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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Et si on allait faire un tour rue Léon ?

    Au fil des années, la rue Léon est en train de devenir une artère centrale pour sortir dans le 18e. Et l’ouverture imminente du 360 Music Factory, un lieu de création musicale qui réunit des studios d’enregistrement, une salle de concert, des bureaux administratifs et même un restaurant (nous avions présenté le projet sur ce blog en 2015), en fera le dernier arrivé d’une longue liste.  Car les lieux pour se divertir et se cultiver, ou simplement pour prendre un verre, ne manquent pas dans cette rue étroite qui commence au square Léon pour finir quatre-cents cinquante mètres plus loin rue Ordener. Petit tour d’horizon des enseignes "où l'on sort" dans la rue Léon :

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    Le 360 Music Factory - 32 rue Myrha / 8 rue Léon : Nouvelle salle de concert consacrée aux musiques du monde. Ce lieu réunit des acteurs de la production musicale et offre un service de restauration en rez-de-chaussée (rue Myrha).

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    L'Embuscade - 9 rue Léon : Petit bar restaurant de quartier fréquenté essentiellement par une clientèle d'habitués.

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    Les Trois Frères14 rue Léon : Le bar restaurant "historique" de la rue Léon, où les habitants du coin viennent se mélanger. Une ambiance conviviale et des petits prix.

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    La Table Ouverte - 19 rue Léon : Le café de l’Institut des Cultures d’Islam vous propose une cuisine du monde le midi, à des tous petits prix, et un salon de thé. La cour intérieure est une véritable oasis à découvrir.

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    L’Olympic café20 rue Léon (angle rue de Laghouat) : un bar au pied d’un bel immeuble art-déco, qui propose aussi des brunch le dimanche, de nombreux concerts dans la salle du sous-sol.

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    L’Omadis - 43 rue Doudeauville / 29 rue Léon : Bar à l’ambiance sympathique et à la clientèle éclectique, des concerts se jouent dans la petite arrière-salle.

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    Le Lavoir Moderne Parisien (LMP) - 35 rue Léon : célèbre salle de spectacle, une programmation riche et diversifiée. À noter : des tarifs réduits pour les habitants du 18e arrondissement.

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    Le bar des Amis32 rue Léon : un tout petit café qui fait face au LMP avec une clientèle d'habitués.

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    Le 34 - 34 rue Léon (angle rue d’Oran) : Un piano bar au joli décor cosy, des concerts y sont régulièrement proposés.

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    Le Barbès Comedy Club – 39 rue Léon (angle rue d’Oran) : un tout nouveau café théâtre dédié au one(wo)man show, sous la houlette de Shirley Soignon. Une adresse à retenir !

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    Le Garage Mu - 12 rue d'Oran / 45 rue Léon : Certainement la plus méconnue des adresses citées. Une salle de création, de répétition et parfois de concert dans cet ancien garage, comme son nom l'indique.

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    Chez Léon  - 23 rue Marcadet / 50 rue Léon : restaurant et bar à tapas, une ambiance chaleureuse et sympathique pour se retrouver entre amis.

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  • Les terrasses de la Goutte d'Or rouvrent ce matin !

    Mercredi 19 mai, c’est la réouverture des terrasses – normales ou « provisoires » - des cafés-restaurants, ceux de la Goutte d’Or en l’occurrence.

    L’Inspecteur des travaux finis de Action Barbès a été envoyé en mission !

    Donc, premier arrêt au 360 Music Factory, qui dès aujourd’hui mercredi sort ses tables sur le trottoir de la rue Myrha. Le Big Boss a eu l’inspiration d’installer un beau store orange-safran, vous voilà donc protégé des intempéries, si jamais … Service, donc, de 12h à 21h. Venez vite découvrir sa nouvelle carte méditerranéenne, grecque, libanaise (que nous avons testée pendant la période "cuisine à emporter". Un régal).

    Pour les week-ends musicaux, il faudra attendre le samedi 12 juin. Eclectisme et qualité tout l’été. Du mardi au samedi, de 11h à 23h, 32 rue Myrha.

    En parlant de musique, vous pouvez vous joindre dès maintenant à l’équipe de Au Fil des Voix (associée au 360), pour sept mois de 35h par semaine. Vous accompagnerez le développement des projets d'actions avec les écoles, des formations et les master class autour de la musique, des partenariats et des publics.

    Visite au Chien de la Lune, le restaurant gastronomique de chez nous. Christian, ce mardi, était en pleine construction de sa nouvelle terrasse (sur un espace de livraison), sous l’œil intéressé de quatre agents de police. Il vous attend ce mercredi, de 12h à 14h50, côté restaurant, puis toute la journée, jusqu’à 21h, le Chien étant maintenant aussi un bar toutes consommations, tapas, assiettes de petites choses … jusqu’au dîner ! Pour y dîner au-delà de 21h, merci d’appeler l’Elysée au 01 42 92 81 00, pour savoir quand le couvre-feu disparaît.

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    Visite à l’historique café-bar-restaurant-hôtel qu’on ne présente plus : Les Trois Frères. Un véritable atelier de menuiserie était, ce mardi, étalé sur le trottoir, en train de construire la terrasse "provisoire". Elle vous attend euh… pas mercredi, mais demain jeudi 20 mai. D’ici là, tout sera prêt pour un total service restaurant (12h à 15h puis 18 h à 21h), et café bar le reste de la journée !

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    Pour "plus tard ", l’association de L’Echo-Musée, rue Cavé, qui, n’étant pas un débit de boissons, mais de culture,  partageait sa "terrasse provisoire" avec le café d’en face Le Parc, qui lui est un café, mais n’a pas de terrasse. Cela fonctionnait bien, l’été dernier, juste devant les frondaisons du square Léon. Vont-ils remettre le couvert cet été ?

    Et pour plus tard aussi, la terrasse (ou la salle aussi ?) de La Table Ouverte, qui a remplacé le restaurant La Goutte d’Or, (dans la rue du même nom), mais qui n’est pas encore tout à fait prêt…

    Action Barbès vous souhaite un joyeux tour des terrasses de la Goutte d’Or, en consommant avec modération et en respectant la tranquillité du voisinage, bien sûr !

  • Rue du Delta : encore une végétalisation réussie dans le 9e !

    Les  bordures de granit dessinent les plates-bandes désormais plantées, les cerisiers sont en fleurs, l'asphalte sur les trottoirs est impeccable, les arceaux pour vélos sont bien alignés : la rue du Delta est à présent transformée après travaux (voir notamment notre article du 3 septembre 2020 à ce sujet). Cette transformation tient beaucoup à une végétalisation très réussie, dont on ne doute pas qu'elle perdurera tant les précédentes réalisations de ce type par la Mairie du 9e sont toutes réussies. C'est suffisamment rare à Paris pour le souligner. La recette de cette réussite ? Elle tient en quelques points très simples : une vraie concertation préalable avec les habitants, allant jusqu'au choix des végétaux ; une utilisation de matériaux solides et durables, comme les bordures en granit ; un entretien et un nettoiement régulier ; une plantation dense des plates-bandes ; et surtout... de l'eau !

    En effet, chacun des aménagements végétalisés dans le 9e arrondissement comprend l'intégration d'un système d'arrosage. C'est là la condition indispensable à un développement rapide des jeunes plantes pour assurer une occupation végétale dense et durable dans le temps. Sans cela on ne peut que déplorer des plantations dont le développement tient seulement aux aléas climatiques. Et conséquemment aux hausses des températures récurrentes, cela n'est que rarement une réussite. À l'heure où l'on veut développer la végétalisation dans l'espace public parisien, à raison, il faut le dire : si on ne s'assure pas d'un arrosage effectif pour toutes plantations en amont de tout projet, municipal ou particulier, on ne pourra pas garantir la réussite de la végétalisation de la Capitale. Quand on sait le rôle essentiel des plantes pour faire baisser les températures en ville, la question de l'arrosage ne se résume pas à une question esthétique — faire de jolies plates-bandes — mais bien d'adaptation climatique.

    Nous ne faisons que rarement des compliments à une mairie, mais sur la question de la végétalisation des rues, il faut reconnaitre la réussite en la matière de la Maire du 9e Delphine Bürkli, ainsi que de son adjoint Sébastien Dulermo, un succès que nous saluons. Et nous serions ravis de faire pareils compliments aux autres Maires d'arrondissement, un jour peut-être. Bientôt, espérons-le.

