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Dans le 18ème - Page 90

  • Dimanche matin ordinaire à Barbès

     paris,propreté

    Me voilà dehors pour aller à un vide grenier organisé sur le parvis de l'église Saint-Bernard. Il est 8h. Devant chez moi, un homme à vélo planque un sac plastique sous une Autolib'. Des cigarettes probablement. Depuis que des vendeurs sont repoussés du kiosque, ils vont vers la sortie Patin du métro et je vois régulièrement des sacs déposés sous les voitures. Il y a deux jours, c'était à la suite d'une intervention de police.


    Quelques vendeurs sont déjà en activité mais il y a peu de clients. Le boulevard de La Chapelle et la placette Charbonnière sont jonchés de détritus. Rue de la Charbonnière, rue Caplat même état. Un employé de la boulangerie au carrefour avec la rue de Chartres nettoie le devant de la boutique, ramasse les canettes dans le caniveau, jette les cartons dans une grande poubelle. J'imagine que c'est ainsi tous les matins pour lui.


    Les abords de l'église sont propres mais aucune âme qui vive. Je me demande si le vide grenier a bien lieu. Du coup, je continue et reprends la rue Polonceau. Dans le square Léon, deux agents de la propreté sont au travail. Le lieu est agréable.


    Un adhérent d'Action Barbès se plaignant régulièrement de l'état de saleté du boulevard Barbès et du manque de nettoiement, je décide d'y passer. Côté impair, une voiturette à brosse s'active sur le trottoir. Côté impair, on a déjà lavé. mais je dois reconnaitre que si le trottoir est mouillé, il y a encore beaucoup de papiers et autres détritus. Donc, comment procèdent les  agents? Ils repassent après avec des balais? Quel intérêt?


    Un homme donne du pain aux pigeons. J'ai envie de lui adresser la parole puis je renonce. A quoi bon. Je l'ai fait de nombreuses fois sans succès.


    Autour du kiosque qui est déjà ouvert, c'est propre. Un seul vendeur de cigarettes en train de compter ses billets.


    L'eau continue de couler à flots sur le boulevard face au Louxor. C'est ainsi depuis une semaine malgré mes deux signalements à l'élu chargé de la propreté dans le 18e. Décourageant. Heureusement, le soleil pointe le bout de son nez.

    ***** Toute dernière minute, ce tweet :

    paris,propreté

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    Ne désespérons pas...

     

  • Promenade urbaine Barbès Stalingrad : un projet au point mort ?

    paris,promenade-urbaineLe projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé par Action Barbès pendant la campagne des dernières élections municipales vous a été présenté sur ce blog le 17 Mars.

    Où en est-on six mois après ?

    Disons en préambule que l'accueil fait à cette proposition a été très bon et très consensuel, tous les candidats aux élections, quelque soit leur bord politique, en ayant approuvé le principe. Cela a d'ailleurs été confirmé lors des Conseils d'arrondissement des 10e et 18e du printemps au cours desquels Action Barbès a présenté un voeu sur le sujet (voir le compte-rendu sur ce blog).

    Signe encourageant, Rémi Féraud, maire du 10e, et Eric Lejoindre, maire du 18e qui ont décidé de faire cause commune pour ce projet, ont écrit en mai une lettre à la nouvelle maire de Paris lui demandant de bien vouloir saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) afin que le travail commence sérieusement (voir cette lettre).

    Au début de l'été, Action Barbès a rencontré une élue du 18e chargée de la Démocratie locale et qui souhaitait parler du projet, Action Barbès ayant beaucoup insisté sur l'absolue nécessité d'une large concertation pour définir le projet. Il nous a alors été annoncé, certes avec beaucoup de prudence, que le projet de promenade urbaine pourrait être financé dans la partie budget d'investissement du budget participatif décidée par les citoyens (5% du budget soit 70 millions € par an) suite à un vote, les projets de toutes natures financés par ces 5% étant mis en concurrence les uns avec les autres (voir le principe du budget participatif sur le site de la mairie de Paris).

    Relancé en ce début septembre sur le fait de savoir si Anne Hidalgo avait bien mandaté l'APUR pour lancer le travail préalable au projet, le maire du 10e nous a répondu que cette demande n'avait pas encore été faite et que le projet de promenade urbaine pourrait être inscrit dans le budget dit "participatif" pour son financement, confirmant les propos du début de l'été dans le 18e.

