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Rechercher : les barrières du marché

  • Municipales 2008 : au MoDem

    C’est à l’Entrepôt dans le 14ème, exactement là où Bertrand Delanoë avait présenté ses 20 têtes de listes en novembre, que Marielle de Sarnez a présenté à la presse les siennes pour le MoDem en ce lundi 14 matin. Ambiance sympathique et décontractée.

    Contrairement à l’UMP et au PS, Marielle de Sarnez ne veut pas placer les élections municipales de 2008 dans un cadre national, comme un test politique à la taille du pays, mais bien placer le scrutin dans ce qu’il a de local et veut voir son analyse confirmée par le sondage publié par Libération ce lundi qui confirme que 79% des français privilégient les enjeux locaux.

    Marielle de Sarnez place sa candidature à la Mairie de Paris dans le cadre d’une triple rupture, mot décidément très à la mode.

    Une rupture sociale : le MoDem à Paris veut se concentrer sur la question des classes moyennes. Comment maintenir voire faire revenir ceux qui n’ont pas accès aux logements sociaux mais qui n’ont pas non plus les moyens de se loger sur marché de l’immobilier parisien ? Marielle de Sarnez prend volontiers pour exemple un couple de cadres moyens, d’agents de maitrise, avec deux enfants, qui ne peut pas, dans les conditions économiques actuelles, rester ou revenir habiter à Paris.

    Une rupture géographique : la question du périphérique et de la création d’une métropole incluant les municipalités jouxtant Paris est ici posée. La relative petite taille de Paris et la ceinture que représente le périphérique doivent faire l’objet d’une large concertation avec les municipalités avoisinantes. Au passage, Marielle de Sarnez dit son hostilité à l’idée des tours à construire sur les zones en bordure de Paris et préconise une large concertation avec les élus et les populations concernés. Elle parle même de référendum local, ce qui nous amène à la troisième rupture.

    Une rupture dans la gouvernance : Marielle de Sarnez préconise une « offre politique » nouvelle, lassée qu’elle est de l’éternel affrontement droite-gauche. Cette offre nouvelle s’identifie aujourd’hui à la liste des 20 personnes qui seront candidates dans les 20 arrondissements de Paris. Il est vrai que le spectre est large, tant sur le plan purement politique que sur les personnalités elles-mêmes : des néophytes en politique mais à la notoriété certaine (Jean Peyrlevade dans le 16ème ou Philippe Meyer dans le 5ème) aux « vieux » routiers (Corinne Lepage dans le 12ème ou Didier Bariani dans le 20ème), des transfuges de l’UMP (Véronique Delvolvé dans le 7ème) aux Verts (Olivier Pagès dans le 11ème) en passant par le PS (quelques personnes élues sur la liste Delanoë en 2001 seront des candidats MoDem comme par exemple Danielle Auffray).

    Le programme pour Paris du MoDem sera présenté en fin de semaine prochaine. Il semble que Marielle de Sarnez ait dans l’idée de développer un grand projet par arrondissement ce qui fera l’objet d’une présentation spécifique arrondissement par arrondissement dans les prochaines semaines.

    Pour le 9ème, c’est donc Gregory Perrin qui sera tête de liste MoDem. Marielle de Sarnez n’hésite pas à utiliser le mot « scandale » pour parler de la manière dont la question des handicapés est traitée en France et à Paris en particulier. Se posent ici toutes les questions liées à la vie quotidienne des handicapés et c’est ce combat là que Gregory Perrin veut incarner. Celui-ci est juste et respectable, mais nous ne savons pas pourquoi le 9ème a été choisi alors que Gregory Perrin a été candidat aux législatives dans la 7ème circonscription de Paris (11ème  & 12ème arrondissements).

    Marielle de Sarnez veut faire  de la politique autrement. Très bien. Mais il faudra expliquer aux citoyens ces « parachutages » qui de Mme Gibault aux législatives à M. Perrin aux municipales laissent un goût amer aux habitants.

  • Les habitants du quartier Barbès en colère (acte 1)

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    Depuis quelques années, le quartier Barbès a changé, il s’est considérablement amélioré ! La réhabilitation de la Goutte d’Or, la rénovation de la station de métro, les aménagements des  boulevards de Rochechouart, de Magenta, Barbès, l’ouverture du Centre Barbara, beaucoup d’éléments démontrent que nous sommes sur la bonne voie. Le projet de rénovation du cinéma Le Louxor en  est un autre indice.

    La propreté de la ville a été, avec le logement, un sujet de prédilection au cours de la dernière campagne électorale pour l’élection du maire de Paris. Cette notion de propreté est d’ailleurs difficile à cerner, chacun ayant ses critères mais il n’est pas contestable que ce qui se passe à Barbès en la matière pose un réel problème que l’association des habitants de ce quartier, Action Barbès, créée en 2001, a décidé de prendre à bras le corps.

    Bertrand Delanoë a eu beau jeu au cours de la campagne électorale de dire que si Paris était sale, c’est bien que certains le salissaient ! Frappé au coin du bon sens, ce discours fut adroitement relayé dans les arrondissements qui nous préoccupent, les 9ème, 10ème et 18ème, par les candidats des listes Paris, un temps d’avance tout en admettant néanmoins que l’organisation actuelle des services de propreté de la ville n’était peut être pas optimale, que des améliorations pouvaient être envisagées et que cela constituait une priorité pour le début de la nouvelle mandature. Notons à cet égard comme significatif que, dans le 9ème, la question de la propreté a été confiée au 1er adjoint Laurent Chabas et que dans le 10ème, c'est le maire lui-même, Rémi Féraud, qui s'est attribué cette délégation.

