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Rechercher : conseils de quartier

  • Certains meublés dans le collimateur

    Souvenez-vous du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul de l'automne consacré aux problèmes du logement à Paris. Un des points débattus dénonçait l'extension de l'offre de logements meublés pour de brèves périodes, le plus souvent une semaine, ou même un week end, dans certains quartiers, particulièrement du centre ou près des gares.

    L'élu du 10e présent ce soir-là avait expliqué que la mairie de Paris observait de près cette tendance et réagirait dans de brefs délais pour tenter de l'enrayer. En effet, tous les appartements, petits ou grands, qui sont loués à des touristes, sont autant de surfaces qui sont sorties du parc général des appartements en location à l'année. De plus, leur niveau de prix est bien plus élevé que celui des loyers annuels, car leur concurrence est celle de la chambre d'hôtel. Rien à voir, pourtant. Pas étonnant dès lors que les propriétaires soient tentés par cette aubaine et que parfois ils dépassent les limites de l'acceptable.

    L'acceptable, c'est quoi ? C'est un appartement qu'on échange pour une période courte contre un séjour dans une autre ville, dans un appartement semblable, par exemple. C'est aussi une ou plusieurs semaines de location saisonnière. Mais quand la formule est mise en oeuvre une grande partie de l'année, on passe de l'activité occasionnelle à l'activité hôtelière non déclarée.... Certains confient même leur(s) bien(s) à des agences spécialisées dans ce type de location. Les revenus tirés de ce négoce s'apparentent à ceux d'un commerce d'hôtelerie et la législation qui s'applique est toute différente.

    D'après Jean-Ives Mano, adjoint au maire de Paris chargé du logement, ce serait plus de 3 000 logements qui sortiraient du marché locatif chaque année. Hier le journal gratuit Métro reprenait ses propos dans un article que vous pouvez lire ici.

    L'article met en lumière certaines incohérences dans la politique de la Ville : d'un côté sur son site ou celui de son partenaire l'Office de tourisme de la Ville de Paris, on clame qu'il est aisé de louer (voire de sous-louer) un appartement meublé pour une courte période, et d'un autre côté, le conseil de Paris pense à réprimer les activités de ces bailleurs amateurs... Ne faudrait-il pas promouvoir davantage les sites d'accueil de type "Bed & breakfast", pardon, chambres d'hôte, chez l'habitant, qui offrent en plus d'un lit un contact humain ? Cela existe, nous l'avons trouvé, mais il semble que les offres soient beaucoup moins nombreuses. Une autre philosophie...

    Est-ce plus cher ? Quelques exemples piqués sur la toile.

    Dans le 15e, chambre pour deux avec salle de bain, et petit déjeuner, 130 euros.

    Dans le 10e, rue La Fayette, des chambres pour deux, dans un grand appartement, petit déjeuner compris,  de 78 à 120 euros.

    Il n'est quà entrer chambres d'hôte ou meublés touristiques dans votre moteur de recherche, pour être rapidement convaincu que ce marché se porte bien...  Essayez.

  • Les rats n'ont pas quitté la ville...

    Nous avons proposé d'ouvrir nos colonnes à nos adhérents. Voici qu'ils nous répondent. Ici un papier sur une rencontre de rue, inattendue et peu agréable.

     

    Les rats n'ont pas quitté la ville...

    Ça, on le sait depuis longtemps. Pour preuve : il y a peu, je passais en voiture rue de Jessaint et j'ai dû faire une embardée pour ne pas écraser un animal. Savez-vous ce que c'était ? Un rat aussi gros qu'un chat. Pour dire les choses plus justement, aussi gros qu'un petit chat. J'avais précédemment entendu dire autour de moi que le soir ces rongeurs faisaient entendre des grincements de dents et qu'ils avaient même l'audace de traverser tranquillement la rue Jessaint en direction du pont.
    J'ai aussitôt pensé au joueur de flûte de Hamelin en sachant pertinemment que tout joueur aujourd'hui n'en viendrait pas à bout. Mais ne faudrait-il pas essayer ? Et aussi est venu se superposer à cette idée l'effroi que l'évocation de "la Peste" de Camus fait surgir lorsque j'y pense.
    Aussi ai-je appelé dès le lendemain le service de l'hygiène, celui-ci m'a dit que la dératisation du square allait avoir lieu prochainement.
    Le square a été fermé du 28 décembre 2011 au 15 janvier 2012. Dans un second temps, il reviendra à la DPE de faire le nécessaire pour nettoyer le square et le rendre praticable.

