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Rechercher : les barrières du marché

  • Chantier Louxor : ça pousse.

     

    Si vous êtes partis en vacances au début du mois, vous risquez de trouver des changements en rentrant. Particulièrement si vous allez au marché de La Chapelle, ou si vous préférez au marché de Barbès, mercredi ou samedi prochain.

    Nous en étions restés juste avant le 15 août à la présence d'une grue et de grands portiques bleus. Mais voyez vous-même comme la perspective a changé. L'installation s'est faite ce vendredi, avec des interruptions de la circulation sur le boulevard de La Chapelle, certes momentanées, mais occasionnant des perturbations non négligeables. Les automobilistes, non prévenus, étaient décontenancés par l'impossibilité de continuer leur route. Piégés aussi car il faut bien dire qu'une fois arrivés au carrefour Barbès, il n'existe guère de solutions rapides pour aller au carrefour suivant, La Chapelle. Les ouvriers faisaient leur travail au mieux. Un responsable du chantier a indiqué qu'une autorisation préfectorale avait bien été délivrée; en effet, elle était apposée sur le grillage. Nous regrettons seulement qu'une indication n'ait pas été mise en amont, ou bien qu'un policier n'ait pas été détaché pour mettre un peu d'huile dans ces grandes manoeuvres.

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    Les piétons, quant à eux, étaient priés de traverser et de longer la station de métro, une précaution louable. Même si le cheminement sur le trottoir côté station n'a rien d'une promenade de santé, tant les odeurs d'urine sont asphyxiantes en été.

    Il fallait bien que ces équipements atterrissent à leur emplacement. Voilà qui est fait. Le tout est impressionnant, il en rend notre station de métro toute modeste, malgré son grand âge, plus de cent ans. Quant au Louxor, il disparaît presque.

    Nous espérons que des mesures seront prises pour prévenir le flux routier, au moins l'organiser, lors des chargements ou déchargements de grande importance. Il s'agissait bien cette fois d'un convoi exceptionnel.

  • Logement : le point sur le projet de loi ALUR par Cécile Duflot

    Cette interview ne passera pas sur une de vos chaines habituelles de télévision. Elle a été réalisée par les professionnels de l'immobilier, qui disposent — et je l'ai appris à cette occasion — de leur propre média, TiV IMMO.

    On a entendu beaucoup de critiques sur ce projet de loi, notamment que la ministre prenait le parti des locataires contre les propriétaires, qu'elle allait bloquer le marché, etc... Mais à l'écouter face au Président de l'Institut de Management des Services immobiliers, Henry Buzy-Cazaux, on aurait tendance à reconnaître que les arguments sont bons, réalistes et devraient permettre de réguler le marché. 

    Au rang des projets du Gouvernement que le texte de Cécile Duflot récemment sorti en salle promet de comporter, il y a la suppression de la part d'honoraires aujourd'hui à la charge du preneur lors d'une location. En clair, la loi du 6 juillet 1989 -qui régit les rapports entre propriétaires et locataires- dispose que les honoraires exigibles par un agent immobilier ou par un administrateur de biens pour réaliser une location doivent être partagés par moitié entre les deux parties.  (Extrait d"un article de H. Buzy-Cazux, voir ici-)

    Quoi de mieux pour en savoir davantage que d'écouter l'auteure défendre son projet elle-même ? Un quart d'heure d'attention....

  • Collecte des ordures : du nouveau dans les horaires

    Dans Paris, la collecte des ordures ménagères n'est pas uniformément effectuée par les services municipaux de la Propreté de Paris. Dans certains arrondissements, ce travail a été confié à des entreprises privées. Les contrats arrivant à terme, de nouveaux marchés ont été passés avec de nouvelles entreprises et les conditions de collecte changent. 