     

    Alors Action Barbès se pose des questions !

    A aucun moment au cours de la campagne électorale, que ce soit dans nos entretiens avec les candidats futurs maires dans le 10e ou le 18e il n'a été question de financer le projet par ce biais. Au contraire, on pouvait comprendre de leur propos qu'il s'agissait là d'un projet structurant pour les deux arrondissements mais aussi pour Paris en général et qu'en conséquence il serait sans doute géré par l'Hôtel de Ville. Les propos de Mme Hidalgo sur le sujet allaient dans le même sens et c'est elle qui a suggéré de faire appel à l'APUR, quand elle est venue sur place écouter notre association.

    Sans minimiser les projets qui pourraient être financés par les 5% du budget d'investissement liés à la décision des citoyens par un vote, on peut se demander si nous jouons là dans la même cour ? Autrement dit, il est très probable que le coût total du réaménagement de l'axe Barbès Stalingrad avec tout ce que cela implique comme impact aux alentours, au niveau du carrefour de La Chapelle par exemple, sera très au-delà des possibilités de ce budget participatif.

    Par ailleurs, si ce projet reste financé par le budget participatif, encore faut-il qu'il passe par le vote des citoyens, ce qui ne garantit pas son succès.

    Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre ont pris des engagements pendant la campagne électorale à propos du projet de promenade urbaine auquel Action Barbès est attachée. Ceux-ci sont très clairs. Nous sommes déjà inquiets sur son avenir.

  • Forum du temps libre et des loisirs du 18e

    Le gymnase Micheline Ostermeyer, au cœur du nouvel éco-quartier de la ZAC Pajol, accueillera demain, samedi 6 septembre de 10h à 18h, le 13e forum du Temps Libre et des Loisirs du 18e.

    Au programme: démonstrations artistiques et sportives, espace jeux et agora citoyenne pour vous exprimer...

    Des navettes gratuites, en petit train, seront assurées depuis la Mairie du 18e (un départ à chaque heure sonnante).

     

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    Cliquez sur l'affiche pour avoir tous les détails du programme.

     

     

  • France Blues toujours...

    Une de nos rédactrices pigistes du 18e est rentrée à Paris en cette fin d'été, et continue ses pérégrinations. Pour ceux qui n'ont pas lu les articles précédents sur Château-Rouge,  nous les aidons ici à les retrouver rapidement : le 27 juin sur une conversation à brûle-pourpoint du côté de Château Rouge et et le 3 juin sur la propreté ou plutôt la mal-propreté.

    C’est l’été. J’avais décidé de ne pas m’énerver.

    Le troisième volet de « Château-Rouge blues » est en cours d’écriture. Ça attendra la rentrée, les problèmes évoqués ne seront pas résolus pendant l’été, ni au cours des prochaines décennies. On décroche pour deux mois.

