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barbes - Page 16

  • Des murs qui nous parlent en image...

    C'est un clin d'oeil à l'actualité. Le Festival de la bande dessinée d'Angoulême se termine ce week end. Une amie, abonnée à notre blog, nous a adressé un diaporama des murs peints d'Angoulême qui nous a séduit par son charme et les souvenirs qu'il fait revivre.. Nous nous demandons bien pourquoi la ville de Paris ne se tourne pas davantage vers les arts graphiques pour faire disparaître des pignons disgracieux qui gagneraient à changer de look. Les artistes ne manquent pas. 

    Autrefois les pignons hauts, ceux bien en vue, et sans fenêtre, étaient recouverts de publicités peintes, ou de réclames, selon le jargon de l'époque. Il en reste quelques rares exemples, dont un sur les Grands Boulevards - de mémoire - qui vante la qualité du savon Cadum. A moins, que le temps ait fini par délaver la peinture. Regardez aussi ce gros plan - ci-dessous - sur une carte postale du carrefour Barbès, dans les années de début du XXe siècle, qui montre la forêt de publicités au-dessus des maisons d'angle, celles qui ont vu naître, prospérer et brûler Vano. La règlementation sur les zones de publicité a fait évoluer la situation. Il reste toutefois quelques zones qui souffrent, par exemple la place Pigalle, les abords des périphériques, etc. 

    _/_/_/

    Nous avons supprimé la fenêtre sur le diaporama qui imposait sa musique dès l'ouverture de notre blog, quelque soit l'article en cours de lecture. Une musique agréable, jazzie, mais... bon, voilà.

    SI vous voulez retrouver le diaporama des murs d'Angoulême, il vous suffit de cliquer ici

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  • Vano à terre

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    Cette fois, l'affaire semble pliée ! L'enseigne est à terre, appuyée à la benne censée se remplir des restes des magasins Vano détruits par un incendie en juin 2011.

    VANO -- NOVA ? Place aux jeunes et à la musique... ? N'anticipons pas trop.

    Merci à Xavier qui nous a adressé cette photo. 

    Le Figaro s'est intéressé également au sort de cette parcelle tout récemment. Voir l'article du ici

  • Concert ce soir rue Pierre l'Ermite : musique indienne

    De nouveau, de la musique près de chez vous, dans un cadre très agréable, au coeur de la Goutte d'Or, ce soir à 18h, chez Alban Caussé, 3,rue Pierre-l'Ermite.

    Annoncez-vous au 06 60 87 75 46 car si l'entrée est libre, elle reste dans la limite des places disponibles. Participation libre au profit de l'association ActionsTiersMonde. 

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    Pour débuter l'année, Alban Caussé propose un voyage au cœur de l'Inde et de sa musique avec les "frères Kawa" qui sont de passage à Paris. Originaires de l'Inde du nord (Jaipur), ils nous offrent une soirée exceptionnelle de Tablas et de Sarangui, instruments traditionnels. Issus d'une famille de musiciens depuis plusieurs générations, ils perpétuent la tradition de cette musique séculaire et de ses codes. C'est une occasion rare d'approcher cette musique et ses interprètes. Alban espère que vous serez plus que jamais curieux et nombreux à cette occasion.
    Cliquez ici pour une biographie plus complète des musiciens.
  • Sur les pas de Gervaise - suite

    A la suite de notre article sur Gervaise et la Goutte d'Or, un de nos adhérents et fidèle lecteur nous a écrit. Voici son message .... Nous le remercions pour ces pages relatives à la Goutte d'Or qu'il nous a fait connaître.

