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Rechercher : conseils de quartier

  • Salle de conso : un point de vue en Lorraine

    On a écrit ici même, déjà que le Luxembourg possédait deux salles de consommation surveillée, parmi d'autres pays qui ont fait ce choix et ne sont pas revenus sur leur décision, contrairement à ce que Monsieur Federbusch (conseiller du 10e, Parti des libertés) tentait de nous faire croire, dimanche 14 avril, dans les discussions autour de son urne. Dans l'Est, le voisin lorrain s'interroge, et c'est légitime. S'interroger n'est pas refuser toute expérience. Nous avons trouvé un autre point de vue, dans une interview réalisée par France Bleue Lorraine du médecin psychiatre Etienne Igel, du CSAPA  (Centre de Soins d'Accueil de Préventions en Addictologie) Baudelaire de Metz, spécialisé dans les addictions (5 minutes) : 

    On y apprend que Nancy et Epinal se sont aussi déclarées candidates à l'expérimentation de la salle de consommation. Pour mettre les points sur les I, et encore une fois contredire les affirmations de l'entourage de Monsieur Federbusch, cette politique volontariste de santé publique n'est pas l'apanage d'une gauche parisienne et laxiste sous la houlette de l'équipe Delanoë-Féraud...(on a entendu bien pire pendant le dépouillement de la fameuse votation !)  Pour information, le maire de Nancy est André Rossinot, ancien ministre dans les gouvernements de Jacques Chirac (1986-1988) et d'Edouard Balladur (1993-1995), pas forcément un homme de gauche. Quant au maire d'Epinal, il est aussi son député, c'est Michel Heinrich (UMP) depuis 1997, successeur de Philippe Seguin (1983-1997). On est là dans les droites classiques qui ne défendent pas les toxicomanes par choix mais par raison, car ces hommes de bon sens, gestionnaires de leurs villes au plus près des réalités, trouvent dans cette expérimentation une piste plus crédible que l'ont été la répression et la tolérance zéro, surtout pour les personnes précarisées. 

    L'Académie de médecine a réitéré son opposition, certes, pour des raisons qui lui sont propres, elle estime que l'évaluation n'est pas encore suffisante, que le coût est élevé et elle souhaite privilégier plutôt l'approche médicale. Il y a donc des détracteurs parmi les professionnels de santé aussi. En revanche la Fédération d'addictologie est favorable.

    Nous conclurons en soulignant que l'évaluation ne pourra se faire en France que si une ville — nous souhaitons plutôt plusieurs villes — tente enfin l'expérimentation. On a beau jeu de dire qu'on n'est pas sûr que ce soit une avancée, ou que ce n'est pas adapté à la situation française, si on se croise les bras ou qu'on détourne le regard !

    25 salles en Allemagne, 45 aux Pays Bas, 15 en Suisse.... ça laisse perplexe, non ? Que des pays plongés dans le stup, l'orgie et l'immoralité ? Hum...

     
    /_/_/ Extrait de l'article de l'interview du maire d'Epinal par 100%Vosges.com en février 2013 (même lien que ci-dessus)
    "Vous vous êtes déclaré en faveur des salles de consommation de drogue, encore une façon de vous démarquer à droite. Où en est ce dossier ?
    J'ai lancé le débat en 1997, les salles de consommation de drogue c'est pour toucher des gens qui ne voient pas de soignants, qui sont dangereux pour eux-mêmes et pour leur entourage. C'est les amener à une bonne pratique puis un traitement de substitution. Marisole Touraine (ministre de la Santé) s'est dite favorable à cette mesure. "
  • Une réunion sur l'aménagement de la place de La Chapelle bientôt

    Enfin !

    On nous annonce une réunion publique de présentation des travaux place de La Chapelle pour le mardi 25 septembre à 19 heures, à l'école primaire, 58 rue Philippe de Girard.

    Nous n'avons pas l'habitude d'annoncer avec une telle anticipation les réunions que nous propose Dominique Lamy, adjoint au maire chargé des transports et des déplacements du 18ème... Mais cette fois, il nous faut montrer autant d'enthousiasme pour ce projet que nous avons fait preuve de patience dans la dernière décennie. Toutes les observations, les nôtres et celles des conseils de quartiers limitrophes, tant du 18e que du 10e, convergeaient vers un réaménagement de l'axe entrant par la porte de La Chapelle, puis de la rue Marx-Dormoy, et enfin de la place. Les flux en question échouent sur la place de La Chapelle avec l'obligation de s'écouler soit à l'ouest vers Barbès, soit à l'Est vers Stalingrad, sans oublier un bon nombre d'automobilistes qui empruntent la rue Philipe de Girard, au grand dam des riverains de cette zone dite verte du 10e.

    Que dit l'annonce ;

    Objetctifs :

    Rendre plus confortable et sécurisé le cheminement des piétons par :

    • - élargissement des trottoirs des deux côtés du barreau Nord de la place.
    • - la création d'une zone piétonne accessible aux engins de pompiers sur le barreau Est de la place
    • - la mise en place d'une double piste cyclable autour de la place et de la rue Pajol dans le cadre de la création d'itinéraire cyclable entre le boulevard de La Chapelle et le rond point de La Chapelle.

