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Faisons le point

Résumons le projet tel qu'il se présente aujourd'hui, hors programmation culturelle dont nous parlerons plus tard.

 

 

Petite chronologie

2003 - Rachat du Louxor par la Ville à la famille Ouaki (TATI) pour 1,3 million €

2004 - Délibération du Conseil de Paris pour approuver le principe des travaux de réhabilitation (DPA 2004-303)

2005 - Investigations qui mettent à jour l’état réel de la salle

2007 - Visites du Louxor (mai et novembre)  par l’association Action Barbès

2008 - Délibération du Conseil de Paris pour l’attribution des marchés (DPA 2008-037)

2008 - mai :attribution du projet à Philippe Pumain

2008 - novembre : réunion publique d’information

 

 

Le projet PUMAIN

  • 3 salles de cinéma de capacité différente (350, 150 et 80 places environ) ;
  • 2 de ces salles en sous sol - salle principale en lieu et place de l’actuelle salle ;
  • Création d’un café club et d’une salle d’exposition (150 m² environ) ;
  • Isolation acoustique réalisée en faisant  « une boite dans la boite » ;
  • « restauration » de l’extérieur avec recherche d’un aspect proche de celui d’origine (pause des grilles, affiches de petite taille, colorisation des mosaïques, etc. …)
  • Programmation : cinéma Art & Essai dont une salle (la plus petite) dédiée au cinéma du Sud
  • Possibilité de polyvalence de la salle de 150 places pour des spectacles autre que le cinéma

 

Budget : total 29 millions € (coût final revalorisé voté par le Conseil de Paris)

Philippe Pumain est assisté d’une équipe étoffée : « l’’équipe pluridisciplinaire comprend également Christian Laporte,   architecte du patrimoine, les bureaux d’étude Brizot-Masse, et   Louis Choulet ; l’économiste Delporte-Aumont-Laigneau,   l’acousticien Vivié, le scénographe Scène, et le spécialiste en conservation de décors Cartel Collections » dixit le communiqué de presse de la Ville en mai 2008

 

 

Le Patrimoine

Dans le cas du Louxor

  • La question des peintures murales est décisive. Les décors seront noyés sous la reprise de structure en béton et le doublage isolant. Il ne sera pas possible de retrouver un jour l'original sous son imitation.
  • Quand on regarde le plan du projet Pumain, on comprend que la salle est réduite de plus d'un tiers en profondeur pour caser les nouveaux espaces inclus dans le programme. Démolition des deux grands balcons et reconstruction partielle. C'est un demi-Louxor qui restera, amputé et maquillé. Bref, plus grand'chose de crédible.
  • Il y a la perte de toute la travée qui comporte la scène, les pans coupés latéraux, l'écran, le rideau suspendu tout en haut, la fosse d'orchestre, sur environ 1m de large (à la place de la scène actuelle) pour laisser monter l'escalier de sortie de la salle de spectacle du sous-sol vers l'extérieur. Il s'agit de toute la travée de scène, très lisible dans l'espace du LOUXOR de haut en bas. (après le dernier portique). Patrick PUMAIN a dit, pour se faire pardonner,  que la scène avait été remaniée dans les années 50 mais le parquet actuel est bien typé des années 20-30. Donc elle est authentique.
  • Il y a la perte les très beaux stucs de faux marbres de 2m de haut  le long des façades, qui se retournent au fond de la salle sous le balcon, dans la partie totalement détruite par le projet.(avec  la salle de projection  20 et 30).
  • Concernant les extérieurs, pour faire sa sortie de secours, l'équipe de maîtrise d'oeuvre sera obligée de  largement "crever » une des façades Monument historique ou le toit. Un trou qui sera suffisant grand  (à moins de faire un tunnel !)  pour rentrer une pelleteuse et la machine à foncer les pieux, les bétonnières etc.

Bref, on substitue une copie à l'original - lequel sera en grande partie détruit.

 

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