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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Du nouveau chez Vano ?

    Rappelez-vous notre opération Cartes postales envoyées à Daniel Vaillant en mars de cette année. (voir article du 30 mars). A la suite de cette initiative, la mairie du 18e nous avait promis d'entrer en contact avec les propriétaires des différentes parcelles qui constituent l'ensemble de bâtiments dévorés par les flammes en juin 2011, plus connus dans le quartier sous le nom de Vano. L'enseigne a abandonné son activité. Du moins on peut le penser, sinon elle se serait mobilisée pour accélérer la procédure d'indemnisation à la suite du sinistre et la reconstruction de ses magasins.

    Lors d'une réunion le 23 mars avec Didier Vallet, directeur de cabinet de Daniel Vaillant, et Afaf Gabelotaud, chargée dans le 18e du commerce, de l'artisanat et du développement économique, nous avions fait le tour des possibilités de renaissance de cet angle de rues, angle de boulevards pour être précis, une renaissance que tout le monde attend avec le secret espoir qu'elle favorisera l'attractivité du Louxor et un certain apaisement des abords de la station de métro.

    En cette rentrée, il est donc légitime que nous allions aux nouvelles....

    Les nouvelles nous sont parvenues par retour de mails du directeur de cabinet de Daniel Vaillant et elles sont plutôt bonnes. Jugez-en par vous-mêmes :

    Le propriétaire de la parcelle de pointe, la rotonde où était l'ancien café de la Belle Epoque (le café Rousseau s'est appelé le Café Charles, comme nous l'apprend l'excellent site des Amis du Louxor) tient ses engagements vis-à-vis de la mairie : il vient d'obtenir son permis de construire et a sélectionné un candidat pour une brasserie « traditionnelle et de qualité », selon ses propos. Les travaux doivent débuter d'ici à la fin de l'année et devraient durer 18 mois. Par ailleurs, il s'est aussi engagé en attendant le début des travaux à un entretien régulier des palissades.

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    Les contacts avec le propriétaire belge des autres parcelles, entourant la pointe (revoir le plan cadastral dans notre article du 30 mars) sont plus complexes. La mairie lui laisse des messages qui restent sans écho. Ce dernier ne rappelle pas. Pourtant une solution encourageante et fiable a été trouvée par la mairie et communiquée à cet interlocuteur plus que discret. EDF, dont l'agence située boulevard Barbès se révèle trop petite et ne répond pas aux normes PMR (personnes à mobilité réduite), serait intéressée à une implantation au carrefour Barbès. Possibilité de faire du neuf tout en restant à proximité de ses abonnés. Qui trouverait un meilleur locataire ? Malgré cela, pas de réponse...

    Que faut-il en penser ? Comment un propriétaire peut-il laisser un immeuble dans un tel état d'abandon ? Financièrement parlant, quel est le but ? On aimerait comprendre. Et surtout on aimerait trouver le levier qui l'incite à répondre favorablement à la solution que lui propose la mairie.

     

  • Les voyages d'été en train : carte postale de la rédaction en vacances

    Nous vivons dans un quartier connu pour ses gares. Plusieurs fois le conseil de quartier Lariboisière en a même fait le sujet de ses réunions. Aussi, nous paraît-il normal d'utiliser le train pour partir en vacances. Aïe ! En été, c'est assez éprouvant... Les chères colonies de vacances voyagent aussi en train, en TGV.

    Les trains à la papa, même désuets et inconfortables, avaient un avantage indéniable. Les wagons étaient divisés en compartiments. Les huit voyageurs d'un même compartiment de seconde pouvaient à l'occasion bénéficier de la bonne odeur de saucisson à l'ail à l'heure du déjeuner. Certes, c'était le risque. Soit ils se faisaient une raison et patientaient, soit ils passaient un quart d'heure dans le couloir, le nez au-dessus de la vitre qu'on pouvait encore baisser. Idem si un nouveau-né trouvait le temps long, ou si des gamins se chamaillaient.

    Lors de la modernisation de ses matériels roulants, la SNCF (comme les autres grands du transport ferroviaire) a opté pour un wagon décloisonné, un open space, pourrait-on dire. De ce fait, tous les voyageurs d'un même wagon peuvent désormais partager les problèmes domestiques de celui qui dialogue à voix haute avec son mobile, ou qui poursuit les négociations qu'il a du interrompre pour ne pas rater son train, justement. Et le pompon, c'est de voyager avec un groupe de colons, des enfants qui rejoignent leur camp de vacances. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient très nombreux. Dans mon cas, ils étaient 14 avec deux moniteurs. Des enfants âgés de 12-13 ans, avec un plein d'énergie propre à cet âge, installés dans quatre carrés de sièges face à face, qui sont commodes pour bavarder et partager les mêmes activités. Mais sait-on bavarder gentiment quand on a 12 ans et qu'on quitte Paris pour la grande bleue au bout des rails ? Même cinq heures de voyage n'ont pas eu raison de leur énergie, ni de leur excitation. 

    Ce fut un enfer pendant cinq heures ! Certains ont bien tenté de protester pour la forme... mais les  gamins avaient l'avantage du nombre. Ajoutez à cela quelques voyageurs dont les écouteurs de mauvaise qualité diffusent au-dela du pavillon des oreilles de leurs propriétaires tous les sons, et particulièrement des basses grinçantes et chuintantes, de leur iPod et autres petits lecteurs mp3. Quel bonheur de sortir enfin de cette voiture....

    Nous avions bien mérité le soleil qui nous attendait au pied des Pyrénées !

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    Bonnes vacances à ceux qui y sont déjà et bon courage pour ceux qui sont encore à Paris. On pense à vous.