    Fraîchement rentrée de Londres, où je m’étais livrée à certaines études comparatives sur le coût de la vie : abonnement annuel Vélib (Paris : entre 19 et 39€, Londres : 90£), pass Navigo mensuel (Paris : de 67 à 113€, Londres : de 120£ à 313£), mais je digresse. Ce soir, il fait beau. Paris m’a manqué, un peu. Je décide de faire une balade en vélib. Je descends tranquillement la butte Montmartre et pédale, détendue, en direction du centre de Paris. Je fais une halte sur le parvis de l’hôtel de ville où un sosie de Mickael Jackson danse. Ils sont forts les sosies de Mickael Jackson. Dansent bien. Ils dansent Mickael Jackson, ils s’habillent Mickael Jackson, ils mangent Mickael Jackson, ils dorment Mickael Jackson, ils pensent Mickael Jackson. J’espère que ça s’arrête là. Je crois que c’est un TOC d’être un sosie de Mickael Jackson. En tout cas, ils font ça très bien. J’y passe une bonne demi-heure, puis direction l’île Saint-Louis. Ah ! L’île Saint-Louis. Quelle beauté. Sur le piano_player.gifpont Saint-Louis, un jeune homme joue du piano comme-un-Dieu. Les passants s’arrêtent. C’est splendide, un pur moment de béatitude. Les doigts de l’artiste courent sur le clavier comme le vent. Soudain, deux silhouettes, bleues les silhouettes. Je crois distinguer un mâle et une femelle. Elles se plantent de chaque côté du piano. L’homme ne les a pas vus. Il joue les yeux fermés, aussi transporté que son public. Il va bien falloir qu’il les ouvre ses yeux. Alors les silhouettes bleues lui susurrent quelque chose à l’oreille, quelque chose qui le fait s’arrêter de jouer d’un coup, et ouvrir les yeux. Nous attendons, arrachés à notre délice musical. Le musicien se lève, résigné, ferme son piano. Nous soupçonnions que cela allait arriver. Le public, composé de Parisiens et de touristes, reste pour la plupart passif et résigné. Seules quelques voix s’élèvent. Le pianiste virtuose est applaudi, les silhouettes blues, pardon, bleues sont sifflées, huées. Rien à faire. Elles restent plantées de chaque côté du piano, l’air buté, telles des mules qui ne veulent ni avancer ni reculer. Je m’approche des silhouettes, leur demande la raison cette censure. On me répond que la musique — ou m’a-t-on dit le bruit ? — pourrait incommoder un riverain qui a le bras long (je cite). On ne veut pas se faire disputer par ses supérieurs. Qu’ouis-je ?! Les gueux entendent se distraire sous les fenêtres d’un seigneur et de sa gente dame, sans doute aux prises avec une migraine qui s’empara d’elle le soir de sa nuit de noces et ne la quitta jamais ?! Qu’on disperse les coquins ! Qu’ils aillent s’encanailler dans les tavernes puantes de la capitale et s’enivrer de mauvais vin. Mais qu’on laisse le seigneur regarder Pujadas à 20h ! D’ailleurs celui-là aussi, il a intérêt à se tenir à carreaux. Pas à l’abri d’un coup de fil non plus. J’enrage. Je fais remarquer à la silhouette bleue que j’habite le 18e, la silhouette baille, alors, je rectifie, je dis Montmartre (Ah !) et que depuis plusieurs années les riverains appellent la police régulièrement pour qu’elle mette un terme au squat des dealers sous leurs fenêtres, au bruit — ou ai-je dit Rap ? — qu’ils leur assènent jusque tard dans la nuit, et que rien ne se passe. La silhouette me répond : « Ce n’est pas mon périmètre ». ––––––––––––––––– ! –––––––––––––––––––– ! *

    Étant dans l’impossibilité d’exprimer mon indignation de manière plus directe, et malgré les protestations d’une (petite) poignée de personnes, je me résous à enfourcher mon vélib. Croyez-moi, la colère, ça fait pédaler vite, aussi vite que la peur. Donc je remonte à Montmartre en un temps record. J’avais dans le sensparis,chateau-rouge,nuisances-sonores inverse élaboré de vagues stratégies visant à perdre les quelques kilos gagnés récemment par le goût de la bonne chère et du bon vin, sans me faire trop violence et avais envisagé de pratiquer la bicyclette régulièrement, mais doucement pour commencer. Mais me voici à pédaler si vite que je dépasse bus, taxis, cyclistes tout en me disant qu’en rentrant, j’allais immédiatement relater cet événement consternant dans un article et que cela allait repousser l’heure de mon dîner, mais que de toute façon ça m’avait coupé l’appétit et que je ne mangerais que les crevettes achetées ce matin au marché et que demain je monterais sur la balance et que j’aurais perdu un kilo, pas moins. Mais il est 21h21 et j’ai faim.

