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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Chantier ”Boris Vian” : fermeture temporaire de la rue de la Goutte d'Or... et du chantier !

    Ce 24 mars, la rue de la Goutte d'Or et la rue des Gardes sont fermées à la circulation afin de permettre le déplacement de la statue Les fils d'Aplomb du sculpteur Lyonel Kouro. Pensez à modifier vos déplacements le cas échéant.

    Si la circulation est mise à l'arrêt, il en est de même pour le chantier. En effet, suite à l'ordonnance du Tribunal administratif de Paris du 10 mars 2021, l'association Cavé-Goutte d'Or et plusieurs habitants ont obtenu la suspension du chantier de l'opération Boris Vian. Cette décision a été motivée par l'absence d'avis des Architectes de Bâtiment de France tenant compte que le chantier se trouve dans le périmètre de sauvegarde et en co-visibilité de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, classée Monument historique. Vous retrouverez tous les détails de cet ordonnance et le déroulé de cette affaire judiciaire sur le blog de Cavé-Goutte d'Or.

    Et si nous savons que la circulation reprendra le 25 mars, il n'en est rien du chantier, il serait difficile d'imaginer un calendrier à ce stade. Comme l'on dit : une affaire à suivre...

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    Le chantier rue de la Goutte d'Or, fin février

  • ”Nouveau plan de circulation à la Goutte d’Or ” : Réunion de restitution

    La Mairie du 18e organise ce jeudi 20 mai une réunion publique en ligne pour présenter le bilan des échanges avec les habitants sur le nouveau plan de circulation sur le secteur Goutte d'Or - Château-Rouge mis en place le 31 juillet 2020. Un changement que nous avions appelé de nos vœux afin que ce quartier puisse bénéficier d'un circulation apaisée. Un quartier dont on rappelle que le pourcentage de foyers possédant un véhicule automobile est le plus faible de Paris (moins de 25 % des foyers, même moins de 20 % sur certains secteurs).

    Presque dix mois après la mise en place du nouveau plan de circulation à la Goutte d’Or (voir notre article du 31 août 2020 à ce sujet), c'est donc un premier bilan qui s'inscrit dans la temporalité de l'opération "Embellir votre quartier". Si ce nouveau plan de circulation a indéniablement eu un impact très positif dans l'ensemble, il demeure des points noirs dont on espère vivement qu'ils trouveront une résolution satisfaisante pour les riverains concernés (rues de Polonceau, Suez, Panama, Laghouat, entre autres). Il y a sans doute aussi des points qui pourraient être améliorés, notamment en matière de stationnement sauvage.

    Cette réunion de restitution se déroulera ce jeudi 20 mai 2021 à 18 h 30

    Pour assister à cette réunion en ligne sur Zoom : cliquez ici 

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  • Donnez une chance au quartier des abords de la Gare de l'Est!

    ... En envoyant une des cartes postales que nous avons pré-imprimées!

    Troisième opération de ce type pour notre association... Souvenez-vous...

    Mai 2009: après plus d'un an d'actions et de réunions avec la Ville face à l'insalubrité autour de la station de métro Barbès, nous nous étions mobilisés et avions lancé une opération d'envoi de "Cartes Postales" à François Dagnaud, alors adjoint au Maire de Paris pour réclamer des mesures efficaces et durables en matière de propreté. 

    Février 2012: nous nous étions lancé dans une nouvelle opération d'envoi de "Cartes Postales à Daniel Vaillant, Maire du 18e pour imaginer l'amélioration du carrefour Barbès autour d'un nouveau lieu pour se rencontrer, boire un verre... avant ou après la séance de cinéma au Louxor qui était alors sur le point de re-naître! Et c'est ainsi qu'a surgi l'idée d'une Brasserie en lieu et place des cendres du magasin Vano (cliquez ici, pour lire tous nos articles sur ce sujet).    

    Septembre 2013: nous y voilà! 3ème opération "Cartes Postales", cartes qui, cette fois, sont destinées à Rémi Féraud, Maire du 10e arrondissement. Le sujet de notre mobilisation concerne l'aménagement des abords de la Gare de l'Est.

    Il s'agit de la zone comprenant les rues entourant la Gare de l'Est: nous ne parlons pas du parvis rénové de la Gare de l'Est, propriété de la SNCF, mais faisons référence au quartier autour de la gare, délimité approximativement par les rues du faubourg Saint-Martin, le boulevard de Strasbourg au sud de l'église Saint-Laurent le boulevard Magenta, et la rue du faubourg Saint-Denis, avec la rue d'Alsace.

    Ce quartier souffre des flux importants de circulation avec la présence de la Gare de l'Est et les interconnexions avec sa cousine, la Gare du Nord. Les éventuels projets d'aménagements de cette zone, évoqués depuis 2004 puis plus récemment en 2008, ont échoué, y compris le projet du Balcon Vert de la rue d'Alsace qui n'a pas vu le jour. Il est désormais temps de leur donner un coup de pouce, avec cette initiative vous suggérant d'envoyer une carte postale pré-imprimée pour que ce projet d'amélioration du cadre urbain autour de la gare soit remis à l'ordre du jour par nos élus actuels, mais aussi repris dans les programmes des différentes équipes de campagne se préparant aux prochaines élections de mars 2014.  

    Le constat: un cadre urbain nécessitant un réaménagement, voire une rénovation

    Le quartier autour de la Gare de l'Est est un noeud très important de circulation, avec des flux denses, du fait notamment de la présence de 3 lignes de métro (4, 5 et 7) et de 10 lignes de bus (dont 5 lignes: 30, 31, 32, 47 et 350, ayant cette gare comme terminus, sans compter la grande dizaine de lignes du réseau noctilien) qui s'ajoutent aux taxis desservant les gares, les véhicules, les cyclistes etc.

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    Par la densité des flux de circulation, les abords de la Gare de l'Est subissent des conflits de cohabitation entre les différents flux de circulations. Ils sont en outre caractérisés par un déficit de sécurisation des traversées.

    Globalement, l'organisation de l'espace public et la distribution des flux peuvent y apparaître comme défaillante à certains endroits, peu judicieuse, voire même contradictoire. On peut ainsi passer de zones de congestion au vide urbain sur certains axes (à certains niveaux du boulevard de Strasbourg ou de la rue du 8 mai 1945, lorsque ces voies ne sont pas occupées par des véhicules stationnant illégalement). Certains trottoirs sont trop étroits par rapport au nombre de piétons qui y passent, en raison de la présence voisine des deux gares. Les passages piétons sont très longs, et parfois sans refuge piétons en leur milieu. Les stationnements sauvages de véhicules ne sont pas rares: ils se garent en triple, quadruple, voire quintuple file sur la chaussée, comme sur les photos. Et les voitures particulières ne sont pas les seules à s'autoriser de telles emprises sur l'espace public; les bus de la RATP peuvent aussi bloquer la circulation en stationnant à leur terminus en double ou triple file, contribuant ainsi à l'engorgement chaotique des axes du quartier.

