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  • Le conseil d'arrondissement du 9e nouvelle manière

    paris,conseil d'arrondissementLe troisième Conseil du 9e arrondissement de la mandature 2014-2020 s'est tenu lundi dernier. Après celui, formel, des nominations (le premier) puis celui des mises en jambes (le second), celui-ci était le Conseil des premières décisions concrètes. On est entré dans la normalité, la banalité pourrions-nous dire, des choses. Là où les vraies orientations politiques pour l'arrondissement prennent corps.

    Il n'est pas inutile de rappeler que le Conseil d'arrondissement du 9e issu des élections de mars dernier est dans une situation inédite puisque l'exécutif local se trouve du côté droit de l'échiquier politique (en clair une majorité UMP-UDI) et l'opposition du côté gauche (en clair PS-EELV) mais se retrouve néanmoins dans l'opposition au niveau du Conseil de Paris. Le fait qu'une adjointe au maire de Paris, en l'occurrence Pauline Véron (PS), fasse partie de cette opposition locale ajoute quand même du sel à la situation. Nous suivons donc avec intérêt, et pourquoi ne pas le dire, avec une certaine gourmandise, l'évolution des choses.

    De façon très neutre, remarquons déjà que le Conseil du 9e compte 8 femmes pour 6 hommes. La parité, ou plus exactement la participation des femmes serait-elle en progrès ? Ici clairement oui, le maire, oh pardon la maire (Delphine Bürkli UMP), étant une femme et la cheffe de l'opposition (Pauline Véron PS) aussi. Personne ne s'en plaindra.

    Il nous faut aussi faire d'emblée une remarque générale. La personnalité très consensuelle de l'ancien maire de cet arrondissement de 2001 à 2014, Jacques Bravo (PS), permettait au débat du Conseil des approches très pragmatiques, loin des joutes idéologiques ou des polémiques politiciennes. Débat relativement apaisé. Tel n'est plus le cas avec la nouvelle génération issue des urnes de mars dernier. Pour la nouvelle majorité, tout ce qui a été fait par l'ancienne est mauvais, et tout ce qui est proposé par cette nouvelle majorité est mauvais aux yeux de la nouvelle opposition. Les choses peuvent évoluer. Il y a sans doute comme un trauma chez les perdants de mars et aussi une réelle inexpérience chez les nouveaux majoritaires. Reconnaissons à Delphine Bürkli, la nouvelle maire du 9e, un sens du dialogue au sein du Conseil et une bonne maîtrise des débats. Mais trop souvent le débat tourne aux postures idéologiques, voire dogmatiques, ce qui n'est sans doute pas le meilleur au niveau de cet arrondissement.

    Revenons sur quelques points.

    Dans le cadre de la politique de végétalisation de Paris lancée par Anne Hidalgo, le 9e souhaite être un arrondissement "laboratoire" a dit Delphine Bürkli. Il est vrai que dans Paris, cet arrondissement est certainement un de ceux qui souffrent le plus du manque d'espaces verts. Aussi des appels à projets pour "végétaliser" seront-ils lancés auprès des habitants, des conseils de quartier et des associations.

    Le Nord-Est de l'arrondissement, en clair tout le secteur proche de Barbès et notamment les rues du Delta et Pétrelle, est considéré comme prioritaire en matière de sécurité. Des instructions ont été données au commissariat de police du 9e et des caméras de surveillance devraient apparaître dans le quartier sous peu, en particulier à l'angle rue du Delta rue du Faubourg Poissonnière. La question de la vente d'alcool par les commerçants du quartier dans la soirée est posée.

    Toujours à propos de la sécurité, le contrat de sécurité du 9e liant mairie et préfecture de police sera révisé.

    La question des campements sauvages "en forte progression dans l'arrondissement" (dixit le 1er adjoint) a donné lieu à une passe d'armes intéressante. C'est là une question extrêmement sensible et on peut regretter qu'un minimum d'accord entre les élus ne puisse être trouvé pour la traiter. Les campements sauvages existent dans le 9e. Sont-ils en forte progression ? Il est bien difficile de le dire tant la perception que chacun a de cela est différente, sauf à penser que la police tienne des statistiques précises sur le sujet. La majorité municipale du 9e y voit un trouble à l'ordre public par encombrement des trottoirs pas exemple et une nuisance pour le commerce. La chose a été clairement dite. C'est là une vision dont la majorité comprend bien ce qu'elle a de cynique aussi l'enrobe-t-elle dans un langage où il est question de dignité de l'homme. L'opposition de gauche quant à elle reste sur des affirmations que personne ne peut vraiment vérifier qui consistent à minimiser le problème (il n'y a en pas tant que ça, ils ne représentent pas de danger, ...) et donc à faire preuve d'un certain angélisme.

    De nombreux vœux étaient l'objet de délibérations. Vous pouvez vous rapportez à l'ordre du jour.

    Notons en vrac que le Conseil du 9e s'est opposé au lancement du processus de révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) tel que proposé par l'Hôtel de Ville pour, entre autres, faire en sorte que la ville de Paris mette dans ses règles le quota de 30% de logements sociaux à l'horizon 2020. La droite se dit en accord avec la volonté de mixité sociale à Paris mais persiste à refuser les logements sociaux, enfin dans ces proportions-là qu'elle juge irréalistes.

    La question des mégots que nous avons traitée il y a quelques jours a fait l'objet d'une belle unanimité pour que le 9e devienne un arrondissement pilote en la matière, à savoir l'installation de cendriers dans les rues, qu'ils soient proches des stations de bus par exemple ou devant les commerces. Voilà enfin un  sujet qui réunit tout le monde !

    Enfin, une question à propos des conseils de quartier (CQs) était posée par l'opposition à la maire du 9e. Il s'agissait de savoir où on en était de la nouvelle charte des CQs, comment allait-elle être préparée et pourquoi les CQs du 9e ne se sont pas encore réunis depuis l'élection de mars dernier ? Dans sa réponse, la majorité a été très claire : la charte des CQs est du ressort exclusif de l'arrondissement et celle-ci sera modifiée à l'automne, la priorité ayant été donnée à la révision du fonctionnement du CICA. Les CQs du 9e se réuniront en septembre et seront écoutés pour la révision de la charte. De manière très politique, et reconnaissons-le assez astucieuse, la majorité retourne sa question à l'opposition à propos des modifications que l'Hôtel de Ville veut apporter au fonctionnement de la démocratie locale, ayant justement devant elle l'adjointe à la maire de Paris chargée de ce sujet.

    Prochain Conseil le 22 Septembre.

  • Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Vous savez que c'est un sujet qui nous tient à coeur. Plusieurs fois déjà, nous avons écrit des articles en faveur de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, qui existent dans plusieurs pays d'Europe. En France, la loi les interdit. Le gouvernement Fillon s'était opposé catégoriquement à porter le débat sur la place publique, y compris après les déclarations de Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, et elle-même favorable à une expérimentation. Les salles de conso, là où elles existent, ont montré qu'elles peuvent apporter un apaisement dans les relations entre riverains et toxicomanes et surtout une amélioration du suivi des personnes sous l'emprise de drogues. Elles conduisent aussi à une réduction des risques de transmission des hépatites virales et du VIH.

    paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,préventionDes voix autorisées se sont élevées souvent, parmi elles le Prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi (photo ci-contre en août 2010), l'INSERM, les leaders des associations militantes, l'association Elus, santé publique,territoire, les Verts et d'autres, pour défendre la création de salles de consommation, mais jusque là elles n'ont pas pu convaincre les autorités de passer à la réalisation. 