    « Les quelques lignes que je vous soumets (voir transcription ci-dessous) relatives à la rue de la Charbonnière et aux parages de celle-ci (jusqu'au boulevard de la Chapelle) donnent pourtant à voir une misère et des problèmes sociaux guère différents de l'évocation de Zola. Nous sommes pourtant vers 1910 et les auteurs (Léon et Maurice Bonneff, écrivains "prolétariens", auxquels je suis apparenté) enquêtent sur les ravages de l'acoolisme, y compris ce que nous appellerions l'"alcoolisme mondain". Ils dénoncent en particulier les cabaretiers, "mastroquets" et autres débiteurs de boissons, qui assujettissent leur clientèle ouvrière par l'alccol et la dette (ces enquêtes très détaillées ont paru sous le titre "Marchands de folie", Ed. Marcel Rivière & Cie, Paris, 1913, 186 p.).

    Les frères Bonneff (tous deux "morts au champ d'honneur", en 1914) sont les auteurs de nombreux articles journalistiques (dans La Depêche du Midi, l'Humanité de Jaurès, etc.) et d'enquêtes sur la classe ouvrière et les "métiers qui tuent", parues en volumes; également de romans et piécettes de théâtre. »

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    L'arrière-Boutique

    La rue de la Charbonnière commence boulevard de la Chapelle et se termine rue de la Goutte d'Or. La première partie, du n°1 au n°17 et du n°2 au 20, n'offre rien de remarquable. Mais dans la seconde section, le passant constate avec surprise que la grande majorité des maisons, pour ne pas dire toutes, sont occupées par des débits et des hôtels.

    Derrière les vitres, devant les comptoirs, des filles postées qui cognent au carreau pour appeler les passants. Jadis, les trottoirs étaient infestés par les malheureuses : une plainte des habitants eut pour effet de leur interdire le stationnement sur la voie publique. Alors les cafés les recueillirent et les arrières-boutiques servirent d'alcôves. Dans ce quartier populeux, à proximité des grandes voies qui mènent à Clignancourt, à la Villette, au faubourg Saint-Denis, aux deux gares, les louches débits attirent les jeunes ouvriers. Ils trinquent avec les filles, et, de même que le mastroquet des Halles, ne loge sa clientèle que si elle absorbe au préalable absinthe et cognac, le cabaretier proxénète n'abrite les amours des passants que s'ils payent une contribution en petits verres. Jour et nuit, la maison distribue l'alcool et les plaisirs frelatés.

    Le soir, la rue de la Charbonnière, qui dans Paris n'a pas sa pareille, devient le rendez-vous des malandrins. A la lueur d'une lampe à pétrole qui fume dans l'estaminet, on aperçoit les filles et leurs protecteurs. Le samedi les bals-musettes reçoivent leurs habitués. Et c'est là que parfois la police opère des arrestations. Il n'est point rare qu'au milieu d'une danse la salle soit envahie par les inspecteurs, qui imposent silence aux musiciens de l'orchestre, enjoignent aux assistants de lever les mains ­– ceci pour échapper aux agressions de la bande – et appréhendent les hommes dont ils ont le signalement. Dans ce quartier où le commerce des vins prédomine, ce ne sont point seulement les marchands de charbon, les hôteliers, les épiciers, les buralistes, qui vendent l'alcool en importante quantité, mais aussi les maîtres de lavoir, qui tiennent cantine. Ils ont la clientèle des ménagères, blanchisseuses et repasseuses qui choquent le petit verre d'alcool avec les couleurs de lessive. Le bon marché du produit : deux ou trois sous le verre d'eau-de-vie, favorise la consommation. Rues de la Goutte-d'Or, de Chartres, boulevard de la Chapelle, les estaminets ne sont pas rares qui ressemblent à ceux de la rue de la Charbonnière. Un loueur de voitures tient un débit pour les marchandes des quatre saisons. Le matin, quand elles viennent chercher leur véhicule, le soir, quand elles le remisent, elles peuvent déguster les apétitifs dans la maison. Et tous les comptes se règlent sur le zinc, devant des consommations variées.


