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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Travailler avec l'Atelier parisien d'urbanisme, l'Apur.

    Vous connaissez tous maintenant notre dossier phare du moment, qui risque de nous occuper encore de longs mois... la Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Pour les « oublieux », voir notre article de présentation et les suivants, grâce à ce lien : promenade urbaine.

    Depuis novembre dernier, nous avons suivi le rythme choisi par l'Apur, qui, à la demande du Secrétariat de l'Hôtel de Ville, s'est emparé énergiquement du sujet avec un calendrier qui a été respecté à la lettre, à savoir :

    Calendrier

    • 13 janvier 2015 : marche exploratoire et premier atelier (diagnostic prospectif)

    • 16 février 2015 : second atelier (premiers principes d’aménagement)

    • 16-mars 2015 : troisième atelier (usages et usagers)

    • 10 avril 2015 : COPIL (restitution des ateliers )

    Nous avons reçu il y a quelques jours le document de synthèse des travaux, un document de travail, qui comprend des propositions d'actions de court terme, et des pistes d'actions à plus long terme qui demanderont des études complémentaires.

    Travailler avec l'Apur demande de la concentration et une bonne connaissance du terrain et de la situation. L'Apur a innové pour ce dossier et pris le parti de la concertation, peut-être pas encore assez large à notre avis, mais nous avançons sur ce terrain. Nous ne voulions donc pas passer pour des amateurs... La création de notre commission a permis de réunir une quinzaine de personnes, impliquées dans la rénovation, connaissant bien le quartier, de Barbès au Canal Saint-Martin, et ouvertes à la réflexion. Et cela à plusieurs reprises, pour préparer les ateliers avec l'Apur et pour débriefer. 

    Nous n'avions pas la prétention de faire un diagnostic ou un état des lieux, ni de transmettre un projet clé en main, qui de surcroît n'aurait eu aucune chance d'être validé tel quel. Mais, par notre expérience ancienne de suivi de la rénovation des autres boulevards convergeant vers Barbès (Clichy-Rochechouart, Magenta, Barbès), nous savions à quoi nous attendre et à quoi ressemblait la procédure. Les échanges au cours des réunions de notre commission ont permis d'apporter une vision de terrain, les avis locaux, les préférences, les craintes vis-à-vis de tel aménagement ou de tel autre. Rien d'exceptionnel, direz-vous, mais assez pour que ces encouragements ou ces critiques soient entendus. Nous avons rendu compte ici, dans le blog, de ces échanges et des retours après les ateliers avec l'Apur. Nous n'y revenons pas. Observons plutôt le dernier document que nous venons de recevoir et qui fait la synthèse des ateliers.

    Dès la page 3, nous visualisons un gros trait jaune qui relie le haut de la rue des Martyrs à l'avenue de Flandres dans le 19e. Cette carte traduit le contexte urbain. A nos yeux, elle indique que le boulevard de Rochechouart, transformé et végétalisé dans les années 2004-2005, cette petite coulée verte, a vocation à être poursuivi jusque .... au bassin de la Villette, d'un côté (19e), et au canal Saint-Martin, de l'autre (10e). (voir carte ci-dessous).

    promenade-urbaine,barbès-stalingrad,Apur

    A la lecture de la suite, le doute n'est plus permis sur les intentions : l'Apur préconise de faire « un axe reliant les grands sites du nord de Paris, dans le prolongement des boulevards de Clichy et de Rochechouart », « un espace public qualitatif pour pallier l'absence de grande place publique à proximité », « une trame verte à reconquérir par le renforcement des plantations sur le boulevard et la mise en œuvre d'une liaison écologique entre la butte Montmartre, les faisceaux ferrés et le bassin de la Villette ».

    Youpee ! Ils ont tout compris !

    Les constats successifs que fait l'Apur sont bien ceux que font les habitants, certes mieux structurés, classés par thème, et définis par un langage d'urbanistes : des espaces morcelés par les réseaux ferroviaires, des occupations illicites, des marchés informels, des cheminements piétons contraints... pour dire que les trottoirs sont beaucoup trop étroits pour le nombre de piétons qui doivent les emprunter. Tout cela est bien dommage. Dans ce contexte, l'image du viaduc du métro, un patrimoine centenaire, en pâtit aussi : il mérite mieux que des grilles d'équipements sportifs délaissés et des amas d'objets hétéroclites, pour ne mentionner que ceux-là. (photo ci-dessous, page 8) 

    paris,promenade-urbaine,barbès-stalingrad

    Les réaménagements se feront progressivement. Ils auront leurs défenseurs et leurs détracteurs, selon qu'on est plutôt piéton ou plutôt automobiliste. C'est un clivage classique.

    Notre association s'est toujours exprimée en faveur de la réduction de la place de la voiture dans l'espace parisien. Tactiquement on préfère dire : un ré-équilibrage en faveur des piétons. C'est pareil. C'est aussi ce que préconise l'Apur, en phase donc avec les tendances de la Maire de Paris dont la politique tend à réduire les véhicules polluants et à protéger l'air que respirent ses administrés, entre autres. Le mois de mars a été exemplaire cette année, au niveau de la pollution de l'air. Le temps presse.

    Nous notons de probables élargissements de trottoirs et du terre plein central, des suppressions de stationnement auto, des réductions de chaussée ou encore la disparition du barreau Philippe de Girard, à moyen terme. La négociation avec la RAPT pour ouvrir des accès supplémentaires dans la station Chapelle demandera patience et énergie, car la Régie n'en voit pas l'intérêt, ni pour ses agents, ni pour sa politique commerciale. Il faudra trouver un terrain de négociation propice. 

    Priorités

    De la même façon que l'on prétend que la fonction crée l'organe, on pourrait appliquer semblable devise en affirmant que l'usage modèle l'espace, sa forme, ses dimensions, ses occupations. C'est le pari que fait l'Apur : « faire émerger de nouveaux usages pour une réappropriation collective des espaces publics ». Le pari n'est pas gagné. Les usages seront piétons, cyclistes, scolaires, à temps plein ou partiels, ludiques, commerciaux, gastronomiques, événementiels, culturels... d'autres encore, dès l'instant qu'ils répondront à des besoins, ceux des habitants, ou des visiteurs.

     

    Bon courage ! On y croit ! 

  • Vital'quartier, une action contre la mono-activité commerciale

    Une réussite dans le quartier Château d'eau Lancry – un échec dans le quartier Entre deux gares

    Rappelons que la Ville de Paris tente depuis quelques années de limiter les effets néfastes des quartiers de mono activité commerciale. La Semaest est chargée de mettre en œuvre cette politique dans le cadre de l'opération « Vital' Quartier2 ». Pas facile à orchestrer. Liberté du commerce oblige.
    Il s'agit d'acquérir des locaux commerciaux soit par un achat à l'amiable, soit en utilisant un droit de préemption après une DIA (déclaration d'intention d'aliéner), ou encore par la signature d'un protocole avec un acquéreur qui s'engage à maintenir une activité précise.
    Dans le 10e, deux secteurs ont été délimités il y a un peu plus de 3 ans :

    • Château d'eau Lancry et,
    • pour notre quartier, «  Entre deux gares » (carte).

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     Opération qui se terminera fin 2021.Une réunion en mairie le 11 janvier devait permettre de faire le point depuis la réunion initiale du groupe de travail local (GTL) en février 2010 (voir notre bulletin n° 23 de mars 2010 page 2).

     D’une façon générale, on note un ralentissement des ventes lié en grande partie à la période que nous traversons.

    Pour autant quelle évolution observe-t-on par chez nous?
    Contrairement au secteur Lancry qui se transforme et se dynamise, le secteur « Entre Deux gares » n’évolue pas (deux fois moins de transactions que pour Lancry - 27 en 2009). La Sémaest a donc peu d’opportunités d’intervention. Les boutiques de vêtements de cérémonie (bd de Magenta, Faubourg Poissonnière, rues de Dunkerque, de Rocroy, Ambroise-Paré) et  les agences d’intérim guettent les locaux qui se libèrent. N’oublions pas que le secteur comprend également l’autre côté de la gare du nord (quartier Louis-Blanc-Aqueduc) avec de très nombreux commerces exotiques et des boutiques de téléphonie dites call-box, ces dernières en forte augmentation.
    Des représentants du conseil de quartier Louis-Blanc étaient justement venus pour témoigner de cette situation. Ils ont rendu leur analyse : à leurs yeux, la Ville a une vraie difficulté à être informée suffisamment tôt d’une transaction. Les futurs acquéreurs sont, eux, très attentifs au marché, ils s'organisent et sont très réactifs. Résultat, aucune acquisition n’est possible.
    On se pose des questions : situation irréversible ? Certains en sont convaincus. Actions menées trop tardivement ? Peut-être, oui. Il aurait fallu démarrer dès la première mandature, pour enrayer la tendance.

