Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : salle de consommation

  • Plan vélo dans le 10e : premières pistes

    Conseils de quartier, associations et habitants avaient été invités le 28 mai à la mairie du 10e pour un échange sur les premières propositions de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD). La salle des mariages semblait un peu grande pour la petite quinzaine de personnes, certes motivées, qui se retrouvaient là.

    La première heure a essentiellement été consacrée à la présentation du plan vélo parisien 2015-2020 et les propositions de la DVD pour l'arrondissement. Nous avons eu l'autorisation de vous présenter le document de la Ville, en précisant bien qu'il s'agit d'un document de travail, susceptible de subir des modifications au cours des ateliers successifs de concertation, en tenant compte notamment des indications de la Préfecture de police. Pour l'intégralité du document cité et visualiser les propositions de la DVD pour le 10e, cliquez ici.

    Pour la capitale, l'objectif est de passer de 5% à 15% de déplacements à vélo et de 700 à 1400km de pistes cyclables d'ici à la fin de cette mandature. Autre point fort, le développement des zones 30 qui verront donc les rues concernées par la réduction de vitesse mises à double sens cyclable. Ne rêvons pas, les grands axes routiers resteront à 50km/h ; on peut le regretter. Ces axes devraient cependant bénéficier de voies cyclables.

    Il y a une volonté de faciliter et sécuriser les déplacements à vélo car, à la ville, on a bien conscience que beaucoup d'habitants n'hésiteraient plus à utiliser le vélo si les parcours étaient sécurisés.

    Les pistes étudiées pour le 10e

    Les responsables de la DVD ont précisé que les pistes sur trottoir n'étaient plus d'actualité. Les aménagements du boulevard de Magenta ne donnent pas satisfaction : trop de conflits piétons-cyclistes. Pour autant, le budget ne permettra pas de revoir l'implantation des pistes. Par contre, on réfléchit aux zones de traversées piétonnes pour lesquelles il n'y a pas de distinction entre les zones de revêtement en granit et la piste, ce qui génère de la confusion. Dès cet été, l'idée est de tenter d'y remédier en prolongeant la partie asphaltée jusqu'aux traversées piétonnes.

    Boulevard de Strasbourg (comme pour le boulevard de Sébastopol et la rue de Rivoli) tous très fréquentés, les couloirs de bus ont atteint leur limite. Bus et cyclistes se gênent mutuellement. La réflexion porte sur l'aménagement de pistes bi-directionnelles. Sur le boulevard de Strasbourg, elles pourraient être situées sur la partie gauche de la chaussée (sens sud-nord) et d'une largeur de 3 mètres. Donc bien protégées. Cette modification  signifiera réduction de la chaussée. 

    D'autres réflexions portent sur la rue du faubourg Saint-Martin vers la gare de l'Est et sur une possible mise à sens unique (O-E) de la rue du 8 Mai 1945, une occasion de retravailler sur les traversées piétonnes. Peut-être aussi une piste bi-directionnelle dans la rue Philippe-de-Girard préférée à la rue du Château-Landon, trop contrainte par des carrefours difficiles à gérer. Cela permettrait de récupérer la rue d’Aubervilliers. Il reste une réflexion à mener également sur une partie de la rue La Fayette vers la rue de Dunkerque. Plus, à l'Est de l'arrondissement, les avenues Claude Vellefaux et Parmentier seront plus tard au programme.

    Stationnement vélos et deux roues motorisées seront séparées. Après un diagnostic assez fin, on souhaite le densifier. D'ici la fin de l'année, un espace Véligo sera implanté gare de l'Est (il faudra posséder un pass navigo). 

    paris, paris 10e, plan vélo, véligo, sncf,

    Suite à notre question sur le lien nécessaire avec le travail de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) sur le projet de  Promenade urbaine,  on nous a confirmé qu'une concertation APUR-DVD a bien au lieu,  ce qui a mis en relief la nécessité de revoir le plan de circulation. Elise Fajgeles, adjointe chargée des transports et de la circulation dans le 10e, souhaite  qu'une présentation des propositions de l'APUR dans le cadre du projet de Promenade urbaine soit réalisée avant l'été.

    Par ailleurs, une nouvelle réunion sera fixée début septembre pour commencer le travail de concertation sur l'ensemble des aménagements "vélo" du 10e avec un début des travaux prévu courant 2016.

    Pour donner des idées, voici une photo que nous a transmise un de nos adhérents "grand voyageur" prise tout récemment à Toronto (Canada). Il s'agit de casier sécurisé pour les vélos, dit en langue locale "Bike Locker". Un peu austère, non ?

    IMG_0374.JPG

     

  • Projets Gare du Nord : visite commentée avec son directeur

    Un petit groupe d'adhérents d'Action Barbès a eu le privilège de découvrir les transformations en cours et à venir dans la Gare du Nord avec pour guide, son directeur Jérémie Zeguerman.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Le rendez-vous était fixé dans les bureaux de la direction rue de Maubeuge. Accueil chaleureux et convivial.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Depuis le 5e étage, vue imprenable sur les quais et la rue du Faubourg Saint-Denis

    Des travaux sont engagés dans la gare depuis plusieurs mois, sans oublier les modifications du plan de circulation aux abords (voir notre article précédent).

    L'an prochain, c'est la partie TransManche qui va être modifiée et entre 2017 et 2019, ce sera la partie historique de la gare. Une nécessité pour regagner de l'espace qui manque cruellement en dissociant les flux.

    Ensuite, un projet beaucoup plus ambitieux de l'architecte Jean-Michel Wilmotte pourrait voir le jour :

    Mais à ce jour, on ne connait pas le coût des études, il n'est donc pas budgété et encore moins financé. Précisons que ce projet n'est en rien figé et qu'il pourra évoluer.

    A ce stade, on est sur des intentions. On pense évidemment aux Jeux Olympiques de 2024 ou encore à l'Exposition Universelle qui pourrait accélérer les transformations.
    Ne pas oublier aussi les travaux du nouveau Lariboisière qui devraient commencer en 2018 et qui seraient un élément favorisant. Rappelons la construction prévue d'un bâtiment à l'angle de la rue de Maubeuge et du boulevard de La Chapelle. L'entrée des urgences se ferait rue de Maubeuge.

