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  • Un été de travaux : un point sur la Promenade urbaine

    L'été est traditionnellement une période intense de travaux dans l'espace public parisien, et l'été 2019 aura été particulièrement chargé en travaux, dans nos quartiers notamment. Nous vous proposons à travers une série d'articles de faire un point sur les principaux chantiers de l'été dans nos quartiers. Nous commençons avec un point sur l'avancée des travaux de la Promenade urbaine avec un reportage photo.

     

    Renouveau des boulevards de La Chapelle et de La Villette

    Si les travaux  de voirie ne sont pas encore achevés sur les boulevards de La Chapelle et de la Villette, on commence tout de même à voir prendre forme la nouvelle configuration de ces artères, avec une circulation piétonne particulièrement facilitée. Par contre, côté viaduc, la RATP a d'ores et déjà terminé son chantier de rénovation. Notons que la prochaine rénovation de cette envergure se fera dans les années 2040 !

    travaux,voirie,18e,étéLe revêtement de la chaussée a été entièrement renouvelé sur le tronçon Barbès-Maubeuge durant le mois de juillet 2019

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    Re-calibrage du trottoir et de la chaussée sur le boulevard de la Chapelle entre Chapelle et Stalingrad, août 2019

     

    Le mobilier urbain arrive

    Suivant les travaux de voirie, le mobilier urbain commence à (re)prendre place, comme le kiosque à journaux de la place de La Chapelle qui est réimplanté comme annoncé du coté 10e arrondissement. 

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    Kiosque à journaux, place de La Chapelle, 12 août 2019

    Là c'est un kiosque nouvelle génération qui est implanté, par contre, côté Stalingrad c'est le retour des kiosques traditionnels, mais qui eux abriteront d'autres activités que la vente de journaux. Nous nous réjouissons d'avoir été entendu, avec bien d'autres, quant à notre désir de voir un mobilier urbain parisien "classique" implanté sur le parcours de la Promenade urbaine, et le choix de ces édicules de style néo-haussmannien nous satisfait pleinement.

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    Édicules commerciaux sur boulevard de la Villette, 24 août 2019

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    Les futurs demi-terrains de basket sous la station Stalingrad boulevard de la Villette, 24 août 2019

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    Parcours d'apprentissage de vélo boulevard de La Chapelle à l'intersection avec la rue Philippe de Girard, 12 août 2019

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    Mise en place des nouveaux modèles de corbeille de rue sur le boulevard de la Chapelle à l'intersection avec la rue de Maubeuge, 12 août 2019 

     

    Lumière !

    Le déploiement du nouvel éclairage, qui sera sans doute un marqueur fort de ce territoire, suit sont train, et nous pouvons déjà apprécier les nouvelles suspensions qui ne dépareillent pas avec le style du viaduc. On a hâte de voir l'éclairage fonctionner dans sa totalité (à la fin de l'automne), un éclairage qui non seulement va contribuer à sécuriser le cheminement sous le viaduc mais surtout qui va mettre en valeur en l'illuminant ce magnifique ouvrage d'art qu'est le viaduc du métro.

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    Mise en place des suspensions sur le pont de La Chapelle, 12 août 2019

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    Alignement de suspensions sur le pont Saint-Ange, 21 juillet 2019

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    Une suspension sur le pont Saint-Ange, 21 juillet 2019

     

    Oasis urbaine

    Ce projet issu du Budget participatif et connexe à la Promenade urbaine a été livré au début de l'été et le square Louise de Marillac a réouvert ses portes au public.

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    Vue du coté Est du square Louise de Marillac réaménagé, 12 août 2019

     

    Un peu de culture...

    Finissons cette promenade - non exhaustive -  avec un peu de culture, d'abord avec l'espace d'exposition photos sur le pont Saint-Ange, une proposition d'Action Barbès, qui accueille une première exposition assez réussie sur l'histoire des quartiers environnant la Promenade urbaine.

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    Et enfin, vous pouvez aussi découvrir la série de photos de Randa Maroufi "Les Intruses" (en collaboration avec l'Institut des Cultures d'Islam), projet lauréat de l'opération Embellir Paris que l'on peut découvrir sur le boulevard de la Chapelle entre Barbès et l'intersection Maubeuge-Tombouctou.