    Pas plus ???

    document?id=12379&id_attribute=111Ce ne serait qu'un début alors ? Entre les aménagements pour l'arrivée du tram à la Porte de La Chapelle et ceux de la place que l'on va nous présenter le 25 septembre, il doit se passer quelque chose, non ? Toutes nos demandes en ce sens (avec l'espoir qu'une régularisation des flux par-là allégerait les encombrements entre La Chapelle et Barbès...) au fil du temps ont été rejetées avec l'argument imparable : la préfecture de police s'y oppose. 

    Or, il est venu à nos oreilles que poussée par le lobby des taxis, la PP aurait revu sa position sur cet axe entrant. Pour la préfecture il semble que l'axe sortant soit tout aussi important : ce sont les liaisons automobiles vers le nord, et notamment vers l'aéroport Charles-de-Gaulle, qui sont en jeu.

    Donc, une question pour la mairie du 18e et peut-être aussi directement au nouvel adjoint de Bertrand Delanöe chargé des transports et de l'espace public, Julien Bargeton : quand réunissez-vous les acteurs locaux pour entamer une réflexion sur le réaménagement de la rue de La Chapelle et de la rue Marx-Dormoy ?

  • Manifestation de soutien rue Turgot

    Samedi 27 s’est déroulée une manifestation de soutien à Khaled Hammani devant l’école de la rue Turgot. Initiée par la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves du 9ème, avec le soutien actif de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Mairie du 9ème, cette manifestation, qui a regroupé environ 200 personnes, voulait exprimer la solidarité des habitants du quartier à ce ressortissant tunisien.

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    Quelle est la situation ? Arrivé en France il y a dix ans, Khaled Hammani est père de deux enfants (3 et 6 ans dont le plus âgé scolarisé à l’école de la rue Turgot) vit dans le quartier Trudaine Rochechouart. Arrêté lors d’un simple contrôle d’identité, sa situation irrégulière lui a valu une décision de reconduite à la frontière par la Préfecture de Police, décision confirmée le 22 janvier par le Tribunal Administratif. Placé dans un centre, il fut remis en liberté par un Juge des Libertés car présentant des garanties de représentation, charge à lui de se présenter au commissariat de police du 9ème tous les jours. Son recours devant la Cour d’Appel Administrative de la décision du Tribunal n’étant pas suspensive de la peine, venir « pointer » au commissariat signifie en fait pour lui une seconde arrestation et l’application immédiate de reconduite à la frontière le séparant ainsi de sa famille. Il vit donc aujourd’hui dans la clandestinité en attendant la décision de la Cour d’Appel qui n’interviendra pas avant plusieurs semaines. Le Tribunal n’a pas encore publié les motivations de sa décision de reconduite à la frontière et le fera dans les prochains jours. Comme cela arrive le plus fréquemment, il y a fort à parier que la décision du Tribunal s’appuie sur le manque de justificatifs attestant de son installation en France.

    La Cour d’Appel rejugeant l’affaire au fond, la FCPE et la Mairie du 9ème se sont mobilisées. Le Maire de l’arrondissement a écrit au Préfet de Police de Paris, lui a permis de trouver un avocat pour traiter son dossier. La FCPE quant à elle fait circuler une pétition de soutien. Au-delà des divergences qui peuvent exister sur un sujet sensible, nous sommes ici confrontés à un drame humain, d’enfants nés en France qui seront français à leur majorité et qui risquent d’être  séparés de leur père. On ne peut pas rester insensible à cette situation. Si vous souhaitez participer à la pétition, vous pouvez la télécharger sur ce blog et après l’avoir signée, la déposer dans la boite aux lettres de la FCPE à l’école de la rue Turgot.

  • Reparlons un peu de démocratie participative !

    Reparlons un peu de démocratie participative !

    Les pétitions ont fait l’objet de discussions, voire de polémiques, et si elles sont un moyen d’attirer l’attention, elles sont rarement un outil démocratique efficace.

    En effet, on observe deux cas, pour simplifier :

    • soit le problème soulevé ne concerne qu’un nombre limité de sujets, disons de citoyens, et dès lors le nombre de signatures collectées ne dépasse pas les quelques centaines. Si les initiateurs de la protestation sont des personnalités connues de la sphère médiatique, on peut espérer quelques milliers de plus. On n’atteint pas les scores de Facebook pour des images ou des vidéos qui font le buzz….
    • soit le problème touche à l’intérêt collectif, comme on l’a vu pour la modernisation destructrice de l’Hôtel Lambert sur les bords de Seine, et l’émotion très grande dans les milieux de la culture et du patrimoine permet à la pétition d'atteindre son but. Bien qu’un autre exemple très parlant, celui des serres de Roland Garros, démontre juste le contraire dans un contexte pourtant assez comparable. Là aussi les milieux de la culture et du patrimoine se sont mobilisés, mais cette fois sans succès.