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    Début de la rue du Delta, le stationnement automobile n'est possible que du côté impair

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    Cerisier en fleurs, promesse de jolis printemps à venir

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    La plupart des plantes ne sont pas encore sorties de leur sommeil hivernal, mais on apprécie déjà celles sorties de leur léthargie

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    Le stationnement pour deux-roues vient ponctuer les plantations

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    Un buse d'arrosage 

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    Travaux de mise en place de l'arrosage intégré

  • De la rencontre avec le commissaire Jacques Rigon, chef du 2e district de Paris

    Le titre est ambigu ?  Il y a beaucoup à dire et nous avons décidé de traiter les sujets les uns après les autres, pour plus de clarté. Les problématiques de Barbès s’étalent aussi bien dans l’espace public que dans la presse et depuis peu, d’une manière un peu invasive, à la table du préfet, qui a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ou comme il l’a dit lui-même « de changer de braquet » (voir notre article du 21 janvier dernier).
    Il a proposé de réunir la même assemblée tous les deux mois. Coordinateur de cette nouvelle politique offensive de la Préfecture, le commissaire Jacques Rigon nous a sollicités pour une rencontre en début de semaine. Première réunion pour faire le point, échanger nos connaissances, lui, nous dire les premiers chiffres des actions de la semaine dernière, et nous, lui communiquer nos observations d’habitants du quartier. Nous sommes convenus de nous revoir tous les quinze jours. Il semble en effet qu’on ait changé de braquet, peut-être même le vélo est-il plus sportif. 
     
    Le commissaire nous a consacré plus d’une heure, dans des circonstances particulières puisqu’il devait gérer en même temps le dispositif de police après la mort d’un adolescent dans le 20e, devant son lycée. Nous avons su nous adapter et constaté que la fonction demande une grande concentration et une disponibilité certaine. 
     
    L'état d'esprit 
     
    M. Rigon souhaite visiblement nous convaincre que les forces de police sont mobilisées et que les résultats vont suivre, forcément. Il nous donne quelques chiffres pour nous le démontrer : rien que la semaine dernière (du 23 au 28 janvier) sur le 18e, elles ont procédé à 200 arrestations, ont établi 124 procédures simplifiées, saisi 380 kg d'objets mis à la benne, réalisé 1400 évictions de vendeurs à la sauvette… un bilan chiffré est établi au jour le jour et transmis au préfet. 
     
    « On occupe le quartier ! Il faut que cela soit visible ! » Les opérations sont programmées, avec un calendrier serré, qui alterne les horaires des coups de poing, diversifie les thèmes (sauvette, vente de cigarettes, enlèvement de véhicules) de façon à surprendre et à désorienter les malfrats. Oubliée la routine. Oubliées les actions prévisibles qu’on voyait venir de loin. Il faut être efficace, perturber les trafics, et exploiter au maximum les moyens qui sont mis à disposition, actuellement. Ses moyens humains, augmentés de façon conséquente, ne seront pas toujours là, il faut donc savoir en tirer le meilleur. 
     
    Occuper le terrain de façon visible, c’est aussi grâce à la présence des sections de CRS. Elles sont au nombre de 3 en journée, plutôt l’après midi et aussi en soirée. Les CRS sont des unités de maintien de l’ordre, elles n’ont pas pour mission de saisir quoi que ce soit, ou de verbaliser une infraction, mais les hommes en bleu patrouillent dans les rues du quartier, pour qu’on les voit. Présence de tous les instants ! Occupation et reconquête de l’espace public. 
     
    Marlboro, Marlboro ! 
     
    Parlons des cigarettes dont les vendeurs, eux aussi, savent occuper l’espace public. C’est une des priorités des forces de police et la tâche est immense. Les cigarettes de contrebande fumées en France se comptent par milliards. Oui, par milliards. Déjà plus de 45 milliards dans le réseau officiel des buralistes. Les tonnages saisis à Marseille, à Toulouse, à Bayonne, en Seine-Saint-Denis, dans le Val d'Oise... eux aussi sont impressionnants.  Et ne datent pas d'hier....
     
    Nous avons fait quelques recherches dans la presse pour mieux comprendre le sujet : 
    • en 2010 déjà, les policiers estimaient que 500 cartouches de fausses cigarettes étaient écoulées tous les jours à Barbès, générant plus de 15000 € de profits quotidiens (France Soir du 1er juillet 2010)
    • en septembre 2011 : une très grosse prise dans le Val d'Oise, 11 tonnes de Marlboro et de cigarettes "made in China" (Le Point du 1er mars 2013)
    • en 2012 : 371 tonnes de cigarettes de contrebande et de contrefaçon ont été saisies en France, annonçaient les douanes (Le Point du 1er mars 2013), un peu moins qu'en 2011... ! 
    • en avril 2015, on pouvait lire dans le Parisien les déclarations de la commissaire d'Aubervilliers, Fabienne Azalbert (actuellement dans le 18e) : "Les cigarettes sont achetées 1 € le paquet en Afrique, sont transportées par des mules et revendues 4 €. Il s'en écoule environ 200 cartouches par semaine ». Un trafic dont l'organisation rappelle celle des stupéfiants « avec des vendeurs de rue, des ravitailleurs, un trésorier… »
    •  dans l'Express/Expansion de juin 2015, des détails encore : La contrebande en provenance du sud de la Méditerranée n'est pas une spécialité phocéenne. En Seine-Saint-Denis, 14% des paquets sont originaires du Sénégal ou d'Afrique du Nord - essentiellement d'Algérie. Les importations illicites de cigarettes algériennes ont explosé ces dernières années. En France, elles auraient atteint 2,7 milliards d'unités en 2014, selon une enquête, publique celle-là, menée par la société d'audit et de conseil KPMG pour le compte des producteurs de tabac. 1,7 milliard de plus qu'en 2012. 
    • En Algérie, une cartouche de dix paquets de Marlboro coûte 13 ou 14 euros si l'acheteur la paie en dinars, 20 à 30% moins cher s'il débourse des euros. Dans les rues de Marseille, les demi-grossistes la cèdent pour 30 à 35 euros aux revendeurs qui, eux, la monnaient 50 euros aux fumeurs. D'après Philip Morris, ce commerce engendrerait un chiffre d'affaires annuel de 159 millions en Seine-Saint-Denis. Pour la seule ville de Marseille, il rapporterait 42 millions d'euros. 
    • Enfin pour terminer par une saisie récente, à Bayonne cette fois, relatée dans Sud Ouest du 8 décembre 2016
    • 6,5 tonnes de cigarettes ont été saisies à la frontière franco-espagnole, suite à la fouille d’un camion frigorifique en provenance d’Espagne et immatriculé au Royaume-Uni. Les paquets, par milliers, étaient dissimulés derrière des cagettes de salade. Les agents ont dénombré au total 18 palettes de cartons renfermant des cigarettes de contrebande dépourvues de vignettes fiscales, soit 324 000 paquets de cigarettes. La valeur de la marchandise est estimée à plus de 2 millions d’euros

    Nous voyageons à travers le pays pour vous montrer que la tâche est immense, que le trafic est juteux et finalement peu risqué, bien moins que celui lié à la drogue.  Il est aussi à la portée du premier venu, qui n'a pas trop froid aux yeux, ainsi à Toulouse il n'est pas rare que les douanes saisissent des quantités importantes de cartouches achetées en Andorre, seulement distante de 190 km, où elles sont moins taxées donc moins chères. Produit peu périssable, la revente génère de bons profits.

    Et à Barbès ?

    Les policiers en opération à Barbès ont eu la main heureuse ces jours-ci, puisqu'à deux reprises ils ont pu découvrir un stock, ce qu'ils appellent une nourrice :

    • le 26 janvier, au 7 rue des Islettes, 390 paquets de cigarettes. Les deux trafiquants ont été interpelés, puis déférés, et sont convoqués à comparaitre devant le Tribunal correctionnel le 16 mai prochain, devant la 24e chambre.
    • le 31 janvier, dans le cadre d'une nouvelle opération ciblée contre le trafic de cigarettes et menée avec les Douanes, un trafiquant a été interpelé. Il s'agit d'un ressortissant tunisien de 41 ans. Un stock composé de 185 paquets de cigarettes et de 20 paquets de tabac à chiquer a été découvert dans un local désaffecté de la rue de la Charbonnière. L'enquête se poursuit. 

    C'est un travail de fourmis. Il faut d'autant plus encourager les policiers qui s'y acharnent. L'offensive actuelle est tous azimuts. C'est aussi ce qui fait ses chances de succès. 