    Dans le fac simile édité en 1978 par Hachette du Guide Parisien d'Adolphe Joanne (édition 1863), on peut lire la description un brin méprisante ci-après :

    Marchands de vin - Liquoristes

    Nous n'avons rien à dire des marchands de vin, sinon que leurs établissements ne sont guère fréquentés que par les ouvriers, les commissionnaires et les cochers. On comptait avant l'annexion (1860 ndlr), plus de 4000 cabaretiers et marchands de vin au détail; ce nombre c'est certainement accru dans une très forte proportion depuis l'agrandissement de Paris.

    Les liquoristes chez lesquels il n'est pas de très-bon goût d'entrer, vendent au détail des fruits à l'eau de vie, des liqueurs, de l'eau de vie, du rhum, de l'absinthe, etc. La principale maison de ce genre est celle de la Mère Moreaux, place de l'Ecole, 4.


  • Ca bouge aussi sur l'autre trottoir !

    Samedi nous avions titré "Ca bouge au pied du Louxor" mais il faut reconnaître que "ça bouge aussi en face"... Pour les lecteurs qui sont un peu éloignés du carrefour Barbès, pour lesquels il ne suffit pas comme nous de pencher la tête par la fenêtre et de vérifier, sachez que "en face", ce sont les magasins VANO. Les ruines des magasins Vano dévastés par les flammes d'un incendie en juin 2011. 

    Nous ne reprenons pas l'historique, il s'étend sur les pages de ce blog au fil des jours. Regardez plutôt en bas de l'article, cliquez sur VANO (c'est la fonction du tag de vous conduire vers d'autres articles sur le même thème).

    Il y avait déjà l'affiche fin décembre qui annonçait l'imminence des travaux, cette fois, il y a des ouvriers et un engin de travaux publics avec une nacelle. On tient le bon bout. Envoyez nous vos photos, nous en ferons un album. Si elles sont réussies.. attention, nous sommes un blog de qualité ! comme la brasserie qui ouvrira dans 18 mois environ au coin du boulevard Barbès.

    Il semble que l'ouvrier sur sa nacelle soit en train de récupérer... 

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    Vu le bruit au carrefour, il n'a pas été possible à notre "reporter" d'obtenir des précisions sur son travail.

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    Au sol se trouve une benne. Les palissades sont désormais remplacées par un grillage qui permet de suivre le chantier qui commence. On suivra. 

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  • Sur les pas de Gervaise

    Gervaise L assommoir.JPG

    L'assommoir - source Paris Bistrot.com

    Dans son roman L'assommoir, Emile Zola nous raconte le quartier de la Goutte d'Or en cette seconde moitié du 19ème siècle.

    L'histoire de Gervaise est très bien résumée dans la fiche que Wikipédia lui consacre, aussi nous n'y reviendrons pas. Pour ceux qui habitent ce quartier, c'est la description de la Goutte d'Or telle qu'elle était à cette époque qui est intéressante.

    Paru en 1876, le roman de Zola se déroule quelques années plus tôt. Dater le début du roman est assez facile puisque Coupeau, le mari de Gervaise, est ouvrier zingueur sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière, soit aux environs de 1850, l'hôpital ayant été construit entre 1848 et 1853.

    La date de fin du roman est plus difficile à déterminer mais Zola nous laisse quand même quelques indices. Le percement des boulevards Ornano (pas encore Barbès à cette date) et de Magenta vient modifier le quartier où Gervaise vit son malheur. Nous sommes donc après 1860. A la fin du roman, Gervaise essaie de se prostituer sur le boulevard de Rochechouart au niveau de l'abattoir de Montmartre en démolition. Nous sommes donc vers les années 1865/67, la construction de l'actuel lycée Jacques Decour ayant débuté en 1867. C'était encore à l'époque le collège Rollin.

    Notons que ces dates sont assez cohérentes avec l'histoire de Gervaise qui se déroule sur environ 20 ans et notons aussi que Zola ne fait aucune mention de l'église Saint-Bernard construite pourtant en 1858.

    Le lieu du roman est un périmètre qu'il faut regarder sur un plan de Paris de 1850. Le plan fait par Emile Zola lui même apporte un complément.