    Bref, je me dis, toujours en pédalant plus que de raison, que si c’est possible d’empêcher un pianiste talentueux de ravir par son art touristes et Parisiens, parce qu’ils le valent bien, ça doit bien être possible d’empêcher des dealers de cracher du rap à fond jusqu’à 4h du matin. Mais peut-être que je pense trop ou mal. Dans la pièce de Jean Anouilh, Becket ou l’honneur de Dieu, Henri II demande à ses sbires s’ils pensent. Les quatre bougres répondent en cœur qu’ils sont bien trop occupés pour cela et qu’ils ont mieux à faire de toute façon et cette réponse semble satisfaire totalement le bon roi, bien décidé à gouverner sans entrave – c’était quelques siècles avant que quelques hurluberlus poilus et mal rasés n’aient l’idée de crier ce slogan « jouissez sans entraves » – Alors, je me dis que quitte à penser, ce qui ne fait pas toujours du bien (conférer les dires du Dalaï-lama sur la survalorisation de la pensée, maladie occidentale et particulièrement française selon lui), quitte à penser, autant penser sans se faire de mal. Comment faire ? C’est simple, accepter d’être gouverné sans entraver le pouvoir. En d’autres termes lâcher prise, accepter le postulat : Il y a en face du pont Saint-Louis une entité qui abuse de son pouvoir, une entité que j’imagine encostumée, embrouillée dans des affaires, avec des bras longs, longs comme ceux des grands singes, des bras tellement longs qu’ils touchent le sol. Mais cette pensée-là est effrayante, à donner des cauchemars aux enfants et faire pousser des cris d’orfraie aux dames qui font le catéchisme aux enfants qui font des cauchemars. Mais que faire ? Je m’adresse à Dieu, François (combien déjà ?), allez, BHL même, comment penser ? Que penser sans se faire de mal ? Une amie âgée m’a raconté un jour que sa tante, religieuse de son état, avait subi une sorte de lobotomie pour réguler son humeur et qu’après l’expérience, elle semblait être dans un état d’équanimité qui n’avait rien à voir avec celui que les mystiques sont censés atteindre à force de pratique. La pauvre femme n’exprimait plus aucune émotion, ni de joie, ni de tristesse, ni de colère. La méthode est trop radicale, mais comment se résoudre à laisser la voie libre à l’injustice, à la partialité, comment se résigner à être ce qu’on nous demande d’être : de gentils consommateurs qui marchent dans les clous ? –––––––––––––––––––––––––––––– !!! ––––––––––––––––– ! ** Mais il est tard et je n’ai toujours pas mangé.

     

    * J’avais d’abord écrit, pour signifier mon indignation : Pays de pleutres ! Pays de couilles molles serviles ! Mais je me suis dit que j’allais mettre Action Barbès dans l’embarras, Action Barbès qui s’interdit de censurer les contributions à son blog, donc j’ai décidé de faire moi-même le travail de censure qu’Action Barbès se refuse à faire en remplaçant « Pays de pleutres ! Pays de couilles molles serviles ! » par ––––––––––––––––– ! –––––––––––––––––––– ! *

     

    ** Là, je ne peux vraiment pas vous dire ce que j’avais écrit.  

  • Faites l'une pour l'autre

    paris,18e,goutte-d-or,chiaira-condiChiara Calzolaio et la Goutte d’Or étaient faites pour se rencontrer. C’est rue Doudeauville que cette jeune Italienne habite aujourd’hui : « les Champs-Elysées du quartier ». Originaire de Macerata, dans les Marches, elle en est tombée amoureuse à l’occasion d’un séjour parisien précédent, dans le cadre d’un Master en anthropologie à l’EHESS. Aujourd’hui doctorante à l’Iris, elle consacre sa thèse aux violences liées à la guerre contre le trafic de drogue à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, en particulier à Ciudad Juarez (lien vers ses travaux universitaires via Ehess

    Cette ville frontalière traîne une image d’ultra violence – notamment en raison des meurtres de femmes non élucidés qui y ont été commis – mais « attention, c’est un effet d’image un peu trompeur », rapporte Chiara, qui y a séjourné à plusieurs reprises. En tout cas, le projet de salle de consommation à moindre risque, dans le 18e arrondissement, ne la laisse pas indifférente : les associations de soutien aux toxicomanes qu’elle a rencontrées outre-Atlantique l’ont convaincue de la pertinence de tels dispositifs de prévention. « Ça marche ! Au moins, les gens avec qui j’ai discuté utilisaient des seringues propres », raconte-t-elle. Chiara espère d’ailleurs participer à une étude de l’Inserm qui vise à mesurer la manière dont l’ouverture de ce type de salles modifie les pratiques des toxicomanes.

