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  • La police et les arbres…. et la suite.

    On peut estimer que l'été n'est pas le temps idéal de l'élagage. Bien que si l'arbre est adulte et en bon état de santé, ces quelques coupes ne vont pas lui nuire. Vous l'aviez remarqué aussi ? Les agents de la DEVE sont intervenus ici et là sur les arbres du quartier. Pas par fantaisie ou nécessité esthétique quant aux voies parisiennes, mais à la demande de la Préfecture. En effet, tout notre quartier est sous haute surveillance dans le cadre de l’opération policière appelée « Barbès respire » — étendue maintenant à La Chapelle — et parfois des branches d’arbre viennent gêner l’oeil noir de la caméra de vidéo-surveillance. Il faut savoir que commandées depuis une salle de contrôle dans un commissariat central, ces boules-là révèlent tous les mouvements de personnes sur le macadam parisien. A condition bien sûr que leur vision circulaire, souvent à 360°, ne soit pas entravée par des feuilles, des branches… Dans ce cas, la police obtient rapidement un élagage de l’arbre à la frondaison trop expansive. 
     
    Ce sont ces surveillances qui permettent d’intervenir rapidement en cas de rixes, ou d’installation de marchés illicites. Elles permettent aussi l’identification de trafiquants et de revendeurs de cigarettes de contrebande. Elles facilitent leur interpellation sur site plus tard. Le responsable de l'opération Barbès Respire nous a dit l'avantage pour lui de la présence de ces caméras, installées en grande nombre dans les 18e et 19e arrondissements. (Nous n'étions pas emballés à l'époque des "1000 caméras pour Paris", le fameux PVPP, il faut le reconnaître. Notre avis était qu'elles ne protègent pas des agressions, mais qu'elles sont utiles à la résolution des affaires de délinquance de rue après commission des faits. )
     
    Par ailleurs, la surveillance et les nombreuses plaintes qui sont remontées au 2e district de la police de proximité concernant des commerces peu regardant sur les conditions d’exercice de leurs activités ont débouché sur des fermetures administratives, allant de 20 jours à 3 mois, selon les irrégularités commises. Nous en connaissons trois, un commerce alimentaire place de La Chapelle, un restaurant dans la Goutte d’Or et une boutique de « méga promos » assez débordante du boulevard Barbès. Les fermetures administratives sont dures pour les commerçants, elles les privent de chiffre d’affaires. Toutefois elles interviennent après des rappels à la réglementation qui ne sont pas entendus, au vu des résultats et de la sanction qui finit par tomber. 
     

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    Le barreau Guy Patin le 17 juin, entre foule et police. 

     
    Le mois du Ramadan a été chaud, à tout point de vue, et l’état du sous viaduc en a témoigné certains petits matins. D'ici à l'année prochaine il restera encore à harmoniser les périodes d’animations sous le viaduc, liées à cette fête traditionnelle pour le monde musulman, et le passage des équipes de la Propreté de Paris. On doit pouvoir faire mieux, à condition de communiquer et de respecter les compromis trouvés, de part et d'autre. Nous pensons que la mairie du 18e a un rôle à jouer dans ce processus. On ne peut pas faire comme si tout cela n’existait pas. On voit avec bonheur passer la brigade spéciale d’après-marché, la "fonctionnelle", les mercredis et samedis; on note l’énormité de sa tâche, les tonnes de détritus qu’il faut faire disparaître dans un temps record, et on la félicite du résultat. A situation spéciale, intervention spéciale. Il faudra en prendre de la graine l’an prochain. Ça laisse un peu de temps à la réflexion. 
     
  • Les kiosques à Paris

    Voilà 40 ans que la famille Lebcher tient le kiosque à journaux de Barbès au pied des marches du métro. Ce fut d'abord Jean-Michel, le père aujourd'hui retraité, puis maintenant le fils, Samir. Sa modestie dut-elle en souffrir, il est une figure de notre quartier comme le prouve un article paru en septembre dernier dans Le Parisien.

    Cette date anniversaire est pour nous l'occasion de nous intéresser à ces fameux kiosques parisiens, partie intégrante de notre environnement quotidien.

    Les kiosques

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    C'est l'architecte Gabriel Davioud qui dessina les kiosques parisiens en 1857. Tout comme les fontaines Wallace, les colonnes Morris ou les bouches de métro d'Hector Guimard, ces petits édifices sont dans notre quotidien. Ils sont aussi un élément fondamental de notre vie démocratique même si la presse écrite traverse aujourd'hui une crise.

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    Les quelque 400 kiosques parisiens sont gérés par la société MediaKiosk, dont l'actionnaire de référence est la société JC Decaux.  De fait, ces kiosques sont la propriété de la Ville de Paris et MediaKiosk les gère dans le cadre d'une Délégation de Service Public de 15 ans qui vient d'être renouvelée cette année (voir aussi les informations données par MediaKiosk sur le sujet). C'est la Ville qui décide de l'implantation des kiosques, bien sûr en accord avec le délégataire. Ce dernier a la charge de l'entretien des kiosques et se rémunère, entre autre, avec la publicité qui y est affichée.

    paris,kiosques,presse,démocratieLes kiosques actuels ne sont évidemment pas ceux d'origine. Ils ont été remplacés la dernière fois dans les années 70/80, notamment pour certains par ces affreuses structures en verre et alu. Beaucoup de ceux installés dans les années 80 sont en très mauvais état.

    Dans son offre pour la nouvelle DSP, le délégataire retenu, MediaKiosk a proposé le remplacement de 360 kiosques d'ici juin 2019, 49 autres devant être rénovés. La mairie de Paris a décidé donc du changement des kiosques de la capitale.

    Les nouveaux kiosques ont été conçus avec l'aide des kiosquiers eux-mêmes, le but étant de rendre leur travail plus facile, c'est-à-dire rendre les kiosques plus fonctionnels qu'ils ne le sont aujourd'hui. Mais également d'améliorer significativement les conditions de travail du kiosquier. Il s'agit aussi de pouvoir élargir leur offre, ne pas se contenter de vendre de la presse mais de proposer des cartes de téléphone, des petits souvenirs, des boissons ou des cartes postales, par exemple.

    Pour mieux comprendre la procédure et le résultat des appels d'offres, la lecture de l'exposé des motifs lors du débat au Conseil de Paris ne manque pas d'intérêt.

    Voici à quoi ils devraient ressembler :

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    Ce nouvel arrangement n'a pas manqué de générer une polémique, notamment auprès des défenseurs du patrimoine parisien comme le prouve une pétition mise en ligne ou cet article du magasine Challenge.

    Les kiosquiers

    Les kiosquiers sont des travailleurs indépendants. Ils sont rémunérés au pourcentage des ventes de la façon suivante : sur le prix de vente unitaire d'un journal, la répartition est la suivante :

    • 50% pour l'éditeur (Le Monde, L'Express, le Figaro par exemple)
    • 25% pour le kiosquier (à Paris)
    • 10% pour la messagerie
    • 10% pour les distributeurs
    • 5% autres prestataires

    Il s'agit là d'une répartition moyenne pour donner une idée de la place des différents acteurs.

    En coordination avec MediaKiosk, le kiosquier peut demander de vendre certains journaux comme c'est le cas de notre ami Samir qui diffuse des journaux d'Afrique du Nord et du Moyen Orient, la clientèle étant là. Il peut aussi se voir imposer certaines publications comme s'en plaint Samir dans l'article du Parisien mentionné plus haut.