    Nous nous sommes engagés à signaler les caches que nous connaissons. Certaines sont évidentes, tant il est devenu banal pour les trafiquants et les revendeurs de vaquer à leur occupation quotidienne. Samir Lebcher, le kiosquier, avait eu ces mots en répondant au Préfet le 18 janvier "certains vont à Barbès comme nous allons au bureau, ils viennent ici vendre des cigarettes !" Il faut que nous réagissions aux comportements délictueux. Ils ont pris trop de place dans notre quotidien. 

    Dans les prochains jours, un coup de projecteur sur les mineurs isolés, qui tombent trop facilement dans ce trafic, faute d'attache familiale. Un autre sur la prostitution et sur les troubles de voisinage (bruit, malpropreté, rats...) 

    Nouvelle de dernière minute, une communication de la mairie du 18e qui évoque une opération de grande envergure sur les commerces qui a eu lieu mardi dernier.

     

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    La Gitane contre le cow boy de Marlboro... 

    (Vieilles publicités de l'industrie du tabac)

  • La culture à la rescousse !

    Pour la première fois depuis son ouverture en avril 2013, le cinéma Le Louxor accueillait la plénière du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul samedi dernier, et de surcroît dès 9h30... Bravo aux lève-tôt qui sont venus.

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    Les amateurs étaient bien là, dans la salle 2 au sous-sol, toutefois bien moins nombreux que lors de la réunion précédente qui réunissait les habitants de deux conseils de quartier du 10e, là aussi une première (voir notre article du 18 novembre). 

    L'équipe d'animation, dont on ne répétera jamais assez qu'elle est indépendante de toute institution et composée de bénévoles, tous habitant le quartier, avait voulu marquer une transition avec les problèmes de sécurité qui reviennent assez souvent dans les thèmes — et même spontanément quand on laisse la parole à la salle et que le sujet traité est tout autre — elle avait donc choisi de présenter la culture, les équipements culturels dans le nord de l'arrondissement et de déborder sur la marge, dans le 18e, avec FGO-Barbara du boulevard de La Chapelle (voir également l'album photo partagé par le Conseil de Quartier sur sa page Facebook).

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    Centre Fleury Goutte d'Or Barbara 

    Les intervenants extérieurs se sont succédés. Dans l'ordre d'entrée en scène : Stéphanie Hanna a présenté le Louxor (voir sur le site) et les bons résultats de fréquentation après plus de 18 mois, Lucie Brugier a fait de même pour le Centre Fleury Goutte d'Or Barbara. L'offre est impressionnante et les animations nombreuses, souvent gratuites ou abordables. On a malheureusement appris l'abandon du point restauration au rez-de-chaussée, pas assez de fréquentation pour se maintenir. Voici en images une présentation de l'accompagnement proposé aux musiciens, attention « ça pulse » ! Cliquez ici.

    Capture d’écran 2014-12-14 à 20.33.09.jpgPuis, la directrice de la médiathèque Françoise-Sagan, Viviane Ezratty, et son assistant Christophe Séné nous ont ouvert les portes de ce nouvel équipement municipal situé dans l'ancien Carré Saint-Lazare, précisément 8, rue Léon Schwartzenberg, derrière le square Alban-Satragne. Nous devrions dire entr'ouvert les portes car les travaux ne sont pas terminés — fin prévue d'ici à une ou deux semaines, puis passage de la commission de sécurité... — en conséquence, le centre n'est pas accessible au public pour l'instant, malgré une équipe de direction déjà à l'oeuvre depuis un an. On peut raisonnablement en prévoir l'inauguration en mai prochain. (Clin d'oeil : nous vous glissons un petit plan ci-dessus car dans la salle, certains ont craint que la médiathèque soit un peu difficile à trouver... ) 

    Les deux responsables de la médiathèque ont su capter l'attention des participants. Jugez plutôt : ce seront 4000 m2 de rayonnage, un auditorium de 100 places, plus de 12 000 DVD qui pourront être visionnés sur place, une programmation culturelle ébouriffante, une salle avec 40 ordinateurs à disposition, des tablettes, des liseuses.... et pour ceux qui ne sont pas encore à l'aise avec cet univers numérique, ils pourront se mettre à jour grâce à l'atelier de formation en surfant.

    Ce n'est pas tout, le cadre est magnifique. Il a été rénové, agrandi, modernisé : voici un lien qui vous permet de regarder les photos mises en ligne en octobre dernier. C'est la deuxième plus grande bibliothèque médiathèque de la Ville de Paris par la taille. Et elle est dans le 10e. A vous d'en profiter bientôt....

     

    Revenons en attendant à notre conseil de quartier dans la salle du Louxor. De façon très heureuse un membre de l'équipe d'animation a souligné les thèmes très contrastés des deux dernières plénières, celle-ci sur les équipements culturels du quartier et la précédente sur la présence policière. L'un n'exclut pas l'autre bien sûr. Toutefois, le lecture d'un extrait du poème de Jean-Pierre Siméon — un des fondateurs du Printemps des poètes Eloge à l'inconnu, a créé un moment d'écoute intense et de réflexion. Aucun débat n'a suivi sur le thème abordé (L'autre, l'inconnu, la peur de l'autre et de l'inconnu...), c'est dommage. On pourrait le regretter, mais honnêtement, il faut l'attribuer au manque de temps, principalement, puisque nous devions sans faute libérer la salle pour une projection à 11h.

    Voici le texte pour ceux qui l'ont entendu et aimé. Pour les autres, une occasion de le découvrir. En attendant la création d'une commission culture comme le souhaite l'équipe d'animation.

    Extraits de Eloge de l'Inconnu, par Jean-Pierre Siméon.

    Poème paru dans Sermons joyeux aux éditions Les Solitaires Intempestifs.

     

    Le pire
    si vous voulez savoir (..)
    le pire ici maintenant là entre nous (..)
    le pire à l’œuvre grignotant rongeant
    la pensée et le cœur de chacun
    logé dans la chair de l’âme (…)
    le pire c’est la peur la peur
    de l’inconnu
    du non connu
    du non reconnu
    c’est ça : de ce qu’on ne reconnaît pas
    comme sien
    comme semblable à soi
    à sa vérité à ce qu’on croit sa vérité
    la peur la défiance
    et bientôt le mépris
    et bientôt le dégoût
    et bientôt la haine
    de ce qui dissemble
    n’est pas conforme à soi
    à sa loi intime à sa mesure propre (…)
    or c’est absurde
    rien n’est comme soi
    rien ni personne
    et on n ‘est pas soi-même
    comme on croit être soi-même
    partout l’inconnu partout (…)

    Plus loin le poète va jusqu’à nous dire nous dire que l’inconnu c’est la respiration ordinaire de la conscience

    il n’y a que ça
    le connu n’existe pas c’est un leurre (…)
    alors quoi ?

    Chercher à monter la garde et à ériger des murs ou bien lutter contre la peur ?  mais comment ?

    à revers à l’envers
    par l’éloge scandaleux de l’inconnu
    de l’inattendu de l’impensé de l’impossible
    éloge constant militant entêtant
    de la surprise qui déprend de soi
    qui fait se connaître inconnu dans l’autre
    oui convaincre par l’absurde
    logique d’homéopathie
    prouver que la peur de l’inconnu
    naturelle
    légitime
    est niaise et vaine
    puisqu’il y a plus d’inconnu que de connu dans le connu
    c’est l’affaire de l’art
    la grande affaire de l’art
    il s’agit de dévoiler exhiber démontrer l’obscur
    de le mettre là-devant
    le tenir pour ce qu’il est
    sans surtout sans
    le commentaire qui l’éclaire
    le trahit et l’annule
    pas de transparence dans l’art
    si elle ne mène à l’obscur
    il ne s’agit pas de comprendre
    mais d’admettre
    ou bien comprendre c’est étreindre
    embrasser l’insaisissable
    donc non pas saisir
    mais éprouver l’excès du monde
    sa crue son débordement infini
    l’illimité devant l’homme
    l’illimité dans l’homme
    preuve d’une liberté insolvable
    or la peur de l’inconnu
    est peur de cette liberté-là
    or la peur d’être libre
    bâtit toutes les prisons humaines
    prisons mentales
    prisons de chair
    et prisons de pierres
    barbelés camps et lagers
    contre
    contre la sale peur
    contre souverainement luttons
    à chaque instant sans indulgence sans compromis
    faisons l’éloge de l’inconnu
    en toute chose à chaque instant
    cherchons l’autre visage du monde
    célébrons oui l’étranger visageparis,louxor,fgo-barbara,conseil-de-quartier,lariboisière-saint-vincent-de-paul,médiathèque-françoise-sagan,printemps-des-poètes

     

    * Merci à Danielle Marty de nous avoir transmis le texte de l'extrait choisi et quelque peu raccourci par elle...  aux risques de s'attirer les foudres du poète. 

