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  • Réaménagement des Grands Boulevards : 1ère réunion de concertation

    Nous avons annoncé cette première réunion de concertation  ici même (voir article du 29 mars) et en délégation, Action Barbès, s’est rendu sur place. La Ville a choisi le Gymnase Jean Verdier, situé dans le 10e arrondissement, non loin  de la place de la République, pour accueillir les quelques 200 personnes, riverains, commerçants, représentants d'associations, venus entendre les urbanistes parisiens.

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    Les services de la ville avaient préparé une présentation (en ligne prochainement sur le site de la mairie du 10e) avec de nombreuses photos pour illustrer le projet, dont on nous dit bien qu’il n’est qu’au stade de la proposition, puisque la concertation ne fait que commencer, et que, Annick Lepetit le dit elle-même, les habitants et les usagers des quartiers longeant les Grands Boulevards, sont les meilleurs experts.

    Pour répondre aux questions et remarques du public, les maires des 2, 3, 9, 10  arrondissements et Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée de la voirie et des transports. Concernés par ce vaste projet de mise à double sens de cinq  boulevards – Saint-Martin, Saint-Denis, Bonne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre -, la Préfecture de police et la RATP, l’agence de développement de Paris, avaient également  leur représentant.

    Quelques chiffres et spécificités

    C’est un axe de 1700 mètres du carrefour Richelieu- Drouot à la place de la République ;
    Des boulevards de largeur variable : Saint-Martin 12,50 à 17 m, Saint-Denis 14 à 15 m, Bonne Nouvelle 16 à 17 m, Poissonnière 15,50 à 17 m, et Montmartre 15 m, source de problèmes évidents ;
    Bordés par des zones 30 et de nombreux équipements culturels ;
    Les traversées piétonnes varient de 12,50 à 17m selon les endroits.
    On relève la présence de 3 lignes de bus (20-39-48) et de 5 stations de métro.
    Pour le stationnement, il faut tenir compte des 7 stations de taxis.
    De 119 places de stationnement VL (véhicules légers) dont 17 aires de livraisons et de 23 mètres linéaires de stationnement pour les deux-roues.
    Les débits moyens de circulation automobile aux heures de pointe varient le matin de 1100 véhicules/h à 1800 le soir.
    C’est un axe accidentogène en raison de la vitesse excessive et des fréquents changements de file et cela pour plus de 50% des accidents mettant en cause des deux- roues motorisés. Une vraie autoroute urbaine...

    Qu'est ce qui devrait changer? Que dit le projet ?

    Dans le sens Est-Ouest, soit de République vers Opéra, le projet propose un couloir de bus ouvert aux vélos de 3,50 m et 2 files de circulation automobile.

    Dans le sens contraire, Ouest-Est, il propose une file de stationnement, sur la rive Sud, une bande cyclable de 1,50 m bordée d’un zèbrage peint au sol de 70 cm et une seule voie de circulation, dont on comprend qu’elle a pour but de soulager l’axe Quatre-septembre- Réaumur.

    Par ailleurs, seront créés 22 refuges au centre de la chaussée pour les piétons (comme sur le boulevard de Magenta), des stationnements en lincoln sur certains tronçons et un traitement spécifique en entrée et sortie des quartiers en zone 30 km/h, enfin des itinéraires cyclables sécurisés. A cette question des pistes cyclables, certains ne voient pas d’un bon œil le passage de la piste cyclable par la rue René Boulanger, car cette solution, voire ce détour, cassera la continuité de la piste ou, au moins, sa lisibilité. Il semble pourtant difficile de faire autrement étant donné l’étroitesse de la chaussée du boulevard Saint-Martin, très encaissé à cet endroit.

    « On fera aussi le ménage dans le mobilier urbain » affirme la Direction de la Voirie et des Dépalcements.

    Notons que les pieds d'arbres seront traités en stabilisé avec grilles ! Ce que nous demandions dès le début des plantations sur le boulevard de Magenta, Rémi Féraud ayant lui même reconnu l'échec de ces plantations lors de la réunion du comité de pilotage du 17 mars dernier, à l’Hôtel de Ville.

    La concertation continuera avec les différents partenaires de la ville concernés, les associations et les conseils de quartier jusqu'en juillet de cette année. Puis mi 2012, on passera aux études et aux marchés publics avec un début des travaux prévu pour l’été 2012 et la livraison au printemps 2013 en même temps que la place de la République.

    Un projet plutôt bien accueilli

    Les associations de commerçants et de salles de spectacles approuvent le principe du réaménagement mais insistent sur la nécessité de bien écouter les riverains;

    Des inquiétudes nombreuses se manifestent sur la question des reports de circulation dans les rues limitrophes, voire même sur les artères qui ne sont pas dans la toute proximité… comme la rue de Paradis. La DVD déclare que des études sont faites pour anticiper tous les problèmes de report.

    D’autres craignent pour les cyclistes dans l'axe O/E et dénoncent le manque de continuité du cheminement de l’axe E/O. Des interventions posent la question des étalages et terrasses : les commerçants devront respecter le nouveau règlement de la Ville (l'association Droits du piéton insiste pour que les maires d'arrondissement soient très précis dans l'élaboration des Chartes, sensées être plus efficaces sur le respect du règlement). D’autres enfin s’inquiètent de la suppression prévue des potelets qui risque d'entrainer un stationnement anarchique sur les trottoirs.

     Et des propositions

    Jacques Boutault, maire du 2e, demande qu'on permute la file de stationnement avec la bande cyclable pour les vélos, les cyclistes seront mieux protégés (ordre existant sur le bd de La Chapelle près des Bouffes du Nord). Il souhaite, comme la RATP, qu’on crée un couloir de bus en continu, ce qui n'est pas le cas dans le projet actuel. Il préconise aussi d’implanter de nouvelles stations Vélib et des parkings vélos, qui sont les moyens de transport citadins à favoriser. Et quid des autocars de tourisme nombreux sur cet axe ?

    Jacques Bravo quant à lui a déclaré qu’il serait vigilant pour les tourne à gauche et pour que soit préservée la tranquillité du quartier vert du Faubourg Montmartre. Il demande également un calendrier précis des tranches de travaux.

    annick-aide-inauguration-sociale-enfance-4.jpgAnnick Lepetit le répète, il n'y aura pas d'expérimentation. « Cela ne sert à rien de mettre des barrières partout pendant six mois…. Et il ne s'agit pas seulement d'un réaménagement de la circulation mais bien d'un aménagement urbain. »

    Si nous partageons son point de vue, nous ne sommes pas d'accord avec elle lorsqu'elle affirme que la piste cyclable, seulement matérialisée par une bande zébrée au sol, sera respectée par les automobilistes qui en ont désormais l'habitude. Les utilisateurs de vélos le savent bien : elle sera empruntée par les deux-roues motorisés au premier encombrement et occupée par les automobilistes en mal de stationnement.  Nous votons pour la solution préconisée par Jacques Boutault et l’inversion de l’ordre des files sur la rive sud du boulevard. La protection des cyclistes est indispensable. De plus, nous savons que les verbalisations sont trop rares et donc pas dissuasives.