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    Accrochage des photos de la série "Les Intruses" boulevard de La Chapelle, 19 août 2019

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  • Rue Richomme : le projet de nouveau sur les rails

    Nous désespérions de voir se réaliser le projet élu du Budget participatif 2017 : une Rue-jardin-Richomme ; ce dernier semblant reporté sine die. Aussi, nous avons récemment écrit à l'Hôtel de ville pour avoir quelques explications sur cet abandon dont nous ne pouvions nous satisfaire.

    Mais contre toute attente, nous avons appris que finalement la Rue-Jardin-Richomme allait voir le jour plus rapidement que nous le pensions. En effet, à la faveur de l'opération des "Rues-scolaires", qui verra la piétonnisation totale ou partielle de quelques rues parisiennes desservant des établissements scolaires. Dans le 18e ce sont trois rues qui sont concernées, dont le rue Richomme ! Et très vite (dans quelques jours seulement) la circulation sera coupée de manière permanente pour une expérimentation de plusieurs mois sans voitures. La végétalisation, d'abord en bacs, suivra, et plus tard, les aménagements définitifs de la rue Richomme seront élaborés en concertation avec les associations, les habitants, les écoles et les parents d'élèves, enfin.

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    Un compteur de voitures a été installé au début de la rue Richomme

    Une réunion de présentation de l'expérimentation du projet "rues scolaires" est organisée ce vendredi à l'école élémentaire rue Richomme. Ici, le projet "Rues scolaires" consiste donc en la piétonnisation d'un tronçon de la rue Richomme afin de permettre plus de sécurité aux abords de l'école notamment. Cette réunion publique, ouverte à toutes et tous, sera l'occasion pour la mairie du 18e de présenter le projet et de répondre aux interrogations.

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    C'est où ?

    École élémentaire, 9 rue Richomme, Paris 18e

    C'est quand ?

    Vendredi 15 novembre 2019, à 18 h 15

  • Kiosque de Barbès : une épave publicitaire

    Depuis mai 2019, le kiosque à journaux du métro Barbès-Rochechouart est fermé, définitivement. À l'origine de cette fermeture, l'agression violente dont fut victime le kiosquier d'alors, Samir Lebcher (sur ce sujet, voir l'interview de Samir Lebcher sur notre blog). 

    Si nous avons toujours soutenu l'activité de ce kiosque, force est d'admettre qu'aujourd'hui il est totalement illusoire d'imaginer la reprise de ce kiosque tant le modèle économique des kiosquiers parisiens est devenu très incertain et l'emplacement de ce kiosque en particulier reste très problématique d'un point de vue sécuritaire. En effet, malgré un déploiement de forces de police sans précédent sur le secteur depuis plusieurs mois, la présence des vendeurs de cigarettes de contrebande et autres dealers n'a pas baissé du tout à la sortie du métro.

    Depuis sa fermeture, l'état du kiosque ne fait que se dégrader, et il est à présent avant tout un problème. D'abord d'un point de vue esthétique, maintes fois dégradé, il présente un tableau bien peu reluisant pour les voyageurs sortant du métro. Ensuite, d'un point de vue sécuritaire, le kiosque sert surtout de planque à cigarettes et permet aux revendeurs de cigarettes de s'abriter du regard policier pour mener leur activités illicites. Il a même été squatté un temps !

    C'est pour cela que, il y a plusieurs mois déjà, nous avons demandé aux maires des 10e et 18e arrondissements l'enlèvement du kiosque, ou a minima son déplacement pour un lieu plus adapté. Notre demande avais reçu une réponse favorable mais, hélas, les mois passent et cela n'est toujours fait.

    Nous sommes en droit de nous demander ce qui empêche l'enlèvement de ce kiosque qui n'est plus utile qu'aux délinquants du coin. Est-ce le contrat publicitaire qui y est attaché, l'argument financier l'emporterait-il sur la sécurité des habitants ? Pour notre part, nous maintenons notre demande et espérons vivement être enfin entendus par nos édiles et que ce qui n'est plus qu'une épave publicitaire soit enfin retirée.

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    Le Kiosque de Barbès, photo du 15 octobre 2021

  • Une boulangerie à découvrir rue de Dunkerque

    La boulangerie du 36 bis rue de Dunkerque n'est pas nouvelle mais elle a changé de main (et de pains) depuis mars de cette année. Aurélie Ribay a repris le flambeau dans un domaine peu investi par des femmes. Nous sommes allés à sa rencontre un jour de canicule ! Pour autant, elle n'a pas été avare de son temps pour répondre à nos questions.

