferroviaire express "CDG Express" véritable serpent de mer. Ce sera pour les habitants l'occasion de s'exprimer notamment sur les nouveaux sens de circulation mis en place autour de la gare du Nord depuis la fin du mois d'août. Nul doute que les nuisance du quartier Alsace / Deux Gares seront évoquées.

    Rendez-vous jeudi 15 octobre à partir de 19h à l'école élémentaire 3 rue de Belzunce.

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    Dans le cadre de ce conseil de quartier, nous consacrerons plusieurs articles cette semaine sur le thème des gares et de leurs abords.

     

  • Conseil de Quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul

    Votre conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul est bien mardi 15 juin 2010 dès 19h.... à l'Ecole située 3 rue de Belzunce, Paris 10ème. Nous le rappelons ici, car malgré les efforts des conseillers de quartier, des contacts pris avec la société Tempo, qui assure la distribution des flyers dans la quartier, le soin apporté à définir la liste des adresses et des commerçants qui acceptent de faire les relais... il n'a pas été possible de trouver les petits tracts du conseil de quartier avec la date de la réunion de ce mardi 15 juin sur aucune des vitrines habituelles du quartier. Que s'est-il passé ?

    Le thème sera :

    Quels projets

    pour le quartier ?

     

    L'équipe d'animation a choisi de poser la question haut et fort : Quels projets pour le quartier?

    Dans le cadre de cette séance consacrée aux projets que vous pourriez souhaiter voir se développer dans le quartier, voici quelques exemples concrets:

    • Végétalisation des murs de l'Hôpital Lariboisière
    • Avenir de l'hôpital Fernand-Widal
    • Parvis de la Gare du Nord
    • Attaches vélos
    • Signalisation
    • Square Cavaillé-Coll
    • Horloges de l'Eglise Saint Vincent de Paul
    • Escalier de la rue d'Alsace, le "Balcon Vert" & signalétique
    • Investissements inter Conseil de Quartier sur des sujets de solidarité

    Venez nombreux.

  • Aménagements de voirie : thème du Conseil de quartier ce soir

    lundi 23 janvier de 19h à 21 h

    Ce soir, à l'école Belzunce, le conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul abordera les problèmes d'aménagements de voirie.

    • Quels projets en vue ?
    • Quelles demandes et quelles attentes pour améliorer la vie de tous les jours ?
    • Que faut-il en attendre une fois mis en oeuvre ?
    • Comment les aménagements sont-ils pensés ? Les experts ont-ils toutes les clés en main ?
    • Quid de l'expertise des usagers ou des habitants ? Est-elle prise en compte suffisamment ?

    Et toutes les questions que vous voudrez poser aux invitées de ce soir, à savoir : Alexandra Cordebard, Première adjointe au maire du 10e, Salomé Meiers Naem, conseillère d'arrondissement, Elise Fagjeles, Adjointe au maire du 10e, conseillère d'arrondissement chargée des Transports et de l'Aménagement de l'espace public.

    Les projets en cours seront passés en revue :

    - Escalier Rue d'Alsace
    - Bilan Ligne RATP Mobilien 26, Rue de Chabrol
    - Abords du Louxor
    - "Balcon vert" près des voies SNCF de la gare de l'Est
    - Abords de la Gare de l'Est
    - Aménagements dans les quartiers limitrophes (Place Madeleine-Braun, Place de la République)

    Venez nombreux pour débattre et vous informer !

  • ”Des graines à tous les étages” : distribution de sachets de semences à la Mairie du 9e

    La Mairie du 9e arrondissement offre gratuitement aux habitants des sachets de graines pour vos jardinières et balcons.

    Rendez-vous dès aujourd'hui à l'accueil de la Mairie du 9e pour retirer gratuitement des graines dans le cadre de l'opération "Des graines à tous les étages".
    Vous pourrez ainsi embellir vos balcons et jardinières avec des plantes aromatiques (Coriandre et persil frisé vert foncé), des plantes potagères (Tomate cerisette Lylia, radis et courgette de Nice) et des fleurs (Bleuet, pavot de Californie et souci officinal). Toutes les graines proposées sont faciles à cultiver et issues de l'agriculture biologique.