    Il est indiscutable que les kiosquiers rencontrent pas mal de difficultés, à commencer bien sûr par la crise de la presse écrite qui a un lourd impact sur leur rémunération. Pour la quantité de travail fournie, il est clair que le compte n'y est pas. La Mairie de Paris en a pris conscience et a voté ces derniers temps le principe d'une aide aux kiosquiers mais cela ne rend pas l'avenir plus facile.

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  • On reparle des caméras ?

    Est-ce le nombre croissant de nos lecteurs du blog qui nous vaut de nouvelles participations ? Ou bien nos voisins du quartier se sentent-ils écrivains, ou pigistes - pour être plus humbles - qu'ils nous envoient leurs observations ou leurs billets d'humeur ? Nous avons eu l'inauguration d'une plaque commémorant le cirque Medrano récemment, puis les très belles photos sur le street art boulevard de Magenta. Aujourd'hui nous vous proposons un billet d'humeur suivi d'une suggestion de verbalisation commode et rapide qui ne plaira certainement pas à nos voisins et amis automobilistes...

    Voici de quoi il s'agit : depuis plusieurs années, l'accès de la rue Ambroise-Paré vers le boulevard de Magenta est réservé aux véhicules d'urgence comme les ambulances qui sortent de l'hôpital, les camions de pompiers ou le Samu. Il est donc fermé aux autres, quels qu'ils soient, et cette interdiction est matérialisée par deux gros sens interdits à l'entrée du passage. A dessein et pour sécuriser le cheminement piétons sur le boulevard, les services de voirie avait surélevé le passage. De cette manière, les piétons ne franchissent pas de trottoir, pas de dénivelé. C'est ce qui nous avait été expliqué lors du réaménagement du boulevard de Magenta/

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    Mais pourtant.... voyez ce que nous dit cette lectrice, habitante du quartier :

    En partant ce matin vers 10h30, je vois deux agents de police sur le passage Paré/Patin qui font passer un bus sur ce passage vers Magenta. Je m'arrête, je me présente et leur demande s'il y a un problème car je m'étonne de voir des véhicules passer par là. lls sont du commissariat du 10ème. J'en profite pour leur faire remarquer qu'un porte-huit stationne un peu plus loin. "Une voiture gêne dans le virage au niveau des croix de saint-André" (ndlr: les barrières qui séparent le trottoir de la chaussée), me disent-ils; "et donc le porte-huit ne peut pas passer".
    "Alors, vous avez été avertis du problème ou vous passiez là par hasard?" je demande à mon tour.
    "Les deux", me répond l'un des agents.
    Bon. Je reste plantée là à observer.

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    "On attend le véhicule d'enlèvement qu'on a demandé", poursuit l'agent.
    J'enchaine sur mes observations, quand je bois un café en terrasse au café Le Magenta, d'où l'on constate que l'interdiction n'est pas du tout respectée et je m'interroge tout haut sur l'absence de verbalisation. J'ajoute "maintenant qu'il y a une caméra, vous pouvez voir ceux qui empruntent le sens interdit et donc verbaliser ?
    - Non pas possible, il faut contrôler le conducteur...
    - oui, mais le conducteur, on le voit sur la vidéo ?
    - Oui, mais on ne sait pas à qui appartient le véhicule.
    - Je ne comprends pas, on ne voit pas les plaques d'immatriculation ?
    - Bien sûr que si, mais il faut contrôler le conducteur, car il n'est pas forcément propriétaire du véhicule...
    - Bon, alors elles ne servent à rien ces caméras ? suis-je obligée de conclure.
    - ah, si, pour la sécurité.
    Là, je n'ai pas insisté car je commençais sérieusement à les agacer!

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    Je rentre à 11H25. Plus d'agents en place, mais la voiture est toujours là et le porte-huit aussi.
    On se demande si les agents ne se sont pas un peu moqués de notre lectrice-pigiste, car en appliquant ce raisonnement, toutes les verbalisations issues du "regard" impitoyable des radars postés sur les autoroutes seraient sans valeur. Là aussi, le cliché se réfère à une immatriculation. C'est ce numéro qui fait le lien avec l'infraction. Ensuite, conducteur et propriétaire se débrouillent pour régler l'amende. Pourquoi en serait-il autrement en ville ? Idem pour les chauffards qui "brûlent" le feu rouge... N'est-ce pas un cas simple de sécurité, messieurs les agents de police du 10e ?
     
    D'une voiture, on remarque très peu la caméra dite 360°, c'est pourquoi nous l'avons grossie sur la photo ci-dessus. De la même couleur que l'ensemble du mobilier urbain de signalisation, elle veille néanmoins.... Aussi, amis automobilistes, ne vous fiez pas trop aux aimables discours des agents de police rencontrés sur place, il se peut bien que vous receviez une contravention à votre domicile, un jour... de la même façon que pour un excès de vitesse sur autoroute. Mieux vaut faire le tour de l'hôpital... et repecter le sens interdit Sinon c'est 4 points en moins sur le permis de conduire. (Amende de classe 4)
    Et qu'on se le dise : Circuler en marche arrière dans une rue à sens unique est puni exactement de la même manière que le non respect du sens interdit en marche normale.
  • Les caméras satisfont la préfecture de police

    A plusieurs reprises nous avons dit ici notre doute quant à l'efficacité des caméras de vidéosurveillance. (C'est amusant... j'ai croisé sur le ptit écran un échange entre les protagonistes du feuilleton de FR3 Plus belle la vie sur ce thème; ils n'étaient pas d'accord ! On se sent moins seul.) Puisqu'il y a débat, même si celui-ci est devenu confidentiel car d'autres sujets tiennent le haut de l'affiche, nous ne voulons pas être totalement partiaux et continuer à vous asséner notre incrédulité, ni une fois de plus vous proposer des liens vers des rapports qui disent tous, plus ou moins, que l'efficacité pour réduire la criminalité n'est pas démontrée. En revanche, pour aider à la résolution des délits et donc des enquêtes, oui, c'est une aide ponctuelle. 

    La Préfecture propose un long article sur la question qui n'est pas inintéressant. Comme c'est l'été, la période des vacances, et que l'énergie du comité de rédaction faiblit doucement, sans vergogne nous allons "pomper" dans les écrits de la préfecture, la PP pour les intimes. 

    • Voici l'article mis en ligne le 4 juillet dans le bulletin appelé le Panorama hebdomadaire de la Préfecture de police (PPeama n°222)

    "La vidéoprotection constitue désormais un outil de prévention, de dissuasion et de lutte contre la délinquance au quotidien, au service de tous les citoyens mais également des policiers. Le champ d'action de la vidéo est large : diagnostic de situation, levée de doute, gestion optimisée des interventions de secours, missions répressives, dissuasives, preuve judiciaire. Actuellement, 655 caméras PVPP sont opérationnelles dans la capitale."

    Vous voulez que nous vous en montrions une toute récemment installée au croisement des rues de Rochehcouart, Dunkerque et avenue Trudaine. Elle ne saute pas aux yeux, mais elle dispose bel et bien d'un rayon d'action optimum, 360 degrés. Qui dit mieux ? Elle envoie des images au commissariat du 9e qui peut lancer une intervention si le besoin s'en fait sentir.

     (Ci-dessous la caméra 360° au sommet de son mât; à ne pas confondre avec le lampadaire !)

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    M. Daniel PADOIN, Chef d'état-major de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) nous parle du PVPP.