    De loin en loin, des médecins invitent à des colloques pour remettre la prévention sur le devant de la scène. Des politiques le font aussi, moins souvent. Ces jours-ci, le sujet est revenu sous les projecteurs : la presse du 9 octobre relatait le projet d'expérimentation présenté par les associations Médecins du Monde et Gaïa (voir article du Parisien, et celui de Métro). Plus près de chez nous, Alain Lhostis, conseiller de Paris du groupe communiste et conseiller du 10e, a organisé un débat sur le sujet au Point Ephémère, avec Marie Debrus (Vice-Présidente de l’AFR), Pierre Chappard paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,prévention(Coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques, ancien co-président d’Act Up) et Emmanuel Hirsch (Professeur d’éthique médicale). Si la ministre des affaires sociales et de la santé du gouvernement Ayrault a déclaré récemment qu'elle prendrait rapidement des mesures réglementaires qui permettent l'ouverture des salles de consommation, avec le dépôt d'un voeu en Conseil de Paris, Alain Lhostis souhaite accélèrer la procédure, car il y a urgence. 

    Son cabinet nous a transmis le texte du voeu qui, nous l'espérons, recevra l'aval du Conseil de Paris. 

    Conseil de Paris

    Séances des 15 et 16 Octobre 2012

    Vœu présenté par Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche relatif à l’ouverture et l’expérimentation d’une salle de consommation à moindres risques à Paris

    Dans sa séance du 19 octobre 2011, le Conseil de Paris, sur proposition du Maire de Paris, a adopté un vœu relatif aux salles de consommations à moindres risques pour les usagers de drogues.

    Ce vœu rappelle que dans le cadre de la politique de réduction des risques, de tels lieux dans lesquels les usagers de drogues peuvent consommer des produits qu’ils apportent, sous la surveillance de personnels qualifiés, ont fait leurs preuves en Allemagne, en Espagne, au Pays-Bas, au Canada par exemple.

    Ces salles permettent de réduire les risques sanitaires, offrent un contact médical, social et psychologique et sont un atout pour la sureté publique et la tranquillité des habitants en ville.

    Le Conseil de Paris a donc, dans ces conditions, voté favorablement pour l’ouverture d’au moins une salle de consommation à moindres risques dans le Nord Est de la capitale.

    Le Conseil d’arrondissement du 10e s’est prononcé à plusieurs reprises favorablement à l’examen de la possibilité d’une installation de ce type dans un quartier du 10e.

    La Ministre de la Santé a déclaré, il y a déjà plusieurs semaines, que le décret permettant ces premières installations dans les villes candidates était quasiment rédigé.

    Les associations de réduction des risques renouvellent l’urgence de prendre la décision d’installation de telles salles dans le cadre des 4e rencontres nationales de réduction des risques qui se tiendront les 25 et 26 octobre prochains. Les associations d’aide aux usagers de drogues et les associations de quartiers du 10e l’ont fait avec beaucoup d’engagement à l’occasion d’une récente réunion qui les a rassemblées à l’initiative de l’auteur du vœu.

    Dans ces conditions, sur proposition d’Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche, le Conseil de Paris demande :

    - que le Maire de Paris s’adresse à la Ministre de la Santé pour une publication de ce décret sans délai

    - que le Maire de Paris créé dès à présent les conditions d’une mise en place d’un premier lieu expérimental en organisant la concertation avec les habitants du Nord-Est parisien et la préfiguration d’une telle création avec les associations de prévention des risques.


    Toujours sur le même sujet, le maire du 10e, Rémi Féraud organisait mercredi soir, le 10, en mairie une réunion de travail, à la fois pour répondre à l'inquiétude, pour ne pas dire exaspération, des riverains des rues Ambroise-Paré et Saint-Vincent de Paul, principalement, et également pour présenter les associations qui tout au long de l'année font un travail de médiation et de prévention auprès des usagers de drogues. Ils ne sont pas toujours visibles pour les habitants, néanmoins leur présence fait progresser la situation. Comme l'ont exprimé différents intervenants, les programmes de réduction des risques ont fait reculer les épidémies de sida et de maladies virales qui transitaient par les seringues à usage multiple, de même que les interventions des associations permettent aux toxicomanes prêts à raccrocher de le faire. Un pas déterminant pour pacifier ce secteur très restreint mais grande source d'inquiétude pour les habitants et leurs enfants sera la création d'une salle de consommation à moindre risque. Les expérimentations sont encourageantes, ne tardons pas.

  • Dans ce cas qu'on règle la circulation par un feu tricolore !


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    La cérémonie des vœux de Rémi Féraud en mairie du 10e, jeudi dernier, a été l'occasion de croiser Elise Fajgeles, une de nos interlocutrices préférées en matière d'espace public. En effet, elle est chargée de cette délégation pour le 10e et souvent nous avons eu des débats sur tel ou tel aménagement de voirie. Des débats cordiaux, car c'est une élue qui sait écouter les habitants, même si parfois elle ne tient pas tous les cordons qui mènent à la décision. Cette fois, elle voulait nous voir pour nous confirmer une décision qui ne laisse pas de nous surprendre. Le retour d'une circulation autorisée au passage Paré-Patin.

    Ah ? Tiens !

    Remémorons les faits. Lors du réaménagement du boulevard de Magenta qui se termine en 2006 (Le Moniteur du 9 mai 2006) par une inauguration en grandes pompes et sous des fanions colorés, il fut décidé de rendre les trottoirs aux piétons en ré-équilibrant l'espace public à leur profit. Parmi les innovations de taille on avait la restriction des chaussées roulantes à une seule voie de chaque côté, doublée d'une voie pour bus en site protégé, la plantation d'une deuxième rangée d'arbres, des dispositifs sécurisant les passages piétons aux intersections, etc. Et la mairie avait fait accepter par le chef de projet l’aménagement d'une placette et même l'idée que la rue Ambroise Paré ne déboucherait plus sur le boulevard de Magenta. Pendant longtemps cette voie, qui permettait aux automobilistes « futés » de rejoindre le Magenta en contournant l'hôpital Lariboisière leur évitant l'embouteillage fréquent du carrefour Barbès, se trouvait très encombrée, au point de bloquer la circulation sur le boulevard de Magenta lui-même. Les anciens habitants du quartier se souviendront de cet engorgement qui nuisait gravement aux accès à l'hôpital, parmi d'autres inconvénients.

    A la suite de cette fermeture, les habitudes ont été longues à prendre. Devant l'embouteillage du boulevard de la Chapelle, de nombreux automobilistes continuaient à contourner l'hôpital par les rues de Maubeuge et Ambroise-Paré et venaient s'entasser rue Guy-Patin. Le barreau Patin sous le viaduc était alors à double sens, créant un pataquès de taille. Puis au fil des années, les automobilistes se sont enhardis à franchir les interdits du passage Paré-Patin, au point qu'ils sont des centaines chaque jour à l'emprunter sans plus de formalité, dans un sens comme dans l'autre.


    paris,10e,circulation,voirie,passage-paré-patin,boulevard-magenta,piste-cyclable,piétonsNous avons maintes fois demandé à ce que ces infractions soient verbalisées, d'autant qu'une caméra plantée au beau milieu du Magenta balaie le champ. Mais rien ne vient.

