Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : projet 360°

  • Réunion publique au Louxor sur le projet de promenade urbaine

    paris,paris 10e,paris 18e,promenade urbaine,dvd,louxor

    Cinéma Le Louxor

    170 bd de Magenta Paris 10e

    En présence de : 

    Christophe Najdovski, Adjoint à la Maire de Paris chargé des Transports, de la voirie, des déplacements et de l’espace public

    Rémi Féraud, Maire du 10e

    Eric Lejoindre, Maire du 18e

    François Dagnaud, Maire du 19e

    Nous avons reçu l'invitation officielle dont nous vous parlions récemment. L'organisation d'un atelier pour enfants dans une des salles du cinéma est bien confirmée, donc n'hésitez pas à venir samedi, dès 9h45, l'heure d'ouverture des portes du Louxor, pour trouver une bonne place... ! Il est vrai qu'il est prévu dans le cadre de la concertation, d'offrir aux participants des ateliers sur des thèmes différents, et qu'il est judicieux de pouvoir échanger en toute tranquillité. 

    paris,paris 10e,paris 18e,promenade urbaine,dvd,louxor

    Pour mémoire, nous vous rappelons que la préfiguration et la co-construction de ce projet a été confié au Collectif Civic Line, qui se présente ainsi sur sa page FaceBook, avec l'ensemble des collaborateurs co-contractants : 
     
    Le collectif CivicLine a été sélectionné par la Ville de Paris pour concevoir et réaliser les futurs aménagements de la Promenade Barbès - Chapelle – Stalingrad ensemble avec les habitants de ces quartiers.

    C'est une équipe pluridisciplinaire qui comprend des architectes, des paysagistes, des constructeurs, des écoles d'architecture, des associations locales et d'autres partenaires: AAA, AIR architectes, Atelier Georges, Halage, APPUI, REFER, REI, OREGON, Public Works, Raumlabor, Michael Silly, Actes et Cites, Yes We Camp, Etamine, Maître Cube, Alexandre Guilly, Doina Petrescu, Etudes Chantiers, Rurban, Gazibo, Espace Canopy, ICI!, ENSA La Villette, ENSA Belleville, MIT, 6B, La Paillasse, Graine de jardin, Vergers Urbains, Les Alchimistes, Le marché sur l’eau, Resto Passerelle, SOS Alterna, Debrouille Compagnie, La Bricolette et Recyclab. 
  • Projet Hôpital Paris Nord et restructuration Lariboisière

    paris,lariboisière,hôpitalUne première réunion d'information et de concertation organisée par l'AP-HP à propos du projet d'Hôpital Universitaire Paris Nord a eu lieu mercredi 15 avril à l'hôpital Bretonneau. Nous y sommes allés pour avoir une idée plus claire de l'impact de ce projet sur la restructuration programmée de Lariboisière.

    Un projet encore à définir

    Au stade actuel, le projet d'hôpital Paris Nord reste encore à définir. Certes des options ont été retenues. D'abord celle qu'il faut construire un hôpital neuf. La rénovation de Bichat et celle de Beaujon, outre que le coût serait supérieur à celui d'une construction neuve, présente trop de contraintes techniques et médicales. Ensuite ce projet entre dans le nécessaire rééquilibrage de l'offre de soins dans le Nord de Paris qui a été un peu délaissé ces dernières années. L'implantation exacte du nouvel établissement, qui sera un hôpital "ouvert" a dit Martin Hirsch, Directeur Général de l'AP-HP, n'est pas encore décidée. Deux sites ont été sélectionnés, l'un à Clichy, l'autre à Saint-Ouen, ce dernier ayant les faveurs de la mairie de Paris. Le projet médical lui-même n'est pas encore arrêté. L'AP-HP veut en faire un lieu d'excellence en matière de soins, de recherche et d'enseignement. Il y aura une annexe, plate forme hospitalière de santé et aussi de proximité, à Claude Bernard. Le projet, qui coûtera environ 900 millions €, sera entièrement financé sur fonds publics, un tiers venant d'une dotation de l'Etat, le reste sur fonds propres de l'AP-HP (Martin Hirsch dit qu'il investit actuellement 400 millions € par an) et par emprunt. Il n'y aura pas de partenariat public/privé, a répété plusieurs fois le Directeur Général.

