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Rechercher : conseils de quartier

  • Rue de Châteaudun

    La rue de Châteaudun doit son nom à la résistance que cette ville opposa aux Prussiens en octobre 1870. Stéphane, un de nos fidèles lecteurs ayant séjourné récemment dans cette charmante ville, nous a adressé le texte suivant avec une belle photo.

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    Paris participa à cette résistance en y envoyant un bataillon de francs-tireurs commandé par le comte Ernest de Lipowski, d'oú le Franc-Tireur de Paris sur lequel s'appuie la ville blessée, sur la photo ; et le texte qu'écrira Victor Hugo - qui finança de ses propres deniers un canon nommé Châteaudun - à la fin de ce même mois d'octobre 1870, au ton martial et un brin emphatique :

    "Une ville ouverte a été assassinée, une cité sans défense a été mise à sac par une armée devenue, en plein XIXème siècle, une horde ; un groupe de maisons paisibles a été changé en un monceau de ruines ; des familles ont été massacrées dans leurs foyers ; l'extermination sauvage n'a épargné ni le sexe ni l'âge ; des populations désarmées, n'ayant d'autre ressource que le suprême du désespoir, ont subi le bombardement, la mitraille, le pillage et l'incendie ; que ce canon les venge ! (...) que ce canon soit implacable, fulgurant et terrible ; et quand les Prussiens l'entendront gronder, s'ils lui demandent : qui es-tu ? Qu'il leur réponde : Je suis le coup de foudre, et je m'appelle Châteaudun !"

    Lors de l'assaut, les Prussiens reconnaîtront une centaine de soldats morts dans leurs rangs. Ils se vengeront les jours suivants en pillant et brutalisant la population et un tiers de la ville haute (le centre-ville) partira en fumée, soit 20% de la commune. Il y aura 33 tués du côté français, principalement des combattants.

     

  • Salle de conso : comment ça marche ?

    L'association GAIA qui gère la salle de consommation à moindre risque (SCMR) en partenariat avec la mairie de Paris et le ministère de la Santé a publié un petit document (format A5 quatre pages) résumant bien le fonctionnement de la salle d'injection supervisée. Le voici en images et vous pouvez le télécharger également - Des réponses à vos questions

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    Cliquer sur les photos pour les agrandir

  • Braderie de la friche demain

    L'espace situé à l'angle des rues Polonceau et des Poissonniers, qui avait été destiné à la deuxième phase de l'Institut des cultures d'Islam, devenu au fil du temps une décharge (dénoncée plusieurs fois ici dans le blog), puis une friche et enfin un espace partagé, alloué à l'association La Table Ouverte, vous offrira ce dimanche une braderie ouverte à tous. 

     

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    L'affiche précise que les recettes issues de la location des mètres de linéaire seront affectées à la végétalisation de ce grand carré. Une bonne idée au printemps, il faut y penser dès maintenant. Un peu de bonne terre serait sans doute un atout supplémentaire de meilleure réussite pour que les plantes se fassent une place durable. 

  • Un peu de poésie...

    Nous relations récemment "une scène inhabituelle à la Goutte d'Or" à propos de l'action tant attendue de la préfecture de police contre les stationnements illicites et sauvages à la Goutte d'Or. Or, voilà que sur les pare-brises des voitures garées dans le quartier de nouvelles contraventions ont vu le jour. Mais ces contraventions-là sont de celles qu'on a envie de recevoir, et pour cause, puisqu'il s'agit de contraventions... poétiques !

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    En effet, à l'initiative des élèves du groupe scolaire Saint Bernard-Sainte Marie et à l'occasion de l'opération "Le Printemps des poètes" qui se déroulait du 4 au 19 mars 2017, de faux procès-verbaux portant quelques vers régigés d'une écriture enfantine ont fleuri sous les essuie-glaces des automobiles.

    Saluons cette belle initiative qui offre un peu de poésie là où on ne l'attend pas.

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  • Des nouvelles de Carrefour Market

    A plusieurs reprises en février et en mars, nous nous sommes plaints de la situation devant les magasins Carrefour Market dans notre quartier et plus particulièrement ceux du boulevard de Rochechouart (9e) et de la rue de Clignancourt (18e). Voir nos articles des 13 février, 17 février et 12 mars.