    Lorsque vos balcons et jardinières seront fleuris, adressez des photos de vos plantations à la Mairie (par mail : webmairie9@paris.fr), qui se fera un plaisir de les publier sur ses réseaux sociaux.  

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  • La SNCF travaille sous la rue d'Alsace

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    Le mur SNCF supportant la rue d'Alsace va être rénové. La structure de l'ouvrage sera renforcée depuis la rue d'Alsace afin d'assurer la fiabilité et la pérennité des infrastructures en lien avec la création du futur hôtel du projet "Balcon vert". (voir notre article du 6 juillet)

     

    Notez bien que pendant toute la durée des travaux :

    • La rue d’Alsace sera fermée à la circulation routière entre la rue de Dunkerque et la rue des deux gares et le stationnement sera interdit sur cette zone.
    • La rue des deux gares sera mise en double sens de circulation pour permettre les livraisons des commerces et l’accès aux riverains. Le stationnement sera interdit sur l’ensemble de la rue.
    • La sortie de la rue de Dunkerque se fera en direction de la rue La Fayette

     

    Calendrier des travaux : 

    Travaux depuis la rue d'Alsace : 

    Intervention en journée du lundi au vendredi – 7h00 à 19h00

     

    • Du 14 novembre 2016 au 3 janvier 2017

    Reconstruction de deux voûtes maçonnées en béton armé

     

    • Du 4 janvier au 27 mars 2017

    Travaux d’étanchéité de cinq voûtes

     

    • Du 28 mars au 30 mars 2017

    Remise en état de la chaussée et repli des installations

     

    • Le 31 mars 2017

    Réouverture de la rue d’Alsace à la circulation routière

     

    Pour limiter la durée d’intervention, des travaux de rejointoiement des maçonneries seront entrepris simultanément depuis l’emprise ferroviaire à l’intérieur de l’ouvrage

     

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  • Liaison des deux gares

    Vous le connaissiez sous le nom de projet "Balcon vert" mais il change de nom (Tripôles) et de proportion. Ou plus exactement, il est intégré dans un ensemble plus vaste. Le projet de liaison entre les gares de l'Est et du Nord renait de ses cendres et une large concertation préalable à sa finalisation est lancée. Nous avons rencontré le 2 février l’agence  Respublica-conseil avec des membres des équipes d’animation de conseils de quartier concernés. De quoi s'agit-il ?

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    Avec cette agence, le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF) lance, du mardi 28 février au vendredi 31 mars 2017, une grande concertation auprès des riverains et des voyageurs. Chacun peut exprimer ses attentes, donner son avis. Cela peut se faire sous différentes formes : par le biais d'un site web Le grand Paris des gares - Liaison gare du Nord gare de l'Est, par l'envoi d'une carte réponse à détacher d'un dépliant, par la participation à des rencontres, voire même à des ateliers de travail avec l'équipe du projet. Tout cela est parfaitement indiqué sur le site web dédié à cette concertation (certes sur des points limités), petit frère du site lancé pour la concertation à propos des bus parisiens et qui renferme lui aussi une masse d'informations très intéressantes. Un boîtage est prévu dans un large périmètre, du canal Saint-Martin à Barbès et Louis-Blanc. 

    Quatre rencontres de terrain seront destinées aux voyageurs (voir les dates sur le site). Les riverains ne sont pas oubliés et pourront donner leur avis le 11 mars de 9h30 à 12h dans le hall de la gare de l’Est pour une présentation en 3 temps : présentation en salle, visite de terrain et debriefing. Le 28 mars, ce sera à la mairie du 10e de 19h à 21h sur l’aménagement du lien de surface. Une rédaction du bilan de la concertation sera présentée dans quelques mois.

    Vous pouvez télécharger le dépliant Liaison Gare du Nord Gare de l'Est avec son carton réponse et bien d'autres documents sur la page médiathèque.

  • Notre perception du compte rendu de mandat de Rémi Féraud à mi-parcours

    La salle des fêtes de la mairie du 10e était raisonnablement remplie pour un tel événement. Il s'agissait de ne pas se présenter devant une salle vide pour ce compte rendu de mi-mandat et la majorité municipale sait convaincre ses partisans pour s'assurer de leur présence. Responsables associatifs et membres des équipes d'animation des conseils de quartier se sont donc retrouvés avec quelques autres habitants.