    Voir la présentation faite par le Directeur Général de l'AP-HP.

    Télécharger la brochure de présentation de l'hôpital Paris Nord (ficher PDF).

    Des sujets qui fâchent

    L'auditoire était très nombreux car il s'agissait d'une toute première présentation publique et officielle du projet. Pas mal de médecins et de soignants avec en renfort des syndicalistes CGT et FO qui n'ont pas manqué de manifester un certain mécontentement.

    D'abord sur le nombre de lits. C'est un sujet classique et récurrent que le nombre de lits. Martin Hirsch affirme que les progrès de la médecine et de la technologie font que la qualité des soins n'est pas liée au nombre de lits d'un hôpital et que le développement de l'ambulatoire est une nécessité. Les syndicats répliquent que cela est un trompe-l’œil pour en fait réaliser une politique d'économies.

    Le sort de certains services comme la maternité ou les urgences (gros problème) n'est pas réglé, tout comme celui du personnel dont Martin Hirsch semble dire que sa quantité n'est en fait pas liée au nombre de lits.

    Le sujet de la proximité de l'offre de soins pour les habitants du Nord Est de Paris et du 18e arrondissement en particulier a été également abordée. Eric Lejoindre, maire du 18e, a dit qu'il serait très soucieux de cet aspect des choses en réponse à un élu communiste du 18e qui, lui, voit dans la fermeture à terme de Bichat la mort d'un hôpital de proximité.

    Disons que d'une manière générale, les syndicats ne voient pas ce projet d'un très bon œil. Certes, ils admettent la nécessité d'une modernisation mais ils constatent aussi une baisse des moyens alloués aux hôpitaux et se demandent comment un tel projet peut se faire dans ce contexte. Ils auraient préféré une rénovation des hôpitaux existants.

    Impact sur le projet Lariboisière

    Les deux projets sont à des stades bien différents. Celui de l'hôpital Paris Nord n'en est qu'à ses débuts (à en croire Martin Hirsch), alors que celui de Lariboisière semble à peu près ficelé. Le Directeur Général a fourni deux chiffres intéressants concernant ce dernier : le coût sera de 290 millions d'euros et il y aura 19% de lits en moins. Pour le reste, il est évident que Lariboisière et le nouvel hôpital Paris Nord seront organisés en fonction l'un de l'autre, ce qui ne parait pas illogique, mais il semble aussi que ces deux projets ne soient pas directement liés l'un à l'autre.

     

  • Salle de conso : pour bien comprendre le projet

    Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement

    Et les mots pour le dire arrivent aisément

    Nicolas Boileau

     

    Allons, ne jouons pas les cuistres mais c'est cette phrase, tout droit sortie de notre mémoire de l'école de la République qui nous est venue à l'esprit en lisant le dernier article de Marie Jauffret-Roustide intitulé sobrement Les salles de consommation à moindre risque, de l'épidémiologie à la politique.

    Nous vous avons déjà présenté cette chercheuse de l'INSERM dans un article du 6 juin 2014 : salle de conso : l'INSERM à l'enquête ! Ces derniers mois, Action Barbès a beaucoup fréquenté les milieux liés à la réduction des risques en matière de toxicomanie et, de ces contacts, il ressort un point commun : à l'unanimité, tous les spécialistes du sujet reconnaissent l'exceptionnelle qualité du travail de Marie Jauffret-Roustide qui fait aujourd'hui référence dans le  domaine de la réduction des risques liés à la toxicomanie en France.

    Marie Jauffret-Roustide a publié le 22 janvier dernier un article dans la revue de sciences humaines et sociales de la Vie des Idées qui fait un point complet de la situation.