  • Des nouvelles du quartier Louis Blanc

    paris,barbès,goutte-d-or,louis-blanc,police,consommation-d-alcool,stationnement-illiciteNous nous intéressons régulièrement aux différents conseils de quartier du 10e ; il faut dire que les sujets évoqués sont souvent proches de ceux du quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul et du quartier Goutte d'or Château rouge. La plènière du CQ Louis Blanc de mars dernier en est un exemple et certains points glanés dans le compte-rendu, qui nous est parvenu ces jours-ci, intéresseront nos lecteurs.

    Le partage de l'espace public : un sujet qui revient souvent dans nos colonnes. C'est un thème récurrent et sans grande avancée. Voilà ce qu'en disent les habitants :

    - un grand nombre d'infractions, d'incivilités liées à des occupations indues de l'espace public

    paris,barbès,goutte-d-or,louis-blanc,police,consommation-d-alcool,stationnement-illicite- du stationnement intempestif dans le quartier La Chapelle

    - la présence de scooters sur les trottoirs (devant les commerces de scooters)

    - la consommation d'alcool le soir sur l'espace public

    Le commissaire Grinstein, arrivé récemment dans le 10e, était invité. Il avait accepté de rencontrer Action Barbès, dans son commissariat de la rue Louis Blanc en février, pour faire connaissance (voir notre article ici). il sera probablement présent lors de la réunion de rentrée du conseil de quartier Lariboisière à l'école Belzunce.

    Ses réponses varient peu. Pour le stationnement illicite, des opérations de verbalisation sont effectuées rue Louis Blanc - pas devant le commissariat, bien sûr, la rue Louis Blanc traverse le périmètre du CQ pour se terminer à la place de La Chapelle - notamment avec des demandes d'enlèvements, mais la situation se dégrade dès le départ des policiers. Pour les étalages non autorisés, la DPP (direction de la prévention et de la protection) est habilitée à verbaliser, rappelle le commissaire. Or, nous savons combien cette direction manque d'effectifs pour être vraiment efficace.

    Pour les problèmes de consommation d'alcool, il faut savoir que le quartier Gare du Nord-La Chapelle est frappé d'une interdiction de vente après 21h par arrêté préfectoral. Pour verbaliser, le commissaire explique qu'il faut disposer d'une preuve ou d'un témoignage précis. Par ailleurs, le montant du PV est peu dissuasif. Et encore fait-il aussi que les consommateurs soient solvables.

    Des arguments que nous connaissons bien ; ils sont les mêmes côté 18e.

    Et pourtant, à toujours dire qu'on ne peut rien faire, qu'on n'en a pas les moyens, ou que la réponse judiciaire est trop lente ou inadaptée, à ne pas réagir faute de mission clairement définie, il semble que les policiers ne se sentent plus investis d'une autorité incontestable. Et les délinquants ne le perçoivent pas autrement. Il n'est pas rare de voir un groupe de policiers traverser un autre groupe de buveurs, largement alcoolisés, urinant au besoin le long dun mur, ou encore écarter des vendeurs à la sauvette qui ne se cachent pas vraiment pour poursuivre leurs affaires.... Pourquoi se gêner dans ces conditions ? C'est l'image de la police qui en prend un coup ! Et notre environnement qui se dégrade... 

  • Une visite au centre d’hébergement Emmaüs-Solidarité rue Louvel-Tessier

    Le nouveau centre d’hébergement et de stabilisation rue Louvel-Tessier a ouvert ses portes à l’automne 2011. Joyau de l’architecture industrielle parisienne, ce lieu a une vocation sociale, mais aussi culturelle et citoyenne. Il accueillait récemment une réunion ouverte de la commission interquartiers solidarités du 10ème arrondissement, qui envisage d’aider le centre à acquérir du matériel.

    Depuis la loi DALO de 2007, les associations adhérentes de la FNARS ont dû «réhumaniser»  leurs centres d’hébergement afin d’offrir aux personnes hébergées un accompagnement dans la dignité et dans la durée : les bénéficiaires ne devraient plus sortir sans se voir proposer des solutions à long terme. Rue Louvel-Tessier c’est un centre de «stabilisation» pour personnes à la rue ayant déjà connu les mises à l’abri d’urgence, les plans «grand froid», les centres de réinsertion, les cures de désintoxication pour certains... Des personnes «cassées», nous disent les travailleurs sociaux, des personnes qui ont besoin de se reconstruire, à l’abri des turbulences de la rue.

    TESSIER%201.jpgHumanisé, ce centre l’est : magnifique architecture industrielle, repensée de manière écologique et humaine, avec des espaces agréables et conviviaux, une salle informatique, un auditorium d’une cinquantaine de places, des planchers en Plexiglas qui permettent de voir par transparence la verrière, ainsi que les étages abritant des chambres individuelles disposées en coursives... Le tout entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

    52 personnes y sont actuellement hébergées, dans une mixité complète : hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, personnes avec animaux (au dernier étage)... Les bénéficiaires sont orientés par le SIAO, le 115, les équipes de maraudes, les services médicaux ou psychiatriques. D’origines diverses et de profils variés, les hôtes du centre pourront donc se stabiliser ici dans un cadre favorable.

    Mais ce qui fait l’originalité de ce centre, ce n’est pas la seule architecture, c’est l’importance qui y est donnée à la culture et à la rencontre avec l’environnement local, de manière non seulement à soigner, à reconstruire, à insérer, mais à faire s’épanouir de véritables citoyens.