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    Une situation assez semblable existe dans le 9e. Nous suivons depuis la rentrée de septembre la réflexion du conseil de quartier Trudaine-Rochechouart sur l'état et la possible rénovation du square Montholon. L'été dernier, des mères de famille avaient dénoncé des insuffisances dans la surveillance du square et un état de malpropreté peu compatible avec la présence de jeunes enfants. Depuis lors, des rencontres ont eu lieu entre les élus, les riverains et les membres du conseil de quartier pour dénouer les tensions et tenter de fixer un calendrier jouable pour des aménagements. La mairie a écouté les demandes et cherche maintenant à faire coïncider les avis des services de la ville chargés de juger la faisabilité des projets de rénovation et les budgets municipaux, un peu à l'étroit ces temps-ci... Là aussi, la présence de rats avait été un des déclencheurs.

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    paris,18e,square-jessaint,pigeons,rats,dératisation,salubrité-publiquePar ailleurs, il est probable que les sacs de graines ou de pain sec, donnés aux pigeons, de façon totalement illégale et répréhensible, nous le rappelons à nouveau, que cette nourriture donc jetée à même le sol favorise la prolifération de tous les nuisibles.

     

  • Plan 1000 caméras

    Quand le sujet revient dans la presse sur un ton dubitatif... on s'interroge.video_surveillance_wifi.jpg

    Où est le bel enthousiasme qui avait porté l'équipe municipale à voter comme un seul homme en conseil de Paris le plan des 1000 caméras, en 2008, sur les instances de la Préfecture de police et du ministère de l'Intérieur qui ne tarit pas d'éloges sur ses vidéopatrouilleurs dans les bulletins d'informations de la Préfecture de Police qui circulent sur la toile. Comme un seul homme... bon, c'est vite dit, car le groupe des Verts et Europe Ecologie n'a jamais cessé de dénoncer l'enfumage que cachaient les rapports mis en avant par l'Intérieur. D'autres rapports étaient publiés depuis un temps, consultable par tous, qui déjà soulignaient que les caméras à elles seules ne rendaient pas les rues plus sûres. Certes elles pouvaient apporter une aide à l'élucidation des affaires et donc aider les forces de police dans leurs missions. Or les caméras ont été vendues aux maires de France et de Navarre comme un moyen de surveillance, puis de protection. Nous avions déjà remarqué le glissement sémantique de surveillance à protection. Les contribuables locaux ont accepté de participer à ces investissements technologiques avec l'espoir de circuler plus librement dans leur ville, sans peur et sans crainte, en y laissant toutefois au passage un peu de leur anonymat...

    Nous avons une autre lecture, et celle de Jean-Marc Manach (dans son blog hébergé par Le Monde)  conforte nos doutes et fournit de nombreux liens, des arguments, un autre éclairage. En revanche, la Préfecture de police communique. Le ministère de l'Intérieur communique. Ce sont de grands images?q=tbn:ANd9GcRQM7_YSPScmFuTZmupb8WQHmDxtKYdqtLeSs-ZQIQDGGC8gRTongcommunicants à l'approche des élections. Et comme chacun sait, les chiffres restent des chiffres. On leur fait dire tout et son contraire, d'autant plus facilement que personne ne va vérifier au pied levé les statistiques de l'Intérieur. Pourtant, en juin 2011, sortait le rapport de la Cour des comptes sur la question. Intéressant. Et que disait-il ? Que l'extension de la vidéosurveillance se fait sans le moindre contrôle, que son développement dans les collectivités "se caractérise par la quasi absence d'enquête scientifique sur le sujet". Des enquêtes du Ministère de l'économie pourraient fort bien nous dire en revanche que les officines qui installent les réseaux de caméras dans les territoires, elles, se portent bien. Elles prospèrent dans le sillage de pseudo experts en sécurité publique qui se chargent de convaincre les conseils municipaux un peu tièdes ou récalcitrants.