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    L'historique du projet d'aménagement et le début d'une concertation inter quartiers

    Face au constat de cette situation peu reluisante des flux et des espaces autour de la Gare de l'Est, un projet d'aménagement de ses abords fut évoqué dès 2004. Il fut relancé avec vigueur par l ́équipe de Rémi Féraud dans son programme de campagne pour les élections municipales de mars 2008 ("Le 10e, un temps d'avance avec Rémi Féraud et Bertrand Delanoë": cf. ci-dessous) avec les propositions suivantes: «aménager le quartier des gares au cœur du 10e» et améliorer le cadre de vie des riverains par un projet urbain ambitieux d’«aménagement de ces espaces, à la fois cœur de l’arrondissement et porte d’entrée internationale de Paris». Ces engagements de campagne comprenait le projet du "Balcon vert" censé relier par la rue d'Alsace la Gare de l'Est et la Gare du Nord.

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    Suite à l'élection de Rémi Féraud et de sa majorité municipale en mars 2008, une concertation fut amorcée avec la constitution d'un groupe de travail inter quartiers regroupant des riverains et des commerçants du 10e, très impliqués, motivés et enthousiastes à l'idée d'imaginer ensemble l'aménagement de ces espaces. 

    Il s'en suivit deux ans de concertation avec les services de la Ville (la Direction de la Voirie et des Déplacements), les élus, la RATP, les syndicats de taxis etc., rythmés par plusieurs réunions, l’action sur le terrain (e.g. pour le comptage des flux), l’adoption par trois conseils de quartier de vœux (Château d’Eau-Lancry en février 2009, Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul et Porte Saint-Denis Paradis en juin 2009), ensuite présentés en conseil d’arrondissement du 10e en mars et juin 2009, et une grande exposition publique des travaux résultant de cette concertation lors du premier forum des associations et de la vie locale du 10e  en octobre 2009 au couvent des Récollets.

    Malheureusement, en 2010, ce projet a été mis entre parenthèses, l'aménagement ambitieux a été enterré, du fait notamment de la priorité accordée par la Ville de Paris à d'autres projets plus visibles (cf. Place de la République, Louxor etc.). En outre, le projet du "Balcon Vert" n'a pas pu émerger et demeure au point mort.

    Notre opération "Une Carte Postale à envoyer à Rémi Féraud, Maire du 10e" 

    Constatant que le problème des flux et des espaces autour de la Gare de l'Est est très loin d'être résolu, nous avons souhaité relancer le projet et insister à nouveau sur la nécessité de cet aménagement auprès de la majorité municipale actuelle du 10e (qui devrait se représenter en mars prochain avec Rémi Féraud comme tête de liste). Rémi Féraud est par ailleurs directeur de campagne d'Anne Hidalgo, et donc le mieux placé pour appuyer ce projet dans les priorités de cette équipe pour les prochaines élections municipales.

    Nous avons donc imaginé cette carte postale. Le dessin est une pure fiction: en dépit de la forte présence du vert sur la carte, nous ne revendiquons pas une présence prédominante des espaces verts dans cet aménagement. Certes, cela serait idéal... Nous avons seulement souhaité illustrer de manière très stylisée, un quartier "pacifié", "apaisé" "amélioré" et "sécurisé" avec une meilleure cohabitation des différents flux de circulation (piétons, cyclistes, automobilistes, bus et taxis) aux abords de la Gare de l'Est.

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    Au verso, figure un texte pré-imprimé reprenant les raisons de la nécessité de cet aménagement, l'historique de la précédente concertation et enfin notre vif souhait de voir les candidats aux prochaines élections municipales relancer ce projet au nom des habitants du 10e et de leurs conseils de quartiers (très impliqués lors de la précédente concertation).

    Ces cartes postales seront mises à la disposition de tous ceux qui souhaitent les envoyer au Maire du 10e. Si notre action vous paraît légitime, si vous désirez contribuer à son succès, venez retirer une carte postale pré-imprimée, signez, affranchissez et postez la. Ces cartes postales seront diffusées gratuitement via certains commerçants de ce quartier des abords de la Gare de l'Est: notamment et initialement par les Caves Bardou, 124 rue du faubourg Saint-Denis (à l'angle avec la rue du 8 mai 1945 et du boulevard Magenta).

    Vous pouvez aussi nous contacter par email à action.barbes@gmail.com, et nous  nous arrangerons pour vous faire parvenir le nombre de cartes postales que vous souhaitez (n'hésitez pas à parler de cette opération autour de vous: famille, amis, voisins, collègues etc.). Vous pouvez également nous apostropher sur Twitter où nous sommes quotidiennement présents. 

    Notre objectif est de faire en sorte que ce projet d'aménagement du quartier des abords de la Gare de l'Est ne tombe pas aux oubliettes. Nous pensons en effet que nous sommes à un moment crucial, avec les inscriptions au Plan d’Investissements Pluriannuel de la Ville de Paris (PIPP) des projets de la prochaine mandature pendant cette période pré-électorale.

    Cette carte est adressée à Rémi Féraud en tant que Maire actuel du 10e, mais aussi en tant que Directeur de Campagne de la candidate Anne Hidalgo. Car nous souhaitons que toutes les équipes qui entrent en campagne électorale, se saisissent aussi de ce projet, sur lequel les habitants, riverains et commerçants avaient beaucoup travaillé ensemble.

    Merci par avance pour votre participation à cette opération!

     

    [Nouvel article publié le vendredi 20 septembre sur les modalités pratiques pour obtenir ou télécharger une carte postale: cliquez ici]

     

    Donnez donc une chance au quartier des abords de la Gare de l'Est!

    Et pour cela, offrez-vous une pause

    en allant retirer et en envoyant cette carte postale pré-imprimée.

     

  • Point de vue

    Bref état des lieux :

    . Le 9ème est un arrondissement disposant de peu d’espaces verts.

    . Il est économiquement très dynamique avec, notamment, « Les grands magasins » et l’ensemble des autres enseignes implantées à proximité, le secteur financier, l’opéra, les salles de ventes… On ne peut que se réjouir de ce dynamisme, mais il n’est pas sans conséquence sur les habitants de l’arrondissement, notamment en terme de pollution de l’air et de pollution sonore, avec un flux de véhicules toujours plus important, s’imposant, de fait, aux habitants du 9ème.

