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Le cinéma d'antan

La Construction Moderne était un journal hebdomadaire dont la publication a commencé en 1885. En 1921, le journal décide de s'interesser au cinéma et publie deux articles faisant le point de la situation en parlant notamment de la construction d'un cinéma à Malakoff.

 

Dans le numéro du 26 mars 1922, la revue décide d’illustrer ces articles sur la construction cinématographique par deux planches qui sont les seules photographies que nous ayons de la salle du Louxor de cette époque et que nous connaissons. Il s’agit de la salle avec la vue de l’écran, et celle du plafond. Un petit texte évoque le lieu et l’architecte de cet édifice :

« Parmi les cinémas récents, la richesse et l’originalité du Louxor, construit par M. Zipcy, architecte à Paris, à l’angle des boulevards de la Chapelle et Barbès, ont été fort remarquées. Nous sommes heureux de publier la façade et deux vues intérieures de ce bel établissement. »

 

3. Louxor Ecran 1922.jpg

Salle en 1922.JPG

 
Voici les articles de La Construction Moderne.
 

25 décembre 1921 - Page 97

On sait le développement extraordinaire pris par le cinéma dont la diffusion et l’attraction font songer à cette puissance que le siècle précédent a vu grandir et qu’est la presse. Spécialement au point de vue architectural, en quelques années s’est construit un nombre considérable de salles destinées à la projection animée et ni nous a semblé qu’on pouvait maintenant essayer de dégager les directives rationnelles qui doivent présider à la construction d’un cinéma.

M. Vergnes, architecte à Paris, a bien voulu se charger de cette mise au point pour laquelle il était particulièrement qualifié comme architecte de plus de vingt salles de cinéma et comme architecte conseil technique du syndicat des Directeurs cinématographiques.

Pour illustrer le premier article de notre collaborateur nous publions planches 49 à 52 le dossier de son œuvre la plus récente : le Family-Cinéma à Malakoff.

Un certain aspect de grandeur résulte de la sobriété du style et de la simplicité des lignes, en harmonie avec la destination de l’édifice qui s’adresse à une clientèle modeste. La décoration intérieure, sobre, mais de bon goût est conçue dans la même idée. Quelques détails de ferronnerie et de menuiserie enfin montreront dans les planches de nos prochains numéros avec quel soin et quelle recherche on peut étudier même si le programme fixé exclut une installation luxueuse.

NDLR

L’architecture

Après avoir pris naissance en public dans les sous sols du Grand-Café, il y a 25 ans, lors de la présentation des premières projections de photos animées obtenues par les frères Lumière inventeurs incontestés maintenant de la cinématographie, le cinéma fut à son début nomade. Accaparé par les forains il put conquérir la popularité dans toutes les villes ou bourgades de France, puis il passa les frontières, mais, comme tous les nomades, il n’eut d’autre abri à ses débuts que la tente avec l’écran volant et une cabine démontable. Puis il commença à se fixer, trouva des hangars, des garages, des remises, des salles de café dans lesquelles il devint une attraction. Regardons ensemble l’aspect de l’une de ces premières salles de spectacles ; il est lamentable : le sol est de terre battue ou constitué d’un plancher délabré, les murs sont sales et lézardés.

 