    Pour donner la parole aux citoyens dans le cadre de la pétition, la mairie de Paris avait promis de moderniser le processus et de mettre en place sur son site en ligne un dispositif qui facilite la collecte des signatures. L’engagement consistait à débattre en conseil de Paris du problème objet de la pétition, si celle-ci réunissait l’adhésion d’1% des Parisiens majeurs (plus de 18 ans, domiciliés à Paris, toute nationalité) et naturellement après s’être assuré que le problème en question relevait bien de la compétence de la Ville de Paris.

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    Les choses sont bien en place, mais les signataires n’ont pas pris l’habitude du net, ou bien les sujets ne les intéressent pas. Notre étonnement a été grand de constater que la protestation la plus suivie n’a recueilli que 44 signatures au bout de 6 mois, alors qu’on y réclame une navette de quartier à Belleville… 

    Que pensez-vous de lancer une pétition sur le site de la mairie de Paris, en faveur de la construction d’un équipement municipal (logements sociaux mixtes, hébergements étudiants, ou personnels spécifiques, par exemple, infirmières – proximité Lariboisière) avec une affectation spécifique en pied d’immeuble, par exemple une belle brasserie cafeteria, à l’emplacement de Vanoprix, détruit par un incendie en juin 2011 et actuellement inoccupé, voire en ruine. 

    Puisque les visites des responsables de l'Etat, Claude Guéant en 25 mars 2011, du préfet de police Michel Gaudin le 22 décembre et de la ville ne font pas avancer le dossier, essayons d'autres voies... pour qu'au jour de l'inauguration du Louxor, les futurs spectateurs et cinéphiles aient une autre vue que des pans de murs calcinés, un autre lieu de rendez vous que les dessous du viaduc battus par les vents et occupés par toutes les ventes possibles. Il ne faudrait pas non plus que le site reparte avec une énième boutique de vêtements de cérémonie ou un fast food de plus... Et qu'on ne nous dise pas que la liberté du commerce est inscrite dans la constitution. On le sait ! Ce que nous savons aussi, c'est qu'un règlement de copropriété peut entraver bien des appétits, et limiter certaines activités.

  • Les nouvelles corbeilles de rue font leur apparition

    Nous en avons entendu parler. Elles doivent être installées au nombre de 10 000 dans un premier temps. Mais, pour l'instant, le seul endroit où nous les ayons vues, c'est la place de la République.  Elles sont plutôt chouettes ! Qu'en dites-vous ?

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    Le principe est simple : la structure dispose d'une partie dépourvue de tiges verticales qui permet le passage du sac, sa pose et sa dépose une fois plein. La gros caoutchouc, comme sur les précédentes corbeilles de rue vertes, est là pour maintenir le sac en place.

    Reconnaissons qu'elles ont plus d''allure que les poubelles débarquées dans l'urgence des attentats au début des années 2000 en remplacement de poubelles plus esthétiques mais qui ne présentaient pas des propriétés anti-déflagration. C'était exactement le 12 septembre 2001 : le préfet de police a exigé alors que toutes les poubelles soient retirées. (Lire la déclaration d'Yves Contassot sur le sujet lors du Conseil de Paris en avril 2013.)

    On pouvait lire dans le Parisien en mars qu'elles devaient être agréées par la Préfecture de Paris, c'est chose faite:

    « Nous avions chargé des équipes de créateurs d'imaginer des réceptacles de propreté plus esthétiques. Mais nous avons fait marche arrière, entre autres parce que ces prototypes n'ont pas été homologués par la préfecture de police. Nous nous sommes finalement rabattus sur le catalogue de la centrale d'achats publics des collectivités locales et nous avons trouvé un modèle réunissant tous les critères recherchés », explique-t-on à la mairie de Paris. La corbeille de rue pressentie est en métal et de forme évasée. Sobre, élégante et anti-déflagration, celle-ci a déjà reçu le feu vert de la Ville de Paris. Mais il faut encore obtenir l'agrément de la préfecture de police.

    Maintenant, (et il faut bien rouspéter un peu) nous aimerions que les habitants soient davantage consultés que lors de la pose d'éteignoirs sur les corbeilles de rue vertes, celles que l'on remplace justement par celles-ci, qui n'ont pas plus d'éteignoirs incorporés que les précédentes d'ailleurs. L'opération éteignoirs a été un fiasco discret mais un fiasco quand même. Disparus aussi vite qu'ils avaient été installés, de plus belle, parfois même remplacés avec constance. Les mégots emplissent les canivaux, y compris devant des administrations, qui devraient pourtant donner l'exemple et fournir à leurs agents fumeurs un cendrier d'extérieur avec du sable en guise d'éteignoir. Nous pensons à l'antenne de la préfecture de police située au 6, rue du Delta. 

    intervention d'Yves Contassot : http://elus.paris-eelv.fr/?Apres-plus-de-10-ans-d-attente 

  • Jour de fête rue Pajol

    C'est aujourd'hui l’inauguration de l’esplanade Nathalie Sarraute, qui borde les équipements de la ZAC Pajol : une auberge de jeunesse baptisée Yves Robert et une bibliothèque du nom de l'homme de lettres et ancien président tchèque Vaclav Havel.