    Suite à une intervention de Sébastien Dulermo, adjoint à la maire du 9e, une solution radicale a été mise en place puisque des potelets ont été installés sur le trottoir devant le magasin du boulevard de Rochechouart. Désormais, les véhicules de livraison stationnent sur les aires qui leurs sont réservées rue Viollet-le-Duc (anecdotiques, ces aires de livraisons non utilisées par Carrefour Market jusqu'à récemment avaient été payées par eux).

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    Pour le 18e, nous avons reçu une lettre du Directeur du magasin de la rue de Clignancourt. Nous la publions ici.

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    (ouvrir la lettre en format PDF, plus lisible)

    A juste titre, le Directeur du magasin fait remarquer que la propreté devant celui-ci n'est pas de son ressort, même si on peut penser qu'il y a quand même un lien de cause à effet. Il va donc falloir être, comme toujours, vigilant et faire le nécessaire auprès de la Direction de la Propreté et de l'Environnement du 18e pour qu'une attention particulière soit portée à ce bout de trottoir.

  • Moins de touristes dans Paris mais...

    Toujours des autocars en triple file devant la Gare de l'Est ! 

    Paris souffre d'un déficit de touristes dans les lieux de spectacles, dans les théâtres, les hôtels et les restaurants, mais les mauvaises habitudes ne se perdent pas pour autant... 

    En voici la preuve, malgré une baisse visible du nombre des cars, ils continuent à ne pas respecter l'espace public. 

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    Tranquillement, de front, ces chauffeurs attendent leurs passagers. 

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    Merci à notre adhérent pour ces photos très explicites du sans gêne de certains chauffeurs. 

    oOo

    Pour mémoire, cliquez ici pour l'ensemble de nos articles sur la problématique des autocars.

     

  • Occasionnellement dans la voie de bus

    Pendant les vacances scolaires, c'est bien connu, les parents se débarrassent de leur progéniture en les confiant à des autocars.


    Nous avions déjà évoqué le sujet des cars affrétés par BNP PARIBAS pour lesquels une neutralisation temporaire du couloir à bus de la rue de Clignancourt est facilement obtenue. On est là sur les hauteurs de la rue de Clignancourt avant la nouvelle placette Jeanne Bohec (carrefour avec Myrha, Poulet et Christiani, voir un prochain article ici pour relater l'inauguration dans les jours qui viennent).

    Les autocars stationnent donc dans la file de droite ; c'est légal, rien à dire.

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    Le problème, voyez-vous, c'est que les enfants revenant de colonies de vacances ont des parents, et que ceux-ci viennent chercher leurs enfants et leurs bagages à la descente du car.... en voiture.

    Ne connaissant pas l'arrêté de neutralisation temporaire du couloir à bus, ils n'y stationnent pas, car c'est interdit. Ils choisissent donc de stationner en double file à gauche de la rue, simplement parce que l'amende pour un stationnement illicite est moins chère que l'amende pour un couloir à bus. Et qu'ils ne restent pas longtemps !

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    Là encore, la solution serait d'une simplicité biblique : les nombreux "gilets verts" du comité d'entreprise de BNP PARIBAS qui encadrent les gamins pourraient signaler aux parents qu'ils peuvent stationner du même côté que les cars, en amont ou en aval. Ils pourraient même inclure cette information dans les convocations envoyées aux parents.

    On éviterait ainsi une circulation en zigzag évidemment génératrice de dangers et de pollution.

    Nous demandons, pour le bon usage de la voirie, que cette communication soit adressée au comité d'entreprise de la BNP par les services de la Préfecture de Police, ceux-là même qui donnent l'autorisation temporaire de stationner dans la voie de bus. Disons "d'une pierre deux coups" ! 

      

  • Place de la République

    Aller place de la République. C'est devenu pour les Parisiens une sorte d'obligation vécue sans contrainte aucune, l'envie de se recueillir et de partager.

    Nous vous avons dit en 2013 ce que nous pensions des travaux de rénovation de la place. N'y revenons pas. L'appropriation soudaine de celle-ci par les Parisiens suite aux drames de 2015 lui a donné tout son sens et ce qu'il s'y passe depuis novembre dernier marquera à coup sûr son histoire.