    Capture d’écran 2015-02-07 à 10.01.09.png

    Cliquer sur l'image pour accéder à l'article

     

    Le style de l'article est clair, point de termes techniques, ce qui le rend accessible à tout un chacun. Marie Jauffret-Roustide n'élude aucun problème et présente le sujet de façon neutre faisant la part entre les partisans et les opposants au projet de salle d'injection supervisée.

    Pour ceux que le sujet intéresse et surtout pour ceux pour qui le projet pose encore problème, il faut lire cet article qui fait référence en l'état actuel des choses.

     

  • Nouveau Lariboisière: un projet réjouissant pour le quartier

    paris,paris 10e,aphp,lariboisière

    Nous attendions avec impatience de découvrir le projet du nouveau Lariboisière. Ce fut chose faite jeudi 24 mars avec une présentation à l'hôpital devant une petite centaine d'invités et en présence de Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP, Eve Parier, directrice du groupe Lariboisière-St Louis, Bénédicte Isabey, directrice de l'hôpital Lariboisière, Bernard Desmoulin, Architecte associé, le Professeur Rémi Nizard, directeur du pôle médical et le maire du 10e, Rémi Féraud.

    Martin Hirsch a expliqué les raisons de la transformation de ce nouvel hôpital. Pour illustrer la nécessité de ces travaux, il faut savoir qu'entre l'accueil et l'endroit où l'on est soigné, la distance peut atteindre 800m en couloir ! Sans compter sur les 3 sous-sol qui posent des problèmes de communication, de transports et de gestion. Le système pavillonnaire du 19e siècle n'est plus adapté.

    De plus, le projet médical est à refaire : modification de la disposition des locaux, du nombre de lits, médecine ambulatoire de plus en plus importante, une maternité avec davantage de lits... Un projet qui n'est pas isolé puisqu'il s'inscrit dans l'ensemble d'un plus grand projet pour le nord de Paris, avec le pôle Bichat-Beaujon et le projet d'hôpital à Saint-Ouen. "On souhaite apporter aux habitants du nord de Paris la même qualité de soins que sur la rive gauche" a conclu le directeur de l'AP-HP.

    paris,paris 10e,aphp,lariboisière

    Le professeur Rémi Nizard a tout d'abord exprimé son émotion de voir ce projet aboutir, fruit d'un long processus collaboratif avec ses collègues de Saint-Louis et d'une réflexion sur le futur hôpital Paris Nord. Le nouveau Lariboisière a été pensé comme une organisation et non comme un bâtiment. On doit réfléchir à des hospitalisations rapides. Une grande place est donnée au numérique ce qui va permettre des communications plus faciles, éviter les gâchis dans la gestion de stocks. Il est évident que ces moyens modernes prendront encore davantage de place dans l'avenir notamment pour améliorer le relai que représente la médecine de ville.

    Les architectes Jérôme Brunet et Bernard Desmoulin ont fait l'unanimité avec leur projet. J. Brunet l'a exprimé : " c'est un enjeu scientifique, médical et aussi urbain dans un quartier en mutation, un quartier très marqué par Hittorrf et plus tard Haussmann. On est sur un socle à deux niveaux avec le plateau médical, un bâtiment compact mais aérien et aéré pour se mélanger au milieu urbain". Bernard Desmoulin a ajouté : "On ne voulait pas imposer une masse à ce quartier. Les vides sont aussi importants que les pleins ! Créer des perspectives, créer des aérations inspirées du contexte, dialoguer avec la gare du Nord.  Le socle est végétalisé pour avoir une continuité avec le boulevard de la Chapelle.

    En entendant cet architecte, nous ne pouvons nous empêcher de penser au nécessaire réaménagement du marché et à sa réduction. C'est maintenant à la Ville d'avoir la volonté politique de le faire. Le maire du 10e l'a dit " On va mettre du beau. Il faut se tourner vers l'avenir et avoir de grands projets ambitieux". On y compte bien pour la promenade urbaine!

    paris,paris 10e,aphp,lariboisière

    Le bâtiment Morax à l'angle des rues de Maubeuge et Paré surnommé " le coffre à bijoux".

