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Rechercher : conseils de quartier

  • Salle de conso : la presse n'est pas neutre

    La loi Santé sera présentée en Conseil des ministres prochainement. Cela sera suivi d'un débat au Parlement probablement début 2015. Le projet de loi comprendra un volet autorisant, à titre expérimental, la mise en place d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les usagers de drogues. Il s'agit du projet situé au 39 boulevard de La Chapelle.

    Dans un article publié le 20 juin dernier (article payant), le quotidien Le Parisien s'est fait l'écho de cette nouvelle sous un jour particulier. Sous couvert d'une présentation qui se veut objective avec des informations néanmoins erronées (par exemple, l'article prétend que la SCMR recevra 100 à 150 toxicomanes par jour alors que le projet se limite à 80 à 100 personnes), ce journal fait la part belle aux opposants au projet, mentionnant le communiqué de presse de l'UMP et une association de quartier opposée au projet, reflet, d'après ce journal, de l'opinion des habitants du quartier.

    L'association Action Barbès ne peut que dénoncer ces informations qui font preuve d'un parti pris inconciliable avec la nécessaire neutralité de la presse. L'article fait preuve d'une très mauvaise connaissance du sujet, car, sans prétendre refléter l'avis des habitants du quartier dans leur ensemble, notre association s'est clairement déclarée favorable au projet de SCMR mais le quotidien Le Parisien ne s'en fait jamais l'écho. Connaitre le projet aurait été pour ce journal d'assister à la 90e rencontre du CRIPS lundi 16 juin au cours de laquelle le sujet a été traité de façon exhaustive. Mais de journaliste du Parisien, point ! Telle va l'information de nos jours.

  • Que pensez-vous de cette colonne d'informations ?

    borne seule.jpgPour notre part,
    nous ne savons pas quoi penser
    de cette technologie de rue,
    baptisée colonne numérique intelligente Manu,
    en réalité une création de la société Oxialive,
    une régie publicitaire qui rêve....
    de couvrir les villes d'écrans.
    Permettez nous de ne pas partager ce rêve...
    (lu dans les Echos du 12 février 2012 et
    sur le site de la société en question ici )

    Voyez-vous même de quoi il s'agit sur cette affiche en cliquant sur le lien  INVITATION_MUI_2.jpg

    Dans les conseils de quartier proches de la gare du Nord, nous avons souvent entendu la demande récurrente de fournir aux nombreux touristes qui cherchent en vain à s'orienter des indications simples sur la direction de Montmartre. De là à proposer des écrans lumineux - certainement fragiles, sensibles à un certain vandalisme ambiant. Car pour être vus, ces plans doivent être à hauteur des yeux, il nous semble. Rien à voir avec les panneaux perchés sur des mâts qui nous inondent de publicité, mais qui, eux, sont en général à bonne distance des violences urbaines...

    D'après le dessin sur l'affiche, les informations occupent un pan de la colonne, peut-être deux... mais parions que les autres côtés nous proposeront des voitures, des soutiens gorges ou des voyages au bout du monde.. Il s'agit de mobilier urbain numérique, un nouveau media publicitaire !

    Cette colonne sera-t-elle de nature à satisfaire les riverains du boulevard de Denain qui manifestaient encore récemment contre les clochards installés dans le secteur. Oui, oui, je sais clochards n'est pas politiquement correct, mais ce nom soulève moins de questions et suscite moins de peur que d'autres terminologies. Il est désuet aussi et conserve un peu plus d'humanité que le sigle SDF.

    Pour les curieux, rendez-vous au Baroudeur, 12 boulevard de Denain, à 11h30, aujourd'hui jeudi 13, vous y êtes invités par la mairie. Vous nous raconterez ?

  • ”Paris respire” : lors de l'inauguration un peu plus tard



    paris,trudaine,paris-respire,Julien-BargetonAction Barbès critique mais participe aussi.... Nos copains de l'avenue Trudaine ont eu un réveil difficile pour satisfaire les critères de propreté optimale que nécessitait la venue des édiles, il faut les comprendre ! Mais quand sonne  l'heure des inaugurations, nous répondons présents et nous faisons aussi des photos pour vous les présenter. 

    Avant l'arrivée des élus donc, peu avant 15 heures, les balayeurs de la Propreté de Paris étaient encore à scruter le moindre papier gras.... Les engins motorisés, n'étaient pas loin non plus, mais leur bruit se perdait parmi d'autres.

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    Même si ce périmètre de Paris respire est neutralisé tous les dimanches depuis la fête nationale du 14 juillet, les élus n'avaient pas encore eu l'occasion de venir officiellement saluer l'événement. On a pu voir Jacques Bravo, maire du 9e, et Pauline Véron, chargée de l'espace public dans le 9e, des conseillers d'arrondissement, et également Julien Bargeton, qui, depuis la formation du gouvernement, remplace Annick Lepetit à la Mairie de Paris dans la fonction de maire adjoint chargé des déplacements, des transports et de l'espace public.

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    Notre association a été présentée au nouvel adjoint (ci-dessus entre Jacques Bravo et Pauline Véron). L'occasion était trop belle pour ne pas en profiter et prendre contact. Nous ne manquerons pas de lui faire suivre nos remarques sur les nuisances liées à la présence des porte-huit autour de l'hôpital Lariboisière. Dans un très proche avenir....

    Car si Paris Respire dans certains quartiers, il s'asphyxie dans d'autres. Il y a urgence à préparer 2014 avec des projets ambitieux.

    Ah, nous oublions ! Le tableau ne serait pas complet si nous ne vous montrions pas la fanfare, très bons cuivres notamment, qui a animé l'après midi au quatre coins du périmètre de tranquillité (sans ironie cette fois...)

