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Nos lecteurs connaissent notre attachement à la présence des kiosques à journaux dans le paysage parisien, et c'est donc avec plaisir que nous voyons le retour du kiosque de la place du Château Rouge. En effet, ce dernier avait disparu depuis quelques semaines, le temps de travaux, mais c'était pour mieux revenir.
Ce kiosque avait été retiré de la place début 2015, pour permettre les travaux d'agrandissement de la station de métro Château Rouge. Après la réouverture de la station de métro, nous nous étions inquiétés de ne pas voir revenir ce kiosque. Finalement, un kiosque "ancien modèle" de petite taille avait été replacé ici en attendant l'installation d'un kiosque de la dernière génération. Cette installation temporaire visait à maintenir ce service aux habitants tout en occupant positivement l'espace selon la mairie.
C'est donc un nouveau modèle qui est dorénavant installé, un édicule plus grand, mieux éclairé, plus agréable pour la clientèle mais également pour le kiosquier. C'est aussi un changement de côté. Avant les travaux de la Ratp, le kiosque s'ouvrait sur le boulevard Barbès, l'ouverture face à la sortie de métro, testée avec le petit modèle temporaire, est consacrée par cette réimplantation.
Après la réouverture du kiosque de Barbès, voilà une bonne nouvelle pour nos quartiers. Et pour que vivent ces kiosques, on ne le répétera jamais assez, il suffit d'aller y acheter son journal ou son magazine préféré !
Le 15 novembre prochain, la magnifique librairie cachée de la Goutte d'Or, les Libraires associés, propose une nouvelle exposition : Les maîtres de l'imaginaire à Paris.
Ce sont les œuvres de pas moins de trente grands illustrateurs européens et américains que les Libraires associés ont réunies pour cette exposition. Une exposition qui fermera ses portes en janvier prochain.
C'est où ?
Les Libraires associés, 3 rue Pierre l'Ermite , 75018 Paris
C'est quand ?
du 15 novembre 2018 au 19 janvier 2019, du mardi au samedi, de 14h à 19h
Elena Perlino publie un livre de photographies du quartier de la Goutte d'Or, aux Éditions Loco : Paris Goutte d'Or. Une soirée de lancement aura lieu le 15 novembre prochain au centre FGO Barbara.
“La Goutte d’Or c'est un des endroits forts de la capitale, caractérisé par un brassage où se côtoient plus de trente ethnies [sic] différentes. Un petit territoire comptant environ trente mille habitants. Elena Perlino a ainsi vécu et partagé le quotidien des habitants, au plus proche d'eux, dans une sphère publique, mais aussi privée. De la maison à la mosquée, des lieux cachés aux petits commerces de toutes sortes. Elle a rapporté, après plus de cinq années d'immersion, un document photographique magistral”. Éditions Loco
On y apprend que la ville de Paris a choisi vingt sites "délaissés" pour y installer des œuvres d'art. Pour ce faire, un appel est lancé aux artistes pour proposer des œuvres qui seront installées dans « des morceaux de quartier auxquels on ne prête pas attention car ils n’ont pas leur part de beau », selon Christophe Girard, nous rapporte Le Parisien. Chaque artiste bénéficiera d'une enveloppe de 50 000 euros pour la réalisation de sa création.
Et lorsque l'on regarde de plus près les sites sélectionnés pour cette opération baptisée "Embellir Paris", deux d'entre eux nous intéressent au plus au point. En effet, nous pouvons apprécier le choix de deux sites qui sont au cœur du "territoire" d'Action Barbès. Le premier se situe à l'angle de la rue Ambroise Paré et de la rue Guy Patin, et le deuxième sous le viaduc du métro, boulevard de la Chapelle, entre Barbès et La Chapelle.
Infographie Le Parisien
Ne boudons pas notre plaisir, une fois n'est pas coutume, de voir une initiative positive et qualitative de la ville de Paris dans nos quartiers. Des quartiers qui, n'en déplaise à Christophe Girard, ont déjà "leur part de beau". Qui pourrait nier la beauté de l'hôpital Lariboisière, modèle de l'architecture hospitalière et classé monument historique, ou la majesté du viaduc du métro qui serpente sur les boulevards du Nord parisien ? Mais si ces beautés ne sont pas si visibles, c'est peut-être parce qu'elles ne sont pas (encore) mises en valeur... Mais restons positifs, à défaut d'être optimistes, et espérons que ce choix de privilégier des lieux délaissés par les pouvoirs publics depuis des décennies, marque une réelle volonté des édiles parisiennes de s'intéresser à nos quartiers, non seulement pour des questions de sécurité ou de propreté, qui sont essentielles, mais également pour valoriser qualitativement le cadre urbain. Et même si le viaduc du métro et l'hôpital Lariboisière ont des qualités esthétiques indéniables, l'installation d'œuvres d'art à leur proximité n'en sera qu'une valeur ajoutée.