    Plan Goutte d Or 1850.JPG

    Plan du quartier en 1850

    Plan Goutte d Or  Zola.JPG

    Plan du quartier établi par Emile Zola

    Le plan dessiné par Zola limite un peu le périmètre car Gervaise va aussi jusqu'à la rue Marcadet. Disons que du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest, Gervaise va du boulevard de la Chapelle à la rue Marcadet, du pont enjambant la voie ferrée à la rue de Clignancourt.

    Au début du roman, Gervaise, qui vient d'arriver de Plassans* - ville imaginaire inventée par Zola mais dont la ressemblance avec Aix-en-Provence est forte - habite à l'hôtel Boncoeur qui se trouve "sur le boulevard de La Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière". La situation exacte est difficile à établir mais Zola précise "Elle (Gervaise) regardait à droite du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants". L'hôtel ne devait donc pas être très loin de l'actuel carrefour Barbès. Zola soignait beaucoup tous les détails de ses romans. On peut néanmoins ici s'interroger sur la possibilité de voir les abattoirs à partir du carrefour Barbès. Certes ni le métro ni quelques hautes maisons n'existaient, mais pour une fois qu'on peut peut-être prendre Zola en défaut,il est amusant de se poser la question.

    Une fois quittée par Lantier, son amant avec lequel elle est venue de Plassans et qui lui a fait deux enfants (rappelons que Gervaise n'a que 17 ans lorsqu'elle arrive à Paris, le décor est planté) et mangées toutes ses économies, elle s'installe avec Coupeau, son mari, rue Neuve de la Goutte d'Or, l'actuelle rue des Islettes. Elle y habite un modeste logement au premier étage d'une petite maison située non loin du carrefour avec la rue de la Goutte d'Or, au numéro 12, disent certains. Elle est blanchisseuse, travaille pour Mme Fauconnier et va au lavoir qui se trouve juste devant chez elle. C'est là l'origine du nom donné à la placette de la rue des Islettes place de l'Assommoir, en hommage à Emile Zola. Cette appellation fait appel au titre du roman, mais l'Assommoir était en fait un café, un marchand de vins, lieu de rendez-vous des soûlards du quartier, tenu par le Père Colombe, et qui se trouvait au carrefour du boulevard de La Chapelle et de la rue des Poissonniers (carrefour Barbès actuel).

    Quelques années plus tard, Gervaise qui rêve de s'installer à son compte, emprunte 500 Francs à son amoureux transis et muet, Goujet, grand gaillard blond, forgeron de son état, qui habite sur le même palier avec sa vieille mère. Elle s'installe alors avec sa famille désormais agrandie par une petite fille, Anna dite Nana, autre héroïne de Zola, dans une boutique de la rue de la Goutte d'Or. "C'était une boutique très propre, juste dans la grande maison où ils rêvaient d'habiter autrefois."

    Où est-elle cette maison et comment est-elle ?

    "Cependant, ils s'étaient (Gervaise et Coupeau, son mari) engagés d'une centaine de pas rue de la Goutte d'Or, lorsqu'il s'arrêta , levant les yeux, disant : Voilà la maison ... Moi, je suis né plus loin, au 22". Elle est donc en haut de la rue de la Goutte d'Or et probablement située non loin de l'ancien carrefour avec la rue des Poissonniers. (Rappelons ici que le boulevard Barbès n'est pas encore tracé et que la rue des Poissonniers descend plus bas vers le Sud, revoir le plan de 1850 plus haut)

    "C'est grand comme une caserne, là-dedans !" Cinq étages sur rue nous dit Zola, alignant chacun quinze fenêtres aux persiennes en ruine. En bas, quatre boutiques. A droite de la grande entrée avec porche, une salle de gargotte crasseuse, à gauche un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. C'est la boutique du mercier que Gervaise va reprendre et transformer en blanchisserie. A l'intérieur, dans la cour, les façades ont six étages en quatre parties formant un vaste carré. Toute la misère de Paris est concentrée là."Il y a trois cents locataires".