    Un peu d'histoire sur les trente dernières années, les origines du PVPP  ( Plan de vidéo-protection de Paris)

    • De quand date la 1ère caméra en fonctionnement à Paris ?

    Le recours à la vidéoprotection par la PP est ancien, puisqu’au cours des années 1980 et 90, 320 caméras analogiques avaient été déployées sur la voie publique parisienne :
    - 120 caméras appartenant à la PP (protection de certains bâtiments officiels et gestion de l’ordre public sur les principaux parcours de manifestations revendicatives) ; 
    - 200 caméras appartenant à la Mairie de Paris (gestion du trafic routier).

    Mais l’obsolescence technique des matériels, l’absence d’enregistrement des images et la localisation très disparate des caméras dans l’espace parisien constituaient de gros handicaps, privant les stratégies de sécurité publique du recours à l’image, tout particulièrement au service de la lutte contre la délinquance.

    Aussi, en 2007, un plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) a été mis en œuvre dans le cadre d’un contrat de partenariat public/privé qui aboutira d’ici à la fin de l’année 2012 au déploiement de 1104 caméras de voie publique réparties dans les vingt arrondissements parisiens selon un maillage répondant à cinq finalités opérationnelles : ordre public et protection des institutions, circulation, délinquance, terrorisme et secours.

     Problématique
    Quelles ont été les autorisations nécessaires à la mise en place du PVPP ?

    - L'avis favorable du ministère des Finances et du Budget en juillet 2010 ;
    - le vote par le Conseil de Paris de la convention d'occupation du domaine public le 23 novembre 2009 ;
    - les autorisations administratives de la Ville de Paris qui s'appuient sur l'avis des concessionnaires en surface et en sous sol (ErDF, France Telecom, etc.) ;
    - la mise en place d'un comité d'éthique, instance indépendante ;
    - l'avis favorable de la commission départementale de vidéoprotection présidée par un magistrat en date du 10 novembre 2010 ;
    - l'avis du service territorial de l'architecture et du patrimoine (architecte des bâtiments de France) le 5 avril 2011 ;
    - l'homologation provisoire de sécurité prononcée le 21 décembre 2011 pour une durée de 6 mois par l'autorité qualifiée sur avis de la commission d'homologation SSI (sécurité des systèmes d'information) ; l'homologation définitive devrait intervenir pour la livraison globale du système, fin 2012 ;
    - l 'arrêté préfectoral du 21 décembre 2011 désignant les agents autorisés à visionner les images.

     Respect de la vie privée
    Qui est autorisé à visionner les images ?

    D’une part, le respect des textes garantissant les libertés individuelles (Constitution, Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales) et la législation sur la vidéoprotection sont rappelés par la charte d’éthique.
    D’autre part, un arrêté préfectoral désigne les agents des services actifs de la préfecture de police et des militaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) autorisés à accéder aux images et enregistrements issus des caméras. Les images sont stockées 30jours maximum, avec une extraction possible par les enquêteurs, uniquement dans le cadre d'une procédure judiciaire et après signature numérique de la séquence extraite.
    De plus il existe un floutage dynamique des zones privatives de telle sorte que les images de l’intérieur des locaux d’habitation, et celles de leurs entrées ne peuvent être visualisées.

    Enfin, plus de 500 panneaux d’information du public « Espace public sous VIDEOPROTECTION pour votre sécurité » ont été implantés dans Paris et aux entrées de la Capitale ; ils mentionnent les coordonnées pour toutes informations et exercice de votre droit d'accès aux images : tel 01.40.79.71.71 et www.prefecturedepolice.fr.

     Efficacité du PVPP
    La caméra est-elle un outil indispensable aux policiers ?

    images?q=tbn:ANd9GcRdL7T_ZY8qUTQzH0A7h5SoLKABPmNokCInObDW2e53A1M_4Yr0FALe PVPP a permis depuis sa mise en place de : prévenir la commission de certains actes de délinquance, mieux orienter le travail des policiers sur la voie publique grâce à des vidéopatrouilles, apporter une aide dans la prise de décisions aux salles d’information et de commandement, et constituer un nouvel outil à disposition des enquêteurs dans les services chargés d’effectuer des investigations judiciaires.
    Il ne se substitue pas à l’action des policiers mais permet de démultiplier et d’accroître leur présence sur le terrain, leur réactivité et leur faculté d’intervenir à bon escient, afin qu’ils se trouvent au bon endroit, au bon moment et avec les meilleures informations.

    Voilà ! Vous savez tout ! Dans la version de la préfecture. L'année n'est pas finie, nous avons le temps de  vous reparler des caméras, sous un autre angle. Vive le pluralisme intellectuel !!

    Ce dernier petit paragraphe nous paraît honnête  : Il ne se substitue pas à l’action des policiers mais permet de démultiplier et d’accroître leur présence sur le terrain, leur réactivité et leur faculté d’intervenir à bon escient, afin qu’ils se trouvent au bon endroit, au bon moment et avec les meilleures informations. et reflète la prise de conscience des autorités (ou leur retour à un discours moins enfumeur). Les caméras ne font pas tout. Rien ne remplace la présence des hommes sur le terrain, mais les budgets sont tels dans tous les services publics qu'on a cru - ou voulu faire croire -  un moment qu'on pourrait les remplacer à moindre frais. C'est faux. Pire. La conviction de certains est allée jusqu'à faire croire au public, par un matraquage médiatique bien ciblé, que désormais, protégées par les caméras, les vieilles dames n'avaient plus à craindre des coups tordus entre la poste et leur domicile. Ce n'est pas tout à fait cela... 

    Localisation : pour savoir où sont implantées les caméras dans nos arrondissements, cliquez sur celui qui vous intéresse = 9e / 10e / 18e.

  • Journées du Patrimoine aujourd'hui et demain

    Premier week end de septembre.... c'est l'occasion de visiter des lieux insolites ou simplement fermés au grand public le reste de l'année. Vous aurez un grand choix encore dans cette édition 2016. 

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    Paris 9e, des lieux prestigieux....

    • visite et ateliers privés chez Bucherer  (ateliers d'horlogerie et de joaillerie au 12 Boulevard des Capucines)
    • L'hôtel Banke (anciennement banque diamantaire, l'hôtel a été conçu au début du XXème siècle par les architectes Charles Friésé et Joseph Cassien-Bernard, au 20 rue Lafayette)
    • Galeries Lafayette
    • Hôtel de Mercy-Argenteau (Visite libre ou commentée par des membres de 9ème Histoire).
      16 bis, boulevard Montmartre   — Samedi de 10h à 19h et dimanche de 10h à 17 h —

    Des lieux plus insolites....

    Une visite du studio Harcourt
    Le studio Harcourt ouvre ses portes pour la 1ère fois à l'occasion des journées du patrimoine, le dimanche 18 septembre, pour nous faire découvrir le studio photo iconique de Paris lors de visites en petits comités.

    Pour les nostalgiques de l'ancien temps et des bus il faut le dire un peu poussifs dans les montées (qu'on se souvienne de la rue de Rochechouart entre Maubeuge et Trudaine...) La RATP vous propose Une balade en bus ancien. Cette année, le choix se fait entre deux parcours, pour des balades hors du temps. Avec nostalgie, le parcours de 30 minutes fera revivre les années 30 ou 70, selon le parcours choisi. Les bus TN, mis en service de 1931 à 1936 et emblématiques de Paris, seront à l'honneur cette année encore.