    La situation aux abords de la gare est difficile et complexe (toxicomanie, errance). "Il y a des sujets pour lesquels on est démuni. Mais on y travaille et on essaye de trouver des pistes."

     

    Combien de clients et combien d'agents pour cette gare ?

    700 000 allées et venues par jour côté clients.

    Entre le Transilien et les grandes lignes environ 1 000 agents, 150 pour la propreté,  200 pour le gardiennage, une équipe de pompiers à demeure, sans oublier les salariés des commerces. Pas loin de 3000 salariés en tout. Avec de tels chiffres, on comprend l'ampleur de la tâche !

     

    Les travaux en cours

    Dans la cour des taxis, on reprend actuellement l'abri pour le rendre plus large et plus long. Il sera accolé au mur de la gare.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Les piétons devront donc utiliser la partie ouest; leur cheminement sera favorisé par la suppression de la deuxième voie de circulation. Ainsi, seuls les taxis auront accès à cette cour.  

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Le carrefour Maubeuge-Paré sera revu, là encore pour faciliter la traversée des piétons. Le cheminement sous les Arcades côté Est sera supprimé avec une possible végétalisation.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    A l'intérieur de la gare, des travaux vont commencer prochainement au niveau de l'accueil Eurostar. Le fond de gare va être reconstitué en déplaçant les guichets. Pas de salle d'attente car trop de contraintes, mais elle est prévue dans le projet Wilmotte. Un espace de 50 m² sera réservé aux personnes à mobilité réduite.

    Dans la partie Transilien, l'espace sera libéré et réorganisé. L'accueil pour les touristes sera déplacé en face des départs Thalys. Un Starbucks Coffee s'étendra vers l'extérieur avec une terrasse.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Ici l'emplacement du futur restaurant de Thierry Marx

    En sous-sol dans le grand hall, on peut déjà voir les améliorations en terme de décoration et de lumières (passage au Led). Dans l'espace RER, qui avait bien besoin d'un coup de jeune, peinture, lumières et signalétiques sont en bonne voie de finition (coût 3,5 M€). De nouveaux commerces ont pris place. Les vingt derniers ouvriront en mars 2016.

    Le souterrain Maubeuge pourra aussi bénéficier de travaux d'étanchéité, reprise du plafond et des caniveaux, éclairage (septembre 2016 à mars 2017). Compter 3 M€.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Le tour de la gare commencé rue de Maubeuge s'est terminé à la sortie du souterrain où des anneaux pour vélos ont été installés. L'espace  est  aussi utilisé par les associations caritatives qui distribuent des repas le soir et qui étaient auparavant sur le parvis.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    D'autres points restent encore à éclaircir notamment sur la reprise de l’intégralité des circulations, le stationnement des autocars de tourisme (étude en cours pour définir les besoins), les porte-huit... Vaste chantier !

     

  • La police et les arbres…. et la suite.

    On peut estimer que l'été n'est pas le temps idéal de l'élagage. Bien que si l'arbre est adulte et en bon état de santé, ces quelques coupes ne vont pas lui nuire. Vous l'aviez remarqué aussi ? Les agents de la DEVE sont intervenus ici et là sur les arbres du quartier. Pas par fantaisie ou nécessité esthétique quant aux voies parisiennes, mais à la demande de la Préfecture. En effet, tout notre quartier est sous haute surveillance dans le cadre de l’opération policière appelée « Barbès respire » — étendue maintenant à La Chapelle — et parfois des branches d’arbre viennent gêner l’oeil noir de la caméra de vidéo-surveillance. Il faut savoir que commandées depuis une salle de contrôle dans un commissariat central, ces boules-là révèlent tous les mouvements de personnes sur le macadam parisien. A condition bien sûr que leur vision circulaire, souvent à 360°, ne soit pas entravée par des feuilles, des branches… Dans ce cas, la police obtient rapidement un élagage de l’arbre à la frondaison trop expansive. 
     
    Ce sont ces surveillances qui permettent d’intervenir rapidement en cas de rixes, ou d’installation de marchés illicites. Elles permettent aussi l’identification de trafiquants et de revendeurs de cigarettes de contrebande. Elles facilitent leur interpellation sur site plus tard. Le responsable de l'opération Barbès Respire nous a dit l'avantage pour lui de la présence de ces caméras, installées en grande nombre dans les 18e et 19e arrondissements. (Nous n'étions pas emballés à l'époque des "1000 caméras pour Paris", le fameux PVPP, il faut le reconnaître. Notre avis était qu'elles ne protègent pas des agressions, mais qu'elles sont utiles à la résolution des affaires de délinquance de rue après commission des faits. )
     
    Par ailleurs, la surveillance et les nombreuses plaintes qui sont remontées au 2e district de la police de proximité concernant des commerces peu regardant sur les conditions d’exercice de leurs activités ont débouché sur des fermetures administratives, allant de 20 jours à 3 mois, selon les irrégularités commises. Nous en connaissons trois, un commerce alimentaire place de La Chapelle, un restaurant dans la Goutte d’Or et une boutique de « méga promos » assez débordante du boulevard Barbès. Les fermetures administratives sont dures pour les commerçants, elles les privent de chiffre d’affaires. Toutefois elles interviennent après des rappels à la réglementation qui ne sont pas entendus, au vu des résultats et de la sanction qui finit par tomber. 
     

    paris,18e,police,caméra-de-vidéoprotection,commerces-fermetures-administratives
    Le barreau Guy Patin le 17 juin, entre foule et police. 

     
    Le mois du Ramadan a été chaud, à tout point de vue, et l’état du sous viaduc en a témoigné certains petits matins. D'ici à l'année prochaine il restera encore à harmoniser les périodes d’animations sous le viaduc, liées à cette fête traditionnelle pour le monde musulman, et le passage des équipes de la Propreté de Paris. On doit pouvoir faire mieux, à condition de communiquer et de respecter les compromis trouvés, de part et d'autre. Nous pensons que la mairie du 18e a un rôle à jouer dans ce processus. On ne peut pas faire comme si tout cela n’existait pas. On voit avec bonheur passer la brigade spéciale d’après-marché, la "fonctionnelle", les mercredis et samedis; on note l’énormité de sa tâche, les tonnes de détritus qu’il faut faire disparaître dans un temps record, et on la félicite du résultat. A situation spéciale, intervention spéciale. Il faudra en prendre de la graine l’an prochain. Ça laisse un peu de temps à la réflexion. 
     