  • Propreté: aussi au conseil de quartier Chateau d'Eau-Lancry

    Combien d'articles n'avons-nous pas écrits sur la propreté (malpropreté plutôt!) à propos de notre quartier? Que ce soit aux abords de la station de métro Barbès-Rochechouart, que ce soit dans certaines rues de la Goutte d'or ou dans le 9e, rues du Delta et du faubourg Poissonnière.

     paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry,propreté,tags,mégots,miction,urine,rémi-féraud,dpe,graffitis,dansmarue paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry,propreté,tags,mégots,miction,urine,rémi-féraud,dpe,graffitis,dansmarueL'une au-dessus de l'autre : deux images de la Goutte d'or, l'été dernier, des colonnes à verres qui débordent et des seringues au milieu de déchets divers.

    Le conseil de quartier Château d'eau-Lancry avait choisi ce thème la semaine dernière pour sa dernière séance plénière avant les municipales. Le maire avait fait le déplacement. En cette période proche des élections, rien d'étonnant. Action Barbès était là pour écouter. L'équipe d'animation avait fort bien préparé cette réunion en déclinant en 5 thèmes les problématiques de ce quartier. Les questions avaient été envoyées judicieusement une semaine auparavant à Rémi Féraud dont il faut rappeler qu'il a pris en charge la délégation propreté depuis son élection en 2008.

    Environ 70 habitants étaient dans la salle, venus dans une large majorité pour dire leur insatisfaction. On sait bien que la mobilisation des mécontents est toujours plus aisée,  ne citons pour mémoire que celles contre l'ouverture de la SCMR.

    paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry« Je partage et subis les constats que vous avez établis. Rien n'est faux. Il y a des phénomènes d'incivilité qui perdurent, d'autres ont diminué comme les déjections canines, ou d'autres explosent comme nouvelles incivilités ou simplement "pisser dans la rue" » a déclaré en avant-propos Rémi Féraud.

    De quels phénomènes s'agit-il ?

    Pour la plupart, nous les connaissons bien à Action Barbès !  Epanchements d'urine — miction dans le langage juridique, que nous traitions l'an passé à la même date avec des chiffres, à relire ici —, tags et graffitis, mégots au sol. Auxquels il faut ajouter, il est vrai, dans le secteur Château d'eau-Lancry, les salons de coiffure du boulevard de Strasbourg et de la rue du Château d'eau, et les nuisances des abords du canal Saint-Martin.

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=132055Nous n'évoquerons ici que les les trois thèmes communs qui intéressent nos lecteurs. Comme à Barbès, la tâche est immense. Les épanchements d'urine sont en nette augmentation. Qui ne le constate pas au quotidien ? Les campagnes de publicité de la ville,  — ou de sensibilisation pour être plus juste, que nous vous présentions avec l'affiche ci-contre déjà en juillet dernier — de ce point de vue, n'ont aucun impact malheureusement! Si les rues sont balayées tous les jours, elles  ne sont  lavées que 3 à 4 fois par semaine selon les lieux. Ce qui est déjà beaucoup. Lutter contre les incivilités a  un coût, doit-on l'augmenter encore ? Sommes-nous toujours prêts à le financer ? L'équipe d'animation du conseil de quartier ne s'est pas contentée de faire un constat, elle a aussi planché sur des propositions : augmenter le nombre de sanisettes, mieux les signaler, de façon plus visible, étendre leur horaire d'ouverture au delà de 22h, faire des nettoyages à l'eau réguliers et des opérations coup de poing en verbalisant davantage. Rien de bien nouveau dans ces suggestions, mais les solutions sont-elles aussi simples à trouver qu'on peut l'entendre parfois ?

    paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancryPour les mégots, un chiffre impressionnant : 315 tonnes collectées par an soit 900 kg par jour. Le phénomène s'est amplifié depuis la loi de 2008. Ils sont difficiles à traiter et aggravent la pollution de l'eau. Comment en faire prendre conscience ? s'est interrogée l'équipe d'animation. De trop nombreux commerçants auraient une fâcheuse tendance à balayer les mégots vers le caniveau. Or il est bon de savoir qu'un mégot pollue 500 litres d'eau. Là aussi, rappel de la règlementation et verbalisation seraient nécessaires, le dialogue n'étant pas toujours facile. Les éteignoirs installés sur les réceptacles des poubelles de rue sont-ils utilisés ? Pas sûr. Sont-ils seulement encore en place ? On peut en douter. Et l'on attend avec impatience les nouvelles poubelles de rue.

    Pour lutter contre les tags, voici quelques chiffres révélateurs : 


     En 2011, coût 4,5 millions d'€ pour 82 000 interventions et 285 000m2 de murs dans l'ensemble de la capitale. Dépenses en augmentation depuis cette date. Le 11e arrondissement remporte actuellement  la palme.


    ....là aussi des propositions du conseil de quartier : signalements par les balayeurs de rue, repérage par des détecteurs en rollers, interventions par tronçon de rue et pas par numéros, incitation au dépôt de plainte, verbalisation encore. Mais aussi des actions de prévention comme la réalisation de graphes et de panneaux d'exposition, de la végétalisation, des murs d'expression, et pour résumer, des idées pour occuper autrement les espaces tagués.

    Les services d'enlèvement des graffitis par de nouveaux prestataires (que la ville a changés mi 2012, avec 3 prestataires en fonction des arrondissements) sont efficaces. Pour nos arrondissements (9e, 10e et 18e), c'est le même prestataire: la société Korrigan. Nous avons testé ses services. 

    oOo

    Pour les demandes d'enlèvement de graffiti, il suffit de remplir un formulaire internet sur le site Paris.fr: cliquez iciUne fois la demande faite, le prestataire est alors tenu d'intervenir dans les 10 jours ouvrables.

    paris,conseil-de-quartier,château-d-eau-lancry,propreté,tags,mégots,miction,urine,rémi-féraud,dpe,graffitis,dansmarueNous avons fait la demande en ligne le mercredi soir pour quelques graffitis ornant depuis plusieurs années le côté du restaurant attenant à notre porte d'immeuble; vendredi matin, en sortant matinalement, nous avons constaté que l'intervention sur ces graffitis venait d'être tout juste effectuée, soit moins de 36 h après notre demande. Nous confirmons donc la réactivité du prestataire qui a procédé à l'intervention.

    Malheureusement, les graffitis étaient trop anciens et ont apparemment, et peut-être durablement, marqué la pierre. Nous ne pouvons donc pas totalement attester de l'efficacité de l'intervention, que le maire du 10e avait pourtant soulignée devant le conseil de quartier. Car il reste quelques traces (voir photo de gauche), certainement explicables par l'ancienneté de ces graffitis, même si un peu plus d'huile de coude aurait pu aider à venir à bout des quelques traces bleues restantes. 

    Nous renouvellerons assurément et plus promptement cette expérience (sans attendre,  la prochaine fois, plusieurs années) si, d'aventure, d'autres graffitis venaient à être apposés.

    Sachez encore que la Ville de Paris vient de lancer une application mobile gratuite "DansMaRue" destinée à tous les Parisiens et leur permettant de signaler les anomalies constatées dans la rue, et plus généralement dans l'espace public: propreté certes, mais aussi éclairage public, petit problème de voirie etc... Pour ceux qui ne disposent pas de smartphones, cette application est également disponible via un site internet...

    oOo     

    "Nous aurions besoin d'une brigade qui se charge d'interpeller les tagueurs à Paris; il y a des actions nouvelles à mener dans la prochaine mandature" a conclu le maire sur ce sujet.

    Faire respecter la règlementation en matière d'hygiène, faire appliquer les lois, verbaliser encore et encore les incivilités, on aura beaucoup entendu ces phrases lors du conseil de quartier. Un thème qui ne manquera pas d'être présent dans la future campagne des municipales. Il faudra un minimum de propositions. Les Parisiens citoyens attendent autre chose que des voeux pieux de la part de leurs édiles, même si la tâche est ardue.

