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Rechercher : conseils de quartier

  • Une conférence sur la peinture de Géricault à la mairie du 9e

    Nous recevons régulièrement de la part de 9e Histoire la liste des activités que l'association propose. Cette fois il s'agit de peinture et la conférence aura lieu demain à 18h30 dans la salle du conseil de la mairie du 9e. 

    Pour profiter dans les meilleures conditions de cette conférence, nous avons regardé sur la "toile" ce qui valait à ce peintre du 19e s. sa réputation, son originalité et le souvenir qu'il laisse dans les esprits. Sa mort à 32 ans (1791-1824), son talent lui aussi très précoce, sa vie tourmentée d'artiste romantique ne sont pas étrangers à son aura. 

    doc-346.jpgEn plus du Radeau de la Méduse, chacun associe au nom du peintre l'image de ce fier cavalier domptant sa monture, cabrée, les naseaux dilatés... c'est "L'Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant". Le voici :

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    Lors du Salon de 1812, Géricault est âgé de vingt ans. La légende rapporte qu'un cheval de trait, cabré dans le poudroiement de la route de Saint-Germain, inspira le peintre. Il sait réunir dans une puissante unité ses diverses sources d'inspiration : l'Antiquité, Rubens, l'influence de son premier maître Carle Vernet, celle de Gros, tout en les conciliant et les vivifiant par l'expérience d'une vision personnelle. Après la mort de Géricault, l’œuvre est achetée par le duc d’Orléans.

    Une composition originale

    Un puissant cheval gris pommelé se cabre devant un obstacle, écumant de sueur, les yeux exorbités de peur, les naseaux dilatés d’excitation. Pour le cavalier, qui reste bien ferme en selle, impassible, Géricault a fait poser un de ses amis lieutenant des chasseurs à cheval, Alexandre Dieudonné. Le cadrage de la composition est très resserré : le cheval dessine une diagonale ascendante vers la droite et occupe toute la largeur du tableau. Le ciel se scinde en deux - le crépuscule et le feu - suivant la même oblique. La ligne d’horizon, placée très bas, renforce l’effet de relief et projette le sujet vers le spectateur. A gauche, un cavalier sonne la charge, tandis que le chasseur achève le signal en abaissant son sabre dans un violent mouvement de torsion. Il semble s’adresser à ses troupes et pourtant son regard se perd vers un point invisible.

    Vous pouvez lire la suite sur le site du Louvre en cliquant ici. 

    Géricault fait sa première entrée au Salon de 1812 avec cette œuvre. A défaut d’un triomphe, il est néanmoins remarqué pour son originalité et sa puissance d’exécution et récompensé d’une médaille d’or. 

    Le conférencier s'attachera particulierement à analyser et faire découvrir le cheval dans l'oeuvre de Géricault. il s'agit de Jean-François BELHOSTE, ingénieur centralien, historien des techniques et directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (4° section) qui est passionné par cette question.

  • Un immeuble entier racheté par la Ville au 158 boulevard de Magenta

    Nous savions que l'immeuble du 158 boulevard de Magenta avait été racheté récemment par la Ville de Paris. Mais nos connaissances s'arrêtaient là. C'est lundi dernier en conseil d'arrondissement du 10e que la délibération le concernant est venue à l'ordre du jour. Dans la foulée, nous avons posé quelques questions complémentaires à Paul Simondon, chargé du logement dans le 10e, pour vous en dire un peu plus.

    Comment la ville a-t-elle été informée que cet immeuble faisait l'objet d'une vente?

    Lors de la déclaration d'intention d'aliéner (DIA), autrement dit quand le propriétaire a décidé de vendre son bien, la Ville a décidé d'user de son droit de préemption, à la demande de la mairie du 10e, et le bâtiment a été confié à la fin de cette même année à Paris Habitat par bail.

    Quel est le nombre total de logements?  Quelle date de mise à disposition?

    Il y a  11 logements en tout. Des travaux de réhabilitation et de restructuration sont prévus pour  deux des appartements, l'un début en 2013, l'autre fin 2014. 
     
    Les logements sont-ils tous occupés par des locataires et combien sont-ils?

    Actuellement, 3 appartements sont libres. On espère qu'il y en aura d'autres d'ici la fin des travaux.
     
    Les actuels locataires vont-ils quitter l'immeuble, ou bien rester et dans ce cas changeronnt-ils de statut?
    Tout dépend du plafond de ressources. S'il est supérieur au plafond imposé par le type de logement social occupé, le locataire conserve le même bail qu'avant, sous régime privé et cela jusqu'à son départ, et s'il est inférieur, le bail sera transformé en bail social.

    Qu'en est-il des  2 commerces en pied d'immeuble ?
    Au début rien, le bail commercial est conservé. Ensuite, le propriétaire Paris Habitat informe la Ville en cas de changement de bail ; celle-ci donne alors un avis sur le type d'activité proposé.

    Y aura-t-il un impact en terme d'effectifs pour les écoles maternelles et primaires du secteur (Belzunce)?
    Probablement, il y a de grands appartements, des quatre et cinq pièces, mais il est difficile de savoir à l'avance le nombre et l'âge des enfants. De plus, certains sont déjà scolarisés dans le 10e, et ne changeront pas tout de suite d'école. En tout cas, la prévision scolaire en tient compte.

    D'autres points intéressants pour nos lecteurs et lectrices?
    Des améliorations d'isolation sont prévues, même si la configuration du bâtiment ne permet pas d'atteindre de très bonnes performances.
     
    A  savoir
    On est sur un budget d'un peu moins de 3 millions d'euros avec un apport d'environ 600 000 euros de la Ville.
     
  • Les voyages d'été en train : carte postale de la rédaction en vacances

    Nous vivons dans un quartier connu pour ses gares. Plusieurs fois le conseil de quartier Lariboisière en a même fait le sujet de ses réunions. Aussi, nous paraît-il normal d'utiliser le train pour partir en vacances. Aïe ! En été, c'est assez éprouvant... Les chères colonies de vacances voyagent aussi en train, en TGV.

    Les trains à la papa, même désuets et inconfortables, avaient un avantage indéniable. Les wagons étaient divisés en compartiments. Les huit voyageurs d'un même compartiment de seconde pouvaient à l'occasion bénéficier de la bonne odeur de saucisson à l'ail à l'heure du déjeuner. Certes, c'était le risque. Soit ils se faisaient une raison et patientaient, soit ils passaient un quart d'heure dans le couloir, le nez au-dessus de la vitre qu'on pouvait encore baisser. Idem si un nouveau-né trouvait le temps long, ou si des gamins se chamaillaient.