    Par ailleurs, un autre point intéressant a été soulevé: le manque de cohérence, voire de communication, entre les différentes sociétés d’économie mixte (SEM) de la Ville. Les bailleurs sociaux ne se préoccupent pas de cette problématique lorsqu'ils louent les locaux en rez de chaussée. La Ville peine à travailler avec eux. Pourquoi ? Rémi Féraud le reconnaît volontiers : «  Il y a une cohérence à trouver. La Seamest devrait interpeller Lyne Cohen Solal (adjoint au maire chargée du commerce) et le maire de Paris à ce sujet. »

    Article 58 : Peut-être une aubaine.
    Jean-Pierre Leroux du conseil de quartier Louis-Blanc est revenu sur l’article 58 de la loi Dutreil 2005-882 du 2 août 2005 (décret d’application du 26 décembre 2007), qui a pour objectif la sauvegarde du commerce et de l’artisanat et la préservation de la diversité commerciale. Il s’agit de permettre aux communes de définir un périmètre d’usage de leur droit de préemption lors de la cession d’un fonds mais également applicable pour des baux commerciaux. Il a mené l’enquête auprès de quelques villes. On en est aux prémices. Certaines communes ont délimité un périmètre mais n’ont pas préempté pour autant. La Ville ne pourrait-elle s’emparer de ce texte et confier cette nouvelle tâche à la Seamest ?
    Hélène Duverly, chargée du commerce dans le 10e a mis un bémol : «  Aucune grande ville ne l’a fait et pour cause, elle se retrouverait avec un nombre de locataires à gérer ; les bailleurs ont des droits, il ne faut pas l’oublier. Une mesure hasardeuse, coûteuse et non démocratique». Ses propos demanderaient de plus amples explications, notamment sur l’aspect non démocratique de la procédure. Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas convaincu les membres du CQ qui comptent bien faire adopter un vœu lors de la prochaine plénière pour le présenter en conseil d’arrondissement ! Toutefois le risque est grand que le maire du 10e ne fasse la même réponse, à savoir : « Je ne m'opposerais pas si le Maire de Paris voulait expérimenter l'article 58 dans notre arrondissement. Mais ce n'est pas au programme de cette mandature ! »

    C’est une affaire à suivre de près, et même à approfondir. Chercher les écueils, trouver les avantages…. Nous avons trouvé les détails du dispositif sur le site de la Chambre de commerce de Rouen. Ici
    Jusque là, il faudra attendre. Les prochaines échéances électorales ne pourraient-elles être l’occasion d’interpeller les futurs candidats aux législatives et notamment Seybah Dagoma, candidate du PS pressentie dans la 5ème circonscription (10e et 3e arrondissements) et adjointe actuelle du maire de Paris ?
    Pour revenir au terrain, vous pouvez surveiller, en attendant, l’avancement des travaux de remise aux normes du local 83, rue de Maubeuge, une récente acquisition de la Semaest.  C’est dans quelques mois seulement qu’on connaîtra le futur locataire et la destination du commerce.

    Prochaine réunion du GTL dans deux ans, soit tout près de la prochaine élection municipale.
    N’hésitez pas à appeler la Sémaest si vous entendez parler d’un local à vendre !! Ils sont preneurs.

  • Paris s'est faite belle

    paris,propretéEn ce samedi 23 mai, Paris avait demandé à ses habitants de la faire belle. Plus exactement, la mairie de Paris avait organisé l'opération Paris fais toi belle.

    Pour changer un peu des éternels soucis de propreté autour du marché Barbès sous le viaduc ou à la Goutte d'or, nous avons décidé de suivre les équipes dans le 9e. On aurait bien tort de penser que le 9e n'est pas touché par le phénomène. Regardez cette magnifique photo prises à deux pas de la place Pigalle justement en ce samedi matin.

    paris,propreté

    Promenez vous vers 9h ou 10h le matin le week-end place Pigalle même, vous comprendrez l'ampleur du désastre problème.

    Bref, plein de courage, nous sommes allés au rendez-vous fixé à 9h30 au square d'Anvers, sous le kiosque. Là nous attendaient les équipes de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) de la Ville de Paris, dont  Isabelle Cavillier de la section 9e/10e, qui est une connaissance de longue date d'Action Barbès, ainsi que des élus du 9e, dont bien sûr l'adjoint en charge de la propreté, Sébastien Dulermo.

    Le secteur choisi pour l'opération était celui de l'avenue Trudaine et alentour. Deux équipes se forment, une emmenée par Cyril et l'autre par Richard. Ces deux agents de propreté travaillent à la section de l'avenue Trudaine où il y a 33 personnes. Elle couvre toute la partie Est du 9e, dans un quadrilatère qui va de Barbès -> square Montholon -> de Notre Dame de Lorette -> Pigalle -> Barbès, vaste territoire.

    Après un petit briefing par la DPE, on nous fournit gilets fluo, balais, pelles, pinces, sacs. Il y a même une pince métallique et un petit bac spécial pour les seringues. A cet égard, les agents de la propreté nous disent en trouver un peu partout dans le 9e, certes pas en très grande quantité et surtout autour des toxicomanes SDF qui vivent entourés de leurs seringues usagées.

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    Cyril, à gauche, prend en charge l'équipe 1 qui ira avenue Trudaine

    Le tri sera sélectif : verres, recyclables, mégots, tout-venant, voilà les quatre catégories. Nous faisons partie de l'équipe 2 qui ira vers Barbès par la rue Gérando retour par la rue de Rochechouart.

    Les premiers coups de balai donnés, ce qui frappe tout de suite est la quantité phénoménale de mégots de cigarettes qui traînent. Bien sûr, on en avait plus ou moins conscience mais là, le problème saute aux yeux, il y en a partout, partout, partout. Cela se concentre naturellement devant les cafés. Quand on parle de cette question avec les tenanciers, cela va de l'indifférence à la fatalité. Il ne serait quand même pas très difficile de mettre de grands cendriers devant leur bistrot comme le font certains mais le bruit court que ce serait interdit, alors on se cache derrière ce prétexte facile et qui ne repose sur rien.

    C'est là aussi qu'on se rend compte que le travail des agents n'est pas facile. Circuler entre les voitures et les deux roues en stationnement, balayer le caniveau avec des voitures collées au trottoir, faire attention à la circulation et aux piétons, le travail est ingrat et le temps compté. Il s'agit de couvrir un grand territoire en peu de temps, pas question de s'éterniser dans une rue au détriment d'une autre. Sans oublier que dans pas mal de rues, le nettoyage doit se faire sans eau, ce qui n'arrange rien. Les petites vannes sur les trottoirs sont parfois hors d'usage avec le temps (certaines dateraient du temps d'Haussmann) et il va être bien délicat de les réparer, semble t-il. Selon Sébastien Dulermo, il y aurait une quarantaine de ces vannes hors service dans le 9e.

    L'accueil des passants est bon. Il y a bien d'éternels râleurs qui ne font jamais que râler sans jamais rien proposer de concret mais en général les piétons comprennent et parfois félicitent.

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    L'équipe 2 au travail rue Gérando

    Après une bonne heure et demie de nettoyage, retour au kiosque du square d'Anvers où une surprise nous attendait. Le Hard Rock Café du boulevard Montmartre nous offrait un pot avec des tortillas maison. En effet, tous les Hard Rock Café du monde sont priés de mener des actions en faveur de l'environnement (Save the planet) et donc celui du boulevard Montmartre a non seulement envoyé des tortillas mais a surtout envoyé des gens nettoyer avec nous. La mairie du 9e nous confirme d'ailleurs que d'autres actions, pas nécessairement liées à la propreté, seront menées avec le Hard Rock Café.

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    L'équipe n°1 avec le personnel du Hard Rock Café du boulevard Montmartre

     Que conclure de tout cela ? Sans nul doute, ce fut un moment de convivialité et de prise de conscience du problème. Mais les personnes motivées venues au square d'Anvers ce samedi matin là, n'étaient-elles pas déjà sensibilisées à la question ? Rassembler 40 personnes dans un arrondissement qui compte quelque 60 000 habitants n'est sûrement pas à la hauteur du défi. Il ne faut pas en faire reproche à l'Hôtel de Ville ou à la mairie du 9e. Et on ne le répétera jamais assez, les agents de la DPE font un super boulot. Les râleurs les accablent souvent de tous les maux mais ces agents ne sont pas responsables de la saleté à Paris.

    Un commerçant rue de Rochechouart nous dit : "Voilà 30 ans que je suis installé ici. C'est toujours la même histoire. Vous nettoyez maintenant, très bien, mais revenez dans une heure, vous verrez ". De quoi désespérer même un agent de la propreté.