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  • Embellissement d'une emprise SNCF rue de Maubeuge

    Nous évoquions déjà le 11 avril dans un article  le projet d'embellissement de plusieurs murets situés rue de Maubeuge sous les fenêtres de la salle d'accueil des passagers de l'Eurostar. Johanne Rosier (Coordination Toxicomanie 18) avait organisé mercredi 23 un rendez-vous avec deux médiateurs, un référent social de la SNCF et un artiste graffeur. Elisabeth Carteron représentait le conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul.

    paris,gare-du-nord,sncf,environnent,fresque,artiste,coordination-toxicomanieLe projet ? Tout d'abord rénover les murets, puis réaliser une fresque avec des jeunes dans le cadre d'un chantier de réinsertion initié par les associations Artemisia et ARC 75. Sans oublier intérieur et extérieur de l'escalier d'accès du parking Vinci (photo ci-dessous). Les travaux devraient commencer le 4 juin. La grille de l'extracteur située juste au-dessus serait laissée à la palette de l'artiste graffeur. Mais justement ce graffeur tant attendu n'était pas disponible : bug dans la communication entre les organisateurs. Impossible de connaitre son projet à ce jour. Comment, dans ce cas, associer habitants et usagers de drogue comme le souhaiterait l'équipe de Coordination Toxicomanie 18?

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    Les travaux seraient à la charge de la SNCF  et de Vinci. Le thème est cerné : " Voyages et Jeux Olympiques". C'est déjà ça. On sent ici la proximité des Jeux de Londres et la présence commerciale de l'Eurostar...

    Un rendez-vous raté sous le soleil malgré tout ! Une nouvelle réunion sur site est envisagée mercredi 30 mai. Il faudra un ou une autre volontaire.

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    La cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres aura lieu le 27 juillet. Dire que le projet risque de ne pas aboutir est peut-être prématuré, voire un peu défaitiste, mais il va falloir se presser.

  • Rue Myrha, un nouveau lieu de convivialité : LA REGULIERE

    On nous invite à l'inauguration de la Régulière ! Dit comme ça, on ne sait pas trop de quoi il s'agit... Mais la page Facebook — que serions-nous maintenant sans Facebook et Wikipedia ? — de La Régulière nous informe qu'il s'agit d'une nouvelle librairie, d'un genre particulier, puisqu'elle proposera un café, des ateliers manuels et aussi des expositions et des événements. 

    La lecture de cet inventaire nous fait penser au projet décrit par une participante d'un conseil de quartier Goutte d'Or en avril dernier. Il n'était encore qu'à l'état de projet brut, et la recherche de soutiens, notamment financiers, était sur le tapis en priorité à l'époque. Nous n'avons pas de nouvelles de ce dossier, qui concernait une ancienne boutique de chaussures très proche de l'Institut des Cultures d'Islam. Si vous, lecteur, avez quelques informations sur ce dossier, n'hésitez pas à nous les faire parvenir.

    Revenons à la Régulière de la rue Myrha. 

     

     

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    La Régulière ouvre ses portes officiellement le mardi 18 octobre à 18h30 et tout le monde est invité.

    Imaginée par deux amies de longue date, Julia Mahler et Alice Schneider, La Régulière est pensée comme un lieu ouvert à tous les publics en plein coeur de la Goutte d'Or, Paris 18e, précisément au 43 rue Myrha.

    L'endroit pique notre curiosité. Pourquoi ne pas allez y faire un petit tour ? On s'y retrouve ? 

  • De la rencontre avec le commissaire Jacques Rigon, chef du 2e district de Paris

    Le titre est ambigu ?  Il y a beaucoup à dire et nous avons décidé de traiter les sujets les uns après les autres, pour plus de clarté. Les problématiques de Barbès s’étalent aussi bien dans l’espace public que dans la presse et depuis peu, d’une manière un peu invasive, à la table du préfet, qui a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ou comme il l’a dit lui-même « de changer de braquet » (voir notre article du 21 janvier dernier).
    Il a proposé de réunir la même assemblée tous les deux mois. Coordinateur de cette nouvelle politique offensive de la Préfecture, le commissaire Jacques Rigon nous a sollicités pour une rencontre en début de semaine. Première réunion pour faire le point, échanger nos connaissances, lui, nous dire les premiers chiffres des actions de la semaine dernière, et nous, lui communiquer nos observations d’habitants du quartier. Nous sommes convenus de nous revoir tous les quinze jours. Il semble en effet qu’on ait changé de braquet, peut-être même le vélo est-il plus sportif. 
     
    Le commissaire nous a consacré plus d’une heure, dans des circonstances particulières puisqu’il devait gérer en même temps le dispositif de police après la mort d’un adolescent dans le 20e, devant son lycée. Nous avons su nous adapter et constaté que la fonction demande une grande concentration et une disponibilité certaine. 
     
    L'état d'esprit 
     
    M. Rigon souhaite visiblement nous convaincre que les forces de police sont mobilisées et que les résultats vont suivre, forcément. Il nous donne quelques chiffres pour nous le démontrer : rien que la semaine dernière (du 23 au 28 janvier) sur le 18e, elles ont procédé à 200 arrestations, ont établi 124 procédures simplifiées, saisi 380 kg d'objets mis à la benne, réalisé 1400 évictions de vendeurs à la sauvette… un bilan chiffré est établi au jour le jour et transmis au préfet. 
     
    « On occupe le quartier ! Il faut que cela soit visible ! » Les opérations sont programmées, avec un calendrier serré, qui alterne les horaires des coups de poing, diversifie les thèmes (sauvette, vente de cigarettes, enlèvement de véhicules) de façon à surprendre et à désorienter les malfrats. Oubliée la routine. Oubliées les actions prévisibles qu’on voyait venir de loin. Il faut être efficace, perturber les trafics, et exploiter au maximum les moyens qui sont mis à disposition, actuellement. Ses moyens humains, augmentés de façon conséquente, ne seront pas toujours là, il faut donc savoir en tirer le meilleur. 
     