    Le problème de propreté des abords du  carrefour Barbès et de la station de métro est à la fois simple et compliqué. Simple car l’essentiel de la saleté vient du fait que les piliers du métro et des alentours sont pris pour des urinoirs avec tout ce que cela comporte. Compliqué car améliorer la situation signifie un changement de comportement dont on sait que c’est une des choses les plus difficiles à obtenir. Lors de la rénovation de la station, Action Barbès (appuyée par Paris Goutte d'Or) avait demandé à la RATP de prévoir des WC publics dans l'enceinte même de la station. Refusé. La Ville, après la cessation du contrat la liant avec Decaux, a décidé de rendre les sanisettes gratuites. Depuis, dans ce quartier  elles sont soit hors service, soit non entretenues et donc inutilisables, notamment pour les femmes.

    Action Barbès ne se décourage pas et a décidé d’organiser une manifestation de sensibilisation à cette question qui est aussi de santé publique – n’oublions pas que le marché du boulevard de La Chapelle est à deux pas. Cela se passe samedi 17 mai 2008 au coin des boulevard de la Chapelle et de Magenta, devant le Louxor, de 11h à 14h. « Manifestation festive » nous dit la sympathique et très active présidente de l’association. «Nous voulons un quartier convivial, accueillant, donc propre. L’image de Barbès est en train de se refaire une santé, vivre ici n’est pas une "galère"   et les projets, soit réalisés comme le centre Barbara, soit en cours comme la réhabilitation du Louxor, nous donnent  l’espoir de la modifier au delà du quartier ».

    Il y aura des affichages de photos, de panneaux humoristiques d’interdiction d’uriner, mais aussi une animation musicale, des distributions de tracts, ….. Festif on vous dit !
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    ad8ffc091a499035ac029f8ec790d34b.jpgA Venise déjà, au 15ème siècle, le problème existait ! Ces élégants quart de cercles placés dans les coins avaient pour résultat que les passants indélicats – des hommes bien sûr – se pissaient sur les chaussures. Dissuasif non ?

    Jusqu’à nos amis britanniques qui se préoccupent de la question comme le prouve cet amusant article du Guardian du 26 octobre dernier qui s’interroge gravement sur la nécessité de faire revenir les anciennes vespasiennes, avec un humour anti-français sympathique.
    Notons enfin que Paris avait développé tout un esthétisme de la sanisette appelée vespasienne par nos grands pères. Les liens, en tapant ce mot sur Google, ne manquent pas. Lire  l’article « La dernière tasse » par Marianne Blidon sur EspacesTemps.net. Remarquons que ces édicules ont été supprimés dans les années 60 car considérés notamment comme lieux de rencontres des homosexuels.
    On trouvera aussi de très belles photos de vespasiennes dans le gros livre de photographies de Marie de Thézy, Marville Paris publié chez Hazan, recueil réalisé à partir des photos prises par Charles Marville dans les années 1860.
  • Faisons le point

    Résumons le projet tel qu'il se présente aujourd'hui, hors programmation culturelle dont nous parlerons plus tard.

     

     

    Petite chronologie

    2003 - Rachat du Louxor par la Ville à la famille Ouaki (TATI) pour 1,3 million €

    2004 - Délibération du Conseil de Paris pour approuver le principe des travaux de réhabilitation (DPA 2004-303)

    2005 - Investigations qui mettent à jour l’état réel de la salle

    2007 - Visites du Louxor (mai et novembre)  par l’association Action Barbès

    2008 - Délibération du Conseil de Paris pour l’attribution des marchés (DPA 2008-037)

    2008 - mai :attribution du projet à Philippe Pumain

    2008 - novembre : réunion publique d’information

     

     

    Le projet PUMAIN

    • 3 salles de cinéma de capacité différente (350, 150 et 80 places environ) ;
    • 2 de ces salles en sous sol - salle principale en lieu et place de l’actuelle salle ;
    • Création d’un café club et d’une salle d’exposition (150 m² environ) ;
    • Isolation acoustique réalisée en faisant  « une boite dans la boite » ;
    • « restauration » de l’extérieur avec recherche d’un aspect proche de celui d’origine (pause des grilles, affiches de petite taille, colorisation des mosaïques, etc. …)
    • Programmation : cinéma Art & Essai dont une salle (la plus petite) dédiée au cinéma du Sud
    • Possibilité de polyvalence de la salle de 150 places pour des spectacles autre que le cinéma

     

    Budget : total 29 millions € (coût final revalorisé voté par le Conseil de Paris)

    Philippe Pumain est assisté d’une équipe étoffée : « l’’équipe pluridisciplinaire comprend également Christian Laporte,   architecte du patrimoine, les bureaux d’étude Brizot-Masse, et   Louis Choulet ; l’économiste Delporte-Aumont-Laigneau,   l’acousticien Vivié, le scénographe Scène, et le spécialiste en conservation de décors Cartel Collections » dixit le communiqué de presse de la Ville en mai 2008

     

     

    Le Patrimoine

    Dans le cas du Louxor

    • La question des peintures murales est décisive. Les décors seront noyés sous la reprise de structure en béton et le doublage isolant. Il ne sera pas possible de retrouver un jour l'original sous son imitation.
    • Quand on regarde le plan du projet Pumain, on comprend que la salle est réduite de plus d'un tiers en profondeur pour caser les nouveaux espaces inclus dans le programme. Démolition des deux grands balcons et reconstruction partielle. C'est un demi-Louxor qui restera, amputé et maquillé. Bref, plus grand'chose de crédible.
    • Il y a la perte de toute la travée qui comporte la scène, les pans coupés latéraux, l'écran, le rideau suspendu tout en haut, la fosse d'orchestre, sur environ 1m de large (à la place de la scène actuelle) pour laisser monter l'escalier de sortie de la salle de spectacle du sous-sol vers l'extérieur. Il s'agit de toute la travée de scène, très lisible dans l'espace du LOUXOR de haut en bas. (après le dernier portique). Patrick PUMAIN a dit, pour se faire pardonner,  que la scène avait été remaniée dans les années 50 mais le parquet actuel est bien typé des années 20-30. Donc elle est authentique.
    • Il y a la perte les très beaux stucs de faux marbres de 2m de haut  le long des façades, qui se retournent au fond de la salle sous le balcon, dans la partie totalement détruite par le projet.(avec  la salle de projection  20 et 30).
    • Concernant les extérieurs, pour faire sa sortie de secours, l'équipe de maîtrise d'oeuvre sera obligée de  largement "crever » une des façades Monument historique ou le toit. Un trou qui sera suffisant grand  (à moins de faire un tunnel !)  pour rentrer une pelleteuse et la machine à foncer les pieux, les bétonnières etc.