  • Lancement du budget participatif dans le 10e

    Une salle des fêtes bien remplie par une soixantaine de personnes issues pour la plupart des équipes d'animation des conseils de quartier et du milieu associatif. Rémi Féraud, maire du 10e, tenait à lancer rapidement cette initiative annoncée dans le programme de campagne de la maire de Paris. "Cette démarche n'a qu'un seul défaut", a-t-il précisé, "le temps passe vite et elle est complexe". En effet, la date butoir de fin de remise des propositions est le 15 mars, soit à peine deux mois. Si chaque habitant peut participer par l'intermédiaire du site "Madame la maire, j'ai une idée", conseils de quartier et associations auront bien peu de temps pour organiser des réunions et monter des projets d'investissement pour l'arrondissement.

    En septembre, nous avions publié un article sur le budget participatif avec nos questionnements d'alors. Par ailleurs, sur le site de la ville de Paris (ici),on peut avoir une idée du dispositif. Nous ne reviendrons donc pas sur l'ensemble de l'information (voir ici).

    Ce que nous savons du calendrier : après la date limite de dépôt des propositions, mi mars, les services de la ville procéderont aux expertises techniques pour une pré-sélection des projets qui seront présentés en juin. En septembre, on passera au vote, ou plus exactement aux votes puisqu'il y aura les projets à l'échelle parisienne et ceux des arrondissements. Les choix seront confirmés en décembre.

    Dans le 10e, l'enveloppe se monte à un peu moins de deux millions d'€ pour 2015. Ce qui représente le maximum autorisé, soit 30% de la dotation d'investissement d'intérêt local de l'arrondissement.

    Des permanences sont prévues pour l'accompagnement du dispositif (du lundi au vendredi 9h-12h; 14h-16h30). Elles seront tenues par la nouvelle coordinatrice des conseils de quartier, par une "ambassadrice du budget" et par la Direction Générale des Services. La Maison des associations et de jeunes entrepreneurs de l'économie sociale et solidaire pourront également apporter une aide.

    Sylvain Raifaud, conseiller d'arrondissement du 10e chargé de la Démocratie locale, avait choisi d'innover dans la forme en proposant, après une présentation générale, une réflexion par petits groupes pour faciliter les échanges.

    paris,budget-participatif,démocratie locale 

    Nous ne citerons pas l'ensemble des idées émises ce soir-là mais quelques suggestions susceptibles de correspondre aux contraintes du budget participatif.

    Une forte préoccupation, le verdissement et l'écologie :

    Végétaliser la rue d'Alsace avec idée d'une contre terrasse partie basse de la rue, bacs à compost sur l'espace public, créer un jardin partagé vers le Canal Saint-Martin, verdir la place du Colonel Fabien, végétaliser les pieds d'arbres...

    Mais aussi la solidarité et le lien social :

    Renforcer l'hébergement des demandeurs d'asile, création d'une bagagerie et de bains-douches, un lieu de type recyclerie, café associatif pour les enfants, investir dans les associations pour le "vivre ensemble", créer une école de cuisine pour les chômeurs,  aménagements pour les personnes à mobilité réduite, installer davantage de bancs, des urinoirs pour les femmes...

    Ou encore des aménagements :

    Eclairage d'impasse, aménager les kiosques et d'autres espaces pour faire de la musique, créer des parcours sportifs, revoir la signalétique des rues, repeindre les pistes cyclables, équiper les écoles pour le théâtre et la musique, restructurer le boulevard de Denain, investir dans l'étude d'aménagements pour la Gare de l'Est...

    Sylvain Raifaud a précisé en fin de réunion que certains projets non retenus pourraient être réinvestis par les conseils de quartier qui ont, rappelons-le, leur propre budget d'investissement.

    Pour quelques précisions, nous avions posé des questions à Pauline Véron, adjointe à la Maire de Paris chargée de la démocratie locale. C'est ici.

     

  • La Métropole du Grand Paris

    paris,métropole grand parisQuelles sont les différences entre le projet de Métropole du Grand Paris et l'association Action Barbès ? Oh la drôle de question ! Quelle prétention. Eh bien, à la taille près, il n'y en a pas. Lors d'une très instructive réunion tenue le 20 janvier à la mairie du 18e à propos du projet de métropole, il a été dit que les objectifs du projet étaient l'amélioration du cadre de vie, la réduction des inégalités, le développement urbain, social et durable ainsi que le renforcement du rayonnement, exactement les mêmes objectifs pour la métropole que l'association a pour le carrefour Barbès et ses environs.

    Trêve de plaisanterie.

    Le projet de Métropole du Grand Paris est ....

    .... à peu près sur ses rails. La loi votée mi 2014 sur le sujet en fixe les principaux contours même si ceux-ci font encore l'objet d'une discussion complémentaire au Parlement pour en ajuster le fonctionnement. Voir aussi le rapport d'information parlementaire sur le sujet.

    A l'inverse des grandes métropoles françaises comme Lyon, Bordeaux ou Lille, Paris n'a pas participé à la création de structures intercommunales, elle est restée sur son Aventin. L'évolution des choses fait qu'aujourd'hui la mutualisation des ressources est devenue nécessaire sur nombre de sujets.

    Telle qu'il se présente à ce jour, le projet de métropole parisienne regroupe les départements de la Seine (Paris), des Hauts-de-Seine, du Val de Marne et de la Seine-Saint-Denis. Au total 124 communes pour 762 km2 et 6,7 millions d'habitants soit 10% de la population française. Ses objectifs sont ceux mentionnés plus haut : améliorer le cadre de vie, réduire les inégalités, développer un modèle urbain, social et économique durable, renforcer le rayonnement. Le projet repose sur une répartition des compétences entre les différentes structures existantes à savoir communes, intercommunalité, départements, région Ile-de-France et bien sûr Etat. Ses ressources financières, transfert de la fiscalité des entreprises et de dotations de l'Etat perçues par les communes, devraient être de 4,1 milliards d'€ sans création de nouvel impôt ni augmentation des impôts existants. La nouvelle structure s'inscrira naturellement dans le mouvement de mondialisation que connait notre économie et sera bien placée par rapport à ses concurrentes que sont Tokyo ou New York par exemple. A en croire les experts, elle sera une des zones où la concentration de chercheurs et d'enseignants est une des plus fortes au monde, sans compter sur son potentiel touristique qui fait d'elle la région la plus visitée au monde avec 49 millions de touristes par an dont 30 pour le seul Paris.