    Les visites inaugurales ont lieu le 7 novembre à 15h30, l'entrée est filtrée, il faut être invité, voir sur le site de la mairie du 18e.. 

    zac-pajol

    Les habitants venus au conseil de quartier Chapelle - Marx Dormoy en octobre dernier avaient fait part de leur mécontentement au commissaire Bouard : la rue Pajol serait souvent le lieu d'attroupements bruyants, des nuisances sonores mais surtout nocturnes. Sans doute l'esplanade offre-t-elle un espace attrayant, particulièrement en été, quand les soirées sont longues. Pour autant, qu'en penser ? Faudrait-il renoncer à embellir la ville, à rendre l'espace plus agréable, l'aménager et tenter de le "végétaliser" par la plantation d'arbres ou d'autres espèces plus modestes en taille, sous prétexte que des jeunes les utilisent et pas toujours de la manière la plus respectueuse pour le voisinage ? Ne faudrait-il pas plutôt s'en prendre aux lacunes de leur éducation, à l'absence de dialogue entre générations et au manque de lieux où le bruit ne serait pas un problème ? 

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    La Halle Pajol qui accueille l'auberge de jeunesse et la bibliothèque est un bâtiment à énergie positive, ce qui doit être souligné autant que possible, tant ces constructions sont encore rares en France. 

    Pour résumer très brièvement, loin de consommer de l'énergie, elle en génère au-delà de ses propres besoins, grâce aux 3 500 m² de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit de l'auberge de jeunesse.

    A côté de cette technologie de pointe, le trottoir qui lui fait face prend des allures de province qui ne manquent pas de charmes. Il serait dommage de ne pas le relever !

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    En mai dernier, la Halle Pajol avait déjà fêté ses 10 ans sous l'impulsion des associations qui ont participé à la grande aventure de la transformation de ce quartier très enclavé et limité par les voies de chemin de fer. Une réussite de la concertation au Grand Parquet. A noter que dans son bulletin d'octobre 2013, l'association SOS Paris, grand défenseur du patrimoine parisien, a qualifié le projet de ZAC Pujol de "réussite", alliant modernité et respect de son histoire. Enfin, un article dans Liaison d'octobre a salué la mobilisation exemplaire qui a conduit à terme de beau projet et son succès salué de toutes parts (voir l'article dans le n° 155 sous la plume d'Olivier Ansart, président de l'ASA PNE 18).

  • Un compte rendu de mandat discret

    paris,10e,cica,compte-rendu-mandat,rémi-féraudMardi 25 juin, 18h, nous étions à la mairie du 10ème, surpris par le peu de monde réuni dans la grande salle des fêtes... L'équipe municipale était là, presque complète, y compris trois conseillers de Paris, Bernard Gaudilière, Alain Lhostis et Olga Trostiansky. En revanche, dans la salle, quelques militants et fidèles, pas plus.

    Nous nous sommes évidemment ouverts de notre étonnement aux élus venus nous saluer. « Il s'agit d'un Cica, une institution vieillotte qui n'attire plus beaucoup de monde ! »  Eric Algrain, plus tard, expliquera que d'autres canaux de communication existent maintenant et que les associations s'en servent largement, comme la maison des associations où elles sont près de 400 à être inscrites. Les échanges prennent d'autres chemins, semble-t-il.

    Ah, oui, nous sommes réunis en Cica ? C'est vrai que nous avions reçu une invitation dans ce sens à laquelle nous n'avions pas porté trop d'attention car notre agenda indiquait : le 25 juin, compte rendu de mandat de Rémi Féraud et de l'équipe municipale. Nous l'avions noté dès la parution du bulletin d'information du 10e de mai (n°18) : page 2, extrait ci-dessous.

    paris,10e,cica,compte-rendu-mandat,rémi-féraud

    - Mais, alors le compte rendu de mandat du maire ? Passe-t-il à la trappe ?

    - Point du tout. Nous sommes là pour cela.

    Sauf que les habitants, les premiers intéressés, eux, ne sont pas là.

    On peut sans doute comprendre que le maire n'ait pas eu envie d'affronter à nouveau le climat hostile dans lequel avait eu lieu la réunion du 11 juin sur l'expérimentation d'une salle de consommation surveillée. Pourtant, peut-on fuir ainsi le mécontentement de ses administrés ? Des échanges, répétés, renouvelés, même difficiles, parfois emprunts de mauvaise foi ou de peur : ce sont ces échanges, les informations diverses et transparentes qui peuvent faire reculer l'opposition frontale, en ébranlant les convictions de quelques uns, pas les irréductibles, mais ceux qui doutent un peu, encore.

    paris,10e,cica,compte-rendu-mandat,rémi-féraudToutefois, notons que le maire n'hésite pas à aller au-devant des habitants aux quatre coins de l'arrondissement (voir la liste des rdv sur l'image précédente) et surtout, reconnaissons cela à Rémi Féraud, qui comme tous les maires de France est déjà investi dans la campagne 2014 : malgré l'opposition ferme d'une partie des habitants du nord de l'arrondissement, il n'a pas faibli, il n'a pas renoncé à sa conviction que cette salle de consommation à moindre risque peut figurer une avancée et être une solution partielle aux problèmes de la toxicomanie de rue, un pas de plus vers la réduction des risques, une aide à la pacification des quartiers. Souhaitons qu'il ait raison.