  • Point de vue

    Nos propositions :
     
    La petite enfance.
     
    Malgré les efforts faits ces dernières années, le nombre de places en crèche reste insuffisant et les modes de garde doivent être diversifiés.   
    Nous proposons de faciliter le développement des micro-crèches, par la mise à dispositions par la Ville, d’appartements, où une ou deux assistantes maternelles pourraient accueillir un petit nombre d’enfants.
    Développer la garde partagée et favoriser l’accompagnement et la professionnalisation des personnels.
    Trouver des solutions-relais pour les parents dont les horaires ne correspondent pas à ceux des crèches ou des assistantes maternelles ; par exemple en organisant des réseaux locaux de baby-sitting par la collecte des offres et des demandes, la mise en relation des personnes ; ce qui aurait, du même coup, pour effet de favoriser les liens sociaux.
     
    L’école.
     
    Le nombre de  places en écoles maternelles a augmenté (école Buffault, école Rochechouart), il doit suivre en écoles élémentaires. Le projet d’école élémentaire de la rue de Clichy doit aboutir.
     
    Faciliter l’ouverture des écoles en dehors des temps scolaires par le biais de conventions et ainsi favoriser le développement d’activités culturelles.
     
    Organiser des parcours sécurisés sur les chemins de l’école pour les enfants non accompagnés. 
     
    Favoriser l’accès des enfants frappés d’un handicap.
     
    L’adolescence 
     
    Permettre aux adolescents de rejoindre les équipements et sites sportifs disponibles dans d’autres arrondissements de Paris par des transports sécurisés, et ainsi mutualiser les équipements. 
     
    Faciliter l’accès à des lieux où ils peuvent pratiquer la musique sans gêne pour le voisinage (accès aux conservatoires, salles de théâtre...).
     
    Garantir l’accès au Louxor pour les associations du 9ème arrondissement.
     
    Les séniors
     
    Les résidences existantes ne sont accessibles qu’aux personnes âgées encore valides et autonomes.
     
    Il faut absolument favoriser et aider l’installation de maisons de retraites médicalisées afin de donner la possibilité à nos ainés, habitant l’arrondissement depuis longtemps, de continuer leur vie sereinement en conservant leurs liens sociaux tissés tout au long de leur vie dans le quartier.
     
    Par ailleurs, il est nécessaire de favoriser, valoriser et développer l’aide à la personne au domicile des personnes isolées ou dépendantes.
     
    Faciliter le déplacement des séniors par un accompagnement sécurisé (sécuriser les trottoirs, développer les transports de proximité...)
     
    Favoriser les échanges intergénérationnels : visite des crèches aux foyers de personnes âgées, aide à la promenade des personnes qui ne peuvent sortir seules ; à cet effet, utiliser la spécificité urbaine du 9ème que sont les passages pour en faire des lieux de sortie calmes, abrités et sécurisés.
     
    Créer des lieux où les personnes âgées pourront trouver l’aide nécessaire pour leurs démarches administratives (en dehors des espaces dédiés en mairie) ;
    Rendre possible l’accès à l’internet à l’instar de ce qui se fait rue de Budapest, et peut-être aussi par la mise en contact des jeunes, familiers des nouvelles technologies, avec les moins jeunes désireux de s’initier et de  rester en contact avec le monde.
     
    Vivre avec une dépendance.
     
    La problématique des personnes dépendantes est vaste et complexe car très souvent considérée comme hétéroclite d’une personne à l’autre. Pourtant, les gestes du quotidien restent identiques à tous. C’est pourquoi je souhaite qu’un service, 24/24, dédié aux personnes dépendantes (quelque soit l’âge) soit créé pour répondre aux besoins vitaux tels que : hygiène, aide au levé, au couché… Un tel service serai pilote à Paris et permettrai, enfin, de donner la possibilité à cette catégorie de citoyens d’avoir une véritable vie sociale. Avec la possibilité de se lever tôt le matin pour occuper un véritable emploi à plein temps par exemple ou de se coucher plus tard pour profiter de nos théâtres, salles de spectacles, restaurants… Il est temps de prendre en considération ces besoins et de donner aux personnes dépendantes d’autres choix que de se lever à 10, 11 voir 12 heures le matin et se coucher à 19 heures !
     
    La démocratie locale directe
     
    Les conseils de quartiers doivent être revalorisés et repensés pour tenir compte des modes de vie et des horaires, afin que tous puissent y participer.
     
    Créer des kiosques locaux de démocratie directe où les habitants pourraient trouver de l’aide administrative, et là aussi faire remonter des informations.
     
    Pratiquer les referendums locaux.
     
    Conclusion
     
    Il fait « bon vivre » dans notre arrondissement mais de nombreuses améliorations doivent être apportées de manière à ne laisser personne sur le bord du chemin à une étape de sa vie. Nos propositions sont basées sur la volonté forte de donner à chacun la possibilité de vivre dans le 9eme quelque soit l’âge ou les difficultés rencontrées durant une vie. Nous ne voulons oublier personne !
     

    Vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    par Gregory Perrin – Mouvement Démocratef53d00c07434b508dbfa3a9c9843fa8b.jpg


     
     
     
     
     

    Vivre bien dans sa ville, son arrondissement, son quartier, c’est pouvoir vivre selon  les exigences de son âge grâce à des équipements adaptés, mais c’est aussi pouvoir communiquer sur ses besoins spécifiques, selon les moments de sa vie, dans le cadre d’une démocratie locale directe qui facilite l’échange et l’écoute.
     
    Le 9ème est un arrondissement dynamique qui connaît une véritable croissance démographique (+1.23% par an ou +6.3% pour 5 ans, de 1999 à 2004) et qui, par ailleurs, compte une importante population de séniors, dont une trentaine de centenaires.
    Si l’accueil des tout-petits, la scolarisation des plus grands sont des besoins relativement bien satisfaits, que de nouvelles structures sont en cours d’installation ou en projet, d’autres âges de la vie ou situations sont moins bien pris en compte, notamment l’adolescence, la vieillesse (absence de maisons médicalisées, de foyer -logement...) et les personnes en situation de dépendance.
     
    Par ailleurs, il manque des espaces délocalisés de démocratie directe.
  • Un Premier adjoint passionné

    Laurent Chabas est Premier adjoint au Maire du 9ème arrondissement, délégué à l'éducation, la jeunesse, et la propreté.

     

    Laurent Chabas appartient peut-être à une espèce en voie de disparition : il pense et agit  collectif, intérêt général, dans une époque où l’individuel, l’intérêt personnel, si ce n’est privé, prédominent. Pourtant son parcours est des plus classiques. Ce parisien de 52 ans, marié et père de 4 enfants, habitant du quartier Trudaine Rochechouart, est cadre supérieur au Ministère des Finances, Receveur municipal dans une commune de banlieue ainsi que de l’office HLM de la même commune. En ancien français, cela donne « percepteur », ce qui fait que beaucoup de rigueur anime le personnage. Pensez donc, comptable ! Dans un sourire significatif, Laurent Chabas souligne que cela lui donne de la crédibilité en tant qu’élu, ce qui n’est pas faux. Titulaire d’une Maîtrise d’économie, ayant suivi le cursus traditionnel de l’Ecole du Trésor, c’est une carrière de fonctionnaire qu’il a suivie au gré des missions qui l’ont souvent confrontées aux problèmes très concrets des élus locaux, comme son séjour en Normandie par exemple – les anecdotes qu’il raconte à ce sujet, bien que se déroulant dans les années 80, renvoient aux Contes et Nouvelles de Maupassant.

    Son engagement politique remonte à ses 17 ans (début des années 70), moment où il a rencontré les idées de Michel Rocard alors à la tête du Parti Socialiste Unifié (PSU), ses idées d’autogestion, de progrès démocratique. La politique a toujours été partie intégrante de sa jeunesse, ou plus exactement l’engagement local, sa mère ayant été pendant 3 mandatures successives Conseillère municipale dans une ville de banlieue, et il est dans la tradition familiale d’avoir des élus locaux. Mais son engagement à gauche, pour lui, né dans une famille plus proche du centre et du fameux MRP de la IVème République que de la SFIO de l’époque, n’allait pas forcément de soi. Son engagement au PSU l’a conduit à faire la campagne d’Huguette Bouchardeau lors de la présidentielle 1981 mais il n’a rejoint le Parti Socialiste qu’en 1997, s’étant entre temps consacré aux activités associatives liées aux parents d’élèves au sein de la FCPE. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré Jacques Bravo, alors Conseiller d’arrondissement d’opposition dans le 9ème. Pour parler des valeurs qui sous-tendent son engagement politique, Laurent Chabas dit en préambule que c'est pour donner un sens à sa vie qu' il se consacre aux autres, que pour lui l’intérêt général prime sur l’intérêt particulier et que la laïcité, l’égalité, la justice sociale, en bref l’humanisme, sont ses ressorts.