    La mise en place de cette nouvelle structure va de 2016 (création au 1er janvier) à 2020 (élection du conseil métropolitain au suffrage universel) en passant par le transfert des compétences en 2018/2019.

    Un conseil de la métropole (législatif) sera créé. Elle aura un Président et des Vice-présidents (exécutif) un peu à l'image du conseil de Paris, de la Maire et des adjoints.

    Voici la présentation faite à la réunion du 20 janvier. Celle-ci est très claire et assez complète.

    paris,métropole grand paris

    Cliquer sur l'image pour télécharger le fichier PDF

     

    Alors bien sûr les questions ne manquent pas. Si le principe de cette nécessaire mutualisation inter-communes semble justifié, l'ajout d'une nouvelle structure dans ce qu'il est convenu d'appeler désormais le mille-feuilles administratif ne va pas sans poser problèmes. Encore une couche diront les grincheux. Il y a du vrai là-dedans. L'idée de base est une répartition des compétences des structures mais cette répartition sera t-elle effective ? Comment sera assurer la cohérence des décisions prises à différents niveaux les unes avec les autres ? D'autant que la loi de 2014 ne supprime pas la règle de compétence générale des communes par exemple, règle à laquelle les élus locaux sont très attachés et certainement pas prêts à se séparer comme ça. La question de ce que fera cette métropole, de la politique qu'elle suivra et donc la question démocratique se posent également. La loi fournit un cadre mais ne décrit pas l'image qu'il y aura dans ce cadre. Ensuite, il faut aussi noter que tel qu'il est aujourd'hui, le projet s'intéresse essentiellement aux questions économiques et sociales et que la Culture par exemple en est absolument absente. Enfin remarquons que le développement de ce projet va dépendre du bon vouloir des femmes et hommes politiques, à savoir qu'il sera nécessaire de trouver des compromis pour satisfaire tout ce petit monde et que bien souvent hélas, ces compromis ou consensus se font a minima. La difficile adoption du texte par le Sénat en fin de semaine dernière suite à un compromis passé entre l'UMP/UDI et le gouvernement n'est pas de bon augure à cet égard. Ne soyons pas trop négatifs mais n'éludons pas non plus les problèmes.

     

    Prochaine réunion : mercredi 4 février à 18h45 - salle des fêtes de la mairie du 10e

     

    paris,métropole grand paris

     

     

  • Le 18e vu par ses femmes...

    2012 03 08 journée de la femme 18e.jpg

    Le rose ? Parce qu'il s'agit de femmes, sans doute... Un peu conformiste quand même.

    Le rose est toutefois préférable au noir des grandes ombres que l'on voit parfois déambuler dans nos rues. Elles sont rares et c'est bien ainsi.

    Le 8 mars célèbre la journée internationale de la femme, et le 18e convie à 19 heures toutes celles et tous ceux qui seront libres en début de soirée (19 heures) à venir au vernissage de l'exposition "Le 18e vu par ses femmes", dans le grand hall de la mairie. La chanteuse Anggun, fait l’honneur de sa participation et sera la marraine de cet événement .

    Pour ceux qui aurait raté la récente campagne de sensibilisation du Laboratoire de l'égalité, nous vous proposons d'y jeter un regard... certains se reconnaîtront peut-être avec une certaine gêne. Lire aussi leurs 20 propositions du Pacte de l'égalité pour interpeller les candidats à l'élection présidentielle.


    Campagne d'affichage du Laboratoire de l'égalité par laboratoiredelegalite

    Nous intéressant au sujet, nous avons cherché d'autres manifestations sur la toile susceptibles de capter l'attention de nos lecteurs. Dans ce cadre, "Construire la paix dans l'esprit des photo_filles_Est_1er-fevrier-13_200.jpg;pvf38cde4388ce52cahommes et des femmes", conduit par l'Unesco, une table ronde a retenu notre attention car elle fait écho à notre article du 21 février. Elle aura lieu le 9 mars prochain de 11h à 13h, sous le titre "Trafic de femmes", avec la participation de Martina Nibbeling-Wriessnig, déléguée permanente de l'Allemagne auprès de l'Unesco, son homologue pour l'Azerbaïdjan, Eleonora Husseinova, de Maria Giammarinaro, coordinatrice de la lutte contre la traite des êtres humains à l'OSCE, et Saniye Gülser Corat, de l'Unesco, directrice de la division pour l'égalité des genres.

    Unesco : 7 place de Fontenoy, Salle IV. Contact : Anna maria Majlöf, am.majlof@unesco.org

    Plus franco-français les résultats de ce sondage dans la Dépêche du Midi (réalisé du 16 au 21 février 2012 auprès d'un échantillon de 1024 personnes de 18 à 65 ans), plus navrants aussi..

    Dans le calendrier, la Journée internationale de la femme s'impose comme un rendez-vous phare pour seulement 8% de sondés. A l'inverse, la Journée mondiale de lutte contre le cancer est plébiscitée par 22% de Français, contre 12% pour la Journée internationale contre les discriminations, et 11% pour la Journée mondiale de l'environnement.

    Au sujet de la Journée internationale de la femme, 13% des jeunes sondés âgés de 25 à 34 ans considèrent cet événement comme dégradant pour l'image du sexe féminin. Par ailleurs, 37% de l'ensemble des personnes interrogées par ce sondage disent souhaiter de nouveaux symboles forts pour faire avancer le statut des femmes dans la société.

    Ca laisse perplexe. Toutefois, autre région, autre presse. Cet article de Ouest France du 29 février où est interrogée la présidente de l'espace Simone-de-Beauvoir à Nantes, et son discours nous réconforte. Tout n'est pas perdu... Demandons comme elle le retour d'un ministère des droits des femmes.