    À partir du 22 juin prochain, dans le cadre du lancement du nouveau marché, la société DERICHEBOURG assurera la collecte dans les 1er, 3e, 4e et 7e arrondissements, la société PIZZORNO dans les 10e, 15e et 18e arrondissements, et VEOLIA dans les 11e et 19e. La société URBASER réalisera la collecte des déchets dans le 13e ainsi que la collecte complémentaire des corbeilles de rue dans dix des arrondissements parisiens.

    Pour ce qui concerne le 9e, rien ne change.

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    Des précisions sur les nouveaux horaires : 

    10e arrondissement

    du lundi au dimanche entre 17h et 23h

     

    18e arrondissement

    secteur de Montmartre : 
    du lundi au samedi entre 6h et 8h30
    le dimanche entre 7h et 9h30

    secteur de Château Rouge :
    du lundi au dimanche entre 17h et 23h

    tous les autres secteurs de l'arrondissement :
    du lundi au dimanche entre 17h et 22h

    Ne soyez donc pas surpris si un bruit inhabituel se fait entendre dans votre rue de bon matin... nous nous adressons là aux heureux habitants du quartier Montmartre !

  • Mairie du 10e mercredi : des interventions critiques mais responsables

    paris,10e,bertand-delanoë,rémi-féraud,myriam-el-khomri,prévention,sécuritéMercredi dernier en mairie du 10e se tenait le compte rendu de mandat du Maire de Paris. Nous y étions.

    Malgré le thème "prévention et sécurité", habituellement très suivi par des foules revendiquant à juste titre plus de tranquillité dans leur quartier, la salle était pleine, certes, mais étonnamment calme et disciplinée. En dehors d'une dame réclamant haut et fort plus d'éducateurs de rue autour du bassin de La Villette et de Stalingrad, les échanges ont été très courtois. On avait connu des comptes rendus de mandat autrement plus agités. C'est sous cet angle que nous trouvons la version de Cécile Beaulieu dans Le Parisien du 13 décembre un peu à côté de la réalité.

    Tous les adjoints n'étaient pas présents mais ils n'étaient pas tous concernés directement par le sujet. Nous avons reconnu Bernard Gaudillère et Olga Trostiansky (aussi élus du 10e), Claudine Bouygues et surtout Myriam El Khomri qui était en première ligne en tant que chargée de la prévention et de sécurité à Paris. Anne Hidalgo est arrivée un peu plus tard, après une réunion de travail sur le défilé de dimanche prochain en faveur de l'égalité et du mariage pour tous que la Ville soutient.

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    Nous avons également retrouvé Matthieu Clouzeau, ancien commissaire du 18e et maintenant directeur de la DPP (Direction de la prévention et de la protection) à la Ville de Paris.

    Nous sommes intervenus d'ailleurs lors d'une première question sur la réforme de cette direction. M.Clouzeau a d'ores et déjà accepté de nous recevoir fin janvier pour nous présenter ses nouvelles actions, tant au niveau de la médiation sociale que du contrôle et respect des réglementations, les deux axes essentiels de la mission de la DPP.

    Notre seconde question a porté sur la problématique du marché de Barbès, ou plutôt de l'après-marché, devrait-on dire.

    Depuis 2 ans, des vendeurs et vendeuses (car les femmes sont assez nombreuses) se sont installés les jours de marché autour et dans la station de métro. Depuis quelques mois, les vendeurs attendent autour du marché la fin de celui-ci en s'installant dans les rues avoisinantes. Le marché alimentaire se termine vers 14 heures ; après le nettoyage par les agents de la propreté ils s'installent maintenant sous le viaduc entre la station de métro et le carrefour Maubeuge-Tombouctou. Sans doute plusieurs centaines de personnes. Un peu moins quand il fait très froid.

    Nous ne sommes pas là dans un problème de sécurité, il s'agit pour la très grande majorité de personnes pauvres vendant des vêtements, des chaussures d'occasion même si nous pouvons voir aussi quelques trafics se greffer de ci de là. Rappelons que s'il y a des vendeurs c'est aussi parce qu'il y a des acheteurs, pauvres eux aussi. La situation est donc complexe et nous en avons bien conscience.