    Nous nous sommes même entendu dire par un représentant de la Préfecture de Police que le passage était interdit à TOUT VEHICULE, y compris ceux d'urgence, puisque les panneaux d'interdiction ne sont pas accompagnés d'exception, du type « sauf véhicule d'urgence ». Mais sans plus d'émotion pour la situation et les dangers induits.

    paris,10e,circulation,voirie,passage-paré-patin,boulevard-magenta,piste-cyclable,piétonsRécemment, c'était le 3 décembre (Le Parisien), dès 8h30, les taxis se sont emballés dans un mouvement de protestation contre leurs difficiles conditions de circulation dans Paris, mais surtout le manque d'espace autour de la gare du Nord, la concurrence des moto-taxis et des fraudeurs sans licence. Elise Fajgeles a participé à la réunion qui a suivi, au cours de laquelle elle n'a pu que prendre connaissance de la demande des taxis parisiens de lever l'interdiction au passage Paré-Patin. Demande acceptée par l'Hôtel de Ville dans le cadre des accords passés entre la Ville et les taxis. On cède ici pour ne pas céder là. Dommage que le « ICI » soit justement chez nous. Car, enfin, si nous protestons depuis plusieurs années de la dangerosité de ce passage pour les piétons et les cyclistes du Magenta, justement parce que l'interdiction d'y circuler n'y est pas respectée, ce n'est pas en l'autorisant à d'autres véhicules, qu'on en diminuera la dangerosité. Ne nous y trompons pas, de nombreux taxis passent déjà allègrement, au risque extrêmement faible d'être verbalisés et beaucoup d'autres leur emboîtent le pas, les véhicules de la Propreté de Paris, les voitures de la Banque Postale, et bien d'autres.

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    Dans le cas avéré d'une réouverture du passage, qu'on y implante un feu tricolore qui retiendra les véhicules autorisés (ou non) aussi longtemps que le flux sur le boulevard de Magenta est au vert. C'est un minimum !

    Nous sommes méfiants sur la durée de l'expérience, même si l'Hôtel de Ville s'est engagé sur une durée de 6 mois seulement, et qu'il a promis de procéder à des comptages, histoire de pouvoir revenir à la situation actuelle. Or celle-ci n'est pas satisfaisante non plus....

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    La rue Ambroise-Paré sans les palissades qui interdisent le stationnement des porte-huit.

  • L'hiver viendra....

    Sans lire dans la boule de cristal, il est à peu près sûr que les températures vont bientôt baisser. Dans deux semaines nous serons en hiver, et ce sera Noël. La partie inconnue est Noël au balcon ou Noël aux tisons ? Une vieille interrogation qui démontre que les Français ne frissonnaient pas toujours à la fin de l'année dans des températures négatives. Nous sommes un pays tempéré et les variations sont banales.

    Que cela ne nous empêche pas de prévoir. Et si possible de prévoir à la fois confort et économie. C'est ce que propose l'Agence Parisienne du Climat qui donne ses conseils pour être au chaud cet hiver sans faire grimper la facture.

    Chauffage : entre économies et besoin de chaleur

    A Paris, le chauffage représente 70% de la facture énergétique des logements, loin devant les usages électriques, l'eau chaude sanitaire et la cuisson.
    Il y a différentes solutions pour réduire votre facture mais aussi diminuer vos émissions de gaz à effet de serre et ainsi lutter contre le changement climatique.

    Que vous soyez au chauffage individuel ou collectif  il y a 3 niveaux d'action :

    1) AGIR sans rien dépenser : valable aussi pour les locataires!
    Les températures préconisées dans un appartement sont : 19° dans le salon, 16° dans les chambres et 22° dans la salle de bain.
    Chaque degré supplémentaire augmente votre facture de 7%, elle peut donc vite grimper !
    Il suffit d'avoir un thermomètre dans chaque pièce pour vérifier que vous ne dépassez pas les températures de consigne. Pensez aussi à baisser le chauffage lorsque vous vous absentez quelques heures.
    Il faut également veiller à ne rien installer devant les radiateurs et fermer les volets et/ou les rideaux dès que la nuit tombe afin de garder la chaleur dans votre logement.

    2) AGIR avec des petits investissements : valable aussi pour les locataires !
    De petits équipements peuvent améliorer votre confort en hiver, par exemple : installer des rideaux épais et des bas de porte qui empêcheront l'air froid de rentrer dans votre logement.
    Vous pouvez également mettre en place une régulation du chauffage avec des robinets thermostatiques sur les radiateurs et installer un thermostat d'ambiance programmable.
    Les installations de régulation permettent de faire des économies de 10 à 25% sur la facture de chauffage.

    3) AGIR sur la performance énergétique du logement
    L'amélioration de la performance énergétique du logement va du remplacement de fenêtres jusqu'à l'isolation thermique extérieure en passant par le remplacement de la chaudière et l'isolation intérieure en fonction des situations.
    A Paris où 98% des logements privés sont en copropriété, il est pertinent d'adopter une démarche globale de rénovation de la copropriété : cela démultiplie l'efficacité et les résultats et permet de mutualiser, et donc réduire les coûts dans une plus grande proportion que ne le ferait une action personnelle, au coup par coup, par appartement.

    Pour en savoir plus, contactez les Conseillers Info Energie Climat de l'Agence Parisienne du Climat ou visitez le site internet ci-dessous. Ils vous délivreront des conseils gratuits, indépendants et personnalisés pour rester au chaud cet hiver tout en maîtrisant votre budget chauffage !

    Contact : Info-conseil@apc-paris.com

    A L'Agence Parisienne du Climat :
    Pavillon du Lac, Parc de Bercy, 3 rue François Truffaut - 75012 Paris
    Du lundi au vendredi de 10h à 18h
    De préférence, prendre rendez-vous au : 01 58 51 90 20

    Source : http://www.apc-paris.com/

  • Le folklore de la Goutte d'Or vu par lesoir.be

    Le Soir, quotidien belge, a ses pages en ligne : "Premier site d'information en Belgique francophone".  Ce sont ces pages en ligne révélant les résultats des bureaux de vote fermés dès 18 heures lors des derniers scrutins en France qui sont sans doute à l'origine, parmi d'autres, de la décision de fermer tous les bureaux de vote à la même heure en France métropoitaine.  Dans ces pages on trouve aussi des conseils ou des chroniques touristiques, d'autant que l'été arrive, même s'il faut se pincer, ici à Paris, pour le croire.

    Une de nos fidèles lectrices signale un article, paru lundi dernier, qui traite du bonheur de visiter les quartiers populaires de Paris, ces quartiers haut en couleurs qui tendent à disparaître, dit l'article. Le voici :

    Loin de la Tour Eiffel, des touristes s'encanaillent à la Goutte d'Or

    "Les étrangers font du grand tourisme, ils ont une heure et demie pour faire le Louvre puis filent à Versailles, ce sont plutôt les Parisiens, souvent à la retraite, ou des provinciaux qui viennent visiter la Goutte d'Or", explique Delphine Lanvin, guide touristique. Dans ce quartier du XVIIIème arrondissement juché sur les contrebas de la butte Montmartre, les échoppes colorées de légumes et fruits exotiques, les tailleurs africains cousant des tissus bariolés côtoient des restaurants et salons de thés maghrébins. "A Paris, il n'y a presque plus de quartiers populaires, moi je préfère la mixité, c'est truculent, c'est vivant", juge Caroline Tonnelier, qui habite le beaucoup plus coquet Boulogne-Billancourt, venue avec un groupe d'amies de l'association culturelle Le Tourisme à Paris. "Ici les gens vivent beaucoup plus dans les rues, certains Parisiens ne connaissent pas du tout ça, alors avec cette visite, les gens viennent se dépayser, s'encanailler un peu", souligne Mme Lanvin. "Aujourd'hui on va vous présenter un quartier autrement, par la petite histoire", lance à son groupe Angenic Agnero, guide et fondatrice de Paris par rues méconnues, une association qui fait découvrir Belleville. Le passé de ce quartier, qui a poussé sur une colline extérieure de Paris, puis annexé à la capitale au XIXème siècle -- ses guinguettes, ses ateliers de maroquinerie, ses cours d'eau -- est vite évacué. A la Goutte d'Or, c'est la Ferme parisienne qui étonne les visiteurs. Les poulets vivants y sont vendus par dizaines. Sans parler de Kata, un magasin de chaussures à petits prix situé dans... un théâtre avec balcon classé monument historique. A Belleville, la version nocturne de la balade se termine au Vieux Belleville, un restaurant musette où l'on joue et chante Edith Piaf et Maurice Chevalier. "Les Japonais adorent, les Français aussi", selon Mme Agnero.

    lundi 25 juin 2012, 09:08

    Et vous ? Qu'en pensez-vous ? La Goutte d'Or et Belleville, dernières réserves parisiennes ? Nous rappelons que les commentaires sont ouverts au bas de chaque article et qu'il n'est nul besoin de s'inscrire, ou d'être adhérent à notre association. En revanche, il est recommandé de respecter les règles de l'expression publique, à savoir pas de propos discriminatoires, racistes, calomnieux, etc..., comme partout.