    Nos propositions :

    Le transport

    Il est admis que le flux de véhicules à moteurs thermiques pollue l’air que respirent nos habitants ;

    de plus, ces mêmes véhicules contribuent pour une grande part à notre pollution sonore avec des klaxons insistants ou des deux roues dont l’échappement est trop souvent extrêmement bruyant.

    Nos propositions :

    • Inciter nos visiteurs à utiliser les transports en commun pour se rendre dans notre arrondissement
    • Favoriser les modes de transport en commun (avec rétablissement des bus 85 et 32 le week-end)
    • Augmenter les zones limitées à 30 km/h (systématique devant les écoles !)
    • Multiplier les taxis « propres » et les véhicules utilitaires propres par une fiscalité adaptée

    Circulation dans le 9ème

    • Agrandir et sécuriser le parc de pistes cyclables
    • Fermer certaines rues à la circulation automobile le week-end

    L’habitat

    • Inciter par une fiscalité adaptée à la rénovation des logements anciens (économie d’énergie, insonorisation, salubrité)
    • Assainissement des sols
    • Le renouvellement de l’habitat aux Nouvelles Normes Environnementales

    La végétalisation

    • Créer d’une coulée verte pour créer une promenade piétonnière et paysagée entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est (limitrophe de l’arrondissement)
    • L’architecture haussmannienne ayant une place forte dans notre arrondissement, il est nécessaire de tout faire pour la conserver intacte ou l’améliorer afin de garder le charme du 9ème. Le développement de murs végétaux, de terrasses végétales et de balcons fleuris ne pourront que valoriser encore davantage nos quartiers.
    • Planter des arbres mais aussi des arbustes ou des massifs floraux à chaque fois que c’est possible
    • Casser le caractère inhospitalier du « béton » de certaines places (place de Budapest, place Lino Ventura …)
    • Créer des cheminements de verdure sur les trottoirs ou remplacer les potelets par une végétalisation appropriée.
    • Organiser des concours de balcons fleuris, ateliers de jardinage et d’art floral
    • Renforcer le service des Parcs, Jardins et Espaces Verts

    Tri et recyclage 

    • Généraliser un système de tri sélectif public : poubelles de recyclage dans les espaces publics ; bornes de collecte enterrées dans les endroits qui le permettent
    • Lancer une grande campagne incitant à la réduction des déchets ménagers
    • Organiser un tri spécifique pour les professionnels, selon les types d’activités (collecte du papier, des déchets végétaux …)

    Propreté de l’arrondissement

    • Sensibilisation des habitants et des touristes à la propreté urbaine
    • Verbalisation renforcée des propriétaires de chien peu attentionnés
    • Renouer avec un nettoyage systématique de l’espace public

    En conclusion, pour que l’urbanisme soit écologiquement efficace, il est fondamental d’intégrer la notion de pluridisciplinarité. C'est-à-dire être conscient que pour un urbanisme écologique cohérent et pragmatique il est nécessaire de faire travailler de concert des architectes, des ingénieurs, des économistes, des juristes, des sociologues, des artistes, des géographes, des paysagistes, des historiens, des psychologues, et surtout et avant tout, les habitants de l’arrondissement.

     

    Ecologie Urbaine - MoDem.pdf

    L’écologie Urbaine : Quel sens dans un arrondissement comme le nôtre ?

    Par Gregory Perrin – Mouvement Démocrate (MoDem)

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    Tout d’abord qu’entend-on par « Ecologie Urbaine » ? Afin de bien en appréhender tous les enjeux, donnons une définition de cette notion.

    Elle est l'étude des interactions entre les êtres vivants et la ville. Elle doit défendre l’approche transverse sur tous les thèmes ayant trait à la promotion d’un mode de vie soutenable en zone urbaine.

    Ces thèmes sont le transport, l’urbanisme, l’habitat, la lutte contre toutes les formes de pollution (aérienne, visuelle, sonore…), la démocratie ou encore et surtout l’économie locale…

    Cette liste non exhaustive peut naturellement être enrichie par de nombreux autres thèmes.

  • Une expo gratuite du côté des Halles : nostalgie

    Doisneau, l’œil des Halles   (avec l'aimable coopération du Parisien du 22/07)


    Une jeune femme, fonçant vers le métro, s’arrête net, l’œil capté par une immense photo du trou des Halles de Robert Doisneau (1912-1994), accrochée le long d’une palissade, face à la Fnac du Forum. Surprise, elle revient en arrière, rêvasse face à ces images du Paris d’un autre temps, dans le décor même où elle se tient. 
    Alors que le Forum est en chantier, mais que toutes les boutiques restent ouvertes, l’exposition disséminée à travers les places et les allées souterraines du complexe, au vu de tous les passants, à travers d’immenses tirages de Doisneau, raconte cinquante ans du « ventre de Paris ». Ses bouchers, maraîchères, fleuristes, sourient sur ces clichés en noir et blanc. « Ils étaient amusés de voir passer Doisneau, qui mettait son réveil à 3 heures du matin, une ou deux fois par semaine, et travaillait tout seul, en poids léger », raconte Francine Deroudille, sa fille, qui gère le fonds du photographe avec sa sœur Annette.
    Doisneau vénérait ce cœur nourricier de Paris. Il l’a photographié de 1933 à 1979, jusqu’à sa destruction, le déménagement à Rungis, et la création du Forum. « Mon père s’est passionné pour la disparition des Halles, avec un côté militant qu’on ne lui connaissait pas. Il trouvait un peu criminel la destruction des pavillons Baltard. Il aimait photographier le petit peuple, des modèles laissés pour compte, ajoute sa fille. Je suis sûre qu’il aurait adoré cette exposition en plein chantier, au milieu des gens. »
    On découvre un « fort des Halles » plus vrai que nature : massif, surpuissant pour manipuler des centaines de kilos de viande. Les voitures aussi respirent l’époque : DS, R5, 4L omniprésentes, R16, 504, et des camions qui semblent dater de la guerre. « Baltard en miettes », « Démolition du dernier pavillon de Baltard » : de 1971 à 1974, les images de Doisneau, méticuleusement datées, gardent l’empreinte des ruines, après les sourires.