    Pouvez-vous nous dire où en sont les réflexions engagées par la Ville sur ces marchés qui se développent mais aussi se déplacent à d'autres endroits de la capitale, parfois, comme ici sous le regard des forces de police ? A défaut de traiter le problème en aval, quand les personnes précaires survivent par des ventes misérables, comment pouvez-vous traiter le problème en amont pour limiter leur nombre, et du point de vue les habitants, limiter aussi l'occupation illégale de l'espace public ? 


    images?q=tbn:ANd9GcRxzhJiziZ3YiHLDbOx4BkkW67xELVefTU6vFn9iFTAWfwW8EH1"On ne fera pas de miracle" s'est exclamé B.Delanoe. "Nous sommes en période de chômage et les marchés de la pauvreté se développent. C'est très difficile pour nous". La ville a mis en place il y a plusieurs années un marché aux biffins Porte Montmartre, un travail est réalisé en lien avec Emmaüs Défi   dans le 19e pour recycler des objets récupérés et permettre une réinsertion à des personnes exclues. Des actions donc, mais la tâche est immense.

    Dans le 10e, d'autres secteurs posent problème.

    Celui des abords des gares du Nord et de l'Est : l'association Vivre Gares du Nord et de l'Est, qui avait organisé il y a peu une manifestation boulevard de Denain, semble satisfaite des renforts de police maintenant présents et de la fermeture d''une supérette pour nuisances sonores liées à la vente d'alcool. Son représentant reconnaît une amélioration tout en regrettant que trop souvent les policiers ne descendent pas de leur voiture lors des rondes.

    Paul Zylberberg, au nom du Conseil des Seniors a demandé davantage de passages des agents de la Propreté sur le parvis. On aurait aimé que Bertrand Delanoë ne réponde pas un peu sèchement : « il faut que les gens salissent moins ». Les Seniors et les habitants du quartier ne sont tout de même pas responsables de la malpropreté du secteur !

    Le secteur Louis Blanc Aqueduc, représenté par un membre de la commission commerces du conseil de quartier, a rappelé le non respect de la réglementation de l'espace public par les commerçants (étalages, enseignes, dépôts sauvages...). Sa lettre à Bertrand Delanoë du 3 octobre est d'aillleurs restée sans écho. Le maire a promis une réponse.

    Secteur Château d'Eau-Strasbourg-Saint-Denis : C'est un quartier qui souffre d'une mono-activité, les salons de coiffure, passés en 15 ans de 25 à une centaine.... explique le représentant de Stop aux nuisances 10. Donc nuisances diverses, malpropreté, utilisation de produits toxiques, mais aussi  nuisances liees à la consommation d'alcool sur la voie publique. Un arrêté préfectoral a bien défini un grand périmètre d'interdiction mais les moyens de contrôle ne suivent pas. Le représentant de l'association évoque la loi Borloo de 2005 et son décret d'application tardif (décembre 2007) sur le droit de préemption des communes sur les baux commerciaux et artisanaux quand il y a cession. Pourquoi ce droit n'est-il pas plus souvent utilisé ? On évoque des ententes discrètes entre propriétaires de baux qui rend l'intervention de la municipalité mal aisée.

    paris,10e,bertand-delanoë,rémi-féraud,myriam-el-khomri,prévention,sécuritéAppelé à une autre manifestation, le maire de Paris a quitté la salle assez rapidement et c'est donc Myriam El Khomri qui a pris le relais. Nous avons apprécié le ton direct et sans langue de bois. Elle a notamment rappelé les diminutions d'effectifs dans la police ces dernières années (dans le cadre du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux) et les actions de prévention mises en place par la Ville. Elle n'a pas évacué, par exemple, le phénomène d'occupation illicite et préoccupante des Jardins d'Eole par des groupes de dealers qui en éloignent familles et enfants. Les Jardins sont actuellement fermés, a-t-elle confirmé, ils seront réaménagés et rendus au terme de ces travaux à leurs destinataires d'origine. Ce secteur est inclus dans le périmètre de la seconde ZSP parisienne. Le bruit court qu'une autre zone sur Paris serait dans les tuyaux, mais aucun élu n'a voulu encore la confirmer, ni la localiser.