     

    Paris 10e, sur les conseils d'Histoire et Vie du 10e ....

    Benoît Patisson (Histoire & Vies du 10edonnera une conférence sur le thèmes 'Patrimoine et citoyenneté" intitulée "Le symbolisme de la statue de la République, l'iconographie de ses hauts-reliefs": 
    La conférence sera suivie d'une visite guidée de la statue de la République pour voir in situ les haut-reliefs.

    • samedi 17 septembre de 11h à 13hEspace Jemmapes, 116 quai de Jemmapes, Paris 10e  — Métro : "Gare de l'Est" ou "Jacques-Bonsergent" (entrée libre sans réservation) 

    Toujours sur le thème "Patrimoine et citoyenneté ", Histoire et Vie du 10e vous propose une visite commentée de la mairie du 10e par Jeannine Christophe et André Krol (Histoire & Vies du 10e): 

    • samedi 17 septembre à 14h30 (visite limitée à 30 personnes, sans inscription, après 14h30 l’accès à la mairie ne sera plus possible pour question de sécurité) Mairie du 10e, 72 rue du Faubourg-St-Martin, Paris 10e — Métro "Château-d'Eau" .


    Paris 18e, glanés selon nos goûts...;

    VILLA DES ARTS au 15, rue Hégésippe-Moreau (sur Facebook, un regard ?)

    • Circuit « Patrimoine et citoyenneté à la villa des arts et dans le quartier Clichy grandes carrières » (sur réservation) sam. et dim. 11h-12h, 14h-15h, 16h-17h
    • Visite guidée (sur réservation) samedi et dimanche 12h30-13h30, 15h30-16h30, 17h30-18h30

    CIMETIÈRE DU CALVAIRE au 2, rue du Mont-Cenis

    • Visite guidée. samedi et dimanche 9h-11h30, 13h30-16h30

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    Photo: Jean-Pierre Viguié / Mairie de Paris

     

    ASSOCIATION « MÉMOIRE DE L’ÉLECTRICITÉ, DU GAZ ET DE L’ÉCLAIRAGE PUBLIC » au 29, rue Doudeauville 

    • Visite guidée (sur réservation) samedi et dimanche 9h30-11h, 11h-12h30, 14h-15h30, 15h30-17h

    LE FUNICULAIRE DE MONTMARTRE
    Métro Anvers
    La visite du funiculaire de Montmartre nous plonge dans l’un des quartiers les plus touristiques de Paris. La RATP propose de faire découvrir ce mode de transport unique avant sa rénovation. Les équipes de maintenance des équipements présenteront la salle des machines et expliqueront le fonctionnement de ce mode de transport vertical.

    • Visite commentée. Samedi et dimanche (horaires non communiqués) 

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  • Point de vue

    La mixité sociale est un enjeu fort pour notre arrondissement, elle est au cœur des préoccupations des Verts.

    Nous souhaitons que le 9ème arrondissement, avec ses 57 000 habitants, conserve sa vocation résidentielle aux côtés de ses activités économiques.

    Il s’agit de garantir à chacun le « droit à la ville » et à la centralité. Pour ce faire, nous devons d’abord appliquer les textes : notre arrondissement ne dispose même pas de 4% de logements sociaux quand la loi SRU en réclame 20%. L’objectif des Verts est de parvenir à ce rééquilibrage d’ici 2012 à l’échelle de Paris - et je le souhaite dans le 9e - pour conserver une offre en logements accessible à tous. Achats d’immeubles, achats d’appartements, application de la loi de réquisition : nous mettrons tout en œuvre.

    Par ailleurs, les Verts ont soutenu les actions faites en faveur des plus démunis, les très pauvres, exclus même du logement social, et souhaitent renforcer les moyens des foyers d’accueil et en créer d’autres. On sait, pour l’avoir fait ici dans le 9e que les habitants de ces structures s’intègrent tout à fait à la vie du quartier.

    Quand nous aurons 20% de logements sociaux, quand dans le même quartier, dans le même immeuble vivrons des cadres, des ouvriers, quand leurs enfants se fréquenteront, Paris alors sera redevenu Paris dans toute sa diversité et nous y vivrons bien, ensemble.
     

    La mixité sociale : utopie ou nécessité ? Comment la réaliser dans le 9ème ?

    par Nicole Azzaro et Benjamin Hubert – Les Verts93ac8faa535d14141969c9e943a816f1.jpg

     

     

     

     

     

    La mixité sociale utopie ou nécessité ? Nécessité évidemment !

    Le 9ème , à l’image des autres arrondissements de Paris, connaît une forte tension du marché immobilier, qui se répercute sur les prix des loyers, sans pour autant compenser de manière suffisante l’offre en logements destinée aux couches moyennes et populaires, ce qui contribue à une sélection sociologique de fait . Alors devons-nous exclure ou intégrer ?  renvoyer ailleurs ou accueillir à Paris ? Réserver Paris aux plus riches ? à ceux qui peuvent acheter à 7000 € le m2, louer 1000 € un studio ?

    Nécessité vous dis-je !  pour que Paris reste ce qu’elle a toujours été : une Capitale de la diversité ou se côtoient riches, moins riches, modestes, quelle que soient leurs origines, leurs couleurs de peau, leurs convictions. Il n’est pas admissible que des adultes ayant un emploi ne puissent vivre et élever leurs enfants là ou ils le souhaitent. Parce que la vie y est trop chère et que le salaire ne suffit pas.
  • Hugo Cabret : en tête pour la course aux Academy Awards avec 11 nominations et les honneurs des grilles de la gare de l’

    Actuellement, une exposition passe malheureusement quasi inaperçue sur les grilles de la gare de l’Est, sur la partie donnant sur la place du 11 novembre 1918 et face à la nouvelle place Madeleine-Braun à l’angle du faubourg Saint-Martin et de la rue du 8 mai 1945. Il s’agit de 9 panneaux retraçant les inspirations et les recherches de l’auteur et illustrateur nord-américain Brian Selznick pour son livre d’enfant « L’invention de Hugo Cabret » (2008, ed. Bayard) adapté au Cinéma par Martin Scorsese (sorti en France le 14 décembre dernier).

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    Cette petite exposition semble être le reliquat des 20 panneaux constituant initialement l’exposition officielle « Hugo Cabret et la Gare du Nord » qui précéda la sortie du film et fut accrochée le 6 décembre à la Gare du Nord sur les grilles du quai 15 où stationnait également pour l’occasion l’Orient Express de la SNCF.
    L’action du livre et du film,  qui rendent un bel hommage à l’un des pères et maîtres du cinéma moderne, Georges Méliès, se déroule dans le Paris du début des années 1930 : un orphelin de douze ans, Hugo, vit dans une gare imaginée, très proche de la réalité et inspirée du patrimoine SNCF, où il y entretient les mécanismes des horloges.
    Cabret _ vue d'ensemble v2 doc.jpgLa gare servant de vaste cadre à une grande partie de l’histoire est un amalgame de plusieurs gares parisiennes de l’époque, reconstitué dans les studios de Shepperton en Angleterre. La façade (avant sa modification dans les années 1960) de la gare Montparnasse (où Méliès tint une échoppe de jouet à la fin de sa vie entre 1925 et 1932, et avec une référence à l’accident du train Granville-Paris en octobre 1895), la tour d’horloge de la gare de Lyon, le hall de la gare du Nord, la topographie extérieure de la gare de l’Est (avec l’escalier de la rue d’Alsace) et l’horloge de l’ancienne gare d’Orsay peuvent être décelés dans cette reconstitution imaginaire impressionnante.