    Les réalisations de l'actuelle équipe depuis 3 ans ont été présentées dans une vidéo, assez courte et plutôt bien faite, déjà en ligne sur le site de la mairie, et accessible ci-dessous d'un clic :

    Bilan de mi-mandat de l’équipe municipale du 10e par MAIRIEDEPARIS10

    Rémi Féraud est revenu sur tous les sujets que nous évoquons dans ce blog, régulièrement, de façon critique souvent, mais où nous reconnaissons aussi les progrès accomplis. Plutôt que de reprendre les thèmes traités, nous nous contenterons de relever dans le discours les propos qui nous ont étonnés, surpris agréablement et qui montrent une prise de conscience qui nous semble aller dans le bon sens.

    Dans la salle, des habitants n'ont pas manqué d'évoquer le récent règlement des terrasses et étalages, voté par le Conseil de Paris en mai. Jusque là les élus nous avaient fait comprendre que si les règles n'étaient pas vraiment plus contraignantes pour les commerces, c'est aussi qu'il fallait veiller à la bonne santé économique de Paris. Ils annonçaient à la suite de Lyne Cohen-Solal l'élaboration de chartes (dites de bonne conduite...) dans les quartiers où le seul règlement global ne serait pas suffisant ou mal adapté. Or, hier soir, nous avons entendu Hélène Duverly, élue chargée du commerce dans le 10e, admettre que les chartes ne pouvaient tout régler, en ce sens que seuls les commerçants déjà respectueux du règlement apposeraient leur signature. Les autres s'en garderaient bien. Quand bien même le feraient-ils, une charte n'est pas un document contraignant. Les élus ont reconnu ouvertement que le problème dans Paris, pour les terrasses, mais pour d'autres objets aussi, n'est pas la loi, la règle, le réglement, mais bien les moyens pour faire respecter ces cadres nécessaires à toute vie collective.

    De même pour traiter du problème des cycles motorisés garés sur les trottoirs : la Ville n'a pas le pouvoir de verbaliser, elle ne peut que s'efforcer de créer des stationnements plus nombreux. La verbalisation relève de la police, or le préfet se montre assez conciliant, du fait du nombre insuffisant de places de stationnement. A noter toutefois que la tolérance des policiers est variable selon les quartiers. La norme serait que là où la moto ne gêne pas la déambulation des piétons, elle a moins de risque d'être sanctionnée. A très juste titre, Christiane Izel, qui est membre de la commission Accessibilité du 10e, a fait remarquer que la ligne des immeubles est un repère de guidage pour les personnes non voyantes et que toute moto stationnée au pied d'un immeuble est perçue comme un obstacle, comme le sont les chevalets publicitaires des commerces, les menus sur pied des restaurateurs, égarés au milieu du trottoir, etc. 

    Le Balcon vert et l'escalier de la rue d'Alsace ont une fois de plus été évoqués. Pour ce dernier, la dégradation est réelle et un coffrage de qualité sera réalisé d'ici à la fin de l'année. Quant au projet Balcon vert, si la SNCF ne participe pas financièrement, le projet ne pourra voir le jour. Rémi Féraud a annoncé que s'il était candidat à sa succession en 2014, le Balcon Vert ne ferait plus partie de son programme. La balle est bien dans le camp de la SNCF. Il faudra toutefois attendre une reprise économique très soutenue pour que des entreprises acceptent de louer ou d'acheter les surfaces au taux très élevé que propose la SNCF dans l'immeuble qui est sensé être coiffé du fameux Balcon vert. Même si sa situation est particulièrement attractive du point de vue des communications....