    Son élection en 2001 sur la liste Bravo fut pour lui non seulement une première, mais comme une surprise aussi, une façon de donner une expression concrète à son engagement. D’autant que contrairement à ce qui est dit généralement, la politique de Bertrand Delanoë a été plus décentralisée qu’on ne le pense affirme Laurent Chabas. « Nous avons eu une obligation de résultat à partir des objectifs assignés par Bertrand Delanoë et la majorité municipale» dit il, « dans le cadre d’engagements financiers clairement définis dans le temps, ce qui nous donnait une visibilité certaine à moyen terme et la possibilité de nous engager ». C’est dans ce cadre à la fois précis au niveau de la Ville de Paris et avec pas mal de marges de manœuvre au niveau de notre arrondissement que Laurent Chabas a traité le difficile dossier des crèches, des écoles maternelles et élémentaires. Et sans trop de flagornerie, avec un succès certain puisque sans être parfaite, la situation actuelle des écoles dans le 9ème est satisfaisante et permet d’envisager les années à venir avec sérénité, même si des efforts restent à faire.

    Justement, ces efforts sont ceux sur lesquels Laurent Chabas entend bien se concentrer au cours de cette seconde mandature qui le voit désormais en position de Premier adjoint. Beaucoup de projets ont été lancés au cours des mois précédant les élections municipales comme par exemple le grand chantier de l’école de la rue de la Tour d’Auvergne qui devrait ouvrir ses portes dès la fin de cette année, de l’école de la rue de Clichy dans trois ans. Laurent Chabas est aussi en charge de la réalisation du nouveau centre d’animation de la rue de la Tour des Dames, "centre Valeyre bis", à l’ouest de notre arrondissement, dont l’ouverture est prévue pour 2012, sans oublier le domaine au combien sensible de la propreté dont le Maire lui a confié la charge.

    C’est avec passion que Laurent Chabas parle de ses actions au sein de la Mairie. Passion certes retenue dans son expression – il est un comptable - mais passion réelle car en parlant des projets qu’il suit, il devient intarissable, voulant faire partager non seulement ses convictions mais aussi les moindres détails des choix qui sont faits, pas avare d’anecdotes, il veut convaincre. Dans sa modernité, il y a aussi de l’ancienne France chez lui : ce souci de la rigueur, de respecter à la fois une certaine déontologie et des convictions bien installées. Une espèce en voie de disparition.
  • le cinéma en France en 2008

    Puisque le projet de la Ville de Paris concernant le Louxor est, pour le moment encore, un cinéma Art & Essai, il n'est pas inintéressant de regarder la situation du cinéma en France pour se faire une idée de la viabilité du projet.

    Il ne faut pas tarir d'éloges concernant le site web du Centre National de la Cinématographie qui nous a servi de source !

    Le bilan 2008 du Centre National de la Cinématographie (CNC) a été publié en mai 2009. Nous nous référons à ce rapport pour observer et commenter l'évolution du film d'auteurs recommandés A&E en termes de fréquentation des salles, selon la formule consacrée, puisque celles-ci doivent répondre à certains critères assez stricts pour obtenir cette appellation.

    Nota : les films sont recommandés A&E par le CNC, mais les salles ne peuvent prétendre à cette dénomination qu'en respectant certains critères leur permettant d'obtenir certaines subventions de fonctionnement et même d'investissement. Notons que les films recommandés A&E ne sont pas projetés dans les seules salles A&E. En revanche, les salles A&E ne peuvent pas programmer tout ce qu'elles souhaitent, elles doivent respecter des quotas de films A&E, en fonction du nombre d'écrans et de projections par semaine. Faute de quoi elles pourraient perdre leur distinction, ... et leurs subventions ! Nous y reviendrons.

    Le cinéma en général

    Progression de la fréquentation totale (+6,7%) : avec 189,71  millions de billets vendus en 2008, les entrées en salles progressent de 6,7% par rapport à 2007, sans toutefois atteindre le chiffre record de 2004 à 195,7 millions d'entrées. Remarquons que les 10 films les plus vus représentent 31,6% des entrées et que les 100 premiers (sur un total de 555) représentent 81.4% du total des entrées. Ce qui signifie que 18% des films sortis en 2008 totalisent plus de 80% des spectateurs, proportions stables par rapport aux années précédentes mais qui montrent très bien l'effet de concentration.

    Entrées (millions)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    les 10 premiers

    67,70

    47,24

    49,72

    51,63

    58,56

    46,41

    51,00

    42,11

    50,64

    49,59

    55,51

    les 20 premiers

    90,20

    65,62

    72,11

    78,68

    83,77

    68,63

    75,27

    64,35

    73,67

    68,69

    75,66

    les 30 premiers

    103,05

    77,99

    87,69

    98,10

    98,34

    82,94

    91,98

    80,06

    88,72

    82,75

    89,97

    les 100 premiers

    141,33

    121,02

    129,34

    146,93

    143,73

    133,02

    150,78

    133,32

    141,57

    127,66

    142,91

    Tous les films sortis en 2008

    154,43

    138,31

    149,46

    168,53

    164,50

    159,00

    180,89

    160,64

    175,10

    160,35

    175,44

    Tous les films exploités en 2008

    170,60

    153,61

    165,76

    187,45

    184,41

    173,46

    195,69

    175,48

    188,79

    177,87

    189,71

    Avec plus de 20 millions d'entrées en 2008, « Bienvenue chez les Ch'tis » est un phénomène remarquable qui « perturbe » néanmoins la statistique.

    Le cinéma Art & Essai

    Au cours de l'année dernière, 301 films sur 555 films sortis ont obtenu la recommandation A&E, soit plus de la moitié des films projetés sur les écrans, proportion stable sur la décennie.

    Années

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    films A&E

    241

    53%

    300

    56%

    306

    58%

    296

    59%

    278

    57%

    301

    59%

    345

    68%

    332

    60%

    331

    56%

    315

    55%

    301

    54%

    autres films

    214

    234

    226

    208

    209

    208

    214

    218

    258

    258

    254

    Total

    455

    534

    532

    504

    487

    509

    559

    550

    589

    573

    555

    Par contre, la fréquentation des salles A&E  ne représente que 21.2% du total des entrées.

    Entrées (millions)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    recommandés Art et Essai

    37,82

    39,23

    48,28

    51,02

    46,75

    43,41

    47,27

    60,55

    48,22

    33,88

    40,34

    autres films

    132,78

    114,38

    117,48

    136,43

    137,66

    130,05

    148,42

    114,93

    140,57

    144,00

    149,37

    Total

    170,60

    153,61

    165,76

    187,45

    184,41

    173,46

    195,69

    175,48

    188,79

    177,87

    189,71

    Néanmoins, 2008 est une année encourageante pour le cinéma classé A&E, puisque les entrées font un bond de 19,1% par rapport à 2007 et leur part de marché franchit le seuil des 20% s'établissant à 21,2% contre 19% en 2007. En ce qui concerne leurs origines, 8 films recommandés A&E franchissent la barre du million d'entrées : 4 films américains, 3 films français et 1 film espagnol (Vicky Christina Barcelona 1,85 million). Cette recommandation favorise toujours les films français, 45% des entrées dans cette catégorie concernent des films français, mais baisse par rapport à 2007 (53,9%)

    Notons enfin la différence entre Paris et les Régions où l'embellie  a été plus marquée, notamment dans les villes de moins de 100 000 habitants, qui cumulent presque 55 millions d'entrées, un chiffre jamais atteint depuis vingt ans. On attribue ces données au succès invraisemblable des Ch'tis (plus de 20 millions d'entrées et largement en zones semi-rurales). A Paris, c'est moins la fête, puisque le nombre d'entrées s'établit à 26,7 millions (28,10 en moyenne annuelle sur les 5 dernières années), soit une part de marché de 14,1%, la plus faible depuis dix ans.

  • Salle de conso : Lariboisière, une bonne idée ?

