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rossinot

  • Salle de conso : un point de vue en Lorraine

    On a écrit ici même, déjà que le Luxembourg possédait deux salles de consommation surveillée, parmi d'autres pays qui ont fait ce choix et ne sont pas revenus sur leur décision, contrairement à ce que Monsieur Federbusch (conseiller du 10e, Parti des libertés) tentait de nous faire croire, dimanche 14 avril, dans les discussions autour de son urne. Dans l'Est, le voisin lorrain s'interroge, et c'est légitime. S'interroger n'est pas refuser toute expérience. Nous avons trouvé un autre point de vue, dans une interview réalisée par France Bleue Lorraine du médecin psychiatre Etienne Igel, du CSAPA  (Centre de Soins d'Accueil de Préventions en Addictologie) Baudelaire de Metz, spécialisé dans les addictions (5 minutes) : 

    On y apprend que Nancy et Epinal se sont aussi déclarées candidates à l'expérimentation de la salle de consommation. Pour mettre les points sur les I, et encore une fois contredire les affirmations de l'entourage de Monsieur Federbusch, cette politique volontariste de santé publique n'est pas l'apanage d'une gauche parisienne et laxiste sous la houlette de l'équipe Delanoë-Féraud...(on a entendu bien pire pendant le dépouillement de la fameuse votation !)  Pour information, le maire de Nancy est André Rossinot, ancien ministre dans les gouvernements de Jacques Chirac (1986-1988) et d'Edouard Balladur (1993-1995), pas forcément un homme de gauche. Quant au maire d'Epinal, il est aussi son député, c'est Michel Heinrich (UMP) depuis 1997, successeur de Philippe Seguin (1983-1997). On est là dans les droites classiques qui ne défendent pas les toxicomanes par choix mais par raison, car ces hommes de bon sens, gestionnaires de leurs villes au plus près des réalités, trouvent dans cette expérimentation une piste plus crédible que l'ont été la répression et la tolérance zéro, surtout pour les personnes précarisées. 

    L'Académie de médecine a réitéré son opposition, certes, pour des raisons qui lui sont propres, elle estime que l'évaluation n'est pas encore suffisante, que le coût est élevé et elle souhaite privilégier plutôt l'approche médicale. Il y a donc des détracteurs parmi les professionnels de santé aussi. En revanche la Fédération d'addictologie est favorable.

    Nous conclurons en soulignant que l'évaluation ne pourra se faire en France que si une ville — nous souhaitons plutôt plusieurs villes — tente enfin l'expérimentation. On a beau jeu de dire qu'on n'est pas sûr que ce soit une avancée, ou que ce n'est pas adapté à la situation française, si on se croise les bras ou qu'on détourne le regard !

    25 salles en Allemagne, 45 aux Pays Bas, 15 en Suisse.... ça laisse perplexe, non ? Que des pays plongés dans le stup, l'orgie et l'immoralité ? Hum...

     
    /_/_/ Extrait de l'article de l'interview du maire d'Epinal par 100%Vosges.com en février 2013 (même lien que ci-dessus)
    "Vous vous êtes déclaré en faveur des salles de consommation de drogue, encore une façon de vous démarquer à droite. Où en est ce dossier ?
    J'ai lancé le débat en 1997, les salles de consommation de drogue c'est pour toucher des gens qui ne voient pas de soignants, qui sont dangereux pour eux-mêmes et pour leur entourage. C'est les amener à une bonne pratique puis un traitement de substitution. Marisole Touraine (ministre de la Santé) s'est dite favorable à cette mesure. "