    Affaire à suivre dans les arrondissements. Dans le 10e, une prochaine réunion devrait se tenir en mai d'après Elise Fagjeles élue du 10e chargée des déplacements.

     

  • Conseil d'arrondissement du 9e ce soir : coup de projecteur

    Ce soir, à 18h30, salle du conseil, se tiendra le conseil d'arrondissement du 9e, comme chaque mois, environ une semaine avant la séance du conseil de Paris. Profitons en pour nous pencher sur les fonctions du conseil d'arrondissement et son rôle dans la démocratie municipale.

    document?id=14663&id_attribute=52Les décisions prises par le conseil et le maire d'arrondissement s'inscrivent dans le cadre d'une loi de décembre 1982, dite loi PML parce qu'elle s'applique à Paris, Marseille et Lyon (seules villes françaises qui disposent d'arrondissements). Dans cette loi, il est dit qu'une mairie d'arrondissement n'est pas une mairie de plein exercice. Seul le conseil de Paris, dirigé par le maire de Paris, vote le budget, lève l'impôt et décide de l'ensemble des dépenses. Il est prévu que la mairie d'arrondissement donne son avis sur un certain nombre de projets, de dossiers concernant l'arrondissement (urbanisme, occupation du sol, subventions…). Elle assure théoriquement la gestion d'un certain nombre d'équipements de proximité : les crèches, les équipements sportifs, les petits espaces verts…
    Cependant, il convient de rappeler que le maire d'arrondissement n'a pas autorité sur le personnel, ne peut fixer les budgets de fonctionnement et ne dispose pas des crédits d'investissement.

    Par ailleurs, certains services ouverts au public en mairie (comme le logement, les inscriptions scolaires, les élections…) ne sont pas placés sous l'autorité du maire d'arrondissement, mais directement sous celle du maire de Paris.

    A quoi sert le Conseil d'arrondissement ?

    Il regroupe les conseillers de Paris et les conseillers d'arrondissement élus par les habitants du 9e lors des élections municipales. Le Conseil d'arrondissement donne son avis sur les projets concernant le 9e arrondissement présentés au Conseil de Paris.

    Il peut émettre des vœux (propositions) et poser des questions écrites ou orales au conseil de Paris. Il nomme des représentants dans différents organismes locaux (Centre d'Action Sociale, Caisse des Ecoles….).

    Le budget d'une mairie d'arrondissement.

    > Le calendrier budgétaire

    L'élaboration du programme d'investissement localisé (PIL)
    En janvier, le Maire d'arrondissement engage une discussion avec les directions municipales (voirie, propreté, affaires scolaires, jeunesse et sports, architecture…) sur les différents projets d'investissement qu'ils souhaitent mettre en œuvre sur l'arrondissement. Cette phase est destinée à recueillir les éléments techniques de faisabilité des différentes opérations assortis d'une estimation financière. C'est au vu de ses études qu'une sélection pourra être établie. En mai, le Maire d'arrondissement doit communiquer ses propositions à l'Adjoint au Maire de Paris chargé des finances (actuellement Bernard Gaudillère, élu du 10e). De juin à septembre, des discussions sont engagées pour tenir compte des priorités locales au cours de 3 réunions préparatoires entre le 1er adjoint, l'adjoint à l'administration, l'adjoint aux finances et le maire d'arrondissement qui défend ses projets et définit ses priorités. A l'issue de cette rencontre, un projet de budget est établi.

    Le vote du budget
    En décembre, le Maire de Paris présente le futur budget de la ville et du département devant le Conseil de Paris. La séance budgétaire fait l'objet de nombreux débats, de dépôts d'amendements. Ce budget doit être voté avant le 31 mars. Une fois voté, le budget devient budget primitif. En raison des aléas rencontrés, ces budgets font l'objet d'ajustement au cours de l'exercice (modificatif, puis collectif au titre du fonctionnement et décisions modificatives pour ce qui est de l'investissement).

    > La structure d'un budget

    Le fonctionnement
    Il comprend les dépenses de gestion courante (dépenses de personnel, d'entretien, de fourniture et de petit matériel), ainsi que des travaux non amortissables tels que, par exemple, les travaux de peinture et les renouvellements de plantations des petits espaces verts.

    L'investissement

    Les investissements concernent la création ou la réhabilitation des équipements municipaux (crèches, écoles, stades, gymnases, conservatoires), les grands travaux de voirie, d'urbanisme et d'aménagements (éclairage, signalisation, trottoirs), les grosses réparations à effectuer sur le patrimoine. Ces différentes opérations font l'objet d'une autorisation de programme.

    • Les autorisations de programme représentent un montant estimé des dépenses qui peuvent être engagées pour le financement des investissements. Elles peuvent être révisées et ont un caractère pluriannuel. Elles disparaissent dès lors que l'opération est terminée.
    • Les crédits de paiement représentent les dépenses qui seront engagées au cours de l'exercice au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Ils sont annuels.

    > Les crédits délégués aux arrondissements : l'Etat Spécial

    L'état spécial est le budget mis à la disposition des Mairies d'arrondissement. Il est voté, chaque année, par le Conseil d'arrondissement et le Conseil de Paris. Les Mairies en assurent la gestion directe sous la double autorité du Maire et du Secrétaire Général de la Mairie. 

    La nature des dépenses imputables sur ce type de crédits est du "fonctionnement" et, depuis 2003, de "l'investissement".  Les dépenses dites "de fonctionnement" sont les charges visant au fonctionnement courant des services (fournitures, travaux d'entretien, charges locatives, frais de réception, l'animation locale…). Au cas où la totalité des crédits ouverts n'auraient pas été totalement dépensés, l'état spécial est reportable d'un exercice sur un autre. C'est ce que l'on appelle le budget modificatif. 

    La loi n° 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité a élargi les compétences des Maires d'arrondissements à l'ensemble des équipements de proximité, c'est-à-dire les équipements à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive et d'information de la vie locale qui ne concernent pas l'ensemble des habitants de la commune ou les habitants de plusieurs arrondissements.

    Ainsi, sont transférés aux états spéciaux, outre les équipements qui y figuraient déjà, les écoles maternelles et élémentaires, les bibliothèques, les équipements sportifs, les centres d'animation, les antennes jeunes.

    L'état spécial est composé de trois dotations :

    • Une " dotation d'animation locale ", destinée à l'information des habitants de l'arrondissement, à la démocratie et à la vie locale, en particulier aux activités culturelles, et interventions motivées par des travaux d'urgence présentant un caractère de dépenses de fonctionnement et liées à le gestion des équipements transférés ;

    • Une " dotation de gestion locale ", destinée au fonctionnement courant de l'ensemble des équipements inscrits à l'inventaire de votre arrondissement, et comprenant également les crédits permettant au Conseil d'arrondissement d'exercer les attributions qui lui sont dévolues par la loi ;

    • Une " dotation d'investissement ", destinée aux dépenses d'investissement des équipements transférés pour lesquelles des marchés de travaux sans formalité préalables en raison de leur montant peuvent être passés, ainsi qu'aux dépenses nécessitées par des travaux d'urgence. La dotation d'investissement intègre l'ancienne "Dotation du Maire". Elle est principalement utilisée pour financer l'achat de biens à amortir et réaliser des travaux de grosses réparations pour les équipements inscrits à l'inventaire municipal. Elle comporte également les crédits d'investissements dévolus aux Conseils de Quartiers

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    Le dernier conseil de Paris a eu lieu les 17 et 18 octobre. Vous en retrouverez ici les grandes lignes.