    Bref, on substitue une copie à l'original - lequel sera en grande partie détruit.

     

  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.


  • Urinoirs et vespasiennes


    Possible ici, impensable là : pourquoi ?

    PHOTOS - vespasiennes provisoires à la Villette été 2010 Le Parisien.jpgLe Parisien nous apprenait en juin que des urinoirs provisoires seraient installés près du bassin de la Villette, le temps de la période estivale. Deux de ces vespasiennes* ont été implantées quai de Loire et le troisième quai de Seine, en arrière de la rotonde de Ledoux. Ce sont des triples urinoirs publics qui viennent en complément des quatre sanisettes du quartier.

    Certes le bassin de la Villette attire de nombreux promeneurs. Plus la température monte et plus l'attraction de l'eau est grande : ce sont des pique-niqueurs qui s'installent un peu partout. Ou bien des joueurs de boules sous les arbres qui offrent leur ombre généreusement. Le comportement de certains laisse pourtant à désirer : les traces d'urine en témoignent, l'odeur insoutenable dans certains recoins tout autant.

    C'est un problème que nous connaissons bien à Barbès, particulièrement au pied des piliers de la station de métro, et de ceux du viaduc, qui les jours de marché, empestent tout près des étals des marchands. Ces derniers sont très stoïques, ils ne se plaignent pas. A qui devraient-ils adresser leur mécontentement d'ailleurs ? Qui les entendrait ? Eux qui sont allés pendant des décennies utiliser les toilettes des quelques rares troquets du quartier qui acceptaient de les recevoir. Nous espérons que les nouvelles sanisettes leur offrent un confort supérieur à la situation antérieure.  Action Barbès a beaucoup oeuvré auprès des responsables de la DVD chargés de leur implantation pour que le nombre des sanisettes du quartier ne diminue pas. Ce ne fut pas chose facile. La mairie du 1Oe a soutenu notre demande, consciente que le besoin est indéniable.

    Pour revenir aux urinoirs provisoires, nous nous interrogeons sur le pouvoir des services qui aménagent l'espace autour du bassin de la Villette ... ou sur le pouvoir des lobbyistes du quartier...  MK2 aurait-il fait valoir que la situation devenait préoccupante entre « ses » deuxPHOTOS - urinoir quai de Seine web-.jpg quais ? Car, enfin, il nous a toujours été dit que les vespasiennes ne correspondaient plus aux normes sanitaires du XXIe siècle, que seules les sanisettes nouvelle génération pouvaient être implantées et encore, pas partout, car elles sont plus larges, plus spacieuses, nécessitent plusieurs alimentations de réseau. Elles sont des Rollce exigeantes quant à leur lieu d'implantation ! Comme déjà dit au-dessus, nous avons eu du mal à obtenir le maintien du nombre de sanisettes sur le carrefour Barbès et autour.

    Notre quartier se contenterait volontiers de ces urinoirs de deuxième classe, s'ils rendent les services pour lesquels ils sont conçus, en toute simplicité ! Avis aux aménageurs : les abords de la station de métro Barbès vous attendent. Et particulièrement en été. Reste à trouver des emplacements ad hoc.

    Pour être au plus près de la réalité, nous avons envoyé notre agent très spécial enquêter sur place. C'est à elle que nous devons la photo. Et aussi ces réflexions.

    « L'urinoir du quai de Seine n'a pas été utilisé par un monsieur d'un certain âge qui a préféré faire ses épanchements à une trentaine de mètres de lui, le long du mur. Je me suis dit que la grande bleue l'intimidait. Dans un second temps, j'ai pensé qu'il ne savait peut-être pas lire et que le mot "urinoir" écrit sur un bandeau déchiré n'était donc pas un bon indicateur pour lui. Ou encore que grimper sur cette machine l'angoissait. En revanche, l'urinoir du quai de Loire n'a posé aucun problème à ce bouliste qui a abandonné le terrain un court instant, et y revenir suffisamment léger pour ne pas rater son lancer. »


    * le nom de Vespasien, empereur romain, transparaît dans le nom de cet édicule utile, indispensable, parce qu'il avait fixé un impôt, en son temps, pour la collecte des urines, qui étaient utilisées par les teinturiers pour fixer la couleur sur les étoffes.

     

     

  • Des arbres aux pieds fleuris

    Bien sûr on sait que cela est possible et c'est ce que pense Anne Hidalgo. 

    Au point de l'avoir écrit sur un Tweet au mois de juin avec peut-être un enthousiasme que nous avons du mal à partager. Au moins pour ce qui concerne notre quartier.

    Notre préoccupation d'association de quartier se concentre plutôt sur le cheminement des piétons boulevard de Magenta, et avant de voir fleurir le pied des arbres — de la double rangée d'arbres — nous aimerions qu'ils ne constituent pas autant de pièges pour les chevilles sensibles. Soit qu'ils présentent un trou autour du tronc, cuvette en creux du fait du passage intense, et donc un risque de chute ou d'entorse, soit qu'ils se remplissent d'eau à la moindre averse. Pas mieux.