    Occuper le terrain de façon visible, c’est aussi grâce à la présence des sections de CRS. Elles sont au nombre de 3 en journée, plutôt l’après midi et aussi en soirée. Les CRS sont des unités de maintien de l’ordre, elles n’ont pas pour mission de saisir quoi que ce soit, ou de verbaliser une infraction, mais les hommes en bleu patrouillent dans les rues du quartier, pour qu’on les voit. Présence de tous les instants ! Occupation et reconquête de l’espace public. 
     
    Marlboro, Marlboro ! 
     
    Parlons des cigarettes dont les vendeurs, eux aussi, savent occuper l’espace public. C’est une des priorités des forces de police et la tâche est immense. Les cigarettes de contrebande fumées en France se comptent par milliards. Oui, par milliards. Déjà plus de 45 milliards dans le réseau officiel des buralistes. Les tonnages saisis à Marseille, à Toulouse, à Bayonne, en Seine-Saint-Denis, dans le Val d'Oise... eux aussi sont impressionnants.  Et ne datent pas d'hier....
     
    Nous avons fait quelques recherches dans la presse pour mieux comprendre le sujet : 
    • en 2010 déjà, les policiers estimaient que 500 cartouches de fausses cigarettes étaient écoulées tous les jours à Barbès, générant plus de 15000 € de profits quotidiens (France Soir du 1er juillet 2010)
    • en septembre 2011 : une très grosse prise dans le Val d'Oise, 11 tonnes de Marlboro et de cigarettes "made in China" (Le Point du 1er mars 2013)
    • en 2012 : 371 tonnes de cigarettes de contrebande et de contrefaçon ont été saisies en France, annonçaient les douanes (Le Point du 1er mars 2013), un peu moins qu'en 2011... ! 
    • en avril 2015, on pouvait lire dans le Parisien les déclarations de la commissaire d'Aubervilliers, Fabienne Azalbert (actuellement dans le 18e) : "Les cigarettes sont achetées 1 € le paquet en Afrique, sont transportées par des mules et revendues 4 €. Il s'en écoule environ 200 cartouches par semaine ». Un trafic dont l'organisation rappelle celle des stupéfiants « avec des vendeurs de rue, des ravitailleurs, un trésorier… »
    •  dans l'Express/Expansion de juin 2015, des détails encore : La contrebande en provenance du sud de la Méditerranée n'est pas une spécialité phocéenne. En Seine-Saint-Denis, 14% des paquets sont originaires du Sénégal ou d'Afrique du Nord - essentiellement d'Algérie. Les importations illicites de cigarettes algériennes ont explosé ces dernières années. En France, elles auraient atteint 2,7 milliards d'unités en 2014, selon une enquête, publique celle-là, menée par la société d'audit et de conseil KPMG pour le compte des producteurs de tabac. 1,7 milliard de plus qu'en 2012. 
    • En Algérie, une cartouche de dix paquets de Marlboro coûte 13 ou 14 euros si l'acheteur la paie en dinars, 20 à 30% moins cher s'il débourse des euros. Dans les rues de Marseille, les demi-grossistes la cèdent pour 30 à 35 euros aux revendeurs qui, eux, la monnaient 50 euros aux fumeurs. D'après Philip Morris, ce commerce engendrerait un chiffre d'affaires annuel de 159 millions en Seine-Saint-Denis. Pour la seule ville de Marseille, il rapporterait 42 millions d'euros. 
    • Enfin pour terminer par une saisie récente, à Bayonne cette fois, relatée dans Sud Ouest du 8 décembre 2016
    • 6,5 tonnes de cigarettes ont été saisies à la frontière franco-espagnole, suite à la fouille d’un camion frigorifique en provenance d’Espagne et immatriculé au Royaume-Uni. Les paquets, par milliers, étaient dissimulés derrière des cagettes de salade. Les agents ont dénombré au total 18 palettes de cartons renfermant des cigarettes de contrebande dépourvues de vignettes fiscales, soit 324 000 paquets de cigarettes. La valeur de la marchandise est estimée à plus de 2 millions d’euros

    Nous voyageons à travers le pays pour vous montrer que la tâche est immense, que le trafic est juteux et finalement peu risqué, bien moins que celui lié à la drogue.  Il est aussi à la portée du premier venu, qui n'a pas trop froid aux yeux, ainsi à Toulouse il n'est pas rare que les douanes saisissent des quantités importantes de cartouches achetées en Andorre, seulement distante de 190 km, où elles sont moins taxées donc moins chères. Produit peu périssable, la revente génère de bons profits.

    Et à Barbès ?

    Les policiers en opération à Barbès ont eu la main heureuse ces jours-ci, puisqu'à deux reprises ils ont pu découvrir un stock, ce qu'ils appellent une nourrice :

    • le 26 janvier, au 7 rue des Islettes, 390 paquets de cigarettes. Les deux trafiquants ont été interpelés, puis déférés, et sont convoqués à comparaitre devant le Tribunal correctionnel le 16 mai prochain, devant la 24e chambre.
    • le 31 janvier, dans le cadre d'une nouvelle opération ciblée contre le trafic de cigarettes et menée avec les Douanes, un trafiquant a été interpelé. Il s'agit d'un ressortissant tunisien de 41 ans. Un stock composé de 185 paquets de cigarettes et de 20 paquets de tabac à chiquer a été découvert dans un local désaffecté de la rue de la Charbonnière. L'enquête se poursuit. 

    C'est un travail de fourmis. Il faut d'autant plus encourager les policiers qui s'y acharnent. L'offensive actuelle est tous azimuts. C'est aussi ce qui fait ses chances de succès. 