    Le nombre de partenariats culturels est impressionnant (Festival du Cinéma du Réel à Beaubourg, festival «Belleville en Vue», différentes troupes de théâtre, des associations culturelles du 10ème, etc.), et, surtout, le centre est ouvert sur le quartier, par exemple lors de l’atelier théâtre le lundi, des projections de films y sont données, des expositions photographiques organisées dans tout l’espace, notamment dans le réfectoire, ce qui permet aux bénéficiaires de faire visiter «leurs» locaux et de s’approprier les créations artistiques qui y ont lieu. Des résidents d’autres centres viennent se joindre à eux au moment des manifestations culturelles.

    Dans la salle commune, pas de télé - c’est un choix -, mais plutôt un antique et splendide piano donné par la Fondation Abbé Pierre. Tout un symbole.

    Une visite sur le site de Emmaüs-Solidarité, anciennement Emmaüs-Paris ? C'est ici.

  • Etendre les interdictions de vente d’alcool ?

    Depuis début juillet, la Préfecture de Police applique un nouvel arrêté d'interdiction de consommation d'alcool sur la voie publique autour du bassin de la Villette, en soirée et la nuit. Celui-ci interdit la consommation de 22h à 7h et la vente à emporter de 22h30 à 7h dans une zone autour du bassin, et cela jusqu’au 31 octobre.

    Les nombreuses plaintes des habitants de ce quartier s’y sont pas étrangères. En effet, les abords du bassin sont devenus très agréables et représentent un espace très attractif pour les pique-niques de toutes sortes. Malheureusement tous ne savent pas respecter la tranquillité des riverains. Certains semblent même ignorer que de nombreux appartements donnent sur les deux quais de Seine et de Loire, où les rencontres conviviales trop souvent s’éternisent… tard dans la nuit, voire tôt le matin. Ajoutez à cela le taux d’alcoolisation des individus augmentant avec les heures. Cocktail détonnant ! et même risque de noyade...

    Nous avons dans notre quartier un dispositif analogue d'interdiction qui date de quelques années et concerne un périmètre autour de la gare du Nord. Mais au grand dam des habitants du haut du faubourg Poissonnière qui se plaignent depuis longtemps de nuisances sonores au pied de leurs immeubles, le périmètre n'englobe pas cette partie. Les rassemblements étaient particulièrement bruyants ce printemps, au cours duquel les soirées douces et sans pluie ont été nombreuses. Ces réunions ne sont pas constituées de pique-niqueurs dans notre secteur. Elles se situent sur la partie haute du faubourg, côté 10e, et seraient plutôt une base arrière de la station de métro, car on y retrouve tous les petits trafics qui en font la réputation. N’en pouvant plus des éclats de voix, parfois des bagarres bruyantes, tard dans la nuit, les habitants se sont concertés et ont fait circuler une pétition, qui en quelques jours a pu regrouper plusieurs centaines de signatures. Ils ont été reçus en juin par le commissaire du 10e, Jacques Rigon. Des dispositifs existent ; un travail de collaboration avec les deux autres commissariats, 9e et 18e, devrait faire progresser les résultats et la tranquillité des habitants, a laissé entendre le commissaire Rigon.

    Quant à l’interdiction de vente de boissons alcoolisées, que souhaitaient les signataires de la pétition implicitement, il n’en est pas question. L’arrêté préfectoral ne prend pas en compte le faubourg pas plus que le haut du boulevard de Magenta. Pourtant, certains montrent du doigt la petite épicerie du faubourg, qui sans aucun doute fournit aussi bien les retardataires du quartier, bien heureux de l’aubaine, que les buveurs nocturnes, installés à 30 mètres plus haut, de bons clients, sans doute...

    Deux remarques :

    -   en admettant que ladite épicerie soit interdite de vente, à certaines heures, il s’en trouvera toujours une autre un peu plus loin, ne serait-ce que le Monop de l’autre côté du boulevard de Magenta, pour proposer des canettes de bière ou toutes sortes de boissons pas trop chères mais alcoolisées.

    -   Par ailleurs, à l’heure où les enseignes de la grande distribution nationale ouvrent des magasins dans toutes les rues, il peut être intéressant de conserver des petits commerces de proximité. D’après nos adhérents clients réguliers ou occasionnels de l’épicier, les aliments de base seraient abordables… d’un niveau de prix équivalents, en tout cas. Ces lieux constituent également des points de lumière dans des quartiers qui restent anxiogènes pour certains. Comme pour la poule et l'oeuf, est-ce l'épicier qui génére l'attroupement ou l'attroupement qui fait vivre l'épicerie ?

     

  • Des questions sur la rénovation du viaduc ?

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    Voici une photo qui donne une idée d’une certaine urgence à revoir l’état général du viaduc du métro aérien (Ligne 2) entre Anvers, là où les rames sortent de terre et Colonel Fabien là où elles y retournent. (ou inversement si le voyage se fait de l'est vers l'ouest, bien sûr!)
     
    A notre grand étonnement, le 2 juin lors du Comité de Pilotage Barbès, la RATP — en la personne d’une responsable de l’Agence de Développement Ile-de-France — a annoncé la nécessité du déplacement du marché de la Chapelle pendant un an, pour des raisons techniques. Il faut absolument procéder à des travaux sous le viaduc et donc neutraliser les marchés qui ont lieu deux fois par semaine sous les voies entre la station Barbès-Rochechouart et la rue de Maubeuge. Cas de force majeure, pourrait-on dire.
     
    Vous vous demanderez peut-être d’où vient l’eau qui descend dans cette fonte dont les plastiques ont du mal à cacher l’état de délabrement…. Nous aussi. On parle bien ici d’un viaduc et non d’un aqueduc ? On sait seulement qu’il a beaucoup plu en mai et en juin. Et qu'en conséquence, on a vu beaucoup d'eau s'écouler de cette fonte rafistolée.... 
     