    PS : Pour le compte-rendu de mandat, vous trouverez l'essentiel dans le bulletin Les Infos du 10e de juin (n°19).   (à télécharger)

    lien vers le bulletin en pdf.

    pour mémoire :  Loi du 31 décembre 1982

    Article 16
    Les associations participent à la vie municipale. Dans chaque arrondissement est créé un Comité d’initiative et de consultation d’arrondissement.
    Celui-ci réunit les représentants des associations locales ou membres de fédéra- tions ou confédérations nationales qui en font la demande et qui exercent leur activité dans l’arrondissement.
    Au cours d’une séance par trimestre au moins, les représentants de ces associations participent, s’ils le sollicitent, aux débats du Conseil d’arrondissement, avec voix consultative. Ils y exposent toute question intéressant leur domaine d’acti- vité dans l’arrondissement et peuvent faire toute proposition à cet égard.
    Le Conseil d’arrondissement en délibère en leur présence.
    À cette fin les associations doivent notifier, au préalable, au maire de l’arrondis- sement, le ou les sujets sur lesquels elles souhaitent débattre.
    Le calendrier des débats avec les associations susmentionnées est défini par le Conseil d’arrondissement en liaison avec le Comité d’initiative et de consulta- tion d’arrondissement. Le conseil d’arrondissement met à la disposition du Comité d’initiative et de consultation d’arrondissement toute information néces- saire à la préparation des débats.

    Décret du 4 juillet 1983
    en application de l’article 16
    Art. 1 : Les demandes des associations qui désirent bénéficier des dispositions de la loi du 31 décembre 1982 sont adressées au maire d’arrondissement. Le maire d’arrondissement est tenu d’enregistrer les demandes présentées par les associations qui remplissent les conditions fixées au 2e alinéa de l’art. 16.
    Art. 2 : Le maire d’arrondissement fait connaître au Conseil d’arrondissement les demandes dont il a été saisi et la suite qu’il leur a réservée. La liste des associa- tions dont la demande a été enregistrée est tenue à la disposition du public. 
  • Drogue : une salle de consommation bientôt

    En tant que responsables de l'association ACTION BARBES, nous sommes confrontés depuis plus de dix ans à la problématique de la toxicomanie, parce que les habitants de notre quartier, de nos quartiers situés autour du carrefour Barbès au sens large, se sont souvent plaints auprès de qui voulait bien les entendre et ont exprimé leur désarroi face à la présence des toxicomanes. 

    Au cours des dix dernières années la situation a cependant changé. Les programmes de diminution des risques de transmission des maladies infectieuses (VIH - Hépatite C) ont permis de réduire la contamination chez les usagers de drogues, population particulièrement touchée dans la décennie précédente. Ces programmes incluent la distribution de kits d'injection et la collecte des seringues usagées. 

    Lors du dernier conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul qui a eu lieu le lundi 28 janvier, l'équipe d'animation avait cru répondre à la demande des habitants en leur proposant une formule nouvelle, à savoir trois tables rondes sur des thèmes très larges (espace public/sécurité/toxicomanie - précarité/solidarité/logement - voirie/circulation/urbanisme/propreté) autour desquelles les personnes présentes pourraient très librement exposer les problèmes locaux répertoriés par elles et avancer des propositions originales, en débattre...

    Nous nous sommes trouvés à la table débattant de la toxicomanie. C'est le sujet de la drogue qui a emporté le morceau de prime abord. Pétitions, insécurité, agressions... ont été les maîtres mots des premières interventions. Nous ne reprendrons pas ici par le menu les déclarations des participants. Nous les connaissons des conseils de quartier précédents, et des réunions sur le sujet tenues à la mairie du 10e depuis plusieurs années. 

    Pour notre part, nous nous déclarons favorables à l'expérimentation de la salle de consommation à moindre risque, y compris dans le 10e. Nous ne saurions vous expliquer mieux que ne le fait Alain Lhostis dans son intervention au conseil de Paris du 10 décembre 2012.

    C'est clair et raisonnable. C'est une attitude lucide et charitable, qui tient compte de la détresse des usagers comme de la sécurité des habitants. Pourquoi dans ces conditions faut-il attendre plus longtemps pour procéder à l'expérimentation? Pourquoi s'obliger à assister à des injections en scènes ouvertes, craindre les intrusions dans les halls d'immeubles ou à l'hôpital, déplorer l'état dégradé de certains toxicomanes très précarisés ? 

    Seule manque la volonté politique d'aller de l'avant, maintenant.

    Autre danger : une seule salle sera-t-elle suffisante pour absorber la demande ? N'est-ce pas courir à l'échec si rapidement elle se trouve submergée par l'affluence ? Ne court-on pas le risque d'inquiéter les riverains si les usagers de drogues de tout Paris, voire de l'Ile-de-France, se donnent rendez-vous autour de la seule et unique salle de conso de la région ? Quitte à tenter l'expérience, tâchons de la tenter dans de bonnes conditions.