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    D'où vient votre envie de reconversion ?

    J'ai travaillé pendant vingt-cinq ans dans le secteur bancaire, un emploi qui m'a donné des satisfactions certes, mais un monde devenu trop abstrait. Me reconnecter à la vie et aux choses essentielles devenait nécessaire, et j'avais besoin de créer du lien, de retrouver des contacts. Il y a deux ans, j'ai donc quitté mon entreprise. Je ne savais pas alors ce que j'allais faire et je n'aurais jamais imaginé être aujourd'hui boulangère et chef d'une petite entreprise. Au hasard d'une rencontre chez un boulanger, j'ai eu un vrai déclic. Les odeurs, le toucher et les sensations quand on met les mains dans la farine ont été comme une révélation. Pourtant, on part de presque rien : de la farine, de l'eau et du sel pour créer des pains différents. On est dans le vivant !

    J'ai donc suivi une formation de neuf mois à l'Ecole des boulangers de Paris et cherché un local. La boutique de la rue de Dunkerque a été un coup de cœur. Je tenais à avoir la possibilité d'un enfournement à la pelle et sans façonneuse. Les baguettes sont ainsi faites à la main.

    Comment s'est passée votre installation dans le quartier ?

    J'ai reçu un excellent accueil des commerçants du secteur et des riverains. J'ai ouvert avec deux employés. Mais après deux jours d'ouverture, j'ai vite compris que je ne pourrais pas assurer. Sous-estimation de l'organisation générale  et une clientèle au rendez-vous plus nombreuse que celle que j'avais imaginée. Il me fallait embaucher et vite ! L'équipe est désormais constituée d'un autre boulanger, d'un pâtissier tourier (tartes, gâteaux, viennoiseries) et de deux personnes à la vente. Je viens juste de recevoir la certification bio pour les pains.

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    Des idées pour la suite ?

    Actuellement, je vends  des fromages au lait de brebis du pays basque proposés par un Basque qui est dans le quartier. Il a fait des animations récemment dans la boulangerie. J'ai envie de développer d'autres ventes en fonction de mes rencontres, et toujours avec des produits de qualité. Mais le temps me manque. Je commence à cinq heures du matin et termine souvent après vingt et une heures. Ce sont de longues journées.

    N'hésitez pas à pousser la porte d'Aurélie Ribay. L'accueil est chaleureux et le pain est bon. Souhaitons longue vie à ce commerce de proximité !

  • Retour sur les vélos...

    Nous avons écrit un article le  1er décembre sur une activité qui nous paraissait louable, à savoir l’enlèvement par les services de propreté de la Ville des vélos abandonnés sur l’espace public.

    Mais le même jour, le site de Vélorution dénonçait la même activité, avec des arguments justes aussi.

    paris,cylce,épave,destruction,recylclageFatalement nous sommes sensibles à cette divergence d’opinion. N’avons-nous pas été un peu trop rapides à plébisciter cette initiative ? Par ailleurs, il nous faut dire aussi que les épaves d’automobiles que nous avons signalées aux commissariats de police locaux en novembre sont toujours à la même place, malgré nos signalements. Donc traitement différent. Même si, là, c'est la Préfecture qui se charge de l'enlèvement seule.

    Alors ? Comment Vélorution justifie-t-il sa position ? Et pourquoi appelait-il à manifester à Paris le 3 décembre contre cette mesure :

    Vélorution Paris dénonce la destruction illégale de milliers de vélos par la Préfecture de Police et la Mairie de Paris

    D’après les associations de cyclistes, il semble que la Préfecture de police ne fasse pas bien la différence entre des vélos qui pourraient mieux se porter ou dont l’entretien laisse à désirer, avec des vélos réellement abandonnés, parfois après un vol. A partir de cette constatation, elles comptabilisent les plaintes de propriétaires de cycles qui n’ont pas retrouvé leur bicyclette là où ils l’avaient laissée. Elles dénoncent aussi le manque de concertation. Et de façon à peine voilée, elles mettent en avant le statut privilégié des Vélib’ qui, eux, sont liés à de « juteux contrats de publicités »… Si cette accusation d’abus de pouvoir – car il faut bien appeler cet enlèvement par son vrai nom s’il est avéré – devait se confirmer, la Ville et la Préfecture devraient donner des explications crédibles.

    Le communiqué de presse publié par l’association Vélorution en octobre 2010 donnait suffisamment de détails pour être clair. Prenez le temps, comme nous, de le lire pour forger votre jugement. Vous trouverez un mini dossier de presse très complet.