    « Les Halles de Robert Doisneau », jusqu’au 31 août, promenade fléchée dans le Forum des Halles (Ier), près de l’UGC Ciné Cité, sous la Rotonde, et place Carrée, sur trois niveaux, gratuit


    paris,les-halles,doisneau,exposition,gabin,duvivierLe nombre astronomique des tirages de Robert Doisneau permet des exploitations multiples, et la Ville de Paris ne s'en lasse pas. Voici une vidéo faite lors de la précédente exposition, en février-avril 2012, "Doisneau, Paris les Halles", plus exactement lors de son installation. Notez parmi les commentaires de la fille du photographe, Francine Deroudille (photo ci-contre) également commissaire de l'exposition, la présentation des glaneurs d'après marché... Un phénomène qui, s'il a pris de l'ampleur à Barbès, existait déjà largement alors. 

    Autre souvenir : pour retrouver cette ambiance des halles disparue avec les pavillons Baltard, et si vous êtes amateur de vieux films, tentez de vous procurer Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, tourné en 1955-56, en partie en extérieurs sur place. Jean Gabin y incarne un restaurateur, disons un patron de restaurant dans le langage de l'époque, "Aux rendez-vous des Innocents", situé pour le tournage à l'angle des rues Montédour et Rambuteau (Paris 1er).

    Une fiche technique vous attend sur wikipedia.

    Et pour tomber totalement dans la nostalgie, regardez cette courte vidéo extraite du film où l'on pouvait encore commander du Chateau Eyquem de 1945... avec l'accent anglais (déjà).


    Voici Le Temps Des Assassins (1955) par bordroit


  • D'un square à l'autre

    Les squares sont-ils dans leur ensemble prévus pour y accompagner les enfants, pour leur faire respirer un peu de nature, leur permettre de jouer (non plus dans des bacs à sable où prospéraient nombre de microbes...) avec des équipements adaptés à chaque âge ? On peut se poser la question. 

    Une conversation avec une adhérente de notre association, qui depuis peu est en charge d'une enfant de quelques mois, nous fait nous poser ces questions. Nous avons suivi pendant des années l'évolution du projet du square Alain Bashung inauguré en juin dernier et également relaté la présence dérangeante des pigeons aux abords du square de Jessaint et l'appropriation par les rats du même square, avant sa fermeture pour de longs mois. Les squares, cela nous connaît !

    Alors que l'été n'a pas encore remballé ses rayons de soleil et des températures plus qu'agréables, nous sommes contraints de formuler quelques critiques. Quoi de plus normal que de profiter des belles journées de septembre... Pas si simple. 

    Square de Jessaint : il est en contrebas du boulevard de La Chapelle, coincé entre la rue Marx-Dormoy, la rue de Jessaint qui lui donne son nom et les voies du réseau de la gare du Nord. Il est le prolongement de la place de La Chapelle, puisque de l'autre côté de la rue Marx-Dormoy se trouve également un espace avec de très beaux arbres, jeunes encore, des bancs, des massifs. 

    Dans la partie Est qui nous intéresse et qui a du être fermée et traitée, pendant de longs mois contre la présence de rats, difficile à éradiquer, on peut lire ce texte sur un panneau informatif : C’est un espace ombragé par des platanes hybrides et des aubépines, qui fait la joie des tout-petits grâce au jeu à ressort et la structure toboggan sur le thème des monstres ludiques.

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    La réalité est tout autre. Les arbres sont bien là. Les équipements aussi, mais pas les enfants. Cet espace est utilisé comme lieu de pique-nique par des jeunes hommes qui trouvent là un terrain où se retrouver, où prendre leur repas, à défaut d'un foyer, ou d'un appartement. Nous ne leur jetons pas la pierre. Il est probable qu'ils avaient imaginé leur séjour à Paris sous de meilleurs auspices. Mais l'état dans lequel ils laissent le square n'est pas acceptable : papiers, emballages, reliefs de repas, cannettes... Est-il étonnant que ces restes alimentaires attirent la vermine ? Non. 

    Square Alain Bashung :

    Attendu, espéré, pendant de longues années... il a été inauguré peu de temps avant les vacances d'été. Dans le quartier de la Goutte d'Or, il va sans dire que tous les enfants n'ont pas la chance de partir loin et de goûter aux joies d'un air moins pollué. Restent donc les squares et pour les plus grands les centres aérés de la Ville de Paris. Certaines journées passées au square Alain Bashung ont été bien chaudes cet été. Les arbres ne proposent pas encore leur ombre bienfaisante. Laissons leur le temps de se développer.

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    On peut voir cela comme une anecdote drôle : les plantations du square étant jeunes, les Parcs et Jardins ont recours à un réseau d'arrosage automatique pour que les jeunes plantes ne soient pas grillées dès la première année. Normal. Une de nos adhérentes qui a fréquenté le square régulièrement ces jours-ci, nous a dit que les jets d'eau fonctionnaient pendant les  heures d'ouverture du square et qu'ils faisaient la joie des enfants délurés... Il est bien précisé - et certaines assistantes maternelles le rappellent aux gamins - que ces matériels ne doivent pas être entravés dans leur fonctionnement, mais c'est trop tentant. Certes, une pluie fine, dispersée avec grâce sur les mamies assises sur les bancs peut être rafraîchissante, mais ne vaudrait-il pas mieux que le système d'arrosage soit nocturne ? 

     Voici ce qu'on nous écrit :

    Le square Alain Bashung est plutôt agréable, et régulièrement fréquenté par les enfants, petits et un peu plus grands.

    Mais la critique étant toujours nécessaire, il aurait été judicieux, dans la mesure où ce square est orienté plein Sud de prévoir une protection pour les tout-petits plus fragiles.

    Par ailleurs, l'arrosage automatique se déclenche aux environs de 19 heures, à la grande joie des plus grands qui ne manquent pas de se précipiter sur les arrivées d'eau et de les orienter à leur guise.

    Conclusion : un arrosage systématique de ceux qui passent par-là, et qui se retrouvent chemise et chemisier trempés...

    C'est bien ce qu'on avait compris !

  • Pour un véritable plan d'aménagement global...

                       .... dans le quartier Clignancourt-Ramey et alentour 

    La rue de Clignancourt subit, à certaines heures, un trafic automobile très important, principalement de transit, qui ces dernières années a eu tendance à s'accroître en raison des travaux d’aménagement réalisé non loin, par exemple ceux du quartier Vert de Montmartre et ceux du boulevard Barbès. Or, les caractéristiques actuelles de la rue (voies de circulation très larges, absence de traversées piétonnes sécurisées, absence de feux tricolores, topographie, trottoirs étroits, etc..), semblent autoriser les automobilistes à rouler vite et à ne pas respecter le couloir bus, au détriment des transports en commun et surtout des circulations douces (piétons et vélos). Quiconque a tenté de traverser la rue de Clignancourt a constaté comment les automobilistes et les 2 roues motorisés ne prêtaient aucune attention aux passages piétons. En exagérant à peine, ils sont prêts à écraser le piéton téméraire sur le point de s'engager afin de ne surtout pas avoir à s'arrêter. Un comportement quelque peu sauvage... Cette vitesse excessive met ainsi en danger les piétons sur les traversées et plus particulièrement les enfants qui se rendent dans les écoles du quartier. Il est temps de prendre la mesure de cette situation.

