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  • Place de La Chapelle : pas encore lieu de promenade urbaine

    Un mercredi ensoleillé et plutôt agréable. Un temps à mettre le nez dehors pour en profiter. Mais la balade s'avère très vite bruyante et polluée. Elle commence par le boulevard de La Chapelle à Barbès, normalement encombré à la fin du marché. Ne pas oublier que nous sommes mercredi ! Les pistes cyclables ne sont pas encore libérées et les trottoirs pas totalement non plus. Peu importe, il fait beau. Sous le viaduc, les commerçants remballent fruits et légumes pendant que des glaneurs remplissent leurs caddies avant le passage des agents de la Propreté.

    Des klaxons se font entendre au loin vers la place de la Chapelle. On comprend vite pourquoi. Tout le secteur est très encombré. Nous poussons jusque là pour voir.                                        

    place chapelle, embouteillage, Des policiers descendent de leur véhicule coincé dans l'embouteillage et mettront plusieurs minutes à discipliner les automobilistes pour se frayer un passage. Pour les piétons, il devient risquer de traverser car la visibilité est nulle.    

     

     

     Tous les  axes sont saturés : la rue du faubourg Saint-Denis jusqu'à la gare du nord, la rue Louis-Blanc, la rue Marx-Dormoy. Seul le boulevard de La Chapelle vers Stalingrad côté 10e offre une échappatoire.

    chapelle, embouteillage,

    Les rues Paré et Patin se sont entre temps remplies, preuve qu'une réflexion large sur la circulation aux abords de l'hôpital Lariboisière et au-delà vers la porte de la Chapelle doit enfin être engagée par les nouveaux élus. C'est une attente des habitants, des conseils de quartier et d'Action Barbès.        

    Voici une des raisons pour lesquelles nous demanderons sans tarder que soit relancée la commission extra-municipale des déplacements, afin que les diagnostics se fassent en collaboration avec les deux arrondissements, 10e et 18e, et que les solutions soient largement discutées avec toutes les parties.        

  • Pour un véritable plan d'aménagement global...

                       .... dans le quartier Clignancourt-Ramey et alentour 

    La rue de Clignancourt subit, à certaines heures, un trafic automobile très important, principalement de transit, qui ces dernières années a eu tendance à s'accroître en raison des travaux d’aménagement réalisé non loin, par exemple ceux du quartier Vert de Montmartre et ceux du boulevard Barbès. Or, les caractéristiques actuelles de la rue (voies de circulation très larges, absence de traversées piétonnes sécurisées, absence de feux tricolores, topographie, trottoirs étroits, etc..), semblent autoriser les automobilistes à rouler vite et à ne pas respecter le couloir bus, au détriment des transports en commun et surtout des circulations douces (piétons et vélos). Quiconque a tenté de traverser la rue de Clignancourt a constaté comment les automobilistes et les 2 roues motorisés ne prêtaient aucune attention aux passages piétons. En exagérant à peine, ils sont prêts à écraser le piéton téméraire sur le point de s'engager afin de ne surtout pas avoir à s'arrêter. Un comportement quelque peu sauvage... Cette vitesse excessive met ainsi en danger les piétons sur les traversées et plus particulièrement les enfants qui se rendent dans les écoles du quartier. Il est temps de prendre la mesure de cette situation.

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    S'il fallait apporter des preuves pour convaincre, nous dirions que la vitesse n'est sans doute pas étrangère au terrible accident qui a causé la mort d'un conducteur de scooter le 21 janvier dernier. Depuis des années tant les associations locales que les riverains, notamment Clign'Ensemble, dénoncent la situation.

    La rue Ramey souffre des mêmes maux, une voie de circulation large, une vitesse mal adaptée, pas de voie de bus, pas de protection pour les cyclistes... 

    Devant la très forte mobilisation des riverains, particulièrement de 2008 à 2010, à l'instigation de l'association Clign'Ensemble, la mairie a finalement décidé de réaliser des aménagements de voirie en créant un plateau surélevé sur la chaussée au carrefour Cligancourt-Poulet-Myrha-Christiani (réalisé à l'été 2011), suivi par la réalisation d'un second plateau surélevé au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Ce second plateau comprend un îlot central et une traversée piétonne, réalisés à l'été 2012. Force est de constater que ces aménagements — peu efficaces malgré un coût élevé de 450 000 € — n'ont pas eu l'effet escompté, puisque la réduction de la vitesse est minime et le respect des 30 km/h carrément anecdotique. Quant à l'îlot central, il est souvent occupé par des 2 roues motorisés, qui gênent le passage des piétons.

    Le plan de circulation a subi parallèlement des modifications : 

    mise en sens unique, sauf pour les bus, taxis et vélos, du tronçon de la rue Clignancourt compris entre la rue Christiani et la rue Muller

    - réduction de chaussée sur un tout petit tronçon de la rue Ramey, ses premiers numéros, avec sens interdit sauf bus, taxis et vélos, qui contraint à tourner à gauche et à redescendre par la rue de Clignancourt vers le nord, avec l'idée d'interdire "l'itinéraire malin" par la rue Muller en direction du boulevard de Rochechouart.

    paris,18e,clignancourt,circulation,trafic-routierToutefois, la signalisation reste insuffisante, uniquement verticale : elle conduit involontairement les automobilistes à s'engager dans la rue Ramey à partir de Custine (photo ci-contre) sans leur donner une réelle conscience du cul du sac, et n'empêche pas les plus hardis à passer outre les sens interdits. D'autres, en revanche, sont bien conscients qu'ils sont en infraction et accélèrent pour gagner au plus vite la descente par la rue Christiani en direction du boulevard Barbès (photo ci-dessous).

    La trop faible présence policière par ailleurs ne peut rien pour enrayer les abus. Nous avons connu d'autres cas semblables, où un changement de sens de circulation ou bien la création d'un aménagement nouveau n'est pas immédiatement respecté par les automobilistes. Pour mémoire, la mise en sens unique du barreau Patin, sous le viaduc du métro, ou la création du passage pour véhicules prioritaires entre la rue Ambroise Paré et le boulevard de Magenta ont pris du temps avant de modifier le comportement des automobilistes. 

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    Probablement conscients de ces nombreux dysfonctionnements, les services de voirie mènent actuellement des comptages sur l'ensemble des rues situées aux alentours du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Nous solliciterons bien évidemment la mairie pour obtenir les résultats de cette campagne de comptage.

    Il est à espérer que la prochaine équipe municipale réfléchira à un plan d'aménagement global du quartier, ambitieux et en concertation avec les habitants et les usagers.  Il est important de pacifier efficacement la circulation automobile, en réduisant le trafic de transit et en ré-équilibrant l'espace au profit des piétons et des circulations douces.

    Pourquoi ne pas envisager une extension de la zone 30 et du périmètre de Paris Respire ?