    A l’heure où tous s’accordent à donner du poids au processus de recyclage des objets, quels qu’ils soient, nous ne voyons pas pourquoi il faudrait détruire des vélos, qui au mieux peuvent être réparés, et au pire, peuvent fournir des pièces détachées ?

    Les autorités locales devraient rattraper le train et oublier que nous ne devons plus être dans une société de consommation à tout va, dans laquelle on jette l’ancien pour acheter du neuf. Chez les particuliers aussi on s’habitue à faire de sérieuses économies. Il va donc falloir apprendre à réparer, faute de moyen pour acheter.

    C’est là qu’il faudrait prendre exemple sur les Allemands, sur l’attitude des citoyens face à la consommation et au recyclage et non pas sur la rigueur supposée de leurs dirigeants. La rigueur étant une discipline qui s’applique surtout aux autres….

    * Voir aussi la position de la mairie de Paris, dans un article du Parisien en février dernier, déjà, par la bouche de François Dagnaud responsable de la propreté dans notre ville. Mais qui dit la vérité ? On reste dubitatif quand on lit les informations sur le sujet en ligne sur paris.fr, à savoir :

    Le recyclage des épaves de vélo  : Les épaves de vélo sont recyclées ou confiées à des associations en vue de leur réemploi : depuis décembre 2010, une convention permet à la ressourcerie l'Interloque  d’utiliser les épaves de vélo en vue du recyclage de tout ou partie de leurs pièces.

    Un projet porté par l’association de cyclistes Vélorution pour la future Maison du Vélo s’inscrit dans cette démarche.

    Hum ? Recylclées ou passées au pillon par la préfecture ???

  • Est-ce le retour des coopératives dans les villes ?

    C'est souvent le temps qui nous manque pour découvrir toutes les bonnes nouvelles que recèle la blogosphère. Ici, c'est l'endroit idéal pour vous faire partager nos trouvailles et nous ne nous en privons pas. 

    La découverte du jour est sortie des Blogs du Monde, celui de Anne-Sophie Novel qui a sous-titré son blog d'une façon qui nous plaît bien : "Partage d'alternatives pour mode de vie en temps de crise". 

    On y apprend qu'un projet piloté par des Américains — pas des multinationales pour une fois — est en gestation pour les deux ans à venir, et conduirait à l'ouverture d'un supermarché collaboratif d'un millier de mètres carrés dans le 18e, oui, notre 18e arrondissement.

    Commencez par regarder cette petite vidéo à l'accent exotique qui vous dépeindra l'affaire dans ses grandes lignes :

     

    Pas convaincus ? Alors un reportage fait à New York dans la Park Slope Food Coop,  créée il y a plus de 30 ans, environ 12 minutes : 

    La Française interviewée à la fin du reportage cherche à comprendre les raisons de l'absence de coopératives en France... Aujourd'hui, oui, mais remontons un peu le temps. Les coop' ne peuvent avoir disparues totalement du souvenir des Français, au moins des sexagénaires ou au-delà !

    Dans cet ordre d'idées, Félix Potin avait ouvert la voie à un nouveau commerce en proposant un certain type de magasins, de grandes épiceries, offrant des prix fixes, une nouveauté à l'époque, des marges réduites, et des produits s'exonérant des intermédiaires et des grossistes coûteux, dès le milieu du 19e siècle. Ce n'était toutefois pas des coopératives : le fondateur comme les héritiers ont fait fortune avant de péricliter après la Seconde guerre mondiale. Voir la page de wikipedia pour les détails de cette aventure familiale et un article de l'Express au moment du déclin, à la fin des derniers magasins dans les années 1990. 

    D'autres comme les Goulet Turpin, dans le dernier quart du 19e siècle, suivent la voie des magasins alimentaires à succursales et du libre-service, un concept qui s'épanouira... 

    Plus proches de nous, à partir des années 1950, les magasins Leclerc, puis les super- et hypermarchés, sont des coopératives mais de commerçants qui s'approvisionnent via des centrales d'achat réparties sur le territoire. 

    Parfois on peut se laisser abuser par les Familistères, qui, reprenant le nom du fameux familistère de Guise construit sur les principes du phalanstère de Fourier, n'étaient pas davantage des coopératives, mais une enseigne commerciale, créée par les Docks Rémois en 1887.