    Il faut que la question devienne un thème de campagne, pour la présidentielle et les législatives. Le moins que l'on puisse dire, c'est que, pour l'instant, on n'en entend pas beaucoup parler... À nous d'exiger que les candidats s'engagent. Première de nos revendications : que le prochain gouvernement retrouve un ministère des Droits de la femme. C'est indispensable pour que les lois votées soient réellement appliquées. Ensuite, nous demandons une vraie égalité professionnelle (salaires, responsabilités...) entre hommes et femmes. Et aussi que l'accès à l'IVG ne soit une difficulté pour aucune femme en France et que les plus jeunes, filles et garçons, soient suffisamment informés sur la contraception. Alors qu'actuellement, les crédits alloués dans ces domaines sont en chute libre.

    L'inégalité hommes-femmes s'installe dès le plus jeune âge...

    Je suis effrayée face au sexisme « ordinaire », distillé dès la petite enfance.

    Je suis une ancienne directrice d'école maternelle, alors, quand ma petite-fille de quatre ans me dit : « A l'école, les garçons, c'est les chefs », j'ai envie de hurler !

    Et combien de fois, j'entends encore cette expression qui m'agace au plus haut point : « L'heure des mamans... »

    Aujourd'hui, même des parents qui essaient de réfléchir ont des rails face à eux, avec les filles d'un côté, les garçons de l'autre.


  • L'ICI, c'est maintenant (enfin, presque...)

     

    paris,18e,ici,institut-des-cultures-d-islam

    Bonne nouvelle pour l’Institut des cultures d’islam (ICI) : le bâtiment du 56 rue Stephenson sera inauguré le 28 novembre après-midi en présence du maire de Paris, Bertrand Delanoë et du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui préside également le Conseil français du culte musulman (CFCM). Ce jour-là, les habitants du quartier pourront visiter le bâtiment jusqu’en soirée, 21 heures au moins, qui sera par la suite l’horaire habituel de fermeture. Ce premier bâtiment est situé 56 rue Stephenson et accueillera des expositions, des ateliers, des spectacles, des conférences, ainsi qu’une salle de prière. 

    paris,18e,ici,institut-des-cultures-d-islam

    Quant au bâtiment du 55 rue Polonceau et 6 rue des Poissonniers, dont la construction avait été repoussée sans échéance précise, il sera bel et bien construit. Deux menaces pesaient sur lui : d’une part, les élections municipales, la nouvelle équipe sortie des urnes étant susceptible d’abandonner le projet ; d’autre part, l’échec à trouver un accord de financement pour la mosquée du site. Afin que soit respectée la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, un montage financier unique a été mis au point pour l’ICI : à la mairie, le financement de la partie culturelle du projet ; aux associations musulmanes, celui des lieux de culte. Ce projet phare de la mandature de Bertrand Delanoë inclut un lieu culturel et cultuel de 4500 m2 sur les deux sites, avec deux mosquées de 300 et 500 m2 chacune. Coût total : 22 millions d’euros.

    Or, comme l’a confirmé à Action Barbès Michel Neyreneuf, l’adjoint au Maire du 18e arrondissement chargé de l’urbanisme (et inspecteur pédagogique d’arabe de profession), trois offres ont été déposées pour l’ICI Polonceau, deux émanant du Maroc et une de l’Algérie. « Difficile, avec des projets d’une telle ampleur, que des États ne soient pas impliqués d’une manière ou d’une autre », reconnaît-il. L’identité de l’acquéreur de la partie cultuelle de l’ICI Polonceau n’est pas encore arrêtée mais sera connue… « bientôt ». Quant au rachat par l’association des musulmans d’ouverture (AMO), qui aurait permis d’impliquer des Musulmans noirs dans l’ICI, il sera demeuré un rêve, faute de financement suffisant et malgré les appels aux dons des fidèles et la sollicitation de pays africains. Une somme de 3 millions d’euros devait être réunie pour signer. C’est un revers pour l’islam de France : plus uni, mieux organisé, il aurait pu s’imposer comme un partenaire à part entière de la mairie dans ce dossier.

    De son côté, le rachat de la mosquée de l’ICI Stephenson a été signé avec l’association des Habous et des lieux saints de l’islam, dirigée par Dalil Boubakeur, pour 2,4 millions d’euros. Cette association est née en 1920 pour porter le projet de la Grande Mosquée de Paris.

    paris,18e,ici,institut-des-cultures-d-islam



    paris,18e,ici,institut-des-cultures-d-islamDans l’attente de la signature d’un accord pour la future mosquée de Polonceau, les travaux ont débuté, comme en témoigne l'emprise du chantier à l’angle de la rue des Poissonniers et de la rue Polonceau (ci-dessus). Un nouveau panneau d’information – qui a remplacé l’antérieur il y a quelques semaines – annonce désormais la fin des travaux pour 2015 (ci-contre). Quel que soit le candidat victorieux aux prochaines élections, un retour en arrière est désormais peu probable.

     

  • Souriez - ou ne souriez pas - vous êtes filmés

    En ce début d'année, la Préfecture de police revenait sur une année de fonctionnement de ses caméras de vidéosurveillance, pardon, de vidéoprotection. (Le Pprama n°250 du 9 janvier 2013)

    En ces termes : "Le recours à la vidéoprotection par la préfecture de police est ancien puisqu’au cours des années 1980/90, 320 caméras analogiques avaient été déployées sur la voie publique parisienne. 
C’est en 2007 que le plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) a été mis en œuvre dans le cadre d’un contrat de partenariat public/privé qui aboutira au déploiement de plus de 1 000 caméras de voie publique réparties dans les vingt arrondissements parisiens selon un maillage répondant à cinq finalités opérationnelles : ordre public et protection des institutions, circulation, délinquance, terrorisme et secours."

    Nous remarquons qu'en matière de circulation, là où à notre avis, la caméra serait la plus efficace, la plus dissuasive, la plus rentable, elle n'est pas ou peu utilisée. Pourquoi ? Pourtant, les utilisateurs habituels - mais pas autorisés - des voies réservées au bus comprendraient rapidement ce que voie réservée signifie après réception de quelques PV tombés du ciel. 