    Nous nous sommes engagés à signaler les caches que nous connaissons. Certaines sont évidentes, tant il est devenu banal pour les trafiquants et les revendeurs de vaquer à leur occupation quotidienne. Samir Lebcher, le kiosquier, avait eu ces mots en répondant au Préfet le 18 janvier "certains vont à Barbès comme nous allons au bureau, ils viennent ici vendre des cigarettes !" Il faut que nous réagissions aux comportements délictueux. Ils ont pris trop de place dans notre quotidien. 

    Dans les prochains jours, un coup de projecteur sur les mineurs isolés, qui tombent trop facilement dans ce trafic, faute d'attache familiale. Un autre sur la prostitution et sur les troubles de voisinage (bruit, malpropreté, rats...) 

    Nouvelle de dernière minute, une communication de la mairie du 18e qui évoque une opération de grande envergure sur les commerces qui a eu lieu mardi dernier.

     

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    La Gitane contre le cow boy de Marlboro... 

    (Vieilles publicités de l'industrie du tabac)

  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : la rue de la Goutte d'or

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

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    Après avoir évoqué les rues Marx Dormoy et des Poissonniers,  nous allons aborder à présent la rue qui les a reliées et qui a donné son nom au quartier : la rue de la Goutte d'Or.
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    Il faut remonter au début du 18e siècle pour trouver les origines de la rue de la Goutte d'Or, ainsi que de la rue de Jessaint, les deux rues n'en formant qu'une à leur création. Le secteur géographique, alors nommé canton des Couronnes, qui la voit naître, compris entre le chemin des Poissonniers (rue des Poissonniers) à l'Ouest, la rue Marcadet au Nord,le Faubourg de Gloire (rue Marx Dormoy) à l'Est et l'Enclos Saint-Lazare au Sud, et qui correspond à l'actuel quartier de la Goutte d'Or, est un territoire hors de Paris mais qui dépend de la paroisse parisienne de Saint-Laurent. Après la Révolution, ce territoire est rattaché à la paroisse de Chapelle Saint-Denis devenue une commune.

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    Une partie du canton des Couronnes sur le plan Jouvin, 1672

     

    La colline qui se dresse là se nomme Butte des Couronnes ou Butte des Cinq Moulins en références aux moulins à plâtre qui s'alignent sur sa crête le long de l'actuelle rue Polonceau. Au Sud de ces moulins, les terres appartiennent aux religieux de Saint-Lazare. Ces Messieurs de Saint-Lazare obtiennent du prévôt de Paris le droit d'ouvrir une nouvelle voie sur ces terrains, un chemin qui connectera le faubourg de Gloire (rue Marx Dormoy) au chemin des Poissonniers (rue des Poissonniers). La voie est ouverte vers 1720, commençant au dessus du séminaire Saint-Charles à l'Est, pour aboutir sur le chemin des Poissonniers, avec un léger décalage avec le chemin qui s'achève en face et qui descend de la chaussée de Clignancourt (rue de Clignancourt) jusqu'au chemin des Poissonniers (l'actuelle rue Christiani).

    Il s'avère que contrairement aux termes de l'accord donné aux religieux, le tracé du chemin n'est pas rectiligne mais suit le relief sinueux du flanc Sud de la butte des Couronnes. Il est donc fait obligation aux religieux de Saint-Lazare de rectifier la trajectoire ; les travaux sont exécutés vers 1750 (le chemin rectifié apparait sur un plan de 1757), la voie prend alors la configuration que nous lui connaissons aujourd'hui. 

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    "Plan du chemin de St. Charles aux moulins des Couronnes et des environs sur le faub. de Gloire" 1750. Le tracé correctif se superpose au chemin sinueux

     

    La voie nouvellement ouverte n'a pas de dénomination officielle, elle prend différents noms selon les époques. Elle est nommée chemin de Saint-Charles aux moulins des Couronnes  en 1750,  chemin de traverse de celui des Poissonniers au faubourg de Gloire vers 1780, chemin neuf du chemin des Poissonniers à la Chaussée Saint-Denis en 1780, ou encore chemin des Cinq Moulins sur le plan Verniquet en 1790 (l'actuelle rue Polonceau s'est également appelée chemin des Cinq Moulins et le premier nom de la rue Stephenson était rue des Cinq Moulins).  

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    "carte du terrier de la maison Saint-Lazare", 1780 

     

    Très vite après le percement de ce nouveau chemin, une auberge s'installe à l'angle Nord du croisement de la nouvelle voie et du chemin des Poissonniers ; l'emplacement à ce carrefour est  commercialement un choix judicieux, en effet, on est ici sur un axe passant, à deux pas d'une entrée de Paris et non loin de l'activité des moulins et des carrières de gypse environnantes. Cet établissement prend pour enseigne "À la Goutte d'Or" en souvenir d'une vigne à ce nom qui exista dans les environs.

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    L'auberge à l'enseigne à la Goutte d'Or sur le plan Turgot de 1739

    Il faut faire ici une petite digression pour préciser l'origine de ce nom de Goutte d'Or. La tradition locale imagine une butte des Couronnes couverte de vignes produisant un vin si fameux qu'on l'offrit aux rois de France et qui aurait donc servi à nommer ce territoire. Mais s'il a bien existé une vigne dite de la Goutte d'Or sise le long de l'actuelle rue des Poissonniers, peut-être même à l'emplacement de l'auberge éponyme, sa localisation exacte n'est pas formellement établie, pas plus que la production d'un vin célèbre n'est attestée à cet endroit. En fait, cette croyance vient d'une histoire un peu "bricolée" par l'historien amateur Firmin Leclerc et publiée en 1888. L'auteur n'y cite aucune source, y fait des rapprochements chronologiquement douteux et de nombreuses approximations. Cette historiette plaisante est ensuite largement reprise dans la presse pour finir par être reconnue comme une histoire plus ou moins officielle, mais plusieurs historiens sérieux de l'époque l'ont d'emblée qualifiée de légende. Ce qui est certain, c'est que si ce nom de Goutte d'Or a bien servi à dénommer un lieu-dit et une vigne dans ce coin, il n'a jamais désigné l'ensemble de ce territoire connu comme le canton des Couronnes et rien n'atteste de la présence de vignes sur une étendue aussi vaste que la butte des Couronnes. 