Comme siège : des bancs ainsi que dans les plus modestes salles d’école. Un écran de toile presque blanche tendu sur châssis et pendu au fond de la salle. A l’autre extrémité sur des tréteaux, une boite en fer à l’échelle humaine et démontable sert de cabine de projection. L’appareil sur des bases fragiles projette une image tremblante. Au mur, comme décoration, quelques étiquettes : W.C. défense de fumer, puis quelques affiches ; lithographies aux couleurs voyantes ou veules donnant une note décorative. On étouffe dans cette salle, pourquoi ? Toutes les ouvertures ont été calfeutrées pour empêcher l’introduction de la lumière nuisible à la projection. Comme la réalité. Mais le coup de feu part trop tôt ou trop tard, la vaisselle casse avec un bruit métallique trop prononcé, et dans le tonnerre on reconnaît trop la porcelaine. Toutes les erreurs du début ont été petit à petit mises au point ; le spectacle cinématographique rentre carrément dans les mœurs. Son succès va grandissant auprès du public. On commence alors à utiliser des salles de théâtre, ou des salles destinées à des représentations théâtrales, mais un grand nombre d’entre elles ne peuvent recevoir des spectateurs à certaines places, vu la mauvaise ou la non-visibilité de l’écran. On ne peut que difficilement placer la cabine à projection. Nous sommes déjà loin des premières installations décrites tout à l’heure, mais ce n’est pas le rêve. Il gravit maintenant un échelon de plus. Les plus grands artistes de théâtre se mettent à interpréter les chefs d’œuvre de la littérature. Les scénarios  nouveaux et très adaptés au spectacle cinématographique par des metteurs en scène qui se sont révélés des maîtres, viennent faire du cinéma un cinquième art, l’art muet. Son développement lui interdit désormais une installation précaire ; il lui faut un cadre digne de lui. Les salles vont être désormais construites spécialement pour lui. Et c’est un programme nouveau qui s’offre au constructeur, à l’architecte. Et ce programme, ce sont les besoins même du cinéma qui l’ont tracé, car il y a un côté technique de la cinématographie qui est à la base de la conception des salles qui lui  sont destinées.  La visibilité complète de l’écran de toutes les places est une obligation absolue. Le nombre des spectateurs devant être porté au maximum afin que le prix des places soit minime et que le cinéma garde son caractère populaire, se pose impérieusement le problème des larges circulations et des évacuations rapides. Les spectateurs sont facilement sujets à panique au cinéma, vu la fausse réputation faite à celui-ci de créer plus que tout autre spectacle un danger d’incendie. Le nombre des spectateurs a posé aussi un autre problème, celui de la ventilation et de l’aération pour des milliers de personnes placées dans une salle dans laquelle la lumière extérieure ne doit pas pénétrer et gêner la projection et de laquelle le son ne doit pas être gênant pour le voisinage. Et puis, chose bien plus importante encore : le public est devenu difficile. Nous sommes à une époque où le confortable, le luxe dans le plaisir sont devenus des nécessités. Il faut que chacun soir confortablement assis à son aise et qu’il ne soit nullement gêne par les gens placés en avant ou à côté de lui, qu’il n’ait ni trop froid, ni trop chaud, et qu’il ne soit pas placé dans un courant d’air. Toutes ces exigences sont très naturelles, mais posent au constructeur autant de problèmes. Pour le chauffage, ou la ventilation, mêmes problèmes difficiles et délicats afin d’arriver juste à point pour satisfaire une clientèle variée. Nous allons donc énoncer en termes beaucoup plus brefs les nécessités du programme, lequel d’ailleurs doit satisfaire à des ordonnances ou à des règlement de police et d’administration.

E. Vernes

 

1er janvier 1922 - page 108

Comme il n’y avait pas de théâtre à Malakoff ni dans les pays avoisinants, nous avons prévu une scène avec tous ses services accessoires pour pouvoir donner des représentations théâtrales comportant un répertoire d’opérette et même d’opéra-comique. La forme allongée du terrain, le petit côté étant sur une des places principales du pays, imposait l’entrée en bout, la scène étant à l’autre extrémité contre un mur mitoyen. Les services de la scène étaient ainsi rendus commodes puisqu’ils venaient en façade le long de la rue latérale. Les artistes avaient leur loge au sous-sol éclairée et aérée sur rue, leur entrée spéciale se trouvant à proximité. Tous les services de la scène et de l’orchestre étaient ainsi rendus indépendants.