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    S'il fallait apporter des preuves pour convaincre, nous dirions que la vitesse n'est sans doute pas étrangère au terrible accident qui a causé la mort d'un conducteur de scooter le 21 janvier dernier. Depuis des années tant les associations locales que les riverains, notamment Clign'Ensemble, dénoncent la situation.

    La rue Ramey souffre des mêmes maux, une voie de circulation large, une vitesse mal adaptée, pas de voie de bus, pas de protection pour les cyclistes... 

    Devant la très forte mobilisation des riverains, particulièrement de 2008 à 2010, à l'instigation de l'association Clign'Ensemble, la mairie a finalement décidé de réaliser des aménagements de voirie en créant un plateau surélevé sur la chaussée au carrefour Cligancourt-Poulet-Myrha-Christiani (réalisé à l'été 2011), suivi par la réalisation d'un second plateau surélevé au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Ce second plateau comprend un îlot central et une traversée piétonne, réalisés à l'été 2012. Force est de constater que ces aménagements — peu efficaces malgré un coût élevé de 450 000 € — n'ont pas eu l'effet escompté, puisque la réduction de la vitesse est minime et le respect des 30 km/h carrément anecdotique. Quant à l'îlot central, il est souvent occupé par des 2 roues motorisés, qui gênent le passage des piétons.

    Le plan de circulation a subi parallèlement des modifications : 

    mise en sens unique, sauf pour les bus, taxis et vélos, du tronçon de la rue Clignancourt compris entre la rue Christiani et la rue Muller

    - réduction de chaussée sur un tout petit tronçon de la rue Ramey, ses premiers numéros, avec sens interdit sauf bus, taxis et vélos, qui contraint à tourner à gauche et à redescendre par la rue de Clignancourt vers le nord, avec l'idée d'interdire "l'itinéraire malin" par la rue Muller en direction du boulevard de Rochechouart.

    paris,18e,clignancourt,circulation,trafic-routierToutefois, la signalisation reste insuffisante, uniquement verticale : elle conduit involontairement les automobilistes à s'engager dans la rue Ramey à partir de Custine (photo ci-contre) sans leur donner une réelle conscience du cul du sac, et n'empêche pas les plus hardis à passer outre les sens interdits. D'autres, en revanche, sont bien conscients qu'ils sont en infraction et accélèrent pour gagner au plus vite la descente par la rue Christiani en direction du boulevard Barbès (photo ci-dessous).

    La trop faible présence policière par ailleurs ne peut rien pour enrayer les abus. Nous avons connu d'autres cas semblables, où un changement de sens de circulation ou bien la création d'un aménagement nouveau n'est pas immédiatement respecté par les automobilistes. Pour mémoire, la mise en sens unique du barreau Patin, sous le viaduc du métro, ou la création du passage pour véhicules prioritaires entre la rue Ambroise Paré et le boulevard de Magenta ont pris du temps avant de modifier le comportement des automobilistes. 

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    Probablement conscients de ces nombreux dysfonctionnements, les services de voirie mènent actuellement des comptages sur l'ensemble des rues situées aux alentours du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Nous solliciterons bien évidemment la mairie pour obtenir les résultats de cette campagne de comptage.

    Il est à espérer que la prochaine équipe municipale réfléchira à un plan d'aménagement global du quartier, ambitieux et en concertation avec les habitants et les usagers.  Il est important de pacifier efficacement la circulation automobile, en réduisant le trafic de transit et en ré-équilibrant l'espace au profit des piétons et des circulations douces.

    Pourquoi ne pas envisager une extension de la zone 30 et du périmètre de Paris Respire ?

  • Propreté : la suite du CICA 10e

    Les blogueurs aussi ont des week ends prolongés qui perturbent leur communication…

    Ainsi l’article sur la propreté dans le 10e nous a échappé sans que nous ayons confié aux flux cybernétiques tout le fond de notre pensée et de votre information, éventuellement.

    Avant d’abandonner Paris pour des contrées moins polluées, nous évoquions jeudi matin les concentrations de mégots que nous avons tous vues devant les terrasses fermées de café, interdites au fumeurs depuis janvier 2008, mais aussi devant les immeubles de bureaux, que le personnel délaisse quelques instants pour une pause cigarette. Une des premières mesures de la Ville, a rappelé François Dagnaud, a été de renoncer à tout droit de voirie pour l’installation de cendriers privés sur le trottoir. En effet, la Ville perçoit une taxe pour tout mobilier implanté sur l’espace public, et cette implantation est soumise à autorisation préalable, quand les choses sont faites dans le respect du règlement…. La gratuité pour ces cendriers était une incitation réelle, mais elle n’a pas été suivie par un réel engouement, ni de la part des gérants de bars et de restaurants, ni même des responsables d’entreprises ou de leur comité d’entreprise, qui auraient pu prendre le relais.

    Il n’est qu’à observer au bout de combien de mois l’antenne de la préfecture de police située au 6 rue du Delta a enfin disposé un cendrier au seuil de ses bureaux. N’est ce pas pourtant ce type d’institution qui doit montrer le bon exemple ?

    paris,propreté,tabac,mégots,caniveaux,cigarettes, pisseurs, urinesLa DPE a également cartographié le 10e avec ce qu’on pourrait appeler les points noirs repérés, de façon à les observer sur le temps et sans doute à les traiter. Parmi ceux-ci les concentrations de mégots que nous venons d’évoquer, les lieux de dépôts sauvages récurrents, les rues ou tronçons de rue à chiens, les recoins à épanchements d’urine, à fientes de pigeons, etc.