    Un autre thème a fait l'objet d'interpellations venues de la salle : les marchés de la misère sur les boulevards nord de l'arrondissement, improprement appelés marchés des biffins. La question était de savoir comment organiser ces marchés très invasifs du point de vue de l'espace public et de les limiter de  sorte que les habitants des quartiers ne se sentent pas littéralement occupés par les trop nombreux étals au sol. L'expérimentation du Carré aux biffins, créé l'an passé dans le 18e, a été naturellement mise en avant comme une solution à renouveler. Rémy Féraud puis Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion, ont expliqué pourquoi cette création offrait une solution pérenne dans le 18e, terre d'origine des biffins, qui sont les héritiers des chiffonniers du Maquis montmartrois en quelque sorte, ou encore de la "zone', mais peut-être pas une bonne solution pour le 10e. En effet, le Carré des biffins est le résultat d'une étroite collaboration entre l'équipe du 18e et la mairie de Paris, assumée sur le terrain par l'assocation Aurore. Financée par la Ville, elle assure l'organisation et la maîtrise de ces marchés, vient en aide aux marchands inscrits, les guide dans leur démarche administrative, et coopère avec la police pour éviter l'extension de l'aire de vente à l'infini. Les biffins vendent des objets qu'ils ont récupérés chez des particuliers, dans les poubelles, parmi les encombrants avant la collecte, objets qu'ils lavent, réparent avant de les proposer à la vente. Il est strictement interdit de vendre des produits destinés à l'alimentation. L'origine des produits vendus sur les marchés de la misère, tel qu'on les voit à Belleville ou à Barbès est moins claire. Des trafics se sont greffés sur ces marchés qui les rendent douteux. Le maire a bien précisé que les habitants des quartiers où ces marchés ont lieu, pas les quartiers les plus huppés de la capitale, ne doivent pas être les victimes de la misère et de la précarisation de notre société. Il ne pense pas ,du point de vue de l'espace également, que les boulevards de la Villette ou de Belleville puissent accueillir un emplacement tel que le carré des biffins. Mais il ne pense pas non plus que la réponse policière soit la seule à offrir.

    Entre nous en sortant, nous avons commenté la réunion et unanimement, nous avons dit : " Ah, un compte rendu sans langue de bois !"

     

     

  • Municipales 2014 : les abords des gares - un enjeu majeur de la prochaine mandature dans le 10e ?

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Nous avons évoqué à plusieurs reprises la problématique du cadre de vie autour des deux gares du 10e, et la nécessité d'une amélioration de la qualité de vie dans ces quartiers, notamment aux abords de la Gare de l'Est (ceux de la Gare du Nord ayant fait l'objet d'un réaménagement en 2006). Ce sujet du quartier des Gares est d'ailleurs l'un de nos sujets phares.

    A ce titre, nous avions lancé une initiative de sensibilisation des élus et futurs candidats sur ce sujet, grâce à une opération d'envoi de cartes postales pré-imprimées, et intitulée "Donnez une Chance au quartier des abords de la Gare de l'Est": voir nos articles du 14 septembre, 20 septembre et 31 octobre 2013.

    En outre, nous avions présenté, conjointement avec le Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul, un vœu en pré-conseil d'arrondissement du 10e le 7 octobre dernier. Notons que ce fut la troisième présentation d'un vœu sur ce sujet en conseil d'arrondissement depuis début 2009, i.e. depuis l'amorce d'une concertation inter-quartiers pour un aménagement d'ensemble de l'espace urbain environnant la Gare de l'Est.

     

    Le contexte et l'historique

    Dès 2004, alors que les travaux de transformation du boulevard Magenta allaient bon train, s'est fait sentir la nécessité de repenser l’organisation des différents flux de circulation autour de la Gare de l’Est.

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Début 2008, lors de la précédente campagne pour les élections municipales, le candidat de Bertrand Delanoë dans le 10e, Rémi Féraud (et son équipe « le 10e, un temps d’avance ») avait inscrit, dans son programme de campagne, le « projet urbain ambitieux » du « réaménagement du « cœur du 10e » entre la Gare de l’Est, le couvent des Récollets et le boulevard de Magenta », et comprenant le projet du "Balcon Vert" et la rue d’Alsace.

    Ainsi, au début de la seconde mandature de Bertrand Delanoë, après une Commission Extra-Municipale des Déplacements (CEMD) en octobre 2008, un travail très important de concertation, impliquant 3 conseils de quartier, les habitants et les associations, a été réalisé pour ce projet de réaménagement d'ensemble des abords de la Gare de l'Est, en coordination également avec les services techniques de la Ville et l’Agence Territoriale de Paris de la RATP.

    Malheureusement, la rénovation de la place de la République et d’autres projets sont venus s'interposer et ont quelque peu siphonné les financements nécessaires pour la réalisation de ce projet ambitieux... mettant ainsi un terme en 2010 à cette concertation inter-quartiers.  