    Pour voir l'intégralité du projet et les différentes phases du projet, cliquez ici.

     

  • Salle de conso : le projet se précise

    Le vote de la loi Santé en décembre permet le lancement du projet de salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) dans le cadre d'une expérimentation de 6 ans. Les villes de Paris et de Strasbourg ont annoncé leur intention de s'en équiper. Tout cela est désormais bien connu.

    Favorable au projet car y voyant une possibilité d'améliorer significativement les conditions de vie dans le quartier autour de la gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière, Action Barbès suit avec attention le développement de ce projet et nous avons rencontré l'association GAIA Paris qui va gérer cette SCMR.

    Plusieurs points sont désormais fixés. La salle sera installée rue Ambroise Paré dans un local de 420m2 sur un seul niveau dont l'hôpital n'a plus l'usage depuis de nombreuses années. C'est une vaste salle tout en longueur qu'il convient d'aménager de façon à ce que tout s'y passe correctement. C'est ainsi qu'un circuit a été conçu qui fait que les usagers de drogue une fois passés dans la salle d'injection supervisée ne pourront pas revenir en arrière. L'étape suivante sera celle de la salle de repos avec possibilité d'un entretien avec une assistante sociale et une personne chargée de l'insertion sociale puis sortie par un couloir qui fera que les entrants et les sortants ne se croiseront pas ou peu.

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-conso,paris-10e

    Etat actuel du lieu où sera aménagée l'entrée de la salle

    La salle comprendra 10 postes d'injection, 4 postes d'inhalation sous la surveillance d'éducateurs infirmiers. Elle pourra accueillir au maximum 50 personnes en même temps, GAIA estimant le temps de passage d'un usager à 30 minutes environ. Il y aura une grande salle d'attente à côté du comptoir d'accueil, une salle de repos et des bureaux pour les entretiens individuels. Des bureaux, une salle de réunion modulable, une pièce pour le stockage du matériel sont prévus pour le personnel.

    L'activité de la salle sera sous le contrôle de 6 éducateurs infirmiers avec la présence d'un médecin à temps partiel et d'une assistante sociale. Après une étude auprès des usagers potentiels, GAIA pense fixer les heures d'ouverture de 13h30 à 20h30, sept jours sur sept. Le personnel n'utilisera pas la même entrée que les usagers de drogue.

    Des architectes ont d'ores et déjà travaillé sur le projet. Une demande d'aménagement pour travaux a été déposée fin décembre et une déclaration de travaux le sera mi-février. Celle-ci court sur un délai de deux mois ce qui signifie que les travaux ne commenceront qu'en avril pour une livraison au mieux en septembre. mais GAIA part plutôt sur une ouverture en octobre ou novembre. Ces travaux seront financés par la mairie de Paris, le fonctionnement de la salle restant à la charge de l'Agence Régionale de Santé.

    Reste un sujet qui n'est pas encore traité : le cadre juridique. La très sévère loi de 1970 interdit la détention de la moindre quantité de produits illicites. Or il est clair qu'aucun produit ne sera fourni dans la SCMR et qu'en conséquence les usagers de drogue devront venir avec leur produit. C'est au ministère de la Justice de préparer une circulaire de procédure pénale qui, dans un périmètre soigneusement délimité par lui autour de la SCMR, permettra de déroger à la loi de 1970 en fixant notamment la quantité de drogue qui y sera autorisée, c'est à dire celle correspondant à un usage personnel.

     

  • C'était pourtant un bon projet

    De quel projet parlons-nous avec ce ton d'enterrement ?

    Du balcon vert de la rue d'Alsace. Vous êtes nombreux à être passé un jour ou l'autre par la rue d'Alsace située entre les deux gares de notre quartier, même s'il s'agit d'un itinéraire plus connu des provinciaux. Elle longe en surplomb les voies ferrées de la gare de l'Est.