    La Cour des comptes évoque dans son rapport les doutes qui se sont emparés des autorités britanniques, qui feraient depuis deux ans machine arrière, après avoir installé massivement des caméras à tous les coins de rues. Les budgets investis sont colossaux. Ils ont siphonné une grande partie des fonds réservés à la sécurité, sans apporter la preuve de leur bon emploi.

    On a pu lire encore récemment un article paru dans 20 Minutes (pas une presse franchement gauchiste) sous le titre "Une caméra n'empêche pas d'être un voleur". On ne pouvait dire mieux nous-mêmes...

  • Suite aux élections régionales

    Les élections régionales qui se sont tenues en décembre dernier nous permettent de voir comment ont évolué les rapports de force politique dans nos trois arrondissements - 9e, 10e et 18e - depuis les élections municipales de mars 2014. La comparaison des résultats du second tour de chacune de ces élections est possible puisque la configuration des scrutins en ce qui concerne les listes en présence est la même : pour faire court, droite (Les Républicains associés au centre) contre gauche (Parti socialiste et alliés communistes et écologistes). Passons donc en revue nos arrondissements.

    Dans le 9e

    Avec 49,77% des suffrages exprimés, la gauche arrive en tête dans cet arrondissement avec 3,84 point d'avance sur la droite (45,93%). A taux de participation comparables (un peu au-dessus de 60%), il s'agit là d'une déconvenue pour Delphine Bürkli, maire du 9e Les Républicains, élue en mars 2014. La victoire de la droite dans le 9e aux municipales de 2014 avait été très courte (0,8 point d'écart) et il est clair qu'elle n'est pas encore tout à fait consolidée.

    Dans le 10e

    Avec 66,20% des suffrages exprimés, la gauche arrive largement en tête dans cet arrondissement avec 37,35 point d'avance sur la droite (28,85%). Là aussi avec des taux de participation comparables (un peu au-dessus de 60%), Rémi Féraud, maire du 10e Parti Socialiste, élu en mars 2014, réalise une performance identique à celle du second tour des municipales. Notons aussi la moindre performance de la droite qui passe de 34% des suffrages exprimés en 2014 à 28,85% aux régionales de 2015.

    Dans le 18e

    Avec 63,26% des suffrages exprimés, la gauche arrive largement en tête dans cet arrondissement avec 33,3 point d'avance sur la droite (29,96%). Là encore avec des taux de participation comparables (un peu au-dessus de 50%), Eric Lejoindre, maire du 18e Parti Socialiste, élu en mars 2014, réalise une performance quasi-identique à celle du second tour des municipales (62,4%). Notons aussi la moindre performance de la droite qui passe de 37,6% des suffrages exprimés en 2014 à 29,96% aux régionales de 2015.

    Pour être complet, il faut aussi remarquer :

    - les faibles résultats du FN : 4,3% dans le 9e, 4,94% dans le 10e et 6,18% dans le 18e,

    - les élus Les Républicains de nos trois arrondissements se laissent aller volontiers au cumul des mandats puisque Delphine Bürkli, maire du 9e, Deborah Pawlik et Pierre-Yves Bournazel respectivement conseillers de Paris des 10e et 18e ont été élus conseillers régionaux. Même si nous regardons de préférence nos trois arrondissements, l'honnêteté nous oblige à dire que les élus de droite à Paris ne détiennent pas le monopole du cumul des mandats.

     

  • Retour sur la réduction des budgets municipaux dédiés aux travaux locaux

    Notre article du 19 août dernier a déclenché une réaction très motivée d'un membre de notre conseil d'administration. Son discours est très documenté et mérite que nous lui donnions un plus grand éclairage. Peut-être réussira-t-il par ce biais à susciter un autre commentaire des élus du 10e qui sont ici interpellés et dont nous savons qu'ils lisent notre blog.... 

    Le commentaire est également lisible au bas de notre article du 19 août. Le voici in extenso.

    Il est vrai que l'UMP est insistante sur le péage urbain, reprenant le succès de l'expérience de Londres, qui a pour avantage d'avoir un réseau de bus assez bien développé, avec un bon cadencement (qui compense les mésaventures des "Commuters" et les difficultés du métro londonien, dont les infrastructures vieillissantes avaient été pointées du doigt pour les JO de 2012).