    Nous confirmons que le passage pour les piétons est toujours aussi étroit, par endroit, du fait des étalages des commerces qui ne respectent pas les normes de la réglementation parisienne. Malgré plusieurs phases d'échange avec l'élue du 10e chargée du commerce, rien n'a vraiment changé. Malgré plusieurs marches dites exploratoires avec l'élue chargée de la voirie et de la propreté, rien n'a vraiment changé non plus. L'espace est très encombré, trop encombré. Après sa rénovation, le boulevard de Magenta n'est pas devenu la promenade agréable et confortable que nous espérions pour les piétons. Ils sont pourtant nombreux à s'y presser les fins de semaine, entre le marché et les commerces de vêtements de cérémonie. (Pour le besoin des photos, nous avons arpenté le boulevard relativement tôt le matin, et les trottoirs sont peu chargés.)

    Mais les pieds d'arbres ressemblent à cela : 

    Pied d'arbres commerce.jpg

    en attente de la grille.jpg

    On a même l'impression que tout est là dans l'attente de la grille qui n'est jamais venue !

    en attente de la grille 2.jpg

    Le maire du 10e y croit pourtant dans son arrondissement :

    En attendant rêvons des pieds d'arbres fleuris d'Amsterdam, dont voici une photo prise par une de nos adhérentes sensibilisée au problème. 

    paris,Amsterdam,pied-d-arbre

    A la suite des échanges de tweets de l'été, le maire du 10e (comme en témoigne le Tweet plus haut), Rémi Féraud, nous a proposé de nous rencontrer et une fois de plus, de nous pencher sur le problème, cas par cas. Mais en avons-nous vraiment envie ? Avons-nous encore une once de confiance dans la capacité des pouvoirs publics, ici de la Direction de l'urbanisme, dans ses agents et inspecteurs, à faire respecter les réglementations dans notre quartier ? Pourquoi devrions-nous, nous habitants, une énième fois faire un tour de quartier, constater les abus, échanger avec des commerçants de mauvaise foi, qui pour deux jours reculent de 30 centimètres leur étal... et se réapproprient l'espace public le lendemain, signifiant ainsi leur esprit indépendant (ironie).

    Non, que les politiques, les fonctionnaires de la Ville, les autorités compétentes chargées de la gestion de la cité se retroussent les manches et creusent le sujet, trouvent le pourquoi et le comment de leur inefficacité en la matière, recherchent comment d'autres villes s'en sortent plus honorablement que Paris... Faute de quoi, la sanction se fera sentir dans les urnes à la prochaine consultation. Trop c'est trop, la patience a ses limites. 

    Que n'avons-nous gardé nos grilles plutôt que ces trous d'eau, y compris avec leurs mégots disgracieux, qui maintenant flottent à la surface d'une eau sale et stagnante. 

     

  • Propreté à Paris: une réunion un peu houleuse à l'Hôtel de Ville

    Anne Hidalgo a invité le 5 juillet dernier associations et habitants (on ne sait d'ailleurs pas comment a été effectué le choix de ceux-ci) pour échanger sur la propreté dans la capitale. Il faut dire que l'exaspération est grande et si on suit ce qui s'écrit sur les réseaux sociaux, on le constate chaque jour. Etait-ce une façon d'apaiser, de montrer que le problème est pris au sérieux et ce quelques semaines avant la décision du comité olympique ? Nous étions présents et n'avons pas manqué d'intervenir.

    "Paris est sale, je ne supporte plus la saleté de Paris et la propreté est l'affaire de tous" a commencé Anne Hidalgo, un propos qui a suscité quelques ricanements dans la salle. Elle a ajouté que la ville avait mis des moyens supplémentaires (budget de 500 M € investissement et fonctionnement). La maire de Paris a beaucoup comparé avec d'autres capitales qui n'ont pas forcément un tel déploiement de moyens. Ces propos n'ont pas convaincu.

    Rappelons nous la campagne sur la mise en place de la brigade des incivilités l'an dernier à l'automne. Depuis, elle n'est pas en place dans tous les arrondissements. N'oublions pas non plus la campagne publicitaire sur les nuisances liées aux jets de mégots. Tout cela coûte...et pour un bilan bien peu satisfaisant. Nous le disons depuis longtemps. La ville en aurait enfin pris conscience, tant mieux!

    Anne Hidalgo a semblé découvrir que la RATP laissait trainer ses poubelles dehors sur certaines lignes de métro! De qui se moque t-on? Voilà des années que nous alertons les arrondissements du 10e (dépôt devant la gare de l'Est et du 18e à Barbès notamment). Nous avions même tenu une réunion sur site avec des responsables de la RATP il y a plus de dix ans. Pourquoi cette tolérance perdure t-elle puisque la propreté est l'affaire de tous?

    paris,dpe,propreté,mao peninou,corbeilles de rue,mégits,tri sélectif

    Allez un exemple, c'était en avril 2015 terre plein du fg St Martin devant la gare de l'Est

    La maire souhaite la création de "conférences citoyennes" à l'échelle des arrondissements pour déterminer localement et finement les actions à mener. Encore un dispositif supplémentaire alors qu'il existe souvent une commission propreté dans les conseils de quartier? A qui serviront ces réunions?

    Les quelque 150 personnes présentes ont réagi. La moitié des intervenants étaient du 18e allez savoir pourquoi... Ont été évoqués les problèmes de prolifération des rats, la situation de la porte de la Chapelle, les horaires de sortie des containers non respectés (particulièrement par certains bailleurs sociaux), la fréquence des nettoiements des rues, la responsabilité des commerçants/restaurateurs/artisans, la difficulté d'identifier le bon interlocuteur selon le problème et le lieu...On vous fait grâce de la liste des récriminations.