     

    Certes, depuis, quelques aménagements ont été effectués, mais restent partiels, même s'ils ont permis la création de la place Madeleine Braun (dont nous nous sommes largement fait l'écho: voir ici) face au Couvent des Récollets.

    Aujourd'hui, quel état des lieux pouvons-nous faire ? Le diagnostic initial d’un environnement dégradé demeure d’actualité, avec les principaux problèmes suivants :

    . Un partage totalement déséquilibré de l'espace public entre piétons / cyclistes / voitures / bus.
    . Un manque, flagrant, d’accessibilité aux personnes en situation de handicap.
    . Une lisibilité insuffisante des déposes/arrêts de bus.
    . Le sentiment d’insécurité routière ressenti par les piétons, cyclistes, etc.
    . La grande "minéralité" de ces abords (à l’exception d'espaces verts ou arborés très limités, comme le nouveau jardin Saint-Laurent et la place Madeleine Braun).

    A ce diagnostic, s'ajoutent deux constats :

    . La liaison entre les deux gares, évoquée depuis longtemps, n’existe toujours pas (voir notre article du 23 décembre dernier, sur l'intermodalité des deux gares).
    . Le projet de liaison CDG Express, avec comme point d’ancrage parisien la Gare de l’Est, vient d'être relancé par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier (voir l'article du Monde du 23.01.2014).

     

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    Aussi, dans le contexte actuel particulier de campagne pour les élections municipales, avons-nous souhaité faire un focus particulier sur les propositions des candidats du 10e, relatives à cette question du cadre de vie et de l'environnement urbain aux abords des gares.

    Nous avons déjà publié deux articles présentant les points de vue des têtes de listes Déborah Pawlik (UMP-UDI-MoDem), Rémi Féraud (PS-PCF-PRG) et Anne Souyris (EELV) sur certains sujets : voir notre article général du 11 mars sur la campagne dans le 10e et celui du 17 mars  spécifiquement axé sur notre projet de promenade urbaine de Barbès à Stalingrad.

    Dans ce nouvel article, nous nous intéressons aux projets d'urbanisme traitant des quartiers des gares. Ainsi, nous ne revenons pas sur la thématique de la sécurité et le projet de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR): ces sujets ont déjà été abordés dans nos articles du 11 mars et du 15 mars (notre rencontre avec Anne Hidalgo).

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    Le projet des "deux gares" de Déborah Pawlik (UMP-UDI-MoDem)   

    Déborah Pawlik nous précise d'emblée que ce projet lui tient particulièrement à cœur, car elle estime que la présence de ces gares constitue une "richesse inouïe" pour le 10e alors qu'elle demeure pourtant une "opportunité sous-exploitée". Aussi a-t-elle développé un projet qu'elle a voulu "structurant" dans sa campagne et pour l'arrondissement, avec un objectif clairement affiché d'une modification à long terme des quartiers des deux gares. 

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Son rêve, précise-t-elle, serait qu'à la fin de la prochaine mandature, les habitants et les familles puissent spontanément envisager l'idée et avoir l'envie de se promener dans ces quartiers, qui pourraient ainsi devenir des lieux de balades.

    C'est donc dans le décor original et très ferroviaire du café "Au Train de Vie", à l'angle des rues des Deux Gares et d'Alsace, que Déborah Pawlik et Nathalie Kosciusko-Morizet ont présenté "leur ambition pour le quartier des deux gares" le 24 février dernier.

    L'enjeu, selon elles, est de doter ces quartiers du 10e d'une "nouvelle attractivité économique, sportive, culturelle, environnementale"Comment ? Par un aménagement urbain d'envergure, à l'instar de ce qui a été fait pour la ZAC (Zone d'Aménagement Concertée) Paris Rive Gauche, qui a vu l'émergence ex-nihilo de nouveaux quartiers aux abords de la Gare d'Austerlitz grâce à la couverture des voies du faisceau ferroviaire.        

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    C'est donc un nouveau quartier "mixte et diversifié" que nous propose Déborah Pawlik. Son idée: créer de nouvelles surfaces foncières, là où l'espace est disponible, afin de permettre de nouvelles constructions. Et cela en deux phases distinctes.