    Gervaise - entree immeuble rue de la Goutte d'Or.JPG
    Le porche d'entrée de l'immeuble de la rue de la Goutte d'Or
    vu par René Clément dans son film Gervaise - à gauche, Suzy Delair

    C'est là que Gervaise vivra les meilleures années de sa vie dans sa blanchisserie, puis les pires dans le petit logement insalubre loué lorsqu'elle sera obligée de quitter la boutique. Elle y mourra dans un trou à rat, sous un escalier, alcoolique, abandonnée de tous.

    Au-delà du grand roman social, le roman de Zola nous permet de revoir le Paris de cette époque. Il en reste encore quelques traces.

    * L'assommoir fait partie de la saga des Rougon-Macquart. Gervaise est une Macquart, élevée dans la misère et dans l'alcool à Plassans, ville d'origine des Rougon et des Macquart. Sa fille Nana fera l'objet d'un autre roman de la saga. Son fils ainé sera un des personnages de Germinal.

  • Ca bouge au pied du Louxor

    Et même sur les façades ! Regardez sur cette photo, on peut raisonnablement penser que la marquise va renaître. Oubliée la rouille qui la rongeait et menaçait les passants s'attardant sous les plaques de fer tordues par le temps, fragilisées par l'oxydation. 

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    Est-ce mon imagination qui me fait lire un V de la victoire (tout churchillien) dans les branches du platane qui encadrent le nom du Louxor, désormais inscrit en lettres d'or au-dessus de l'entrée ?

    On a regardé pour vous derrière la palissade : ce n'est pas encore tout à fait fini...

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    Les motifs ailés qui surplombent les entrées sont visibles, tout justes sortis de leur protection.

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  • Le Chat : une apparition à la station Barbès

    On dit que le chat a sept vies, celui de Thoma Vuille en a beaucoup plus. Il apparaît sur des murs voués à la démolition, ou sur des supports éphémères, palissades, panneaux à repeindre, etc. Nous avions déjà fait un article sur ce graffeur amoureux du félin domestique en mars 2011. Son chat a l'air plutôt sympathique. Pas de ceux qui griffent. Dans la Goutte d'Or, il s'étendait au soleil sur fond de ciel bleu, sur le pignon d'un petit immeuble aujourd'hui démoli et remplacé.

    Récemment le greffier mignon a fait son apparition sur le quai de la station Barbès-Rochechouart. Etait-il sous les affiches qu'on venait de décoller, ou bien l'artiste est-il passé par là profitant de cette absence de publicité temporaire ? 

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    Photo Amélie Muller le 11 décembre 2012

  • 2013

    Non, ce n'est pas le nombre de milliards auquel s'est hissée notre dette ! Vous êtes tous - comme les médias d'ailleurs - obsédés par les milliards et par les falaises fiscales, les gouffres financiers, les pics du chômage.... Le vocabulaire martial qui tendait à dominer la lutte contre les dysfonctionnements de l'économie a laissé place à la géologie pour décrire les désordres financiers et sociaux. C'est vrai que les chiffres seuls ne suffisent plus. Une fois atteints les sommets (encore un !) de notre déficit, le lecteur moyen ne se représente que très mal quelques milliards de plus ou de moins. En revanche les quelques pour-cents supplémentaires sur la facture d'électricité, sur le prix des billets de métro ou de train sont tout à fait compréhensibles.

    Enterrée 2012,  bonjour 2013 !

    Les hurluberlus qui attendaient la fin du monde dans l'Aude en ont été pour leurs frais. Les médias qui ont donné leur folie en spectacle ont-ils réussi à couvrir leurs propres frais ? Rien n'est moins sûr. Pendant ce temps on oublie un peu la morosité de l'époque.

    Qu'allons-nous découvrir dans notre quartier en "l'an de grâce" qui débute ce mardi ? Et bien, nous ne sommes pas les plus mal lotis, avouons-le.