    A titre des interventions répétées de l'UMP sur ce sujet, notons celle du candidat malheureux à la législative de Juin 2012, Benjamin Lancar, qui avait pris la parole lors d'une séance du Conseil de Quartier Lariboisière St Vincent de Paul en janvier 2012 pour réaffirmer sa position favorable à la mise en place de ce péage urbain.

    Mais bon, le sujet de la voiture à Paris et des difficultés de circulation n'est pas nouveau, comme le montrait la superbe photo dénichée par Action Barbès et montrant le carrefour de la rue Lafayette au niveau de Cadet (notre article de l'année dernière et sa photo)

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    Qui a donc la recette miracle?

    Quant à la pédale douce sur les travaux, beaucoup de démagogie et d'hypocrisie : certes, le pouvoir politique, et notamment les Elus de la Ville, sont très forts pour gérer les conflits d'intérêts, et ralentir l'action urbanistique pour favoriser un regain de calme et le repos des riverains dans les rues de Paris à la veille des Elections Municipales de 2014. Il est vrai que les Parisiens ont déjà leur compte avec les travaux de la Place de la République, des grands boulevards et bientôt des voies sur la berge de la Seine.

    Un grand regret des riverains du quartier, dont je fais partie : l'abandon du projet d'aménagement des abords de la Gare de l'Est, pourtant promis depuis une décennie, et qui a été passé à la trappe par la majorité actuelle du 10e: cf. article "Abords de la gare de l’Est : le projet ambitieux est enterré", page 7 du n°27 de l'ancien Bulletin Action Barbès (en version écrite-papier) : lien

    Outre cette pédale douce annoncée dans le Parisien, les Elus du 10e avaient déjà laissé tomber depuis quelque temps, voire quelques années, ce projet, pour lequel ils n'avaient pas réussi à obtenir le soutien de l'équipe de Bertrand Delanoë, désireuse de mettre en oeuvre des projets urbanistiques plus visibles et plus prestigieux. 

    Plus de budget soi-disant, avec quelques menus travaux en guise de rustines et de pis allers, vraiment peu satisfaisants et ne tenant pas compte de l'ensemble des problèmes rencontrés sur la zone des abords de la Gare de l'Est..   Voir ici l'article consacré au sujet sur le blog de l'association Action Barbès aussi.

  • Errare Humanum est, perseverare diabolicum

    Lors du dernier conseil d'arrondissement du 10e, les élus UMP de cet arrondissement, Déborah Pawlik en tête, ont déposé une demande d'adoption de voeu à propos du projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) prévu boulevard de La Chapelle.

    Il nous faut ici saluer la persévérance de Mme Pawlik et de ses amis à rejeter ce projet mais aussi hélas regretter la même persévérance dans l'erreur, erreur à propos de l'objet même du projet et erreur en en faisant un enjeu politicien.

    Notons d'abord une évolution dans la sémantique de l'UMP : on ne parle plus de "salle de shoot" mais de "salle d'injection supervisée". Peut-on y voir un progrès ?

    Ce qui est curieux chez Mme Pawlik et l'UMP à Paris en général, c'est qu'ils ne veulent absolument pas voir ce qu'est ce projet de SCMR. Partis dans leurs préoccupations à la fois morales et sécuritaires, leurs revendications sont plus proches de ce qu'ils voudraient y voir que de ce qu'est une SCMR en réalité. Inutile ici de rabâcher sans cesse la véritable nature du projet (voici un lien qui vous dit ce qu'il est). Mais cette espèce d'autisme de l'UMP à ce sujet fait que nous sommes de facto dans un dialogue de sourds.

    Prenons un simple exemple d'une erreur commise par l'UMP. Le 6ème considérant dit :

    "la politique de réduction des risques sanitaires instaurée à Paris par la mise à disposition notamment de matériels propres a permis déjà de réduire les risques liés à l'addiction" . Ce n'est pas l'addiction qui crée le risque ! A la limite on peut dire avec raison que cette addiction multiplie les risques, mais c'est bien l'injection, qu'elle soit liée à une addiction ou pas, qui crée le risque. Tout le raisonnement est à l'avenant.
     
    L'essentiel de nos remarques-critiques à propos du raisonnement de l'UMP sur ce projet est contenu dans notre réponse au voeu déposé lors de la précédente mandature et dans la lettre ouverte adressée à Mme Pawlik alors candidate lors de la campagne électorale des municipales 2014.