    La décision de la mairie de Paris a été reprise dans toute la presse, à la grande satisfaction des habitants du pâté de maisons autour du 39 boulevard de la Chapelle : la salle de consommation à moindre risque (SCMR) ouvrira ses portes dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière. Mais, attention, précise le maire du 10e, pas dans l'hôpital proprement dit, les toxicomanes n'entreront pas par l'entrée principale (ils ne le feraient sans doute pas, d'ailleurs, trop en indélicatesse avec l'institution médicale). Ils auront une entrée à l'écart, autonome. Où dites-vous ? j'ai mal compris... Ah, non, vous ne l'avez pas dit. Non, les autorités tant politiques que médicales ne l'ont pas dit. Ambiguïté. Flou.

    Ou malaise, peut-être ? Car, enfin, n'avions-nous pas compris que les usagers de drogue, ceux qui nous préoccupent dans le quartier entre la Gare du Nord et la station de métro Barbès, c'est à dire les plus précaires, ceux que nous voulons aider, ceux à qui la Ville de Paris veut apporter un soutien, une approche de santé publique affichée, c'est bien ce que nous avions entendu... ces usagers de drogue là, précarisés de la rue, ne sont pas à l'aise avec les services hospitaliers. Ils ne sont pas dans la démarche de sevrage, ou de recherche d'une approche médicalisée. Trop mal, trop précaires, trop dans l'urgence... Ça, Gaïa, l'association qui va gérer la SCMR nous l'avait expliqué plusieurs fois lors de nos rencontres. De même, la direction de l'hôpital s'était opposée radicalement à l'idée d'inclure la salle de consommation au sein de son établissement. Les médecins — l'Ordre est carrément opposé à l'expérimentation — ne sont pas tous convaincus par la salle de conso, et leur engagement les pousse à soigner et non à surveiller, aider des personnes qui s'injectent un poison... nous ont-ils expliqué.

    Il faut se rendre à l'évidence et dans la déclaration de Rémi Féraud, maire du 10e "c'est la meilleure solution possible" entendre "on n'avait pas vraiment le choix". Nous sommes surpris, déçus, mais on peut comprendre, d'autant que les digues de la Faculté avaient déjà craqué à Strasbourg et à Bordeaux sur le même sujet.

    Ce qu'on comprend moins, c'est le flou qui règne sur le lieu exact d'installation de cette salle qui doit faire 200 m2 environ. Nous connaissons bien les lieux et un balayage de la zone nous conduit à ces conclusions, si l'on tient compte des contraintes suivantes :
    - ne pas être près de l'entrée principale
    - ne pas être visible des visiteurs habituels de l'hôpital
    - être indépendant de l'hôpital
    - avoir un pied dedans un pied dehors, selon l'expression des professionnels qui travaillent avec la toxicomanie
    - rester au contact des plus précaires des toxicomanes, ceux qui sont dans la rue, souvent SDF.

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    Vue aérienne de l'hôpital Lariboisière

     

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    Plan de l'hôpital Lariboisière

    Lariboisière est un grand quadrilatère, bordé par les rues Ambroise-Paré au Sud (entrée principale), rue de Maubeuge à l'Est, rue Guy-Patin à l'Ouest et boulevard de la Chapelle au Nord. Le côté nord est celui qui correspond le mieux aux critères énoncés plus haut. D'Est en Ouest, l'enceinte se compose de plusieurs murs et bâtiments, plus ou moins dégradés, comme vous le verrez sur les photos ci-dessous.

    A l'angle de la rue de Maubeuge, des anciens bâtiments datant de la fin du 19e siècle servent d'accès aux livraisons des services techniques. Un peu plus loin, en avançant, vers l'Ouest sur le boulevard de La Chapelle s'élève un bâtiment plus récent, désaffecté, et dans un état peu avenant, c'est le pavillon Etienne-Jules Marey. Il est longé par une grille qui présente une porte donnant sur un carré d'herbe entre ce bâtiment tagué et le bâti sans étage qui encadre l'entrée Nord des Urgences. Plus loin on trouvera un long bâtiment en briques avec de nombreuses fenêtres sur le boulevard, c'est le pavillon Charles Perrault qui abrite entre autres la crèche des personnels de l'AP-HP avec un accès rue Guy-Patin.

    Une fois ce descriptif fait, il nous faut maintenant faire des hypothèses en tenant compte des informations en notre possession. Un grand programme de restructuration de l'hôpital Lariboisière est dans les tuyaux. Voici le plan masse qui délimite les zones où tout sera démoli et où sera construit un bâtiment ultra-moderne. Ce sont les zones entourées par le trait bleu.

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    Comme on le voit, c'est un gros quart côté Est du quadrilatère qui est concerné. Or, il est à peu près sûr que c'est dans ce périmètre que la SCMR pourrait prendre place. La partie à l'Ouest (à droite sur le plan masse) est aujourd'hui une crèche et des bâtiments de recherche de l'INSERM, très insérée dans l'hôpital et donc ne répondant pas aux critères d'installation. La partie centrale est la partie historique de Lariboisière, c'est le cœur de l'hôpital. Pas pour la SCMR. Reste la partie Est (côté gauche du plan masse) justement celle où les bâtiments sont le plus délabrés, celle où arrivent et partent les véhicules des urgences et enfin celle qui doit être démolie à terme. On ne voit pas bien d'autre possibilité. Bref, d'un projet qui devait accueillir les usagers de drogues les plus précaires dans de bonnes conditions, on est passé à des bâtiments dégradés qui seront détruits à terme. Cela pose donc la question de la pérennité de la SCMR. Rappelons que le projet de loi en cours de discussion au Parlement préconise une expérimentation de 6 ans. Au lieu d'apporter des conditions convenables d'injection, en accord avec les déclarations faites depuis deux ans, la Ville propose une relégation dans des locaux à peine sortis du 19e siècle, la vétusté pour la réduction des risques...

    Prise presque en catimini par des autorités dont on ne connait pas vraiment la nature (qui à la mairie de Paris ? qui à l'AP-HP ?), la décision d'installer la SCMR sur une emprise de terrain de l'hôpital arrange tout le monde en fait. Elle résout la question des riverains contestataires, elle évite à la Ville de Paris de mettre en place une concertation à haut risque avec les habitants. Ils n'iront pas protester. Et pour cause, il n'y en a pas !

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  • Les toits de Paris

    Logo toits de Paris.pngLa salle Rossini à la mairie du 9e était pleine à craquer ce jeudi 5 février pour le lancement du comité de soutien à la candidature de la Ville de Paris au classement au patrimoine mondial de l'UNESCO des toits de la capitale.
     
    Revenons cinq mois en arrière
     
    Tout a commencé au cours du conseil d'arrondissement du 9e le 15 septembre 2014 lorsque la nouvelle maire Delphine Bürkli (UMP) et l'exécutif ont déposé un vœu afin de demander le classement des toits de Paris au patrimoine mondial de l'UNESCO, voeu adopté à l'unanimité de ce conseil. Sur le même sujet et dans la foulée, un second vœu a été porté au Conseil de Paris par les trois représentants du 9e et le Premier adjoint Bruno Julliard (PS). Ce voeu a été adopté à l'unanimité le 1er octobre. Il demande à la maire de Paris la mise en place d'un "groupe de travail visant à définir une stratégie patrimoniale à appliquer, en vue de présenter, le cas échéant, la candidature des toits de Paris au patrimoine mondial de l’UNESCO" (lire le texte complet du voeu). Mais voilà que les choses se gâtent puisque Anne Hidalgo doute de l'intérêt de ce classement comme l'indique l'article paru sur LCP/AN "Toits de Paris, Hidalgo ne veut pas mettre la capitale dans le formol".
     
    Le parcours du combattant débute alors pour cette initiative car, évidemment, de nombreuses étapes sont à franchir avant que l'UNESCO en approuve le principe. Cela commence par un soutien du ministère de la Culture qui devra inscrire ce projet sur la liste indicative des biens français au patrimoine mondial, avant d’être ensuite sélectionné par l’État français pour être présenté à l’UNESCO. Tel est donc l'objectif du comité de soutien lancé en ce 5 février.
     
    De quoi s'agit-il ?
     
    Le site de l'UNESCO explique très bien à la fois l'objet d'un classement au patrimoine mondial et la procédure à suivre pour obtenir un tel classement. Disons qu'en gros il s'agit de préserver afin de transmettre aux générations futures les œuvres culturelles les plus remarquables de l'humanité. C'est à ce titre que les berges de la Seine ont été classées au patrimoine mondial au milieu des années 80. (Vous pouvez accéder à la liste des monuments et sites classés par l'UNESCO en cliquant sur ce lien).