    Parallèlement on avait vu que les piliers à de nombreux endroits avaient été renforcés par un cerclage métallique. Là aussi on branle sur ses bases. Puis, ils ont été repeints. Blanc crémeux…. Certains, notamment ceux des ponts au-dessus des voies des gares du Nord et de l'Est seront traités cet automne, nous a précisé l'Agence de Développement Ile-de-France.
     
    Pour revenir à la phase de rénovation du viaduc prévue pour une période d’un an, il s’agit de travaux anti-oxydation comme ils ont lieu tous les 18-20 ans sur les structures métalliques, et de peinture. De mémoire d’élus qui participaient à la même réunion, la dernière fois qu'a eu lieu ce type d'opération de rénovation, le marché de la Chapelle avait été déplacé vers le boulevard de Rochechouart qui disposait à l’époque de la même largeur et offrait également des stationnements latéraux pour les camions des marchands. Depuis ce temps, les boulevards ont changé, ils se sont « civilisés » (souvenez-vous des axes civilisés de la première mandature de Bertrand Delanoë). Ils ne sont plus considérés comme des parkings d’appoint — sauf justement sous le viaduc encore, les dimanches notamment — et ne peuvent donc pas accueillir même pour une période déterminée les stands et les bâches du marché. Il faut aller chercher ailleurs. Nous cherchons des idées, des espaces susceptibles de convenir, et nous communiquerons le fruit de notre imagination à la Ville, à elle d’analyser les possibilités et de prendre sa décision. Nous savons par la RATP que des réflexions communes ont déjà commencé avec la DAE, la direction de l'attraction économique de la Ville. 
     
    Si vous aussi, vous avez des idées géniales à proposer, n'hésitez pas à utiliser les commentaires de bas de page que nous lisons toujours avec intérêt, et nous transmettrons les meilleures propositions aux services de la Ville pour étude.
     
  • Le point sur le commerce dans le 10ème

    La commission extra Municipale "Commerce-Artisanat" du 10e arrondissement s'est réunie le 14 mai dernier afin de présenter un diagnostic commercial aux habitants présents. Des habitants d'ailleurs très peu nombreux. Au même moment dans une autre salle de la mairie se tenait une réunion sur les locations saisonnières, et qui avait, elle, attiré les foules.

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    C'est l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) qui a réalisé l'étude.

    Nous allons principalement nous concentrer sur la partie nord de l'arrondissement. L'intégralité du document est consultable ici.

    Quelques chiffres

    Le 10e compte 5 018 locaux en rez-de-chaussée, soit 6% du total parisien avec une forte densité de commerces et services commerciaux et une forte proportion de commerces alimentaires. A noter, une sur-représentation des bars et restaurants (22% contre 20% à Paris), et une faible part du commerce non-alimentaire. Ce dernier point ne concerne évidemment pas le nord du boulevard de Magenta qui concentre davantage de la mono-activité. Par ailleurs, à l'ouest de l'arrondissement et notamment avec la restructuration de la Gare du Nord, le nombre de commerces et services est en baisse, alors qu'il augmente à l'est.

    Encore trop de mono activité

    Ce n'est pas une surprise, le 10e a une sur-représentation des agences d'intérim malgré une légère tendance à la baisse. Même constat pour le nombre de bureaux de change qui lui, est en hausse, mais ce qui peut s'expliquer par la présence des gares. Hausse également de la téléphonie discount pourtant déjà bien implantée juste de l'autre côté du viaduc, boulevard Barbès! Les boutiques de vêtements de cérémonie sont très nombreuses dans notre quartier avec un chiffre stable. Rien de nouveau sous le soleil.

    L'action de la Semaest

    La Société d'économie mixte de l'est parisien (Semaest), qui permet d'installer et de développer le commerce de proximité et l'artisanat, poursuit ses rachats de locaux dans l'arrondissement dans le cadre de l'opération Vital'Quartier 2. Ainsi, de nombreux locaux ont pu être achetés et réaffectés à des commerces de proximité (librairie, boucherie...), mais essentiellement dans le secteur sud de l'arrondissement. La mono-activité importante tant sur le secteur Barbès-Gare du Nord que sur le secteur Louis Blanc ne permet pas de trouver des locaux à la vente. Seuls les baux changent de main.

    Autre outil à disposition des commerçants, le Groupement d'intérêt économique, GIE Paris : il propose  une aide aux commerçants qui cherchent des locaux. Il s’agit d’une structure créée en octobre 2017 par les trois bailleurs sociaux intervenant sur Paris ; son objectif est de recenser les locaux disponibles, et de définir leurs conditions d’attribution avec les mairies. Environ 10% du parc des locaux commerciaux au pied des immeubles du parc social sont traités par ce GIE ; 53 locaux ont été attribués depuis octobre 2017. La priorité est donnée aux commerces alimentaires, durables, aux structures d’expression artistique, aux associations.
    N.B. :la consultation de ce site est payante pour les commerçants, gratuite pur les mairies.

  • Commission Propreté du 18e

    La dernière Commission propreté du 18e arrondissement s'est tenue le 12 avril dernier à la mairie d'arrondissement sous la houlette de Gilles Ménèdes, adjoint à la propreté. Action Barbès était présente en tant que représentante du Conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge. Différents points ont été abordés lors de cette réunion.
     

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    Tout d'abord, il a été question des prochaines opérations de nettoiement et de sensibilisation des habitants à la propreté, déployées sur des secteurs dont les contours ont été précisés à cette occasion. Concernant les quartiers qui nous intéressent, une opération se déroulera du 28 mai au 1er juin sur le secteur Marx Dormoy-Philippe de Girard. Nous avons proposé d'y inclure le passage Ruelle et la cité de la Chapelle. Une seconde opération aura lieu du 11 au 15 juin sur le secteur Château Rouge-Barbès (de Château Rouge à Ordener). Nous avons ici demandé d'y inclure les rues de Suez et de Panama, la rue d'Oran (entre la rue des Poissonniers et la rue Léon) et la rue Pierre Budin; nos propositions sur ces deux secteurs ont été acceptées.
     