    Dans un premier temps (pouvant durer 5 à 6 ans, i.e. toute la mandature): il s'agirait de couvrir l'actuelle gare routière de la Gare du Nord, et réaliser ainsi, sur cette nouvelle dalle, un centre d'affaires, 300 logements (sociaux, intermédiaires et libres) et des places de stationnement.

    Dans un deuxième temps, à plus long terme (i.e. à partir de 2020, lors d'une nouvelle mandature): la couverture d'une grande partie des voies de la Gare de l'Est serait envisagée, et permettrait la construction de 700 logements, d'une résidence étudiante et de divers équipements publics (crèche, complexe sportif etc.). Au nord de cette dalle couvrant les voies, une nouvelle voie de circulation, traitée en "Zone 30", verrait le jour entre Château-Landon et la rue de Dunkerque. Déborah Pawlik précise également son objectif de verdir ces nouvelles esplanades, avec 1,5 ha d'espaces verts (soit l'équivalent de la surface du Jardin Villemin); à cela s'ajouterait la végétalisation d'une grande partie de la rue d'Alsace, reliant les deux gares, qui serait également rendue piétonne. Nathalie Kosciusko-Morizet est revenue sur ce projet des deux gares lors d'une émission de radio (à réécouter ici). 

    A ces grandes lignes de son projet, Déborah Pawlik ajoute sa volonté de "fluidifier le boulevard de Magenta". Pour les moyens mis en oeuvre pour désengorger cet axe, outre la nouvelle voie de circulation, elle mentionne une technologie britannique de capteurs installés sur la chaussée (dénommée "SCOOT") qui auraient fait leurs preuves à Londres et permettraient d'adapter le cadencement des feux tricolores en fonction du trafic.

    Quant au financement d'un tel projet de transformation urbaine, Déborah Pawlik précise que l'opération correspondrait à un investissement de 280 millions €, dont 70 % pour la création des dalles couvrant la gare routière de la Gare du Nord et les voies de la Gare de l'Est (avec un coût estimé de 3-5000 €/m²). Le budget nécessaire à une telle réalisation serait équilibré et auto-financé grâce aux nouvelles recettes provenant de la collecte des charges foncières sur les nouveaux bâtiments construits (logements, commerces, centre d'affaires etc.).

    Face à un tel projet, les critiques ne se sont pas fait attendre. Outre la dimension "pharaonique" pointée du doigt par les opposants, nous pouvons surtout souligner la grande incertitude liée aux négociations d'achat avec les propriétaires actuels des terrains (RATP, SNCF et Réseaux Ferrés de France - RFF -) et au prix de cet éventuel achat. En considérant la durée des négociations et les délais de mise en chantier, certaines critiques font référence à la durée nécessairement longue, difficilement maîtrisable, pour la réalisation de ce projet d'aménagement, qui s'étalerait donc sur au moins deux mandats (12 ans). A cet égard, reprenons l'exemple de la ZAC Paris Rive Gauche que Déborah Pawlik et Nathalie Kosciusko-Morizet prennent en exemple : son plan d'aménagement fut élaboré entre 1987 et 1990, soit il y a près de 25 ans et l'opération d'aménagement n'est toujours pas achevée; les échelles d'espace et de temps furent mésestimées, impactées par les montages financiers, avec un coût effectif ayant dépassé les montants initialement budgétés.

    Du côté adverse, Rémi Féraud estime que ce projet a été improvisé et n'a pas été élaboré avec rigueur et de façon réaliste, sans contacts préalables avec les éventuels vendeurs des terrains: "J'ai contacté Guillaume Pepy (ndlr: le Président de la SNCF) et ce dernier n'était pas au courant du projet de Nathalie Kosciusko-Morizet". Il ironise également sur la longue durée envisagée de ce projet alors que "Nathalie Kosciusko-Morizet semble dire qu'elle se limiterait à un seul mandat si elle est élue".