  • Pourquoi les policiers ont-ils été appelés ”poulets” ?

    La préfecture de police a déménagé dans le passé. C'est peut-être une piste qui explique les "poulets"...

    24 mai 1871 : à l’occasion de la Commune, les locaux occupés par la préfecture de police depuis 1800 rue de Jérusalem (4e) sont incendiés. Sur décision de Jules Ferry, alors Maire de Paris, la Préfecture de Police est relogée provisoirement dans la caserne de la Cité destinée en premier lieu à accueillir la Garde Républicaine et les pompiers de Paris. Elle s’y trouve encore aujourd’hui… Et c’est d’ailleurs en prenant possession de ce site que les policiers ont sans doute hérité de l’appellation « poulet », la caserne ayant été bâtie sur l’emplacement de l’ancien marché aux volailles de Paris. La rue de Jérusalem a, quant à elle, disparu lors de l’agrandissement du palais de justice.

    Retrouvez une description détaillée de ce marché aux vollailles de la rive gauche (alors que les Halles étaient sur l'autre rive) dans la revue en ligne de la France Agricole, un article de Marcel Lachiver datant de février 2004.

    En revanche, si vous vous intéressez plutôt à l'histoire de la Commune, les archives de la télévison suisse proposent une série d'émissions en libre accès sur ce site. Ce sont 12 conférences télévisées, d'une demi-heure chacune, présentées par Henri Guillemin pour le centième anniversaire de la Commune de Paris.

  • Le bicarbonate de soude : des trouvailles dans la presse d’été

    NaHCO3

    Qui n’a pas brûlé au moins une fois dans sa vie le fond d’une casserole en faisant des confitures ? Or c’est la saison des confitures. Peut-être pas à Barbès… Bien que les fins de marchés soient plutôt propices à faire des affaires. Acheter des fruits un peu mûrs qui ne se conserveraient pas mais font des confitures ou des compotes bon marché est souvent tentant.

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    Quel rapport avec le bicarbonate de soude ? Nous venons de lire dans la presse d’été, dite presse de plage…, que cette fine poudre blanche avait des vertus nettoyantes sur les fonds de casserole. On verse ½ verre de bicarbonate, 2 cuillérées à soupe de vinaigre blanc et un peu d’eau chaude. Le tout passe la nuit à tremper, et au matin, tout s’en va. Magique !

    Où trouver ce produit ? Dans les rayons sel et épices des grandes surfaces, mais aussi en pharmacie, en droguerie.

    D’autres usages ? Oui, il permet de garder fraîche la couleur des légumes verts malgré la cuisson. Il convient également pour débarrasser les légumes de leur couche de pesticides : faire tremper 5 minutes avec 1 cuillère de bicarbonate, avant de les rincer. Il désodorise aussi les boites, les planches à découper, les bocaux, les ustensiles de cuisine…

  • Les propositions d'Action Barbès pour la prochaine mandature

    Nous sommes à quelques jours du premier tour des élections municipales, à quelques jours de la fin d'une campagne électorale qui a commencé depuis de long mois. Durant cette campagne, Action Barbès a rencontré de nombreux candidates et candidats à la mairie de Paris et à celle des 9e, 10e et 18e arrondissements, et ces rencontres ont été autant d'occasions pour notre association pour proposer des idées pour la mandature à venir.

    Chacun de ces projets que nous vous présentons plus bas, est une proposition qui, si elle est retenue, devra évidemment faire l'objet d'un débat public le plus large possible, avec un travail de concertation avec tous les habitants et les acteurs des secteurs concernés, sans compter les études techniques préalables. Elle doivent donc être étudiées et discutées ; ce ne sont pas des projets "clé en main", mais des pistes de réflexion et des propositions pour améliorer le cadre de vie de nos quartiers, objectif que s'est fixé notre association. Des candidats ont repris certaines de ces propositions dans leur programmes, partiellement ou dans leur ensemble.