    Alors quoi, pas de vraies coopératives de consommation en France ? Dans nos souvenirs, la coop' n'en avait-elle que le nom? Pas tout à fait, leur histoire est très ancienne et elles ont eu de magnifiques réussites (comme les Fruitières du Jura dès le 13e siècle ou à Lyon, La Société du Devoir Mutuel, créée par les canuts au 18e siècle). Les Coop' du 20e siècle, elles, sont souvent restées régionales et ont disparu à la fin des années 1980. Elles cohabitaient de façon bienveillante avec les prémisses de la grande distribution que les Français ont su comme nul autre faire prospérer dans le monde.

    Pourtant le concept a été remis au goût du jour car il constitue une alternative économique aux deux bouts de la chaîne, celui de l'emploi productif, et de la consommation, en raccourcissant les circuits. On a vu se développer les Amap qui rapprochent producteurs et consommateurs, puisque la charte a des exigences de proximité. Puis des coopératives alimentaires en auto-gestion qui sont encore en phase adolescente mais fonctionnent. Citons par exemple L'Indépendante dans le 18e, Le Zeybu Marché, dans la périphérie de Grenoble.

    La Louve, le nom de ce futur supermarché coopératif ou collaboratif, selon les fondateurs, peaufine son financement et engage les habitants intéressés à visiter sa page de campagne sur KissKissBankBank... Tout ce que vous voulez savoir y est. 


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    Le Sénat a publié un rapport en juillet 2012, sous la direction de Marie-Noëlle Lienemann, sur les coopératives en France, retrouvez-y les chapitres qui vous intéressent ici.

     

  • Stalingrad, toujours le crack

    Parallèlement à la fermeture prévue des jardins d'Eole à partir du 18 mars, la préfecture de police publiait récemment un long article sur le crack, et en corollaire sur la récente création d'une zone de sécurité prioritaire dans le 19e. 

    Voici plus bas des extraits de cette publication. Si l'on admet que les addictions ont toujours existé, que la toxicomanie est un mal ordinaire, comme l'alcoolisme ou la tabagie, il serait temps de traiter les nuisances qui lui sont liées comme des nuisances ordinaires aussi. On autorise bien les alcooliques anonymes à se réunir, on organise la vente d'alcool et de tabac en la taxant au passage pour le plus grand bien des finances de l'état. Quelle différence avec les drogues ? Tous les usagers de ces substances dangereuses en sortent - quand ils en sortent - dans un état de santé inquiétant. Mais la méconnaissance des addictions (processus, sortie) par le plus grand nombre associée aux tabous qui les entourent, favorise les craintes et les angoisses. Mais les fumeurs dont les poumons sont nappés de goudron ne sont-ils pas eux aussi dans un état de santé inquiétant ? Les alcooliques ne sont-ils pas des malades dont la santé est également très précaire ? Le nombre des décès par cancer des poumons n'est-il pas un sujet préoccupant, et ne représente-il pas une charge lourde pour les caisses maladie de nos pays ? 

    Même si nous reproduisons les écrits de la Préfecture de police, nous ne sommes pas convaincus par l'action de la police en matière de drogues. Depuis des décennies, la législation est répressive plus que préventive sur ce fléau et elle a montré son incapacité à en réduire la portée. Alors à quand une autre vision et d'autres moyens pour limiter les ravages de tous ces produits qui fonctionnent par addiction du consommateur ? 

    Extrait du Pprama n° 257 du 27 février 2012

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    • Le crack : de quoi s’agit-il ?

    Dérivé de la cocaïne, aussi appelé cocaïne base ou free base, mélangé à du bicarbonate de soude et/ou à de l’ammoniaque, le crack se présente sous la forme de petits cailloux. Chauffés pour être consommés - par inhalation de vapeurs -, ils émettent à cette occasion des craquements qui ont donné son nom à cette drogue.