  • Comité de pilotage Barbès : un point avant l'été

    Le dernier comité de pilotage Barbès s'est tenu le 10 avril dernier  au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville. Pour l'historique de ce comité et son fonctionnement, vous pouvez retrouver les informations dans notre précédent article sur sa dernière réunion en novembre 2014.

    Cette fois, une grande partie de la réunion a été consacrée à un premier bilan du groupe de travail sur la Promenade urbaine sous l'égide de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR). Rappelons que trois réunions ont eu lieu entre janvier et mars avec la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD), la Direction de la Propreté et de l'Environnement (DPE), la RATP, l'Equipe de développement local La chapelle, des représentants des conseils quartier (Goutte d'or, Chapelle, Louis-Blanc, Lariboisière) et quelques associations dont Action Barbès. La dernière réunion portait sur les usages.

    Secteur actuel concerné : du carrefour Tombouctou/Maubeuge à la rue Philippe de Girard.

    Pour retrouver notre article sur la deuxième réunion, cliquez ici

    En amont, Action Barbès a préparé toutes ces réunions dans le cadre de sa commission Barbès-Stalingrad à laquelle participent nombre de ses adhérents.

    Quelques pistes de l'Apur

    Deux grands objectifs : constituer une promenade piétonne à l'échelle de Paris et retrouver un espace public de qualité. Pour ce faire, l'Apur propose un élargissement des trottoirs et du terre-plein central, la suppression de places de stationnement ou la réduction à une voie de circulation. Il s'agit également de désencombrer l'espace public piétonnier et si possible renforcer les espaces végétalisés.

    On pense notamment à créer un vrai parvis devant les Bouffes du Nord, à transformer le carrefour Tombouctou/Maubeuge, à faire évoluer le site de la déchetterie, à installer du mobilier polyvalent sur les espaces libérés (pourquoi pas des agrès sportifs, un food-truck ...). La réouverture de la sortie nord de la station de métro La Chapelle est indispensable (aux dernières nouvelles, en cours de finalisation par la RATP mais pas de date).

    Soulignons ici le travail de qualité réalisé par l'Apur et la méthode utilisée plutôt innovante.

    Et maintenant ?

    La balle est dans le camp des décisionnaires. Nous sommes encore loin de voir poindre un début de travaux d'autant qu'il faudra en premier lieu trouver un hébergement aux migrants installés sur le site Eurovia sous le viaduc. En cours avec la préfecture, nous a-t-on dit. 

    Nous avons insisté particulièrement sur la problématique du stationnement illicite des autocars sur le pont Saint-Ange, au carrefour Tombouctou, ainsi que sur la présence des porte-huit (transport de voiture de location) normalement interdits. Nous savons qu'une réflexion est menée à l'échelle de l'Hôtel de Ville mais nous n'avons obtenu aucune réponse satisfaisante pour le moment.

    Côté calendrier : une nouvelle réunion est prévue d'ici à l'été, exclusivement dédiée au carrefour de la place de la Chapelle, et un prochain Comité de pilotage à la rentrée où nous demanderons que le tronçon Barbès-Tombouctou soit  mis à l'étude. Nous avons cette fois encore insisté sur la nécessité d'élargir la concertation dans les arrondissements concernés par la promenade urbaine, notamment en profitant des conseils de quartier. A suivre.

    Autres sujets abordés

    Comme à chaque fois, Nelson Bouard, commissaire du 18e arrondissement, a fait le point sur les questions de sécurité. Suite aux nombreuses actions menées, le trafic de cigarettes est moins visible et les quantités vendues ont baissé ; il note également une amélioration  dans la vente de médicaments de substitution et sur les marchés à la sauvette (pour nous, ils se sont déplacés en réalité vers La Chapelle et Stalingrad). Des interventions se font également sur le haut du 10e et du 9e. La placette Charbonnière fait l'objet d'interventions quotidiennes, souligne le commissaire. (une réunion avec Action Barbès organisée par la mairie du 18e devrait avoir lieu avant l'été).

    La propreté n'a pas manqué d'être évoquée. On nous informe que le campement de migrants est nettoyé une fois pas semaine et des toilettes ont enfin été installées. Vous avez peut-être remarqué que la déchetterie est fermée depuis plusieurs semaines. Les problèmes d'insalubrité ont été mis en avant par les agents qui exercent leur droit de retrait. Les mesures prises récemment seront-elles suffisantes et satisfaisantes pour qu'ils reprennent leur fonction sur le site ? 

    D'un constat commun, il semble nécessaire d'augmenter le nombre de toilettes publiques. C'est possible dans le cadre du contrat avec JCDecaux. Il est plus difficile de trouver des lieux d'implantation (encombrement, sous-sol adapté). La ville envisage d’étudier d'autres types de matériel (escamotables par exemple).

    Action Barbès a renouvelé sa demande de réunion spécifique pour le marché alimentaire sous le viaduc (stationnement anarchique des camions, difficulté de circuler pour les clients...). Réflexion en cours.

    Un dernier point qu'on pourrait aussi appeler le serpent de mer : celui d'une exposition sur le Louxor dans l'enceinte de la station de métro Barbès-Rochechouart. Voilà plusieurs années que nous tentons de lancer l'idée avec l'association les Amis du Louxor. Une rencontre RATP/Mission Cinéma/ Louxor devrait avoir lieu. Qui financera? Une question qui risque de poser problème. Autant dire que rien n'est encore fait !

    oOo

    Les réunions du comité de pilotage Barbès sont aussi à l'origine de petits plaisirs que seul Paris peut nous offrir. Voici la vue offerte aux participants depuis la fenêtre de la salle de réunion à l'Hôtel de Ville.

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  • Comité de pilotage Barbès: 12e édition déjà

    Les années passent, des problèmes persistent. Nous ne nous décourageons pas puisque la mise en place du comité de pilotage Barbès (dit Copil) a eu lieu en 2007. Tiens 10 ans déjà ! Nous avons donc retrouvé la salle Rivière de l'Hôtel de ville pour  une réunion sous l'égide de Philippe Chotard, secrétaire général.

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    Beaucoup de monde autour de la table  pour aborder deux thèmes, le marché Barbès et l'opération de police dans le quartier : les maires des 10e et 18e, le directeur adjoint de la police de proximité de Paris, le chef de district (que nous rencontrons régulièrement), les commissaires des 10e et 18e, des responsables de différentes directions (DPE, DPSP, DVD...) et de l'agence de développement de Paris RATP.

    Opération "Barbès Respire"

    C'est le nom donné par le chef de district Jacques Rigon à cette opération d'envergure commencée le 23 janvier. Nous ne reviendrons pas dans le détail des mesures déjà décrites dans les articles du 4 février (sur les ventes illicites de cigarettes) et du 7 février. Les opérations continuent à un bon rythme que ce soit en terme d'arrestations, de verbalisations, de contrôles dans les commerces pour faire respecter la législation.