    La coopération entre plusieurs services de la Ville a sans doute permis l’émergence de solutions plus ciblées : l’aménagement de l’espace public de façon à perturber les mauvaises habitudes. Par des ajouts de stationnement deux roues ou l’implantation de bacs à plantes, on peut peut-être dissuader les dépôts sauvages ou les « pisseurs »… On va le tenter en tout cas. L’avenir le dira.

    paris,9e,propreté,dpe,lavage-du-trottoir,collecteMais François Dagnaud a également mentionné les comportements inacceptables de certaines entreprises de rénovation qui se débarrassent à bon compte de leurs gravats ou de sanitaires usagés au pied des immeubles, très tôt le matin, ou même en fin de journée, en n’emportant pas la cuvette de WC cassée ou le receveur de douche, pourtant facturés au client sous l’intitulé désuet « enlèvement des gravois ». Comment les « coincer » en flagrant délit de pollution environnementale ? La DPE a négocié avec ses inspecteurs (la CAPP) des horaires de travail et de présence sur les lieux plus en phase avec la réalité du terrain. Cela suffira-t-il ?

    La verbalisation ne fait pas tout, mais c’est elle, néanmoins, qui a contribué à remettre dans le droit chemin nombre de propriétaires de chien qui ne respectaient pas les règles sanitaires urbaines. Il y a quelques années, l’amende qui les pénalisait quand un inspecteur les prenait en flagrant délit de fuite… s’élevait à 183 euros. Plutôt dissuasif. Mais bientôt, la Préfecture de police a rappelé que le code pénal limitait la sanction encourue pour déjection animale sur la voie publique à une amende de 2e catégorie dont le montant est… 35 euros. Pas sûr qu’à ce tarif, les crottes de chien ne soient pas restées encore plus longtemps sur nos trottoirs en grand nombre. Toujours dans le cadre de la prévention/répression, les OCNA (opération concertée de nettoyage approfondi) vont faire place à des opérations "civilité de proximité", plus courtes, deux fois trois jours, selon le même mode opératoire, d’abord information auprès du citoyen, particulier ou commerçant, puis verbalisation des infractions. Des courriers du maire seront envoyés en nombre pour rappeler les règles, puis des contacts entre les agents et les syndics et gardiens d’immeuble devraient sensibiliser la société au coût non négligeable que représentent les services de la propreté dans une ville comme Paris, à savoir un demi milliard d’euros par an !

    Pour relativiser la problématique, nous vous conseillons la lecture des échanges entre François Dagnaud et l'association Vivre le Marais ! (sur leur blog) qui fait grosso modo les mêmes reproches avec quelques variantes. On se sent moins seuls.

  • Ventes à la sauvette... d'été

    La vente à la sauvette restant un phénomène très présent à Barbès et autour de la station de métro Barbès-Rochechouart, malgré le dispositif policier renforcé et les interpellations régulières, selon les bilans de la préfecture de police, nous nous sommes penchés sur les nouvelles lois qui devraient « tout changer » dans ce domaine.

    En effet, il y a un an, la police opérait une saisie importante de tours Eiffel et le JDD s’en faisait l’écho en ces termes La police fait main basse sur les tours Eiffel.  Près des sites touristiques très fréquentés florissent les stands ou les tapis des petits marchands illégaux, dont le surnombre conduit certains à adopter des attitudes plutôt agressives. Au moins ressenties comme telles par les touristes qui s’en plaignent. La police avait alors décidé de remonter les filières d’approvisionnement et de saisir massivement les produits mis en vente illégalement. Elle regrettait également son arsenal répressif inadapté.

    Un long article de Libération, le mois suivant, décrivait à la fois la situation sur le terrain (devant le Sacré Cœur et au pied de la Tour Eiffel) et l’opinion des forces de police confrontées au problème.

    Cécile Beaulieu, la journaliste du JDD, ajoutait : « les vendeurs… sont désormais des centaines à arpenter les trottoirs parisiens, peu dissuadés par la sanction encourue : une simple contravention » Et de compléter : « Toutefois, un amendement récemment déposé par le député UMP Philippe Goujon et adopté par la commission des Lois devrait faire de la vente à la sauvette un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Les personnes interpellées, quant à elles, devraient être poursuivies pour infraction à la législation sur les étrangers, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs. »

    Plus récemment, le 19 mai 2011, la police renouvellait son opération et saissisait dans une boutique du 3e arrondissement 200 000 petites tours Eiffel, de fabrication chinoise.

    Tours EIffel, souvenirs là et/ou cigarettes ici... Nous pouvons maintenant nous interroger légitimement sur les efforts de la police et de la collaboration entre police, justice, douanes, administration fiscale,  et sur les effets de l’adoption de l’amendement annoncé. Qu’en est-il ?

    paris,vente-à-la-sauvette,métro-barbès,loppsi-2,philippe-goujon,cigarettes,contrefaçon,souvenirs,mafias,réseaux-mafieuxSi l’on en croit nos adhérents qui sont familiers de la station de métro ou garent leur voiture au parking Vinci situé non loin, sur le boulevard  de La Chapelle, la présence des vendeurs de Marlboro et de Legend est aussi dense que par le passé. Ils sont tout aussi nombreux. Les palissades devant Vano incendié récemment gênent bien un peu. Alors ils vont et ils viennent, en fonction de la présence des policiers. Et l’amendement de loi proposé par la député maire du 15e ? Est-il appliqué ? Loppsi 2 a-t-elle fait avancé les choses ? Par exemple, peut-on détruire la marchandise au lieu de la revendre par les Domaines, comme c’était le cas ? Ou bien doit-on s’accoutumer à la libre circulation des biens et des produits, et courir derrière les filières mafieuses à travers lesquelles ils sont commercialisés ? Loppsi a d’autres chats à fouetter malheureusement, souvenons-nous à ce propos des débats houleux (surenchère sécuritaire ?) qui ont accompagné les discussions autour de son adoption.

    C’est sûr que des pauvres types qui cherchent à gagner trois sous, il y en aura toujours…. Et vu l’état de la planète, la source est loin de tarir. En parallèle, il semble aussi que les réseaux mafieux se sentent plutôt à l’aise… dans des domaines aussi variés que les tours Eiffel et tous les gadgets touristiques, les cigarettes de contrefaçon, les narcotiques, les copies illégales de CD et DVD, la prostitution…. Oui, nous en oublions, la liste est longue.

    Ventes-a-la-sauvette_medium.jpg

    Comme aucune action ne peut être négligée, la Préfecture de Police lance ces jours-ci une opération de distribution de flyers, oui, de flyers, pour avertir les touristes que ce qu’ils achètent n’est pas une marque déposée… : le produit est illégalement sur le marché, et l’acte d’achat est illicite aussi.  Je me demande s’ils ne le savaient pas déjà.

     

    Et "just for fun", jetez un regard sur cette page qui vous offre tous les contacts nécessaires, en Chine bien sûr, pour assurer vos futurs approvisionnements en tours Eiffel, les prix sont FOB (free on board Port de départ) et les quantités minimales rarement au-dessous du millier.