    Lors de la modernisation de ses matériels roulants, la SNCF (comme les autres grands du transport ferroviaire) a opté pour un wagon décloisonné, un open space, pourrait-on dire. De ce fait, tous les voyageurs d'un même wagon peuvent désormais partager les problèmes domestiques de celui qui dialogue à voix haute avec son mobile, ou qui poursuit les négociations qu'il a du interrompre pour ne pas rater son train, justement. Et le pompon, c'est de voyager avec un groupe de colons, des enfants qui rejoignent leur camp de vacances. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient très nombreux. Dans mon cas, ils étaient 14 avec deux moniteurs. Des enfants âgés de 12-13 ans, avec un plein d'énergie propre à cet âge, installés dans quatre carrés de sièges face à face, qui sont commodes pour bavarder et partager les mêmes activités. Mais sait-on bavarder gentiment quand on a 12 ans et qu'on quitte Paris pour la grande bleue au bout des rails ? Même cinq heures de voyage n'ont pas eu raison de leur énergie, ni de leur excitation. 

    Ce fut un enfer pendant cinq heures ! Certains ont bien tenté de protester pour la forme... mais les  gamins avaient l'avantage du nombre. Ajoutez à cela quelques voyageurs dont les écouteurs de mauvaise qualité diffusent au-dela du pavillon des oreilles de leurs propriétaires tous les sons, et particulièrement des basses grinçantes et chuintantes, de leur iPod et autres petits lecteurs mp3. Quel bonheur de sortir enfin de cette voiture....

    Nous avions bien mérité le soleil qui nous attendait au pied des Pyrénées !

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    Bonnes vacances à ceux qui y sont déjà et bon courage pour ceux qui sont encore à Paris. On pense à vous.

  • Le folklore de la Goutte d'Or vu par lesoir.be

    Le Soir, quotidien belge, a ses pages en ligne : "Premier site d'information en Belgique francophone".  Ce sont ces pages en ligne révélant les résultats des bureaux de vote fermés dès 18 heures lors des derniers scrutins en France qui sont sans doute à l'origine, parmi d'autres, de la décision de fermer tous les bureaux de vote à la même heure en France métropoitaine.  Dans ces pages on trouve aussi des conseils ou des chroniques touristiques, d'autant que l'été arrive, même s'il faut se pincer, ici à Paris, pour le croire.

    Une de nos fidèles lectrices signale un article, paru lundi dernier, qui traite du bonheur de visiter les quartiers populaires de Paris, ces quartiers haut en couleurs qui tendent à disparaître, dit l'article. Le voici :

    Loin de la Tour Eiffel, des touristes s'encanaillent à la Goutte d'Or

    "Les étrangers font du grand tourisme, ils ont une heure et demie pour faire le Louvre puis filent à Versailles, ce sont plutôt les Parisiens, souvent à la retraite, ou des provinciaux qui viennent visiter la Goutte d'Or", explique Delphine Lanvin, guide touristique. Dans ce quartier du XVIIIème arrondissement juché sur les contrebas de la butte Montmartre, les échoppes colorées de légumes et fruits exotiques, les tailleurs africains cousant des tissus bariolés côtoient des restaurants et salons de thés maghrébins. "A Paris, il n'y a presque plus de quartiers populaires, moi je préfère la mixité, c'est truculent, c'est vivant", juge Caroline Tonnelier, qui habite le beaucoup plus coquet Boulogne-Billancourt, venue avec un groupe d'amies de l'association culturelle Le Tourisme à Paris. "Ici les gens vivent beaucoup plus dans les rues, certains Parisiens ne connaissent pas du tout ça, alors avec cette visite, les gens viennent se dépayser, s'encanailler un peu", souligne Mme Lanvin. "Aujourd'hui on va vous présenter un quartier autrement, par la petite histoire", lance à son groupe Angenic Agnero, guide et fondatrice de Paris par rues méconnues, une association qui fait découvrir Belleville. Le passé de ce quartier, qui a poussé sur une colline extérieure de Paris, puis annexé à la capitale au XIXème siècle -- ses guinguettes, ses ateliers de maroquinerie, ses cours d'eau -- est vite évacué. A la Goutte d'Or, c'est la Ferme parisienne qui étonne les visiteurs. Les poulets vivants y sont vendus par dizaines. Sans parler de Kata, un magasin de chaussures à petits prix situé dans... un théâtre avec balcon classé monument historique. A Belleville, la version nocturne de la balade se termine au Vieux Belleville, un restaurant musette où l'on joue et chante Edith Piaf et Maurice Chevalier. "Les Japonais adorent, les Français aussi", selon Mme Agnero.

    lundi 25 juin 2012, 09:08

    Et vous ? Qu'en pensez-vous ? La Goutte d'Or et Belleville, dernières réserves parisiennes ? Nous rappelons que les commentaires sont ouverts au bas de chaque article et qu'il n'est nul besoin de s'inscrire, ou d'être adhérent à notre association. En revanche, il est recommandé de respecter les règles de l'expression publique, à savoir pas de propos discriminatoires, racistes, calomnieux, etc..., comme partout.

  • ”Embellir Paris” sur la Promenade urbaine : le choix de l'absurde

    Nous nous réjouissions, un peu vite, que le site de la Promenade urbaine ait été choisi pour accueillir un projet du concours "Embellir Paris". Mais le résultat du concours qui vient d'être annoncé est loin d'être réjouissant, pour ne pas dire qu'il est atterrant tant il est absurde.

    En effet, après des années d'incertitudes et d'aléas, la Promenade urbaine prenait enfin forme, avec comme fil conducteur la mise en lumière du viaduc du métro, qui comprendra un éclairage fonctionnel avec des lampadaires de style Dupleix, la mise en valeur des piliers sculptés, l'éclairage des grandes traversées et la mise en lumière des voutes sous le tablier. Il semblait alors entendu qu'il fallait dégager le plus possible l'espace pour mettre en valeur l'ouvrage d'art ainsi illuminé, nous avions même obtenu l'assurance que le grand panneau publicitaire situé au niveau de la rue de Maubeuge soit retiré. Ajoutons une précision, et pas des moindres : l'illumination de l'ouvrage d'art et l'éclairage fonctionnel représentent un investissement de deux millions d'euros. Il semblait pourtant évident qu'un projet utilisant le sol comme d'une toile vierge se serait inscrit parfaitement dans la Promenade urbaine.