    Un problème important, le nombre de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes pour lesquels il faut trouver des places en foyer pour les protéger. Mais ces adolescents (et même enfants puisque certains ont à peine 10 ans) ne restent pas tous et retournent à la rue avec tous les dangers imaginables. Evidemment pour survivre, ils doivent trouver de l'argent et ils sont amenés à pratiquer des vols à la tire. La Ville de Paris tente de trouver des solutions en partenariat avec l'association "Hors la rue".

    A savoir aussi, une opération de police a été menée par la commissaire du 18e dans les magasins Tati dont le responsable se plaignait de vols à la tire et de planques de drogues diverses dans ses boutiques.

    Travaux RATP ligne 2

    Les travaux de réfection du viaduc de la ligne 2 devraient commencer en septembre donc avec un léger retard et se terminer à l'été 2018 pour la 1ère phase. Des échafaudages seront installés dont certains la nuit. Quelques travaux auront aussi lieu la nuit. Les riverains devraient être informés. La rue du Département dans le 18e accueillera les bases de vie, qui se trouveront ainsi à mi chemin entre Anvers et Jaurès. 

    Vous aurez sans doute remarqué la fermeture du portillon PMR de l'entrée Guy Patin. Suite aux trop nombreuses dégradations de celui-ci — on pourrait presque dire qu'il a été forcé systématiquement après chaque réparation — la RATP a décidé de le condamner pour le moment. Nous avons souligné ce que cela engendre comme difficulté d'accès pour les personnes handicapées ou avec un enfant en poussette. Une bonne nouvelle toutefois : à partir d'avril et jusqu'à septembre, les grilles du métro Barbès seront changées et les peignes seront remplacés par des portes. On le demandait depuis 2001 (au moment de la rénovation de la station) : morale de la fable, il ne faut désespérer de rien !

    Marché de Barbès

    Nous avons rappelé notre souhait d'un marché plus aéré avec un espace convivial en son centre. Par ailleurs, la délégation de service public (DSP), d'une durée de 4 ans, se terminera fin septembre 2019 et nous avons demandé à ce que la Ville tienne compte de nos demandes pour la prochaine DSP. A ce jour, nous ne pouvons pas vous en dire davantage. Rémi Féraud a précisé que le réaménagement après les travaux du métro sera forcément contraint par les travaux du nouveau Lariboisière avec un démarrage probable été 2018. 

    A notre demande de réflexion sur des lieux spécifiques pour des marchés de "biffins" organisés par des associations, P. Chotard nous a répondu que les espaces sont difficiles à trouver. Par ailleurs, a-t-il continué, comment connaître les biffins, comment les recenser ? Certains sont rétifs à toute forme de prise en charge par une structure pour entrer dans un cadre légal. Le problème s'est posé à Montreuil.

    Il n'en demeure pas moins que la ville de Montreuil autorise l'organisation d'un tel marché. 

    Pour le maire du 18e, confronté aux occupations de la porte Montmartre, il y a des publics différents de vendeurs. Etre biffin ne peut pas être un objectif, à ses yeux. Il faut penser à sortir de la biffe. Les actions ont des limites et il ne faut pas oublier la concurrence déloyale envers les commerçants. Ce ne sont pas des problèmes internes à Paris et il faut donc élargir la réflexion, estime-t-il.

    Propreté d'après marché

    Deux opérations de nettoyage ont lieu le long des grilles du métro (mercredi et samedi) à 17h. Mais il y a souvent des réinstallations de vendeurs à la sauvette plus tard ce qui n'aide pas à donner des rues propres. Le maire du 10e trouve que le trottoir du boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital est souvent sale (sacs plastiques qui volent). Mais nous voyons aussi que les vendeurs sauvette s'y installent également l'après-midi. Action Barbès a bien noté une amélioration au sein du marché même si tout n'est pas encore au top. Nous avons constaté les opérations de verbalisation des véhicules stationnés le long du terre plein (automobiles et camions du marché) et leur enlèvement au moment du nettoyage par les agents de la "fonctionnelle" (brigade spéciale de l'après-marché). Une action efficace pour qu'enfin les véhicules de la DPE puissent nettoyer correctement. Nous suggérons qu'il serait nécessaire revoir les quantités d'aliments amenés sur place, dont des cageots entiers sont jetés au compacteur ou à la benne car ils sont périmés, et même à Barbès... invendables. Les composteurs ne sont pas en mesure d'absorber les quantités de cartons et cagettes et la DPE a un surcroît de travail.

    La réunion s'est terminée par quelques informations sur la Promenade urbaine (qui n'était pas à l'ordre du jour). A savoir, les différents scénarios de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) ne sont pas finalisés et les discussions avec la Préfecture n'ont pas encore été engagées en ce qui concerne d'éventuelles modifications de circulation. Une réunion de présentation devrait avoir lieu au printemps. 

  • Sanisette en perdition rue Saint-Bruno (Paris 18e)

    Dans le courant de l'été, on nous a fait remarquer que les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno, du côté de la rue Stephenson, étaient fermées, neutralisées et entourées de palissades qui attiraient les détritus, comme toute emprise de chantier située sur l'espace public au demeurant. Souvent nous regrettons que certains sous-traitants de la Direction de la voirie (DVD) tardent à retirer leurs palissades car inévitablement les recoins qu'elles délimitent, se remplissent d'ordures en tous genres.

    Là, nous sommes tout près de l'église Saint-Bernard, dans le 18e arrondissement. Cette sanisette est très utilisée par les usagers de drogue du quartier et nous sommes vigilants à ce que les seringues abandonnées soient collectées régulièrement par le Smash ou Coordination Toxicomanie qui fait des signalements.

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    Effondrement de terrain sous les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno.

    Devant les portes fermées de la sanisette, les injecteurs n'ont trouvé d'autres solutions que de s'abriter des regards derrière les barrières grises et vertes, laissant à l'occasion là aussi des seringues. On aimerait qu'ils les remettent dans les boites et les jettent dans des collecteurs appropriés, malheureusement il n'y en a pas tout près. Il s'en trouve sur les distributeurs de seringues du bd de La Chapelle et de la rue de Maubeuge. La salle de consommation à moindre risque aurait un rôle à jouer dans ce contexte...

     

    En attendant, nous nous sommes renseignés sur la réouverture de la sanisette. La responsable du Pôle réponse à l'Usager de l'Agence de la Relation à l'usager de la DVD nous a fait cette première réponse le 30 septembre :  

    A la suite de la découverte de l’affaissement du sol, l’entreprise chargée de l’exploitation des sanisettes est intervenue pour sécuriser l’emprise et diagnostiquer le problème. A ce sujet, et comme vous l’évoquez, il ressort que cette partie de voie publique est située au-dessus d’anciennes carrières à ciel ouvert comblées avec du gypse antéludien, ce qui explique le phénomène observé. Il reste toutefois à déterminer l’origine précise de la fuite.

    Afin de poursuivre l’exploration des causes de l’affaissement, l’entreprise doit désormais attendre le retour des documents techniques indispensables pour effectuer la suite des travaux en toute sécurité.

     

    puis la seconde le 5 octobre :

    Lors de la réunion de police récemment tenue sur place, l’entreprise de travaux a signalé que le travail ne se ferait pas sans incidence sur l’arbre à proximité de la sanisette et qu’il était donc souhaitable qu’une protection spécifique de l’arbre soit mise en place.