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    A noter également dans les sites parisiens «relookés » par le chef décorateur italien Dante Ferretti, où ont été tournées certaines scènes du film : certaines parties de la Sorbonne et de la bibliothèque Sainte-Geneviève, et le square de l’Opéra-Louis-Jouvet et la place Edouard VII, entre la rue Auber et le boulevard des Capucines, dans le 9e arrondissement.

    Rendez-vous le 26 février 2012 pour la cérémonie des Oscars, mais d’ici là, bonne promenade et découverte le long des grilles de la Gare de l’Est…

     

  • En passant par la rue de la Charbonnière...

    En passant par la rue de la Charbonnière…,
    Joséphine pour la beauté des femmes m’a sauté aux yeux.

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    Pour savoir de quoi il s’agit, il suffit de le demander à Lucia Iraci : « 80% des pauvres sont des femmes. Parmi elles les moins de vingt-cinq ans et les plus de quarante-cinq sont les plus vulnérables. C’est parce que cet état de choses m’est insupportable que j’ai décidé de leur venir en aide. »

    Mais qui est Lucia Iraci ? me demanderez-vous.

    Lucia Iraci a débuté sa carrière il y a maintenant une trentaine d’années. Ancienne coiffeuse de studio, et toujours en activité dans son salon rue du Vieux Colombier à Paris, elle souhaite « redonner aux femmes en souffrance la fierté d’exister ».

    Elle s’engage à « les réconcilier avec leur image et les aider à retrouver le plaisir de prendre soin d’elles, pour qu’elles s’identifient et s’inscrivent dans la relation aux autres avec une meilleure estime d’elles-mêmes ; les accompagner, pour qu’elles reprennent confiance, dans la perspective de toute réinsertion sociale. »

    Germe alors l’idée d’un salon de beauté social qui regrouperait coiffure, maquillage, soins du visage et du corps, mais aussi un vestiaire et des conseils de tout genre.

    Son idée ? Prodiguer le meilleur à celles plutôt habituées au pire.

    Elle fait alors des demandes de subventions, écrit à droite, à gauche, et c’est parce qu’elle est tenace et têtue qu’elle a pu affronter les difficultés et réussir.

    Paris,18e,jocéphine,salon-social,gouute-d-or,beauté,charbonnièreLe salon social, Joséphine pour la Beauté des femmes, a été inauguré
    le 23 mars 2011
    au 28 rue de la Charbonnière à l’entrée sud de la Goutte d’or.

    Ce salon propose coiffure, maquillage, soins du corps,
    conseils et prêts vestimentaires
    pour la modique somme de 3 euros. Il accueille ses clientes cinq jours
    sur sept, du lundi au vendredi,
    dans quatre pièces de couleurs différentes, sur quelque cent vingt mètres carrés.

    Pour profiter de ces soins, les femmes peuvent contacter le salon par le biais des associations qui les accompagnent. Les femmes isolées peuvent aussi pousser la porte et bénéficier de conseils grâce à la disponibilité et à la compétence de Koura Keita — coordinatrice de cet havre de paix.

    L’association Joséphine pour la beauté des femmes a gagné le concours des projets sociaux de la mairie de Paris qui l’a dotée d’une subvention de 20 000 euros fin 2010

    La précarité n’étant pas un phénomène uniquement parisien, Lucia Iraci souhaite développer cette action sur le plan national, grâce au soutien financier et éthique des partenaires commerciaux et des institutions.

    En ce début d’année 2012 souhaitons-lui bon courage...

    Souhaitons leur, à toutes, bon courage !

    ==)(==

    Du rôle des femmes et de leur place dans la société : Le Monde des idées, cet été, faisait dialoguer Dominique Méda et Joy Sorman, à lire.

    Et plein de photos du salon à l'intérieur dans le blog de Joséphine : c'est ici

  • Le cinéma a profité de l'été

    Pas au sens où on l'entend habituellement, c'est à dire au niveau du nombre des entrées. Ou bien il faudrait dire : l'été profite au cinéma quand il est pluvieux !

    Non, nous parlions des tournages dans les rues de Paris. On pouvait lire la semaine dernière dans le Parisien sous la plume de Benoît Hasse : "Depuis le 1er juillet, les tournages de 34 longs-métrages, 7 téléfilms et une quinzaine de séries ont débuté un peu partout dans la capitale, sur la voie publique ou dans différents bâtiments transformés en studios provisoires. "

    Tous ceux qui ont vu Midnight in Paris  de Woody Allen, tourné l'été dernier, ont pu admirer bien sûr Paris la nuit, un peu façon cartes postales, et les critiques ont été diverses sur ce thème, mais beaucoup de touristes notamment américains n'ont-ils pas cette image en tête? Paris historique, Paris romantique, Paris "cartes postales".... et Paris, toujours en tête des villes les plus visitées au monde, d'après les données rendues publiques récemment. Woody Allen a surtout filmé les beaux quartiers, le charme de la pierre de taille sous la lumière jaune des lampadaires.  On emporte moins fréquemment les caméras sur les hauteurs de Belleville ou entre les tours du 13e. J'ai toutefois vu cet été un vieux film de Gilles Grangier, dans lequel Lino Ventura est vendeur de journaux - il dit crieur -, 125 rue Montmartre (1,69 million d'entrées !) qui fait la part belle aux rues de Paris, d'abord le quartier de la presse, puis les quais et Passy, un autre Paris, celui des années 1950. Même en noir et blanc, on note la différence. Les immeubles sont encore bien noirs, le zouave est à sa place sous le pont de l'Alma, et Georges Pompidou n'est pas encore une voie sur berge.

    Paris est une vaste scène qui offre des décors de qualité, y compris dans notre quartier. Christophe Honoré dans son dernier film Les bien aimés, sorti mercredi 24, a tourné dans la rue des Deux Gares, où il situe l'hôtel Kuntz, lieu de rencontre habituel de Catherine Deneuve ou de Ludivine Sagnier, selon l'époque. Sa caméra traverse la cour d'honneur de Lariboisière, passe sous les arcades pour suivre Chiara Mastroianni et Louis Garrel sur le boulevard de La Chapelle... Notre viaduc est beau au cinéma. Christophe Honoré présente et explique son film en direct dans cette petite vidéo, trouvée sur le site de la Ville, où il confirme bien qu'il aime tourner dans le Paris populaire, et tout particulièrement dans le haut du 10e.


    Christophe Honoré présente "Les Biens-aimés" par mairiedeparis

    Les Parisiens se plaignent souvent des tournages qui perturbent le stationnement et leurs habitudes. C'est pourquoi la Mission cinéma fait de son mieux, y est attentive et autorise plutôt en été les grandes productions qui entraînent des fermetures de rues ou des interdictions de circuler. C'est ce que dit Michel Gomez, délégué général de la Mission cinéma, dans l'interview du Parisien.

    Quelques articles-sites sur le sujet :

    Cigalle magazine en 2009 sur les tournages à Paris, inerview de Michel Gomez, tarif des sites, etc.

    Des tournages aussi en Ile-de-France, avec des productions chinoises.

    Galeries d'images d'Inception filmées à Paris.

    Et enfin sur le site de la Ville de Paris, des parcours de films tournés à Paris.