    Y aller un jour ordinaire est sans doute la meilleure approche. Il y a là pas mal de monde, pas vraiment une foule mais beaucoup de gens autour de la statue. Il faut être vraiment très insensible pour ne pas ressentir l'émotion qui règne. On a devant soi une création que l'on pourrait qualifier de "baroque" mélangeant spontanéité, créativité, respect. Bougies, fleurs, dessins, textes, poèmes, drapeaux se mélangent dans un espace assez bien ordonné et nettoyé quotidiennement par des bénévoles. C'est un autel. Les gens sont de tous âges, de toutes les couleurs. L'émotion fait que les photographes, certes présents, sont quand même peu nombreux et les selfies pas à l'ordre du jour du tout.

    Au bout de la place, au pied du boulevard de Magenta, les graffeurs ont poussé un cri à la face du monde avec le très grand Fluctuat Nec Mergitur accompagné de l'écusson de Paris. C'est non seulement émouvant mais beau. Le café qui se trouvait là et qui a brûlé au printemps prendra le nom de la devise de Paris une fois reconstruit nous dit-on. Tant mieux.

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  • Festival 10 de Choeurs

    Ce sera la 9ème édition des rencontres chorales de Paris, un évènement que nous relayons chaque année et que nous recommandons.

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    Du 30 mars au 3 avril, jeunes chanteurs et voix féminines seront mises à l'honneur cette année. Plusieurs lieux pour des rendez-vous musicaux gratuits: le Conservatoire Hector Berlioz, la mairie du 10e, les églises St Martin des Champs et St Joseph-Artisan, la chapelle de l’hôpital St Louis et l'espace Jemmapes.

    Pour le programme, cliquez ici.

     

    Cette année, le festival fera la part belle aux chœurs impliquant de jeunes chanteurs. Il accueillera notamment le Chœur National des Jeunes - L'Ecole issu du mouvement A Cœur Joie. Les voix féminines seront également mises à l'honneur durant cette édition. - See more at: http://www.crl10.net/blog/10-de-choeurs-2016?utm_medium=email&utm_campaign=Centres+d%27animation+Paris+10+%2F%2F+mars+%26+...&utm_source=YMLP&utm_term=u2hn_10dechoeurs.jpg#sthash.6JNroaWe.dpuf
    Cette année, le festival fera la part belle aux chœurs impliquant de jeunes chanteurs. Il accueillera notamment le Chœur National des Jeunes - L'Ecole issu du mouvement A Cœur Joie. Les voix féminines seront également mises à l'honneur durant cette édition. - See more at: http://www.crl10.net/blog/10-de-choeurs-2016?utm_medium=email&utm_campaign=Centres+d%27animation+Paris+10+%2F%2F+mars+%26+...&utm_source=YMLP&utm_term=u2hn_10dechoeurs.jpg#sthash.6JNroaWe.dpuf
    Cette année, le festival fera la part belle aux chœurs impliquant de jeunes chanteurs. Il accueillera notamment le Chœur National des Jeunes - L'Ecole issu du mouvement A Cœur Joie. Les voix féminines seront également mises à l'honneur durant cette édition. - See more at: http://www.crl10.net/blog/10-de-choeurs-2016?utm_medium=email&utm_campaign=Centres+d%27animation+Paris+10+%2F%2F+mars+%26+...&utm_source=YMLP&utm_term=u2hn_10dechoeurs.jpg#sthash.6JNroaWe.dpuf
  • Rue de Compiègne on craque

    Que se passe-t-il dans cette petite rue de Compiègne coincée entre le boulevard de Magenta et la rue de Dunkerque à deux pas de la Gare du Nord ? Rappelons qu'à la fin de l'été a été mis en place un nouveau plan de circulation aux abords de la gare. La rue de Compiègne était alors mise à double sens le 1er septembre. Pour plus de détails voir notre article du 7 septembre 2015. Dans le même temps, le boulevard de Denain était alors réservé aux seuls taxis, livraisons et riverains. Dès les premières semaines, nous avons vite constaté que l'interdiction de stationnement dans cette rue n'était pas respectée. Nous écrivions alors qu'il fallait attendre un peu que l'information circule et passer ensuite à la verbalisation.