    La représentante du Conseil de quartier de La Chapelle a évoqué le problème récurrent des nombreux déchets alimentaires abandonnés sur les trottoirs de la rue Philippe de Girard après les distributions alimentaires par des collectifs d'aide aux réfugiés. Gilles Ménèdes a rappelé que ces distributions n'étant pas autorisées, il est difficile de négocier le nettoiement des lieux de distribution comme cela se fait habituellement avec d'autres collectifs et associations caritatives.
     
    À propos des sanctions à l'encontre des contrevenants, la DPSP dresse actuellement entre 300 et 500 procès-verbaux par semaine sur le 18e arrondissement. Nous avons redemandé à connaître les statistiques détaillées sur la nature de comportement sanctionné (jet de mégot, déchet, miction...) et par localisation. "Un travail doit être mené en ce sens" a répondu la mairie. Il nous semble avoir déjà entendu cette réponse.
     
    Parmi les annonces, retenons la journée de "Grand nettoyage" (anciennement "Paris fais-toi belle") qui se déroulera cette année le 9 juin et l'arrivée à la DPE du 18e de nouveaux matériels : 
    - une débroussailleuse électrique
    - deux souffleuses électriques
    - un aspirateur à feuilles autotracté
    - un micro-aspirateur électrique portatif
     
    Par ailleurs, la ville de Paris a commandé une nouvelle (énième...) campagne de publicité sur la propreté. Etonnement de notre part car nous avons bien gardé en tête la promesse faite en juillet 2017 par Anne Hidalgo de cesser ces campagnes publicitaires qu'elle qualifiait alors de coûteuses et inefficaces. Nous en avons profité pour demander s'il était possible de connaître le montant alloué à l'agence BVA par la ville de Paris pour l'enquête sur la propreté à Château Rouge (voir notre article du 5 avril). La transparence devrait aller de soi.
    Enfin, nous avons tenté de savoir si on avait retrouvé le mystérieux donneur d'ordre pour la pose des fameux potelets de la rue Myrha et si la dépose de ce dispositif était prévue prochainement. Là encore, la réponse se fait attendre...
     
  • Le code de la rue dans le Neuvième à Paris

    La présentation faite au cours du dernier Conseil de quartier Trudaine Rochechouart à propos du code de la rue a fait réagir un de nos lecteurs qui nous a envoyé le texte ci-après. Il s'agit en fait d'une reflexion élargie sur la vie urbaine quotidienne en commun. Les avis qui y sont exprimés n'engagent que leur auteur mais alimentent le débat qui a bien besoin d'être pris en mains par les citoyens eux-mêmes.

    oOo

     

     

    J'ai participé au dernier conseil de quartier Rochechouart - Trudaine et Lise Thély Muller de l'association "Action Barbès" a présenté un projet de travail pour la création d'un "Code de la Rue". La présentation a été convaincante et le projet m'a paru particulièrement intéressant à plusieurs égards.


    La première raison pour laquelle j'adhère à ce projet c'est qu'il va contribuer à améliorer la  façon de vivre ensemble au quotidien  et cela me parait une mission importante  pour un conseil de quartier. Au passage je pense que dans les conseils de quartier on passe trop de temps  sur des points de détail qui pourraient être réglés plus efficacement par des contacts directs entre citoyens et élus, ce qui dans notre mairie (courriel aidant) est possible et efficace. Je comprends que des personnes se sentant isolées sentent le besoin d'une tribune pour se faire entendre et reconnaître mais cela se produirait plus positivement par la participation active à des projets collectifs.

    Le projet "Code de la Rue" m'intéresse également car il aborde par le biais de la rue un problème plus général auquel nous sommes confrontés : la coexistence d'individus et de populations avec des rythmes différents, des préoccupations différentes, des stress différents, des cultures différentes...
    L'acceptation de cette diversité s'appelle tolérance et elle est une des bases de la société en démocratie.
    Cette tolérance passe, il me semble, d'abord par la considération de l'autre comme une personne et non comme un "faisant partie d'une catégorie" éventuellement ennemie : en d'autres termes la tolérance passe par le refus de la logique "Eux et Nous".
    Si un motocycliste descend la rue des Martyrs en sens interdit sur le trottoir, je ne dirai pas "les motards envahissent le trottoir" mais "cette personne est en train de faire une infraction au code de la route et elle met en danger..."
    Si une mobylette tunée remonte la rue de Rochechouart en m'empêchant de continuer ma conversation avec mon voisin, je ne dis pas "les jeunes n'ont plus de respect pour rien" mais "cette personne..."
    Si un chauffeur de bus envoie une gerbe d'eau sale sue le trottoir je ne pense pas "les chauffeurs de bus n'ont plus aucune considération pour les piétons" mais "ce chauffeur...".
    Nous pourrions énumérer des dizaines d'exemples qui polluent notre pensée et amoindrissent notre capacité de vie ensemble : les commerçants qui envahissent le trottoir, les automobilistes qui ne donnent pas la priorité aux piétons, les piétons qui traversent en dehors des clous, les livreurs qui s'arrêtent en double file, les cyclistes qui roulent côte à côte en bloquant la chaussée, les vieux qui mettent une éternité à traverser la rue, les lycéens qui couvrent le trottoir de chewing-gum...
    Sortir de la logique des catégories et des étiquettes, se libérer de la logique "Eux et Nous" nous permet de quantifier le problème, de sortir de l'impression angoissante d'être confrontés à des problèmes insolubles.
    Cela nous permettrait éventuellement de comprendre les raisons de certains comportements (comprendre ne signifie pas accepter mais se donner les moyens d'intervenir efficacement).