    Informations :

    Le Conseil de Paris a voté en octobre 2010 son accord de principe pour ouvrir une ou des salles de consommation de drogues à moindres risques dans le Nord-Est parisien.

    Toujours en conseil de Paris, le 15 octobre, Alain Lhostis a fait voter un voeu dans le même sens, en priant la ministre de la santé de hâter la rédaction du décret dont tout dépend.

    Le 12 octobre, notre présidente Elisabeth Carteron avait, elle aussi, interpellé la ministre Marisol Touraine sur l'antenne de France Inter avec la même demande. Son intervention commence à la minute 108'32 puis la ministre lui répond.

    Notre article du 15 octobre reprend le texte du voeu d'Alain Lhostis : Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Notre article du 31 octobre 2012  :  Marisol Touraine s'est saisie de la question

    Le point de vue de EELV sur leur site : http://elus.paris-eelv.fr/?Une-salle-de-consommation-a 

  • Du vert près de chez moi !

    Au cours de sa campagne électorale, Anne Hidalgo s'était engagée à créer dans Paris de nouveaux espaces verts, dits "de proximité", à l'horizontale (jardinières, pieds d'arbres, jardins partagées, …) et à la verticale (murs végétalisés).

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    Rue Pajol, 18e (gauche) et place du 8 novembre 1942, 10e (droite)

    Après que le Conseil de Paris a adopté le vœu qui permettra que les Parisiens puissent choisir 200 lieux à végétaliser près de chez eux, c'est un appel à projets qui leur a été soumis (Voir notre précédent article expliquant les modalités de cette initiative: Tout savoir sur "Du Vert près de chez moi"!).

    On ne peut nier que cette initiative a motivé certains habitants, puisque plus de 500 projets ont été reçus pour toute la capitale, dont 106 pour le seul 10e arrondissement… beau score qui n’a pas été confirmé par la réunion publique organisée le 18 septembre par la mairie du 10e et qui a été loin de remplir la salle des Fêtes, préparée pour la foule des grands jours et qui a accueilli moins de quarante personnes. Celles-ci ont pu entendre Rémi Féraud, maire de l'arrondissement, Pénélope Komites et Sylvain Raifaud, paris,10e,espaces-verts,végétalisation,respectivement adjoints à la Maire de Paris et au Maire du 10e, tous deux chargés (entre autres) des espaces verts, Francis Paquot, responsable d’exploitation de la direction des espaces verts et de l’environnement (DEVE) de la Ville de Paris, et Florence Rebrion, chef de division du service d’exploitation des 8, 9, et 10e arrondissements de la DEVE, exprimer avec une belle conviction tout le bien qu’ils pensaient de cette opération et surtout tous les bienfaits que vont en tirer les habitants, en termes de cadre de vie comme de lien social.

    Mais, car il faut bien un "mais" pour tempérer un peu les enthousiasmes naissants ou déjà bien ancrés, des difficultés sont à prévoir : il faut non seulement trouver les lieux, mais aussi en gérer les contraintes, qu’elles soient techniques (sous-sol, voirie) ou d'entretien. En conséquence, bonnes gens, à vos pelles et arrosoirs : les projets retenus en priorité seront ceux dont les porteurs ont prévu de prendre en charge l'entretien.

    Pour l'instant, dans le 10e, la plupart des plantations en place sont confiées aux bons soins de la Régie de quartier et de Gilles Roux, l'ardent et efficace promoteur des jardins partagés ; pourront-ils s'investir dans des espaces supplémentaires ?

    Ce n'est pas parce qu'on est peu nombreux qu'on n’a rien à dire : d'aucuns ne se sont pas privés d'évoquer la transformation de certains de ces mini-espaces verts en poubelles, latrines ou pire encore ; et ce n'est pas parce qu'on représente la Ville de Paris qu'on propose des solutions réalistes : suggérer que c'est aux habitants de s'assurer que pots et jardinières ne sont pas maltraités relève de la plus parfaite utopie ! Et puis, il y a toujours des "ratés : on raconte qu'un service de la ville a consciencieusement "désherbé" un pied d'arbre amoureusement végétalisé quelques jours plus tôt par un autre service !

    paris,10e,espaces-verts,végétalisation,Comme, dans le 10e, l'imagination est au pouvoir, on ne peut que se réjouir de quelques propositions originales — dont la faisabilité reste cependant à étudier : des espaces réservés aux plantes potagères ou aromatiques, des jardins dans les écoles, avec un potager, et l'excellente nouvelle d'une proposition de bacs rue d’Alsace, entièrement pris en charge par les commerçants de la rue.

    Mais que penser de la forme donnée à cet appel à projets ? Son vecteur principal et presque exclusif, l'application DansMaRue a régulièrement cafouillé, par exemple en mêlant allègrement propositions de végétalisation et réclamations en tous genres, tandis que les Smartphones et autres outils mobiles, "plantaient" au moins une fois sur deux ! Et surtout, il est triste d'avoir oublié (?) que l'application proposée n'est pas vraiment accessible à tous (par exemple aux personnes handicapées visuelles ou cognitives), que tous les Parisiens ne la connaissent pas, et qu'un certain nombre d'entre eux n'ont pas accès à Internet, y compris et surtout parmi les populations qui auraient le plus besoin d'exprimer leurs souhaits en matière d'espaces verts. On a beaucoup insisté sur le lien social que créerait l'engagement des habitants d'un quartier autour de l'entretien courant d'un espace "verdi" par la DEVE, mais il est navrant d'avoir oublié (?) ces cadres privilégiés de l’information et de la concertation que sont les Conseils de Quartier et les autres instances de la démocratie locale. Et puis, certaines associations qui auraient eu leur mot à dire ont été de fait écartées de la concertation, ce qui est tout à fait regrettable.