    IMG_3610.jpg

    Mais le jury, dont aucune des trois associations (Action Barbès, Demain La Chapelle et SOS La Chapelle) ayant activement suivi le projet et s'étant battues pour un projet de qualité n'a été associée, a fait un choix étrange, en combinant deux propositions sans rapport - une exposition photo et un alignement de panneaux de toiles colorées - qui va à l'encontre des principes qui semblaient arrêtés pour la mise en oeuvre de la Promenade urbaine, à savoir : mettre en valeur le viaduc, dégager les grandes perspectives, libérer l'espace et rendre l'endroit le plus clair possible. Mais encore une fois, la Promenade urbaine a du plomb dans l'aile.

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    En effet, sans juger de leur qualité artistique, les deux projets se servent du viaduc, très bel ouvrage d'art s'il en est, comme d'un support à masquer plutôt qu'à mettre en valeur. Celui des Intruses aurait eu toute sa place sur le pont Saint-Ange où justement est prévu un espace d'exposition photo. Mais dans la proposition actuelle, le viaduc est seulement un support que les photos masqueront en partie. Le choix du second lauréat, Génie (sic) du lieu - Screens of colours, est, redisons-le, juste absurde. Ce projet - qui ressemble bigrement à un catalogue de storiste, avouons-le - va tout simplement cacher totalement la vue sur le tablier et même masquer les lampadaires très élégants prévus ici. Le viaduc n'est ici plus qu'une corde à linge. Et ne parlons pas de la durabilité du projet qui nous paraît bien éphémère. En effet, les panneaux de toile, s'ils ne sont pas régulièrement entretenus, seront bien vite des lambeaux de tissus grisâtres. Et ne parlons pas du fait que ce projet va assombrir le dessous du viaduc la nuit, alors que son illumination était censée y remédier.

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    Vous l'aurez compris, nous sommes atterrés par ce choix, totalement déconnecté de l'important travail de concertation qui a été entrepris autour de la Promenade urbaine. Le seul espoir qui reste est du côté du Conseil de Paris qui doit encore valider ce choix. Seuls des élus un peu sensés pourraient revenir sur ce choix catastrophique qui viendrait gâcher des années de travail collectif pour la Promenade urbaine.

  • Du nouveau autour de la rue Boris Vian (Paris 18e)

    Nous avons souvent déploré l'état assez désastreux de la rue de la Goutte d'Or du côté des arcades qui la bordent, et de ses abords, en particulier la rue Boris Vian (voir photo ci-dessous).

    Le problème était à l'ordre du jour de la réunion de Gestion urbaine de proximité (GUP) du 24 septembre, à laquelle nous nous étions inscrits, dans la mesure où nous souhaitions apprendre en direct les résultats du « diagnostic en marchant » réalisé à la Goutte d'Or l'hiver dernier.

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    La rue Boris Vian n'est autre que la montée par les escaliers qui débouchent sur la rue Polonceau.

    Il en ressort que des points noirs ont été localisés. Le but à terme étant de déterminer ce qui va mieux, de ce qui reste à améliorer et les actions à entreprendre. On ne vous étonnera pas en citant parmi les « points noirs restant à améliorer » les arcades de la rue de la Goutte d'Or et la rue Boris Vian... et en soulignant que le diagnostic note une dégradation sérieuse que les participants n'ont pas manqué de confirmer.

    La lutte contre les épanchements d'urine arrive en tête des mesures à prendre, suivi de près par la problématique de l'espace marchand (devanture des commerces, livraisons) et enfin l'appropriation de l'espace public et la lutte contre les ségrégations.

    Vous avez remarqué cet été  et nous en avons parlé plusieurs fois ici — ces édicules gris ou de couleur, plantés parfois au milieu d'un trottoir, qui proposent trois places d'urinoir. Sur le parvis de la gare du Nord, le long du canal Saint-Martin, ou encore du côté de la rue des Poissonniers, ils ont fait leur office, semble-t-il à la satisfaction des utilisateurs et des riverains. Nous avons appris que la Mairie de Paris travaille à la création de nouveaux équipements, que l'on pourrait appeler plus ou moins « vespasienne »... Il aura fallu attendre bien longtemps pour qu'on y revienne. Nous n'en savons pas plus quant à leur allure.

    D'autres se sont penchés également sur le problème des urinoirs de rue : le conseil de quartier Château-d’Eau Lancry qui ne manque pas d'humour dans sa lettre d'information d'octobre. Voyez vous-même ici. 

    paris,goutte-d-'or,rue-Boris-Vian,GUP

    Lettre d'information du Conseil de Quartier Château d'Eau - Lancry  (10e) du 3 octobre 2015 : "Ils nous ont quittés... Leur migration annuelle a commencé"

    Au niveau des actions à mettre en œuvre, les participants se sont interrogés, parallèlement, sur la fermeture trop fréquente et donc le peu d'utilisation possible des toilettes des squares du quartier (Léon et Bashung), de même que des sanisettes JCDecaux qui deviennent inutilisables dès 22h. Ces demandes remontent à la mairie. Quand à l'état de la rue de la Goutte d'or et des escaliers Boris Vian, il est demandé d'augmenter la fréquence des lavages.

    Nous avions demandé par ailleurs à l'adjoint du 18e chargé de la Propreté de bien vouloir faire le point sur le nettoiement de cette rue par la section DPE locale, il vient juste de nous parvenir :

    paris,goutte-d-'or,rue-boris-vian,gup

    Nous savons aussi que la présence maintenant ancienne de personnes à la rue, qui ont leurs habitudes sous les arcades entre les bacs à plantes, remplis d'immondices de toutes sortes, n'aident pas à maintenir les lieux dans un état de propreté même relative. La mairie du 18e en est pleinement consciente et cherche à mobiliser les acteurs du secteur, comme Emmaüs, la Mission SDF de la Ville, etc.) mais avec quelle chance d'amélioration ?  

    Passons à plus enthousiasmant pour la rue Boris Vian : il était question d'un point d'étape sur son réaménagement confié à l'agence d'architectes AA Feraru par la Direction de l'Urbanisme. Deux ateliers participatifs étaient prévus et se sont tenus les 6 et 8 octobre sur place, et là malheureusement nous n'étions pas très disponibles. Mais... nos amis de l'association Cavé Goutte d'Or ont participé et à la suite ont publié deux articles sur leur blog qu'ils nous autorisent à reprendre.  