     

  • Plan propreté dans le 9e

    Petit à petit, la nouvelle équipe élue voilà juste un an dans le 9e met en musique son programme. Après le plan vélo 2015-2020, voici le plan propreté 2015.

    On sait que le sujet est extrêmement sensible et la propreté de Paris laisse bien souvent à désirer il est vrai. Chacun se renvoie la responsabilité, les administrés disant que la mairie n'en fait pas assez, la mairie constatant souvent avec raison que les gens ne sont pas bien propres et ont tendance à prendre beaucoup de libertés avec l'espace public. C'est un débat sans fin.

    La responsabilité des mairies d'arrondissement en ce qui concerne la propreté est aujourd'hui effective. Si les moyens (bennes, engins en tout genre, personnels, ...) sont encore gérés par l'Hôtel de Ville, la mairie d'arrondissement a la possibilité d'organiser les choses comme elle l'entend, en fonction évidemment des moyens disponibles. C'est donc dans ce cadre que la nouvelle municipalité a préparé son plan Propreté 2015, présenté lors du conseil d'arrondissement du 30 mars et qui a été adopté à l'unanimité. 

    paris,propreté,déchets

     Cliquer sur l'image pour télécharger la présentation (fichier PDF)

    Point besoin de paraphraser la présentation, regardons les points essentiels, le plan étant basé sur trois piliers : la lutte contre les incivilités, les actions pour 2015 et la gestion des déchets.

    La lutte contre les incivilités

    C'est assurément le défi le plus difficile. Les actions de sensibilisation et de verbalisation n'ont pas manqué ces dernières années avec le succès mitigé que l'on sait. Si de réels progrès ont eu lieu concernant les déjections canines et à certains égards les dépôts sauvages, la situation demeure très préoccupante concernant les mégots et les épanchements d'urine, le 9e n'étant pas d'ailleurs le pire arrondissement en la matière.

    Pour avoir suivi très récemment une équipe d'inspecteurs de la salubrité dans le 18e, nous savons fort bien que malgré le professionnalisme de ces derniers, la verbalisation demeure un moyen assez peu efficace (amende peu dissuasive, nécessité du flagrant délit, insolvabilité des contrevenants, nombre d'inspecteurs insuffisant) même si nécessaire.

    C'est toute la partie Nord de l'arrondissement qui fera l'objet d'une attention particulière, ce qui parait assez logique quand on regarde l'état des boulevards de Clichy et de Rochechouart certains jours (notamment le week-end).

    Les actions 2015

    Les actions prévues en 2015 restent dans une certaine continuité même si elles correspondent à une adaptation et à une optimisation des moyens.

    Adaptation avec la mise en place de zones prioritaires pour les équipes propreté de l'après-midi, essentiellement dans le Nord-Est de l'arrondissement, zones qui verront un renforcement des prestations quotidiennes. Adaptation avec le changement d'horaire pour la collecte des ordures rue de Rochechouart qui sera effectuée désormais le matin de bonne heure afin de limiter l'impact sur la circulation, notamment sur celle du bus 85. Adaptation enfin avec une amélioration de la propreté des lieux occupés par les sans-abri.

    Optimisation avec l'arrivée de nouveaux matériels assez sophistiqués (souffleuse aspiratrice, aspirateur de déchets électrique en test), augmentation du nombre d'opérations de nettoyage approfondi accompagnées d'une communication ciblée en présence d'un élu et avec l'implication des conseils de quartier, traitement des épanchements d'urine par surodorant dans une vingtaine d'endroits. Notons enfin la volonté de la mairie de nettoyer les rues des épaves de vélos en étroite collaboration avec le commissariat de police.

    A l'instar de ce qui est déjà fait pour le canal Saint Martin, une journée de nettoyage citoyen sera organisée le 23 mai avenue Trudaine et alentour. C'est l'opération Paris fais toi belle lancée par l'Hôtel de Ville.

    Plan local de prévention des déchets

    Les déchets sont une préoccupation fondamentale, un problème quotidien. Il a été dit au cours du conseil d'arrondissement que la seule collecte des ordures rue de Rochechouart un lundi matin représentait 6 tonnes de détritus. Réduire cette quantité, faire un tri sélectif, recycler éventuellement, voilà un chantier titanesque. Des choses ont déjà été faites. Il n'est pas tout à fait sûr que la qualité du tri fait à la source, c'est-à-dire par les Parisiens eux-mêmes, soit ce qu'elle devrait être, mis à part le verre. Il y a donc là un champ d'actions immense, à commencer par la sensibilisation des enfants, mais aussi, par exemple, la récupération des bio-déchets du marché d'Anvers ou de ceux des cantines scolaires.

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    Vous pourrez étudier en détails ce plan en le téléchargeant. Au risque de se répéter, on ne pourra pas dire que ni l'Hôtel de Ville, ni la mairie du 9e restent insensibles aux critiques des Parisiens sur le sujet et ne mettent les moyens pour essayer de résoudre le problème. Il y va aussi du comportement de chacun. Et là, c'est beaucoup plus compliqué.

    Ce plan 2015 n'est ni révolutionnaire, ni trop timoré, il est à certains égards un ajustement aux conditions actuelles, même si certaines actions paraissent novatrices comme l'utilisation de matériels plus adaptés aux besoins. Résultat de tout cela en 2016.

     

  • La vie nocturne menacée à Montmartre ?

    Nous recevons le billet ci-dessous d'un de nos adhérents qui s'inquiète pour la survie de la vie nocturne et traditionnelle à Montmartre. Lisez d'abord et commentez ensuite selon vos opinions.
    De notre côté, nous avons tenté de prendre l'avis des services de police en demandant gentiment ce qu'il en est dans la rue des Trois Frères. Nous avons relancé le fonctionnaire de police chargé des relations avec le public, mais à ce jour notre demande d'information est restée sans écho. Nous reviendrons plus tard avec des nouvelles fraîches si nous en recevons. A leur décharge, on peut estimer que les sollicitations sont nombreuses.
     
    Jusque là nous avons plutôt relayé les plaintes des riverains de la rue de Clignancourt qui souffraient de la concentration d'établissements jugés bruyants au-delà des horaires autorisés, et notre participation à la Charte de bonnes pratiques intitulée "Silence on fête" avait trouvé un écho ici, dans le blog (voir nos articles). Aujourd'hui, en publiant l'article de notre adhérent, nous retournons le problème et cherchons à comprendre. Il se peut que quelque chose lui échappe ou nous échappe. Dialoguons, débattons ! 
     
    C'est un article publié dans le 18e du mois qui a tout déclenché. Il y était question des nuisances causées par les bars de la rue des Trois Frères, une populaire artère située non loin du Marché Saint-Pierre et du Sacré-Coeur. Dans le numéro suivant, un rectificatif était publié, donnant le point de vue de la patronne du bar Chez Aimé. La police a depuis pris pour cible ces bistrots, multipliant les contrôles, amendes, convocations, etc. Jamais d'ailleurs pour tapage nocture ou fermeture tardive, en dépit d'une surveillance systématique (jusqu'à quatre ou cinq passages par soirée), et de spectaculaires et agressives "descentes" mobilisant l'ensemble des véhicules et effectifs disponibles de nuit dans le 18e... Ces bars très animés sont pourtant bien tenus, et qu'on n'y constate pas de trafics ou abus comme dans d'autres secteurs de l'arrondissement. 
     
    Les patrons de ces établissements sont fatigués et amers, certains envisagent très sérieusement de fermer, ou plus exactement de vendre, pour laisser place à une nouvelle boutique de souvenirs ou chaîne de glacier. Des voisins affirment que les deux ou trois personnes à l'origine des plaintes sont des loueurs d'appartements sur AirBnB, qui ne songent qu'à favoriser leur activité en aseptisant le quartier. Des habitués sourient jaune en voyant la maire de Paris et celui du 18e arrondissement lancer l'opération "la nuit des débats", invitant les parisiens à investir cafés et lieux publics "jusqu'au bout de la nuit". Ils remarquent que seuls sont visés les derniers cafés populaires, où se mêlent dans une ambiance bon enfant vieux montmartrois et jeunes "bobos", personnes défavorisées et touristes du monde entier, à des prix qui restent d'une modestie sans égale à Paris (2 euros le demi de bière Chez Aimé). 
     
    Chacun sait à quel point la coexistence entre bars et riverains peut être problématique, particulièrement depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Action Barbès s'est déjà fait l'écho des nuisances engendrées par certaines "rues de la soif". Parfois cela verse dans l'excès inverse, avec de nouveaux habitants qui veulent le beurre et l'argent du beurre (l'animation mais le calme absolu), comme ceux qui, à la campagne, portent plainte contre leurs voisins paysans ayant des coqs qui ont l'audace de saluer bruyamment le jour naissant... C'est un équilibre à trouver et un choix de société à faire. Une cinquantaine d'habitants de la rue des Trois frères ont d'ores et déjà signé une pétition soutenant les bars de la rue, certains parlent de créer une coordination pour éviter que Montmartre ne connaisse le sort de Saint-Germain-des-Prés.
     