    Le  Service de l’Arbre et des Bois de la ville de Paris,  seul habilité à intervenir sur les arbres parisiens, a été saisi en ce sens. Sauf contrordre, une fois cette protection réalisée, le chantier ne devrait donc plus tarder à démarrer.

     

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite des événements... jusqu'à réouverture du site.

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  • Opération Propreté-Prévention Barbès-Paré

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    Il y a un an tout juste, les mairies du 10e et du 18e avaient organisé une opération coordonnée de nettoyage appronfondi (OCNA) spéciale "matériel de Réduction des Risques liés à l'usage de drogues aux abords de la Gare du Nord. (voir notre article sur le bilan de cette opération).

    L'opération menée avec les divisions territoriales des deux arrondissements et des associations intervenant auprès des toxicomanes a été cette fois-ci appelée OPP (Opération Propreté Prévention): elle a eu lieu la semaine dernière. Deux stands étaient installés les mercredi et vendredi  après-midi devant la sortie de métro Guy-Patin et rue Ambroise-Paré. Agents de la propreté, représentants de Gaïa et Coordination Toxicomanies souhaitaient  sensibiliser riverains et consommateurs de drogues aux bons gestes à adopter pour éviter les risques. Des plaquettes étaient même traduites en russe car on sait que de nombreux géorgiens consommateurs viennent dans le quartier.

    Johanne Rosier, de l'association Coordination Toxicomanies, présente sur les stands, a bien voulu répondre à nos questions.

    Comment cette opération a-t-elle été accueillie ? Quel public avez vous rencontré ?

    C'est plutôt positif pour nous car notre présence a été appréciée par les habitants comme par les personnes fréquentant le quartier. Ils ont été sensibles au message que l'on faisait passer, notamment parce que l'action était à la fois tournée dans leur direction et dans celle des consommateurs de drogues. Pour nous, acteurs de terrain, une telle opération permet d'ouvrir le débat simplement, sur la question du petit matériel, de la présence des consommateurs et sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR). 

    Le profil des hommes et femmes venus sur les stands était très varié : vendeurs à la sauvette, hommes qui trainent dans le quartier souvent sans y habiter, jeunes et moins jeunes, riverains...bref, un échantillon assez représentatif du quartier Barbès. Une trentaine de consommateurs de drogues ont pu être sensibilisés, russophones ou non, toujours avec un accueil facile, ceux-ci concernés par la question, pas choqués de l'action ni des difficultés que celle-ci traduit.

    Nous imaginons que la future SCMR a été évoquée ?

    Bien sûr ! Nous avons constaté que son ouverture est attendue par la plupart des habitants, notamment ceux du 18e. Ils sont soucieux que les choses avancent. Il y avait bien quelques opposants, non majoritaires.

     

    Ce type d'opération, qui va au devant des citoyens sera-t-elle renouvelée ?

    Je ne le sais pas encore même si cela est souhaitable. Tout dépendra des forces vives (associations, DPE (direction de la propreté et de l'environnement), Smash (service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène…) et de la volonté politique. Ce qui est certain, c'est que services de la ville et associations travaillent dans un même sens, apprécié par tous.

    Pour info : depuis juin 2011, le Smash effectue deux passages au lieu d'un aux abords de la Gare du Nord. On note une diminution de 15% du nombre de seringues récupérées en 2012 par rapport à 2011 et la baisse continue sur le 1er trimestre 2013. Le travail coordonné des associations de prévention et des agents de la propreté n'y est sans doute pas pour rien.

     

  • Nouvelle rencontre rue Patin : les ventes à la sauvette

    Le 6 avril des habitants rencontraient le maire et son directeur de cabinet pour faire part de leur exaspération sur l'occupation illicite des trottoirs les jours de marché. Les vendeurs à la sauvette, leurs caddies, leurs déballages à même le sol, les restes et les emballages divers qui jonchent le sol après dispersion des personnes créent une ambiance de marché aux puces sauvage que les habitants supportent de moins en moins.

    Les échanges continuent entre la mairie, la préfecture de police et les habitants : ainsi une nouvelle réunion sur place a-t-elle eu lieu samedi 4 dans l'après midi. La situation n'a pas évolué positivement depuis le mois dernier, ont reconnu les participants. Les vendeurs à la sauvette n'ont pas attendu bien longtemps pour occuper le nouveau trottoir élargi le long du métro côté 10e. Voir ci-dessous. Nous nous y attendions d'ailleurs. 

    paris,barbès,guy-patin,sauvette

    Samedi dernier la présence policière était bien visible dès la fin du marché, le vrai : au niveau du barreau Patin, chaque angle de l'intersection était occupé par un homme de la compagnie de CRS, d'autres patrouillaient au long des trottoirs de la rue Guy Patin, un camion stationnait aussi sur la placette Paré-Patin interdisant toute nouvelle installation. La police a occupé le terrain assez tard, jusqu'à 21 heures environ, si bien qu'aucune vente à la sauvette n'a pu se tenir en soirée, ni rue Guy-Patin, ni sous le viaduc. 

    Le représentant du commissariat a volontiers admis que la présence des policiers est un élément déterminant. Parallèlement il souligne que les moyens du commissariat du 10e ne sont pas illimités et que d'autres missions de la police peuvent souvent primer sur la défense de l'espace public dans notre quartier. Il regrette que les mouvements de foule soient plus nombreux depuis l'installation du dispositif de sécurité sur la Goutte d'Or. Sans doute faudrait-il travailler plus efficacement avec la police du 18e... La coordination n'est pas encore tout à fait au point, les limites des zones sont poreuses pour les déliquants et non pour les policiers.

    Une réunion aura lieu bientôt pour tirer un bilan des premiers six mois de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) et ce sera le moment de programmer les ajustements nécessaires pour une meilleure efficacité. Action Barbès y est invitée.

    Une note positive pour terminer : cet été, il est vraisemblable que la salle de consommation sera ouverte dans le quartier. En même temps, une brigade de terrain devrait être créée pour une meilleure gestion des problèmes d'occupation de l'espace public. Ceci est du moyen terme. En attendant, pour du plus court terme, une mesure simple — et qui s'est avérée efficace sur la partie 18e du terre-plein central avant l'installation du dispositif ZSP — pourrait s'appliquer : la saisie pure et simple des produits mis en vente à la sauvette.  C'est ce que Daniel Vaillant appelait perturber le marché, et en effet, la benne ou l'estafette stationnée près de la sortie Patin a souvent été déterminante.

  • Encore un voeu au conseil d'arrondissement du 10ème

    Le mois dernier, nous avions présenté un vœu au pré-conseil d'arrondissement au sujet du projet de Promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad. Ce soir, nous changeons de sujet ; il s'agira de la BST (brigade spécialisée de terrain) et d'une demande de rencontre avec l'équipe de ses 25 nouveaux policiers, une brigade installée sur un large périmètre autour de la Gare du Nord depuis le 6 février 2014.