    Certains détracteurs voient également, dans le projet de Déborah Pawlik, une intensification de la densification urbaine dans un arrondissement déjà très construit. Et Rémi Féraud d'ajouter, lors de son réunion publique du 17 mars: "Nous aimons le paysage ferroviaire du 10e, que l'opposition voudrait cacher" et de conclure: "Nous ne voulons pas de la couverture des voies"

    Enfin, en proposant un projet avec un horizon long terme, Déborah Pawlik ne détaille pas la manière dont elle pourrait résoudre, à court et moyen terme, les difficultés de l'espace public aux abords immédiats des gares, et notamment de la Gare de l'Est. Aussi ne suggère-t-elle pas dans son programme, d'éventuels aménagements de voirie permettant de remédier aux problèmes existants, dont nous nous sommes fait l'écho notamment avec notre opération "Cartes Postales" en septembre dernier. A cette remarque, Déborah Pawlik réplique que ces aménagements peuvent être réalisés avec les budgets annuels d'investissement de l'arrondissement, en parallèle donc de son grand projet.     

     

    Les Gares dans le "Paris qui ose" de Rémi Féraud (PS-PCF-PRG) 

    Rémi Féraud est dans une situation particulière en tant que maire sortant : certains "projets urbains ambitieux" qu'il mettait en avant dans sa campagne de mars 2008 avec Bertrand Delanoë (comme le "Balcon Vert" de la rue d'Alsace et "l'aménagement du quartier des gares au cœur du 10e") n'ont pas totalement vu le jour. Le candidat qu'il est aujourd'hui, assume.

    Alors que Déborah Pawlik raille (via Facebook et Twitterl'engagement en 2008 de Rémi Féraud en faveur du projet du "Balcon Vert", ce dernier explique qu'avec la crise financière et économique, il n'y a pas eu d'investisseur et la construction du bâtiment n'a donc pas commencé. Toutefois, l'opération du "Balcon Vert" semble refaire surface, comme nous l'avions indiqué dans notre article du 12 décembre 2013, avec l'arrivée d'un nouvel investisseur pour la construction potentielle d'un hôtel, sur le toit duquel serait réalisé un jardin public au niveau de la partie élevée de la rue d'Alsace. Mais en dépit de cette avancée récente, Rémi Féraud reste un peu échaudé et se montre prudent, en affichant un enthousiasme très mesuré. C'est d'ailleurs cette expérience, et les négociations difficiles avec la SNCF et RFF, qui conduisent Rémi Féraud à exprimer de profonds doutes sur la faisabilité du projet présenté par Déborah Pawlik.

    Sur l'aménagement du quartier aux abords de la Gare de l'Est, nous avons déjà mentionné, plus haut, les raisons qui avaient conduit les élus à mettre fin à la concertation inter-quartiers en 2010 sur le projet initial. Anne Hidalgo confirme les faits : "Les aménagements de la nouvelle Place de la République ont impacté, budgétairement, d'autres projets ; entre 2008 et 2010, la crise a été assez violente. Il a fallu revoir un peu tous nos projets" 

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    Une des propositions phares d'Anne Hidalgo, en matière de transports, est la création de nouvelles lignes de tramway, sur pneus (à l'image du "Mettis" à Metz), assurant des liaisons inter-gares. Rémi Féraud insiste sur ce projet de tramway sur pneus, qui devrait permettre d'améliorer la circulation autour des Gares de l'Est et du Nord: "Nous en rêvons ; il permettra d'embellir, de modifier, de rationaliser les transports dans le 10e". Et d'ajouter: "J'y crois beaucoup pour changer la circulation entre la Gare de l'Est et la Gare du Nord".  

    Rappelons qu'un projet similaire de création des "tramways des gares" avait été proposé dans le programme des Verts en 2008 

     

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    Quand on lui parle de l'éventuel impact sur le quartier des gares de la future liaison CDG Express (dont le projet a été récemment relancé: cf. plus haut), Rémi Féraud précise sa vision des choses : "On ne va pas attendre le CDG Express (ndlr: mise en construction en 2017 pour une livraison en 2023, si tout se déroule comme prévu); sinon, on va retomber dans le même attentisme que pour le "Balcon Vert", et on ne peut pas attendre." Rémi Féraud affiche alors sa volonté de faire "du quartier des gares et du nord du 10e notre priorité en matière d'aménagement et d'amélioration de la qualité de vie". 

    Ces aménagements concerneront deux zones identifiées. D'une part (zone n°2 sur le plan ci-dessus), un réaménagement des "abords de la Gare de l'Est pour améliorer le cheminement et la sécurité des piétons, la circulation et le stationnement des bus et embellir un espace public aujourd'hui dégradé" 

  • Abords de la Gare de l'Est, on n'oublie pas. Un point d'étape.