  • Point de vue

    La mixité sociale est un enjeu fort pour notre arrondissement, elle est au cœur des préoccupations des Verts.

    Nous souhaitons que le 9ème arrondissement, avec ses 57 000 habitants, conserve sa vocation résidentielle aux côtés de ses activités économiques.

    Il s’agit de garantir à chacun le « droit à la ville » et à la centralité. Pour ce faire, nous devons d’abord appliquer les textes : notre arrondissement ne dispose même pas de 4% de logements sociaux quand la loi SRU en réclame 20%. L’objectif des Verts est de parvenir à ce rééquilibrage d’ici 2012 à l’échelle de Paris - et je le souhaite dans le 9e - pour conserver une offre en logements accessible à tous. Achats d’immeubles, achats d’appartements, application de la loi de réquisition : nous mettrons tout en œuvre.

    Par ailleurs, les Verts ont soutenu les actions faites en faveur des plus démunis, les très pauvres, exclus même du logement social, et souhaitent renforcer les moyens des foyers d’accueil et en créer d’autres. On sait, pour l’avoir fait ici dans le 9e que les habitants de ces structures s’intègrent tout à fait à la vie du quartier.

    Quand nous aurons 20% de logements sociaux, quand dans le même quartier, dans le même immeuble vivrons des cadres, des ouvriers, quand leurs enfants se fréquenteront, Paris alors sera redevenu Paris dans toute sa diversité et nous y vivrons bien, ensemble.
     

    La mixité sociale : utopie ou nécessité ? Comment la réaliser dans le 9ème ?

    par Nicole Azzaro et Benjamin Hubert – Les Verts93ac8faa535d14141969c9e943a816f1.jpg

     

     

     

     

     

    La mixité sociale utopie ou nécessité ? Nécessité évidemment !

    Le 9ème , à l’image des autres arrondissements de Paris, connaît une forte tension du marché immobilier, qui se répercute sur les prix des loyers, sans pour autant compenser de manière suffisante l’offre en logements destinée aux couches moyennes et populaires, ce qui contribue à une sélection sociologique de fait . Alors devons-nous exclure ou intégrer ?  renvoyer ailleurs ou accueillir à Paris ? Réserver Paris aux plus riches ? à ceux qui peuvent acheter à 7000 € le m2, louer 1000 € un studio ?

    Nécessité vous dis-je !  pour que Paris reste ce qu’elle a toujours été : une Capitale de la diversité ou se côtoient riches, moins riches, modestes, quelle que soient leurs origines, leurs couleurs de peau, leurs convictions. Il n’est pas admissible que des adultes ayant un emploi ne puissent vivre et élever leurs enfants là ou ils le souhaitent. Parce que la vie y est trop chère et que le salaire ne suffit pas.
  • Budget participatif cuvée 2015

    Nous vous avons déjà parlé du budget participatif, cette possibilité offerte aux Parisiens de proposer des investissements concernant la capitale. Vous pouvez vous référer à notre article du 20 septembre dernier "Budget participatif, kézako ?"

    Logo 2015.pngLa cuvée 2015 du budget participatif est arrivée. Elle a été présentée mardi 13 janvier dernier à l'Hôtel de Ville par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et son adjointe à la Démocratie locale, Pauline Véron.

    Quelques modifications ont été apportées au projet initial de 2014 mais l'essentiel demeure.

    A noter qu'une charte du budget participatif a été votée en Conseil de Paris, sorte de règlement qui doit être accepté par les participants bien évidemment.

    Pour faire simple, les Parisiens soumettent des idées d'investissement, les Services de la Ville contrôlent leur pertinence et leur faisabilité et ils sont soumis aux votes des Parisiens. Cela donne un planning serré. Qu'on en juge :

    - date limite de remise des propositions : 15 mars 2015

    - analyse des projets par la Ville : avril et mai 2015

    - présentation des projets retenus : juin 2015

    - vote des Parisiens : septembre 2015

    La grande nouveauté par rapport à 2014 est la possibilité de présenter des projets d'investissement à l'échelle de l'arrondissement. En effet, chaque mairie d'arrondissement, si elle le souhaite, pourra réserver une part de son budget dit "Investissement d'Intérêt Local" (part plafonnée à 30% de ce budget) à des projets présentés par les habitants de l'arrondissement. C'est là une nouveauté heureuse par rapport à l'ancien projet qui délaissait quelque peu les arrondissements. La mairie du 9e y consacrera 400 000€ en 2015, celle du 10e environ 2 millions et celle du 18e 3,8 millions.

    Comme à son habitude, la mairie de Paris ne lésine pas sur les outils de communication liés à ce projet. Bien sûr, il y a une présentation générale sur le site paris.fr "Budget participatif 2015, donnez vos idées". Reste en ligne le site de départ "Budget participatif" et vient d'être ouvert le site véritablement utile pour 2015 et intitulé "Madame la Maire, j'ai une idée". Ce dernier est un véritable outil de travail sur lequel chacun peut bien sûr s'informer, poser des questions et aussi déposer ses projets. Son style est assez épuré et reconnaissons qu'il est facile d'utilisation.

     

    paris,budget-participatif,démocratie locale,investissementsCinq questions à Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée de la Démocratie locale, Participation citoyenne, Vie associative, Jeunesse et Emploi :

     

     

    1 – Quels sont les sujets pouvant faire l'objet de propositions dans le cadre du budget participatif ? Y a t-il des restrictions ?

    Tous les Parisiens, quel que soit leur âge ou leur nationalité, pourront soumettre des idées. Aucune connaissance technique n’est nécessaire. Pour déposer un projet, il suffit de se rendre sur la plateforme "Madame la Maire j’ai une idée" qui vient d’ouvrir à l’adresse, de créer un compte et de décrire sa proposition. Vous avez jusqu’au 15 mars ! Au-delà de ces outils informatiques, les citoyens auront la possibilité de se rencontrer, de s’informer, de débattre et de construire collectivement les projets, grâce à plusieurs dispositifs d’accompagnement : ateliers, formations, réunions publiques, etc. Pour être recevable dans le cadre du budget participatif le projet doit relever de l’intérêt général et des compétences de la Mairie de Paris. Il doit également s’agir d’un projet d’investissement c’est-à-dire d’un aménagement dans l’espace public ou dans un bâtiment de la ville, ou d’une construction neuve. Le projet ne peut pas relever d’une dépense dite de fonctionnement comme une subvention pour une association. Si on prend comme exemple  le domaine de la propreté, il peut être proposé l’achat de nouveaux matériels, de mobiliers urbains favorisant des comportements visant à lutter contre les incivilités mais pas d’augmenter le budget de la propreté pour augmenter le nombre d’agents. La Mairie de Paris a prévu par ailleurs dans son fonctionnement d’augmenter le personnel chargé de la propreté dans les arrondissements.