  • Rénovation de la station Château Rouge: les travaux commencent

    Une réunion publique a eu lieu le jeudi 16 avril 2015 à la mairie du 18e pour informer de l'avancement de l'opération de rénovation de la station Château Rouge, en lien avec le démarrage prochain des travaux. La RATP a ainsi réalisé une présentation globale de l'opération prévue, qui dans l'ensemble, reprenait les informations déjà données au comité de suivi du 19 novembre 2014. (Lire notre article sur le sujet ici)

    Présentation qui a permis de confirmer le calendrier présenté lors de la réunion de suivi.

    paris, ratp, château rouge, mairie 18e 

    • D'Avril à fin juin 2015 : réalisation des travaux préparatoires au niveau du carrefour du Château Rouge pour permettre la réalisation des travaux et l'aménagement des installations de chantier (modification de l'éclairage public, dépose de mobilier urbain, dépose de la fontaine de Wallace, etc...). Ces travaux sont menés par les services de la voirie de la mairie de Paris.

    • A partir de début juillet 2015 :démarrage des travaux proprement dits de la RATP de rénovation de la station Château Rouge pour une durée de 26 mois (avec maintien de la station en service la 1ere année des travaux)

    • Mai 2016 : fermeture de la station

    • Aout 2017 : réouverture de la station agrandie et rénovée

    La RATP a précisé que la 1ère phase des travaux concernera les travaux de génie civil les plus conséquents (création de l'extension de la salle d'accueil sous le boulevard Barbès via une tranchée ouverte), en  juillet et août 2015. Cette 1ère phase de travaux ne comprendra pas de travaux dans la station même.

    Par ailleurs, la RATP a prévu un dispositif de communication spécifique pendant la durée du chantier, avec notamment la diffusion régulière dans un périmètre élargi de notes d'information sur le chantier.

    Les habitants du quartier venus assez peu nombreux au vu de l'ampleur des travaux et des nuisances possibles ont toutefois soulevés des points intéressants.

    A commencer par la circulation piétonne déjà difficile aux abords de la station de métro. Nul doute que le cheminement ne sera pas aisé. Pour les cyclistes, la piste devrait être maintenue. Par la suite, Félix Beppo, adjoint au maire du 18e en charge de la voirie et de l'espace public, engagera une réflexion dans le cadre du plan vélo 2015-2020 pour éviter les conflits actuels piétons/vélos. Mais on l'a compris, ce sera pour l'après-travaux. Jusque là, les élus l'ont bien dit, ce ne sera pas simple.

    Et pour les véhicules? Là aussi, il faudra un temps d'adaptation. On passera à une seule voie de circulation dans chaque sens.  " On s'adaptera au fur et à mesure des contraintes et on surveillera les reports dans les rues de Clignancourt et des Poissonniers" a précisé F.Beppo. Peut-être des moyens policiers pour gérer les flux a-t-on entendu dans la salle?

    Du côté de la RATP, il semble qu'on n'ait pas réponse à tout. Par exemple, quid de l'arrêt du bus 31, déplacement possible ? La responsable présente fera remonter la question. Il est évident que la circulation des bus sera impactée.

    Quant au report d'usagers sur les stations Marcadet et Barbès, la RATP l'affirme, elle l'a étudié et n'est pas inquiète. On verra...

    A savoir aussi: l'accessibilité dans la station sera possible pour tous les handicapés, sauf...ceux en fauteuil roulant puisqu'il n'y aura pas d'ascenseur. Côté environnement, les gravats seront évacués par camions. Sachez aussi que comme dans presque toutes les stations, il n'y aura qu'un seul agent en station pour  l'accueil.

    A l'issue de la présentation, M. Beppo  a précisé qu'un comité de suivi serait mis en place, ouvert à toutes les personnes intéressées. Notre association y participera bien évidemment et continuera à informer sur ce blog.

     

    Voici le document de présentation RATP :

    Cliquer sur l'image pour télécharger la présentation (fichier PDF)

    ratp,paris,château rouge

  • Un deuxième commerce ”Vital'Quartier” rue de Maubeuge, au 83

    paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartierAprès la boutique "Une fée dans l'atelier" ouvert en février 2011 (voir notre article sur le groupe de travail local en faveur du commerce), c'est un commerce de produits italiens qui a été inauguré au 83, rue de Maubeuge jeudi 11 octobre par le maire du 10e. De nouveau, il s'agissait d'un local en mauvais état, vide et sans preneur de bail en vue, qu'a acheté la Semaest dans le cadre de l'opération Vital'quartier.  Rappelons le, cette société d'économie mixte de la Ville de Paris a pour mission de lutter contre la mono activité commerciale. Nous avons fait un tour d'horizon des activités de la SEMAEST dans le blog en janvier dernier, d'un clic retrouvez notamment le périmètre d'intervention. (sur la photo de gauche à droite,  Philippe Ducloux, Président de la Semaest, Alexandra Cordebard 1ère adjointe, Rémi Féraud maire du 10e, Elisabeth Carteron présidente d'Action Barbès et Hélène Duverly adjointe chargée du commerce)

    Toutefois on ne peut pas ignorer qu'à côté de ces efforts en faveur de la diversité, les magasins de vêtements de cérémonie ne cessent de tendre et d'ouvrir de nouveaux points de vente. Le dernier en date est au 4 rue du Delta, une petite boutique très exiguë, dont l'enseigne annonce qu'elle se proposera de faire des retouches. Depuis le début du mois, un ouvrier s'y activait en vue d'une ouverture prochaine. Les parois de la boutique bientôt garnies de panneaux sombres et de crochets en grand nombre ne laissaient pas beaucoup de doute sur l'activité.

    Ici, au 83 rue de Maubeuge (voir photo ci-dessous), réjouissons-nous de l'ouverture d'un commerce de bouche, Dascoli. Le patron est italien, originaire de Naples, et propose des produits de qualité choisis avec soin. Les jambons et les ravioli ont l'air bien appétissants... Nous attendons vos retours de critiques gastronomiques !


    paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartier       paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartierL'action de la Semaest se poursuit efficacement rue de Dunkerque puisque les locaux de la librairie Nordest, de la quincaillerie Bricoroux,  de la boutique de reprographie au 36 ont été rachetés récemment à un même propriétaire. Le local du 37, une agence d'intérim fermée, a également été acheté. Il sera rénové puis commercialisé comme le 83, rue de Maubeuge. Des actions qui permettront d'éviter des hausses de loyer excessives pour ces commerces et donc de les maintenir dans notre quartier. 