Le public du rez-de-chaussée qui était entré par la place pouvait s’évacuer en secours sur la façade latérale, celui de la galerie sortait directement par des portes spéciales à la base des escaliers d’accès. Ce système d’évacuation se rapproche le plus possible de ce qui est théoriquement le plus désirable, puisque chaque catégorie de public peut entrer ou sortir sans mélange. Pour d’entrée des spectateurs, il a été prévu pour tout le rez-de-chaussée un contrôle unique placé dans un tambour central ; les portes latérales donnant dans le hall ne servant qu’à la sortie. Les portes d’accès dans la salle et sur le tambour sont placées latéralement afin que la lumière à l’ouverture des portes ne vienne pas jeter un reflet sur l’écran et que le courant d’air ne frappe pas les derniers spectateurs directement dans le dos. Les escaliers latéraux conduisant à la galerie servent l’un pour la première catégorie de places, l’autre pour la deuxième. Lela visibilité. La scène restant au niveau de la rue pour la commodité des décors, chars ou animaux. terrain était du côté de l’entrée déjà affouillé. Pour profiter de cette excavation, nous avons prévu au sous-sol un bar et des lavabos, mais pour que trop enterrées les surfaces de ventilation ne risquent pas d’être insuffisantes, nous avons surélevé le porche d’entrée sur élévation permettant, en outre, d’obtenir une plus grande pente dans la salle facilitant

Nous nous sommes préoccupés ensuite de la plus importante des questions dans une salle de représentation cinématographique, celle de la position de la cabine pour obtenir la meilleure des projections. Nous l’avons mise à la hauteur du centre de l’écran afin que le faisceau des rayons lumineux soit perpendiculaire à l’écran, le résultat étant une image non déformée qui constitue le but à atteindre pour une projection type.

Nous avons donc été amenés à mettre cette cabine dans un entresol au-dessus des entrées et au-dessous de la galerie. Cet entresol que nous pourrions presque appeler entrepont est un  véritable poste de commandement. Au centre : la cabine aérée et ventilée par deux cheminées à double enveloppe (ciment armé et métal) allant jusqu’a la toiture. Cette cabine construite en ciment est absolument incombustible, par conséquent. A droite de la cabine, les services électriques : convertisseur transformant le courant alternatif en courant continu, groupe pour la recharge des accumulateurs, tableau de commande pour l’éclairage de la salle, réserve des films. De l’autre côté de la cabine : le bureau du directeur qui, de sa place, par trois ouvertures, peut surveiller l’entrée de la salle ou causer avec l’opérateur. Il a à proximité le tableau électrique de commande générale, le poste téléphonique interurbain et le poste intérieur qui lui permet de communiquer avec la scène, le chef d’orchestre et les caissières. Ce poste de direction à cheval entre le rez-de-chaussée et la galerie est commode pour le contact avec les deux catégories de public. En outre, au même étage se trouvent un lavabo pour l’opérateur et une pièce spéciale pour la réserve des tickets et des affiches. Une autre préoccupation est maintenant celle de la visibilité de la projection.

Nous avons d’abord déterminé les dimensions de l’écran, vu la longueur de la salle nous lui avons donné 6 mètres de largeur sur 4 m 70 de hauteur. Il est ainsi proportionné avec la salle et serait même presque trop grand pour les premiers rangs de spectateurs.

Si nous n’avons pas de déformation dans la projection, nous n’en avons aucune par vision oblique, car sur une cinquantaine de spectateurs qui voient sous un angle de 30° au maximum, les 1 350 autres le voient de face. La pente du sol et la hauteur des gradins font que les spectateurs placés en avant ne gênent en rien la visibilité. L’absence de point d’appui dans la salle rend encore cette visibilité plus parfaite. Nous passons ensuite à l’étude de l’acoustique puisque les représentations cinématographiques sont toujours accompagnées d’auditions musicales qui doivent mettre le public dans l’ambiance ; nous savons, en outre, que le film parlant absolument au point grâce aux efforts de M. Gaumont va être prochainement vulgarisé lorsque le prix de revient sera accessible aux exploitants.