    L'article détaille les bons côtés de la caméra : "Le PVPP a permis de prévenir la commission de certains actes de délinquance, mieux orienter le travail des policiers sur la voie publique, apporter une aide dans la prise de décision aux salles d’information et de commandement. Il ne se substitue pas à l’action des policiers. 
Incontournable à l’enquête judiciaire, la vidéo permet également de résoudre davantage d’affaires et plus rapidement dans l’intérêt des victimes."

    Et maintenant les chiffres sur un an environ : "Du 21 décembre 2011, date de la mise en service du plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP), au 26 décembre 2012, les services de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont eu recours à la vidéoprotection à 7 879 reprises, ce qui a permis de procéder à 3 492 interpellations, parmi lesquelles 1 475 pour vols, dont 611 avec violences et 505 dits « à la tire », 636 pour vente à la sauvette, 153 pour escroquerie à la charité publique, 146 pour violences aggravées, 107 pour destructions et dégradations de bien sur la voie publique, 97 pour infraction à la législation sur les stupéfiants, 82 pour agression sexuelle, … 
La mission pour le développement de la vidéoprotection pour l'agglomération parisienne conduira en 2013 le déploiement du PVPP au profit des départements de la première couronne."

    Comptons  à notre tour : il y a plus de 1000 caméras dans Paris - nous ne compterons pas les 320 analogiques, sans doute devenues obsolètes - et 365 jours dans une année. En moyenne, chaque caméra a été sollicitée entre 7 et 8 fois par an, et donc environ une fois toutes les 6 semaines. A ce régime, elles ne seront pas amorties tout de suite. 

    Quoiqu'il en soit, grâce aux caméras ou sans elles, les comparaisons des bilans vont être difficiles à réaliser dans les années qui viennent, car les règles ont été modifiées, et les statistiques ont subi un choc,  "il y a rupture de continuité statistique" selon le rapport de l'ONDRP* Criminalité et délinquance enregistrées en 2012.

    Aussi faut-il croire, par exemple, que les vols à la tire ont augmenté ? (Ces chiffres sont nationaux).

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    Enfin, la préfecture nous indique les emplacements de ses caméras afin que nous puissions les éviter le jour où il nous prendra l'envie d'assommer un quidam... Transparence oblige. 

    "La PP a choisi de s’associer à la démarche globale d’ouverture des données publiques (« Open Data »), initiée par l’Etat français avec la mission Etalab en rendant accessibles et utilisables par tous certaines de ses données."

    Ainsi l'emplacement des caméras du PVPP est disponible sur data.gouv.fr et également visible sur le site de la Préfecture de police."

    1 - les caméras côté 9e

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    2 - Les caméras côté 10e

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    3 - Les caméras côté 18e

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    * ONDRP Observatoire nationale de la délinquance et des réponses pénales.

  • Pour vivre ensemble

    logo marche des republicains.pngLa crise économique et sociale, la montée de l’individualisme et bien d’autres facteurs  exacerbent les tensions au sein de notre société à tel point que des propos inacceptables ont été prononcés, et on sait qu’après les propos, ce sont les actes qui suivent.

    Le rejet de l’autre, sous quelque forme que ce soit, racisme, xénophobie, antisémitisme, islamophobie, sexisme, homophobie, …. c'est-à-dire le rejet de la différence, est incompatible avec la République. Son expression, mais aussi hélas sa mise en pratique, sont une régression de la société.

    Après les violentes attaques contre Christiane Taubira et certains propos « décomplexés » d’hommes politiques toujours prêts à caresser l’électeur dans le sens du poil, une réaction commence à poindre et Action Barbès, association citoyenne très vigilante au respect des personnes et des différences, ne pouvait pas ne pas s’en faire l’écho.

    La Marche des Républicains a été initiée par un groupe de jeunes gens et jeunes filles pour enfin dire que toute cette haine qui se déverse doit cesser. L’initiative nous parait heureuse, même si quelques esprits chagrins y voient une tentative de récupération politique, notamment par le Parti Socialiste. L’important ici est le fond : oui nous devons défendre ce qui fait la République « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette fraternité ne doit pas être vidée de son sens. La Marche des Républicains appelle à une marche pour la défendre le Dimanche 8 Décembre. Il faut y aller nombreux.

     

     

    Dimanche 8 Décembre à 15h place de la Bastille

     

    j ai besoin de vous.JPG

    Page Facebook : La Marche des Républicains

    Twitter : @MDRepublicains

     

     

    Une exposition contre le racisme à la mairie du 10e

    Du 9 au 13 décembre, une exposition intitulée L’invention du sauvage, les « Zoos humains » sera présentée en mairie du 10e arrondissement. 

    878849521-1.jpg

    Dans ce cadre, M. Rémi Féraud, Maire du 10e arrondissement, et M. Alain Lhostis, Conseiller de Paris, Conseiller du 10e arrondissement chargé de la Politique de la Ville, vous convient à deux événements :

    Le vernissage de l’exposition le lundi 9 décembre à 17h30 dans le hall de la mairie du 10e arrondissement. En présence de Lilian Thuram, Président de la Fondation Éducation contre le racisme, et de Pascal Blanchard, historien, chercheur associé au CNRS, et codirecteur du Groupe de recherche ACHAC.

    (cliquer sur l'image ci-dessous pour imprimer l'invitation)

    2264758178.jpg

    Une rencontre-débat sur L’invention du sauvage, les « Zoos humains », une dimension ignorée de l’histoire coloniale française, le mercredi 11 décembre à 18h30 à la salle des fêtes de la mairie. Avec Alain Ruscio, historien, auteur de Le Credo de l’homme blanc. Regards coloniaux français, XIXe - XXe siècles.

    Renseignements et inscriptions au 01 53 72 10 40 ou à manuel.blasco@paris.fr

     

    Il y a juste 30 ans... la marche pour l'égalité et contre le racisme

    L'ambition était de montrer qu'une société moderne ne peut pas exclure l'autre. Avant l'arrivée à Paris du 3 décembre, une arrivée en nombre parce que la marche avait réveillé les esprits, il y avait eu les déclarations d'une poignée de personnes aux idées claires et généreuses, décidées à inverser la donne, à montrer le danger du racisme ambiant, et notamment la prise de parole du père Christian Delorme, très actif à l'époque parmi les jeunes des Minguettes, près de Lyon. Voici deux vidéos du site de l'INA.fr. La première est une interview du père Delorme en juin 1983, ses propos trouvent encore de l'écho dans les temps présents ; dans la seconde où on le retrouve également, la marche a commencé et déjà dépassé Valence, elle passe par Chambéry.