    C'est donc par cette auberge, assez fameuse pour devenir un repère topographique, que le nom de Goutte d'Or va se diffuser jusqu'à baptiser la rue éponyme. Tout d'abord pour nommer le petit hameau qui se développe autour d'elle au début du 19e siècle sur l'ancienne nitrière artificielle voisine, dans un quadrilatère formé actuellement par les boulevards Barbès et de la Chapelle et les rues de la Goutte d'Or et des Islettes. C'est en 1814 sur le cadastre napoléonien que pour la première fois le hameau est nommé hameau de la Goutte d'Or sur un plan.

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    Le hameau de la Goutte d'Or sur l'atlas de Jacoubet (édité de 1827 à 1839)

     

    Le chemin prend ensuite le nom de Chemin du hameau de la Goutte d'Or. En 1828, la totalité de la voie est officiellement nommée rue de la Goutte d'Or. C'est à cette période que les rues du quartier commencent à être viabilisées et pavées. En 1834, elle est divisée en deux parties par une délibération du conseil municipal de la commune de La Chapelle, la première partie prenant le nom de rue de Jessaint en hommage à Adrien-Sébastien Bourgeois de Jessaint, sous-préfet de Saint-Denis (département de la Seine).

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    Le rue de Jessaint vers 1900, en direction de la place de la Chapelle

     

    La rue de la Goutte d'Or gagne quelques mètres lors du percement du boulevard Barbès (boulevard Ornano à son ouverture) entre 1863 et 1867, pour atteindre ses dimensions actuelles de 395 mètres de longueur pour 10 mètres de largeur.

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    Le rue de la Goutte d'Or vers 1900, on distingue à droite le débouché de la rue des Islettes

     

    Lors de l'annexion des faubourgs parisiens en 1860, les communes de Montmartre et La Chapelle constituent le 18e arrondissement, dit "des Buttes Montmartre", il est divisé en quatre quartiers administratifs dont l'un prend le nom de la Goutte d'Or. C'est ce baptême administratif qui va consacrer le nom de Goutte d'Or pour désigner plus largement l'ancien canton des Couronnes et finalement le quartier de la Goutte d'Or comme nous le désignons aujourd'hui, c'est à dire la moitié Sud du quartier administratif.

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    Nous terminerons cette promenade historique en évoquant une autre rue de la Goutte d'Or qui a existé dans les environs mais qui a fini par sombrer dans l'oubli : la petite rue de la Goutte d'Or à Montmartre. 

    Nous avons vu dans l'article qui lui est consacré que la rue des Poissonniers était la frontière entre les communes de Montmartre et la Chapelle Saint-Denis avant leur annexion à Paris en 1860. Au début du 19e siècle le hameau de la Goutte d'Or se développe du coté Est de la rue des Poissonniers sur la commune de La Chapelle et de l'autre coté, sur la commune de Montmartre, s'étend un hameau que l'on nomme la France Nouvelle, un nom qui répond en miroir au quartier voisin de la Nouvelle France qui se situe sur la partie Nord de l'actuel 9e arrondissement. Ces deux petits hameaux s'étendent alors sur un territoire qui recouvre aujourd'hui le territoire informel qu'on nomme "Barbès". Dans la France Nouvelle, à l'angle du boulevard Rochechouart (alors boulevard des Poissonniers) et de la rue des Poissonniers (aujourd'hui boulevard Barbès) se niche la place Belhomme (voir plan ci-dessous). Deux petites rues d'une vingtaine de mètres mettent en communication la place Belhomme et la rue des Poissonniers, l'une au Sud-Est de la place qui se nomme rue de la France Nouvelle et l'autre au Nord-Est qui porte le nom de... rue de la Goutte d'Or ! L'usage la consacre sous le nom de petite rue de la Goutte d'Or ou passage de la Goutte d'Or (l'actuelle rue Francis Carco s'est aussi nommée passage de la Goutte d'Or), certainement pour la différencier de sa voisine. Ces deux ruelles ainsi que la place Belhomme ont été supprimées par le percement du boulevard Barbès.

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    Plan de 1866, la bande orange montre la projection du futur boulevard Barbès en cours de percement

     

    Il a donc existé une autre rue de la Goutte d'Or proche de quelques dizaines de mètres de la seule que nous connaissons aujourd'hui. Mais cette petite rue n'ayant existé que quelques décennies à l'ombre de sa célèbre voisine homonyme et sa petitesse faisant que même sur les plans du cadastre de Montmartre on ne prenne pas le soin de la nommer, font qu'on a fini par oublier l'existence d'une petite rue de la Goutte d'Or

     