    Deux billets :

    1. https://cavegouttedor.wordpress.com/2015/10/07/chemins-de-traverse/

    2. https://cavegouttedor.wordpress.com/2015/10/12/pilotis-hors-sol/

    Nous retenons en particulier dans le premier article, outre l'enthousiasme de l'auteur, que l'agence a bien enregistré les doléances des habitants sur l'état des ces deux rues, et que les architectes en présentant le fruit de leur réflexion ont « pensé l'impensable » : « déplacer la partie haute des escaliers de la rue Boris Vian (de la rue de la Goutte d’Or à la rue Polonceau) pour les mettre dans l’axe des escaliers de la partie basse de la rue Boris Vian (des rues de Chartres et de la Charbonnière à la rue de la Goutte d’Or). Une audace qui frôle l’évidence, et un chemin neuf s’ouvre ! » Nous n'avons pas tout compris, mais nous aimons bien l'idée !

    paris,goutte-d-'or,rue-boris-vian,gup

    Dans le second, nous aimons qu'ils apprécient l'intervention de notre représentante, nous aimons qu'ils y adhérent, mais aussi qu'ils décrivent le problème de façon réaliste. Avant toute réflexion sur le type d'implantation à mener dans la rue — vous lirez les idées qui fusèrent pendant la réunion sur place —, la priorité est de la rendre avenante, eux diront « abordable » comme notre représentante. Et en effet, c'est là que réside la grande difficulté. « Beau défi, car la conception même des arcades ne s’y prête pas vraiment. L’alignement uniforme de locaux indistincts aux rideaux de fer identiques donne une impression de fermeture et les occupants des lieux s’apprêtent eux-mêmes à les quitter tant, de l’intérieur, ils ne peuvent plus les habiter vraiment, devait expliquer, dans « l’espace Jeunes » du 6 rue de la Goutte d’Or où se tenait la réunion, l’occupante d’un local voisin qui se veut d’accueil social pour le logement : le lieu faisait ainsi littéralement écho au récit, et réciproquement, tant les boîtes carrées conçues, si l’on peut dire, par les architectes de 1984, sont des espaces sans âme, dénués de toute fantaisie possible, à l’acoustique ravageuse. …/... Ne faudra-t-il pas casser le rythme barre d’immeuble pour que les arcades puissent penser à remplir l’objet de promenade, d’ouverture et de commerce propre à ce type de construction ? »

    Nous vous engageons à lire l'article dans son intégralité car il reprend une partie de l'historique des transformations de la Goutte d'or dans les années 1980, nous pourrions dire les destructions, comme le dénonçait à l'époque l'association Paris Goutte d'Or, sans être entendue.

    Merci à Cavé Goutte d'Or de nous rappeler que la Goutte d'Or est un quartier populaire qui réclame des soins attentifs si l'on veut lui garder une âme. 

     

     

  • Comité de pilotage Barbès : un point avant l'été

    Le dernier comité de pilotage Barbès s'est tenu le 10 avril dernier  au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville. Pour l'historique de ce comité et son fonctionnement, vous pouvez retrouver les informations dans notre précédent article sur sa dernière réunion en novembre 2014.

    Cette fois, une grande partie de la réunion a été consacrée à un premier bilan du groupe de travail sur la Promenade urbaine sous l'égide de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR). Rappelons que trois réunions ont eu lieu entre janvier et mars avec la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD), la Direction de la Propreté et de l'Environnement (DPE), la RATP, l'Equipe de développement local La chapelle, des représentants des conseils quartier (Goutte d'or, Chapelle, Louis-Blanc, Lariboisière) et quelques associations dont Action Barbès. La dernière réunion portait sur les usages.

    Secteur actuel concerné : du carrefour Tombouctou/Maubeuge à la rue Philippe de Girard.

    Pour retrouver notre article sur la deuxième réunion, cliquez ici

    En amont, Action Barbès a préparé toutes ces réunions dans le cadre de sa commission Barbès-Stalingrad à laquelle participent nombre de ses adhérents.

    Quelques pistes de l'Apur

    Deux grands objectifs : constituer une promenade piétonne à l'échelle de Paris et retrouver un espace public de qualité. Pour ce faire, l'Apur propose un élargissement des trottoirs et du terre-plein central, la suppression de places de stationnement ou la réduction à une voie de circulation. Il s'agit également de désencombrer l'espace public piétonnier et si possible renforcer les espaces végétalisés.

    On pense notamment à créer un vrai parvis devant les Bouffes du Nord, à transformer le carrefour Tombouctou/Maubeuge, à faire évoluer le site de la déchetterie, à installer du mobilier polyvalent sur les espaces libérés (pourquoi pas des agrès sportifs, un food-truck ...). La réouverture de la sortie nord de la station de métro La Chapelle est indispensable (aux dernières nouvelles, en cours de finalisation par la RATP mais pas de date).

    Soulignons ici le travail de qualité réalisé par l'Apur et la méthode utilisée plutôt innovante.

    Et maintenant ?

    La balle est dans le camp des décisionnaires. Nous sommes encore loin de voir poindre un début de travaux d'autant qu'il faudra en premier lieu trouver un hébergement aux migrants installés sur le site Eurovia sous le viaduc. En cours avec la préfecture, nous a-t-on dit. 

    Nous avons insisté particulièrement sur la problématique du stationnement illicite des autocars sur le pont Saint-Ange, au carrefour Tombouctou, ainsi que sur la présence des porte-huit (transport de voiture de location) normalement interdits. Nous savons qu'une réflexion est menée à l'échelle de l'Hôtel de Ville mais nous n'avons obtenu aucune réponse satisfaisante pour le moment.

    Côté calendrier : une nouvelle réunion est prévue d'ici à l'été, exclusivement dédiée au carrefour de la place de la Chapelle, et un prochain Comité de pilotage à la rentrée où nous demanderons que le tronçon Barbès-Tombouctou soit  mis à l'étude. Nous avons cette fois encore insisté sur la nécessité d'élargir la concertation dans les arrondissements concernés par la promenade urbaine, notamment en profitant des conseils de quartier. A suivre.

    Autres sujets abordés

    Comme à chaque fois, Nelson Bouard, commissaire du 18e arrondissement, a fait le point sur les questions de sécurité. Suite aux nombreuses actions menées, le trafic de cigarettes est moins visible et les quantités vendues ont baissé ; il note également une amélioration  dans la vente de médicaments de substitution et sur les marchés à la sauvette (pour nous, ils se sont déplacés en réalité vers La Chapelle et Stalingrad). Des interventions se font également sur le haut du 10e et du 9e. La placette Charbonnière fait l'objet d'interventions quotidiennes, souligne le commissaire. (une réunion avec Action Barbès organisée par la mairie du 18e devrait avoir lieu avant l'été).

    La propreté n'a pas manqué d'être évoquée. On nous informe que le campement de migrants est nettoyé une fois pas semaine et des toilettes ont enfin été installées. Vous avez peut-être remarqué que la déchetterie est fermée depuis plusieurs semaines. Les problèmes d'insalubrité ont été mis en avant par les agents qui exercent leur droit de retrait. Les mesures prises récemment seront-elles suffisantes et satisfaisantes pour qu'ils reprennent leur fonction sur le site ? 