    2 – Les propositions soumises à l'approbation des Parisiens doivent concernées l'ensemble de Paris. Comment concilier la vision forcément locale (par arrondissements par exemple) que les Parisiens ont et la vision globale nécessaire au niveau de la ville ?

    Les Parisiens peuvent proposer des projets « parisiens » ou des projets localisés dans un arrondissement. Un projet sera considéré comme parisien s’il profite à tous les parisiens, par exemple l’aménagement d’une place emblématique, ou s’il concerne plusieurs arrondissements comme des murs végétalisés. Un projet qui est « à cheval » sur deux ou trois arrondissements sera également considéré comme parisien. Les autres projets s’ils concernent un aménagement dans une rue ou un projet dans un square seront automatiquement localisés dans l’arrondissement concerné et relèveront du budget participatif d’arrondissement. J’ajoute que nous avons particulièrement à cœur de faire participer les jeunes et les habitants des quartiers populaires à cette belle aventure démocratique.

    3 – Pourriez-vous nous expliquer bien en détails comment les mairies d'arrondissement vont être impliquées ? On a parlé de volontariat de ces mairies, est-ce le cas pour les 9e, 10e et 18e dont Action Barbès se préoccupe ? Comment seront proposés puis choisis et financés les projets à ce niveau ? Tout cela n'est pas encore très clair.

    Nous avons proposé à tous les Maires d’arrondissements de participer au budget participatif en mettant en place des budgets participatifs d’arrondissement en plus du budget participatif parisien. Ainsi, ce sont les Maires d’arrondissements qui décident de la participation de leur arrondissement au Budget participatif et du montant qu’ils lui allouent, jusqu’à 30% de leur dotation locale d’investissements. Tous ont répondu positivement ! Je m’en réjouie. Il sera donc possible de proposer des projets localisés dans les 20 arrondissements de la capitale. Et pour chaque euro qu’un Maire d’arrondissement décide de consacrer au Budget participatif, la Maire de Paris a décidé que la Ville ajouterait un euro, permettant de doubler les enveloppes d’arrondissement. En tout le budget participatif représentera 5% du budget d’investissement de Paris au cours de la mandature, soit près d’un demi-milliard d’euro. C’est une somme considérable ! En 2015, c’est 75 millions d’euros qui seront affecté au budget participatif. Si l’on regroupe les enveloppes des 9éme, 10éme et 18éme arrondissements, c’est plus de 6 millions d’euros qui vont permettre aux Parisiens de proposer des projets d’embellissement, d’aménagement, de rénovation dans leur quartier. En effet, les Maires des 10éme et 18éme ont fait le choix de consacrer 30 % de leurs enveloppes localisées au budget participatif, et la Maire du 9éme, 11%.

    4 – Pouvez-vous nous donner des garanties sur la fiabilité du système de vote ? Et nous dire pour quoi ce corps électoral si large ?

    Nous avons fait le choix de ne mettre ni condition d’âge, ni condition de nationalité : tous les Parisiens sans exception peuvent proposer des projets et tous pourront voter sur les projets soumis au vote en septembre. C’est un choix politique fort ! La Maire défend depuis de nombreuses années le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales. Dans la cadre du budget participatif, il s’agit d’une votation citoyenne et non d’une élection formelle mais c’est un premier pas. Quant au vote des enfants, c’est également un choix pleinement assumé, c’est le choix de la pédagogie. Outre le fait de nous proposer des idées innovantes pour Paris, nous pensons que la mise en place du budget participatif permettra d’expliquer le fonctionnement de la ville de Paris aux Parisiens. Nous souhaitons que tous les Parisiens, y compris les plus petits, se sentent acteurs de leur ville.

    5 – Comment voyez-vous le rôle des conseils de quartier dans cette affaire ?

    Les Conseils de quartier ont un rôle fondamental à jouer dans le cadre du budget participatif. Ils ont l’expérience de la gestion d’un budget et ont souvent déjà réfléchi à certains aménagements dans leur quartier. Sur la plateforme « Madame la Maire j’ai une idée » vous pouvez poster votre projet en tant qu’habitant mais également en tant que collectif. Et j’espère que les Conseils de quartiers seront nombreux à proposer des projets en tant que projets de conseils de quartier. Nous l’incitons fortement et proposons aux maires d’arrondissement d’organiser des marches exploratoires et des réunions publiques pour présenter le budget participatif et débattre des projets proposés.

    OoO

    La ville de New York a elle aussi mis en place un budget participatif. Voici la vidéo de présentation (en anglais) :

     

  • Budget participatif : adieu la rue-jardin, bonjour la rue-bagnole !

    Lors de la réunion du 13 mars dernier en mairie du 18e, on nous a annoncé officiellement l'anéantissement du projet du budget participatif "Une rue-jardin Richomme", un de ceux choisis en 2017 par les Parisiennes et les Parisiens du 18e.

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    En 2017, nous avons proposé le projet de la rue-jardin Richomme au Budget participatif. L'idée d'une piétonisation de la rue et de sa végétalisation avait alors été très bien accueillie par les habitants et a emporté leurs suffrages. Nous nous réjouissions d'un projet qui allait offrir un peu d'espace piéton et de verdure, pour les enfants en particulier. En effet, des centaines d'enfants et de parents empruntent quotidiennement cette rue qui dessert essentiellement des crèches et des écoles. Le projet est donc très attendu par petits et grands.

    Mais voilà, la mairie du 18e nous a annoncé que la circulation automobile y serait maintenue - annihilant l'essence même du projet -, que les seuls travaux engagés seraient un réaménagement du carrefour des rues Richomme et Erckmann-Chatrian (juste une surélévation des passages piétons), et que la question de la végétalisation de la rue est renvoyée sine-die. Bref, la mairie a signifié aux habitants que leur vote n'a aucune valeur et que finalement la rue-jardin Richomme ne verra pas le jour. Adieu la rue-jardin, bonjour la rue-bagnole !

    Signalons que, contrairement à ce qui se pratique habituellement pour le budget participatif, Action Barbès, association porteuse du projet, n'a jamais été consultée par les services de la Ville durant l'élaboration de ce fiasco. Nous comprenons maintenant pourquoi nous avons été tenus à l'écart. 

    Il est proprement scandaleux que ce projet voté au budget participatif soit mis au rebut sans autre forme de procès. Ce reniement municipal jette également un lourd discrédit sur le budget participatif, qui se révèle être ici une mascarade de démocratie participative. Les voix des quartiers populaires valent-elles si peu pour qu'on les bafoue ainsi ? Et dire qu'on nous rabâche sans cesse "Priorité aux quartiers populaires !"... Ce que l'on constate c'est qu'à Paris, on peut piétonniser rien de moins que les quais de Seine, et c'est très bien, mais pas un petit bout de rue de la Goutte d'Or. On ne saurait l'accepter.

     

     

  • Gare du Nord 2024 : la SNCF jette l'éponge

    C'est une surprise de taille que révélait hier RTL en annonçant le renoncement de la SNCF au projet de rénovation de la Gare du Nord en vue notamment des JO de Paris 2024.

    Après des années de soubresauts (voir notre article de novembre 2020 qui rappelle l'historique du projet), le projet très controversé, et pour cause il aurait créé un centre commercial géant dans la gare, ne verra finalement pas le jour. Le permis de construire avait pourtant été déposé cet été, mais si l'on en croit les information de RTL, le surcoût annoncé du projet (plus du double du coût initial envisagé) et l'impossibilité d'achever la rénovation pour l'échéance des Jeux olympiques de 2024 auraient conduit la SNCF à tout simplement tirer un trait sur le projet.