  • Projet Paris Nord Est Elargi : Promenade Urbaine et gares en sont !

    Salle comble à  la mairie du 18e le 2 février. On pouvait s'y attendre au vu du projet présenté. Mais, plus surprenant, des élus venus d'arrondissements et de communes limitrophes à la même tribune. Pour Action Barbès qui a toujours souhaité que les élus des 9-10-18 (et maintenant 19 dans le cadre de la Promenade urbaine) s'associent pour avancer dans notre quartier, une certaine satisfaction.

    En présence de Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l'urbanisme, c'est François Leclercq, architecte urbaniste qui a présenté les grandes lignes de ce vaste projet.

    Pour l'ensemble de ce périmètre (carte ci-dessous),  on est sur des coupures urbaines très fortes et des conflits d'usage. L'ensemble des réseaux morcelle le territoire et l'enclave.


                

                                                      Atelier métropolitain AMUR 2014

    Quelques données

    Un périmètre de 600 ha qui représente 17% de la capitale pour 314 000 habitants et 613 000 voyageurs pour le bipôle gare de l'Est-gare du Nord.

    525 ha déjà en transformation et 75 ha mobilisables (dont les terrains de l'hôpital Fernand-Widal pour le 10e)

    Une population jeune (entre 20 et 25% de moins de 20 ans), 60% de logements sociaux, moins d'espaces verts qu’ailleurs et 120 000 000 de voyageurs/an !

    Les enjeux de ce projet très ambitieux sont parfaitement expliqués sur le site de François Leclercq : "basculer, à moyen terme, dans une dimension métropolitaine par les équipements et le dynamisme économique,  passer du bipôle des deux gares au hub métropolitain, en amplifiant son statut international de porte de l’Europe et à une échelle plus locale sortir ce quart nord-est de la capitale de la congestion générée par les réseaux, en faire un territoire habité, travaillé et traversé."

    Jean-Louis Missika a décliné les grandes étapes : gommer la frontière avec le périphérique et créer de nouvelles centralités urbaines, rendre ce vaste territoire plus agréable à vivre (plus de mixité sociale donc plus de logements intermédiaires) avec l'ouverture avant 2020 d'un grand parc à Chapelle Charbon, permettre le développement économique, créer un quartier d'affaires qui commencerait au nord des gares et développer les fonctions logistiques (pour le e-commerce notamment).

     

    Le calendrier

    Après le diagnostic réalisé l'an dernier, un guide stratégique sera mis en place fin 2015. On étudiera les secteurs mutables et on organisera la liaison avec les communes limitrophes concernées, les services, sans oublier les habitants. La concertation pour le secteur de la Gare des Mines commencera le mois prochain; les projets pour Eole-Evangile seront sélectionnés à la fin de l'année. Mais pour les impatients, il faut savoir qu'on est à une vision de 30 ans... On peut espérer que d'ici là l'équipe d'Action Barbès aura été très largement renouvelée !

    Nous ne déclinerons pas ici l'intégralité de la présentation (voir sur paris.fr). Nous allons insister davantage sur le périmètre d'action de notre association.

     

    Le cadre de la concertation et les outils pour s'informer et échanger

    - la rédaction d'une charte de la concertation

    - une personnalité garante de cette concertation indépendante de la ville, Michèle Tilmond

    - un comité d'organisation

    - des concertations locales

    - la Maison des Projets 40 boulevard Ney (puis un autre à venir qui pourrait être plus performant )

    - un site internet dédié opérationnel à la fin du mois de février

     

    Le secteur des gares ou bipôle Nord Europe

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    Plan du nouveau périmètre de Paris Nord Est - Secteur des deux gares - © APUR

    Rappelons que la Gare du Nord invite l'Europe à entrer dans Paris ! Curieusement, c'est celle qui contribue le moins dans les secteurs de l'économie et qui a le moins produit de m² de bureaux. Un groupe de travail est déjà en place avec la SNCF sur l'ouverture des gares vers le nord. Un scoop on peut dire. Comment va-t-elle s'exprimer sur 360° ? C'est encore trop tôt pour le savoir. Il s'agit d'avoir une gare visible, une gare intégrée, une gare connectée. (Et une gare qui anime le quartier positivement ! )

    "Les 2 gares ne font pas système alors qu'elles ne devraient former qu'un seul bloc. Par ailleurs, elles sont actuellement orientées vers le sud et il serait nécessaire de les réorienter vers le nord là où on pourrait créer un quartier d'affaires" a précisé Jean-Louis Missika.

     

    Et pour la Promenade Urbaine ?

    Le boulevard de la Chapelle et au-delà fait partie du périmètre du projet comme on peut le voir sur la carte. On est bien sur une idée de boulevard requalifié où l'axe Chapelle est bien reconnu comme un véritable enjeu avec ses difficultés et les solutions qu'il va falloir trouver. Comment investir ces lieux ? C'est la réflexion qui est en cours et à laquelle Action Barbès participe depuis janvier (voir ici). Précisons ici qu'Eric Lejoindre, maire du 18e, a réaffirmé sa volonté, celle de Rémi Féraud, maire du 10e et aussi celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo, d'avancer sur ce projet.

     

    On a aussi entendu... 

    Les portes d'entrée dans Paris, comme Porte de La Villette pour ne citer que cet espace immense impossible à franchir à pied, doivent devenir les grandes places du Grand Paris. Il faudra aussi identifier les liaisons transversales.

    Le développement durable ne sera pas oublié : jardins partagés, biodiversité à favoriser, utilisation de la géothermie trop peu exploitée à ce jour.

    Le marché des 5 continents,  serpent de mer depuis plusieurs mandatures, est bien prévu. On parle aussi du tourisme de loisirs avec la présence des canaux, dont on pourrait tirer un meilleur profit.

     

    Et dans la salle...

    Le projet de CDG express reliant Paris à l'aéroport Charles de Gaulle est dans les cartons depuis de très nombreuses années. Il resurgit régulièrement. Olivier Ansart, président d'Asa Paris Nord Est a déjà prévenu : pas question que le RER passe en surface porte de la Chapelle. Les riverains ne l'accepteront pas. L'enfouissement est indispensable. Eric Lejoindre, tout comme la ville de Paris, y sont favorables tout en ajoutant que l'Etat pourra se passer de l'avis de Paris. A ce sujet, vous pouvez écouter la question du député Daniel Vaillant à Alain Vidalies et la réponse du ministre ici.

    On a également reparlé de l'utilisation de la Petite Ceinture.

    Jean-Jacques Clément, de l'association Mémoire vivante de Plaine Commune (que nous avions rencontré lors de la balade urbaine à Plaine St Denis en septembre 2014) a regretté l'absence d'habitants de banlieue et a exprimé le souhait d'une large information.

    La concertation n'en est qu'à ses débuts. Nous suivrons avec intérêt les évolutions du projet. Il apparaît déjà nécessaire que la mairie du 10e organise une réunion pour les habitants de l'arrondissement afin de présenter les enjeux du PNEE qui inclut les deux gares. 

     

  • Le Poulpe : pour faire du (presque) neuf avec du vieux !