    D'un constat commun, il semble nécessaire d'augmenter le nombre de toilettes publiques. C'est possible dans le cadre du contrat avec JCDecaux. Il est plus difficile de trouver des lieux d'implantation (encombrement, sous-sol adapté). La ville envisage d’étudier d'autres types de matériel (escamotables par exemple).

    Action Barbès a renouvelé sa demande de réunion spécifique pour le marché alimentaire sous le viaduc (stationnement anarchique des camions, difficulté de circuler pour les clients...). Réflexion en cours.

    Un dernier point qu'on pourrait aussi appeler le serpent de mer : celui d'une exposition sur le Louxor dans l'enceinte de la station de métro Barbès-Rochechouart. Voilà plusieurs années que nous tentons de lancer l'idée avec l'association les Amis du Louxor. Une rencontre RATP/Mission Cinéma/ Louxor devrait avoir lieu. Qui financera? Une question qui risque de poser problème. Autant dire que rien n'est encore fait !

    oOo

    Les réunions du comité de pilotage Barbès sont aussi à l'origine de petits plaisirs que seul Paris peut nous offrir. Voici la vue offerte aux participants depuis la fenêtre de la salle de réunion à l'Hôtel de Ville.

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  • La traversée de l’îlot Euro-Alsace...

    Il sagit de l’identification d’une nouvelle liaison piétonne entre les gares de lEst et du Nord.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncf

    La nécessité d’une liaison piétonne entre ces deux gares, alternative à l’escalier monumental de la rue d’Alsace, a souvent été évoquée lors des différents conseils des quartiers avoisinants, notamment lors de la dernière séance plénière du Conseil du Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul le 23 janvier 2012.

    Cette problématique a été reconnue par les élus et les services de la mairie du 10e. Une signalétique vient d’être installée afin d’indiquer un chemin alternatif direct et plus pratique aux voyageurs qui doivent transiter entre les deux gares.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfIdentifiée depuis près de 4 ans, cette liaison correspond à un passage privé reliant le 11-21, rue d’Alsace au 144-146, rue du Faubourg Saint-Denis (entre le boulevard Magenta et la Gare du Nord). Elle traverse un îlot comprenant un ensemble mixte de bureaux et de logements. Compte tenu de sa nature privée, cette voie n’est malheureusement ouverte au public qu’en semaine et aux heures d’ouverture des bureaux.

    Depuis la sortie de la Gare de l’Est située sur le coté Ouest à gauche, les voyageurs, s’ils sont chargés de valises, peuvent éviter la montée de l’escalier monumental de la rue d’Alsace et rejoindre directement en ligne droite la rue du faubourg Saint-Denis, et ce, sans devoir faire le tour du pâté d’immeubles par la rue du 8 mai 1945 pour ensuite rejoindre le carrefour avec le boulevard Magenta et remonter la rue du Faubourg Saint-Denis.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfUn îlot ayant une histoire....

    L’immeuble traversé par ce chemin fut construit en 1871 pour la jeune Compagnie des chemins de fer de l’Est (créée en 1845). L’architecte Paul-Adrien Gouny, architecte en chef de cette Compagnie  (ayant également construit en 1890 le bel hôtel particulier du 9 rue Fortuny, Paris 17e,  l’actuel lycée professionnel Mariano Fortuny) travailla entre 1885 et 1902 sur la réalisation des bureaux dans cet immeuble. Puis au fil des années, le bâtiment fut laissé à l’abandon, se dégrada et se retrouva coupé du quartier.

     

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncf

    Plus de 2 ans de travaux pour la réhabilitation

    Courant 2003, la SNCF, propriétaire du foncier, lança un concours au sens du Code des Marchés Publics pour la réhabilitation de cet ensemble immobilier de 25 000 m2 (en SHON).

    En juillet 2006, l’immeuble fut cédé pour 54 millions € à une SNC détenue conjointement par le maître d’ouvrage délégué Atemi (entreprise de promotion immobilière française spécialisée dans les projets résidentiels) et le promoteur ING Real Estate (spécialiste bancaire néerlandais des opérations mixtes). Lors des négociations, la mairie de Paris et celle du 10e sont intervenues, assurant notamment la réalisation de logements sociaux dans l’ensemble.

    Ces deux promoteurs travaillèrent avec l’architecte Anthony Emmanuel Béchu, connu également pour ses travaux de réhabilitation de l’Olympia et de l’îlot Edouard VII, l’immeuble Bergère de BNP Paribas, le Théâtre des 3 Baudets, Chanel (place Vendôme), Hédiard (place de la Madeleine) et la nouvelle tour D2 de la Société Générale à La Défense.

    Une réhabilitation architecturale de qualité

    Avec son cabinet d’architecture Atelier 3 AB et sans trahir l’esprit du bâtiment d’origine, l’architecte Anthony Béchu a réhabilité et réinventé l’immeuble en un ensemble mixte,  Euro-Alsace, comprenant:

    •   des bureaux: 19 000 m2, soit 82 % de la SHON 

    •   des logements: 4500 m2, soit 19 % de la SHON: 47 logements dont 45 logements sociaux avec 28 destinés à la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP)

    •   51 places de parking.

    Les bureaux et une partie des parkings sont dédiés à la SNCF, locataire depuis la livraison du site, avec plus de 700 employés y travaillant.

    Ayant vocation à créer une liaison entre les deux gares, le nouveau passage vit le jour, semblable à une rue traversant l’îlot et reliant la rue d’Alsace à la rue du Faubourg Saint-Denis.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfL’ensemble immobilier reflète un projet environnemental et architectural de qualité pour ce site de caractère. L’immeuble, construit avec des fenêtres quasi-gothiques et des toits presque pointus, fut restauré. Les façades haussmanniennes, en pierres, briques et métal, furent ravalées et mises en valeur : les briques y retrouvèrent leur couleur rose pâle, et certains décors sur la façade leur bleu d’origine.

    On recréa, là où elles étaient, les belles verrières aux lignes épurées en accord avec les façades : elles protègent désormais les cours de l’extérieur. 

    Des arbres plantés dans la « douve » entre les divers bâtiments agrémentent l’ensemble. Une façade aveugle en extérieur a été réhabilitée avec  un «Mur végétal» réalisé par l’artiste Patrick Blanc, déjà renommé pour le Musée du Quai Branly en 2004, le BHV Homme en 2007, les Galeries Lafayette à Berlin en 2008, la Serre du Muséum d’Histoire Naturelle en 2010 etc.

    Après plus de deux ans de travaux, le nouvel ensemble a enfin été livré en octobre 2008.