    Mais la situation ne s'arrange pas. La dépose minute gratuite de 20 minutes dans le parking en sous-sol de la rue est le plus souvent délaissée par les conducteurs qui préfèrent rester en surface. Parallèlement, des riverains nous signalent que le gestionnaire du parking pose parfois une barrière interdisant l'accès, sans doute en raison d'un nombre de places insuffisant. Manque de civisme, signalétique pas suffisamment explicite, verbalisation insuffisante aussi, tout cela donne un cocktail qui devient "explosif" pour les nerfs des riverains confrontés à des concerts de klaxon.

    Un collectif d'habitants a été reçu par le maire du 10e, Rémi Féraud, puis par le commissaire central de l'arrondissement, Julien Miniconi. Ce dernier envoie des "troupes " pour verbaliser, comme nous avons pu le constater à plusieurs reprises, mais ne peut évidemment pas mettre des policiers en faction tout la journée. Par ailleurs, il nous semble que la verbalisation peut se faire grâce à une caméra située à proximité. 

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    Enlèvement d'un véhicule par la préfecture de police le 17 mars

     

    Le maire a proposé la pose de plots pour séparer physiquement les deux voies de la chaussée et rendre impossible le stationnement (en principe !). Mais ces plots tardent à venir alors que cela ne semble pas être une modification très importante à mettre en oeuvre. Les services de voirie se font attendre... 

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    Dimanche 20 mars vers 15h

    Contactés par une de nos adhérentes, nous avons fait le choix de relayer ce problème. Vidéo à l'appui qui se passera de commentaires. Cliquez ici pour télécharger cette vidéo. 

     

  • Le tour de Lariboisière

    Comme souvent nous avons été contactés ces jours-ci par un journaliste désireux de collecter des avis d'habitants du quartier face à l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque. Le projet est toujours d'actualité même si sa concrétisation tarde. Vous trouverez toutes les informations souhaitées dans notre blog sur plus de deux ans (cliquer ici) et notamment les causes du délai de la mise en place de ce dispositif que nous réclamons. Après notre association, il a l'intention de rencontrer les opposants au projet.

    Au terme d'une bonne demi-heure d'échanges avec ce jeune journaliste indépendant qui prépare un reportage de 10 minutes qu'il espère « placer » auprès de la rédaction de France Culture ou France Bleue, après une présentation succincte de la position de l'association, après l'affirmation que la salle peut améliorer les conditions de vie dans le quartier, tant des usagers de drogues eux-mêmes que des habitants, nous proposons un tour de l'hôpital.

     

    Rue Ambroise Paré : il est 17h30. La nuit est tombée mais le ciel est encore clair, les nuages sont éclairés par les rayons de soleil en altitude. Il n'y a pas foule dans la rue. Des employés de l'hôpital se hâtent vers l'entrée arrière de la gare du nord. Pas de file de taxis débordant sur la rue de Maubeuge. Aucune présence de toxicomanes autour de la sanisette. Quelques mots pour expliquer l'utilisation qui en est faite et le mécontentement des plus proches riverains (ceux de la résidence La Sablière); pour évoquer l'expérience de sa fermeture pendant une période, comme s'y était engagé le maire du 10e. Situation pire, des intrusions dans les halls d'immeubles, une augmentation des consommations de drogue en scènes ouvertes. Résultat : la sanisette fut ré-ouverte.

     

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    Rue de Maubeuge : nous montrons la fresque qui décore la sortie du parking Vinci Gare du Nord. Jolie. Cette déco a caché un temps la misère des toxicomanes qui procédaient à leur injection le plus vite possible, entre deux passages d'utilisateurs du parking. Puis, sans doute, les protestations trop nombreuses ont poussé la SNCF à faire poser de hautes grilles (voir photo ci-dessus). Nous les avons découvertes vendredi. De même nous avons découvert la dépose de la boite à seringues usagées fixée initialement au muret peint. (voir photo). Le recoin qui servait de parking privé et que les électriciens de la gare fréquentaient régulièrement — avec moult plaintes vis-à-vis des toxicomanes et des précaires regroupés là — a changé d'allure. La place est nette, limitée par de hautes grilles, elle aussi. (voir photo).