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    Pieds d'arbres fleuris à Châtillon

    L’appel à projets vient d'arriver à échéance, mais on n'a pas fini d'en parler : après le choix des 200 projets, leur réalisation ne devrait plus tarder, le financement étant en place … il faudra juste tenir compte de la météo et de l’avis des habitants qui ne se sont pas exprimés.

  • Kiosque de Bonsergent : rendez-vous avec la presse

    On a noté pour vous le tweet de notre conseiller municipal du 10e, Stéphane Bribard : il vous invite au kiosque de la place Bonsergent (10e) à 18 heures aujourd'hui en compagnie de Rémi Féraud, de Stéphane Guillon, et de Nicolas Demorand. Tout cela dans le cadre de PARIS AIME SES KIOSQUES bien sûr. 

    à : RV jeudi 18 à 18h kiosque place Bonsergent avec de , et

  • Abords de la Gare de l'Est : travaux de voirie dans la rue Saint-Laurent

    Nous avons failli ne pas vous avertir de l'imminence de travaux d'aménagement dans la rue Saint-Laurent, dans sa portion entre le boulevard de Strasbourg et le boulevard Magenta, aux abords de la Gare de l'Est. Sans le panneau d'information fixé à du matériel urbain, nous passions à côté. Pourquoi ? Comment ? Un défaut d'attention ? Et oui, peut-être...

    Interpelés par la proximité du début des travaux, nous avons interrogé Elise Fajgeles, notre élue du 10e chargé des problèmes de voirie dans l'arrondissement. Elle a confirmé notre défaut d'attention.... En effet, elle nous écrit que cet aménagement a été annoncé en plénière du Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul du 15 octobre 2015… mais que l'annonce est passée inaperçue : ce soir-là le thème traité (les gares et leurs abords) avait échauffé un peu les esprits (voir notre article du 12 octobre 2015) et il est parfois difficile de conserver suffisamment de sérénité pour noter tout ce qui se dit, et d'échapper au climat général. Ce fut le cas ce soir-là.

    Pour revenir à notre rue Saint-Laurent, elle a besoin d'un petit coup de jeune, comme les abords de la Gare de l'Est en général (sur ce sujet, lire notre dernier article daté du 13 octobre 2015).

    Par ailleurs, nous avions déjà identifié le point noir de la rue Saint-Laurent lors d'une marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est le 23 octobre 2014 :

    "Nous découvrons les contraintes des agents municipaux de la propreté, qui ne disposent ainsi d'aucun point d'eau dans le tronçon de la rue Saint-Laurent entre le boulevard de Strasbourg et le boulevard Magenta, pour pouvoir en nettoyer correctement les recoins où stagnent entre les voitures des flaques d'urine. Idéalement, la suppression du stationnement sur l'un des 2 côtés de cette petite portion de voirie permettrait aux agents d'assurer correctement leur mission" (cf. notre article du 1er novembre 2014).

     oOo

    Cette annonce de travaux de rénovation vient donc à point. De quoi s'agit-il ?

    L'harmonisation des vitesses de circulation dans Paris se poursuit, et le passage à 30km/h est acquis.

    Un plateau surélevé soulignera le ralentissement de vitesse, et le double sens cyclable, comme dans toutes les voies passées à 30. Par ailleurs, des modifications de stationnements sont prévues :

      • . Suppression du stationnement des voitures côté pair de la rue
      • . Création de 12 places de stationnement deux-roues motorisés
      • . Création de 18 places pour les vélos
      • . La place réservée handicapés passe du n°11 au n°20.

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    Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir

     

  • Yamina Benguigui, une élue de Paris et du 10e, entre les mains de la Justice

    La nouvelle est donc tombée ce lundi 8 décembre : le parquet de Paris a décidé de citer à comparaître, devant le tribunal correctionnel, Yamina Benguigui, élue dans le 10e et au Conseil de Paris, et anciennement ministre déléguée dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (voir l'article du Monde du 8 décembre 2014). La date du procès ne semble pas encore être connue.

    Dans ce contexte, alors que les débuts de l'affaire "Benguigui" ont été révélés avant les élections municipales, nous pouvons vivement regretter que Yamina Benguigui persiste, depuis plus de 8 mois déjà, à conserver son siège au Conseil de Paris et au Conseil d'Arrondissement du 10e, suite à son élection sur la liste conduite par Rémi Féraud, réélu maire du 10e en mars dernier.