    Une opération très rentable pour les promoteurs grâce à l’immobilier commercial  

    On peut parler d’une opération de réhabilitation aux risques limités pour les promoteurs, au regard des niveaux de location dans le secteur de la gare de l’est (entre 300 et 400 €/m2/an), des rendements nets immédiats espérés de 4.5% minimum sur la zone pour les ensembles de bureaux, et du haut niveau des rénovations envisagées permettant d’assurer de bonnes conditions de location dans un quartier est parisien, déficitaire en bureaux. La demande garantissait le résultat. En outre, le partenariat local initial avec la SNCF, comme locataire « captif », assurait la location des bureaux après leur réhabilitation.

    Cette opération immobilière, rentabilisée donc principalement par la location des bureaux à la SNCF (qui réglait 6.4 millions € pour l'année 2008, soit près de 400 €/m2), plus que par la vente des logements sociaux et privés - relativement accessoire dans l’opération -, permet aux promoteurs de dégager une rentabilité annuelle proche de 12 % !

    Une traversée à découvrir dans ce bel ensemble réhabilité et tranquille entre les deux gares...

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfPour les curieux désirant découvrir cet ensemble Euro-Alsace in situ, à l’occasion par exemple d’une petite ballade dans le 10e, la traversée de l’îlot est donc autorisée, et notamment même recommandée pour relier plus directement et plus agréablement les deux gares.

    Cette réhabilitation a déjà fait l’objet d’une étude : la journaliste Muriel Gremillet a ainsi retracé la renaissance de cette ancienne cité ferroviaire du 11-21, rue d’Alsace dans un livre paru en décembre 2008 et co-édité par AAM (Archives d’Architecture Moderne) /SilvanaEditoriale, 25 euros.

    Sur le web, un photographe/architecte, Stéphane Cazenave, a réalisé un reportage panoramique depuis le passage dans l’îlot: voir ici.

  • Un projet de rénovation du square d'Anvers soumis à concertation

    Le conseil de quartier Anvers Montholon (9e) s'est réuni en session plénière, c'est à dire avec tous les habitants de ce quartier qui souhaitaient y participer, mardi 7 avril dernier. C'était la première fois que ce conseil de quartier se réunissait en séance publique depuis l'élection du nouvel exécutif de l'arrondissement élu en mars 2014*.

    La réunion n'a pas dérogé à la tendance actuelle telle que nous vous l'avons dépeinte dans un article récent : il y avait peu de monde (une petite quarantaine). Pourtant le sujet principal au menu était porteur, il s'agissait du réaménagement du square d'Anvers. Il est bien difficile de dire ce qui se passe à ce niveau là. Refus de s'intéresser au collectif, rejet du politique, lassitude devant une situation qui vous échappe, ... beaucoup d'hypothèses peuvent être émises. L'actuelle mairie UMP du 9e ne se comporte pas différemment des anciens élus socialistes à cet égard. Il n'est certes pas illégitime que la maire soit présente au conseil de quartier mais en faire un relai de communication de son action n'est pas exactement le but de ce type de réunion. Membre du bureau de ce conseil de quartier, Action Barbès va veiller à ce qu'un équilibre plus conforme à ce que nous pensons être l'esprit de ce dispositif se mette en place, notamment dans la répartition du temps de parole entre mairie et bureau.

    * nous faisons abstraction de la première séance formelle conjointe avec deux autres conseils de quartier du 9e à propos du budget participatif et qui était une figure imposée.

     

    Réaménagement du square d'Anvers

    Les derniers travaux faits dans le square d'Anvers ...

    ... datant du milieu des années 2000 n'ont pas donné entièrement satisfaction. Il est vrai que le square d'Anvers présente une configuration très particulière avec le parking Vinci en dessous et sa très grande fréquentation par des enfants de tous les âges dans un espace assez limité.

    La mairie du 9e a décidé une rénovation complète du square en demandant aux Services de la Ville de Paris, notamment la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE) de lui soumettre un projet favorisant la végétalisation du lieu, permettant à chaque catégorie de visiteurs (enfants, ados, adultes et personnes âgées) d'y trouver son compte, sans oublier que le projet devra respecter le passage pompier le long du lycée Jacques Decour et passer enfin sous les fourches caudines de l'Architecte des Bâtiments de France. Joli défi, presque la quadrature du cercle.

    Comme à leur habitude, les Services de la Ville ont fait du bon travail et ont soumis au conseil de quartier deux propositions sur lesquelles des avis étaient demandés.

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    Les contraintes sont telles que les deux variantes ne différent qu'à la marge, vous pouvez vous en rendre compte vous-même en agrandissant les illustrations en cliquant dessus.

    Le vrai débat a porté sur trois questions importantes résumées dans l'illustration ci-après

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    Agrandissement de l'aire de jeux par suppression des bancs : le conseil a rapidement évacué la question de la suppression des bancs qui sont absolument nécessaires aux adultes surveillant les plus petits dans cette aire de jeux. Par contre, l'agrandissement de cet espace lui-même a été demandé et les Services devront se pencher sur le sujet, l'idée étant de réduire la concentration de personnes dans cet espace assez petit.

    Zone d'agrès sportifs : pour ne pas oublier les ados et les adultes, le conseil de quartier prendra à sa charge dans le cadre de son budget d'investissement 2015 l'achat d'agrès sportifs. Le choix de ceux-ci sera fait en fonction de la place disponible (probablement 4 appareils) en équilibrant entre travail des jambes, des bras, du dos et des abdos. L'assemblée a approuvé cette proposition.

    Déplacement de l'aire à ballons : afin de gagner de la place et de permettre l'installation de jeux supplémentaires pour les petits mais aussi une table de ping pong et un babyfoot pour les plus grands, le démontage de l'aire à ballons située au Nord du square était proposée. Ce démontage étant conditionné par la réinstallation de l'équipement sur le boulevard de Rochechouart. L'assemblée a longuement délibéré sur ce point. Considérant la très forte fréquentation de cette aire de jeux par des personnes de tous les âges de façon continue dans la journée et aussi le fait que la réinstaller sur le boulevard n'était franchement pas une bonne idée, d'autant qu'elle dépendait d'un accord du 18e, le maintien de l'aire à ballons dans le square a été votée à une très large majorité (28 pour le maintien contre 5 pour son déplacement).

    Les derniers ajustements seront décidés par le bureau du conseil de quartier, avec la mairie bien entendu, lorsque les Services auront retouché le projet suite à cette réunion. Les travaux sont prévus pour fin 2015 début 2016, donc un square d'Anvers tout neuf pour le printemps prochain. Le coût total est de 300 000€.

     

    Autres sujets à l'ordre du jour

    D'autres sujets étaient à l'ordre du jour et ne faisaient pas vraiment l'objet de débats. La lecture de la présentation vous donnera toutes les informations.