Et côté viaduc, réjouissons-nous d'une intervention artistique sur le parcours de la Promenade urbaine. Parce qu'après tout, nos quartiers le valent bien !
Aujourd'hui, nous laissons la parole à une de nos plus fidèle adhérente et non moins fidèle lectrice du blog, pour un petit tour à Montmartre :
Lectrice attentive du blog, il me semblait judicieux de ne pas rater cette opportunité, mise en avant par l'article du 1er novembre, de visiter le tout petit cimetière de l'église Saint-Pierre de Montmartre, dit cimetière du calvaire.
Bravant la pluie de l'après midi, mais néanmoins pour éviter d'être dégoulinants d'eau avant la visite, nous nous proposions de prendre le funiculaire au pied des jardins du Sacré-Coeur. Aïe ! Paris et ses touristes.... que rien ne détourne d'arpenter les rues du vieux Montmartre, et à l'occasion d'expérimenter les joies du funiculaire. Chacun sait ici qu'on monte à environ vingt personnes dans la cabine. Or, elles étaient au bas mot une bonne centaine sous leur parapluie à attendre le monte-charge de la Régie. Après tout, une visite à un cimetière qui ne se montre à tous qu'un jour sur 365, ça se mérite. Allez, gravissons les marches avec entrain.
Une petite pluie, bien pénétrante ici, n'arrête pas le pèlerin, dit le dicton. Nous montions donc par les côtés du jardin, là où les marches sont plus longues mais tout aussi épuisantes (!), puis nous contournions à la fois la basilique, le petit train de Montmartre, les groupes de touristes, les "tresseurs de bracelets" et les marchands du temple... La rue du Chevalier de la Barre était complètement envahie, on y peinait à circuler. Idem pour le rue du Mont-Cenis qui débouche sur le parvis bien modeste de Saint-Pierre. Et là, déception égale à celle qui nous avait saisis à l'entrée du funiculaire : entre les grilles qui séparent la rue de l'église et la belle porte en bronze du sculpteur italien Tommaso Gismondi, une foule mouillée attendait patiemment pour entrer dans le minuscule cimetière du Calvaire. Une pancarte disait "Journée du Patrimoine".... Nous attendrons l'an prochain pour voir ce patrimoine et ces tombes anciennes dont les plus récentes ont plus d'un siècle. Affaire à suivre donc.
Il était un peu plus de 16 heures et les cloches de la basilique, la Savoyarde peut-être),nous avaient presque rompu les tympans quand nos pas, quelques pas de plus à vrai dire, nous amenèrent dans la rue Cortot, au 12 exactement, devant la petite rampe où se trouve l'entrée du Musée de Montmartre. Il ne bénéficie pas de la même visibilité et le flot des visiteurs y était beaucoup plus modeste. Mieux pour nous, mais dommage pour le Musée. Et également pour les touristes qui se privent d'un moment de pure grâce, de calme et de tranquillité. Comme ils avaient bon goût les artistes qui s'installèrent là au début du siècle dernier ! On peut y voir l'atelier de Suzanne Valadon, bien conservé dans son jus, d'autres y résidèrent aussi, dont Auguste Renoir, Maurice Utrillo et André Utter, et d'autres encore. L'exposition temporaire actuelle leur rend hommage, et à tous ceux qui à la même époque avaient élu domicile dans ce vieux Montmartre. Son titre ? Artistes à Montmartre, lieux et ateliers mythiques. On pourra aussi — quand il pleuvra moins — chercher tous les ateliers qui figurent sur le plan remis gracieusement dans le musée.
Le Montmartre juste après la Commune de Paris était certes meurtri par les barricades et les représailles qui suivirent, mais n'avait rien de commun avec son allure actuelle, à la fois bohème et riche. Riche, il n'est qu'à jeter un regard sur les devantures des agences immobilières pour s'en convaincre. La colline était alors parsemée de parcelles non bâties, de zones en friches et du fameux Maquis, où des petites gens, ouvriers, artisans, les petits métiers de l'époque trouvaient à se loger, voire à bricoler eux-mêmes une bicoque en planches.
Le Second Empire, très favorable à la bourgeoisie et aux investisseurs avait chassé de nombreux parisiens des quartiers rénovés, beaucoup avaient trouvé à se loger sur ce versant de Montmartre, mais les promoteurs du début du siècle ont rapidement nettoyé le maquis et on a vu pousser en quelques années les beaux immeubles de l'avenue Junot, pour ne citer que ceux là, et de nombreux autres....
Un petit air ancien de Vincent Scotto.... décrit bien la situation :
Mais Montmartre semble disparaître Car hélas de saison en saison Des Abbesses à la Place du Tertre, On démolit nos vieilles maisons. Sur les terrains vagues de la butte De grandes banques naîtront bientôt, Où ferez-vous alors vos culbutes, Vous, les pauvres gosses à Poulbot ? En regrettant le temps jadis Nous chant'rons songeant à Salis, Montmartre ton " De Profundis ! "