    En attendant, les riverains des nombreux secteurs qui subissent de graves et permanentes nuisances, comme par exemple ceux de la rue Dejean ou du boulevard de La Chapelle, doivent regarder cette très énergique action des pouvoirs publics avec un certain ébahissement. Y aurait-il deux poids deux mesures dans l'arrondissement, en fonction du prix du mètre carré ?
     
     

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    Le rideau baissé, un vrai risque ?

     
    La rue des Trois Frères est une rue animée. Il est normal qu'elle "bénéficie" d'une surveillance assidue des patrouilles de police, mais pas plus qu'une autre. Même si le mètre carré y est cher (!), le sommeil des habitants n'a pas à couter plus cher en heures de patrouille que dans les quartiers populaires. Or il semble que les passages aient été ici plus nombreux qu'ailleurs, et que ces opérations policières ne soient pas soutenues par l'ensemble des habitants, sans parler des consommateurs et des gérants des établissements incriminés qui s'en expliquaient dans le 18e du Mois et qui les subissent. Nous ne sommes pas sur place pour en juger, nous serons donc circonspects quant aux conclusions. Nous aimerions que la police nous renseigne, qu'elle nous donne l'origine des plaintes, et qu'éventuellement la Mairie offre la possibilité d'un dialogue entre les uns et les autres, et pourquoi pas à terme la signature d'une charte... 
     
     
  • Avenir de l'hôpital Lariboisière : le projet se précise

    Notre dernière rencontre avec Christian Nicolas, Directeur de Lariboisière et Marcel Grau, Secrétaire Général, remontait à avril dernier. Il s'agissait essentiellement de faire un point sur la future restructuration du site Widal-Lariboisière. Voir ici.

    Depuis, un vœu présenté en conseil d'arrondissement du 10e par le groupe communiste en octobre dernier alertait sur des modifications possibles du projet et plus particulièrement sur des Services actuellement à Widal qui ne seraient pas transférés à Lariboisière. Ce qui était pourtant acté par l'AP-HP jusque là.

    Nous avons voulu en savoir plus. Nos interlocuteurs nous ont réservé un très bon accueil et n'ont pas compté leur temps. Nous les en remercions.

     

    Alors que s'est-il passé depuis l'arrivée de Martin Hirsch, Directeur Général de l'AP-HP ?

    Le dossier déposé en mars dernier ne satisfaisait pas Martin Hirsch qui craignait que celui-ci ne soit pas validé en commission ministérielle. Il fallait que le projet soit plus efficace : d'une part que le schéma directeur immobilier soit meilleur, d'autre part qu'il y ait une cohérence médicale avec les sites Beaujon-Bichat. En juillet, le directeur de l'AP-HP a tranché et a précisé comment les différents services seraient répartis sur les deux sites : Hôpital Nord 1 (nouveau Lariboisière) et Hôpital Nord 2 (nouveau Bichat-Beaujon - voir l'article de MetroNews paru le 4 décembre et celui du Parisien du 5 décembre). Proposition validée par l'Agence Régionale de Santé.

    Lariboisière gardera ses pôles de neurosciences, locomoteur, rhumatologie, et bien sûr, les Urgences, pôle renforcé avec les services indispensables à une prise en charge (cardiologie, médecine interne, gastro, chirurgie viscérale).

    Quelques chiffres sur les urgences : 70 000 non spécialisées par an, 10 000 ORL, 10 000 céphalées sans compter la maternité. Sur une année, il ne vous reste plus qu'à prendre une calculette pour comprendre les attentes qui peuvent parfois paraître longues.

    Beaujon-Bichat (pôle qui sera déplacé très probablement au-delà du périphérique dans une optique Grand Paris) gardera aussi son Service d'Urgences et les axes digestif, infectieux, cardio-thoracique.

     

    Alors qu'est ce qui diffère du projet précédent?

    L'aspect financier a évidemment un rôle crucial. On est sur un investissement d'environ 290 m€. Pas une bagatelle par les temps qui courent! L'Etat participera au maximum à hauteur de 30% soit environ 100m€. A l'AP-HP de trouver le reste (auto-financement, emprunt, vente de terrains). C'est pourquoi le site de Fernand Widal a vocation à être vendu intégralement. Mais ça, on le savait déjà. Le site de Lariboisière envisage de libérer entièrement la zone Ouest pour récupérer des fonds dans le cadre d'une opération immobilière. La maternité ira dans le nouveau bâtiment (angle Maubeuge, bd de la Chapelle), ce qui permettra notamment de moderniser le service (actuellement beaucoup de chambres doubles et pas de douche dans toutes les chambres). La rhumatologie qui donne sur la rue Guy Patin rejoindra elle aussi la nouvelle construction de 40 000 m2 sur 5 étages. La crèche actuellement à l'angle Patin-Chapelle sera conservée mais déplacée. L'unité de recherche (Michel Servet) pourrait être accueillie dans les deux peignes proches de la rue Paré.

    Les 8 "peignes", classés, seront dédiés à l'Est à l'ambulatoire, à l'Ouest plutôt à la Recherche et au tertiaire (services).

    Autre point qui diffère de ce qui était annoncé : le non transfert de l'intégralité des services de Fernand Widal.

    Pour faire simple, la gériatrie : soins de longue durée, de suite et de rééducation soit 138 lits au total. Une piste possible de réimplantation pourrait être sur le site de Bichat. A cette condition, la mairie de Paris n'y est pas opposée. C'est indispensable car la plupart des patients viennent des 10e, 18e et 19e arrondissements.

    Pour la future cession de la parcelle Ouest (côté rue Guy Patin), l'AP-HP va demander une modification du PLU dans le cadre de ce qui vient d'être lancé par la mairie de Paris. Rémi Féraud, maire du 10e, a déjà précisé qu'il devra y avoir un quota de logement social sur la parcelle libérée.

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    Le calendrier

    On est sur un projet de 10 ans. La commission ministérielle doit l'examiner en décembre pour une réponse possible en avril 2015 et indiquer à ce moment le montant de la subvention de l'Etat. On prévoit la démolition des vieux bâtiments à l'Est fin 2017, la construction fin 2018 pour une ouverture début 2021. Compter ensuite deux années pour réaménager les "peignes" Est. On peut espérer un transfert des Services de Fernand Widal en 2024. A partir de là, on pourra libérer et vendre la partie Ouest.

    A noter qu'actuellement on rénove le service des Urgences qui en a bien besoin et qui ne pouvait attendre. Les travaux sont en phase finale.

     

    Et la salle d'injection supervisée ?

    Le Directeur de Lariboisière nous avait indiqué plusieurs fois son refus de voir la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) installée au sein de l'hôpital. Il est vrai que cela n'a pas beaucoup de sens, les toxicomanes étant rebutés à l'idée d'aller à l'hôpital pour se "shooter". Mais le Directeur a procédé à plusieurs études pour examiner la possibilité d'installer la SCMR sur une emprise de terrain de Lariboisière, clairement isolée néanmoins de l'hôpital. L'idée court également chez GAIA, l'association qui va gérer la SCMR mais il faut bien voir que libérer de l'espace dans le cadre du projet de restructuration est extrêmement difficile et qu'on se heurte, et c'est là le principal écueil, à un problème de planning, la SCMR devant théoriquement ouvrir ses portes fin 2015 début 2016, peu avant le début des travaux !

     

    En guise de conclusion

    Tel qu'il nous a été présenté, le projet de restructuration de l'hôpital Lariboisière, inclus dans le grand projet d'Hôpital Nord, semble être cohérent. La construction d'un bâtiment ultra-moderne garantira à la fois qualité des soins et qualité du séjour des malades. S'il est vrai que les 138 lits de gériatrie ne seront pas transférés à Lariboisière, comme prévu initialement, ils resteront bien dans le Nord de Paris sur le site de Bichat, pas très loin donc. Il faut néanmoins remarquer qu’un comité de défense de Lariboisière-Fernand Widal s’est constitué et appelle à un rassemblement mercredi 10 décembre (tract téléchargeable ici). Il est  compréhensible que les salariés concernés par un possible déplacement soient inquiets. Affaire à suivre de ce côté-là donc.

    Pour les riverains, il faudra suivre avec attention l'opération immobilière prévue le long de la rue Guy Patin, mais il n'y a pas urgence, c'est pour dans 10 ans au bas mot.

