Nous vivons dans un quartier connu pour ses gares. Plusieurs fois le conseil de quartier Lariboisière en a même fait le sujet de ses réunions. Aussi, nous paraît-il normal d'utiliser le train pour partir en vacances. Aïe ! En été, c'est assez éprouvant... Les chères colonies de vacances voyagent aussi en train, en TGV.
Les trains à la papa, même désuets et inconfortables, avaient un avantage indéniable. Les wagons étaient divisés en compartiments. Les huit voyageurs d'un même compartiment de seconde pouvaient à l'occasion bénéficier de la bonne odeur de saucisson à l'ail à l'heure du déjeuner. Certes, c'était le risque. Soit ils se faisaient une raison et patientaient, soit ils passaient un quart d'heure dans le couloir, le nez au-dessus de la vitre qu'on pouvait encore baisser. Idem si un nouveau-né trouvait le temps long, ou si des gamins se chamaillaient.
Lors de la modernisation de ses matériels roulants, la SNCF (comme les autres grands du transport ferroviaire) a opté pour un wagon décloisonné, un open space, pourrait-on dire. De ce fait, tous les voyageurs d'un même wagon peuvent désormais partager les problèmes domestiques de celui qui dialogue à voix haute avec son mobile, ou qui poursuit les négociations qu'il a du interrompre pour ne pas rater son train, justement. Et le pompon, c'est de voyager avec un groupe de colons, des enfants qui rejoignent leur camp de vacances. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient très nombreux. Dans mon cas, ils étaient 14 avec deux moniteurs. Des enfants âgés de 12-13 ans, avec un plein d'énergie propre à cet âge, installés dans quatre carrés de sièges face à face, qui sont commodes pour bavarder et partager les mêmes activités. Mais sait-on bavarder gentiment quand on a 12 ans et qu'on quitte Paris pour la grande bleue au bout des rails ? Même cinq heures de voyage n'ont pas eu raison de leur énergie, ni de leur excitation.
Ce fut un enfer pendant cinq heures ! Certains ont bien tenté de protester pour la forme... mais les gamins avaient l'avantage du nombre. Ajoutez à cela quelques voyageurs dont les écouteurs de mauvaise qualité diffusent au-dela du pavillon des oreilles de leurs propriétaires tous les sons, et particulièrement des basses grinçantes et chuintantes, de leur iPod et autres petits lecteurs mp3. Quel bonheur de sortir enfin de cette voiture....
Nous avions bien mérité le soleil qui nous attendait au pied des Pyrénées !
Bonnes vacances à ceux qui y sont déjà et bon courage pour ceux qui sont encore à Paris. On pense à vous.
Commentaires
Etant père de trois charmantes jeunes filles entre 4 et 9 ans, je compatis en effet avec les infortunés voyageurs partageant la même voiture que nous, même s'il faut dire que certaines personnes (souvent âgées) n'ont qu'une patience limitée, et s'énervent un peu rapidement au moindre bruit!
Moi, je n'hésite pas à intervenir auprès des voyageurs qui hurlent au téléphone, ou m'agressent les oreilles avec leurs baladeurs ou autres au max du son.
Et si vraiment un groupe d'enfants est par trop dérangeant, voire leurs parents qui parlent souvent encore plus fort quand ils s'adressent à leurs enfants (les grands-parents sont bien pires parfois), j'essaye de trouver une place libre dans un wagon de 1ère classe et m'y installe sans état d'âme.
Cela marche bien, même en période de pointe, et sur ces longs trajets, les contrôleurs sont souvent très compréhensifs.
Marie-José Le Breton, 24 juillet 2012
N'oublios pas les bébés hurleurs et les chats mécontents d'être enfermés dans une boîte. Une anecdote : voyageant avec un tel animal, j'étais navrée d'importuner les autres voyageurs, un contrôleur m'a alors proposé : "allez vous installer dans le wagon d'à coté, il est rempli d'enfants qui partent en colo, c'est l'enfer, ils n'entendront même pas le chat" ... ce que j'ai fait, et le plus drôle, c'est que le chat, complétement terrorisé par l'ambiance du wagon (et il y avait de quoi), s'est tu ; nous sommes arrivés à destination sans autre dommage qu'un épouvantable mal de tête pour moi.
Pour continuer à parler voyageurs : ceux qui débarquent à la Gare du Nord ont bien de la chance quand ils rencontrent un habitant du quartier, capable de les renseigner sur les directions qu'ils recherchent, que ce soit la Gare de l'Est, Montmartre, les arrêts de bus éparpillés un peu partout, ou même l'hôpital Lariboisière ; dans le meilleur des cas, il n'y a pas d'informations, dans le pire, les panneaux sont posés à l'envers, comme sur le boulevard Magenta au niveau de la place de Roubaix, ou près de la gare de l'Est, où un panneau mentionne "hôpital Saint Lazare" - lequel n'existe plus depuis quelques décennies, et de plus, le panneau indique une direction diamétralement opposée à celle des anciens locaux du dit hôpital ! vive le tourisme à Paris !
Les observations de Christiane sur l'absence d'indications à destination des touristes et des personnes en quête d'orientation est un des sujets de prédilection d'un de nos adhérents les plus anciens. Il ne manque jamais de le rappeler aux élus présents dans le conseil de quartier Lariboisière Saint Vincent-de-Paul. Et pourtant rien ne change.
A qui faudra-t-il s'dresser pour que des panneaux disent clairement où se trouve Montmartre, entre autres, et qu'à pied, cela prend tout au plus un quart d'heure.
Un autre sujet de honte : les files de taxis, ou plutôt les files de personnes attendant un taxi, le long de la gare côté ouest.... parfois les voitures arrivent au compte-gouttes, une par une, alors que la file comprend facilement deux cents personnes !
Le trimballage par la sncf s'apparente à de la maltraitance, moi je me tape la bétaillère du rer toute l'année, alors je ne vais pas remettre çà pendant les vacances, donc je loue une voiture (mais SP95 ET PAS DIESEL)!