    En fait il s'agit d'un vaste travail de communication pour faire évoluer les mentalités de ceux qui gênent et de ceux qui sont gênés :ce serait bien de ne pas oublier que la même personne peut être gênée et a son tour gêner dans des situations différentes.
    Je me souviens d'avoir klaxonné violemment en catastrophe un cycliste qui venait de faire un écart et que j'ai failli heurter : il enlevait sa veste en même temps qu'il doublait un bus à l'arrêt. Il m'a crié "il faut apprendre à accepter les vélos" sans se rendre compte que je venais de lui éviter un accident.

    Qui dit travail de communication pour faire évoluer les mentalités, dit automatiquement travail de longue haleine, utilisant des leviers et des supports variés.

    Je vois des analogies dans le travail fait par la mairie sur la propreté : en associant le rappel des amendes, en suggérant que salir est "ringard", en faisant appel au sens civique, en martelant le message par des campagnes successives et évolutives elle a obtenu des avancées observables.

    Dans ce travail de communication c'est bien de tenir compte d'un autre élément : les avancées ne sont jamais définitives, du moins sur le court et moyen terme. Je me souviens d'un chauffeur de taxi turinois qui dirigeait une petite entreprise de sous-traitance pour Fiat dans la colline piémontaise. Il m'a dit tout simplement sans l'ombre d'un ressentiment : "la mauvaise qualité se fait toute seule : si je veux obtenir de la bonne qualité, c'est un travail de tous les jours". pour lui ce n'était un reproche mais une simple constatation.

    Si nous nous engageons dans ce projet, le travail fait au niveau de notre quartier peut devenir une espèce de laboratoire et fournir du matériel à des campagnes plus vastes gérées par la ville (et plus si affinités).

     

  • Retour sur le comité vélo du 18e

    Le comité vélo du 18e arrondissement s'est réuni le 9 mai à la mairie d'arrondissment, sous la présidence de Carine Roland, 1ère adjointe au maire, et cycliste régulière, et Felix BEPPO, adjoint au maire chargé de la voirie, des transports et des déplacements. Etaient également présents des associations de cyclistes très actives à Paris (Mieux se déplacer en Bicyclette (MDB) et Paris en Selle, Action Barbès, un cycliste citoyen et des conseillers d'arrondissement de la majorité et de l'opposition.

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    La mission vélo, service  de la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) chargée de la mise en œuvre du plan vélo, assistée de la section Territoriale de la Voirie, a présenté l'avancée des projets que nous détaillons ici  :

    Aménagement piéton et cyclable pour la traversée de la Porte de la Chapelle

    En préambule, la mission vélo a précisé que cet aménagement s'inscrit dans le projet "En piste, encore plus d'aménagements cyclables"  retenu dans le cadre du budget participatif 2015 avec un budget total de 8 millions d'euros. Il prévoit en particulier l'aménagement de la traversée d'une vingtaine de portes et de certains axes importants (rue de la République, rue Lecourbe, etc.).

    Actuellement, l'aménagement cyclable pour traverser la Porte de la Chapelle et rejoindre Saint-Denis depuis Paris (et vice-versa) est ina
    dapté et dangereux. Les piétons ne sont pas mieux lotis avec un  cheminement discontinu, et en particulier la traversée de la bretelle d'entrée au périphérique sans passage piéton !

    L'aménagement prévu a ainsi pour principaux objectifs de sécuriser l'itinéraire cycliste et de créer une circulation piétonne continue et aussi confortable que possible (avec un trottoir élargi et un passage piéton associé à un feu tricolore) pour un coût estimé à 130 000 €.

    En synthèse, les modifications relativement modestes ont pour principal qualité de proposer un cheminement continu pour les piétons. Il n’est pas certain que tous les cyclistes l'utilisent mais il a au moins le mérite de proposer un itinéraire sécurisé.

    En complément, il sera probablement utile de prévoir quelque chose de plus ambitieux à l'ouest de la Porte de la Chapelle (avec passage devant la déchetterie) lorsque les travaux de la zone seront achevés.

    Prochaine étape pour les services de la Ville : rencontrer la communauté d'agglomération de Plaine Commune, chargée de la voirie à Saint- Denis, pour créer une réelle continuité de part et d'autre du périphérique.

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    Pour connaitre la totalité du projet, c'est ici.

     

    Réaménagement de la rue Marcadet

    La mission Vélo a ensuite présenté le projet envisagé de réaménagement de l'intégralité  de la rue Marcadet, seul aménagement d'ampleur dans l'arrondissement pour le plan vélo (travaux réalisés sur le budget du plan vélo). L'objectif est de créer une liaison traversante de l'arrondissement selon l'axe est- ouest entre la rue Max-Dormoy et l'avenue de Saint-Ouen

    La mission Vélo précise qu'il est envisagé d'appliquer le concept de "vélorue", concept éprouvé en Europe mais qui n'existe pas en France. Le principe est de disposer d'une rue "apaisée, habitée et partagée".
    L'aménagement étudié prévoit des interventions distinctes en fonction des tronçons : zone 30 en majorité (avec double sens cyclable et piste protégée en montée), zone de rencontre et zone piétonne.
     