  • José de San Martin et Alexandre Aguado – Les retrouvailles inattendues ou la Force du Destin

    medium_aguado_en_1843.jpg Hôtel Aguado, actuelle Mairie du 9ème, en 1843Alexandre Aguado, d’origine espagnole, acquiert l’hôtel particulier qui abrite aujourd’hui la Mairie du 9ème rue Drouot en 1829 et en fait sa demeure. Banquier de profession, il s’intéresse à l’art lyrique (il est ami de Rossini et il en assure la fortune par de judicieux placements) et aussi à la peinture. Dans sa jeunesse en Espagne, Alexandre Aguado a connu et fréquenté au sein de la même école militaire José de San Martin, héros de l’indépendance argentine, libérateur du Chili et du Pérou, mais la guerre que la France mène en Espagne sous la Restauration les sépare, Aguado choisissant le camp français, San Martin l’espagnol. Après de nombreuses années de séparation et par un concours de circonstances rocambolesques, les deux hommes se retrouvent à Paris vers 1832, l’un est devenu très riche (Aguado), l’autre pauvre et malade (San Martin).Du 7 au 17 Juin prochain se tiendra dans les salons Aguado de la Marie du 9ème une exposition retraçant les retrouvailles inattendues des deux hommes sous la forme de présentation de peintures, réinterprétation de la « Galerie Aguado » photographies d’Olympio Aguado, fils du Marquis Aguado de las Marismas del Guadalquivir et objets en provenance du musée Général San Martin de Boulogne sur Mer.Le programme des manifestations est le suivant :7 Juin – à 18h30, vernissage de l’exposition, Mairie, salons Aguado en présence de l’Ambassadeur d’Argentine à Paris9 Juin - à 19h, film documentaire « El exilo de San Martin » d’A. Areal Velez, Mairie, salle du Conseil12 Juin – à 17h, projection du long métrage « El general y la fiebre » de J. Coscia à l’Ambassade d’Argentine à Paris, 6 rue Cimarosa dans le XVIème (attention nombre de places limitées)15 Juin – à 20h30, panorama de la musique argentine par Delia Estrada et l’ensemble Confluences, Mairie, salle Rossini17 Juin – à 19h15, conférence débat autour de San Martin, le héros de l’indépendance argentine et son séjour de 20 ans en France par Diana Quattro-Woisson, Mairie, salle du ConseilNote historique rédigée par Bernard Vassor, organisateur de la manifestationOlympio Aguado 1827-1894C’est le deuxième fils d’Alexandre Aguado, le banquier du 6 de la rue Grange Batelière. Il passe son enfance dans les châteaux d’Evry-Petit-Bourg et de Château Margaux qui appartiennent à la famille. Il aura comme précepteur Armand Marrast, le futur Maire de Paris. A la mort de son père, son tuteur légal est José de San Martin. Initié très tôt à la photographie par le comte Vigier, il est l’élève de Gustave Legray qui possède un vaste atelier au chemin de ronde de la barrière de Clichy (actuelle place Clichy). Familier de la famille impériale (il aurait eu dans sa jeunesse, une idylle avec Eugénie de Montijo) il est reçu à la cour. Co-fondateur avec Gustave Le Gray de la Société Française d’héliographie en 1851, puis, la société Française de Photographie en 1854 (11 rue Drouot).A la chute du Second Empire, il suivra en exil, à Londres la cour des souverains déchus.Son œuvre a été l’objet d’une exposition organisée à Strasbourg :Catalogue :Olympe Aguado (1827-1894) photographe (cat. exp.), textes de R. Rapetti, H. Bocard, A. McCauley, M. Poivert, S. Morand, Strasbourg, musées de Strasbourg, 1997, 216 p., 134 ill. NB, 78 ill. coul., bibl.,Bernard Vassor

  • Quelle chaleur ce matin lors de l'inauguration du Mobilien 26 !

    Pas un jour sans iparis, 10e, saint-vincent-de-paul, laves-émaillées, jollivet, hittorfnauguration en ces journées de forte chaleur : hier le parvis de l'église Saint Vincent de Paul et la pose des laves émaillées, ce matin devant le square Montholon, au bord de la rue La Fayette.

    En plus d'améliorer l'itinéraire de la ligne 26, la troisième de Paris pour le nombre des personnes transportées, le but était ici de traiter également ce carrefour difficile pour les piétons et les circulations douces (vélo, bus). S'y croisent, y débouchent ou en partent les rues La Fayette et son flux très important, les rues Pierre Sémart, Mayran, Papillon, de Montholon et enfin la rue Riboutté.

    paris, 9e, square Montholon; rue-La-Fayette, Mobilien 26

    Pauline Véron, chargée de l'urbanisme dans le 9e, avait demandé à la Direction de la voirie qu'elle réfléchisse à l'implantation d'une plareforme surélevée (voir ci-contre à l'entrée de la rue Riboutté) sur la partie de la rue La Fayette qui longe le square.

    Naïvement, nous avions cru que cet aménagement serait un ralentisseur plus efficace. Il ne semble pas ralentir beaucoup. C'est plus par leur nombre que les automobiles sont ralenties. En ravanche, la voie de bus en site propre, avec un vrai séparateur, fait l'unanimité. Le 26 file vers la gare du Nord. Après... il reste du travail jusqu'à Nation.

    paris, Mobilien-26, rue-La-Fayette, inauguration, gare-saint-lazare, gare-du-nordUne fanfare a ouvert l'inauguration dans une bonne et chaude ambiance (au sens propre) : les élus voisins étaient venus en nombre. On reconnaît sur la photo ci-contre : Jacques Bravo, maire du 9e, Rémi Féraud, maire du 10e, Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris, chargée des déplacements, Pauline Véron, élue du 9e, et Elise Fajgeles, élue du 10e, toutes deux chargées des transports et de l'espace public (libellé avec des variantes...), Alexandra Cordebard, première adjointe du 10e, Tony Dreyfus, député du 10e, et comme il s'est plu à le souligner lui-même l'élu de l'étape, le conseiller régional représentant Jean-Paul Huchon, Michel Fève, président de la commission des transports du Conseil régional d'Ile-de-France.