    • Ses effets et corollaires

    Son action est aussi rapide - 5 à 10 secondes - que brève, 5 à 15 minutes. La sensation de fulgurance et sa fugacité conduisent à répéter les consommations de façon rapprochée et compulsive. Les effets : rapide dépendance, état dépressif, hallucinations, comportement violent, paranoïaque, suicidaire et lésions pulmonaires. 77% des consommateurs de crack y associant de l’alcool, ce cocktail détonnant augmente encore le risque de violences mais induit également troubles et atteintes à la tranquillité et à la salubrité publiques – cris, vociférations, épanchement d’urine…

    • Le 19e arrondissement, un quartier particulièrement touché, une solution : la ZSP

    Ce tableau noir, c’est celui que connaît une partie du 19e arrondissement de Paris - la place de la bataille de Stalingrad, le bassin de la Villette, le jardin Eole, la cité Reverdy - et auquel les riverains - commerçants et habitants - sont confrontés quotidiennement. Aux nuisances importantes évoquées s’ajoutent la dépossession d’une partie des espaces - publics et privés (halls d’immeubles, parkings) - où consommateurs et trafiquants se regroupent et stagnent, ainsi qu’un fort sentiment d’insécurité dont sont également victimes touristes, passants, promeneurs.

    La vente et la consommation de crack constituent l’une des deux problématiques  (la seconde concerne les vols avec violences) ayant conduit à la mise en place d’une nouvelle zone de sécurité prioritaire (ZSP) dite « Stalingrad – Orgues de Flandre » dans le 19e arrondissement, le 13 février dernier. Il s’agit grâce à une coordination renforcée et suivie entre police, justice et collectivités territoriales de renforcer la sécurisation de ces territoires et de permettre aux habitants de se réapproprier leur quartier et d’user librement de l’espace public.

    • Le dispositif police de la ZSP* « Stalingrad - Orgues de Flandre » contre le crack

    Reprendre possession de l’espace public et empêcher par la suite les toxicomanes et les dealers de le réinvestir à leur seul profit, sont les missions qui incombent à la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), aux CRS et à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Ces services assurent une présence jour et nuit sur les points de fixation du trafic et mènent des opérations quotidiennes d’éviction. Parallèlement est accompli un travail de fond de démantelement des  réseaux par les directions de la police judiciaire et du renseignement, en charge des investigations et de la recherche d’informations.

    * La ZSP, zone de sécurité prioritaire est la seconde zone de cette sorte sur Paris après la création de la ZSP Barbès Chateau Rouge. 
  • Fête des marchés

    457ca27855103e8fbc85b76e81e78493.jpgTrès bonne ambiance hier après midi au marché du square d’Anvers ! Pour célébrer le 4ème anniversaire du marché, la mairie de Paris avait décidé d’inaugurer là sa campagne Fête des marchés qui va durer jusqu’au 29 juin. A la fois lancée pour soutenir le commerce de bouche dans les quartiers et faire la promotion des produits de Rungis, la fête des marchés est aussi une manifestation écolo puisque les commerçants se sont engagés à ne plus diffuser de sacs polluants non biodégradables. Pour ce faire, la Ville a donné 150 000 sacs qui sont distribués par les commerçants au moment des achats.

     

     

     

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    En musique, la petite cérémonie de lancement a été présidée par Line Cohen-Solal, adjointe au Maire de Paris en charge du commerce en présence de Michel Guyet, président de l’association des commerçants du quartier.

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    Elle a fait ensuite le tour du marché en compagnie de Jacques Bravo Maire du 9ème, Laurent Chabas, 1er adjoint et de Claire Morel, Conseillère d’arrondissement.

    Le maintien de ces marchés dans Paris reste d’actualité. Ils sont encore très fréquentés mais les habitudes de consommation changent. Par contre, le maintien du petit commerce, et particulièrement du petit commerce de bouche, pose, lui, problème. « Cela touche l’ensemble de Paris » reconnaît Line Cohen-Solal qui a lancé il y a 3 ans une campagne contre la mono-activité dans certains quartiers « qui donne des résultats intéressants, notamment dans le 3ème » nous dit-elle.

    Le marché d’Anvers, lui, est un véritable succès. Lancé il y a 4 ans, les habitués, qu’ils soient commerçants ou clients, sont contents, particulièrement des horaires. « C’est là le meilleur marché de l’après midi de Paris » affirme le gestionnaire des marchés parisiens. Mezzo voce, Jacques Bravo reconnaît que les prix pratiqués restent un handicap, comme pour les commerces de la rue des Martyrs, quand bien même la qualité est là. Il est sûr que faire ses emplettes au square d’Anvers ou au marché de Barbès n’a pas le même impact sur le porte monnaie !

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  • Connaissez-vous la Binouze ?

    C'est à consommer avec modération ! Disons le dès maintenant pour ne pas oublier de le préciser en fin d'article comme la loi le préconise...

    Une balade dans le quartier à la nuit tombée nous a conduit en haut de la rue de Rochechouart où brille une nouvelle enseigne en néon. 