    Si l'abandon de ce projet démesuré et bien peu écologique est une très bonne nouvelle, on regrettera tout de même que la jonction nord vers le boulevard de La Chapelle ne soit de fait plus à l'ordre du jour. Les informations sont encore trop lacunaires pour savoir quels aménagements la SNCF va tout de même envisager dans la gare du Nord, le problème des infrastructures inadaptées à l'accroissement de la fréquentation restant entier. Car si le communiqué de la SNCF reste très vague, il précise bien que la partie commerciale est abandonnée, doit-on comprendre qu'une rénovation réduite sera tout de même conduite ? une affaire à suivre.

    Autre interrogation inhérente à cet abandon, une question qui touche en premier lieu les riverains de la gare :  les abords de la gare seront-ils réaménagés par la Ville comme cela était prévu ? En effet, concomitamment avec la rénovation de la gare, un réaménagement d'ampleur était annoncé côté Ville de Paris, avec notamment une piétonisation de la place Napoléon III. Les aménagements devaient répondre aux nouvelles circulations induites par la transformation de la Gare du Nord, cela devra évidemment être revu le cas échéant.

    Plus largement, l'abandon du projet de rénovation de la Gare du Nord va très vite soulever beaucoup de nouvelles questions, y compris sur l'organisation des JO de 2024 à Paris.

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  • Pris sur le vif: immeuble en péril

    Nous avions déjà évoqué les éventuels désordres graves touchant à la structure des immeubles, susceptibles de porter atteinte à la sécurité des passants : ce fut à la fin de notre dernier article sur les auvents avec l'évocation de nos doutes quant à la structure de l'auvent situé au 151 boulevard Magenta.

    Nous avions alors interrogé le Bureau de la Sécurité de l'Habitat ("BSH") de la Préfecture de Police de Paris (relevant de la Direction des Transports et de la Protection du Public, et de sa Sous-Direction de la sécurité), chargé de gérer ces questions et d'élaborer les mesures nécessaires pour la prévention du danger.

    Le BSH nous avait alors répondu que "l'architecte de sécurité [de la Préfecture de Police] s'est rendu sur place le 18 décembre 2012 mais n'a pas constaté de désordres constitutifs d'un péril au sens de l'article L.511-1 du Code de la construction et de l'habitation. Toutefois, afin d'éviter toute aggravation de la situation, la gérante de cette boutique [NDLR: Madame Lamy] a été invitée par courrier du 9 janvier 2013 à réaliser certains travaux." - courrier dont une copie a été adressée à la Mairie du 10e arrondissement et que vous trouverez en cliquant ici.

    Rappelons que l'article L.511-1 du Code de la construction et de l'habitation indique le traitement du péril lié à l'état des bâtiments relève du pouvoir du maire.          

    Sur ce sujet des désordres structurels pouvant affecter les immeubles et susceptibles de constituer un péril pour les passants et les habitants (au sens de l'article L.511-1 et suivants du code de la construction et de l'habitation), voici un exemple concret qui s'est déroulé hier, photos prises sur le vif...

    Le bâtiment que nous évoquons ci-dessous, est celui formant l'angle des 86 boulevard Magenta et 123 rue du faubourg Saint-Denis (face au Marché couvert Saint-Quentin): un très bel immeuble, comme l'atteste cette photo prise le 25 mars 1911 à l'occasion du "Cinquantenaire" (et de ses "Affaires Exceptionnelles") du Grand Bazar Magenta qui se trouvait dans cet immeuble.   

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    Photo tirée du livre "Mémoire Des Rues - Paris 10e" édité par Parimagine - voir notre article du 3 mai 2014 - en partenariat avec Histoire et Vies du 10e 

     

    Hier, en fin de matinée, une partie du "corbeau" (pièce en relief) supportant le balcon du 2e étage s'est détachée de la façade donnant dans la rue du faubourg Saint-Denis:

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    La zone a rapidement été sécurisée par les pompiers et la police, qui ont dépêché un architecte de sécurité de la Préfecture de Police.

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    Peu après, alors que les pompiers intervenaient pour vérifier l'état du balcon incriminé (qui avait déjà fait l'objet d'un renforcement avec une pièce métallique), un deuxième corbeau (cette fois-ci entier, et ayant plus de trois fois le volume du précédent morceau) est venu s'écraser, endommageant également l'habillage métallique de la corniche au-dessus du commerce:

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    Il s'agit d'un cas classique de pierres effritées suite à des infiltrations d'eau. Sur ce même immeuble, on peut par ailleurs distinguer d'autres désordres structurels, laissant présager de futurs soucis si des mesures de sécurité et de prévention ne sont pas prises rapidement (exemple : purge de la façade et enlèvement de tous les éléments de matériaux menaçant de se détacher, sondages et avis de l'architecte de sécurité etc.):

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    Dans le cas de ces désordres structurels, généralement dues à un défaut d'entretien de l'immeuble, le BSH de la Préfecture de Police (mentionné ci-dessus) peut enjoindre les copropriétaires de l'immeuble de prendre certaines mesures de sécurité et réaliser certains travaux. En cas de non réalisation de ces travaux, l'administration peut imposer, par arrêté de péril, à chaque copropriétaire d'exécuter les travaux prescrits. Une telle injonction a alors pour effet de suspendre la perception des loyers jusqu'à l'abrogation de cet arrêté de péril. En cas d'inaction prolongée, l'administration peut réaliser ces travaux d'office et aux frais des copropriétaires. En outre, dans l'éventualité où des accidents surviendraient, les responsabilités pénales et civiles des copropriétaires et du Syndic peuvent être engagées.

    D'une manière générale, soyez donc vigilants avec l'entretien des structures de votre immeuble. N'attendez pas, notamment si vous découvrez d'éventuelles fissures : prévenez rapidement votre syndic ou votre propriétaire. En cas de doute, vous pouvez entrer en contact avec le BSH (qui fera alors appel au Service des Architectes de Sécurité de la Préfecture de Police pour un éventuel diagnostic) via cette adresse courriel:

    pp-dtpp-sdsp-bsh-qualite@interieur.gouv.fr

  • De nouveaux noms de femmes dans le paysage du 10e

    Autrefois, les rues de Paris étaient désignées d'après leurs caractéristiques (églises ou monuments, comme la rue Saint-Denis, les métiers exercés, comme la rue des Boulangers, leurs populations, comme la rue des Lombards). Puis plus tard, à partir du 17e siècle, dès Sully mais surtout sous Louis XIV, le pouvoir décida du nom des rues de Paris, notamment pour rendre un hommage public à certains personnages. Ce furent, au gré de l'Histoire, les souverains, les héros et grands hommes du passé, les notables, les militaires, les érudits, les compositeurs. A Paris, depuis 1985, l'attribution des noms est examinée par une commission spécifique: la Commission de Dénomination des Voies, Places, Espaces Verts et Equipements Publics Municipaux, qui émet un avis sur un projet de dénomination, voté en conseil d'arrondissement. Le Conseil de Paris confirme alors cette nouvelle dénomination. 

    Le Journal du Dimanche du 7 mars 2013 nous apprenait que l'historienne Malka Marcovich, dans son livre "Parisiennes; de Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de Paris", estimait à moins de 5 % en 2010 le nombre de voies et places parisiennes (∼ 200 sur 6 000) portant un nom de femme, même si ce nombre devait progresser de plus d'un quart d'ici 2013...