Pour favoriser l’émission des ondes sonores, nous avons évité les saillies. Un pan coupé entre la partie verticale des murs et la partie horizontale du plafond évite l’angle nuisible à la propagation des ondes sonores. La saillie du balcon est réduite à un minimum qui ne gêne en rien les spectateurs placés au-dessous et pendant les représentations théâtrales avec une émission normale, la voix porte facilement à 30 mètres. Afin d’obtenir le meilleur rendement de l’orchestre, nous l’avons mis dans une fosse à double parement formant véritable boite de résonance. Le dessous du proscénium est incurvé et constitué par une surface élastique en contreplaqué qui remplit le double but d’abat-son et d’abat-jour puisqu’il renvoie les sons dans la salle et empêche les rayons lumineux de l’orchestre de nuire à la projection. Vient maintenant la question de l’éclairage : en façade nous l’avons voulu rutilant ; une rampe accuse au haut de la corniche le motif principal de la façade. Le porche d’entrée est éclairé par trois groupes de lumière venant du plafond, mais le motif principal d’éclairage est constitué par deux lampadaires portant deux grandes vasques éclairées sur la périphérie et au centre desquels deux feux rouges tamisés par un globe donnent l’impression de flammes. Les vitraux placés en haut du porche sont aussi éclairés par la lumière du hall intérieur. Au fur et à mesure que l’on pénètre dans l’établissement, l’intensité de la lumière devient décroissante. Dans le hall cinq points lumineux suffisent. Dans le tambour de contrôle précédent immédiatement la salle : une seule lampe. L’œil s’habitue progressivement à la salle demi-obscure dans laquelle a lieu la projection. Dans cette salle même l’éclairage est bleuté, l’indication de sortie est sur feux rouges. Tous les points lumineux sont placés de la façon la plus judicieuse pour être utiles sans être nuisibles. Pendant les entractes, la lumière vient progressivement au moyen de résistances afin que la rétine ne subisse pas de choc qui amènerait fatalement une douleur, car l’œil pendant les représentations cinématographiques est suffisamment fatigué par le spectacle qui est sur le principe de la persistance de l’image rétinienne. Nous n’avons pas installé l’éclairage par reflet qui est le plus parfait, car il est d’un prix de revient trop fort pour un établissement à petit rendement ; Mais nous n’avons mis aucun point lumineux sur les murs latéraux ; tout l’éclairage vient des plafonds, il est volontairement peu intensif puisqu’il est obtenu par 28 lampes au maximum dont 4 sont fort suffisantes en temps normal. Cette lumière venant du point le plus haut est très douce à l’œil car elle vient d’ampoules dépolies. La question de l’aération, et de la ventilation est une des plus délicates dans un cinéma car il faut faire des ouvertures par lesquelles le cube d’air sera renouvelé une fois et demi par heure, cette aération faite à très faible allure afin d’éviter les courants d’air. Si l’air doit facilement circuler par ces ouvertures, le son par contre ne doit pas sortir pour ne pas gêner le voisinage et la lumière extérieure ne doit pas non plus pouvoir rentrer afin de ne pas venir gêner par des reflets la lumière de la projection. Nous avons prévu un grand lanterneau central muni sur tout son périmètre de persiennes à lames mobiles et à fermetures hermétiques qui permettent par des manœuvres indépendantes, à côté droit ou côté gauche, de régler les ouvertures à volonté et suivant la direction du vent. Le plafond en staff placé à 3 mètres au-dessous et sans ouverture dans la partie centrale protège les spectateurs des coups de froid venant du haut. L’introduction de l’air dans l’inter plafond a lieu sur les faces latérales au moyen d’ouvertures fermant à guillotine. Les pans coupés du plafond dont nous avons parlé au sujet de l’acoustique sont ajourés. L’air chaud vicié et les fumées viennent s’emmagasiner dans les pans coupés entre la plafond et la toiture et le courant d’air établi entre les ouvertures latérales et le lanterneau les chasse dans le sens déterminé par le vent : cet entraînement faisant l’office d’un giffard qui extrait en même temps l’air de la salle. Pour compléter la ventilation au sommet de l’amphithéâtre, 4 ouvertures ventilent le point et ont, en outre, l’avantage d’éclairer pendant le jour la partie haute de l’établissement pour le nettoyage, tandis que 7 petites ouvertures dissimulés dans le haut lambris l’éclairent dans la hauteur du rez-de-chaussée. Le chauffage est assuré par une installation de radiateurs avec circulation de vapeur à basse pression. Le chauffage de la scène et des services de la scène est intensif, vu les spectacles donnés à notre époque ou le demi-nu est en faveur. Les services de chauffage sont placés en sous sol, la réserve de charbon venant directement en façade pour les facilités d’approvisionnement.