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    Placette Caplat 18e samedi 8 juillet (cartons de commerces)

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    Le même jour bd de la Chapelle devant l'entrée des urgences de Lariboisière, là ce sont les commerçants du marché, pourquoi se gêner.

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    Nous sommes à l'arrière de la bibliothèque Goutte d'or. Voilà des semaines que nous avons demandé que les affiches soient retirées. On est pourtant sur un équipement public qui doit entretenir ses façades donc du ressort de la ville.

    On a sans doute trop laissé les mauvaises habitudes gagner du terrain. Il aurait fallu reconnaitre plus tôt que la prévention n'est pas efficace. La peur  du "gendarme" et la main au porte-monnaie peuvent fonctionner Et que la ville ne se trompe pas de cible en pointant du doigt les citoyens inciviques. Ceux qui s'impliquent dans leur quartier sont justement ceux qui participent aux réunions et tentent de trouver de maigres solutions (pas toujours entendues).

    Notre association sera entendue le 1er septembre par la Mission d’information et d’évaluation sur la politique parisienne en matière de propreté  à l'hôtel de ville  (Mission composée de 15 membres représentant l’ensemble des groupes politiques siégeant au sein de l’assemblée parisienne).

  • Ventes à la sauvette... d'été

    La vente à la sauvette restant un phénomène très présent à Barbès et autour de la station de métro Barbès-Rochechouart, malgré le dispositif policier renforcé et les interpellations régulières, selon les bilans de la préfecture de police, nous nous sommes penchés sur les nouvelles lois qui devraient « tout changer » dans ce domaine.

    En effet, il y a un an, la police opérait une saisie importante de tours Eiffel et le JDD s’en faisait l’écho en ces termes La police fait main basse sur les tours Eiffel.  Près des sites touristiques très fréquentés florissent les stands ou les tapis des petits marchands illégaux, dont le surnombre conduit certains à adopter des attitudes plutôt agressives. Au moins ressenties comme telles par les touristes qui s’en plaignent. La police avait alors décidé de remonter les filières d’approvisionnement et de saisir massivement les produits mis en vente illégalement. Elle regrettait également son arsenal répressif inadapté.

    Un long article de Libération, le mois suivant, décrivait à la fois la situation sur le terrain (devant le Sacré Cœur et au pied de la Tour Eiffel) et l’opinion des forces de police confrontées au problème.

    Cécile Beaulieu, la journaliste du JDD, ajoutait : « les vendeurs… sont désormais des centaines à arpenter les trottoirs parisiens, peu dissuadés par la sanction encourue : une simple contravention » Et de compléter : « Toutefois, un amendement récemment déposé par le député UMP Philippe Goujon et adopté par la commission des Lois devrait faire de la vente à la sauvette un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Les personnes interpellées, quant à elles, devraient être poursuivies pour infraction à la législation sur les étrangers, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs. »

    Plus récemment, le 19 mai 2011, la police renouvellait son opération et saissisait dans une boutique du 3e arrondissement 200 000 petites tours Eiffel, de fabrication chinoise.

    Tours EIffel, souvenirs là et/ou cigarettes ici... Nous pouvons maintenant nous interroger légitimement sur les efforts de la police et de la collaboration entre police, justice, douanes, administration fiscale,  et sur les effets de l’adoption de l’amendement annoncé. Qu’en est-il ?

    paris,vente-à-la-sauvette,métro-barbès,loppsi-2,philippe-goujon,cigarettes,contrefaçon,souvenirs,mafias,réseaux-mafieuxSi l’on en croit nos adhérents qui sont familiers de la station de métro ou garent leur voiture au parking Vinci situé non loin, sur le boulevard  de La Chapelle, la présence des vendeurs de Marlboro et de Legend est aussi dense que par le passé. Ils sont tout aussi nombreux. Les palissades devant Vano incendié récemment gênent bien un peu. Alors ils vont et ils viennent, en fonction de la présence des policiers. Et l’amendement de loi proposé par la député maire du 15e ? Est-il appliqué ? Loppsi 2 a-t-elle fait avancé les choses ? Par exemple, peut-on détruire la marchandise au lieu de la revendre par les Domaines, comme c’était le cas ? Ou bien doit-on s’accoutumer à la libre circulation des biens et des produits, et courir derrière les filières mafieuses à travers lesquelles ils sont commercialisés ? Loppsi a d’autres chats à fouetter malheureusement, souvenons-nous à ce propos des débats houleux (surenchère sécuritaire ?) qui ont accompagné les discussions autour de son adoption.

    C’est sûr que des pauvres types qui cherchent à gagner trois sous, il y en aura toujours…. Et vu l’état de la planète, la source est loin de tarir. En parallèle, il semble aussi que les réseaux mafieux se sentent plutôt à l’aise… dans des domaines aussi variés que les tours Eiffel et tous les gadgets touristiques, les cigarettes de contrefaçon, les narcotiques, les copies illégales de CD et DVD, la prostitution…. Oui, nous en oublions, la liste est longue.

    Ventes-a-la-sauvette_medium.jpg

    Comme aucune action ne peut être négligée, la Préfecture de Police lance ces jours-ci une opération de distribution de flyers, oui, de flyers, pour avertir les touristes que ce qu’ils achètent n’est pas une marque déposée… : le produit est illégalement sur le marché, et l’acte d’achat est illicite aussi.  Je me demande s’ils ne le savaient pas déjà.

     

    Et "just for fun", jetez un regard sur cette page qui vous offre tous les contacts nécessaires, en Chine bien sûr, pour assurer vos futurs approvisionnements en tours Eiffel, les prix sont FOB (free on board Port de départ) et les quantités minimales rarement au-dessous du millier.