    Ca bouge - toujours - rue Léon ! En haut de la rue, le 360 semble démarrer à fond la caisse, puis l’Olympic, l’Omadis (et sa célèbre jam-du-jeudi), le LMP, bien réveillé, puis le tout nouveau Barbès Comédie Club, en face, Le 34 (voir notre article du 21 janvier dernier sur la rue Léon), et là, juste à droite, 4bis rue d’Oran : Le Poulpe, un très grand loft, 7 mètres sous plafond, un ancien atelier de plomberie. Le rapport ? Aucun ! Sauf que la rue Léon commence à ressembler à Broadway ! D’abord, pourquoi "Le Poulpe" ? Un rapport avec le Commandant Cousteau ? Not at all. Nous avons obtenu deux explications. L’une : c’est l’acronyme de Petite Organisation Utile pour Le Peuple et l’Environnement, ce qui en dit déjà pas mal : Le Poulpe est au service de l’environnement et du peuple. C’est pour cela qu’il a choisi d’installer sa tanière rue d’Oran, et pas avenue Montaigne ! L’autre, c’est une histoire de poulpe (violet !) qui serait entré dans vos placards, et qui aurait raflé toutes vos affaires déglinguées, inutilisées, défraîchies, qui ne fonctionnent plus, ou plus trop bien. Quelles "affaires" ? Bien... presque tout : livres, vêtements, machine à laver, à repasser (un fer, quoi !), vaisselle, bibelots, jouets, meubles, tableaux, linge de maison, informatique … Bon, tout, nous dit la charmante accompagnatrice, sauf matelas (pas de problème, il y en a plein par terre à Paris !) et l'alimentaire.

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    Le Poulpe est 120% économie circulaire : vous lui donnez vos objets, au lieu de les larguer sur le trottoir, de les mettre à la poubelle (la bonne, au moins !), au TriLib ou à la déchetterie. Car, oui car, les techniciens du Poulpe, installés sur la mezzanine, (on les reconnaît parce qu’ils ont plusieurs bras), qui sont menuisiers, électriciens, informaticiens, couturiers (marre de mettre au féminin : il y a des deux !) vont redonner vie à vos objets : tri, nettoyage, réparation, revalorisation … Maintenant, débarrassé(e) de vos vieux trucs, vous vous baladez au rez-de-chaussée. C’est la partie "magasin", le rez-de-chaussée, ou vous trouverez plein de choses, remises en état par les Poulp’boys’n'girls, et proposées à environ 10% de leur valeur marchande. C’est à dire que plein de choses entre 5 et 10 euros, ou même à prix libre … jouets, livres, meubles etc. (voir liste de ce que vous pouvez apporter !) C’est le Poulpe magique ! Notez aussi que ce Poulpe tient, pour les publics fragiles, un vestiaire et des objets de première nécessité gratuits. Vous faites cinq bons gestes d’un coup : apporter des affaires qui ne vous servent plus, moins salir la planète, acheter chez Le Poulpe, faire réparer votre vélo et consommer au Café Solidaire !

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    À Paris, un million de tonnes de déchets ménagers est brûlé ou enfoui par an ! Cela coûterait moins cher et polluerait moins s’il y avait des Le Poulpe à tous les coins de rue ! C’est pas tout : un camion, conduit par un Poulpe peut passer récupérer vos affaires à donner, tout spécialement dans la zone des portes de Paris. Mieux encore : il y a (ou il y aura) un camion-Poulpe qui d’un côté récupérera les affaires, et de l’autre, fera magasin des objets re-conditionnés ! À ce propos, Le Poulpe recherche des bénévoles, pour le camion (VL), mais aussi pour les ateliers, que vous soyez professionnel ou un peu maladroit de vos doigts !

    Ne quittez pas, c’est pas fini ! Le Poulpe vous propose aussi des ateliers, pour vous apprendre à "poulper" (pardon : à réparer) vous-même votre grille-pain, par exemple ! – "Ah ben oui, mais alors, Le Poulpe, il lui restera quoi à vendre ?" - "Merci pour la question : quand Le Poulpe n’aura plus rien à vendre, ce sera bon signe !". Mais, ce n’est pas tout ! Ce grand espace accueille aussi un atelier "SoliCycle" pour vélocipèdes solidaires ! Les Poulpes-vélos remettent en état toute la semaine, des vélos oubliés, paumés, égarés : récupération (300 vélos pas an !), mise à disposition de pièces détachées, puis les vendent à prix léger, de 10 à 150 €. Ils vous proposent aussi des ateliers d’auto-réparation et savent marquer les vélos au "Bicycode". Notez que les ateliers, Poulpe ou Vélos, sont aussi des "ateliers d’insertion"…

    Et alors, "gâteau sur la cerise", pour lier tout cela, - apporter des choses, en chiner d’autres, donner un coup de clé à votre vélo… - vous attend un Café Solidaire, dans l’antre du Poulpe, où les Marmites Volantes vous proposent des brunchs le samedi, boissons et de restauration légère à prix solidaires à midi, avec des produits de qualité, locaux, biologiques ou issus de circuits courts. Vous voyez ce qu'il vous reste à faire : apportez vos affaires inutiles au Poulpe dans un grand sac Tati, achetez des choses utiles et pas chères, testez les plats du Café Solidaire, pendant que l’on vous prépare le vélo qui vous a tapé dans l’œil ! Le Poulpe et la planète vous disent merci !

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    L’adresse : 4 bis rue d’Oran, Paris 18e

    Horaires : Le Poulpe : mercredi au vendredi : 14h à 19h - samedi de 13 h à 19 h Vélo : Vente & Information : mardi, mercredi et vendredi : de 10 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h 30 - Autoréparation : samedi : de 10 h 30 à 18 h 30

    Pour en savoir plus, c'est par ici.

     

  • Budget participatif édition 2017

    paris,budget-participatifLa mairie de Paris a lancé le 24 janvier l'édition 2017 du budget participatif. Le sujet est désormais assez bien connu des Parisiens. Rappelons simplement qu'il s'agit pour les habitants de la capitale de présenter des projets d'investissement soumis aux votes des Parisiens pour un montant non négligeable, à savoir quelques 100 millions d'€.

    Nous vous avons donné notre avis à propos de l'édition 2016 le 12 octobre dernier, il n'est pas utile d'y revenir (Budget participatif 2016 : résultats des courses).

    Qu'en sera-t-il pour 2017 ? Les Parisiens auront-ils encore de nouvelles idées ou n'y aura-t-il qu'un simple recyclage des projets des années précédentes ? Nous verrons. Vous avez jusqu'au 21 février pour soumettre vos projets. Des réunions spécifiques seront organisées dans les mairies d'arrondissement (voir l'agenda). Nouveauté intéressante : la RATP est cette année associée au budget participatif, mais attention, seulement pour les projets directement liés au transport.

    Ajoutons pour être précis que pour cette édition 2017 du budget participatif, l'Hôtel de Ville a décidé d'allouer 2€ pour chaque € investi par les mairies d'arrondissement. Concrètement cela signifie que le montant alloué au budget participatif dans le 9e qui est de  607 603€ cette année passera avec l'abondement de l'Hôtel de Ville à 1 822 809€. Pour le 10e les montants sont respectivement de 801 000€ passant donc au total de 3 360 427 € et dont 1 436 140€ réservés aux projets situés dans des quartiers populaires. La Mairie du 18e a choisi d'y consacrer 955 000€, l'enveloppe du 18e arrondissement sera donc de 6 781 665 € dont 3 444 997€ réservés aux quartiers populaires. Ces enveloppes globales sont sensiblement les mêmes que pour 2016.

     

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    Toujours très soignée, la communication autour du budget participatif via le site dédié nous permet de voir avec un peu de recul le niveau d'avancement des projets adoptés pour l'édition 2015.