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    Les principales propositions à retenir :

    ∗ Entre la rue Marx-Dormoy et la place Louis-Baillot : aménagement d'une piste bidirectionnelle sur le trottoir sud (y compris sur le Pont de la rue Ordener à la place des jardinières béton). Difficulté identifiée en séance : la traversée de la rue Max-Dormoy pour les cyclistes venant de la rue Riquet.
    La mission vélo a précisé que l'aménagement de la place Baillot, retenu au titre du budget participatif 2016  pouvait avoir un impact sur la proposition retenue.

    ∗ Le tronçon situé entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès vient d'être réaménagé en zone 30 (projet qui était porté par la mairie du 18e bien avant les réflexions sur le plan vélo).


    ∗ Des adaptations des pistes cyclables du boulevard Barbès sont envisagées au carrefour avec la rue Marcadet : déplacement / inversion des pistes au droit des sorties de métro afin d'éviter les conflits avec les usagers sortant de la station. Si cela fonctionne, on pourra envisager de prévoir des traitements similaires aux zones de fort conflit. Il est à noter que les associations de cyclistes ont une nouvelle fois demandé l'ouverture aux vélos des couloirs bus du boulevard Barbès (avec suppression du séparateur) en raison du constat de l'impossibilité d'utiliser les pistes sur trottoir, envahies par les piétons.

    ∗ Le réaménagement complet du carrefour Marcadet-Ramey, avec enfin une traversée directe de la rue Marcadet pour les piétons.

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    ∗ La transformation complète en zone piétonne du tronçon situé entre les rues Hermel et Ramey, avec éventuellement le principe d'une "rue aux enfants" entre la rue du Mont-Cenis et la rue Ramey.

    ∗ Du stationnement vélo est prévu tout le long du parcours

    A ce stade, le calendrier envisagé est le suivant : concertation en 2017 et travaux en 2018-2019

    Les élus du 18e ont bien insisté auprès de la mission vélo pour que les projets éventuellement retenus au budget participatif (en particulier tronçon de la rue Marcadet entre les rues des Poissonniers et Ordener) n'entraînent pas de retard dans la réalisation de l'aménagement global de la rue Marcadet.

    Pour y voir plus clair, vous pouvez consulter la présentation complète ici.

     

    En point divers, le comité vélo a été informé de la réalisation prochaine d'une zone de stationnement vélo au droit du carrefour Ramey-Clignancourt, proposée il y a plus de 6 mois par un adhérent de notre association ! Il  devrait se réunir au début de l'été pour réfléchir à l'organisation d'événements liés au vélo lors de la prochaine journée sans voiture prévue en septembre 2017. La question du stationnement vélo dans l'arrondissement devrait également être abordée.

  • Histoire de Lariboisière : 2. Le Versailles de la misère

    L'hôpital Lariboisière est actuellement en train de connaître de grands changements avec le lancement du "Nouveau Lariboisière" qui bouleversera à terme la physionomie de cet établissement hospitalier parisien situé au Nord du dixième arrondissement à quelques mètres du carrefour Barbès ainsi que du quartier qui l'entoure. À cette occasion, nous consacrons une série estivale d'articles consacrés à l'histoire de l'hôpital Lariboisière en s'intéressant particulièrement aux bâtiments et à leur environnement urbain.

    1. Le clos Saint-Lazare
    2. Le Versailles de la misère
    3. 1848 : La République chasse Louis-Philippe
    4. Une comtesse remplace la République
    5. Évolutions, extensions, rénovations...

    ________________

     

    Face à l'accroissement de la population parisienne et surtout suite aux épidémies de choléra de 1832 et 1839, le préfet de Paris et le Conseil des hospices émettent le vœu de la construction d'un grand hôpital au Nord de la capitale : l'Hôpital du Nord. Le Conseil de Paris vote le principe de la création d'un nouvel hôpital le 6 juin 1839, mais il faut attendre 1844 pour que la municipalité vote sa mise en œuvre. L'emplacement pressenti dans l'ancien clos Saint-Lazare est alors confirmé. En cette période de Monarchie de Juillet, le nom du futur hôpital devient Hôpital Louis-Philippe en 1841.

     

    Un hôpital modèle

    Il est décidé que le futur établissement de 600 lits devra répondre aux préceptes édictés par le chirurgien Jacques Tenon pour la construction d'un hôpital modèle, qu'on retrouve en particulier dans son ouvrage "Mémoire sur les hôpitaux de Paris" (1788), avec notamment une distribution en pavillons séparés. Des principes eux-mêmes inspirés notamment du britannique Royal Naval Hospital de Plymouth, construit de 1758 à 1765.

     

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    Royal Naval Hospital, StoneHouse, Plymouth

     

    Dans le livre de Nicolas Clavareau, "Mémoire sur les hôpitaux civils de Paris", paru en 1805, un plan d'hôpital modèle qui s'inspire de Tenon (voir plan ci-dessous). Dans cette configuration, les pavillons sont disposés "en peigne" autour d'une cour centrale, une disposition qui n'est pas sans rappeler celle de Lariboisière. Le principe des pavillons séparés et organisés par spécialité médicale doit permettre de juguler les nombreuses contagions qu'on observe alors dans les hôpitaux. 

     

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    "Plan d'un hôpital disposé pour recevoir deux mille malades"

     

    C'est précisément ce dispositif pavillonnaire qui avait été déployé à l'hôpital Beaujon (voir plan ci-dessous), mais dans une envergure moindre (l'hôpital Beaujon se trouvait alors au 228 rue du Faubourg Saint-Honoré ; il déménagera à Clichy en 1935).