    Nous avons donc accepté de rencontrer tous les candidates et les candidats qui nous ont sollicités ces derniers mois, certains à plusieurs reprises. Action Barbès étant une des plus importantes et anciennes associations de riverains du secteur, il est normal que beaucoup des candidats demandent à nous rencontrer, aussi nous nous sommes prêtés au jeu de bonne grâce.

    Au cours de ces rencontres, non seulement nous avons pu évoquer des aménagements concrets avec nos propositions, mais nous avons également abordé les questions liées au mode de fonctionnement des services municipaux, et à la place des habitants dans les prises de décisions municipales (conseils de quartier, budget participatif, concertation...). Une bonne occasion de mesurer le degré de préparation des candidats à la fonction de maire de Paris ou de maire d'arrondissement. Mais nous nous garderons de porter publiquement une appréciation sur les candidatures, car si l'engagement d'Action Barbès dans la cité est bel et bien un engagement citoyen, il n'en est pas pour autant politicien, et ce ne serait pas son rôle d'association de riverains (ni dans ses statuts) dont la parole engage tous ses adhérents. Chacun saura donner sa voix selon ses convictions et au regard des programmes. Et quelle que soit l'équipe en place au terme des élections, Action Barbès restera toujours dans une posture de critique constructive et toujours attentive à la qualité du cadre de vie de nos quartiers.

     


     

    9e - 10e - 18e :

    Réaménagement du carrefour Barbès-Rochechouart

     

    État des lieux

    Le carrefour Barbès-Rochechouart est un carrefour où les circulations automobiles, piétonnes et cyclistes sont très denses. Son aménagement est déjà ancien et essentiellement pensé pour la circulation automobile au détriment des autres formes de déplacements. De plus, il manque un aménagement urbain qui fasse la jonction entre les aménagements des boulevards Rochechouart et de Clichy à l’ouest et la promenade urbaine à l’est.

    Proposition

    Nous proposons le réaménagement du carrefour Barbès-Rochechouart, du barreau Patin à la place du Delta.

    Les grands principes

    - Circulations piétonnes "priorisées" et sécurisées, création d’un passage piéton est-ouest sous le viaduc du métro.

    - Continuité des circulations des vélos, dans les sens nord-sud (boulevards Barbès et de Magenta) et dans le sens est-ouest (boulevards de la Chapelle et de Rochechouart)

    - Sécurisation de la traversée de la place du Delta pour les cyclistes (est-ouest et ouest-est).

    - Suppression du stationnement au droit des numéros 114 à 126 du boulevard de la Chapelle, création d’un lincoln (emplacement sur trottoir) pour les livraisons.

    - Suppression du kiosque à journaux ou déplacement (si reprise d'activité) boulevard de Magenta, côté 9e arrondissement.

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    10e :

    Pour une esplanade piétonne devant la gare du Nord

    État des lieux

    La gare du Nord s’apprête à connaître des grandes modifications à l’horizon 2024, l'esplanade est aujourd'hui largement occupée par la circulation de véhicules motorisés et par le stationnement des scooters.

    Proposition

    Création d’une grande esplanade piétonne devant la gare du nord, englobant la place Napoléon III et le boulevard de Denain. Seules les circulations de bus seraient maintenues, l’accès et le stationnement seraient totalement interdits aux automobiles (taxis et VTC compris) et aux deux-roues motorisés. Les terrasses des bars, des restaurants et des commerces pourraient être favorisées.

    Les grands principes

    - Circulations piétonnes "priorisées" et sécurisées.

    - Suppression de la circulation motorisée à l'exception des bus.

    - Végétalisation - par la Ville - en pleine terre quand cela est possible (boulevard de Denain) ou en bacs et en bacs enterrés.