    On remercie la DVD d'avoir créer là-aussi un stationnement pour les cycles, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Qu'en est-il du projet de leur réserver des emplacements aussi dans les parkings en sous-sol ?

    paris, La Fayette, Mobilien 26, stationnement-deux-roues-motorisés

    Des déclarations successives de nos élus, nous avons encore retenu en vrac, que le co-financement du projet Mobilien a réuni 7 millions d'euros, dont 2,5 de la région et autant du STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France). Que les couloirs de bus continueront à être protégés par des séparateurs, aussi longtemps que tous les automobilistes ne seront pas convaincus qu'il est essentiel de les respecter. Là Annick Lepetit s'est fait le porte parole des habitants qui les réclament, notamment avenue de Clichy, dans les concertations. Que les premiers retours des utilisateurs de vélos sont positifs quant aux pistes cyclables de la rue La Fayette, bien identifiées par les piétons et par les voitures. Elus et services avaient pris conscience assez rapidement qu'il fallait faire autrement que sur Magenta, où les conflits sont permanents.

    Nous avons également salué nos interlocuteurs de la RATP, Isabelle Bellanger, de l'agence de développement pour Paris, et Frédéric Dupouy, son directeur, avec lesquels nous avons partagé le bus pour rejoindre la gare du Nord. Le passage du boulevard de Magenta place de Valenciennes pour accéder au boulevard de Denain ne s'est pas fait d'une traite. Il y a encore une marge de progrès à faire, chacun en est bien persuadé.

  • Plan de propreté dans le 10e : où en est-on ?

    proprete.jpgAprès la présentation du plan de propreté dans le 9e, le 10e a pris le relai jeudi dernier.


    En présence de Rémi Féraud, maire du 10e, de son adjointe chargée de la propreté Elise Fajgeles, de Mao Peninou adjoint d'Anne Hidalgo, sans oublier des représentants de Services de la Direction de la Propreté et de l'Environnement (DPE) dont Jean-Paul Bidaud.

    Rappelons que deux réunions avaient précédé celle-ci notamment pour réfléchir à un plan de communication pour l'arrondissement.

    Cette fois, il s'agissait de présenter le plan de propreté 2015 mais également de recueillir les observations des habitants et de proposer un «copilotage» de la propreté entre Services municipaux, associations, conseils de quartiers... Un peu différent de la seule présentation dans le 9e.

     

    Les pistes pour améliorer  la propreté

    - Mise en place du plan local de réduction des déchets : les 3 R : Réduire  Recycler- Réemployer les déchets

    - Création de déchetteries plus faciles d’accès dans tous les arrondissements

    - Mise en place en 2015 de « brigades vertes », dont la composition donnera compétence pour verbaliser sur tout type d’incivilités

    - Davantage de sanctions

    - Meilleure adaptation des horaires de nettoyage aux réalités du terrain et nouveaux matériels (dont souffleuses électriques, donc moins bruyantes et moins polluantes)

    - Ajout d'un éteignoir pour cigarettes sur les nouvelles corbeilles de rues

    - Mobilisation des habitants pour des clean up days (comme sur le canal Saint Martin et bientôt sur l'avenue Trudaine)

    - Campagne de communication sur la propreté en direction des habitants, des commerces et des intervenants professionnels

    Des citoyens présents n'ont pas manqué de soulever la question légitime du bilan des verbalisations et du taux de recouvrement. Question que nous avons posée aux inspecteurs du centre d'action pour la propreté de Paris 18e (CAPP) lorsque nous les avons accompagnés une fin d'après-midi dans le secteur de la Goutte d'or, il y a peu. Car il est en effet bien difficile de pouvoir verbaliser et donc avant cela obtenir un flagrant délit. Quant au recouvrement, les agents "verbalisateurs" ne sont pas habilités à le faire. Nous n'avons pas pu avoir de chiffres précis. Peut-être est-ce préférable pour ne pas les décourager...

    D'autres habitants ont fait part de leur doute quant à l'efficacité d'outils de communication comme l'affichage et les pancartes mobiles déposées aux points stratégiques. Comme pour les PV, il est apparu nécessaire d'évaluer les résultats d'une telle campagne, ce qui ne s'est pas fait jusque-là.

    Quelles cibles prioritaires cette année ?

    Dépôts sauvages, épanchements d’urine sur la voie publique et  mégots de cigarettes.

    Avec la nécessité d’intervenir auprès des cafés devant lesquels les trottoirs sont jonchés de mégots; davantage de toilettes publiques et pas seulement d’urinoirs pour hommes; revoir les horaires d’accès aux sanisettes JCDecaux. Chiens et pigeons n'ont pas été oubliés dans la liste des nuisances relevées par les habitants présents.

    Enfin une question non négligeable : le coût global du plan. A-t-il été budgété ?

    A savoir : il est possible de proposer des amendements à ce plan de propreté jusqu'au mois de juin où il sera alors présenté en conseil d'arrondissement. Pour en savoir plus sur le plan présenté, cliquez ici. Pour proposer un amendement, vous pouvez écrire à cette adresse mail : mairie10.cabinet@paris.fr

    D'ici là, une opération Paris fais-toi belle sera organisée dans l'ensemble de la capitale. Se faire belle, c'est bien. Le rester, c'est encore mieux !

     

  • Du Pavillon de l'Arsenal à la Promenade Urbaine

    paris,urbanisme,promenade-urbaine,pavillon de l'arsenalLa Promenade urbaine, notre projet phare depuis plusieurs mois déjà, exige des compétences d'urbanisme. C'est enfoncer des portes ouvertes que de l'affirmer. Notre association abrite quelques sages de la discipline, mais dans son immense majorité, nos adhérents ne sont pas experts.

    Pour combler, un peu, ces lacunes, nous nous sommes inscrits à un cycle de conférences, intitulées modestement « Petites leçons de ville », qui se tient le premier jeudi de chaque mois de février à juin, au Pavillon de l'Arsenal, à 19h, pilotées par le Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE) de Paris.