    Nous avons l'espoir que l'ouverture de notre Louxor transforme ses abords en des lieux agréables, moins souillés par les passages nombreux, par les foules trop peu respectueuses de l'environnement. Nous n'avons pas encore connaissance de la date exacte d'ouverture du cinéma et encore moins de la date d'inauguration. Une chose est certaine : l'une de nos adhérentes les plus actives, fine observatrice de l'actualité "barbésienne" a vu l'écran descendre d'un camion à la mi-décembre. Les quatre gros-bras qui le maniaient n'ont pas fait mystère de l'objet de leur délicatesse : il faut des soins attentifs pour manipuler l'écran.

    Nous bénéficions également d'un dispositif géré par la préfecture de police, sous le nom de zone de sécurité prioritaire (ZSP). A bien y réfléchir, s'il inclut dans son libellé le terme de sécurité, il n'est pas tout orienté vers le maintien de l'ordre par une présence policière qui dans ce cas devrait être permanente. Les explications sur l'intention des autorités en place, ministère de l'Intérieur, de la Justice, et Mairie de Paris, ont été nombreuses et à plusieurs niveaux pour que l'information circule. Elle ne circule jamais assez. Aux deux extrémités de la problématique il faudrait qu'elle circule mieux : du côté des habitants du périmètre ciblé pour qu'ils prennent leur mal en patience et observent les progrès dans le meilleur des cas, et du côté des fauteurs de troubles (cela va de la vente illicite de boissons alcoolisées aux pisseurs récidivistes...) pour qu'ils enregistrent que leur comportement n'est pas le bien venu et qu'ils pourraient devoir payer la facture. Tout cela demandait des moyens, des policiers sur le terrain, efficaces, responsables, et ensuite des réponses judiciaires ou éducatives que ces derniers demandaient depuis longtemps. On s'en approche. Attendons un peu de voir ce qu'il en ressort.

    Nous réitérons nos meilleurs voeux à tous ceux qui sont inscrits à notre lettre hebdomadaire... Ah, ah, vous n'êtes pas encore inscrit ? Rien de plus simple, votre e-mail sous la pendule là, à droite, et vous cliquez sur ENVOYER. Bien, voilà qui est fait. A vous, donc, nous vous présentons nos meilleurs voeux de bonheur et de santé, que vos amis vous soient sincères et fidèles, vos enfants et vos proches affectueux, et que la vie ne soit pas trop dure. Demander plus va peut-être devenir difficile...

    Bonne année à tous

  • Conseil de quartier et ZSP à la Goutte d'Or

     Hier soir, le nouveau commissaire divisionnaire du 18e, Nelson Bouard, tenait le haut de l'affiche. En place depuis peu dans le quartier, il a su expliquer aux nombreux habitants qui étaient présents à l'école de la rue Budin, de surcroît avec force détails, le dispositif novateur : une zone de sécurité prioritaire, la fameuse ZSP. Nous vous en avons beaucoup parlé ici depuis qu'elle a été officiellement présentée en septembre, puis un peu plus tard à la mairie du 18e aux acteurs de la vie locale, et enfin hier aux habitants de la Goutte d'Or, avec la présence de Myriam El-Khomri, adjointe au maire de Paris chagée de la sécurité et de la prévention, le vice-procureur Abdel Hakim Mahi et Dominique Lamy, élu du 18e président du conseil de quartier.

    Il ne faut pas croire que l'affaire est réglée parce que une demi-CRS par-ci et une demi-CRS par là patrouillent par groupes de trois hommes à longueur de temps. Toutefois accordons aux autorités, mairie et préfecture, que le dispositif est ambitieux, que les moyens en hommes sont là, que les méthodes ont été repensées, elles se veulent harmonisées, que la coordination est menée par le commissaire central du 18e, avec rigueur et volonté d'aboutir. On travaille dans le temps, avec du temps, des moyens et des objectifs. On nous a même parlé de vérifier régulièrement les résultats en face des objectifs visés. Il y aurait donc une exigence de résultats. Voilà qui est nouveau.