    Nos adhérents et sympathisants ont été nombreux à participer à l'opération « cartes postales » à la rentrée. Par ces envois, il s'agissait d'alerter le maire du 10e, directeur de campagne d'Anne Hidalgo, sur la volonté des Parisiens habitant autour de la gare de l'Est d'améliorer la qualité de vie dans ce secteur. En effet, les espaces y sont particulièrement vastes : devant la gare, rue du 8 mai 1945, boulevard de Strasbourg où le stationnement des autobus et des voitures particulières, ainsi que la circulation sont passablement anarchiques.

    Voyez des exemples en photos :

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    Début octobre, nous avions interpellé la RATP au vu d'une situation ubuesque et d'un entrelacs d'autobus plus impressionnant que jamais. Nous avions obtenu très rapidement — saluons la réactivité de la RATP à cette occasion — une réponse dont nous vous proposons un extrait :

    Nous avons bien conscience des désagréments que peuvent parfois provoquer les terminus de bus pour les riverains, en particulier les 6 lignes en terminus à Gare de l’Est.

    Les aléas de la circulation parisienne font que les bus n’arrivent pas toujours avec la régularité prévue et il leur faut alors se garer à plusieurs simultanément. A cela s’ajoute le stationnement illicite d’autres types de véhicules qui perturbe les manœuvres en terminus.

    Cependant, nous passons régulièrement des consignes aux machinistes pour qu’ils respectent les emplacements qui leur sont dédiés et nous allons dès aujourd’hui renouveler ces consignes auprès de leur responsables.

    Notre objectif est de relancer la réflexion sur un projet ambitieux et global pour les abords de la Gare de l'Est. Première étape, il était important de re-mobiliser les conseils de quartier et les associations locales qui ont déjà travaillé sur ce dossier et l'ont vu délaissé avec regret. Nous avons commencé par cela avant l'été. Ensuite il fallait convaincre les futurs candidats de l'importance du sujet et de la détermination des habitants. Enfin faire inscrire le projet dans le programme de la prochaine mandature.

    La deuxième étape a été de rédiger un vœu et de le faire adopter au conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul lors de la réunion plénière du 1er octobre. Défi relevé.

    La troisième étape consistait à le présenter au début du conseil d'arrondissement du 7 octobre (lire le texte ici). Toutefois la réponse qu'a faite Elise Fajgeles, élue du 10e chargée des transports et de l'aménagement de l'espace public, ne nous donne pas satisfaction. Pourquoi ?

    Elise Fajgeles a contesté que le projet travaillé pendant 18 mois par les conseils de quartier et les riverains ait été abandonné. Ce secteur, a-t-elle dit, a bénéficié de nombreuses améliorations au cours de la mandature qui s'achève : l'aménagement de la place Madeleine Braun, la sécurisation de certains passages piétons, la rénovation de l'escalier de la rue d'Alsace, celle du square Saint-Laurent, l'amélioration de la signalétique entre les deux gares, la création d'aires de stationnement pour les deux roues, mais passant, certes, du PIPP (plan d'investissements pluriannuel pour Paris) aux investissements localisés, qui n'offrent pas les mêmes moyens financiers.

    Nous ne nions pas ces avancées. Pourtant, on est loin d'avoir résolu la problématique globale de ce secteur qui peut se résumer en deux points: cohérence de la circulation et sécurité des piétons et des cycles. Il faut apaiser l'espace, le rendre accueillant, sûr. Et pour cela, reprendre en concertation avec les habitants, tous les points noirs du secteur et toutes les propositions faites dans la première phase de réflexion.

    Nous avons tiré un trait sur le Balcon Vert et ses difficultés. Il aura été l'épine dans le pied du maire, qui ne pourra pas faire avancer le dossier car nous sommes ici sur un terrain privé, celui de la SNCF, qui ne construira pas l'immeuble susceptible de porter le balcon vert sans être assurée de trouver des acheteurs ou des locataires pour l'occuper. De profundis. Pour autant, la rue d'Alsace qui surplombe les voies, devrait pouvoir intégrer le schéma global d'amélioration et offrir une liaison entre les deux gares plus agréable.