    Le maire du 10e avait en effet annoncé en décembre 2013 une réunion habitants-BST peu après la mise en place de celle-ci. Par ailleurs, on pouvait lire dans le bulletin du 28 mai de la Préfecture de police de Paris:

    Capture d’écran 2014-06-04 à 21.46.34.jpg

    " La BST complète le dispositif policier renforcé mis en place dans le cadre des deux zones de sécurité prioritaires des 18e et 19e arrondissements. Outre un rôle dans la sécurisation de l’espace public, les fonctionnaires de la nouvelle brigade s’attachent à renforcer les liens entre la police et la population sur le territoire de leur ressort, au moyen notamment de fréquentes prises de contact." 

    Une raison supplémentaire pour demander une rencontre avant la rentrée de septembre.

    Voici le texte de notre vœu :

     

    Tout d'abord envisagée dans le cadre du projet d'ouverture de la salle de consommation à moindres risques qui devait ouvrir l'an dernier, la Brigade spécialisée de terrain (BST) que vous avez sollicitée a été mise en place au mois de février (le 6) de cette année. Nous savons que cette brigade est composée de 25 fonctionnaires de police qui sont sous la responsabilité du commissaire du 10e arrondissement pour appuyer le travail des autres fonctionnaires de police déjà sur le terrain.

    Elle intervient dans un large périmètre autour de la gare du nord, rue de Maubeuge, rues Guy-Patin et Ambroise-Paré, boulevard de la Chapelle, y compris dans le 18e.

    Voilà ce que déclarait le Préfet lors de son installation: « Outre un rôle dans la sécurisation de l’espace public, les fonctionnaires de la nouvelle brigade s’attacheront à renforcer les liens entre la police et la population sur le territoire de leur ressort, au moyen notamment de fréquentes prises de contact. Cette brigade a pour objectif de lutter contre la délinquance tout en œuvrant au renforcement des échanges et des liens de confiance entre la police, les commerçants et la population ».

    Au mois de décembre 2013, lors d'une rencontre avec des habitants de la rue Guy-Patin au sujet des vendeurs à la sauvette les jours de marché, vous nous aviez annoncé l'arrivée de ces policiers. Vous aviez ajouté que des représentants des habitants pourraient les rencontrer dès la mise en place du dispositif.

    La campagne électorale n'a sans doute pas permis d'organiser une réunion, ce que nous comprenons. Il nous semble désormais souhaitable que des échanges aient lieu le plus tôt possible.

    Pouvez-vous nous dire quand vous envisagez la tenue de cette réunion?

     

    La réponse des élus à suivre dans un prochain épisode...

  • Propreté: aussi au conseil de quartier Chateau d'Eau-Lancry

    Combien d'articles n'avons-nous pas écrits sur la propreté (malpropreté plutôt!) à propos de notre quartier? Que ce soit aux abords de la station de métro Barbès-Rochechouart, que ce soit dans certaines rues de la Goutte d'or ou dans le 9e, rues du Delta et du faubourg Poissonnière.

     paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry,propreté,tags,mégots,miction,urine,rémi-féraud,dpe,graffitis,dansmarue paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry,propreté,tags,mégots,miction,urine,rémi-féraud,dpe,graffitis,dansmarueL'une au-dessus de l'autre : deux images de la Goutte d'or, l'été dernier, des colonnes à verres qui débordent et des seringues au milieu de déchets divers.

    Le conseil de quartier Château d'eau-Lancry avait choisi ce thème la semaine dernière pour sa dernière séance plénière avant les municipales. Le maire avait fait le déplacement. En cette période proche des élections, rien d'étonnant. Action Barbès était là pour écouter. L'équipe d'animation avait fort bien préparé cette réunion en déclinant en 5 thèmes les problématiques de ce quartier. Les questions avaient été envoyées judicieusement une semaine auparavant à Rémi Féraud dont il faut rappeler qu'il a pris en charge la délégation propreté depuis son élection en 2008.

    Environ 70 habitants étaient dans la salle, venus dans une large majorité pour dire leur insatisfaction. On sait bien que la mobilisation des mécontents est toujours plus aisée,  ne citons pour mémoire que celles contre l'ouverture de la SCMR.

    paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry« Je partage et subis les constats que vous avez établis. Rien n'est faux. Il y a des phénomènes d'incivilité qui perdurent, d'autres ont diminué comme les déjections canines, ou d'autres explosent comme nouvelles incivilités ou simplement "pisser dans la rue" » a déclaré en avant-propos Rémi Féraud.

    De quels phénomènes s'agit-il ?

    Pour la plupart, nous les connaissons bien à Action Barbès !  Epanchements d'urine — miction dans le langage juridique, que nous traitions l'an passé à la même date avec des chiffres, à relire ici —, tags et graffitis, mégots au sol. Auxquels il faut ajouter, il est vrai, dans le secteur Château d'eau-Lancry, les salons de coiffure du boulevard de Strasbourg et de la rue du Château d'eau, et les nuisances des abords du canal Saint-Martin.

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=132055Nous n'évoquerons ici que les les trois thèmes communs qui intéressent nos lecteurs. Comme à Barbès, la tâche est immense. Les épanchements d'urine sont en nette augmentation. Qui ne le constate pas au quotidien ? Les campagnes de publicité de la ville,  — ou de sensibilisation pour être plus juste, que nous vous présentions avec l'affiche ci-contre déjà en juillet dernier — de ce point de vue, n'ont aucun impact malheureusement! Si les rues sont balayées tous les jours, elles  ne sont  lavées que 3 à 4 fois par semaine selon les lieux. Ce qui est déjà beaucoup. Lutter contre les incivilités a  un coût, doit-on l'augmenter encore ? Sommes-nous toujours prêts à le financer ? L'équipe d'animation du conseil de quartier ne s'est pas contentée de faire un constat, elle a aussi planché sur des propositions : augmenter le nombre de sanisettes, mieux les signaler, de façon plus visible, étendre leur horaire d'ouverture au delà de 22h, faire des nettoyages à l'eau réguliers et des opérations coup de poing en verbalisant davantage. Rien de bien nouveau dans ces suggestions, mais les solutions sont-elles aussi simples à trouver qu'on peut l'entendre parfois ?

    paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancryPour les mégots, un chiffre impressionnant : 315 tonnes collectées par an soit 900 kg par jour. Le phénomène s'est amplifié depuis la loi de 2008. Ils sont difficiles à traiter et aggravent la pollution de l'eau. Comment en faire prendre conscience ? s'est interrogée l'équipe d'animation. De trop nombreux commerçants auraient une fâcheuse tendance à balayer les mégots vers le caniveau. Or il est bon de savoir qu'un mégot pollue 500 litres d'eau. Là aussi, rappel de la règlementation et verbalisation seraient nécessaires, le dialogue n'étant pas toujours facile. Les éteignoirs installés sur les réceptacles des poubelles de rue sont-ils utilisés ? Pas sûr. Sont-ils seulement encore en place ? On peut en douter. Et l'on attend avec impatience les nouvelles poubelles de rue.

    Pour lutter contre les tags, voici quelques chiffres révélateurs : 


     En 2011, coût 4,5 millions d'€ pour 82 000 interventions et 285 000m2 de murs dans l'ensemble de la capitale. Dépenses en augmentation depuis cette date. Le 11e arrondissement remporte actuellement  la palme.