    Texte du voeu déposé par l'UMP au conseil d'arrondissement du 10e arrondissement de Paris le 30 juin 2014

     

    Et pour bien faire comprendre le projet à l'UMP, nous ne pouvons que réinsérer le petit film de présentation où tout est dit, ou presque !

     

  • Un hommage à Raymond Aubrac, décédé le mardi 11 avril

    Nous avons choisi, en ce jour important pour la Démocratie et pour notre République, de publier un des derniers discours du grand résistant Raymond Aubrac, décédé la semaine dernière. Il l’a prononcé place de la Bastille, le 14 juillet 2011, révolté alors par l’actualité, par les dérives politiques et sociales, et plaidant le retour impératif aux principes fondateurs de la République et aux exigences du Conseil National de la Résistance.

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    « Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l'Etat s'acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les gens du voyage, les Français d'origine étrangère, les habitants des quartiers populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d'«assistés»... Elles ont ressorti le vieux mensonge d'une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la stigmatisation.

    Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement de la République. Aujourd'hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d'extrême droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l'autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise démocratique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.

    Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous. Nous refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que les inégalités soient encouragées par l'injustice fiscale, le recul des droits sociaux et la démolition des services publics.

    Nous refusons cette République défigurée; celle que nous voulons, c'est la République «laïque, démocratique et sociale» que proclame notre Constitution; celle du 14 juillet 1789, du Rassemblement populaire de 1936, celle enfin du Conseil national de la Résistance. Celle qui s'attache inlassablement à garantir à tous l'égalité en dignité et en droits, l'égale liberté, l'égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.

    C'est pourquoi nous lançons un appel solennel au rassemblement de toutes et tous, à la mobilisation des consciences pour le retour de cette République que nous voulons plus que jamais libre, égale et fraternelle.

    Deux cent vingt deuxième anniversaire de la prise de la Bastille, ce 14 juillet est le dernier avant l'échéance présidentielle de 2012. Sachons nous en saisir, nous rassembler pour fêter la République de la meilleure manière qui soit: en appelant nos concitoyennes et concitoyens à faire respecter ses valeurs, aujourd'hui et demain.

  • Placette Paré-Patin: la suite...

    Que s'est-il dit à la réunion du 10 mai annoncée dans notre article du 8 ?

    Autour de la table, des représentants de l'équipe d'animation du Conseil de Quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul et Action Barbès, et côté mairie, William Todeschini et Véronique Cohen du cabinet du maire, et enfin Elise Fajgeles, adjointe chargée de la voirie.

    Feu ou pas feu ?

    Souvenez-vous que la dernière réunion sur site avait fait une belle place à cette question.
    Contacté quelques jours auparavant, un responsable de l'hôpital Lariboisière nous avait fait part de son grand étonnement. L'idée du feu tricolore lui semblait, comme à nous, curieuse et sans intérêt. Pas question de risquer un nouvel engorgement de la rue Paré qui nuirait à l'entrée et la sortie des ambulances! Unanimement, une vingtaine d'habitants du quartier avaient répondu à l'appel lancé par le CQ: "oui, pour végétaliser ce quartier très minéral". Quant au feu, on y lisait l'étonnement et l'opposition en très grande majorité. La préfecture, qui s'est manifestée auprès de la mairie, n'est  pas  favorable à l'implantation de ce feu qui, selon elle, aggraverait la circulation déjà dense dans cette partie du Magenta. Il nous a semblé par ailleurs que la mairie n'y tenait pas particulièrement. Nous avons donc bon espoir, dès lors, que cette idée de la STV (section territotiale de voirie) reste au chaud dans les cartons.

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    Les aménagements verts

    Ils feront l'objet d'un point du prochain conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul (à noter dès maintenant dans les agendas la date du 26 juin).

    Sur la placette Paré-Patin, l'idée serait de "confidentialiser" le passage pour les ambulances afin de dissuader les automobilistes de l'emprunter. Quelques idées ont été émises : installer plusieurs bacs dun mètre de hauteur avec des orangers du Mexique vers la colonne à verre notamment, réduire la largeur du passage, implanter un nouvel arbre. Il faudra toutefois attendre les études techniques de la STV.