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    Les toits de Paris - Paris vu des toits - Source : site Les toits de Paris vous invitent à prendre de la hauteur

     
     
    Pourquoi cette demande de classement ?
     
    "Les toits de Paris forment un paysage urbain unique grâce à ses formes, à ses monuments, à ses contrastes" a déclaré Delphine Bürkli en présentant son vœu au conseil de Paris le 1er octobre dernier. Il s'agit de mettre en valeur un patrimoine encore inconnu et en même temps de faire le nécessaire pour sa sauvegarde.
     
    Mais d'autres motifs semblent pointer leur nez et la maire du 9e n'en fait pas mystère : "Je veux ainsi que cette candidature soit l’occasion d’imaginer l’urbanisme de demain, avec de nouveaux usages à définir sur les toits des immeubles nouveaux" ajoutant "c'est aussi une dimension touristique de Paris qui est à réinventer".
     
    Il ne s'agit pas ici de faire un procès d'intention mais de bien regarder la réalité en face. Personne ne doute du profond désir, de la volonté des élus parisiens de préserver ce patrimoine que sont nos toits. Cela ne nous empêche pas de voir que l'urbanisme et le tourisme restent en arrière fond du projet. L'urbanisme parce que Paris étouffe dans ses murs, que la densité de la ville est extraordinaire et que pour sortir un peu de ce carcan, c'est en hauteur, ou plus exactement en volume, que des solutions peuvent être trouvées. L'actuel processus de modification du Plan Local d'Urbanisme en est un autre signe. Le tourisme car une énorme bagarre a lieu depuis des années entre différentes grandes villes d'Europe pour le leadership des visites de touristes. Paris demeure en tête mais cette position reste fragile vis-à-vis de Londres par exemple. Classer les toits ne serait-il un argument de plus pour la capitale du romantisme mondial ?
     
    Comment arriver à ce classement ?
     
    Au delà des arguments culturels, artistiques, techniques qui seront développés par les experts et notamment les architectes et historiens du patrimoine paris,toits de paris,urbanisme,patrimoinedont le travail commence, il est évident que la communication jouera un grand rôle. Dans sa déclaration d'ouverture, le Président du comité de soutien ne l'a pas caché et de nombreuses manifestations (expositions, conférences, ...) seront organisées pour obtenir le soutien du public. En attendant, et puisque nous sommes au tout début d'une longue marche qui pourrait durer des années, le comité de soutien a mis en ligne un site "Les toits de Paris vous invitent à prendre de la hauteur" qui regroupe les premières informations et quelques photos et a déjà son logo, assez joli ma foi !

     

    En attendant, régalons nous avec  Sous les toits de Paris chanté par Albert Préjean

     

  • Vivre à Paris

    paris,plu,commerce-de-proximité,logementDepuis plusieurs années, Paris est la ville la plus visitée au monde ! Objet d'une polémique au cours des dernières élections municipales, cette information est confirmée par le rapport publié par l'Office de tourisme de Paris : près de 30  millions de visiteurs à Paris intra-muros en 2013. Il est clair que cette affluence a un impact sur la vie quotidienne des Parisiens. Pour ceux qui aiment les chiffres, cela représente en moyenne 82 000 visiteurs par jour soit 3,5% de la population qui est d'environ 2,3 millions d'habitants. C'est considérable. Nos arrondissements et principalement le 9e et le 18e sont touchés par ce phénomène avec les Grands Magasins et Montmartre par exemple, mais aussi le 10e où se trouvent les deux gares Nord et Est. L'économie de la ville s'en ressent. A certains égards, l'impact est positif, pas de doutes, mais cette formidable quantité de visiteurs a aussi des effets pervers sur la vie des Parisiens (pour plus d'informations, se reporter au document Le tourisme à Paris, chiffres clé publié par l'office du tourisme - édition 2014 pour les chiffres 2013)

    D'abord sur le logement, .....

    .... sur l'immobilier. Dire que se loger à Paris est devenu une vraie galère est une banalité mais aussi hélas, une réalité. Le prix de l'immobilier a atteint des sommets (presque 9000€/m2 dans le 9e, 7500€ dans le 10e et le 18e environ) ce qui ne manque pas d'avoir un impact, évidemment, sur le prix des loyers. Les effets pervers sont de deux ordres.

    D'abord, la pierre est vue comme un investissement sérieux dans la période de crise économique et financière que nous connaissons, ce qui fait monter les prix. Ensuite, cette montée des prix fait que certains investisseurs cherchent à maximiser leur investissement non pas en louant sur le long terme leurs biens mais en pratiquant les locations temporaires aux tarifs plus élevés. Ce phénomène s'est considérablement développé dans Paris et dans nos quartiers plus particulièrement. Il suffit de taper locations temporaires sur un moteur de recherche bien connu pour voir le nombre d'agences proposant des services de cet ordre. Autant de logements en moins pour les candidats à vivre à Paris. Notons aussi que cela change grandement la vie au quotidien pour les habitants d'un immeuble. D'habitants stables pouvant avoir liés des relations de bon voisinage voire d'entraide, on passe parfois à des immeubles dans lesquels les résidents "tournent", transformant parfois le hall d'entrée en hall d'hôtel. La Ville de Paris a vu le problème, tout occupée qu'elle est à chercher et créer des logements. Elle a pris des dispositions très contraignantes à ce propos comme l'indique une page dédiée au sujet sur le site paris.fr. Sans compter que ces locations temporaires font concurrence (déloyale ?) aux hôtels, très nombreux dans la capitale.

    paris,plu,commerce-de-proximité,logementLe second effet pervers de cette affluence de touristes sur la vie des Parisiens touche aux commerces. Certes les habitudes des consommateurs ont évolué avec le temps. On ne fait plus ses courses aujourd'hui comme on les faisait encore dans les années 60 voire 70. Mais la modification de la nature des commerces est bien sous l'influence du tourisme. Il suffit de se promener à Montmartre pour en être sûr mais beaucoup de rues de nos quartiers n'échappent pas au phénomène comme la rue des Abbesses dans le 18e ou la rue des Martyrs dans le 9e. Combien de commerces de bouche disparus pour laisser la place à ceux qui vendent vêtements, gadgets, souvenirs. Il n'y a guère que les boulangeries qui ont résisté ! Certes, là aussi la mairie de Paris a vu le problème. Des dispositions pour protéger les commerces de proximité sont contenues dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU) pour certaines rues. Le nombre de ces rues devrait d'ailleurs augmenter à l'occasion de la révision du PLU en cours (voir notre article du 18 janvier). Certes la mairie de Paris a crée la SEMAEST, société d'économie mixte qui permet de préempter les murs d'un commerce lorsque ceux-ci sont à vendre et mis en place Vital'Quartier. Certes encore la récente loi dite Pinel va permettre à une société d'économie mixte de préempter le bail commercial d'un commerce mais il n'en reste pas moins que les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que nous pourrions attendre et que le tissu des commerces de proximité, c'est à dire des commerces de bouche, se défait petit à petit. Pour ceux qui connaissent bien la rue des Martyrs, la chose est évidente. Sans remonter aux années 70 où il y avait encore des petites remorques, des marchands des quatre saisons, dans la rue comme on peut encore le voir rue Lepic, la nature des commerces a profondément changé. Beaucoup de coiffeurs, d'opticiens, de marchands de chocolat ou bien d'alimentation de luxe (saumon, caviar, jambons d'Espagne, ...) tout ce qui ne constitue pas, reconnaissons le, le quotidien de tout le monde. Sans parler des salons de massages qui ont proliférer surtout dans le 9e et le 10e (voir notre article du 20 janvier) et sans oublier la pléthore de petits restaurants souvent pour un repas rapide.

    Une vive polémique a lieu en ce moment à propos des projets architecturaux de la Samaritaine dans le 1er et de la tour Triangle dans le 15e. Les défenseurs de ces projets prônent ce qu'ils nomment des gestes architecturaux pour faire en sorte que Paris ne devienne pas une ville musée. C'est là leur principal argument. Mais la ville n'est-elle pas d'abord faite de ses habitants. La vive démographie française fait que Paris a vu le nombre de ses habitants augmenter ces dernières années. Mais à continuer à rendre la vie quotidienne des Parisiens plus difficile par manque de logements accessibles ou de commerces de proximité, c'est ainsi que la capitale deviendra musée.