    ....là aussi des propositions du conseil de quartier : signalements par les balayeurs de rue, repérage par des détecteurs en rollers, interventions par tronçon de rue et pas par numéros, incitation au dépôt de plainte, verbalisation encore. Mais aussi des actions de prévention comme la réalisation de graphes et de panneaux d'exposition, de la végétalisation, des murs d'expression, et pour résumer, des idées pour occuper autrement les espaces tagués.

    Les services d'enlèvement des graffitis par de nouveaux prestataires (que la ville a changés mi 2012, avec 3 prestataires en fonction des arrondissements) sont efficaces. Pour nos arrondissements (9e, 10e et 18e), c'est le même prestataire: la société Korrigan. Nous avons testé ses services. 

    oOo

    Pour les demandes d'enlèvement de graffiti, il suffit de remplir un formulaire internet sur le site Paris.fr: cliquez iciUne fois la demande faite, le prestataire est alors tenu d'intervenir dans les 10 jours ouvrables.

    paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry,propreté,tags,mégots,miction,urine,rémi-féraud,dpe,graffitis,dansmarueNous avons fait la demande en ligne le mercredi soir pour quelques graffitis ornant depuis plusieurs années le côté du restaurant attenant à notre porte d'immeuble; vendredi matin, en sortant matinalement, nous avons constaté que l'intervention sur ces graffitis venait d'être tout juste effectuée, soit moins de 36 h après notre demande. Nous confirmons donc la réactivité du prestataire qui a procédé à l'intervention.

    Malheureusement, les graffitis étaient trop anciens et ont apparemment, et peut-être durablement, marqué la pierre. Nous ne pouvons donc pas totalement attester de l'efficacité de l'intervention, que le maire du 10e avait pourtant soulignée devant le conseil de quartier. Car il reste quelques traces (voir photo de gauche), certainement explicables par l'ancienneté de ces graffitis, même si un peu plus d'huile de coude aurait pu aider à venir à bout des quelques traces bleues restantes. 

    Nous renouvellerons assurément et plus promptement cette expérience (sans attendre,  la prochaine fois, plusieurs années) si, d'aventure, d'autres graffitis venaient à être apposés.

    Sachez encore que la Ville de Paris vient de lancer une application mobile gratuite "DansMaRue" destinée à tous les Parisiens et leur permettant de signaler les anomalies constatées dans la rue, et plus généralement dans l'espace public: propreté certes, mais aussi éclairage public, petit problème de voirie etc... Pour ceux qui ne disposent pas de smartphones, cette application est également disponible via un site internet...

    oOo     

    "Nous aurions besoin d'une brigade qui se charge d'interpeller les tagueurs à Paris; il y a des actions nouvelles à mener dans la prochaine mandature" a conclu le maire sur ce sujet.

    Faire respecter la règlementation en matière d'hygiène, faire appliquer les lois, verbaliser encore et encore les incivilités, on aura beaucoup entendu ces phrases lors du conseil de quartier. Un thème qui ne manquera pas d'être présent dans la future campagne des municipales. Il faudra un minimum de propositions. Les Parisiens citoyens attendent autre chose que des voeux pieux de la part de leurs édiles, même si la tâche est ardue.

  • Histoire de Lariboisière : 4. Une comtesse remplace la République

    L'hôpital Lariboisière est actuellement en train de connaître de grands changements avec le lancement du "Nouveau Lariboisière" qui bouleversera à terme la physionomie de cet établissement hospitalier parisien situé au Nord du dixième arrondissement à quelques mètres du carrefour Barbès ainsi que du quartier qui l'entoure. À cette occasion, nous consacrons une série estivale d'articles consacrés à l'histoire de l'hôpital Lariboisière en s'intéressant particulièrement aux bâtiments et à leur environnement urbain.

    1. Le Clos Saint-Lazare
    2. Le Versailles de la misère
    3. 1848 : La République chasse Louis-Philippe
    4. Une comtesse remplace la République
    5. Évolutions, extensions, rénovations...

     

    ________________

     

    Décidée en 1839 et commencée en 1846, la construction du nouvel hôpital du Nord parisien a été un peu retardée par les sanglantes Journées de juin 1848, mais elle s'achève tout de même en 1854. Et, enfin, l'hôpital va connaitre son nom définitif : hôpital Lariboisière.

     

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    Embarrassante république

    En 1839, sous la Monarchie de Juillet, alors qu'il n'est encore qu'un projet, on lui donne comme nom hôpital du Nord en référence à sa position géographique dans la capitale. En 1841, on nomme l'établissement en construction du nom du souverain d'alors : hôpital Louis-Philippe. Nous avons vu qu'immédiatement après la révolution de 1848, la nouvelle République s'empressa de rebaptiser l'hôpital en celui de la République.

     

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    "Hôpital de la République" (sic), 1853. Une des rares représentations du bâtiment tel qu'il était lors de son inauguration, extraite du livre du docteur Henri Meding "Paris Médical".

     

    Mais le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte du 2 décembre 1851 va mettre fin à la Seconde République. Le nom de l'hôpital devient alors très gênant pour le pouvoir impérial en place. L'hôpital de la République reprend provisoirement son nom plus neutre d'hôpital du Nord en 1852. Mais cette valse des noms n'est pas finie, car bientôt l'établissement va encore changer pour une dernière fois de nom pour devenir l'hôpital Lariboisière en 1854. 

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    Ces changements de noms successifs ne sont pas sans causer quelques problèmes aux cartographes d'alors, entre l'impression et la diffusion des plans de Paris, l'hôpital avait souvent changé de nom. Mais le testament d'une comtesse va venir mettre fin à cette valse des noms.

     

    La comtesse testamente

    La comtesse de Lariboisière, née Élisa Roy en 1794, est une femme fortunée par l'héritage de son père, qui tient salon et s'occupe de bonne œuvres. Touchée par la maladie à la fin de sa vie, elle va consacrer sa fortune aux indigents et aux malades en particulier. Ainsi, elle déclara : "Je veux qu’après nous, notre fortune ouvre un nouvel asile aux malades. Je veux qu’un hôpital conserve le souvenir de notre famille."

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    Portrait d'Élisa Roy, la comtesse de Lariboisière. Par François-Joseph Kinson

     

    Dans son testament olographe daté du 15 mai 1849, la comtesse écrit : "Je lègue la nue-propriété de tous mes biens à la ville de Paris pour créer un hospice pour les malades qui portera mon nom : hospice Lariboisière." Elle lègue donc à la ville de Paris tous ses biens en nue propriété, son mari bénéficiant de l'usufruit. 