    Les habitants ont semblé sceptiques mais, malgré tout, désireux de laisser du temps aux autorités pour faire leurs preuves. Il ressort comme toujours un fort attachement au quartier, et des regrets sur la dégradation de la situtation environnementale, nuisances sonores, malpropreté, débordements de toutes sortes, etc. mais chacun s'accorde pour dire que le quartier est toujours très vivant.

    Le commissaire a fait état d'une interpellation récente qui montre que l'action de la police porte ses fruits. Je vous retranscris l'information telle qu'elle est relatée sur le site de la Préfecture de Police :

    Lutte contre la contrefaçon1367656419.jpg

    Il s’agit de l’un des objectifs pour les policiers de la ZSP Barbès/Château rouge (18e). Dans ce cadre, le 13 décembre, la brigade des enquêtes d’initiative locale (BEI 18) a interpellé une ressortissante étrangère préalablement identifiée comme fournisseur des revendeurs de rues du quartier.

    Ont été saisies près de 1 392 contrefaçons dans ses entrepôts situés rue des Poissonniers : 217 montres, 109 ceintures, 42 sacs, 21 sacoches, 426 paires de lunettes, 348 casquettes, 89 foulards, 75 portefeuilles et 65 porte-monnaie.

    Le service de l’accueil et de l’investigation de proximité local (SAIP 18) a été chargé de la poursuite de l’enquête.

    A 21 heures passées, Dominique Lamy a clos la réunion en soulignant l'ambiance apaisée des échanges, sans se cacher les problèmes qui demandent des solutions vraies, et en rappelant aux oublieux tous les changements qu'a vécu le quartier, ces dernières années, balayant rapidement l'espace public, la disparition des immeubles insalubres, le relogement des familles dans le même quartier. On est sur la bonne voie, mais il reste beaucoup à faire, et comme l'a dit une habitante, il reste à bâtir un projet dans lequel les habitants pourront s'investir pour garder la singularité de leur quartier, divers et vivant.

  • Des petites modifications autour des ruines de Vano

    Nous avons noté l'implantation de poteaux en bois, à l'ancienne, si l'on peut dire, près des façades noircies des anciens magasins de VANO, ravagés par le feu en juin 2011.  Le sommet de ces mâts héberge des lampadaires, destinés à éclairer la chaussée et le carrefour. 

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    Dans un premier temps, nous avons pensé à un renforcement de l'éclairage public dans ce secteur favorable aux attroupements - bien qu'ils soient rarement nocturnes selon nos observations - car cette éventualité a été parfois évoquée en réunion publique. Puis à y regarder de plus près :

    lampadaires sur Vano.jpg

     

    Une base en mortier a été placée sur la chaussée à quelque distance du trottoir - elle condamne du même coup la piste cyclable -  mais elle donne une assise conséquente au lampadaire et à un feu tricolore. 

    On remarque un peu plus loin sur la photo un deuxième poteau du même genre, assorti du même plot de béton au pied. Les deux lampes semblent devoir remplacer leur homologues fixées aux parois de Vano. 

    Ce qui nous laisse penser que ces dernières pourraient disparaître prochainement. 

    Et avec elles, les murs qui les supportent ? Y aurait-il une démolition imminente ???? C'est ce dont il était question dans les informations transmises par le cabinet de Daniel Vaillant quand nous nous en étions rapprochés. Il disait : une démolition avant la fin de l'année; or elle approche à grands pas !

    lampadaires détail.jpg

  • En dernière minute, la newsletter de la Mission cinéma

    Nous avons profité de la désignation officielle de l'exploitant du Louxor hier en Conseil de Paris pour publier dès aujourd'hui les informations que chacun, dans le quartier, attendait. La Mission Cinéma a fait de même et publie sa dernière newsletter, tombée dans notre messagerie il y a quelques heures.

    Vous la verrez en cliquant ici