  • ah, le pied.... des arbres du boulevard de La Chapelle

    Vous aussi, vous avez remarqué que nous frôlons l'obsession en matière de pieds d'arbres ? D'abord ce furent les arbres du boulevard de Magenta, puis ceux de l'avenue Trudaine, et à plusieurs reprises ceux qui longent le viaduc du métro après la station Barbès-Rochechouart en direction de La Chapelle.

    Il faut avouer que le pied d'un arbre relève de différentes considérations : l'arbre par lui-même fait partie de notre environnement. Sous cet angle, rien de plus normal que de se soucier de sa santé. Pied-d-arbre_medium.jpgNous avons appris, par exemple,  que certaines villes sous nos lattitudes s'engagent dans la plantation expérimentale de vivaces aux pieds de leurs arbres. C'est peut-être beaucoup d'entretien quand les habitants ou les passants ne sont pas soigneux...

    Le pied de l'arbre dans notre ville attire le dépôt sauvage. C'est comme cela. C'est aussi le cas des pieds des équipements urbains. Le pied d'arbre en ville, contrairement à son alter ego en milieu rural, n'attire pas tellement le pisseur. Il lui préfère le porche d'immeuble, et par chez nous, le pillier de station de métro.

    A Paris, l'arbre est sur le trottoir. Ses racines, normalement, restent sous le bitume du revêtement. Il faut alors lui réserver un périmètre entre son tronc et ledit bitume, pas très sain, et surtout étanche. Jusqu'à ces dernières années, les troncs d'arbres parisiens croissaient entourés de grilles en fer. Puis, un certain janvier 2009, le fumeur fut interdit de séjour à l'intérieur des bars, brasseries, restaurants, et tous les lieux clos. Il lui restait alors le trottoir. Et son mégot finissait souvent au pied d'un arbre, plus précisément sous la grille du pied de l'arbre. Pas propre. Difficile à nettoyer. Lourdes, les grilles.

    Certains décideurs décidèrent qu'il fallait trouver autre chose...

    Le choix est vaste : si l'arbre est jeune et que la terre doit encore se tasser au pied, on lui laisse de l'espace et on l'entoure de pavés. Très peu carrossable, mais ne se trouve-t-on pas sur le trottoir ? Les piétons doivent regarder où ils mettent les pieds.

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    Les arbres déjà en place peuvent bénéficier de plusieurs mortiers pour combler la fosse jusqu'alors maintenue à leur pied sous la grille. Faut-il penser d'ailleurs que la petite cuvette d'origine avait pour but de récupérer les eaux de pluie ou de ruissellement après une ondée ? Sur le boulevard Barbès, le stabilisé nous avait paru très compact. Sur le boulevard de Mageparis, barbès, voirie, trottoir, arbresnta, les premiers essais n'étaient pas concluants et tout a été refait plusieurs fois, paris, barbès, Magenta, voirie, trottoir, arbresjusqu'à la dernière solution en place actuellement côté des numéros impairs, à savoir un cercle métallique à petite distance du tronc, puis un stabilisé fait de sable à granulométrie moyenne et de ciment blanc, qui préserve la couleur sable du mélange..

    Avenue Trudaine, les responsables ont choisi de maintenir des grilles pour certains arbres, tout en comblant les interstices à ras de la grille, ou bien de créer des entourages de petits pavés avec comblement de la cuvette par un stabilisé. paris, barbès, Trudaine, voirie, trottoir, arbres

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    Nous avons aussi vu des grilles en trompe l'oeil, c'est à dire sans claire voie.paris, barbès, voirie, trottoir, arbresparis, barbès, voirie, trottoir, arbres

     

     

     

     

     

    Pourquoi ce sujet est-il titré boulevard de La Chapelle ?

    Depuis lundi matin une équipe de terrassiers s'activent à faire de jolis entourages aux pieds des arbres de chaque côté du marché de Barbès...

    Pas de longs discours cette fois, seulement deux photos encore : paris, barbès, Chapelle, voirie, trottoir, arbres

    avant  et après

    Il y a 29 arbres de chaque côté du viaduc, l'entreprise Fayolles dit en avoir pour plusieurs jours. paris, barbès, Chapelle, voirie, trottoir, arbres

  • Accueil mitigé réservé aux bâches publicitaires sur les façades d'immeuble

    Au bon temps du Grenelle II de l’environnement, quelle était donc l’intention des inspirateurs du décret qui vise à étendre l’autorisation de la publicité sur les bâches de chantier de rénovation des immeubles d’habitations en copropriété ?

    Créer une incitation forte en direction des copropriétaires en faveur de la rénovation énergétique en leur procurant une source de revenus jusque là non envisagée (la location mensuelle d’un bon emplacement peut rapporter plusieurs dizaines de milliers d’euros) ?

    Mais néanmoins

    Limiter l’impact de la pollution visuelle en n’autorisant l’affichage publicitaire que sur une surface de 12 m2 ? (plutôt que 50 % de la surface totale comme sur les monuments)

    Et permettre aux pouvoirs publics de garder un regard sur le marché en soumettant les installations à autorisation préalable ?

    On peut déjà noter des réactions négatives des deux côtés :

    Les anti-pub protestent contre cette ouverture à la publicité sur les façades, après une autorisation assez semblable pour les monuments historiques (en février ce décret avait fait l'objet d'un sondage dans Le Figaro qui laissait apparaître que 6 lecteurs sur 10 y étaient plutôt défavorables). Sans parler des zones à publicité renforcée toujours en place à Paris, comme sur la place Pigalle ou près des gares, des périphériques, aux entrées de Paris… qui ne sont pas du meilleur effet et qui déplaisent.

    dior_conciergerie.jpgLe 17 mai, le Conseil de Paris a d'ailleurs voté un voeu pour réduire la taille des surfaces publicitaires sur les bâches de chantier des monuments parisiens (pour l'instant elles ne doivent pas excéder 50% de la surface totale de la bâche). La Ville souhaite ramener la proportion à 16% et orienter les annonceurs vers des idées originales, sinon esthétiques. Une meilleure intégration dans l'environnement... Le vrai débat aura lieu au moment de la discussion sur le nouveau réglement de la publiclité en juin.