    La réflexion a porté également sur d'autres lieux "défavorisés" comme la place Franz-Liszt Toutes les suggestions des habitants ne pourront malheureusement pas aboutir. En effet, certains lieux proposés sont trop étroits pour permettre une végétalisation.

    Les aménagements seront bien entretenus par la Régie de quartier, c'est confirmé, mais "le but reste que les habitants s'approprient les plantations et aient envie de les entretenir" a conclu William Todeschini.

    Appel aux volontaires donc. Sur un espace aussi passager et anomyme que le boulevard de Magenta, ce n'est pas gagné d'avance. On est loin de la cour des Petites écuries ou d'une placette de village...

  • Commission Propreté du 18e

    La dernière Commission propreté du 18e arrondissement s'est tenue le 12 avril dernier à la mairie d'arrondissement sous la houlette de Gilles Ménèdes, adjoint à la propreté. Action Barbès était présente en tant que représentante du Conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge. Différents points ont été abordés lors de cette réunion.
     

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    Tout d'abord, il a été question des prochaines opérations de nettoiement et de sensibilisation des habitants à la propreté, déployées sur des secteurs dont les contours ont été précisés à cette occasion. Concernant les quartiers qui nous intéressent, une opération se déroulera du 28 mai au 1er juin sur le secteur Marx Dormoy-Philippe de Girard. Nous avons proposé d'y inclure le passage Ruelle et la cité de la Chapelle. Une seconde opération aura lieu du 11 au 15 juin sur le secteur Château Rouge-Barbès (de Château Rouge à Ordener). Nous avons ici demandé d'y inclure les rues de Suez et de Panama, la rue d'Oran (entre la rue des Poissonniers et la rue Léon) et la rue Pierre Budin; nos propositions sur ces deux secteurs ont été acceptées.
     
    La représentante du Conseil de quartier de La Chapelle a évoqué le problème récurrent des nombreux déchets alimentaires abandonnés sur les trottoirs de la rue Philippe de Girard après les distributions alimentaires par des collectifs d'aide aux réfugiés. Gilles Ménèdes a rappelé que ces distributions n'étant pas autorisées, il est difficile de négocier le nettoiement des lieux de distribution comme cela se fait habituellement avec d'autres collectifs et associations caritatives.
     
    À propos des sanctions à l'encontre des contrevenants, la DPSP dresse actuellement entre 300 et 500 procès-verbaux par semaine sur le 18e arrondissement. Nous avons redemandé à connaître les statistiques détaillées sur la nature de comportement sanctionné (jet de mégot, déchet, miction...) et par localisation. "Un travail doit être mené en ce sens" a répondu la mairie. Il nous semble avoir déjà entendu cette réponse.
     
    Parmi les annonces, retenons la journée de "Grand nettoyage" (anciennement "Paris fais-toi belle") qui se déroulera cette année le 9 juin et l'arrivée à la DPE du 18e de nouveaux matériels : 
    - une débroussailleuse électrique
    - deux souffleuses électriques
    - un aspirateur à feuilles autotracté
    - un micro-aspirateur électrique portatif
     
    Par ailleurs, la ville de Paris a commandé une nouvelle (énième...) campagne de publicité sur la propreté. Etonnement de notre part car nous avons bien gardé en tête la promesse faite en juillet 2017 par Anne Hidalgo de cesser ces campagnes publicitaires qu'elle qualifiait alors de coûteuses et inefficaces. Nous en avons profité pour demander s'il était possible de connaître le montant alloué à l'agence BVA par la ville de Paris pour l'enquête sur la propreté à Château Rouge (voir notre article du 5 avril). La transparence devrait aller de soi.
    Enfin, nous avons tenté de savoir si on avait retrouvé le mystérieux donneur d'ordre pour la pose des fameux potelets de la rue Myrha et si la dépose de ce dispositif était prévue prochainement. Là encore, la réponse se fait attendre...
     
  • Municipales 2008 : au MoDem

    M. de Sarnez 21-11-2007
    Vidéo envoyée par ParisNeuvieme

    Dans le cadre de ses visites aux « 80 quartiers de Paris », Marielle de Sarnez, candidate du Mouvement Démocrate (MoDem) à la Mairie de Paris était dans le 9ème ce mercredi 21 novembre.