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    Il s'agit d'une cave à bières. Ces établissements ont le vent en poupe depuis quelques années en France, et partout en Europe, semble-t-il, un mouvement qui nous vient des États-Unis et né il y a une dizaine d'années. La bière, il est vrai, est une boisson facile à réaliser. Il faut du malt, du houblon, de l'eau et de la levure. Quand on sait que la boisson finale contient environ 90% d'eau.... cela associé à l'engouement pour cette boisson simple et sans chichi, on comprend pourquoi l'offre s'est diversifiée et les microbrasseries se sont mises à fleurir. 

    Bien sûr, il y a bière et bière, même si le processus de fermentation est simple, toutes ne sont pas aussi réussies. De plus, il y une infinité de goût différents, des plus légères aux plus fortes en degré, en passant par les amères ou les douces, les blanches ou les brunes. Ici, dans la cave La Binouze plus de 400 références sont présentes. Y compris celles de la Brasserie de la Goutte d'Or ! 

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    La boutique est ouverte 7 jours sur 7 ce qui fait dire à Benjamin qui nous a reçu, qu'il n'est pas toujours là. Parfois vous pourrez rencontrer un autre vendeur. Nous recommandons aux amateurs de bières de suivre la page FaceBook de La Binouze pour ne pas rater les nouveautés qui entrent régulièrement dans la catalogue de la cave. C'est toujours un événement ! Et vous trouverez à coup sûr celle que vous cherchez, des Belges les meilleur marché aux Écossaises les plus chères (fourchette de prix de 2,20€ à 25€). L'immense majorité des bières est en bouteille, mais la tendance canette alu commence à faire son trou.

    Maintenant à vous d'aller vous rendre compte par vous-même. 

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  • Avancée législative pour lutter contre la mono-activité

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    Les problèmes de mono-activité ont toujours intéressé Action Barbès. Nous avons suivi avec intérêt la mise en place de l'opération Vital'quartier qui concerne le secteur Magenta mais pas seulement. Le rachat de murs par la Ville pour conserver des commerces de proximité est une avancée que nous avons saluée. Pour mémoire, dans notre quartier quatre commerces rue de Dunkerque et deux rue de Maubeuge. Cependant, malgré P1070736.jpgles efforts de la ville de Paris, il était impossible d'empêcher la progression des boutiques de vêtements de cérémonie, pour ne citer que cet exemple. Pourquoi? Tout simplement parce les locaux étaient à louer. Ils appartiennent à deux ou trois propriétaires qui y pratiquent des loyers très onéreux. On comprend donc que leur intérêt n'est pas de vendre.

     

    Chaque année, nous avons participé aux réunions de bilan à la mairie du 10e ; la demande du conseil de quartier Louis Blanc - Aqueduc concerné également par la mono-activité y revenait inlassablement sur la possibilité d'agir sur les baux commerciaux. La députée de la 5ème circonscription de Paris Seybah Dagoma et un membre du cabinet de la Secrétaire d’Etat chargée de l’Artisanat, du Commerce, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire ont rencontré en octobre des représentants de la commission Commerce du Conseil de Quartier.

    Pendant l'été, Seybah Dagoma avait proposé un amendement à la loi relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, adoptée par ailleurs, pour mieux lutter contre le phénomène de mono-activité qui ne sévit d'ailleurs pas dans la seule capitale.

    De quoi s'agit-il? Autoriser les communes à déléguer leur droit de préemption sur les fonds de commerce, les baux commerciaux, les fonds artisanaux à un opérateur de type société d’économie mixte (SEM) telle que la SEMAEST à Paris.

    Pour connaître l'intégralité de cet article du texte de loi, c'est ici (article 17).

    Reste à attendre les décrets nécessaires à l’application de cette disposition dont on nous dit qu'ils seront publiés d'ici la fin de l'année 2014.

     

  • Le Forum des Associations

    Sans être encore tout à fait une tradition, l’habituel Forum des Associations de notre arrondissement se tiendra le samedi 9 septembre de 10h à 18h square d’Anvers, espérons sous le soleil. Vous trouverez la liste des participants sur le site de la Mairie du 9ème.