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    Nous quittons le côté gare pour le côté hôpital. La rue est encore en sens unique. Certaines sources nous disent qu'elle repasserait en double sens. Une fois de plus. Dans quel but ? Nous y reviendrons.

    Le jeune journaliste connaît l'association SAFE, qui gère les distributeurs de seringues, les entretient, les réapprovisionne. Chaque jour. Nous découvrons qu'un nouvel appareil a été récemment implanté un peu plus loin en remontant la rue (voir photo). L'emprise sur le trottoir n'a pas encore reçu sa couche de bitume. Il est rutilant, pas de graffiti, pas de marques. Nous insistons sur la nécessaire présence de ces automates qui délivrent gratuitement quelque 250 kits de deux seringues stériles chacun, chaque jour. Ils sont désormais trois dans le quartier, ces deux-ci et un troisième accoté au mur de l'hôpital qui donne sur le boulevard de La Chapelle.

     

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    Nous expliquons la demande de l'association pour que des récupérateurs de seringues côtoient les distributeurs. Demande jamais exhaussée parce que les agents de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE- Propreté de Paris) ne doivent pas être soumis aux risques de contamination des virus HIV et hépatites. Seul le Smash ramasse les seringues souillées parce que son personnel est équipé de façon adéquate. Malgré cela, nous soulignons que les seringues ne sont pas si nombreuses à joncher le sol, soit les usagers ne les laissent pas toujours sur place, soit le ramassage est efficace. Nous en croiserons une plus loin au cours de notre promenade.

     

    Boulevard de La Chapelle : Sur le terre-plein central se trouve une sanisette, que nous « visitons » aussi ! Difficile d'ouvrir la porte. Le nettoyage est en cours.... C'est propre, en effet, mais des emballages de médicaments, des produits de substitution à l'héroïne, sont tassés au pied des parois. Ils ne passent pas les filtres dont est équipée la sanisette. Nous expliquons que les agents de JCDecaux vident quotidiennement le récupérateur d'eau usée qui se trouve dans la partie arrière de la sanisette et que celui-ci recueille des dizaines de seringues.

    Le troisième distributeur, celui du boulevard, est dans un triste état mais remplit correctement sa fonction (voir photo ci-dessous). Ce soir-là, les trottoirs sont plutôt propres, même les pieds d'arbres ne concentrent que quelques papiers mouillés. Il est encore tôt (17h50), la placette Caplat-Charbonnière ne fait pas le plein. Les événements violents qui ont occupé les esprits toute la journée ont un peu vidé les rues, peut-être. Difficile d'émettre un avis rationnel sur la question.

     

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    Quoi qu'il en soit, les vendeurs à la sauvette regroupés là, laisseront une quantité de mégots, de papiers et de cartons, ou encore de cellophanes et de blisters, emballages divers des « objets tombés du camion » qu'ils revendent. C'est le lieu de tous les deals, le bien nommé « marché aux voleurs », entre troc et convivialité...

     

    Enfin la rue Guy Patin : nous revenons à notre point de départ, en arpentant le dernier côté de notre quadrilatère. Au nord de la rue, une station Autolib'. Les voitures sont en charge. Pas trace d'une seringue égarée. Pas de présence non plus de toxicomanes. C'est pourtant dans les halls de ces immeubles, notamment, que parfois des intrusions ont été dénoncées. Pas ce soir. Tout un côté de la rue est bordé d'immeubles typiquement haussmanniens, cinq étages et des chambres de bonne tout en haut. Sur le modèle de ceux du boulevard de Magenta. Dans l'un deux, l'association Coordination toxicomanies est venue à l'automne faire une séance d'information à destination des habitants. Une façon de leur donner les bons réflexes s'ils croisent un usager de drogue, entre le portail et l'escalier, en train de s'injecter. Le moment de l'injection est très stressant pour l'homme qui a passé une partie de sa journée à collecter la somme qui va lui permettre d'acheter sa dose. Il faut rappeler ici que les usagers de drogue du quartier ne sont pas des consommateurs de coke qui en général se font livrer à domicile... Non, ici, on est chez les précaires, les très précaires, parfois sans domicile, et souvent étrangers. Il faut faire vite, ne pas être interrompu de préférence, ne pas rater la veine, ne pas l'endommager, ne pas perdre le produit... le stress total. Si quelqu'un entre et vient casser ce rite délicat, il dérange, il risque au mieux la mauvaise humeur du toxicomane, au pire une certaine violence. Il faut le savoir et agir en conséquence.