    Aussi la Ville de Paris, sous l'impulsion de son maire Bertrand Delanoë, a-t-elle souhaité récemment développer la parité (et également la diversité) dans les nouvelles propositions de dénomination des espaces publics parisiens en 2013. A ce titre, les arrondissements sur lesquels notre association Action Barbès est engagée ne sont pas en reste, comme le 10e où de nouveaux noms de femmes sont apparus dans son espace public.

    L'une des premières dénominations significatives concerne Madeleine Braun (1907-1980) qui fut présentée en Conseil d'Arrondissement du 10e en mai 2008 par le Conseiller de Paris Alain Lhostis. Mais il a fallu attendre septembre 2012, pour que le nom de Madeleine Braun s'inscrive effectivement dans l'espace public du 10e, lors de l'inauguration de la place lui rendant hommage après les travaux d'aménagement.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,cultureNous avions déjà évoqué cette nouvelle place Madeleine Braun devant la Gare de l'Est, à l'intersection des rues du 8 mai 1945 et du faubourg Saint-Martin devant le couvent des Récollets.

    Nous avions également présenté l'histoire de Madeleine Braun qui donne son nom à cette nouvelle place au coeur du 10e: tour à tour, résistante dès 1939 dans le cadre de son engagement au PCF, puis l'une des premières femmes députées (1945-1951) en étant 5 fois vice-présidente de l'Assemblée Nationale (qui a mis sa biographie sur son site), puis co-directrice des Editeurs Français Réunis, avec Louis Aragon à partir de 1951.

    Un hommage est également rendue à une autre femme résistante, contemporaine de Madeleine Braun, avec la dénomination attribuée à l'une des trois esplanades composant la nouvelle place de la République. Cette femme est Emilienne Moreau-Évrard (1898-1971) 

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    Emilienne Moreau-Evrard s'illustre déjà lors de la Grande Guerre, dès ses 17 ans, auprès des soldats britanniques. Elle adhère à la fédération socialiste du Pas-de-Calais en 1934. A nouveau, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est agent de liaison dans la résistance. En août 1945, elle est décorée de la Croix de la Libération par le Général de Gaulle.

    De façon anecdotique, comme sur la place Madeleine Braun, nous avons remarqué que les plaques font souvent l'objet de collages sauvages d'autocollants (cf. photos supra), qui ne sont pas systématiquement nettoyés: un entretien régulier serait certainement à prévoir...  

    Sur la Place de la République, Emilienne Moreau-Evrard côtoie deux hommes: 2 autres résistants auxquels la Ville a rendu hommage: le syndicaliste et communiste André Tollet (1913-2001) dont le nom a été attribué à l'esplanade centrale et le Commandant gaulliste Jacques Blasquez (1912-1998) dont la terrasse se situe du côté du 11e.

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    Côté espaces verts, le jardin situé au 14 rue Juliette Dodu devient le square Juliette Dodu. Juliette Dodu (1850-1909) avait donné son nom à la rue en 1910. Postière, elle se serait fait remarquer par son attitude héroïque pendant la guerre de 1870. Ce lieu était initialement destiné à être une résidence privée haut de gamme, mais la volonté et le combat des riverains ont permis à cet espace de devenir un jardin. Ce square est donc emblématique dans le 10e, à l'instar du combat qui avait permis la création du jardin Villemin     

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    Le square situé au 2 rue Robert Blache devient le Square Madeleine Tribolati. Madeleine Tribolati (1905-1995) est une des figures historiques de la CFTC. Notons que le siège historique de la CFTC se situait jusqu'en mai 2011 rue des écluses Saint-Martin (où se situe désormais un centre d'hébergement Emmaüs). Toutefois, nous avons constaté que cette nouvelle dénomination n'est pas encore apparente dans le square qui affiche encore son ancien nom: Robert Blache, à l'instar de la rue. En revanche, le nouveau nom du square apparaît bien sur le site de la Ville. 

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    Du côté des équipements publics municipaux, depuis le 12 septembre dernier, date de son inauguration, la piscine du centre sportif Parmentier est désormais appelée Piscine Catherine Lagatu. Résistante pendant la Seconde Guerre, militante communiste depuis 1946, Catherine Lagatu (1919-2007) fut la responsable de la gauche dans le 10e où elle succéda en 1954 à l'élu communiste Alban Satragne et siégea au Conseil de Paris jusqu'en 1965. Elle fut Sénatrice de Paris entre 1968 et 1977. Alain Lhostis lui succéda comme candidat du PCF dans le 10e en 1973. Catherine Lagatu contribua à la réalisation de nombreux équipements publics dans le 10e, comme la maison des jeunes Château-Landon et sa piscine, la poste centrale du 10e, l'école Parmentier et la piscine attenante qui porte désormais son nom, etc.   

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    Un autre équipement sportif rend hommage depuis peu à une femme: Marie Paradis (1778-1839). Il s'agit du nouveau gymnase ouvert début 2013, que nous avons déjà présenté sur ce Blog et qui est situé à l'écart du boulevard de Magenta dans le calme du site historique du clos Saint-Lazare. Originaire de Chamonix et servante d'auberge, Marie Paradis fut la première femme à atteindre le sommet du Mont-Blanc, dans un but publicitaire pour faire connaître son auberge.

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    Sur la photo ci-dessus, on peut remarquer que la vitre du Gymnase Marie Paradis réfléchit les travaux de rénovation d'un édifice à l'architecture particulière et imposante, lui faisant face.

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    Ce bâtiment, en cours de réhabilitation et réaménagement, est destiné à héberger la prochaine médiathèque Françoise Sagan, située à l'emplacement du carré historique du clos Saint-Lazare. Ce lieu, riche en histoire depuis le 12e siècle, a été, tour à tour, une léproserie royale au 17e siècle, un lieu des frères lazaristes (la Congrégation de la Mission fondée par Saint-Vincent-de-Paul), puis une prison pendant la Révolution, et au 19e siècle, un hôpital-prison pour femmes. Pour plus d'informations historiques, le site de la future médiathèque détaille l'histoire du Carré Saint-Lazare.

    La dénomination de cette nouvelle médiathèque a suscité des débats animés lors des conseils d'arrondissement du 10e en juin et octobre 2013. L'attribution du nom de l'écrivain Françoise Sagan (1935-2004) a été proposée par Bertrand Delanoë, souhaitant rendre un hommage à cette femme l'année du 10e anniversaire de sa mort et du 60e anniversaire de la parution de son premier roman Bonjour Tristesse (1954) qui l'a fait connaître à 19 ans. La vie de Françoise Sagan ne laisse pas indifférent: par son style de vie, son amour du jeu, sa passion des belles voitures, elle a même beaucoup de détracteurs qui ne voit pas en elle une personnalité remarquable de l'éducation et de la culture, comme l'a par exemple souligné Marie-Thérèse Eychart élue communiste du 10e en charge dans le 10e de la Petite enfance, des Droits de l'Homme et de la lutte contre les discriminations et par ailleurs Maître de conférence en Littérature. D'où quelques interrogations et oppositions à une telle dénomination pour ce nouveau lieu culturel et prestigieux...  

    Deux associations du 10e, Histoire & Vies du 10e (Jeannine Christophe) et Ensemble, nous sommes le 10e (Sylvie Scherer) ont présenté un voeu conjoint s'étonnant aussi de la proposition du nom de Françoise Sagan et insistant sur la nécessité de conserver l'histoire du lieu dans la dénomination de la nouvelle médiathèque. Ainsi en laissant le nom de Saint-Lazare à la médiathèque (comme elle est déjà communément appelée; notons que le JDD dans son article "Ce que l'année 2014 nous réserve à Paris" mentionne la "médiathèque Saint-Lazare"), et en dénommant les différentes salles d'après les femmes qui y furent emprisonnées (Louise Michel, Nathalie LemelAimée de Coigny, Hélène Brion, Jeanne Humbert etc.) afin de répondre au besoin de parité dans les dénominations publiques.         