    Nous avions promis de revenir sur le dernier conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (23 janvier 2011), parce que les sujets de voirie y étaient nombreux et qu'ils méritaient presque tous d'être traités séparément.

    paris,10e,gare-de-l-est,balcon-vert,rémi-féraud,sncf,rff

    Le Balcon vert, c'est un peu notre Arlésienne dans cette partie de l'arrondissement. Il ne se passe pas un conseil de quartier ou une réunion en mairie du 10e traitant de la voirie ou de l'urbanisme qui ne rappelle ce projet au long cours qui a donné des cheveux blancs prématurés à notre maire.

    L'affaire remonte à la première mandature de Bertrand Delanoë. Pour la Ville, l'idée était de donner un espace de verdure supplémentaire en exploitant la surface de toit d'un bâtiment qui aurait accueilli des entreprises, des bureaux, des locaux commerciaux. La procédure a connu des temps favorables et des embûches. Les permis de construire ont été obtenus, des accords entre Réseaux ferrés de France, la SNCF et la Ville de Paris sont nés au forceps... Mais de crise en crise, le propriétaire du terrain et détenteur du permis de construire ne veut pas s'engager dans la construction de ce bâtiment sans assurer un minimum ses arrières, à savoir trouver des engagements fermes d'entreprises prêtes à s'installer dans ses futurs locaux, bien situés, sans doute, mais pas vraiment bon marché. La tendance serait plutôt à sortir de Paris.

    Et les habitants d'attendre leur toit végétalisé...

    Rémi Féraud a été bien clair : s'il devait se représenter en 2014, le balcon vert ne sera plus dans son programme de campagne, car la Ville n'a pas la maîtrise de la totalité de ce dossier. Le 23 janvier, Elise Fajgeles l'a rappelé. On ne peut pas trop lui en vouloir.

    Schémas et préfigurations tirés du document de l'agence d'architecture SLA-Architecture  www.sla-architecture.com

  • Le projet de SCMR prisonnier de la politique politicienne

    paris,scmr,samedis-politiques,salle-de-consoLe projet de salle de consommation à moindre risques (SCMR) du boulevard de La Chapelle est un projet de santé publique s’inscrivant dans la politique de prévention des risques liés à la toxicomanie. Chaque mot a ici son importance car il définit très clairement le cadre dans lequel le projet s’inscrit : prévention des risques et toxicomanie. Ce sont deux sujets difficiles à aborder par les politiques, surtout à l’approche des élections, car ils sont à la fois chargés d’un certain flou mais surtout de beaucoup d’a priori, les deux perturbant d’abord une approche puis ensuite un jugement sereins du sujet. La situation actuelle du projet de SCMR à Paris en est le reflet parfait.

    La gauche au pouvoir (socialistes et écologistes), tant au niveau national que municipal, s’est rangée à l’idée qu’une SCMR pourrait être une approche raisonnable et efficace du problème de prévention des risques liés à la toxicomanie. Elle a lancé le projet parisien de manière assez volontaire mais son élan a été brisé net par l’avis négatif émis par le Conseil d’Etat. Certes les déclarations de la ministre de la Santé sont là pour nous dire qu’il ne s’agit là que d’une péripétie juridique qui n’altère en rien la volonté du gouvernement de réaliser ce projet. C’est ce que nous croyons comprendre de la déclaration de Marisol Touraine devant la représentation nationale le 15 octobre dernier.


    Question de Philippe Goujon à Marisol Touraine par MarisolTouraine

    Anne Hidalgo, elle, n’a pas oublié qu’elle est candidate à la mairie de Paris et probablement pour ne pas s’aliéner une partie de l’opinion publique qu’elle pense sans doute, mais sur quelle base, plutôt réticente au projet, s’est empressée de reporter celui-ci pour l’après élection.

    Disons tout net que les déclarations de Mme Touraine relèvent de la méthode Coué et ne donnent aucune garantie sur la volonté réelle du gouvernement de mener ce projet à son terme dans des délais raisonnables et que, parallèlement, les propos de Mme Hidalgo relèvent clairement du manque de courage politique et d'une certaine hypocrisie, un report post-élection pouvant devenir un report aux calendes grecques !