L’étude des sièges a attiré toute notre attention, car il faut dans un établissement populaire qu’ils soient d’une grande solidité. La carcasse en fer plat est trop flexible du fait même de la forme donnée au fer. Nous avons préféré celle à fer à T passant en double T dans les endroits qui reçoivent le maximum d’effort. Les assemblages sont faits au chalumeau oxhydrique au lieu d’être rivés ou vissés et l’étoffe a été volontairement choisie en panne au poil ras pour être plus résistante. La position de ces sièges établie suivant le règlement de la Préfecture de police permet une circulation commode et une évacuation rapide.

Nous terminons par la décoration qui a été recherchée simple vu la modicité des crédits et que nous avons concentré dans un haut soubassement qui relie la galerie au rez-de-chaussée. L’ouverture de la scène est en proportion avec l’écran et toutes les lignes en accusent encore la proportion par une parallélisme voulu des verticales et des horizontales. Les deux gorges successives reliées par un plan placé en avant de l’écran sont là pour faire ressortir la projection. Ces gorges et toute la décoration surmontant le proscénium étant de tons plus soutenus pour mieux faire apparaître par contraste l’éclat de l’image. La partie haute de la salle est de tonalité claire afin que l’obscurité ne soit pas complète, car l’œil se fatigue moins dans une salle très légèrement éclairée et la circulation pendant la projection en est facilitée pour le spectateur qui va trouver sa place. La police même de la salle est rendue plus commode, la projection n’en souffre pas puisqu’elle est encadrée d’une décoration sombre comme nous l’avons décrit plus haut.

Nous terminerons cet exposé en disant que le porche d’entré e été largement ouvert pour abriter les spectateurs dans leur attente à l’heure d’ouverture, que les marches utiles pour l’accès lui donnent un caractère plus ouvert, cette façade semblant ainsi mieux attirer la clientèle ; que les panneaux d’affiches placés en façade et à droite du pan coupé retiennent l’attention du passant ; que le guichet de location placé à l’extrémité permet le fonctionnement de ce service sans que le public rentre à l’intérieur tandis que les caisses ordinaires placées dans le hall desservent à droite et à gauche le rez-de-chaussée et la galerie.

Le cinéma étant un genre de spectacle éminemment moderne, non seulement parce que sa découverte ne remonte qu’à quelques années, mais surtout parce qu’il répond à des goûts, à des besoins, à des curiosités que n’avaient pas nos ancêtres, le cadre dans lequel il est présenté ne doit-il pas aussi répondre à ces goûts-là, à cette façon de voir de nos contemporains, à ce besoin de confortable aussi que ne connaissaient pas les siècles précédents.

Le système de structure est moderne lui aussi : galerie en ciment armé, murs latéraux en pans de ciment armé, charpente métallique. Aspect général sobre, car il serait superflu de vouloir jouer à la grande architecture, le cinéma devant toujours garder son caractère populaire. Laissons les grandes ordonnances aux établissements des institutions d’Etats pour en souligner la puissance aux yeux du commun, mais restons dans des formes modernes, résultat du système de construction de notre époque dans lequel l’ornement ne viendra remplir qu’un rôle secondaire dans une place voulue mais non créée spécialement pour lui.

E. Vergnes

 

Pour la réalisation de cet établissement [ à Malakoff ], j’ai fait appel à la collaboration de

M. Azam, décorateur,

M. Binet, sculpteur,

M. Schenck, ferronnier,

La Maison Durnerin et Lefort, pour la structure en ciment armé.

 

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