     

    Le défi de la mixité

    À la Goutte d’or, la jeune anthropologue apporte également son expérience associative, qu’elle partage avec un évident plaisir. Ainsi, aux membres de la Coopérative alimentaire, elle fait profiter de sa connaissance des « groupes d’achats solidaires » italiens, les GAS : des réseaux en plein essor – environ 900 dans le pays – qui privilégient l’achat de proximité, les produits de qualité et l’engagement social des fournisseurs. Et tout cela, bien sûr, sans intermédiaire, par la création de liens directs avec les producteurs, comme dans les Amap françaises. Lait, œufs, légumes, fruits, pain, épicerie, cosmétiques : les GAS « permettent à des gens qui n’en auraient pas les moyens autrement d’accéder à des produits de qualité, c’est-à-dire bons et produits de manière éthique ». Pour sa part, le GAS de Macerata réunit 400 familles et une vingtaine de producteurs.

    Ce système, raconte Chiara, fonctionne globalement très bien. L’accent est mis sur la solidarité : octroi de micro-crédits aux coopérateurs qui traversent une passe difficile, bourse d’échange d’habits et de livres, organisation d’ateliers de cuisine, couture ou tissage selon les compétences de chacun. Certes, « des discussions infinies se nouent » parfois à propos de sujets secondaires. Certes, « les coopérateurs les plus actifs sont un peu toujours les mêmes ». Mais dans le fond, le véritable défi est ailleurs : « Le problème structurel de ce genre d’initiative, c’est celui de la mixité sociale ou culturelle ». Une formule qui rencontre bien des échos à la Goutte d’Or…

    Chiara Condi

    Toujours vécu

    La suite ? Si la campagne manque à Chiara – éduquée aux plaisirs de la bonne chère dans le potager familial – elle aura du mal à quitter la France. Pour des raisons professionnelles, d’abord : « Je veux continuer à faire de la recherche. Or, en Italie, vu le manque de moyens publics, je ne pourrais pas. En France, c’est envisageable ».

    Pour des raisons personnelles, ensuite – son attachement pour le quartier, notamment. « Bien sûr, il ne faut pas idéaliser : c’est fatigant parfois, il  y a plein de poubelles partout, d’autres quartiers sont plus beaux. Mais j’aime les ponts qui passent au-dessus des gares, le café Omadis, le square Léon. Si j’ai envie du Paris classique, il suffit de monter au Sacré-Cœur. Si j’ai envie de sortir mal habillée, je le fais. C’était dur de s’installer en France, venant du Mexique ! J’ai trouvé ici un côté d’humanité que je n’ai pas vu ailleurs à Paris, beaucoup plus chaleureux. S’il m’arrivait quelque chose ici, je sais que les gens réagiraient. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé après un accident de vélo : on m’a accompagnée aux urgences. La Goutte d’Or, j’ai l’impression d’y avoir toujours vécu ».

  • Vélib : un dispositif pour empêcher les vols

    La mairie du 18e nous a communiqué l'information suivante:

    Suite à des actes répétés de vandalisme, quatre stations Vélib’ avaient été fermées dans le quartier Chapelle.
    Eric Lejoindre, maire du 18e, avait contacté la société JC Decaux en juin dernier afin de trouver une solution au problème et permettre la réouverture de ces stations.
    Pour la première fois sur Paris, un dispositif expérimental anti-vandalisme est expérimenté sur la station située 55 rue Pajol, la plus vandalisée. Il consiste à installer des potelets devant chacune des bornes pour gêner l’arrachage des Vélib’.
    Ce dispositif a déjà été expérimenté à Aubervilliers, où il a permis une baisse significative des actes de vandalisme.
    La mairie du 18e a financé l’installation des potelets et la station du 55 rue Pajol a donc pu être réouverte ce 4 août.
    Ce dispositif sera évalué. Il vient en complément de la mesure de réparation pénale « Tu casses, tu répares » mise en place depuis janvier 2013 par la ville de Paris avec le Parquet et qui consiste à condamner les personnes prises sur le fait à réparer les vélos endommagés dans les ateliers Vélib’.
     
    Reste à espérer que la ville ne soit pas dans l'obligation d'équiper de nombreuses stations Vélib' avec ce dispositif quand on sait qu'un seul potelet revient à près de 150€!