  • Rénovation de la station Chateau Rouge : les travaux se précisent

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    Dans la continuité du conseil de quartier Goutte d'Or du 25 juin 2014 au cours duquel la RATP a présenté un point d'avancement sur le projet de rénovation de la station Château Rouge (cf. notre article du 14 octobre dernier), un comité de suivi a été organisé à la mairie du 18e le mercredi 19 novembre. Il est à noter que ce projet, initialement dénommé "agrandissement et rénovation de la station Château Rouge" s'appelle à présent "Désaturation et rénovation de la station Château Rouge".

    Au cours de cette réunion, la RATP a tout d'abord présenté la configuration quasiment définitive prévue de la station, approfondie par rapport aux éléments présentés lors de la réunion du 27 février 2013 (dossier de présentation complet), avec la localisation définitive de la nouvelle sortie qui sera créée à l'ouest du boulevard Barbès, face à la boulangerie. Suite aux échanges avec les services de la voirie, cette nouvelle sortie, dont l'implantation précise s'est avérée très complexe en raison de la présence d'une importante conduite d'eau en sous sol, permettra le maintien de la fontaine Wallace et de la piste cyclable (toutes les deux légèrement déplacées).

     

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    En ce qui concerne la station proprement dite, la RATP a confirmé le triplement de la surface de la salle d'accueil et l'amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis).

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    Il y aura augmentation du nombre de portillons, ceux-ci seront de nouvelle génération (similaires aux portillons en cours d'installation à la station Châtelet-Les Halles dans le cadre du projet de rénovation du pôle transport), sans tourniquet.

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    Les travaux comprendront également une rénovation complète de la station, en lien avec l'opération de renouveau de l'ensemble du réseau "un métro plus beau" qui intégrera l'installation de portes palières pour améliorer la sécurité et pour anticiper l'automatisation prévue de la ligne 4 à l'horizon 2022 (comme cela a été effectué pour la ligne 1).

    Le coût total de l'opération, validé par le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF), est estimé à 15 millions d'euros.

    Le permis de construire correspondant à cette extension a été déposé en septembre 2014 pour une délivrance prévue dans 6 mois (délai réglementaire) et les premiers appels d'offres concernant les travaux de génie civil ont déjà été lancés avec remise des offres prévue pour le 1er décembre 2014.

    La RATP a ensuite présenté le calendrier prévu des travaux,  à présent bien défini :

    - mai et juin 2015 : réalisation des travaux préparatoires au niveau du carrefour pour permettre la réalisation des travaux et l'aménagement des installations de chantier
    - juillet 2015 : démarrage des travaux proprement dits pour une durée de 26 mois (avec maintien de la station en service les 12 premiers mois)
    - juin 2016 : fermeture complète de la station
    - août 2017 : réouverture de la statue agrandie et rénovée


    Ces travaux seront réalisés en plusieurs phases successives afin de limiter l'impact sur les usagers du métro d'une part et sur la circulation générale du boulevard Barbès dont la largeur au droit des travaux sera réduite d'autre part. En particulier, à la demande de la Préfecture de Police, les travaux seront réalisés de telle sorte à maintenir quasiment en permanence deux voies Sud-Nord (vers la porte de Clignancourt). Pour cette raison, les travaux de génie civil les plus conséquents, (création de l'extension de la salle d'accueil sous le boulevard Barbès via une tranchée ouverte), qui impliqueront la réduction à une voie dans chaque sens du boulevard, auront lieu en juillet et août 2015.

    Suite aux échanges avec les Services de la voirie et de la Préfecture de Police, il est prévu l'installation des cantonnements de chantier — six bungalows comprenant un étage — à l'entrée de la rue Poulet (au niveau de la place de livraison), avec des installations de chantier variables en fonction des phases de travaux.

    En raison des travaux, la piste cyclable sera neutralisée dans les deux sens et certains équipements seront déposés (fontaine Wallace dès le début des travaux, kiosque à partir de fin 2015) avec réinstallation prévue à la fin du chantier. En particulier, il est prévu de réinstaller le kiosque en le tournant vers la station de métro. Sur ce sujet, il a été abordé l'opportunité de réfléchir à une nouvelle implantation permettant de limiter les conflits avec la piste cyclable.
    En réponse aux participants de la réunion qui s'inquiétaient de la saleté importante à craindre au niveau des emprises de chantier, la RATP a précisé avoir intégré un budget important pour le gardiennage en dehors des horaires de travaux ainsi qu'un nettoyage renforcé des emprises de chantier.
    Par ailleurs, la RATP a prévu la mise en œuvre de dispositifs de communication spécifiques pendant les travaux (via un boitage régulier, informations sur le site internet, etc...) et un dispositif d'accompagnement au début des travaux pour faire face aux flux supplémentaires attendus sur les stations proches (et notamment la station Barbès-Rochechouart). Il a été précisé l'importance de prévoir un dispositif adapté et conséquent  pour effectivement absorber ces reports de flux.

    En raison de l'importance de ces travaux, il est prévu l'organisation d'une réunion de présentation dédiée spécifiquement aux commerces, en complément des comités de suivi réguliers auxquels Action Barbès participera.

  • Tous mobilisés pour Goutte d'Or sud: le temps des propositions

    Après la marche exploratoire du 2 mai que nous évoquions dans notre article du 16 mai), une réunion, comme celle organisée pour le secteur Château Rouge s'est tenue au Collège Georges Clémenceau. C'était le mercredi 23.

    Des tables avaient étaient disposées afin de proposer une réflexion par thème entre habitants, services de la mairie, le tout orchestré par l'agence Ville ouverte.

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    Une trentaine d'habitants a "planché" sur l'attractivité économique et commerciale, la placette des Gardes et la place de l'Assommoir, la jeunesse, l'animation et la qualité des espaces publics. Nous avons choisi ce dernier thème.

    Auparavant, Laurence Girard, secrétaire générale adjointe à l'Hôtel de Ville, a donné quelques précisions pour l'auditoire. Il s'agit donc, d'ici à un mois, d'établir un plan d'actions. La plate-forme dédiée a reçu une centaine de propositions (Action Barbès en a envoyé plusieurs). Elle a évoqué une réouverture ponctuelle du square Alain-Bashung. (Nous étions présents d'ailleurs lors d'une réunion dans le square le 16 mai pour donner notre avis, et demander fermement qu'il soit le plus rapidement possible ouvert au quotidien, comme les autres espaces verts). La rue Boris Vian a aussi été évoquée mais, là encore, pour des actions (nettoyage et dégraffitage) qui ne modifieront pas l'aspect général. La fontaine Wallace, rue de la Goutte d'Or, sera remise en état prochainement. Des coffrets anti-vandalisme vont être installés sur les lampadaires pour éviter des réparations à répétition. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux armoires électriques cassées sous le viaduc. Ce qui serait possible pour des lampadaires ne le serait pas pour des armoires ?

    "On a l'impression d'être écoutés depuis des années mais pas entendus et on souhaite une vraie requalification du secteur" s'est exclamé le président de Paris Goutte d'Or. "Alors, est-on face à une opération de communication ici ? Nous n'avons pas de réponses pour le long terme ; on a diminué les crédits pour les associations comme la nôtre" a-t-il ajouté. Il aura fallu l'intervention de Paris Goutte d'Or et d'Action Barbès pour qu'enfin la Ville accepte de revoir le périmètre et de l'étendre aux rues Caplat-Charbonnière  jusqu'au boulevard de la Chapelle. A vérifier tout de même lors de la prochaine réunion...

    Propreté

    Nous ne pouvons ici vous relater ce qui s'est dit dans les 5 ateliers. En ce qui concerne l'espace public, là où nous avons participé, la propreté a fait l'objet d'un échange vif et long. Nous avons expliqué pourquoi nous refusons de participer à la Journée du Grand Nettoyage le 9 juin (voir notre article du 28 mai). Depuis 2001, nous avons participé à maintes marches exploratoires, aux opérations de nettoyage approfondi (OCNA) et nous signalons de très nombreux dysfonctionnements et dépôts sauvages par l'application "Dans ma rue". Nous estimons que c'est déjà beaucoup, d'autant que les améliorations ne sont pas forcément au rendez-vous...

    "Comment vous expliquez que, dans une même rue, les services ramassent les encombrants signalés et laissent à quelques mètres d'autres dépôts bien visibles ?" avons-nous demandé. La responsable de la propreté, Mélanie Jeannot, a répondu que le nombre de demandes d'enlèvements d'encombrants avait considérablement augmenté et qu'il était désormais nécessaire de les réguler afin d'avoir des agents disponibles pour répondre aux demandes de "Dans ma rue". Ce qui nous conforte dans notre demande récurrente d'une augmentation des moyens là où c'est nécessaire. En ce qui concerne les bacs de ramassage des ordures ménagères, une vérification sera effectuée (nettoyage, couvercles cassés...). Certains commerçants ne sont pas respectueux de l'espace public. Et même si certains d'entre eux ont déjà été plusieurs fois verbalisés, un nouveau rappel sera fait. Paris Habitat n'a pas les moyens d'intervenir auprès d'eux sur ce point, quand il s'agit d'un local commercial en pied d'immeuble social. Il faudrait a minima sensibiliser les gardiens, quand il y en a, pour qu'ils soient plus vigilants sur la tenue des bacs.