    Notre quartier a plus de chance que le secteur Louis Blanc Aqueduc (également inclus dans la zone Vital quartier) qui n'a à ce jour vu que deux boutiques achetées pour être transformées en commerce de proximité (54,rue de l'Aqueduc, un local Bio et 264, rue du Faubourg Saint-Martin, le restaurant Louloucam).

    Pour bien comprendre les principes de l'action de la Sémaest et de l'opération Vital'quartier, il est recommandé de regarder cette vidéo très explicite, extraite de leur site :


    Film Semaest Vital Quartier par semaest

    Il existe de nombreuses mono-activités à Paris selon les quartiers : 
    - dans le 10e, on connait les salons de coiffure entre la mairie du 10e et Chateau d'eau les agences d'intérim rue de Maubeuge les boutiques de vêtements de cérémonie boulevard de Magenta et autour
    - dans le 11e les grossistes de textile - comme l'illustre la vidéo ci-dessus -
    - dans le 12e les boutiques d'informatique rue Montgalet pour ne citer que celles-la.

    Des rues ou mêmes des quartiers où se regroupent un même type d'activité ont toujours existé à Paris. Le faubourg Saint-Antoine est un cas d'école : il a longtemps abrité des ateliers de fabrication de meubles et des ébénistes. Il reste quelques voies privées ou semi-privées où se côtoient encore les magasins de vente. Plus guère d'ateliers de fabrication... Le regroupement par métier est un phénomène naturel. Il devient un problème quand il provoque la disparition des autres commerces et notamment ceux de bouche. 

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  • Projet de salle de consommation de drogues à moindre risque

    Le projet de salle de consommation de drogues à moindre risque a refait surface dans la campagne électorale et on pourrait s'en féliciter si c'était là l'occasion d'un véritable débat. Mais les opposants au projet n'y sont manifestement pas prêts et la récupération politicienne électoraliste va grand train. Qu'on en juge.

    Le 5 Février, le candidat tête de liste dans le 10e arrondissement pour le parti politique nouvellement créé Paris Libéré, Serge Federbusch, a organisé une réunion dite "débat sans tabou" sur le sujet que ces opposants, n'ayant pas très bien compris la nature exacte du projet, persistent à appeler "salle de shoot". Présents à ce débat, le politicien Charles Beigbeder et le président de l'association "Parents contre la drogue". Mais de spécialistes médecins addictologues, psychologues voire associations chargées de gérer des projets similaires, point. "Débat sans tabou" mais à sens unique. Nous n'avons à ce jour pas trouvé de propositions concrètes issues de ce "débat".

    Le même jour, Deborah Pawlik, candidate tête de liste dans le même arrondissement mais pour le compte cette fois de l'UMP, organisait une "opération coup de poing" boulevard de La Chapelle. On pourrait dire que nous avons mauvais esprit en faisant remarquer que Mme Pawlik et M. Federbusch sont en concurrence directe pour ces élections puisque ce dernier agit en dissidence du parti sous l'étiquette duquel il a été élu en 2008, à savoir l'UMP. Même sujet, même date, disons qu'il s'agit d'une heureuse coïncidence.

    N'ayant pas participé à la réunion organisée par M. Federbusch, nous n'en dirons pas plus. Par contre, à l'occasion de son "opération coup de poing", Mme Pawlik a fait diffuser un texte par courriel et un tract qui nous permettent de mieux connaitre sa position sur le sujet. Nous ne pousserons pas l'autoflagellation jusqu'à diffuser ce texte tant il est dans le déni de la réalité et empreint de mauvaise foi, mais nous pouvons le commenter.

    Mme Pawlik fait semblant de croire que l'éventuelle élection de Mme Hidalgo serait suffisante pour relancer le projet et le voir se concrétiser rapidement. C'est là une intoxication à destinées politiciennes électoralistes puisque en l'état actuel des choses, la reprise du projet ne peut se faire dès lors que la loi de 1970 n'a pas été modifiée. Cela ne dépend pas de la mairie de Paris mais du gouvernement et du Parlement. Mais Mme Pawlik n'est pas à ce détail près.

    Mme Pawlik prétend ensuite que le quartier serait condamné, sans bien préciser le type de condamnation d'ailleurs, mais il y a fort à parier qu'elle voit des hordes de toxicomanes et de dealers se ruer dans le 10e arrondissement. Jouer sur la peur du citoyen électeur fait aussi partie des actes à destinées politiciennes électoralistes.

    Ensuite, dans un français très approximatif, Mme Pawlik nous propose deux alternatives (sic) : "mise en place d'une structure d’accueil, de prévention, de suivi et d’accompagnement des toxicomanes, portée dans le cadre d’un projet “inter-arrondissement” {ndlr : arrondissement sans s} et "à l’extrémité nord de l’hôpital Lariboisière", c'est à dire en gros un projet édulcoré par rapport au projet actuel,  sans autorisation d'y prendre de la drogue pour les toxicomanes, toutes choses qui ont déjà fait par le passé l'objet de nombreuses expériences sans résultat probant, dans le 18e voisin par exemple où d'ailleurs une structure assez semblable à ce qui est proposé devrait ouvrir ses portes sous peu.. A croire aussi que Mme Pawlik ignore le grand projet de restructuration des hôpitaux Saint Louis Lariboisière Fernand Widal de l'AP-HP et qui concerne directement le secteur Nord de Lariboisière où un nouveau bâtiment devrait être construit.

    Enfin, la philosophie de Mme Pawlik et à n'en pas douter celle de son parti, est clairement explicitée dans sa conclusion : faire du quartier des deux gares, comme elle appelle cette zone, un lieu réservé au développement économique, le tirant selon elle "vers le haut" alors qu'un projet concernant les toxicomanes le tirerait vers le bas.

    La mauvaise foi, le déni de réalité l'emportent et on peut être triste qu'un réel débat contradictoire entre personnes responsables ne puisse être mis sur pied. Il est triste aussi de constater que les opposants au projet ne voient pas qu'il s'agit d'une question de santé publique générale et qu'ils se contentent de défendre des intérêts particuliers.

    En attendant, nous vous proposons un petit clip de 3 minutes qui nous ramène à cette réalité. Il nous dit pourquoi le projet de salle de consommation à moindre risque pour les toxicomanes est bénéfique pour les habitants du quartier Barbès et au-delà, mais aussi pour les toxicomanes eux-mêmes. Certaines images au début sont assez dures mais il nous faut regarder, nous, la réalité en face.


    A MOINDRE RISQUE par agathonart