    Pour autant le décret prévu pour la mi-juillet ne satisfait pas non plus les professionnels de l’immobilier. Ils arguent que la surface autorisée n’est qu’un confetti (un timbre poste, auraient-ils dit) et qu’elle ne peut intéresser les publicitaires confrontés au coût élevé de la confection de la bâche et de l’impression publicitaire sur celle-ci.

    Alors ? S’agit-il d’une cote mal taillée ? On a cédé aux pressions, mais pas totalement. D’ailleurs, est-ce bien équitable d’offrir à travers la publicité des moyens financiers à certaines copropriétés plutôt qu’à d’autres ? Il semble acquis que les bons emplacements (fréquence de passage, perspective intéressante, retrait sur boulevard, place) seront estimés à des tarifs de location supérieurs à d’autres moins bien situés, et qu’il est tout aussi important de rénover, voire d’améliorer le bilan énergétique de ceux-ci comme de ceux-là. La majorité des façades n'intéressera pas du tout les annonceurs et les copropriétaires se débrouilleront avec leur facture.

    Côté publicité, c’est aussi une façon de siphonner les budgets publicitaires de certains secteurs d’activité, qui comprennent encore des entreprises florissantes et dont les dépenses publicitaires vont à la presse, aux médias en général, qui en ont bien besoin. Nous pensons aux entreprises de luxe et de cosmétique, à l’horlogerie, aux industries automobiles, aux banques et compagnies d’assurance, aux technologies de pointe, que l’on voit un peu partout s’étaler sur les murs dans les capitales étrangères qui ont cédé à cette demande. On devrait échapper aux  alcooliers qui sont soumis à des restrictions particulières en France.

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    Les bâtiments annexes de la SNCF, gare du Nord, à peine reconnaissables en juin 2009.

     le sujet dans la presse : Le cercle des Echos du 4 mars 2011 ; L'Expansion du 13 mai 2011, Le Moniteur du 17 mai 2011 ; rue89 du 28/05/2011

     

  • Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, des idées....

    Nous avions initié le concept de promenade urbaine de Barbès à Chapelle, puis jusqu'à Stalingrad pour faire bonne mesure, dès la campagne des municipales en 2013. Nos propositions d'aménagement étaient restées vagues parce que nous ne sommes ni aménageurs, ni urbanistes et que nous faisons confiance a priori aux services de la ville, Direction de la voirie ou/et Atelier d'urbanisme, pour concevoir un espace de qualité, ambitieux dans la vision et adapté aux quartiers que la promenade traversera. 

    Conscients que nous sommes dans les quartiers populaires du Paris ouvrier du XXe siècle, nous avions émis l'idée de lui conserver une ambiance urbaine et non de faire sous le viaduc une fausse campagne (encore moins de l'agriculture urbaine qui nécessite de vastes espaces), avec des "verdissements" qui ont tendance à s'étioler rapidement. Même confiés à des associations d'habitants volontaires pour leur entretien, ils peinent à prospérer tant le jardinage demande de constance et de persévérance dans un univers minéral. Certes il pleut à Paris, mais cela ne suffit pas, malheureusement. Bien sûr il existe quelques exceptions que nos lecteurs assidus ne manqueront pas de nous signaler ! Reconnaissons malgré tout que tout le soin nécessaire à l'entretien d'un jardin ou même d'un carré de verdure dans un cadre urbain n'est pas acquis. Certains jardins partagés dans le 18e, pour rester dans le quartier, sont loin d'être des réussites, en dépit de l'attachement qu'ils peuvent susciter à proximité. Et nous ne parlons pas de certains pieds d'arbres entourés de planches de récupération assez grunges... Si végétalisation il devait y avoir, il faudrait alors y mettre les moyens et donc ne pas compter sur une association du voisinage dont la pérennité n'est jamais assurée dans le temps ...

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    Là, on rêvait encore....

    A l'époque nous avions opté pour des ambiances citadines, en vogue et reconnues de plus en plus en milieu urbain, comme le street art. En brodant autour de cette culture avec des événements, des expositions, des performances... en partenariat avec les équipements culturels du parcours (Louxor, Centre FGO Barbara, Bouffes du Nord, Point Emphémère). Proposition complètement occultée lors des premières réunions de concertation. Si nous comprenons que cette proposition ne rencontre pas l'adhésion de tous, nous avons cependant insisté pour que les lieux culturels soient autant que faire se peut sollicités — ce qui a été fait.

    Depuis lors, la Mairie de Paris a confié la réflexion à un collectif d'associations et de professionnels, sensés collecter les idées des habitants et préparer une synthèse. Parallèlement les services de la ville s'attachent à approfondir le dossier et comme ils l'ont fait une première fois en juillet au Louxor et une seconde fois début octobre aux Bouffes du Nord, assurent la concertation, avant de lancer la réalisation du projet de quelque huit millions d'euros. Nous avons rendu compte de ces deux réunions publiques dans ce blog. Ici et .

    Pour autant, il n'est pas interdit de continuer à imaginer des aménagements possibles sur ce parcours. C'est ce qu'a fait une des associations de riverains avec laquelle nous entretenons de bonnes relations et avec qui nous avons échangé régulièrement. Nous avons donc demandé à SOS Chapelle l'autorisation de publier quelques unes de ses esquisses. Qu'en pensez-vous ? C'est l'occasion de donner votre opinion, et éventuellement de proposer d'autres idées. A vous ! 