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     Cliquer sur l'image pour télécharger la présentation fichier PDF

     

    Deux dates à retenir :

    - 23 mai : grand nettoyage de l'avenue Trudaine et alentour

    - 13 & 14 juin : fête de quartier au square Montholon

     

  • Diversité culturelle, ethnique et nuisances de la rue du Faubourg Saint-Denis.

    Nous avons ouvert nos colonnes à un de nos adhérents du faubourg Saint-Denis, proche du boulevard de Magenta, qui rencontre quelques soucis avec des commerces. 

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    Le Faubourg Saint-Denis est une vieille rue parisienne typique d’un ancien faubourg, reflétant le riche passé historique de Paris. Le Faubourg Saint-Denis a fait partie de la municipalité de Paris lors de la création des douze arrondissements par la loi du 11 octobre 1795 (19 vendémiaire an IV). Au fil du temps, il a perdu son caractère suburbain, même si celui-ci est parfois encore perceptible dans la nature de la construction de certains immeubles.

    Aujourd’hui, cette rue est fortement marquée par la présence de deux grandes gares (Nord et Est), la gare du Nord étant la troisième gare au monde en termes de nombre de passagers. Le quartier n’est donc pas particulièrement tranquille, ce que les habitants savent pertinemment. Cependant, il faut lutter quotidiennement pour que le cadre de vie ne se dégrade pas et que les incivilités ne deviennent pas la règle.

    La rue du Faubourg Saint-Denis est très vivante, active, elle grouille de monde en journée et même en soirée. Depuis une vingtaine d’années, de plus en plus de commerces et de restaurants originaires du sous-continent indien s’y sont implantés, du Sri Lanka au Pakistan et au Bangladesh notamment au nord du boulevard de Magenta et jusqu’au boulevard de la Chapelle.

    Cette richesse ethnique a hélas aussi apporté quelques nuisances dont il est question ici. Ce qui est en cause n’est pas la présence d’une diversité culturelle, mais plutôt l’absence de volonté manifeste de la part des gérants de ces établissements de vouloir se conformer aux règlements sanitaires et à la loi française, ainsi qu’aux règles de bon voisinage compromettant jusqu’à la paix sociale du quartier.

    Soyons clairs : la présence d’une culture étrangère venue enrichir la nôtre n’est pas en cause. En revanche, quand la culture en question refuse toute adaptation à la loi et aux mœurs locales, le mécontentement gagne les habitants. Pire, cette attitude délibérée apporte de l’eau au moulin de ceux qui veulent chasser les étrangers de notre pays.

    En effet, en tant que président du conseil syndical d’une grosse copropriété (environ 180 logements), je suis quotidiennement confronté à une attitude assez déplorable de la part des gérants de ces locaux, qui attendent que les pouvoirs publics interviennent pour se conformer à la réglementation ou plutôt comptent sur leur inaction pour ne rien faire.

    Quelles sont les nuisances en cause ? D’abord, certains restaurateurs pratiquent une cuisine à base de friture, mais ils ne mettent pas les moyens techniques en œuvre pour qu’elle n’incommode pas le voisinage. Résultat : on est confronté à de fortes odeurs de graillon pendant la journée et le soir, y compris le dimanche. Une couche de graisse se dépose sur les vitres des fenêtres, toute ventilation naturelle des appartements devient un exercice sportif et nécessite une certaine expertise technique…

    Ensuite, une autre nuisance consiste à occuper de manière illicite l’espace public, en réceptionnant les livraisons en pleine voie et non sur les emplacements réservés, occupés il est vrai par les véhicules des gérants en question ou d’autres fourgonnettes qui y stationnent pendant la journée.

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    Par conséquent, on assiste à de nombreux bouchons de circulation automobile car les bus n’arrivent plus à emprunter leurs voies en site propre et que les accès aux copropriétés sont bloqués par le stationnement de gros camions (jusqu’à des semi-remorques) etc.

    Les palettes gorgées de marchandises occupent l’espace piéton : les commerçants, plutôt que de livrer individuellement toutes leurs boutiques dans le quartier, préfèrent stocker en gros devant l’un de leurs commerces et organiser ensuite la distribution, aux dépens de la collectivité.

    De surcroît, il faut tolérer que les bacs à ordure de la copropriété servent à jeter quotidiennement déchets, palettes en PVC et en bois du commerce, au lieu de payer des bacs à ordures adaptés.

    Enfin, une nuisance visuelle vient couronner le tout : les enseignes n’ont visiblement pas été soumises à l’avis d’un ABF, car elles sont volontiers criardes, montrant souvent en langue anglaise des photos d’aliments type burger, poulets frits etc. Et celles qui sont rédigées en français souffrent très souvent d’une orthographe et d’une syntaxe très imprécises et auraient mérité d’être corrigées.

    Les pouvoirs publics, notamment la Préfecture de Police de Paris et la Mairie de Paris, ont été alertés sur tous ces sujets. Il semblerait que les choses évoluent, au prix d’un effort assez lourd et permanent. Espérons qu’il portera ses fruits… pour mieux vivre ensemble dans le Faubourg Saint-Denis !

     

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  • Comité de pilotage ”Tous mobilisés Goutte d'Or Sud”

    Jeudi 14 juin dernier s'est tenu le comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud-Polonceau" à la mairie du 18e arrondissement. Cette réunion de travail présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo et Éric Lejoindre, maire du 18e, s'est déroulée en présence d'adjoints à la maire, Jacques Baudrier (Urbanisme), Colombe Brossel (Sécurité), Mao Péninou (Propreté), de conseillers du 18e, de représentants des services de la Ville, d'un représentant de la Préfecture de police, de la commissaire du 18e Valérie Goetz, ainsi que des représentants d'associations locales et d'établissements publics du secteur et de quelques habitants. Action Barbès était présente à ce rendez-vous.

     

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    La réunion était initialement prévue pour étudier les propositions et les actions à mener sur le secteur issues des concertations préalables, mais après une introduction de la maire, rapidement les prises de parole des associations et des habitants ont dévié la discussion vers des questions de méthode et de fond, portant notamment sur l'implication des pouvoirs publics dans ce quartier, sur l'insuffisance de la prise en compte par l'Hôtel de ville et de la mairie du 18e de la connaissance et de l'expertise de ceux qui vivent et travaillent dans ce quartier, ou encore la nécessité de soutenir les activités existantes et d'agir dans la continuité. Il a été rappelé que les associations qui animent la vie du quartier ont souvent de faibles moyens pour mener à bien leurs actions et manquent parfois du soutien des services publics.