    Désolé, pour les 20 secondes de publicité, on ne peut plus y couper...  

  • Station Château rouge, les usagers s'impatientaient

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratpNous avons pu voir un trompe l'oeil dessiné à même le sol près de la sortie du métro Château rouge tout récemment, qui témoignait avec humour de l'impatience des usagers. En effet, la station de métro Château rouge est l'une des plus engorgées du réseau parisien (bien qu'elle soit au 47e rang des 303 stations du métro parisien en terme de fréquentation) en raison de son entrée unique que doivent partager également tous les usagers qui quittent ses deux quais (une 2e sortie avec escalator existe mais elle est uniquement accessible du quai direction Porte de Clignancourt). Il n'est pas rare de mettre près de 5 minutes pour pouvoir sortir de la station (notamment lorsque l'escalator est fermé). Cet engorgement est particulièrement important le samedi en raison de l'importante affluence entraînée par le marché exotique (près de 1000 voyageurs par demi-heure).  D'après un article du dixhuit info.com du 18 mars 2013 : « Château Rouge fait partie du top 10 des situations les plus critiques au sein du réseau de transport » selon un cadre de la RATP.

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratp

    Réclamé depuis plusieurs années, la RATP prévoit enfin un projet d'agrandissement et de rénovation de cette station. Son directeur de l'Agence de développement pour Paris l'annonçait très officiellement au maire du 18e arrondissement par courrier le 15 octobre dernier. Une réunion de présentation concernant ce projet a eu lieu le 27 février 2013 à la mairie du 18e (le dossier de présentation complet de la RATP est téléchargeable sur le site de la mairie du 18e. Les schémas présentés ici en sont extraits). Le projet prévoit :

    • agrandissement et rénovation de la salle d'accueil avec triplement de la surface;
    • amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis) et du fonctionnement des appareils de vente
    • création d'une nouvelle sortie côté impair du boulevard Barbès
    • rénovation complète de la station et des quais

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratp

    La principale inconnue concerne l'implantation définitive de la nouvelle sortie (plus proche de la rue Poulet ou rue Custine côté des numéros pairs - voir schéma ci-dessous)  

     

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratp

    Quelle que soit la solution finalement retenue, les travaux (d'une durée estimée à 20 mois) auront des impacts importants :

    • fermeture au moins un an de la station Château rouge;
    • Réduction de la largeur du Boulevard Barbès à 2 files (avec neutralisation de la voie bus) au droit des travaux
    • Réaménagement de la place du Château rouge et du débouché de la rue Custine (y compris parcours de la piste cyclable) pour la rendre compatible avec la nouvelle sortie.

    Lors de la réunion publique, le calendrier annoncé par la RATP prévoyait un démarrage du chantier fin 2014 avec une mise en service courant 2016. Or, le journal "le 18e du mois" informait dans son numéro de novembre 2013 que la RATP avait indiqué que le démarrage était à présent prévu en 2015 (sans précision sur le mois!) et donc une fin des travaux courant 2017, avec la fermeture au moins un an et demi de la station. Il est à espérer que la Mairie du 18e fera le nécessaire pour que le calendrier initial soit respecté.

    Point positif : les études techniques ont commencé et un chantier de sondages géotechniques réalisés pour sonder le sol (mené par la société Geotech) est en cours depuis plusieurs semaines. Un premier chantier a eu lieu rue Custine et des interventions sont à présent en cours boulevard Barbès.

    Un dossier que nous suivrons de près, d'autant que la fermeture de la station ne manquera pas d'avoir des répercussions sur la fréquentation de la station Barbès-Rochechouart, dont nous vous parlions il y a quelques jours... Afin de disposer d'information régulière sur ce sujet, il serait intéressant que la mairie du 18e mette en place un comité de suivi avec la RATP et les riverains (auquel Action Barbès serait volontaire pour participer).

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratp

  • La Guimard ou le passé perdu

    paris,guimard,danse
    Hôtel particulier de Mlle Guimard à La Chaussée d'Antin

    Que reste t-il au juste du quartier de la Chaussée d’Antin, de celui des hôtels particuliers avec leurs salles de théâtre privées, des jardins, de la fin du 18e siècle ? C’est à un voyage dans cet univers que nous invite Guy Scarpetta à travers son roman La Guimard publié chez Gallimard. Pas uniquement dans ce quartier de la Chaussée d’Antin d’ailleurs, mais dans un monde finissant, celui des années précédant 1789.

    Il faut vraiment beaucoup d’imagination aujourd’hui pour essayer de voir ce que pouvait être la rue de la Chaussée d’Antin vers 1780. Pas mal de livres en parlent et là n’est pas l’objet de cet article. Il fut le lieu d’une vie brillante, bien sûr réservée à une minorité de grands privilégiés et c’est dans ce monde fait à la fois d’un extrême raffinement  mais aussi d’une grande violence sociale que l’auteur nous invite. Rue de la Chaussée d’Antin où Mlle Guimard avait fait construire son hôtel particulier, un des premiers du genre —architecte Ledoux, décorateur Fragonard — et qu’elle voulait voir comme un temple dédié à la danse et à sa muse, Terpsichore. Il ne reste rien de tout cela, détruit par Haussmann au 19e siècle.

    paris,guimard,danse

    La Guimard par Fragonard*

    Marie Madeleine Guimard (1743/1816) — on dit La Guimard comme on dit La Callas, signe d’un talent et d’une notoriété sans pareils — était à la fois danseuse à l’Opéra et courtisane. Sa vie agitée d’artiste et de femme entretenue permet à Guy Scarpetta de nous proposer un roman s’appuyant sur des faits historiques mais l’œuvre reste un roman dans le sens où l’auteur nous invite à d’intéressants et originaux allers-retours entre le passé et le présent, à des considérations sur l’art et la danse en particulier, mais surtout à une description d’un passé à jamais perdu qu’il essaie de nous restituer non pas au travers des faits comme le font les historiens, mais par la narration de la vie des personnes, de leurs émotions, de leurs envies voire de leur psychologie au moment où elles ont croisé celles de La Guimard. Le tout dans une vision décapante de nos critères contemporains inadaptés à bien évaluer cette époque. Femme entretenue, La Guimard n’était pas une prostituée. Membre du corps de ballet de l’Opéra qui, à l’époque, ressemblait plus à un sérail pour les nobles libertins, elle n’en est pas moins une véritable artiste soucieuse de son art dont elle devient rapidement la grande figure, la dernière de la danse baroque.