    Vélib, 18ème, rue Pajol

     
  • BST Gare du Nord: rencontre avec le commissaire du 10e

    Pas de trêve des confiseurs ni pour le commissaire ni pour Action Barbès. Le rendez-vous avait lieu pendant le match France Nigéria ! Plus sérieusement, les échanges ont permis d'y voir un peu clair sur la Brigade spécialisée de terrain (notre article en mars sur la BST) mise en place depuis février de cette année. Rappelons que pour mieux connaître ce dispositif, la brigade et ses missions, son fonctionnement et son histoire, nous avions présenté un vœu au conseil d'arrondissement du 10e le 10 juin. (voir notre article avec la réponse de Rémi Féraud).

    Le commissaire Frédéric Ségura, adjoint du commissaire Grinstein jusqu’au départ de ce dernier, assure actuellement l'intérim en attendant la nomination du commissaire central. Il a répondu à nos questions avec simplicité et bonne humeur : voici l'essentiel des échanges, qui ne sont toutefois pas un verbatim. Nous le remercions ici.

    Pourquoi une BST gare du nord?

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  • Boite d'Or, vernissage

    Il réalise des boîtes lumineuses en mêlant figurines, collages et peintures. À l’intérieur, des scènes urbaines ou bucoliques, poétiques ou érotiques, souvent drôles : un chat pensif sur un toit parisien ; des danseurs de tango à la Boca, le quartier historique de Buenos Aires ; d’aimables travestis à l’esprit fêtard ; d’improbables sirènes jouant avec les méduses…  

    Né en 1965 à Buenos Aires, Cuneo habite en France depuis 1986. Amoureux de la Goutte d’or, son quartier de toujours, il a longtemps résidé à la villa Poissonnière, à laquelle il a consacré une de ses boîtes lumineuses. Dessinateur, illustrateur et peintre, il a collaboré avec Pif Gadget et Gai Pied.

    Cet Argentin fantaisiste a réalisé le décor de la dernière pièce d’Alfredo Arias, El Tigre, donnée au théâtre des Champs-Élysées il y a six mois – le meilleur du spectacle, d’ailleurs, selon des critiques !

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    Ses  boîtes lumineuses seront présentées à la galerie 3F du 3 juillet au 5 août 2014.

    Vernissage  jeudi 10 juillet 2014 à 20h, avec des chants (du tango, bien sûr) de Juan Ramos.

    Galerie 3F - 58, rue des Trois Frères

    Site de Cuneo : http://www.josecuneo.com

  • Bref retour sur le conseil de quartier Montmartre

    Ce fut un conseil de quartier très décevant et même frustrant que celui de Montmartre tenu mercredi 2 juillet au soir !

    Après un mot de bienvenue d'Eric Lejoindre venu se présenter car nouveau maire de l'arrondissement, la parole fut donnée à l'élu référent, chacun des deux répétant que le conseil de quartier devait être autonome par rapport à la mairie du 18e, très bien, mais monopolisant la parole pendant 30mn, moins bien. Comme le dit un des riverains, "les mauvaises habitudes se perdent difficilement" !

    Avec un sujet pas facile  "Vivre ensemble, commerçants et habitants", l'approche du comité d'animation du conseil de quartier était la bonne : diagnostiquer les problèmes et essayer d'y trouver des solutions. Mais le vrai sujet était celui des terrasses de restaurants et bars, bruyantes, cause de nombreuses autres nuisances comme la saleté (mégots, urine, ...). C'est un problème (bruit, saleté) devenu assez général dans Paris, cf. ce qui se passe rue Montorgueil dans le 2e ou rue Frochot à Pigalle dans le 9e.

    Le comité d'animation avait invité des membres de différents services de la Ville dont la Voirie. En charge d'appliquer les règles (notamment le PLU), ils ont donc parlé des règles mais ce n'est pas ce que l'auditoire voulait entendre puisque ces règles ne sont pas respectées et que c'est cela le problème. Comme partout, on mentionne des cas particuliers sans aucune approche globale de synthèse, donc on n'avance pas. Intérêts divergents, règles compliquées, coordination des services de la Ville insuffisante, contrôles et sanctions inopérants, lassitude des uns, égoïsme des autres, ... tous les ingrédients d'un vivre-ensemble dégradé sont là.