    La droite elle (UMP et centristes), toujours aux niveaux national et municipal, s’est déclarée avec force opposée au projet. Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), candidate à la mairie de Paris en a fait un court paragraphe dans les « 7 progrès majeurs de la vie des Parisiens » qu’elle entend développer et ce dans la rubrique « sécurité, première des libertés ». C’est l’engagement numéro 4 « Refuser la salle de shoot ». L’intitulé de l’engagement et le choix de placer ce sujet dans cette rubrique « sécurité » est déjà une indication intéressante de l’approche que la candidate a du sujet. Que préconise NKM ? Augmenter les crédits à la prévention contre les addictions, multiplier les campagnes de prévention. Outre que les campagnes de prévention contre la drogue en général et les risques associés n’ont pas manqué ces dernières années avec le peu d’efficacité que l’on constate, on peut déjà noter que cette focalisation sur la prévention ne règle pas la question des toxicomanes qui ont besoin d’être soignés au même titre, par exemple, que le sont les alcooliques dans notre pays. NKM fait carrément d’emblée l’impasse sur le sujet.

    Au risque d’être un peu brutal, disons que le plus critiquable reste  quand même la malhonnêteté intellectuelle de l’approche de la candidate. Les termes utilisés (salle de shoot avec tout ce que cela comporte de péjoratif dans l’esprit de l’opinion publique alors qu’il ne s’agit pas de cela), les approximations tendancieuses (le Conseil d’Etat ne s’est pas opposé au projet, il a dit qu’il n’était pas conforme à la législation en vigueur), les fausses informations (l’Académie Nationale de Médecine n’a pas condamné le projet comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013) et enfin la peur (faire du quartier le rendez-vous des toxicomanes, comme si cela n’était pas déjà le cas), tous les ingrédients d’une déplorable instrumentalisation politicienne du projet sont là pour encore une fois satisfaire une partie de l’opinion publique jugée plutôt hostile au projet (sur quelle base ?) et faire jouer les a priori idéologiques.

    Les deux attitudes sont à des degrés divers condamnables. Il s’agit d’un problème grave qui mérite mieux que des postures politiciennes, à commencer par une pédagogie dégagée des positions de principe et autres jugements moraux qui n’ont jamais réglé aucun problème de santé publique.

  • Budget voirie en baisse: il faut partager entre les projets

    Equipes d'animation des Conseils de quartier concernés et associations étaient invitées en mairie du 10e pour la présentation de deux aménagements de sécurité aux abords de la Gare de l'Est le 3 mai dernier :

    •          carrefour Château-Landon / rue du Faubourg Saint-Martin
    •          boulevard de Strasbourg /rue du 8 mai 1945

    paris, 10e, gare de l'est, autobus, parvis, dvd,

    en présence de Rémi Féraud, le maire du 10e, d'Elise Fajgeles, adjointe au maire chargée des transports et de l'aménagement de l'espace public et de deux responsables de la section territoriale de voirie et de la section études et exploitation de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD).

    En attendant la prochaine mandature où des projets plus ambitieux devraient voir le jour, l'équipe municipale a tout de même souhaité, a minima,  sécuriser les traversées piétonnes. Des conseils de quartier avaient déjà travaillé sur ces carrefours. Il s'agissait là de montrer les propositions de la DVD.

    Pour ceux qui ne connaissent pas, le carrefour Château-Landon / rue du Faubourg Saint-Martin est en forme de Y. Les traversées piétonnes y sont dangereuses. La nouveauté essentielle consistera à créer une « oreillette » à l'angle des deux rues, espace piétons mordant sur la chaussée, et à créer une traversée piétonne allant de la rue du faubourg Saint-Martin à l'entrée de la station de métro Château-Landon. Des refuges piétons sont prévus rue du Faubourg Saint Martin.