    Pour les projets de l'édition 2015 concernant tout Paris, seul un projet semble être complètement réalisé : Du matériel de nettoiement silencieux et non polluant. Les sept autres projets sont encore en cours. 

    Sur le site du budget participatif et toujours pour l'édition 2015, vous trouverez facilement l'état d'avancement des projets dans le 9e (1 projet), le 10e (8 projets) et le 18e (9 projets). Pour tous ces projets, on constate qu'ils sont à des stades de développement différents, pour tous les études sont lancées, certains sont même achevés comme la sécurisation de la piste cyclable quai de Valmy dans le 10e.

    Action Barbès avait présenté des projets lors de l'édition 2015 et seulement soutenu certains pour l'édition 2016. Aucun de ceux-ci (2016) n'ont été choisis et nous avons décidé d'accepter la proposition d'un de nos adhérents qui avait soumis en 2016 deux projets de les reprendre à notre compte et donc de les re-présenter sous nos couleurs en 2017.

    Action Barbès (AB) : Jean Raphaël, vous avez adhéré à Action Barbès il y a 3 ans et avez intégré le bureau de l'association fin 2016. Dans ce contexte, vous avez proposé à l'association de reprendre à son compte deux projets que vous avez soumis lors de l'édition 2016 du budget participatif. Quelle a été votre démarche ? Pourquoi ne pas re-présenter ces projets sous votre nom ?

    Jean Raphaël (JR) : Les deux projets que j'avais présentés et qui avaient été retenus, l'éclairage de l'église Saint-Bernard et une "Rue-jardin Richomme" (un troisième,  la réhabilitation de la rue Myrha, a été rejeté car "déjà prévu pour être réalisé durant cette mandature"), ont rencontré un bel écho et beaucoup d'enthousiasme parmi les habitants de la Goutte d'Or et au-delà. Mais n'ayant pas assez de temps et de ressources pour porter seul ces projets, je préfère m'adosser à une association comme Action Barbès mais également à des habitants qui désirent s'y associer, afin de donner toutes leurs chances à ces projets mais surtout qu'ils prennent une dimension collective.

    AB : Que pensez-vous de l'idée du budget participatif ? Un gadget, cher, mais un gadget ? Un pas vers une démocratie participative ? 

    JR : Le budget participatif est une idée intéressante mais qui mériterait d'évoluer pour être plus investie par les Parisiennes et les Parisiens. En effet, c'est une bonne chose de vouloir (re)donner du pouvoir aux citoyens, encore faut-il que cette démarche ne se limite pas à une petite partie du budget d'investissement mais s'ouvre plus largement. Pour impliquer plus les Parisiens, il faut que les enjeux soient à la hauteur.

    Si l'on veut que cette idée soit réellement une expérience de démocratie participative, il serait nécessaire que les élus renoncent à une partie de leurs prérogatives et fassent confiance aux citoyens pour décider collectivement de leur sort. Il est en effet étonnant de savoir qu'il existe un véto du maire d'arrondissement pour décider des projets finalement retenus un fois examinés par la commission ad-hoc censée les choisir. Cette forme de pouvoir autocrate est aux antipodes de la démocratie participative, il faut sans doute faire d'abord évoluer les mentalités des politiques si l'on veut faire changer celles des citoyens. La forme adoptée manque également d'une dimension délibérative. Par exemple, l'initiative des projets pourraient se décider collectivement au-delà des organisations associatives, peut-être dans les Conseils de quartier.

    Quant au coût, on ne peut pas dire qu'il soit excessif, au contraire, il faudrait mettre des moyens suffisants pour que cette initiative puisse s'étendre et s'installe dans la durée. Le processus mis en place à Paris sollicite énormément les services techniques sans que ces derniers soient renforcés, ce qui risque d'affecter leur bon fonctionnement et du coup mettre à mal le budget participatif. 

    AB : Les deux projets repris et soumis sous le nom d'Action Barbès concernent le quartier de la Goutte d'Or. Nous les décrirons plus en détails avec vous dans de prochains articles mais quelle a été votre approche pour ces deux projets ?   

    JR : Les deux projets sont sensiblement différents et répondent à des approches distinctes. Pour le projet d'éclairage de l'église Saint-Bernard, l'idée est de mettre en valeur l'unique monument historique du quartier dont les habitants sont très fiers et de le faire rayonner au-delà de la Goutte d'Or (au sens figuré comme au sens propre : la flèche de l'édifice est visible depuis les arrondissements alentour). Ainsi, il s'agit de revaloriser l'image du quartier et de contribuer à le rendre encore plus agréable à vivre.

    Le projet une "Rue-jardin Richomme", qui consiste en la piétonnisation et la végétalisation d'une petite rue du quartier, répond à plusieurs attentes des habitants de la Goutte d'Or. La rue Richomme est une voie où circulent peu de voitures, mais qui roulent souvent trop vite, et qui compte plusieurs crèches et écoles sur son parcours. Transformer cette rue en jardin ouvert permettrait de sécuriser les sorties d'école et des crèches, de réduire la place de la voiture, tout en offrant aux petits comme au grands une oasis de verdure à deux pas du boulevard Barbès. D'ailleurs, de nombreux parents des écoles et des crèches de la rue ont manifesté largement leur soutien au projet.

    AB : il ne faut pas se cacher que ponctuellement (boulevard Barbès, rue Dejean, Château rouge, rue Caplat, carrefour Barbès, ...) le quartier de la Goutte d'Or rencontre beaucoup de problèmes même si la situation n'est sans doute pas partout aussi catastrophique que certains le disent. Pensez-vous que ses habitants peuvent encore se mobiliser pour des projets dans cet environnement ?

    JR : Bien au contraire, les problèmes sérieux que vous évoquez, et qui ne peuvent pas être solutionnés à travers le budget participatif dédié à l'investissement, donnent encore plus envie aux habitants de voir une amélioration de leur cadre de vie. Rappelons que la Goutte d'Or reste un quartier populaire où un grand nombre d'habitants n'a pas les moyens financiers de "s'échapper" du quartier et de partir au vert, l'espace public est d'autant plus précieux pour eux. Au-delà des questions d'occupation de l'espace public qui posent problème et méritent des moyens d'exception, ce que demandent le plus souvent les habitants de la Goutte d'Or, c'est avant tout d'être traités "comme partout à Paris".

    Il faudrait également se demander si la mairie du 18e met suffisamment de moyens dans ce quartier pour que le budget participatif soit investi par ses habitants. On peut s'interroger sur le succès relatif de la seule urne présente dans le quartier qui est placée dans la bibliothèque de la Goutte d'Or, le long du boulevard de la Chapelle, bien loin du centre du quartier. Le quartier de la Chapelle a montré, lui, qu'il pouvait se mobiliser pour le budget participatif avec succès, alors que ce quartier connait des problématiques similaires à la Goutte d'Or (pour rappel: en 2016, un seul projet a été finalement choisi pour le quartier de la Goutte d'Or). Mais là-bas, l'urne est situé au marché de l'Olive, lieu central et animé, ce qui a très certainement permis de promouvoir le budget participatif à cet endroit. Car plus qu'un lieu où s'exprime le vote, et sachant qu'une grande partie des votes se fait par internet, les urnes sont des lieux de promotion du budget participatif qui permettent de toucher un public non connecté et trop souvent oublié, un public particulièrement nombreux à la Goutte d'Or.

     

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