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    Les élections municipales de mars 2014

    Dans le cadre de la campagne pour les élections municipales, Yamina Benguigui a rejoint début décembre 2013 la liste de Rémi Féraud dans le 10e, où elle a été présentée comme une "personnalité d'ouverture" (voir l'article du Monde du 2 décembre 2013). Nous avions d'ailleurs abordé ce savant mélange politicien pour la composition des listes (voir § "les listes" de notre article du 8 mars 2014).  

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    Tweets de Rémi Féraud et d'Alexandra Cordebard annonçant la présence de Yamina Benguigui sur la liste "Paris qui ose" du 10e (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

     

    Peu avant le premier tour des élections, l'hebdomadaire Marianne (dans son article du 13 mars 2014) faisait part de soupçons de fausse déclaration au titre de sa déclaration de patrimoine dans le cadre de son poste de ministre déléguée de la Francophonie auprès du ministre des affaires étrangères.

    En dépit de ces révélations, Yamina Benguigui a obtenu, pour le premier tour des élections municipales du 23 mars dernier, la 4e place sur la liste "Paris qui ose" conduite par Rémi Féraud.

    Après le premier tour et la fusion des listes PS-PC-PRG et EELV, Yamina Benguigui a été maintenue, pour le second tour du 30 mars, sur la nouvelle liste de Rémi Féraud pour le 10e, figurant en outre en très bonne place à la 6e position, ce qui lui assurait ainsi un mandat de "Conseillère de Paris" à l'issue de l'élection.

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    Le coup de théâtre 

    Au lendemain de son élection sur la liste de Rémi Féraud, alors que le soupçon planait depuis plus de 2 semaines, la nouvelle est tombée brutalement, révélant que cette fois-ci, ce n'était plus l'hebdomadaire Marianne mais directement la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, qui soupçonnait Yamina Benguigui de fausse déclaration de patrimoine et confiait alors le dossier au procureur de Paris. Notons que la loi du 11 octobre 2013 (Loi organique n°2013-906) punit toute fausse déclaration de situation patrimoniale d'une peine de 3 ans d'emprisonnement, de 45 000 € d'amende et une interdiction des droits civiques et d'exercice d'une fonction publique (voir article du Monde du 31 mars 2014).

    A la suite de ce coup de théâtre, intervenu moins de 24 heures après son élection, Anne Hidalgo a demandé à Yamina Benguigui de démissionner du Conseil de Paris.


       

    Et maintenant ?

    Lors de l'arrivée de Yamina Benguigui dans le 10e, nous avions exprimé nos doutes sur la présence de cette ex-élue du 20e arrondissement, où sa présence très épisodique sur le terrain et ses absences répétées au Conseil de Paris pendant la précédente mandature, avaient déjà fait grincer des dents.

    Plus de 8 mois après son élection, dans le contexte actuel, le maintien de Yamina Benguigui dans ses fonctions électives à Paris et dans le 10e est abusive et, tout simplement, inacceptable. Nous souhaitons que cette élue démissionne au plus vite de ses fonctions au Conseil d'Arrondissement du 10e, auquel elle n'a jamais assisté depuis son élection, et au Conseil de Paris où elle est apparue pour une rare fois en novembre dernier.   

    Le sujet est devenu, semble-t-il, embarrassant pour certains élus de la majorité municipale du 10e. Pour un résumé de la situation, vous pouvez réécouter les interventions de l'élue de l'opposition UMP Déborah Pawlik et du maire du 10e, Rémi Féraud, sur France Bleu 107.1 le 3 novembre dernier :

     

    podcast

    (Crédits : © France Bleu 107.1)

     

    Par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle répartition des Conseillers de Paris (voir notre article du 13 juillet 2013), le 10e avait bénéficié d'un poste additionnel, reflétant l'augmentation de près de 10 % de sa population et permettant d'avoir 7 élus (et non plus 6) au Conseil de Paris. Avec Yamina Benguigui occupant l'un de ces 7 postes au Conseil de Paris et ne semblant pas prête à représenter les intérêts du 10e, cet arrondissement perd actuellement ainsi tout le bénéfice de ce nouveau siège qui lui a été attribué.

    Soulignons également l'image déplorable liée à cette affaire impliquant Yamina Benguigui, élue absente de nos quartiers. Nous ne nous étendrons pas sur la question de l'exemplarité des élus de la République.

    Dans cette affaire, Yamina Benguigui aurait pu évidemment tirer rapidement les conséquences de sa mise en cause et adopter les règles de conduite qui s'imposaient, même si nous savons que la présomption d'innocence s'applique. Nous pouvons aussi nous interroger sur ce qui a conduit Rémi Féraud et Anne Hidalgo à d'une part, "parachuter" Yamina Benguigui dans le 10e, et d'autre part, la placer en si bonne posture sur leur liste...

    Les candidats de proximité, engagés sur le terrain, ne sont pas rares ! En cas de démission de Yamina Benguigui, nul doute donc que Paul Simondon, son remplaçant probable et actuellement premier adjoint de Rémi Féraud, puisse être un Conseiller de Paris soucieux de représenter au mieux les intérêts du 10e; par ailleurs, le candidat EELV Emmanuel Ryz (actuellement non élu) pourrait alors être amené à siéger au Conseil d'Arrondissement.

    Une affaire à suivre...