    C’est en Vélib’, accompagnée de Michel Bulté, Conseiller de Paris, transfuge de l’UMP passé au MoDem, qu’elle arrive en bas de la rue des Martyrs pour une prise de contact avec les militants MoDem locaux dont Jean François Polo, ex-candidat suppléant aux dernières législatives.

    La petite troupe se dirige alors vers le centre Valeyre, puis le Conservatoire en arpentant la rue de Rochechouart. Pas d’autres objectifs à ses visites qu’une prise de contacts et une écoute des Parisiens pour Marielle de Sarnez. De son programme, on ne saura rien. De ses listes non plus. Des accords éventuels avec d’autres partis, pas plus. Les citoyens devrons attendre mais reconnaissons que le MoDem n’est pas le seul dans cette situation.

    La politique serait-elle devenue un produit de consommation courant, objet d’actions marketing ciblées dans l’instant provoquant un achat compulsif ? Les électeurs se satisfont-ils de cette situation ? Voire.

  • L’Histoire fait l’actualité

    Décidemment, l’Histoire s’invite beaucoup sur ce blog ! Deux actualités le justifient.

    Maupassant. La vie de Maupassant est très liée à notre arrondissement et l’historien Bernard Vassor vient de faire une découverte intéressante. Contrairement à ce qui est dit ici ou là et même mentionné rue Clauzel par une plaque apposée sur un immeuble, Maupassant n’habitait pas au n°19 mais au n°17. Je vous laisse le soin de lire « Rue Clauzel, une erreur sur l’adresse de Guy de Maupassant ».

    Rue Saint Lazare. A l’initiative conjointe d’étudiants, de la Mairie du 9e en partenariat avec l’association 9e Histoire dont le président est aussi le Conseiller d’arrondissement en charge de la culture, la manifestation «  La rue Saint Lazare comme vous le l’avez encore jamais vue » est organisée ce samedi 3 mai entre 10h et 17h. C’est une initiative intéressante, ce quartier et cette rue en particulier étant très riche d’un passé mal connu souvent.

    L’Histoire est une discipline a manié avec prudence. L’information concernant les faits est un sujet très sensible. Beaucoup de livres et parmi les meilleurs véhiculent des informations souvent approximatives et parfois fausses. Celles-ci sont ensuite reprises et l’Histoire n’y trouve évidemment pas son compte.
     

    "La justice exacte et envers tous ; la vérité complète et sur toutes les choses. C’est là le droit et le devoir de l’histoire." François Guizot

  • 18 mai, commission circulation : ça continue

    2e réunion

    de la commission circulation & voirie

    de notre association

    Le 9 février Action Barbès relançait sa commission circulation pour réfléchir plus particulièrement à l'axe Porte de la chapelle- Place de la Chapelle - Barbès (Les Infos du 10e d’avril, page 5, relatait l’événement..) Depuis lors, les associations partenaires et des membres de différents conseils de quartier ont rédigé en commun et envoyé une lettre à Bertrand Delanoë pour rappeler le programme de mandature, lettre restée sans réponse à ce jour. Une demande de rendez-vous a été adressée au maire du 18e, Daniel Vaillant, dont nous espérons qu’elle sera prise en compte rapidement, même si, comme nous l'a signalé son cabinet, il ne pourra pas nous recevoir personnellement à cause d'un agenda trop chargé. Nous devrions rencontrer Dominique Lamy chargé des déplacements.

    Des comptages de véhicules ont été réalisés par certains membres de cette commission. La procédure est simple : il suffit de s’armer d’un crayon, d’une feuille vierge du formulaire que nos meilleurs statisticiens ont préparé et de s’asseoir à une terrasse de café bien placée. Avouons que l’opération est plus agréable à la belle saison. Ces comptages ne sont pas moins bons, ni moins éloquents que ceux que la DVD (Direction de la voirie et des déplacements), quand elles appointent des jeunes gens qui font le même travail fastidieux, mais incontournable pour avoir une idée des flux. Il existe aussi des comptages réalisés grâce un câble sensible au passage des roues tendu d’un côté à l’autre de la chaussée. Nous n’en sommes pas là… et d’ailleurs, les résultats sont moins fins, le câble ne ventile pas les types de véhicules.

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