    A noter dans l'auditoire la présence de celui qui se présente comme le maire de la nuit. De nos discussions avec lui, il semble qu'il habite dans ce quartier, là où justement il y a des problèmes de bruit, vers la rue de Clignancourt. Ses positions sur le sujet sont claires : il aime descendre de chez lui et boire un verre à une terrasse. Parler des conséquences de ce plaisir tout à fait légitime ne semble pas être son problème.

    Il faudra suivre l'évolution de tout cela dans les différents quartiers qui nous intéressent, notamment la réunion de conciliation organisée par la maire du 9e à propos des nuisances rue Frochot à Pigalle.

    En marge de ces échanges mouvementés sur le Vivre ensemble... la réunion avait aussi pour mission de remplacer les conseillers de quartier manquants. Notre association a présenté sa candidature pour faire partie du comité d'animation et le tirage au sort lui a été favorable : nous sommes désormais membre du comité d'animation du conseil de quartier Montmartre.  Qu'on se le dise !

  • Château-Rouge blues (2) : Une conversation aimable

    Notre adhérente du 18e à la plume agile a décidé de décrire ses observations de terrain et de nous les offrir dans une série qu'elle a intitulée "Château-Rouge blues". Voici l'opus 2. Vous pouvez partager ou non son point de vue et engager le débat dans l'espace commentaire au bas de l'article. 

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    Longtemps, je me suis interrogée, avant de m’indigner, sur la cohabitation pacifique et quasi indifférente entre les vendeurs à la sauvette et les forces de l’ordre postées aux stations Barbès-Rochechouart et Château-Rouge. Ma curiosité l’emportant sur ma patience, j'ai récemment eu une discussion dont je préfère m’amuser avec des CRS postés à Château-Rouge. Ayant réussi, avec peine, à me frayer un chemin hors du métro (côté escalator) entre les rabatteurs au service des coiffeurs de la rue Poulet, les marabouts, les vendeurs à la sauvette et autres fakirs, je les ai interrogés sur leur cohabitation si harmonieuse, et pacifique donc, avec la population interlope des stations Barbès et Château-Rouge, précisant, que cela se faisait au détriment de la tranquillité des riverains, bien qu’il fut superfétatoire de le préciser. On me répondit de manière fort affable et un brin taquine, que si si, bien sûr, ils étaient très actifs (aurais-je donc la berlue ?) et the proof being in the pudding*, ils désignèrent un petit homme originaire du sous-continent indien, hirsute, maigrelet et affolé comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, à qui ils venaient de confisquer son chargement de Dieu-sait-quoi, planqué au fond de son caddie. Certes, pour un vendeur à la sauvette tourmenté (le pauvre homme aurait bien voulu récupérer sa précieuse marchandise), il y en avait cinq ou six qui faisaient obstruction devant les escalators. Mais visiblement, les gérer tous eut été mission impossible. Il aurait sans doute fallu plus de quatre CRS — nos officiers des Compagnies Républicaines de sécurité étaient au nombre de quatre ce jour-là, en tout cas, quatre étaient visibles au moment où je me trouvais devant la station — peut-être même aurait-il fallu doubler les effectifs. Quant à l'épineuse question des vendeurs de cigarettes contrefaites à Barbès, autrement plus problématique, ils m'ont assuré sans faillir qu'ils agissaient. Diantre ! Les CRS seraient-ils formés à la même école de la langue de bois que les politiciens ? Car il me semble bien que ceux qui sont postés à Barbès bronzent l'été dans leur camionnette, et s'y tiennent au chaud en hiver. Bientôt, ils feront des dessins sur les vitres embuées de leur véhicule pour se distraire. Si Marguerite Duras était encore de ce monde, elle en aurait fait un film, qu’elle aurait intitulé La camionnette, avec Gérard Depardieu, dans le rôle du chef d’escadron. Bref, cette conversation charmante, tout aussi instructive que stérile, a plongé la citoyenne naïve, et néanmoins exaspérée que je suis dans la confusion. Quelque chose m’échappe. Les agents postés en quasi-permanence aux dites stations disent agir même si tout porte à croire le contraire, car les vendeurs à la sauvette, notamment de cigarettes contrefaites, ne semblent pas inquiétés et mènent leur florissant business au nez et à la barbe des forces de l’ordre. La présence de ces derniers n’est donc pas dissuasive, pire encore, le signal envoyé aux fauteurs de trouble est clair : la voie est libre. La passivité — ou devrait-on dire l’impuissance ? l’inefficacité ? — des forces de l’ordre est-elle la conséquence de consignes dictées par leurs supérieurs ? Si c’est le cas, pourquoi ne leur donne-t-on les moyens d’agir, mais d’agir vraiment ? Parmi la panoplie d’actions possibles pour faire cesser ces trafics, pourquoi ne pas confisquer systématiquement les marchandises, notamment les cigarettes contrefaites, encore plus toxiques que les vraies ? Pourquoi mobiliser chaque jour un personnel aussi important, avec les coûts que cela induit, pour des résultats aussi contestables ? N’y a-t-il pas un problème de méthode ? Non, vraiment, quelque chose m’échappe. Je veux bien qu’on m’explique. 