    La rue Boris Vian

    La seule proposition à court terme proposée a été de repeindre en blanc le mur attenant ! Là encore, nous avons réagi vigoureusement. Pourquoi pas une fresque comme celle réalisée dans le 13e arrondissement ? Et pourquoi ne pas s'occuper également du grand escalier, toujours rue Boris Vian, qui part de la rue de la Goutte d'Or pour rejoindre celles de la Charbonnière, de Chartres, et le centre FGO-Barbara ? Nous voulons du qualitatif !

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    Et les exemples ne manquent pas ailleurs!

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    Escalier à Beyrouth

     

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    Escalier à San Francisco

    Un parcours de Street Art a aussi été suggéré par Ville ouverte et nous n'avons pas manqué de rappeler notre demande — dès 2013 ! — d'un tel parcours pour la Promenade urbaine.

    Pour conclure, et même si Laurence Girard a parlé d'un "coup d'accélérateur", nous ne sommes pas très optimistes sur la suite tant nous pensons que les actions menées prochainement seront davantage du "camouflage" de l'avis même d'une participante.

    Prochains rendez-vous

    le 11 juin de 17h à 20h sur la place Polonceau

    le 14 juin à la mairie de l'arrondissement en présence d'Anne Hidalgo

     

  • Abords de la Gare de l'Est : pensez à envoyer votre Carte Postale pré-imprimée!

    Nous avons lancé, samedi 14 septembre dernier, une initiative pour relancer le projet d'aménagement du quartier des abords de la Gare de l'Est, dont on parle depuis 2004, et visant à améliorer le cadre urbain environnant confronté à de gros problèmes de cohérence entre les différents flux (véhicules, transports publics, piétons, cyclistes) et de partage de l'espace public.

    Cliquez ici pour obtenir à nouveau la description du contexte, des enjeux et l'historique du projet d'aménagement des abords de la Gare de l'Est (article du samedi 14 septembre dernier).

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    Le quartier des abords de la Gare de l'Est (panneau n°19 sur la carte) comprend aussi d'autres sites remarquables comme l'Eglise Saint-Laurent (n°17) et le Couvent des Récollets (n°21) [Source: Carte Mairie de Paris / Histoire de Paris - Le 10ème - mise à jour 01/2007].

    Ce projet, devenu ainsi en quelque sorte l'arlésienne du "Coeur du 10e" et comprenant le Balcon Vert, avait pourtant bien démarré avec la mise en place d'une concertation inter quartiers permettant à de nombreux habitants et aux différents protagonistes (services techniques de la ville, RATP, taxis etc.) de travailler ensemble, entre 2008 et 2010, sur les différentes problématiques.

    D'où notre opération "une carte postale au maire du 10e" pour donner un petit coup de pouce à cette rénovation urbaine à l'échelle du quartier des gares... en sensibilisant Rémi Féraud et son équipe: les élus du 10e et du Conseil de Paris, mais aussi, plus généralement, en attirant l'attention de tous les candidats aux prochaines élections municipales sur ce sujet! 

    Notre opération se poursuit et met donc à votre disposition des cartes postales que nous avons pré-imprimées, recto et verso, où nous soulignons la nécessité de "pacifier", "apaiser", et "sécuriser" le quartier des abords de la Gare de l'Est.

    Voici donc le texte pré-imprimé que vous trouverez au dos de la carte postale:

     

    Paris, le ....... septembre 2013

    Monsieur le Maire,

    De nombreux habitants se sont mobilisés dès 2008 pour réfléchir aux réaménagements des abords de la Gare de l'est, améliorer le cadre de vie, apaiser l'espace public, sécuriser les circulations. Dans ce périmètre nous incluons les rues du 8 mai 1945, du faubourg Saint-Martin, d'Alsace, Saint-Laurent, Sibour et le boulevard de Strasbourg.

    La concertation engagée avait abouti à une exposition au Forum de Dix sur Dix  au Couvent des Récollets, en 2009, avec tout le succès que l'on connaît.
    Le choix de la Ville s'est porté sur d'autres projets d'urbanisme et seuls des aménagements à la marge ont pu être financés et réalisés.

    Vous avez affirmé que ce projet ne serait pas abandonné. C'est pourquoi nous demandons son inscription au PIPP (Plan d'Investissements Pluriannuel de la ville de Paris).

    Vous êtes directeur de campagne d'Anne Hidalgo, nous comptons sur vous pour porter le projet au nom des habitants du 10e et de leurs conseils de quartier.

    Recevez, Monsieur le Maire, mes meilleures salutations. 

    [Nom + Signature] 

     

    Nous vous rappelons que les cartes postales sont disponibles gratuitement au magasin des Caves Bardou, 124 rue du faubourg Saint-Denis (entre les deux gares): cliquez ici pour voir sa localisation sur le plan.

    Mais d'autres options s'offrent également à vous pour obtenir rapidement une carte postale (ou plusieurs, pour distribuer à vos voisins):

     

    • D'une part, vous pouvez cliquer sur la carte postale ci-dessous pour télécharger le fichier, qu'il vous suffit d'imprimer. Une fois que vous avez daté, signé (en indiquant également votre nom), vous pouvez envoyer cette lettre au maire du 10ème à l'adresse indiquée.

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    (Cliquez sur la carte ci-dessus pour la télécharger)

     

    • D'autre part, nous pouvons nous déplacer pour déposer dans votre boîte aux lettres une carte postale (voire plusieurs): dans ce cas, contactez-nous (tel: 06 66 14 22 16) en nous laissant votre nom, adresse et, le cas échéant, les codes d'accès.
     
    • Autre solution éventuelle: en fonction de la demande, nous pourrions faire une "petite" permanence demain, samedi 21 septembre entre 10h et midi, au café "A la Ville de Provins", au 74 boulevard de Strasbourg à l'angle avec la rue Saint-Laurent. Si cette alternative vous arrange, surtout indiquez-le nous (sur le même numéro de portable, en prenant soin de nous laisser vos coordonnées).

     

    paris,10e,rue-d-alsace,gare-de-l-est,rémi-féraud,voirie,circulation,espace-public,sécurité-des-piétons,déplacements,urbanisme,balcon-vertPour le plaisir, et alors que nous abordons le futur du quartier de la Gare de l'Est, nous partageons avec vous cette photo (prise dans les années 1920) de l'ancienne épicerie "Aux Deux Gares" des ailleuls d'Arnaud Bardou (qui a bien voulu accepter de diffuser les cartes postales, et nous l'en remercions). Cette épicerie a été présente dans le quartier des 2 gares depuis 1907 et pendant plus de 90 ans, à l'angle entre la rue du 8 mai 1945 et la rue du faubourg Saint-Denis en lieu et place de l'agence Matmut située en face du marché couvert Saint-Quentin de l'autre côté du carrefour. 

  • Propreté dans le 10e : plan d'action pour 2014

    Une première réunion s'est tenue autour d'Elise Fajgeles, élue chargée de la propreté et de la voirie et de deux responsables de la section 9e/10e de la direction de la propreté et de l'environnement (DPE). Les équipes d'animation des conseils de quartier et du conseil des seniors étaient au rendez-vous.

    Dans la mandature précédente, l'actuel et déjà maire Rémi Féraud avait pris en main cette délégation. Pris par de nombreux dossiers sans doute, il n'avait pas eu le temps de maintenir à jour les contrats de propreté élaborés un temps avec les conseils de quartier, et les marches exploratoires avaient disparu du paysage.

    Il faut reconnaitre qu'il y a fort à faire dans notre quartier comme dans bien d'autres.

    Quel était l'objectif de cette réunion ?

    Discuter du plan d'actions présenté par les services de la propreté, le faire évoluer en partenariat avec les conseils de quartier et le conseil des seniors à raison de plusieurs réunions par an.

    Quelques données de 2013

    Les services souhaitent faire diminuer les collectes d'ordures ménagères et de multi matériaux.

    Encore 44 209 enlèvements d'objets encombrants, un chiffre impressionnant. Un service gratuit que beaucoup de Parisiens ne savent pas suffisamment apprécier (dans d'autres villes, il faut aller dans une déchetterie) puisque la moitié des enlèvements ne sont pas signalés !