    L'hôpital occupe l'autre côté de la rue, et au 2 il héberge le centre du don du sang.

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    Derrière les grilles, tout est propre ou presque, juste quelques canettes font des tâches de couleur. Ce n'est pas toujours le cas. Au bout de la rue, arrivés près de la placette, nous découvrons une seringue usagée, ce sera la seule rencontrée malgré notre attention et nos regards scrutant les caniveaux. Le micro du journaliste pique la curiosité d'un homme sans âge qui nous adresse la parole : « Vous faites quoi ? » « — On parle dans le micro... Un reportage sur l'évolution du quartier », répondons-nous évasivement. L'homme est un usager de drogue, cela ne fait aucun doute. Il l'a d'ailleurs annoncé lui même à regret. Nous l'interrogeons sur la salle de conso. Ira-t-il quand elle sera en service ? Certainement pas. Il aime sa tranquillité. Il craint la promiscuité de ces endroits, l'agressivité des autres usagers à l'occasion. Pourtant il est familier des médiateurs de Gaïa qu'il connait, qu'il rencontre au camion, ou qu'il croise dans la rue. Il leur fait confiance. Nous lui expliquons qu'ils seront à la salle, qu'il pourra leur parler et que les conditions d'injection seront plus sereines. Rien n'y fait. Souhaitons qu'après l'ouverture, la salle fasse ses preuves, et que les avis changent.

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    Rien à voir avec notre marche exploratoire, mais nous constatons que le carrefour Chapelle-Tombouctou-Maubeuge n'a pas bénéficié de l'aménagement de voirie promis, qui aurait dû permettre aux automobilistes de revenir vers Barbès et son parking en sous-sol. Des adhérents nous demandent régulièrement pourquoi rien en bouge de ce point de vue et se lassent de devoir tourner à la place de La Chapelle... 

  • Le kiosque de Château Rouge

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    Le kiosque à journaux de Château Rouge

     

    Le kiosque situé à l'entrée du métro Château Rouge est fermé depuis le 3 janvier 2015 pour une durée de deux années, au moins. Cette fermeture est liée aux futurs travaux de rénovation de la station de métro (voir notre article du 21 novembre dernier). Il est à noter que la RATP et la mairie du 18e avaient annoncé initialement une fermeture fin 2015 et que nous n'avons croisé aucune information sur les causes de cette fermeture anticipée.

    Dans son numéro de janvier, le journal Le 18e du mois précise que le kiosque sera démonté seulement en mars 2015 mais, qu'en raison de la réaffectation du kiosquier au point de vente de la place de Clichy (devant la librairie) dès début janvier, la fermeture a été effective aux premiers jours de l'année. Une solution avait été proposée pour maintenir les ventes jusqu'à la date de démontage mais cela n'a pu être concrétisé.

    Le kiosque devrait rouvrir à la fin du chantier de rénovation de la station (1e semestre 2017), avec une implantation modifiée, notamment en le tournant vers la station de métro et en prenant en compte la présence de la piste cyclable, concrètement pour chercher à limiter les conflits d'espaces avec les cyclistes. Devant l'occupation importante de la place du Château Rouge, nous souhaitons vivement que la localisation précise du kiosque soit définie en concertation avec les riverains et leurs associations.
     
    Il est dommage qu'une solution permettant le maintien d'un kiosque pendant les travaux n'ait pas été trouvée car le quartier dispose de peu de marchands de journaux (le marchand le plus proche, situé 26 rue Ramey, a fermé en 2014 et sera remplacé par l'agrandissement de la pharmacie mitoyenne). En attendant, la solution sera de prendre le journal chez Samir, notre ami le kiosquier devant l'escalier monumental de la station Barbès-Rochechouart.

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    Le kiosque à journaux à Barbès Rochechouart tenu par le sympathique Samir