     

    * Non, ça ne veut pas dire La preuve est dans le pudding. 

  • Conseil de quartier Goutte d'or Château rouge ce soir


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    Les nouveautés  et ce qui perdure : 

    Le changement de lieu : la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge aura lieu dans la salle Saint-Bruno, à 20h, située au 9, rue Saint-Bruno, 18e. 

    Comme lors du dernier remaniement du règlement des conseils de quartier du 18e, plus de présidence confiée à un élu, mais un ou une élu(e) référent(e) qui assiste l'équipe d'animation constituée d'habitants (8) et d'associations (5). L'élue nommée par le premier conseil d'arrondissement est Sandrine Mées, avec laquelle nous avons déjà échangé de façon très agréable pour mettre en place notre voeu lors du pré-conseil d'arrondissement de juin.

    Elue référente

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    Sandrine  MEES 

    Chargée du quartier Goutte d'Or

     

    Nous avions compris lors d'échanges avec la municipalité que la réunion serait consacrée à la station Château rouge, l'évolution des travaux menés par la RATP, les réaménagements intérieurs et extérieurs, mais tel n'est pas le cas, et nous aurons un point sur les espaces verts du quartier et les projets en cours.  

    Capture d’écran 2014-06-08 à 19.31.13.jpgA toutes fins utiles et pour tous ceux qui n'auraient pu assister à une précédente réunion du conseil de quartier sur le thème de la station de métro, nous vous proposons d'ouvrir cette présentation faite alors par la RATP et qui reste d'actualité, selon toute vraisemblance. Une façon de se tenir au courant pour une prochaine réunion à l'automne... Cliquer ici. ou sur la vignette.

     

    Par ailleurs, le sort désignera des remplaçants aux conseillers de quartier manquants : à savoir un homme, une femme et une association. Action Barbès tentera sa chance au tirage au sort.

    Pour tous renseignements complémentaires concernant les conseils de quartier, s'adresser à Marie Bos, Coordinatrice des Conseils de Quartier du 18e.

    Coordonnees 
    Mairie du 18e
    Tél : 01 53 41 17 88
    Mel : cq18@paris.fr

  • Une très brève pour le Jardin Baudelire vers 15h dans le 18e

    paris,jardin-baudelire

    Le Café le Petit Joseph Dijon leur propose de récupérer le gazon installé ce week end pour démarrer leur saison de "Cinéma en plein-air". 
    C'est aujourd'hui à partir de 15h30. C'est tout près du jardin — 3, rue Joseph Dijon. Mais c'est lourd, il faudrait des roulettes (caddie, transpalette, voiture ?) ou de gros biscotos.
    Pour l'instant ils ne sont pas assez nombreux pour le transport et l'installation du gazon qui doit se faire dans la foulée... 

    Ce n'est pas loin, c'est convivial, on est en été, vous pourrez prendre le soleil en même temps et c'est moins cher que de faire du sport au club de gym ! Alors ? Vous y allez de notre part ! 

    Capture d’écran 2014-06-23 à 12.36.06.jpg

    Plus de détails sur leur site : http://jardinbaudelire.wordpress.com