    Seulement 1 162 PV dressés par les inspecteurs du Centre d'Action pour la Propreté de Paris (CAPP), une division de la DPE chargée de la verbalisation. Soit une moyenne de 3 par jour si on compte par jours ouvrables. C'est peu mais il n'y a que 4 inspecteurs qui se relayent de 6h à 22h (et quelquefois la nuit pour tenter de surprendre les contrevenants). A noter que le secteur nord de l'arrondissement (mis à part le secteur Louis-Blanc) n'est pas actuellement dans les priorités du CAPP.

    Côté graffitis, les chiffres explosent avec une augmentation de 57% par rapport à l'année 2012 !

    Comment sont nettoyées les rues du quartier ?

    Les boulevards de Magenta et de la Chapelle, le haut de la rue du Faubourg Poissonnière,  les abords des gares et de l'hôpital Lariboisière sont soit en zone intensive soit en zone renforcée. Qu'est ce que cela signifie ? Ces rues bénéficient de plus d'un balayage par jour et d'un lavage par semaine. Pour certaines, on est entre 10 à 12 interventions. 

    Quelles sont les cibles du plan d'action ?

    La lutte contre les dépôts sauvages, les concentrations de mégots, les pieds d'arbres (sans commentaire...) ou parler du cloisonnement des services DPE, DVD DEVE qui compliquent les interventions), les épanchements d'urine, le traitement spécifique des points noirs (urines, fientes, graisses, déjections canines, affichage sauvage).

    Les lieux sont clairement identifiés. Les endroits de dépôts sauvages que nous connaissons figurent sur une cartographie précise. Même chose pour les points mégots : restaurateurs, cafetiers et bureaux reçoivent un courrier, voire deux, de la mairie d'arrondissement, puis le service de Propreté tente d'inciter à l'installation de cendriers. . Cela ne semble pas suffire actuellement...Il faut reconnaitre que les éteignoirs sur les poubelles sont bien peu utilisés ( manque de visibilité? de communication?). voir notre récent article sur les mégots.


    Les recoins urine bénéficient d'un traitement à l'eau chaude haute pression de 1 à 7 fois par mois en plus des lavages classiques. (200 sanisettes nouvelles à l'automne pour Paris)

    Pour les déjections canines, (là non plus nos lecteurs n'ont pas besoin qu'on cite les lieux), la propreté de Paris a même prévu des animations canines en présence d'un spécialiste,  pour dresser les chiens... à moins que ce ne soit pour dresser les maitres ? Le doute plane.

    La Gare du Nord est évidemment une cible localisée. Les services se répartissent les actions de nettoiement avec la SNCF mais nous savons que de nombreux recoins sont laissés à l'abandon à l'arrière de la gare par la SNCF. Comme celui-ci:

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    Des études sont en cours pour l'implantation d'urinoirs mobiles (l'un d'eux est déjà installé sous les arcades) photo ci dessous

    La question des seringues sur la voie publique à l'arrière de la gare n'est évidemment pas oubliée. Deux opérations de sensibilisation des usagers de drogue aux questions de salubrité et de réduction des risques ont eu lieu en mai.

    Et aussi des actions dans le cadre du plan local de préventions des déchets (PLPD) : opération 3R prévue en octobre (réduire, réemployer, recycler nos déchets) auprès des habitants, des commerçants, des écoles. Des entreprises et des immeubles pourront se porter volontaires pour tester les différents gestes de prévention des déchets, et mesurer les résultats.

    Beaucoup d'autres initiatives ont déjà eu lieu et sont à venir. Reste à espérer qu'elles porteront leurs fruits pour que notre environnement soit plus agréable, mieux préservé.

    Déjà quelques pistes et quelques demandes

    Les membres des équipes d'animation des conseils de quartier ont d'ores et déjà pu faire part de leurs remarques. La question d'une augmentation de la dotation des moyens en fonction des flux et de la densité de population a été soulevée (bien que la division 9e/10e soit la plus grosse Paris). Reprendre le travail sur les pigeons engagé par le conseil de quartier Faubourg Saint-Denis—Paradis ; repenser l'espace devant le square Alban-Satragne avec une fresque qui avertirait de la présence d'enfants et de la nécessité d'un lieu protégé, des jardinières en couleur; dédier des lieux aux dépôts de déchets ; communiquer davantage avec des messages simples à l'échelle parisienne...

     

    Le vrai travail de réflexion commencera en septembre avec la constitution de groupes de travail par thèmes.

    D'ici là, vous pouvez tester l'application Application « DansMaRue » sur votre Smartphone qui permet à tout parisien de signaler les anomalies sur l’espace public, ou via le formulaire internet depuis le site paris.fr. Vous pouvez aussi encourager les agents de la propreté qui se désespèrent devant tant de comportements inciviques et parfois sont victimes d'insultes. Une revalorisation du métier est à mettre en œuvre.

    Voici pour finir, un extrait de la Lettre de mission de Myriam EL Khomri chargée des questions de prévention et de sécurité à l'Hôtel de Ville:

    Je souscris ainsi pleinement à votre proposition d’une meilleure coordination des services verbalisateurs de la Ville, au sein d’une « Brigade Verte », et souhaite que vous me fassiez parvenir d’ici l’été des propositions de scénario. Ses missions seront dans un second temps complétées avec la création d’une brigade anti-bruitpour lutter contre les tapages sur la voie publique, notamment ceux causés par les clients des établissements de nuit, dont je souhaite qu’elle puisse être opérationnelle à mi-parcours de cette mandature.

  • OCNA ”spéciale” aux abords de la Gare du Nord et de l'Hôpital Lariboisière

    Rappelons tout d'abord ce qu'est une OCNA : opération coordonnée de  nettoiement approfondi

    Pourquoi OCNA Spéciale?
    Le secteur n'est pas facile à gérer puisque s'ajoutent aux problèmes de propreté habituels, les déchets (emballages, seringues, etc.) rejetés sur la voie publique par les usagers de drogues, nombreux dans le quartier. Il s'agira notamment, par cette opération, d'aller à la rencontre des toxicomanes pour les sensibiliser aux questions de salubrité publique et simplement de respect de l'espace public.

    Spéciale également car l'OCNA est organisée par  les mairies du 10e et  18e arrondissements avec de très nombreux participants: DPE ( direction de la propreté et de l'eau), SMASH (service municipal d’actions de salubrité et d’hygiène de la mairie de Paris), Coordination Toxicomanies, association Espoir Goutte d’Or (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour les usagers de drogues, association SAFE (qui gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections), association Gaïa dont le bus est positionné rue de Maubeuge (Centre d’accueil et d’ accompagnement à la Réduction des Risques), association Itinérances (accueil de jour pour les 18-30 ans).

    Les participants ce jeudi-là
    Première étape de cette OCNA: jeudi 5 avril, une marche exploratoire avec des représentants des  services de la ville, associations, quelques habitants et représentants des CQ Lariboisière-St Vincent de Paul et Goutte d'or et Action Barbès (l'heure n'étant pas propice à ceux qui travaillent). Nous y avons retrouvé quelques-uns de nos interlocuteurs habituels: Isabelle Cavillier de la DPE 9-10, Saïd Agouni DPE 18, Johanne Rosier de la Coordination toxicomanie. Présents également une représentante de la Brigade des réseaux ferrés, SMASH (ramassage des seringues), la DPP, la DVD, la DVE, Gaia.

    Il s'agissait de faire un état des lieux de la situation, feuille de relevés en main, sur un parcours allant de l'église Saint-Vincent de Paul avec le square Cavaillé Coll, en passant par la rue Saint-Vincent de Paul, les rues Paré et Patin, le boulevard de La Chapelle des deux côtés et la rue de Maubeuge avec l'emprise SNCF et les parkings Vinci.

    Cadre et itinéraire
    A cette heure matinale, le secteur Saint-Vincent de Paul est plutôt propre. Depuis l'installation de jeux pour les petits dans le square, c'est beaucoup mieux. Le nouveau jardinier affecté à ce lieu jardine le matin et nettoie l'après-midi. Le secteur le moins propre reste le boulevard de La Chapelle. Sur le terre-plein central, les piliers du métro sont tagués (mais c'est à la RATP de nettoyer, elle en est propriétaire), et empestent l'urine; les pieds d'arbres servent de poubelles; la chaussée est encore encombrée de restes du marché du mercredi (emplacements sans doute inaccessibles au moment du nettoyage car occupés par des camions). On trouve aussi quelques  palettes. La ville ne les ramasse pas et pas davantage  les cagettes. Ce sont des sociétés qui viennent les récupérer pour les revendre. En fait, n'importe qui peut les ramasser. Ce qui explique pourquoi, parfois, elles restent sur place…

    N’oublions pas de signaler que nous avons aussi trouvé des emballages de seringues et les seringues, par terre, plutôt près des murs de l’hôpital. Ces murs tagués sont nettoyés par la ville. A savoir : le nouveau prestataire chargé du dégraffitage et désaffichage  n'a pas donné satisfaction et paye à la ville de lourdes pénalités pour non respect des clauses du contrat.  Il sera remplacé en juin prochain. Mais il faudra reprendre la procédure de désignation.