     

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    Entrée de l'hôpital

     

    Suite à son décès le 27 décembre 1851, le Conseil municipal de Paris accepte le legs de la comtesse. Mais la ville ne peut se résoudre à lancer la construction d'un nouvel hôpital comme le stipule le testament Lariboisière, l'offre hospitalière s'avérant suffisante, surtout avec l'ouverture imminente de l'hôpital du Nord. Après tractations avec les héritiers Lariboisière, on convient de consacrer une partie du legs pour finir la construction de l'établissement et on donne pour nom à l'hôpital du Nord celui de Lariboisière, le principe acté par la délibération du 17 décembre 1852, respectant ainsi les dernières volontés de la testatrice. Le pouvoir en place ne peut que se réjouir de ce nouveau nom, en effet, le comte de Lariboisière est un parlementaire très favorable au coup d'état napoléonien. La ville de Paris a également octroyé à perpétuité au comte de Lariboisière et aux descendants de la comtesse ensuite, le droit de bénéficier gratuitement de deux lits dans l'aile des hommes et de deux lits dans l'aile des femmes. Un décret impérial du 29 juillet 1853 confirme et sanctionne toutes les dispositions du legs. Suivant les accords entre la municipalité et les héritiers, le comte de Lariboisière verse donc à la Caisse municipale la somme de deux millions huit cent cinquante-sept mille quatre cent deux francs quatre-vingts centimes. 

     

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    Chapelle de l'hôpital. Le mausolée Lariboisière est à droite de l'image.

     

    En 1863, le veuf de la bienfaitrice, le comte de Lariboisière, fait ériger un mausolée à la mémoire de son épouse dans la chapelle de l'hôpital; il y avait été autorisé par un décret préfectoral du 14 mars 1854. C'est l'architecte Pellechet qui est chargé du monument et Carlo Marochetti des sculptures. Un mausolée sur lequel on peut lire cette inscription qui rappelle le legs de la comtesse :


    ÉLEVÉ A LA MÉMOIRE DE ELISA ROY, COMTESSE DE LARIBOISIÈRE
    Née à Paris le 21 janvier 1794, décédée le 27 décembre 1851, 

    Par son mari, Honoré-Charles BOSTON, Comte de Lariboisière 
    Sénateur, grand-officier de la Légion d'honneur.


    "Je lègue la nue-propriété de tous mes biens à la ville de Paris, pour créer un hospice pour les malades, qui portera mon nom : Hospice Lariboisière".
    ÉLISA ROY, Comtesse de Lariboisière.

     

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    Mausolée de la comtesse Lariboisière, Le Monde Illustré du 21 février 1863

      

    Le plus magnifique hôpital de Paris

    Les travaux du nouveau grand hôpital de Paris, l'hôpital Lariboisière, prennent fin en 1854. Enfin, l'essentiel des travaux, car certains éléments de décorations ne trouveront leur place que plus tard, comme les frontons sculptés en façade qui seront installés dans les années 1860.

     

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    "Hôpital Lariboisière. Cour d'honneur". Au premier plan, la sculpture d'Etex

     

    L'hôpital Lariboisière est partiellement ouvert au public le 16 mars 1854, trois pavillons commencent à accueillir des malades. Il est décrit comme "le plus magnifique hôpital de Paris" par le docteur Gomet, directeur du journal L'Abeille médicale. Le journal La gazette médicale partage cet avis et souligne "son élégance intérieure et son ameublement" qui émerveillent les visiteurs du "plus bel établissement hospitalier de Paris". En effet, comme l'a voulu son architecte, Martin-Pierre Gauthier, l'établissement nosocomial est du plus bel effet, d'autant qu'il se situe dans un quartier en travaux qui alterne vieux bâtiments, terrains vagues, immeubles en construction et rues en cours de percement, par contraste, au milieu de ce capharnaüm urbain, l'hôpital a encore plus des allures de palais.

     

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    "Hôpital Lariboisière. Une salle de médecine (Femmes)"

     

    La capitale française peut enfin s'enorgueillir d'un bel hôpital moderne et fonctionnel. Son ouverture permet d'absorber une partie de l'activité de l'Hôtel-Dieu totalement vétuste afin de le moderniser.

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    L'hôpital déploie des pavillons autour d'une cour centrale et est lui-même encadré par quatre rues qui longent ses ailes, la rue Ambroise Paré au Sud, la rue des Bouvines à l'Est, le chemin de ronde du Mur des Fermiers généraux au Nord et la rue de Rocroy à l'Ouest. Comme nous l'avons vu dans le deuxième volet de cette série d'articles, cette configuration permet d'assurer un cordon sanitaire autour de l'hôpital, ce dernier étant ainsi isolé des pâtés d'immeubles d'habitations afin d'éviter les phénomènes épidémiques notamment.

     

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    Extrait du plan Girard, 1854.

     

    Mais pratiquement dès l'ouverture de l'hôpital au public, la nécessité de s'étendre se fait sentir, notamment pour développer les locaux techniques. Dès lors, la configuration urbaine choisie, à savoir une parcelle restreinte aux dimensions de l'hôpital encadrée de voies publiques, s'avère problématique car interdisant tout projet d'extension de l'hôpital. Mais qu'à cela ne tienne, se disent les édiles parisiens, si les rues qui encadrent l'hôpital empêchent son extension, alors déplaçons les rues !

    à suivre...

  • Tout en haut de la rue de Maubeuge

    Il n’est pas certain que tout le monde sache que la rue de Maubeuge s’en va rejoindre le boulevard de La Chapelle, à l’arrière de l’hôpital Lariboisière.

    Encore une modification du sens de circulation
    La modification que nous avons récemment découverte concerne ce tronçon de voirie qui a été au cœur de nos préoccupations il y a longtemps. En effet, cet itinéraire a été pendant un temps le déversoir du trop plein d’embouteillages du boulevard de La Chapelle. Les automobilistes coincés dans leurs boites métalliques envisageaient souvent de faire le tour de l’hôpital pour s’échapper par le boulevard de Magenta. Certains -pas tous !-  respectant l’interdiction au niveau du passage des ambulances se retrouvaient un peu plus coincés dans la rue Guy Patin, et de refaire le tour du terre plein sous viaduc…

    paris, maubeuge, porte-huit, lariboisière, circulationDe fil en aiguille, la situation s’est améliorée, et il a été possible de rendre le panneau plus convaincant et de dissuadre les automobilistes de s'engager dans la rue de Maubeuge.

    Lien permanent  commentaire

  • De la dentelle de fer

    Nous avons régulièrement critiqué le traitement initial, comme les réajustements qui ont été pratiqués boulevard de Magenta aux pieds des arbres en double rangée depuis 2007. En conséquence, et pour rester juste dans nos propos, il nous faut souligner le soin particulier qui a été mis en oeuvre pour entourer de grilles, taillées sur mesure, les arbres nouvellement plantés rue des Martyrs (Paris 9e).

    paris,propreté,rue des martyrs,mégots

    Il s’agit des arbres plantés il y a environ 5 ans en haut de la rue des Martyrs entre la rue de Navarin (boulangerie Delmontel) et la rue Condorcet, juste avant la place Lino Ventura. Ces arbres, des platanes, imposés par l’Architecte des Bâtiments de France de l’époque contre le souhait des habitants qui préféraient des acacias, sont vraiment magnifiques. les grilles elles-mêmes sont cousues main car il a fallu tenir compte des trottoirs et des aires de parking livraison, du luxe quoi !

    Les photos ici nous montrent le nettoyage auquel doivent se livrer les agents de la Direction de le Propreté et de l'Eau (DPE) pour faire disparaître les innombrables mégots qui se trouvent piéger au-dessous des grilles. Le résultat est de qualité, mais pour combien de temps ? Amis, fumeurs, pensez-y...

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