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    Nous aimons bien la place de la Chapelle reconfigurée, avec des sorties latérales à la station de métro Chapelle, proposition qui a reçu une fin de non recevoir formulée par la représentante de la RATP aux Bouffes du Nord en octobre. Les associations SOS Chapelle et Demain Chapelle demandent à la RATP de revoir sa copie. Nous les soutenons dans cette démarche.

    Pour encourager le micro-commerce, ci-dessous des petites boutiques, des échoppes, confiées à des petits commerçants dans des espaces encadrés, voire même avec un soutien du type de celui dont bénéficient les repreneurs de bail de la Sémaest, dans les opérations Vital'quartiers.

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    Ou plus élaboré... chacun doit pouvoir trouver sa mesure et sa clientèle, pour faire vivre le quartier et agrémenter la promenade. Et pour rester dans la mouvance de l'économie sociale et solidaire, on peut penser aussi à des boutiques d'échanges : de graines, de plantes, de bouquins, d'électroménagers, d'outils, etc.

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    Nous remercions Philippe Girault, de Sos Chapelle de nous avoir autorisé à publier ses dessins. 

    Nous attendons maintenant la prochaine réunion de consultation qui doit avoir lieu un peu avant les fêtes de fin d'année, nous a-t-on dit, et espérons que la ville aura avancé sur les modifications de voirie, sur la place de La Chapelle et sur le marché alimentaire.

  • Retour sur le conseil de quartier Louis-Blanc Aqueduc 10e

    L'équipe d'animation avait opté pour un programme ambitieux, peut-être trop pour que les sujets soient suffisamment développés et débattus. D'autant que les habitants étaient venus très nombreux, sans doute attirés par l'annonce "améliorer le cadre de vie dans le nord de l’arrondissement".

    En préambule, un appel à candidature pour rejoindre l'équipe d'animation a été lancé, avec un certain succès, reconnaissons-le, puisque pas moins de sept personnes ont répondu positivement. Reste à souhaiter que ces bonnes volontés trouvent plaisir à participer à l'organisation des conseils de quartier. 

    Incontournable désormais, le projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad a été présenté. Plus exactement, ont été évoquées les premières pistes de l'Apur suite à la réunion du 13 janvier à laquelle nous participions pour représenter Action Barbès (depuis ce CQ, une 2e réunion avec l'Apur s'est tenue le 16 février à la mairie du 10e). Le tronçon à l'étude pour le moment est délimité par le carrefour Tombouctou à l'ouest et la station de métro Chapelle à l'est. Il concentre les plus importants problèmes : marché de la misère (qui se déplace jusqu'à la rue Château-Landon), campement de migrants (dont nous constatons chaque jour l'extension), déchetterie, fermeture de la sortie nord de la station de métro et circulation très dense). L'Apur devrait organiser des réunions publiques au fur et à mesure des avancées de la réflexion, c'est du moins ce qui est souhaité.

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    Quelles réponses du maire du 10e ?

    Les priorités de la mandature vont au nord de l'arrondissement. Pour cela, la coordination avec le 18e, qui restait assez aléatoire notamment au niveau des services, a démarré. Le réaménagement du boulevard de la Chapelle est inscrit depuis décembre dernier dans le plan d'investissement de la mandature (PIM). Rémi Féraud reconnaît que les problèmes sociaux ont explosé, et que la puissance publique est assez désarmée face à l'étendue des phénomènes d'exclusion. S'il ne nie pas les problèmes, le maire est persuadé que des aménagements sur cet axe peuvent enclencher des dynamiques positives. " On n'a pas d'idée préconçue mais cela doit bouger et ça bougera" a-t-il conclu sur le sujet.

    Abordant le cas de la fameuse place "T10" dont l'aménagement n'a pu jusque là être engagé, le maire, rappelé bruyamment à ses promesses par quelques habitants, a promis que la place serait bien modifiée.

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    Rue Louis Blanc vers La Chapelle, aux abords de la place "T10"...

    Autre sujet abordé maintes fois par Action Barbès ici même : la fermeture du site de Fernand-Widal et le projet du nouveau Lariboisière. Sujet sensible qui divise actuellement la majorité municipale. Nous avions rencontré Christian Nicolas, directeur de l'hôpital Lariboisière, à ce sujet (voir ici). Depuis 2010, le projet a évolué et il ne prévoit plus de déplacer l'intégralité des lits (ceux de gériatrie, en particulier) de Fernand-Widal à Lariboisière. En cause : le financement... La vente d'une parcelle côté rue Guy-Patin est même envisagée. Les communistes y sont fermement opposés, c'est ce qu'a rappelé Dante Bassino, élu de l'arrondissement. Pas question de déplacer les personnes âgées vers Bichat voire au-delà du périphérique, a-t-il déclaré. Pour Rémi Féraud pourtant, il n'est pas question de mettre un veto au nouveau projet, car il engage sa responsabilité de maire face à la nécessité de restructurer l'hôpital, clairement de le moderniser, car ce dernier n'est plus équipé pour la médecine du futur. "S'il faut mettre le service de gériatrie à Bichat, je ne m'y opposerai pas ". Un sujet à suivre de près dans les mois et années qui viennent.        

    caserne chateau landon, 10e, conseil de quartier, démocratie locale,Un peu plus loin de Barbès, la caserne de la rue de Château-Landon, actuellement vide et pour laquelle un projet reste à inventer. On sait seulement qu'elle permettra l'extension de la maternelle Louis-Blanc actuellement à l'étroit. On parle de la création d'un espace dédié aux entreprises innovantes. D'ici là, il faudra trouver une solution pour l'Armée du Salut qui y distribue  des repas aux plus démunis.