Dans le courant de l'été, on nous a fait remarquer que les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno, du côté de la rue Stephenson, étaient fermées, neutralisées et entourées de palissades qui attiraient les détritus, comme toute emprise de chantier située sur l'espace public au demeurant. Souvent nous regrettons que certains sous-traitants de la Direction de la voirie (DVD) tardent à retirer leurs palissades car inévitablement les recoins qu'elles délimitent, se remplissent d'ordures en tous genres.
Là, nous sommes tout près de l'église Saint-Bernard, dans le 18e arrondissement. Cette sanisette est très utilisée par les usagers de drogue du quartier et nous sommes vigilants à ce que les seringues abandonnées soient collectées régulièrement par le Smash ou Coordination Toxicomanie qui fait des signalements.
Effondrement de terrain sous les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno.
Devant les portes fermées de la sanisette, les injecteurs n'ont trouvé d'autres solutions que de s'abriter des regards derrière les barrières grises et vertes, laissant à l'occasion là aussi des seringues. On aimerait qu'ils les remettent dans les boites et les jettent dans des collecteurs appropriés, malheureusement il n'y en a pas tout près. Il s'en trouve sur les distributeurs de seringues du bd de La Chapelle et de la rue de Maubeuge. La salle de consommation à moindre risque aurait un rôle à jouer dans ce contexte...
En attendant, nous nous sommes renseignés sur la réouverture de la sanisette. La responsable du Pôle réponse à l'Usager de l'Agence de la Relation à l'usager de la DVD nous a fait cette première réponse le 30 septembre :
A la suite de la découverte de l’affaissement du sol, l’entreprise chargée de l’exploitation des sanisettes est intervenue pour sécuriser l’emprise et diagnostiquer le problème. A ce sujet, et comme vous l’évoquez, il ressort que cette partie de voie publique est située au-dessus d’anciennes carrières à ciel ouvert comblées avec du gypse antéludien, ce qui explique le phénomène observé. Il reste toutefois à déterminer l’origine précise de la fuite.
Afin de poursuivre l’exploration des causes de l’affaissement, l’entreprise doit désormais attendre le retour des documents techniques indispensables pour effectuer la suite des travaux en toute sécurité.
puis la seconde le 5 octobre :
Lors de la réunion de police récemment tenue sur place, l’entreprise de travaux a signalé que le travail ne se ferait pas sans incidence sur l’arbre à proximité de la sanisette et qu’il était donc souhaitable qu’une protection spécifique de l’arbre soit mise en place.
Le Service de l’Arbre et des Bois de la ville de Paris, seul habilité à intervenir sur les arbres parisiens, a été saisi en ce sens. Sauf contrordre, une fois cette protection réalisée, le chantier ne devrait donc plus tarder à démarrer.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite des événements... jusqu'à réouverture du site.