    Ponctué de considérations diverses et souvent étonnantes sur les arts, le temps qui passe, l’évolution des choses, le roman vaut surtout par la puissante évocation de ce passé que nous avons bien du mal à appréhender. Que ce soit les codes sociaux et les relations humaines qui y sont associées, les relations amoureuses et les plaisirs liés à l’amour qui y tiennent une place prépondérante, que ce soit les façons de s’habiller et les extravagances qui vont avec, le goût pour les arts et le théâtre tel qu’on le concevait alors en particulier, beaucoup de choses de cette fin du 18e siècle nous sont devenues étrangères au sens strict du terme et ce n’est pas le moindre des mérites de Guy Scarpetta d’essayer de nous restituer cette atmosphère évanescente et raffinée d’une part, intellectuellement et artistiquement féconde d’autre part. Tocqueville lui-même, après son voyage en Amérique en1832, a reconnu que malgré l’espèce de supériorité du « modèle » américain, le fait de n’avoir pas connu cette période de civilisation achevée de la fin de l’Ancien Régime donnait aux Etats-Unis un désavantage certain. On pourra reprocher à l’auteur de parfois se complaire dans la description de scènes érotiques, non pas qu’elles soient inutiles dans la description du processus psychologique des personnages, mais ponctuées de détails qui n’apportent rien au récit. Enfin, outre ce voyage dans le passé, le roman vaut aussi par sa fin qu’il ne faut pas dévoiler mais qui, jusqu’à la dernière ligne, maintient l’attention du lecteur.

    Guy Scarpetta pense que La Guimard est oubliée et le regrette. En parler ici lui montre qu’il n’a peut être pas raison.

    La Guimard 
    Guy Scarpetta
    NRF – Gallimard – 18.50€

    * le tableau de Mlle Guimard par Fragonard présenté au Louvre a fait l'objet d'une vive controverse. Les experts disent aujourd'hui qu'il s'agirait non pas de Mlle Guimard mais de Mme de Grave.

  • J.O. un souvenir douloureux pour certains

    Un billet d'une de nos lectrices assidues nous parvient pour fêter l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres : 

    Au moins, ce temps pourri qui nous plombe la tête depuis des semaines m'incite à rester tranquillement à la maison pour classer des vieilles photos. Pur hasard du sort, me voila plongée dans le carton de l'année 2005.

    A partir de ce vendredi 27 juillet 2012, nous serons très nombreux à regarder les J.O.

     

    paris,candidature-aux-jo,2005,cio

    Mais un certain mercredi 6 juillet 2005 vous rappelle-t-il quelque chose ? A 13h20, peut-être vous aussi étiez à Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, parmi toute cette foule, joyeuse et sereine, heureuse de toute évidence de se retrouver là et prête à faire la teuf du siècle. Alors, c'est Paris ou Londres qui sera choisie pour organiser les Jeux Olympiques d'été en juillet 2012 ? De Singapour, le CIO (Comité international olympique) doit rendre son verdict à 13h45 précises. Sur le parvis, par écrans géants interposés, nous vivons tout en direct de là-bas. Podiums, enceintes, tapis rouges et chaînes de télévisions ont eux aussi envahi le parvis. Tous, nous dévorons des yeux la grande horloge de l'Hôtel de Ville où s'égrènent les longues minutes qui nous séparent de la décision finale.

    13h42 : Silence total impressionnant, les gorges se nouent.

    paris,candidature-aux-jo,2005,cio13h45 : Le président du CIO demande encore 3 minutes de délibération, en interne avant d'annoncer son choix. Quelques gouttes de pluie tombent. Léger mouvement d'impatience et de déception dans la foule. Mon adrénaline grimpe en flèche.

    13h48 : Cocoloodiloo, the winner is London ! Ah, la perfide Albion, encore et toujours.

    Les visages se figent, la tristesse et la déception se lisent tout autour de moi. Très vite, le parvis se vide. Le cœur en berne moi aussi, je file au BHV choisir des carrelages pour ma future salle de bain. A cette occasion, je découvre la merveilleuse terrasse du BHV, que, trois fois hélas, sa Direction se réserve maintenant. J'en redescends peu avant la paris,candidature-aux-jo,2005,ciofermeture du magasin.

    La grande horloge marque alors 18h43. Le parvis est quasiment désert, tout est pratiquement démonté et les derniers véhicules utilitaires sont sur le départ. Mais le grand portrait d'Ingrid Betancourt reste, lui, toujours affiché aux grilles de l'Hôtel de Ville : otage des FARC depuis 2002, Ingrid Betancourt ne sera libérée qu'en 2008.

    Août 2005 dans le quartier : Toute trace de nos J.O d'Eté 2012 perdus n'est pas encore complètement effacée, loin de là. Sur ses affichages, Bouygues Bâtiment Ile-de-France restera longtemps encore Supporteur officiel de "Paris 2012 - Ville candidate". Au 68, rue de paris,candidature-aux-jo,2005,cioRochechouart, l'entreprise annonce la construction d'une école maternelle de 5 classes et d'une cuisine centrale scolaire. C'est un chantier important sur un emplacement relativement étroit, entouré d'immeubles. Bouygues consacre toute son énergie au bon déroulement des travaux. De toute évidence, il est indifférent à l'affichage sauvage sur ses panneaux de protection. L'un est encore comme flambant neuf, parfaitement lisible : "L'esclave dit oui, l'homme libre dit NON.
    Le 29 mai, pour une France Libre, je vote NON".

    Ce 29 mai 2005 en question, par 54,67% des votes exprimés, la France disait NON au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.


    Merci à nos lecteurs de participer, même avec un peu de nostalgie, à la rédaction de notre blog associatif.


    Une petite vidéo sur les JO de Londres ? Cliquez sur le curseur pour voir...