    - Suppression du stationnement des scooters en surface (création de parkings sécurisés en sous-sol).

    - Des aménagements qui respectent le cadre historique et la façade classée MH de la gare.

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    10e -18e :

    Pour la création d’une zone Paris respire le dimanche sur la Promenade urbaine, la rue Marx-Dormoy et la rue du faubourg Saint-Denis

    État des lieux

    Les boulevards de la Chapelle et de la Villette sont à présent largement remaniés avec la création de la Promenade urbaine. Avec la rue Marx-Dormoy et la rue du faubourg Saint-Denis, ces axes sont particulièrement générateurs de pollution de l’air et sonore que subissent les riverains. La circulation est cependant relativement réduite le dimanche.

    Proposition

    Nous proposons la création d’une zone "Paris Respire" tous les dimanches sur la Promenade urbaine, de Barbès à Stalingrad et la rue Marx-Dormoy et la rue du faubourg Saint-Denis (de la rue de Dunkerque au boulevard de la Chapelle), un bon nombre d’axes secondaires du secteur pourraient être englobés dans le projet. L’idée principale est d’offrir aux habitants et aux visiteurs du secteur une respiration hebdomadaire, c’est aussi l’occasion de pouvoir profiter pleinement de la Promenade urbaine. Mais il ne s’agit pas simplement de couper la circulation automobile (hormis  pour les riverains, les véhicules de police et de secours, les bus et les taxis), mais également d’animer ces axes, en impliquant les acteurs culturels du lieu notamment, mais en créant des animations, particulièrement sur l’espace très important du marché Lariboisière qui offre un potentiel très fort.

    Cette opération permettrait aussi aux acteurs économiques sur le parcours de la Promenade urbaine et la rue Marx Dormoy de développer des activités liés à cet espace apaisé (terrasses, animations commerciales…). Il est à noter que la circulation relativement réduite sur cet axe le dimanche permet d’envisager cette opération hebdomadaire sans que le report de circulation ne puisse saturer les axes routiers aux alentours. Mais il convient d’orienter le flux automobile en amont, notamment porte de la Chapelle, afin d’éviter que les axes secondaires ne soient trop empruntés. La mise en place d’une zone Paris respire sur des grands axes de circulation serait une première et un signal fort pour marquer la transition d’une ville vers des modes de déplacement plus durables.

    Les grands principes

    - Mise en place d’une zone Paris respire sur les boulevards de la Chapelle et de la Villette, de Barbès à Stalingrad, la rue Marx-Dormoy et la rue du faubourg Saint-Denis (de la rue de Dunkerque au boulevard de la Chapelle) et un certain nombre de rues du secteur à déterminer en concertation avec les habitants et les acteurs des secteurs concernés.

    - Maintien de certaines circulations automobiles nord-sud (boulevard Barbès-boulevard de Magenta, rue d’Aubervilliers-rue du Château Landon).

    - Favoriser et inciter les animations de ce secteur par les acteurs culturels situés sur son espace (Le Louxor, FGO centre Barbara, bibliothèque de la Goutte d’Or, bibliothèque Vaclav Havel, Théâtre des Bouffes du Nord, théâtre de la Reine Blanche…), animation de l’espace du marché Lariboisière.

    - Favoriser les terrasses et les animations commerciales (dans le respect de la législation).

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    10e - 18e :