     

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    Une fois l'emplacement et le type de construction déterminés, il ne restait plus qu'à mettre le projet dans les mains d'un architecte pour que l'hôpital modèle se concrétise. Une querelle s'engage alors entre la municipalité parisienne d'un côté et la préfecture et le Conseil des hospices de l'autre, la première reprochant aux autres le choix d'un architecte de l'administration sans avoir eu recours à un concours d'architecture. Plusieurs plans sont proposés (voir ci-dessous), dont celui de Marchebœus qui est particulièrement remarqué. Mais c'est finalement le projet de l'architecte Martin-Pierre Gauthier qui est retenu et sera mis en œuvre.  

     

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    Projets pour l'hôpital du Nord, non retenus

     

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    Extrait du plan Andriveau Goujon, 1850

     

     

    Le Versailles de la misère

    L'hôpital imaginé par Gauthier se compose de dix pavillons surmontés de deux étages, six consacrés aux malades (les femmes à l'Ouest et les hommes à l'Est) et les autres aux services connexes (buanderie, administration, cuisines...). L'ensemble s'organise autour d'une cour intérieure au fond de laquelle se dresse le clocher de la chapelle.

    Le projet de Gauthier commence à voir le jour au début de l'automne 1846, en commençant par le mur de clôture (dont il reste quelques vestiges le long du boulevard de la Chapelle; ce reste du mur d'origine est appelé à disparaître bientôt à l'occasion des travaux du Nouveau Lariboisière. Deux nouvelles rues sont tracées pour encadrer l'hôpital Louis-Philippe qui commence lentement à émerger.  

     

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    Journal des débats politiques et littéraires, édition du 10 juin 1846

     

    L'hôpital dessiné par Gauthier est un bâtiment qui va opérer une véritable rupture avec les hôpitaux construits jusque-là. D'une part, comme nous l'avons vu plus haut, par la disposition des bâtiments mais également par la qualité de la réalisation. En effet,  les hôpitaux étaient jusqu'alors des bâtiments austères, construits avec des matériaux de qualité relative. Il faut rappeler que les hôpitaux d'alors s'adressaient aux seuls indigents, les plus riches se faisant soigner à domicile, la question de la qualité architecturale ne se posait même pas. Ici, l'architecte a particulièrement soigné les détails ornementaux de son projet, comme en attestent encore aujourd'hui, par exemple, le fronton sculpté par Jules Girard (1861) visible de la rue Ambroise-Paré, ou encore la façade de la chapelle (voir gravure et photos ci-dessous). L'hôpital modèle est non seulement fonctionnel et sain mais il est aussi joli: on guérit mieux dans un bel endroit. Le chirurgien Malgaigne qui vouait une haine farouche au projet surnomma l'hôpital à cet égard, et non sans un mépris certain,  "le Versailles de la misère".

     

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    Présentation du fronton sculpté par Girard, 1861

     

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    Le fronton sculpté par Girard (juillet 2018)

     

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    Détail de la façade de la chapelle de l'hôpital Lariboisière (juillet 2018)

     

    En juillet 1847, une rumeur s'empare du chantier et du quartier, on aurait trouvé un baril d'or dans le chantier du nouvel hôpital et il y aurait encore des trésors cachés dans le sol de l'ancien clos Saint-Lazare, ouvriers et habitants se mettent alors à chercher frénétiquement le soi-disant trésor. Cette rumeur n'est qu'une des nombreuses qui ont couru à travers l'Europe après qu'on ait découvert, réellement cette fois, deux barils remplis d'écus d'or dans un chantier à Bruxelles.

     

    Ce chantier titanesque, mené principalement par l'entreprise de monsieur Lemaire, va employer simultanément de cinq cents à huit cents ouvriers pendant sept années. La construction va bon train, les bâtiments de façades étant presque achevés durant l'été 1847. Mais le chantier va bien vite être interrompu par rien de moins que la Révolution de 1848 à qui il va servir de théâtre sanglant.

     

    à suivre... 

  • Le nouveau square d’Anvers

    medium_DSCN0557.JPGLe square d’Anvers réaménagé a été officiellement inauguré samedi 1er juillet en fin d’après-midi après des travaux qui ont duré trois mois. Les espaces verts sont si rares dans le 9ème que l’évènement mérite d’être souligné.

    Quelles en sont les nouvelles caractéristiques ?

    Une aire de jeux pour les petits enfants, d’assez petite taille, a été aménagée côté avenue Trudaine, sans bac à sable « pour des raisons d’hygiène » a précisé le Maire dans son petit discours inaugural.

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    Un enclos grillagé a été installé côté boulevard de Rochechouart pour les plus grands où ils peuvent jouer en toute sécurité au volley ou au football.

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    Beaucoup de bancs sont placés de chaque côté du square pour les plus anciens et des pelouses pouvant accueillir pique-niqueurs et amoureux ont été plantées au milieu.

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    La grille de l’allée séparant le square du lycée Jacques Decour a été enlevée et la guérite du gardien, bien aménagée, a été déplacée plus au Nord.

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    Le kiosque à musique n’a pas bougé.

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    Qu’en penser ?

    Côté positif, l’amélioration pour les enfants et adolescents est indiscutable. De même pour les places assises et l’accès aux pelouses est clairement un plus.

    Côté négatif, il est clair que le square a perdu de son « épaisseur » végétale, même si les plus grands arbres ont été préservés. La Mairie explique cette situation par le fait que le square est, la nuit en particulier, un endroit propice au trafic de drogue et que la police a souhaité que celui-ci soit plus « transparent » pour des raisons de sécurité, rejoignant en cela les demandes des riverains. L’argument est certes recevable mais est-il normal qu’une minorité certes agissante conditionne à ce point la vie du plus grand nombre ? N’y avait-il pas d’autres solutions ? La question est difficile à trancher, reconnaissons le.

    Quoiqu’il en soit, ce petit coin de repos malgré tout encore assez ombragé avec vue imprenable sur le Sacré Cœur reste un endroit agréable.