     

    Nous vous l’avons déjà dit, le renouveau de la vie associative dans notre arrondissement est une réalité, de par la diversité des activités et la quantité d’associations actives. Cette année a été marquée par un évènement important puisque la Maison des Associations du 9ème a ouvert ses portes et qu’elle semble rencontrer un certain succès. L’année qui vient devrait voir un autre évènement important avec l’ouverture de la salle de théâtre d’International Visual Théâtre (IVT) rue Chaptal. C’est une association, unique ne France, dont le 9ème peut s’enorgueillir. Notons aussi la forte activité des associations de commerçants de la rue Vignon, du quartier Trudaine Rochechouart et de la rue Cadet ainsi que le redémarrage de celle des commerçants de la rue des Martyrs.

     

    Bien sûr la question des subventions demeure. Le Forum sera sans doute l’occasion de faire le point sur le sujet.

  • L’entreprenariat au féminin

    Le discours officiel, ou si l’on préfère dans l’air du temps, va à la promotion de la création d’entreprises. On veut y voir non seulement une finalité économique mais aussi un aboutissement personnel dans une vie professionnelle devenue de plus en plus cahoteuse. C’est là le message délivré par les femmes d’expérience qui constituaient le panel venu échanger avec la salle. Elles ont parlé de liberté professionnelle, d’envie, même de rêve, et ont toutes déclaré que seules la volonté et la confiance en soi pouvaient permettre d’arriver à ses fins.

    La salle n’a pas tardé à prendre la parole et c’est en fait une autre musique que l’on a  entendue. Le besoin de parler de soi, de ses difficultés, de son malaise était le plus fort et on sentait s’exprimer une certaine détresse sociale, très en décalage avec le discours positif et volontariste ambiant.

    Les hommes en général, et les banquiers en particulier, ont certes eu les oreilles qui ont du siffler car cause, pour certaines, de leurs difficultés, mais le marché, l’adéquation entre l’idée de l’entreprise, du projet, et le marché, bref la réalité économique n’a que fort peu été évoquée.

    Le hiatus était presque physiquement palpable entre ces femmes, celles de la salle, dont certaines en situation difficile, venues écouter conseils et partage d’expériences, et celles du panel, venues justement dire leur expérience, ce qu’elles avaient vécu et manifestement réussi. Deux mondes en présence. A tel point qu’on pouvait légitimement se demander si la réponse proposée – la création d’entreprise – était adaptée à la réalité du problème – l’emploi des femmes de plus de 45 ans ?

    Véronique Morali a bien voulu nous accorder une petite interview au cours de laquelle différents sujets sont abordés.
     
    Liens :
     

    Véronique Morali, femme d’affaires influente, est Présidente de l’association Force Femmes. Pour la deuxième année consécutive, cette association organisait hier jeudi une journée d'information et d'échange sur la création d'entreprise à destination des femmes de plus de 45 ans.

    Entreprendre au féminin

    Dans son petit fascicule de présentation, Force Femmes est très clair quant à ses objectifs : « accompagner et soutenir des femmes de plus de 45 ans dans leurs démarches de recherche d’emploi » et donc aussi les aider dans le processus de création d’entreprise.

    La matinée était placée sous le thème de l'échange et du partage d'expériences.  Une table ronde traitant de l'entreprenariat au féminin a réuni des femmes aux parcours et profils variés : entrepreneuses confirmées et débutantes, femmes à la tête de grandes entreprises et femmes ayant créé leur propre emploi, entrepreneuses par volonté et entrepreneuses par nécessité.  

    L’après midi s'est ouvert sur une présentation du parcours et des acteurs de la création d'entreprise en France. Les femmes présentes ont pu obtenir des réponses concrètes à leurs questions, affiner leurs projets et prendre des contacts, grâce aux espaces de rencontre organisés sur :

    • monter son projet avec Action’Elles, Boutiques de Gestion, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat…
    • trouver des financements avec : Adie, Love money, France initiative, France Active…
    • lancer son activité avec A’dmissions, Paris Pionnières, Union des couveuses…
    • le coin des experts : Entreprendre pour la Cité, Greffe du Tribunal de commerce de Paris, Club des cédants et repreneurs d’affaires, etc.

     

    Le forum

    La salle Rossini était bien pleine et les quelques hommes présents se sentaient pour une fois bien seuls. Après les discours d’ouverture d’usage prononcés par Jacques Bravo, Maire de notre arrondissement, d’Augustin de Romanet, Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations et soutien actif de Force Femmes, on est entré dans le vif du sujet avec les témoignages des unes et des autres et les questions posées au panel de femmes entrepreneurs présentes.