    Rue du 8 mai Lien permanent  commentaire

  • CDG Express: le projet ne fait pas l'unanimité

    Jeudi 16 juin, le Louxor avait ouvert les portes de sa grande salle pour accueillir la réunion sur le projet de CDG Express qui reliera la Gare de l'Est à l'aéroport Charles de Gaulle. L'espace du rez-de-chaussée était à peine plein. On aurait pu imaginer qu'il y ait davantage de personnes intéressées. L'effet football peut-être? Des habitants du 18e concernés au plus près, quelques personnes de proche banlieue mais on comptait surtout des élus et des associations.

    paris,paris 10e,paris 18e,cdg-express,sncf réseau,adp,ministère de l'environnement

    Pour présenter le projet, différents intervenants (uniquement des hommes...)

    L'enquête publique

    Elle se terminera le 12 juillet. Chacun peut envoyer des mails pour donner son avis ou poser une question mais également se rendre dans les lieux prévus à cet effet (mairies du 10e et du 18e) pour écrire sur les registres mis à disposition. Voir plus de détails dans notre article du 7 juin.

    Les documents seront remis au maître d'ouvrage qui y répondra début septembre. Viendront ensuite les conclusions et l'avis motivé de la commission d'enquête fin septembre.

    Le directeur de services de transport au Ministère de l'environnement Thierry Guimbaud a tout d'abord rappelé la volonté du gouvernement de relancer ce projet abandonné en 2008 pour des problèmes de montage financier. Le projet est repris à l'identique ; on revient seulement sur un modificatif de ce montage. C'est d'ailleurs sur cet argument que se sont appuyés tous les intervenants pour faire comprendre qu'il n'était pas question de modifier le tracé du futur CDG, le projet ayant été déjà déclaré d’utilité publique.

    Les partenaires du projet

    Il s'agit d'une part de SNCF Réseau et d'autre part d'Aéroport de Paris (ADP). Guilllaume Sauvé, qui représentait ADP, a longuement insisté sur l'importance de ce projet au vu de l'augmentation régulière du trafic aérien à Charles de Gaulle et sur les retombées économiques, notamment en matière d'emplois. Un argument qui n'a pas convaincu les élus communistes et écologistes (EELV) présents dans la salle.

    Du côté de SNCF Réseau, Jean Faussurier, directeur régional IDF, a précisé les deux tâches qui incomberaient à la société. A savoir : apporter une expertise ferroviaire dans la conception et la réalisation du projet et veiller à ce que la navette CDG reste compatible avec les autres trafics (RER B).

    Par la suite, l'état passera un contrat avec une entreprise pour l'exploitation de la ligne.

    La navette CDG

    On est sur un parcours de 20 minutes, de 5h du matin à minuit, avec un départ toutes les 15 minutes et tous les jours. Le départ se fera sur des quais dédiés à ce trafic en Gare de l'Est. Nous avons noté 400 à 500 places assises avec des espaces prévus pour les bagages, une accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR) et une information multilingue.

    Quel coût?

    On passe de 600 millions d'euros à 1,410 milliard...(HT et hors matériel roulant). Une augmentation qui a fait grincer quelques dents. L’inflation, l'évolution des réglementations, le renforcement des ouvrages y ont contribué. La vente des billets — on parle de 24€ le trajet (un billet coûte actuellement 10€) — devrait financer le coût des investissements et d'exploitation. Mais on a tout de même prévenu que ce ne serait peut-être pas suffisant. Si ce manque s'avérait exact, on créerait une taxe payée par les voyageurs aériens qui ne sont pas en correspondance. Mise en service du CDG envisagée en 2023.

    Le tracé

    Il est le même qu'en 2008 avec des tronçons souterrains mais pas partout. Des habitants de la Porte de La Chapelle et l'association ASA Paris Nord-Est ont annoncé la couleur : ils s'opposeront au projet tel qu'il est. En effet, les ponts de la Porte de La Chapelle seront remplacés (du béton pour améliorer le niveau sonore). Les écrans acoustiques, les panneaux absorbants et l'isolation des façades annoncés n'ont pas convaincu les riverains qui souhaitent l'enfouissement d'un coût estimé entre 150 et 200 M€. A noter que l'étude acoustique est prévue début 2017... et que l'autorité environnementale a regretté que l'étude d'impact n'ait pas été réactualisée sur celle de 2008.