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    Nous avons tenté de dresser un inventaire exhaustif des nouveaux noms de femmes apparaissant dans l'espace public du 10e. Mais, comme d'habitude, n'hésitez pas à nous faire part d'éventuels oublis ou de vos commentaires dans la partie correspondante ci-après. Et pour les 18e et 9e arrondissements, nous devrions nous atteler prochainement à cette même tâche...

  • Budget participartif : Éclairage de l’église Saint-Bernard de La Chapelle

    Le budget participatif 2016 va entrer dans sa phase finale avec la mise au vote des projets finalistes qui se déroulera du 16 septembre au 2 octobre prochain. Sur près de 3200 projets déposés, 622 — dont 37 au niveau parisien et 585 au niveau des arrondissements — ont été retenus pour le vote final ; 146 projets concernent les quartiers populaires. Les projets classés « Quartiers populaires »  bénéficient d’une enveloppe globale distincte de 30 millions d’euros.

    Cette année, Action Barbès n’a pas proposé de projet, toutefois elle en soutient deux déposés par un de ses adhérents de la Goutte d’Or, et ceux-là ont été retenus pour cette dernière étape. Il s’agit du projet n° 32 « Éclairage de l’église Saint-Bernard de la Chapelle » et du projet n° 27 « Une rue-jardin Richomme » . Tous deux bénéficient de l’estampille « quartiers populaires ». Nous reviendrons dans un prochain article sur le projet de la rue Richomme pour mieux nous intéresser ici à celui concernant l’église Saint-Bernard.

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    Un peu d’histoire

    L’église Saint-Bernard de la Chapelle est un édifice religieux construit de 1858 à 1861, dernière construction prestigieuse d'une commune en pleine expansion. En effet, la commune de la  Chapelle Saint-Denis a connu un essor démographique et industriel remarquable à partir des années 1830, obligeant les édiles municipaux à mener une politique urbaine ambitieuse.

    Pour accompagner ce développement industriel et cette forte croissance démographique (le village passe de 800 habitants en 1806 à 33.346 habitants en 1856), impulsés notamment par la présence des voies de chemin de fer du Nord et de la gare de marchandises créée sur la commune, de nombreuses rues et places sont percées (en particulier dans le quartier de la Goutte d'Or) ainsi que des bâtiments publics (écoles, mairie). Mais il s'avère également nécessaire de repenser l'offre lithurgique, l'église Saint-Denys de la Chapelle (16, rue de la Chapelle) se trouvant bien trop petite pour le nombre de fidèles, croissant sans cesse. Dès 1854, le Conseil municipal conduit par Antoine Hébert adopte l'idée d'un nouvel édifice religieux. C'est le quartier excentré de la Goutte d'Or qui est choisi pour son emplacement.

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    Un premier projet est proposé par l'architecte Paul-Eugène Lequeux. Ce projet est rejeté mais pas perdu, car c'est celui qui servira à la construction de l'église N.D. de Clignancourt située face à la mairie du 18e arrondissement. C'est finalement le projet de l'architecte Auguste-Joseph Magne qui est retenu. Magne imagine un pastiche gothique du XVe siècle qui sera salué comme une réussite en la matière, entre autres par Viollet-le-Duc. Le Conseil municipal vote la construction de cette nouvelle église en 1857. Le préfet de la Seine en approuve les plans et devis le 25 juin 1858. La première pierre est posée le 10 août 1858, et l'église est consacrée le 29 octobre 1861. Mais entre la pose de la première pierre et sa livraison, l'édifice change de propriétaire. En effet, sous l'impulsion du préfet Haussmann, plusieurs communes limitrophes sont annexées à Paris (loi du 16 juin 1859, effective le 1er janvier 1860) dont la Chapelle Saint-Denis. Ainsi, l'église Saint-Bernard devient de fait un édifice parisien. En guise de bienvenue, la ville de Paris offre à Saint-Bernard son porche, non prévu sur le plan initial, et la grille de pourtour.

    Plus tard, lors de La Commune de Paris, l’église Saint-Bernard de la Chapelle est investie par le Club de la Révolution où officie Louise Michel.

    Aujourd’hui l’église Saint-Bernard est plus connue pour son occupation en faveur des Sans-papiers en 1996 et son évacuation très violente par les forces de l’ordre.

    Enfin, l’église Saint-Bernard est inscrite puis classée Monument historique en totalité (incluant la grille de pourtour et les emmarchements du parvis ainsi que le sol de la parcelle) depuis novembre 2012. Elle est l’unique monument historique du quartier de la Goutte d’Or.

     

    Un repère urbain

    Avec sa flèche qui culmine à soixante mètres de hauteur, l’église Saint-Bernard est un repère urbain central dans le quartier de la Goutte d’Or. Hormis la rue Affre ouverte antérieurement, les rues Pierre L’Ermite, Saint-Bruno, Saint-Jérôme, Saint-Luc et Saint-Matthieu qui l’entourent, ont été percées dans son alignement et offrent autant de points de vue sur le monument néogothique. Depuis la rue Marx-Dormoy, l’église est la ligne de mire d’une perspective monumentale ouverte par la rue Jean-François Lépine. 

    Mais ce monument historique rayonne et est visible bien au-delà du quartier de la Goutte d’Or. Malgré la surélévation progressive des immeubles faubouriens, on peut voir la flèche de l’église depuis la rue de Maubeuge, du boulevard de La Chapelle, des quais de la station de métro La Chapelle mais également depuis l’impasse du Curé dans le quartier Marx-Dormoy et des futurs aménagements urbains entre la rue de la Chapelle et les voies du chemin de fer. Ne parlons pas des étages les plus élevés des quartiers alentour, des tours du 19e arrondissement ou de l’Est de la Butte Montmartre qui jouissent d’une vue privilégiée sur l’église Saint-Bernard de La Chapelle.

     

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    Un mise en lumière respectueuse du monument

    Le projet d’éclairage de ce monument a été validé par les services techniques de la ville qui estiment le coût total de sa réalisation à 300.000 euros (soit 1% du budget consacré aux quartiers populaires), estimation conforme à ce genre de travaux. La commission ad-hoc en charge de choisir les projets finalistes au budget participatif a, elle, émis un « avis très favorable » à cette idée. 

    S’il est choisi par les Parisien-ne-s, l’éclairage de l’église Saint-Bernard de La Chapelle consisterait à intégrer un « kit illuminations » aux lanternes lyres qui éclairent déjà les abords de l’édifice, en plus de "touches" de lumière sur les détails et la flèche. L’intégrité du bâtiment serait respecté.

     

    Pour voter

    Tou-te-s les Parisien-ne-s peuvent voter au budget participatif, sans condition d’âge ni de nationalité. Pour participer au vote et soutenir vos projets favoris, il suffit de vous inscrire sur la plateforme dédiée pour consulter les projets en lice et de vous connecter entre le 16 septembre et le 2 octobre pour choisir vos projets favoris. Par ailleurs, de nombreuses urnes seront déposées à de différents endroits sur le territoire parisien. 

    Il est à noter que chacun peut choisir d’une part parmi les projet dits « parisiens » dont l’envergure est municipale et d’autre part parmi les projets dits « d’arrondissements » dans l’arrondissement dans lequel on habite et/ou l'on travaille. 

    Un blog existe pour promouvoir ce projet : Eclairage Saint-Bernard Précipitez-vous pour en savoir plus.