    Pour la création d’un marché des biffins

    État des lieux

    Cela fait pratiquement vingt ans qu’un marché sauvage des biffins s’implante toutes les semaines, d’abord du côté de Ménilmontant pour finir aujourd’hui entre Barbès et la Chapelle. Un marché ou se mêlent des receleurs notamment. Depuis de nombreuses années, toutes les semaines, les mercredis et samedis, jours de marché à Barbès, un jeu du chat et de la souris se met en place entre les vendeurs et les forces de l’ordre sans que jamais le phénomène ne soit résorbé ; certains fonctionnaires en charge de ces actions rechignant même à "faire la chasse aux pauvres" selon leurs propres mots, et nous pouvons les comprendre. Toutes les semaines ce sont des tonnes de marchandises qui sont confisquées et jetées aux ordures d'où elles venaient pour la plupart. Pourtant cette véritable économie circulaire, qui en d'autres lieux serait mise en valeur et célébrée, devrait selon nous être considérée comme telle et plutôt valorisée plutôt que vainement pourchassée. C’est déjà la cas porte de Montmartre dans le 18e arrondissement, mais également à Montreuil (93), pour citer ces exemples proches, où des marchés des biffins encadrés ont été mis en place depuis plusieurs années.

    Proposition

    Nous proposons la création d’un marché encadré des biffins, à la suite du marché de Lariboisière. Cette organisation de ce qui est aujourd’hui une économie circulaire des plus démunis permettrait de juguler ce phénomène et ses conséquences fâcheuses, comme la malpropreté et l’entrave à la circulation, tout en assurant aux "vendeurs" de pouvoir continuer cette activité qui leur apporte un modeste revenu complémentaire et qui pour certains est un véritable lieu de socialisation. Conséquemment, la brigade "anti-sauvette" nouvellement créée au commissariat du 18e pourrait consacrer son temps et son énergie aux "vraies" ventes à la sauvette (contrefaçons, recel, cigarettes…).

    Les grands principes

    - Organisation d’un marché encadré pour les biffins à la suite du marché Lariboisière, le mercredi et le samedi.

    - Des horaires fixes, un périmètre déterminé et un nettoiement du lieu par les biffins.

    - Encadrement par une association dédiée, qui vérifie la situation sociale des vendeurs, et encadre et assure le bon déroulement du marché.

    - Un suivi social est proposé aux vendeurs du marché qui le désirent.

    - Seuls et uniquement les objets et vêtements d’occasions (de récupération) peuvent y être vendus, cela exclut les produits neufs ainsi que les produits alimentaires, et bien évidemment le recel.

    - Aucune tolérance de vente à la sauvette en dehors de ce marché organisé et en dehors des horaires déterminés.

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    18e :

    Pour une diagonale verte à la Goutte d’Or

    État des lieux

    Le sud du quartier de la Goutte d’Or subit une circulation automobile "de traverse", alors que ce quartier est celui de Paris dont les habitants possèdent le moins de véhicules. Outre les bruits générés par le viaduc du métro, la circulation du boulevard de la Chapelle et les trains circulant sur les voies des chemins de fer du Nord, le quartier connaît de forts taux de pollution dans un environnement fortement minéral.

    Proposition

    Création d’une diagonale verte, du square de Jessaint à la rue-jardin Richomme. L’idée est de créer un cheminement pour les circulations douces dans un cadre végétalisé, un corridor vert dans un environnement fortement minéral, en reliant les petits espaces verts qui forment l’esquisse d’une diagonale verte dans la Goutte d’Or. Ces espaces reconquis pourraient accueillir des activités sportives notamment, avec par exemple la mise en place d’agrès sur le pont de Jessaint.

    Les grands principes

    - Circulations piétonnes "priorisées" et sécurisées.

  • Rue Patin: rencontre de riverains avec le maire du 10ème

    paris,barbès,remi-féraud,marché-illicite,sauvette,bstUne nouvelle fois, des riverains de la rue Guy Patin et du boulevard de la Chapelle ont pu retrouver le maire et un représentant du commissariat sur un coin de trottoir pour faire le point sur les occupations de l'espace public les jours de marché. Plusieurs adhérents d'Action Barbès étaient présents. Une journaliste du Parisien s'en est fait aussi l'écho (article payant : extrait).