     

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    Pour notre part, nous avons redit qu'il est impératif que la Ville s'implique concrètement sur le secteur, sans se reposer uniquement sur les associations et riverains de bonne volonté pour rétablir une vie normale dans le quartier, à l'instar de la réouverture des squares qui doit être de la responsabilité de la Ville (voir notre article sur le square Alain-Bashung). On ne peut pas accepter la politique du renoncement qu'on a vu à l'œuvre ces dernières années ici, consistant à soustraire un espace public problématique plutôt que de tenter de régler les problèmes qu'on y rencontre (fermeture des squares, murage des arcades de la rue de la Goutte d'Or, clôture de l'espace central du pont Saint-Ange, fermeture de l'entrée du métro "Guy Patin" les jours de marché, etc.).  La Goutte d'Or est un quartier parisien, comme de nombreux autres, qui accueille un grand nombre de visiteurs extérieurs, mais même s'il ne jouit pas du même prestige et que les visiteurs ne sont pas tous bien intentionnés, il mérite tout autant de considération, et le même traitement que les "beaux" quartiers de Paris. Pour cela, il faut effectivement mobiliser les moyens humains et matériels de la Ville et ce sur la durée. Il ne faut pas de mentir :  les problèmes ne sont pas simples et se cumulent dans ce secteur; les résoudre sera un travail de longue haleine. 

     

    Pour ce qui est de l'objet premier de la réunion, c'est-à-dire l'étude des propositions issues du travail de concertation préalable, une autre rencontre devra se tenir prochainement pour valider une partie des décisions envisagées. Mais d'ores et déjà certaines actions ont été menées, citons par exemple :

    - réfection, peinture et remise en eau de la fontaine Wallace rue de la Goutte d'Or

    - nettoyage approfondi de la rue Boris Vian et de la place Polonceau

    - réparation de l'éclairage rue Boris Vian

    - évacuation des réserves insalubres au 10-12 rue de la Goutte d'Or

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    D'autres actions sont programmées dans les semaines et mois qui viennent :

    - nettoiement des tags sur les pots de la place Caplat

    - remise en état des pieds d'arbres place rue de la Goutte d'Or et rue Polonceau

    - réalisation d'une fresque sur le mur aveugle au pied du terrain de sport sur la place Polonceau

    - installation d'un éclairage "anti-vandalisme" rue des Gardes et rue Polonceau

     

    Nous reviendrons plus avant sur cette opération lorsque nous connaîtrons les détails du calendrier et des mesures prises dans ce cadre et, bien entendu, nous nous assurerons que, au-delà des promesses, les actions suivent et surtout qu'elles soient durables.

  • De Charles-Rollin à Jacques-Decour

    Dans le cadre de la journée nationale de la Résistance, l’association « Sauvons le patrimoine du lycée Jacques-Decour ! » a organisé le mardi 27 mai un hommage à Jacques Decour afin de célébrer le 70e anniversaire du changement de nom de cet établissement.

    Situé au numéro 12 de l’avenue Trudaine, l’actuel lycée tient son nom de Daniel Decourdemanche dit Jacques Decour, homme de lettres et Résistant.

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    Photo parue dans le journal Le Franc Tireur le 8 septembre 1944

    La Libération de Paris n’a pas commencé en ce mercredi 23 août 1944 qu’un groupe de Résistants animé par un professeur du lycée Rollin, son nom d'alors, déploie une banderole sur la façade du bâtiment afin de le rebaptiser lycée Decourdemanche. Cette appellation est confirmée quelques jours plus tard, le 1er septembre, par le ministre de l’Education mais le lycée prendra officiellement le nom de Jacques Decour avec l’arrêté du 12 octobre 1945 publié au Journal Officiel. C’est là l’unique exemple de changement de nom d’un lycée en France à la Libération.

    Mais qui était Jacques Decour ? Quels étaient ses engagements ?

    paris,jacques-decour,résistanceJacques Decour est né en 1910 d’une famille bourgeoise — père agent de change — et se révèle très vite être à la fois un enfant brillant et rebelle. Ne voulant pas suivre la voie que son père souhaitait lui voir prendre, il s'engage très jeune dans des études de lettres classiques puis devient professeur d’allemand avec une  agrégation obtenue à l'âge de 23 ans. Son séjour en Allemagne (Magdebourg) au début des années 1930 lui permet de bien comprendre ce qui se passe dans ce pays juste avant la montée du nazisme et de l’analyser avec beaucoup de prémonition. Il est écrivain, journaliste, rencontre beaucoup d’intellectuels tels Paul Nizan ou Jean Paulhan. C’est un homme très brillant, humaniste et son engagement va au côté du Parti Communiste. En 1938, il est le plus jeune professeur du lycée qui va porter son nom sept ans plus tard. Pendant la guerre, il publie de nombreux écrits clandestins et fonde à trois reprises des revues, tout aussi clandestines, dont la dernière, Les Lettres Françaises, qu'il ne verra pas paraître car ses activités lui valent d’être arrêté d’abord par la police française puis remis aux Allemands. Il est incarcéré à Fresnes, torturé et exécuté en 1942 au Mont Valérien. C’est donc en souvenir de cet humaniste engagé, Résistant de la première heure, que son nom surgit en ce 23 août 1944 et fait que le lycée Rollin devient le lycée Jacques-Decour. Il est enterré au cimetière de Montmartre tout proche.

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    Cour centrale du lycée Jacques-Decour


    L’établissement d’aujourd’hui se compose d'un collège de 23 classes et 643 élèves et d’un lycée de 25 classes et 790 élèves auxquels il faut ajouter 9 classes préparatoires avec 432 étudiants, donc une petite ville de 1865 personnes. Le taux de réussite au bac y est bon avec plus de 85% et monte même à 97% pour les séries littéraires. Entre autres particularité, on y enseigne le néerlandais, le hongrois et sa classe préparatoire à HEC est très réputée comme le sont les prépas scientifiques. Notons enfin que le collège accueille des étudiants dans le cadre de la diversité sociale des cours de préparation aux grandes écoles  ne parlant pas ou très peu le français.

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    Statue de Charles Rollin


    Le bâtiment lui-même est assez remarquable. Enserré entre l’avenue Trudaine et le boulevard de Rochechouart, il est composé d’une cour centrale avec jardin donnant sur une chapelle et de deux cours latérales, l’une côté rue Bochart de Saron pour le collège, l’autre côté square d’Anvers pour le lycée. Le bâtiment lui-même est aux soins du Conseil Régional Île-de-France qui l’entretient et gère le personnel technique. Il a été construit de 1874 à 1876 sur les anciens abattoirs de Montmartre construits sous Napoléon 1er.

     

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    Vue intérieure des bâtiments du lycée Jacques-Decour