    La première leçon a été donnée jeudi dernier 5 février — donnée est le mot juste, puisque nous étions en train de cacher que ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous, sur simple inscription.

    La première de la série de cinq leçons était intitulée « Mobiliser »…………

    .... ou comment les débats peuvent-ils être moteurs dans la transformation de la ville ? Un thème adapté à notre dossier, puisque nous réclamons depuis le début que la concertation, la consultation, soient élargies à un grand nombre d'habitants et d'usagers des lieux, que la connaissance leur soit facilitée, que des groupes de travail et des partenariats naissent et réfléchissent sans entrave à la meilleure façon d'envisager l'espace à rénover et à aménager.

    Parmi les expériences décrites par les intervenants, celle de la Fabrique des Hauts de Montreuil nous a intéressés tout particulièrement. C'est Pierre Mahey, architecte maintes fois chargé de programmes d'aménagement d'espaces publics, qui a développé sa vision des ateliers participatifs pour coller au plus près des besoins des habitants, pour prendre en compte leurs idées et leur donner une forme transmissible aux techniciens chargés de les mettre en œuvre. Le travail en petits groupes d'habitants, pour que chacun ait l'occasion de s'exprimer, la façon de désamorcer les conflits, parfois enracinés par des années d'incompréhension ou d'absence de dialogue, l'art de dédramatiser en introduisant des modèles inattendus, là où tout se heurte de façon frontale.

    Certes les Hauts de Montreuil et le boulevard de la Chapelle n'ont pas grand chose en commun, là des zones pavillonnaires accotées aux murs à pêches, ici une bande de bitume couverte par une structure métallique bordée de chaussées souvent encombrées. Pourtant, dans chacun des cas, d'une part des aspirations à mieux vivre dans un espace mieux organisé, apaisé, propre, et de l'autre, des zones occupées illégalement, synonyme de misère et précarité et occasionnant du malaise.

    Faut-il donc pour mobiliser les énergies qu'il y ait conflit ? On serait tenter de répondre oui, comme l'a montré Hélène Hatzfeld*. Donc, oui, il est souvent nécessaire qu'il y ait conflit en effet, pour que les contradictions et les problèmes soient posés clairement, que des solutions soient trouvées. Faute de quoi, les problèmes sont déplacés et sont la cause de l'émergence d'autres problèmes. La mobilisation est génératrice de dialogue et d'échanges. Elle permet l'expression de ce qui n'est pas perçu par les responsables élus et les responsables aménageurs. Elle est la voix de la démocratie participative, qui a toute légitimité à se faire entendre. C'est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de la chercheuse paru en 2011 : Les légitimités ordinaires. Au nom de quoi devrions-nous nous taire ? (Adels/L'Harmattan).

    Action Barbès continuera à prôner la concertation, à la pratiquer et à la réclamer si elle tarde à se mettre en place, ou si elle nous semble trop étroite, autour de la réflexion de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, et pourquoi pas à Jean-Jaurès. 

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    A pied, à cheval ou en voiture, on s'y promenait...

     

    * Hélène Hatzfeld est docteur d’État en science politique, agrégée de lettres classiques. Elle est membre du Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (Lavue). Engagée depuis de nombreuses années dans la recherche sur les mutations actuelles des conceptions et des pratiques politiques.

    → Pour le programme, visitez le site du Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement.

     

  • Perturbations dans l'espace public autour du square de Montholon

    Titre trompeur. En réalité, c’est la rue La Fayette et la requalification de ce grand axe parisien qui perturbent la vie des habitants et des passants du quartier. Mais parler du square Montholon  permet de situer plus facilement le lieu que de citer la rue La Fayette, si longue…

    Depuis le 28 février, et par tranche de quelques semaines, chacune des voies qui viennent du sud de l’arrondissement et débouchent sur la rue La Fayette sont ou seront transformées en impasse. Ainsi, après la rue de Trévise du 28 février au 7 mars,  la rue Bleue a-t-elle joué le cul de sac du 7 au 14 mars. Actuellement et pour une période plus longue, jusqu’au 29 avril exactement, la rue Ribouté, certes pas essentielle pour la circulation locale, est  fermée sur la rue La Fayette. Même régime pour la rue Montholon qui n’en est pas à ces premières souffrances.

    En effet, cette voie passe inaperçue, mais elle est antérieure à l’ouverture de la rue La Fayette, créée en qui concerne ce tronçon par décret d’utilité publique du 27 août 1859.  La rue Montholon, quant à elle, a été autorisé en 1780, sur la demande et aux frais des propriétaires du terrain qu’elle traverse, de la rue Sainte-Anne (maintenant rue du Faubourg Poissonnière) à la rue de Rochechouart. Comme il est écrit dans le guide culturel du Conseil de quartier Trudaine-Rochechouart : « Voici un bel exemple d’une rue ancienne que le prolongement de la rue La Fayette en 1862, a coupé de façon si radicale qu’on oublie sa vocation première : relier le faubourg Poissonnière à la rue de Rochechouart. »

    paris, 9e, square Montholon; rue-La-Fayette, travaux, Mobilien 26

    paris, 9e, vélo, cycliste, La FayetteQuant à la rue Papillon, elle subit le même sort depuis le 7 mars et jusqu’au 29 avril. Pour la bonne cause, puisque les accès du square vont être améliorés, mieux éclairés, le tronçon de chaussée surélevé en plateau en vue de ralentir la vitesse des automobiles, les passages pour piétons mieux signalés et mieux sécurisés. La ligne d’autobus 32 est détournée par la rue de Maubeuge.

     

    Ah, le printemps à vélo,
    de Magenta à l’Opéra en roue libre !
    Tout un programme.