    Pour les épaves de deux roues: un partenariat  Ville-Préfecture existe pour l'enlèvement des vélos mais pas pour les deux roues motorisées qui doivent être signalées aux services de police.

    PAris, OCNA, 10e Gare-du-nord

    Dans cet espace pas très reluisant qui est du ressort de la SNCF et du parking Vinci, un récupérateur de seringues devrait être installé prochainement, pour inciter les usagers de drogue à s’en servir ! Pour les Jeux Olympiques, la SNCF semble vouloir faire appel à des artistes graffeurs pour décorer les murs et la grille de l'extracteur (muret visible sur la photo). Afin que les  voyageurs de l'Eurostar qui patientent dans les salons donnant sur cet espace aient une vue plus agréable!

    Que va-t-il se passer ensuite?

    Les habitants pourront se rendre sur les stands pour échanger avec les différents professionnels, selon le calendrier suivant :

    Le mardi 10 avril de 10h30 à 12h30, rue Ambroise Paré à proximité de la sanisette.

    Le vendredi 13 avril de 13h30 à 15h30, angle rue Ambroise Paré – rue de Maubeuge (entrée des urgences)

    Le mercredi 18 avril de 16h30 à 18h30, angle Ambroise Paré – Boulevard de Magenta et sur le terre-plein Boulevard de La Chapelle face à la rue de Maubeuge.

  • Quoi de neuf pour la propreté dans le 10e

    Une cinquantaine d'habitants avait fait le déplacement jusqu'à la mairie du 10e malgré un soir de pluie. Pour présenter le plan de renforcement de la propreté, annoncé dans la presse depuis quelque temps, Mao Peninou, adjoint à la maire de Paris, Rémi Féraud maire de l'arrondissement, Elise Fajgeles adjointe chargée de cette délégation et Jean-Paul Bidaud des services de propreté des 9e et 10e.

    paris,paris 10e,propreté

    La réunion a commencé par un diagnostic et une présentation détaillée des moyens mis en œuvre dans l'arrondissement. (voir notre article du 22 avril sur le conseil de quartier Lariboisière consacré au thème de la propreté  et  l'intégralité du document des services ici).

    Pour un thème qui suscite souvent de vives réactions dans les conseils de quartier, la salle était plutôt calme (critique à souhait cependant) et venue pour faire des propositions.

    Les cibles localisées

    Tout d'abord, le secteur Chapelle-Cail-Perdonnet-Louis Blanc qui sera le théâtre de la prochaine opération "Paris fais-toi belle" le 4 juin prochain. La porte Saint-Denis et la rue du même nom jusqu'au square Alban Satragne. Les gares du Nord (nettoyage en continu de 6h à 20h) et de l'Est (avec un renforcement du nettoyage de l'escalier de la rue d'Alsace). Les abords de la place de la République depuis "Nuit debout" avec un traitement quotidien à l'eau chaude, un ramassage des déchets deux fois par jour notamment. Et enfin pour la période estivale qui s'annonce, de nouvelles opérations sur le canal St Martin.

    A noter l'implantation de 9 nouveaux réceptacles à verre, de nouvelles sanisettes, la collecte des bio déchets sur le bd de la Villette pour les jours de marché avec des bacs gérés par le gestionnaire. Pour le marché de Barbès, les bacs sont également arrivés mais il faudra sans doute un peu de patience pour que ceux-ci soient utilisés correctement. Nous espérons que la Ville et le gestionnaire feront œuvre de pédagogie.

    paris,paris 10e,propreté

    A l'échelle parisienne

    En moyens humains, la Ville a créé 100 postes en 2016. Les agents de la propreté sont fidélisés dans les quartiers pour permettre une meilleure connaissance des habitants et commerçants. Plus de 1000 agents (pour 96 aujourd'hui) seront à même désormais de verbaliser dès le mois de septembre. Avec une centaine qui interviendra la nuit et le week-end. Ces agents seront en tenue pour la grande majorité d'entre eux. Parallèlement, la Ville a renforcé les contrôles à l'embauche, a mis en place une formation renforcée et a augmenté les sanctions par rapport à l'absentéisme. Il est prévu d'équiper certains agents de smartphone ou tablette pour effectuer des signalements et être ainsi plus efficaces.

    En moyens matériels, des innovations mais aussi des expériences qui ne marchent pas. Le matériel est changé progressivement en tenant compte de la sortie obligatoire du diesel. Les engins motorisés sont désormais pourvus de moteur électrique et sont donc aussi moins bruyants. Les besoins ne sont pas les mêmes partout et on adapte donc selon les secteurs. D'où la décentralisation et l'implication des mairies d’arrondissement pour choisir leur matériel.

    A noter que la peinture anti-urine très sollicitée a été testée dans 5 arrondissements sans succès. Elle ne renvoie pas l'urine comme promis, elle coûte cher et elle est toxique. On s'arrêtera là et on privilégiera l'augmentation des sanisettes et la verbalisation. Justement pour les sanisettes, 50 de plus, des amplitudes horaires élargies avec un tiers des 450 existantes ouvertes 24h sur 24 prochainement.

    Dix déchetteries supplémentaires devraient être ouvertes, avec un projet le long du canal. D'ici 2017, on va étendre la collecte des bio-déchets ménagers pour les habitants en commençant par les 2e et 12e arrondissements pour arriver progressivement à l'ensemble de la capitale. Début 2017, on pourra  déposer tous les plastiques dans les bacs jaunes. Des containers seront installés sur l'espace public pour récupérer papiers, cartons, plastiques et aussi piles, ampoules..." plus on trie et moins on salit l'espace public" a répété Mao Peninou. Et Paris n'est pas en avance. A titre de comparaison San Francisco (en tête dans ce domaine) recycle 80% des déchets alors qu'on est à 20% ici.

    Côté affichage publicitaire, la Ville de Paris se fâche. Depuis plusieurs mois, on trouve de l'affichage sur le sol, sur des murs... il est organisé par de grosses boites de pub qui proposent leurs services (ils appellent cela de la guérilla marketing!). La Ville a porté plainte contre 15 de ces agences. "On va frapper très fort ! " s'est exclamé Mao Péninou.

    Il est question également de simplifier l'application "Dans ma rue" qui, de l'avis des habitants présents fonctionne plutôt bien.

     Les échanges avec la salle

    Tout d'abord nous publions ici le travail de propositions réalisé par l'équipe d'animation du CQ Château d'Eau-Lancry qui n'a pas pu être présenté le soir de la réunion.

    La zone frontalière du boulevard de la Chapelle a été évoquée à plusieurs reprises. Zone laissée en déshérence et qui cumule les problématiques de marchés sauvages et l'installation de campements de migrants. Nous avons demandé que les abords du marché (et aussi au niveau de Stalingrad) soient nettoyés les mercredis et samedis soirs pour bénéficier d'un espace propre après la tenue du marché. Mao Peninou a insisté sur ces problèmes de propreté qui sont des conséquences d'autres problèmes sociétaux. " Si on ne traite pas le fond, c'est un puits sans fond et on ne peut pas ajouter sans cesse des moyens". Le maire, quant à lui, reconnait un espace très dégradé et suggère que les habitants fassent remonter toutes les indications précises possibles en utilisant "Dans ma rue" ( tags sur les piliers du métro, affichage, dépôts...).

    La statue de la République a aussi fait parler d'elle. Des habitants souhaitent qu'elle soit nettoyée. Depuis les attentats, seuls les tags ou inscriptions insultantes et déplacées sont supprimées. Le maire du 10e y est favorable mais il faudra expliquer cette mesure puisque le lieu est devenu lieu de commémoration et de recueillement. Peut-être pour cet été...

    On a aussi évoqué l'invasion des oriflammes publicitaires (téléphonie mobile) qui encombrent l'espace public dans le secteur Louis-Blanc, suggéré l'implication des syndics de copropriété pour relayer les informations auprès des copropriétaires, signalé l'absence de local poubelle pour de nombreux commerçants (illégal selon le code de l'urbanisme), et reparlé des fameux sacs poubelle déposés par la RATP autour des stations de métro. Sur ce dernier point, Mao Peninou trouve que le dialogue avec la RATP est plus aisé car on n'a plus des interlocuteurs de ligne mais de station. On avance... mais le problème est loin d'être résolu.

    Encore un peu de patience pour voir les effets de ces annonces. Comptons aussi sur un peu plus de civisme de la part de certains habitants et aussi des visiteurs de la capitale.