    On l'aura compris, le projet ne sera pas un long fleuve tranquille.

     

  • La culture toujours absente dans le projet promenade urbaine

    Nous recevons et suivons les activités proposées par le collectif Civicline rémunéré pour animer et envisager des activités dans le cadre du projet de la PU. Voici le programme du mois de décembre (pour le visualiser, cliquez ici) qui n'est lisible que sur facebook et si vous êtes abonné à la news letter, un problème que nous avons déjà soulevé tant la diffusion de l'information est réduite.

    Capture d’écran 2017-11-28 à 12.19.45.png

    Nous nous questionnons sur la pertinence d'ateliers qui se font les jours de semaine dans l'après-midi comme celui de jeudi dernier pour réparer les jardinières. Par ailleurs, on ne peut que déplorer le manque de diversités des activités: compost et plantations ou encore bouture et plantations, trocs de graines. Nous pouvons lire dans l'annonce qu'il s'agit de permettre de "tester les futurs usages et les nouvelles pratiques qui pourraient s'installer sur la Promenade Urbaine ! ". Serait-ce à dire qu'il n'y aurait que ce type d'activités possibles sur le parcours de Barbès à Stalingrad? Où est donc passé le culturel?

    Nous avons repris la lecture du cahier des charges que doit donc respecter l'agence AAA qui anime le collectif des intervenants pour une durée de 3 ans, la première année étant quasiment écoulée. Certes, il est écrit qu'il s'agit de "réinvestir l’espace par des actions temporaires autour de l’économie solidaire et circulaire" et de "générer une nouvelle dynamique sur le site en permettant une meilleure appropriation grâce à une participation créative des citoyens". Une définition large dans laquelle des activités culturelles comme la venue d'artistes pour des créations éphémères ou encore en partenariat avec les équipements culturels du parcours trouveraient leur place et ce d'autant qu'on peut lire également dans le cahier des charges: "Les enjeux relatifs à l’art et à la culture et à l’économie locale, circulaire et solidaire dans l’espace public font également partie des propositions attendues".

    Rappelons par ailleurs que "l'enveloppe totale dédiée pour les études, les prestations de service et les réalisations liées à la présente mission est plafonnée à 650 000HT", jusqu'à l'aboutissement du projet en 2020, une belle somme tout de même.

    Il était également prévu d'implanter deux bases sur l'ensemble du périmètre de chaque côté du boulevard de la Chapelle. Mais la seconde tarde à venir.

    paris,paris 10e,paris 18e,civic-line,promenade urbaine

     

    La prochaine réunion publique est annoncée pour le 21 décembre à 19h. Le lieu n'est pas encore communiqué.

  • Votez pour notre projet n° 16 du budget participatif

    Le vote, c'est entre le 13 septembre et le 1er octobre  

    site du Budget Participatif

    ou dans les urnes mises à disposition 

    (retrouvez la carte et les dates d'installations de l'urne mobile par ici)

     

    Un projet proposé par Action Barbès, soutenez le en votant.

    1010903693.jpg

    Sur le 18e arrondissement, ce sont 30 projets qui vont être soumis à votre vote du 13 septembre au 1er octobre 2017. Vous aurez la possibilité de voter dans différentes urnes positionnées sur tout l’arrondissement ainsi que sur Internet.

  • Votez pour notre projet n°10 du Budget participatif

    Le vote c'est entre le 13 septembre et le 1er octobre  

    site du Budget Participatif

    ou dans les urnes mises à disposition 

     

    Un projet proposé par Action Barbès, soutenez le en votant.

     

    3296811513.jpg

     

    Sur le 18e arrondissement, ce sont 30 projets qui vont être soumis à votre vote du 13 septembre au 1er octobre 2017 à 20h. Vous avez la possibilité de voter dans différentes urnes positionnées sur tout l’arrondissement (la carte de l'urne mobile du 18e est disponible par ici) ainsi que sur Internet.