    A-t-on avancé? Rue Patin, c'est indéniable. L'occupation par des vendeurs à la sauvette n'est pratiquement plus de mise depuis deux mois. Mais boulevard de la Chapelle, on n'entend pas le même son de cloche. Et pour cause. Le phénomène se déplace. (voir notre article du 16 décembre.)

    paris,barbès,L'exaspération était visible quant à l'état de malpropreté des lendemains de marché. Il est vrai que dimanche dernier, le trottoir du boulevard de la Chapelle le long du métro offrait un spectacle désolant. Les services de propreté du 18e (puisque c'est à eux de nettoyer cet espace) n’avaient sans doute pas été informés du marché sauvage de la veille.

    Autres sujets de mécontentement, l'entrée du métro rue Patin inaccessible les mercredis et samedis, des trafics de stupéfiants devant des halls d'immeuble. Et plus inhabituel, la qualité des commerçants du marché. Il semble que de plus en plus de marchands de vêtements s'installent au détriment de commerces de bouche. Il n'y a plus ni boucher ni fromager.

    L'espace sous viaduc, où s'installent le soir de plus en plus tard les vendeurs qui laissent les lieux dans un état lamentable, et encore le marché aux voleurs installé, lui, place de la Charbonnière ont été évoqués. Cela fait partie du décor quotidien du quartier. Certes, ces espaces sont dans le 18e mais on ne peut plus raisonner seulement par arrondissement.

    Alors quelles sont les réponses du maire du 10e?

    Une mesure de prévention et de sécurité : la mise en place prochaine (début février probablement) de la BST (brigade de sécurité territoriale) annoncée dans la presse. Une équipe d'une vingtaine de policiers rattachés au commissariat du 10e mais qui n’interviendront que dans un périmètre défini autour de la gare du nord (rue de Maubeuge, rues Paré et Patin, boulevard de la Chapelle jusqu'à Stalingrad). Et pour eux pas de frontière avec le viaduc. Ils pourront intervenir des deux côtés du boulevard. La BST sera liée à un GLTD (groupe local de traitement de la délinquance) ce qui doit permettre une meilleure coordination de l'action des services de justice et de police sur le terrain (voir BST Belleville). C'était la "priorité" du Préfet de police : elle était résumée dans le Parisien d'hier : voir ici.

    Avec la promesse de réunir des représentants des habitants avec un responsable de la BST dès qu'elle sera constituée.

    D'autres sujets ont été évoqués comme celui du carrefour Tombouctou-Maubeuge qui ne permet plus aux automobilistes venant de Barbès de tourner à gauche pour rejoindre par exemple le parking Vinci du boulevard de la Chapelle. Action Barbès avait déjà interrogé la mairie du 18e à ce sujet. Rappelons que Daniel Vaillant s'était engagé à en faire un beau carrefour. Sur ce point, Rémi Féraud fera une proposition de réaménagement de l'espace conjointement avec le 18e. Il faut aussi penser à la restructuration de l'hôpital Lariboisière qui verra la construction d'un nouveau bâtiment avec l'entrée des urgences à l'angle du boulevard et de la rue de Maubeuge. Même si ce n'est pas pour demain, il faut anticiper. Il semble qu'une volonté de revoir l'axe Barbès-Chapelle pour en refaire un boulevard urbain soit à l'ordre du jour chez les élus. Action Barbès y travaille également et compte bien faire des propositions pour valoriser cet axe et le viaduc.

    En attendant, nous devrions bénéficier de davantage de poubelles de rue dans le secteur. C'est déjà çà.

  • Just call me ”BST” !

    paris,police,police-de-proximitéD'abord imaginée pour rassurer les habitants vent debout contre l'implantation d'une salle de consommation de drogues à moindre risque près de la Place de La Chapelle, puis appelée en renfort pour traiter des incivilités de tous ordres et de la délinquance aux abords de la gare du Nord — il est vrai qu'elle fait mauvais genre à l'arrivée des touristes — et enfin sur place avec l'idée qu'elle pourrait contribuer à éloigner les marchés de la misère ou marchés à la sauvette à défaut d'éradiquer le présence des centaines de marchands, bien sûr non autorisés, dans les rues qui entourent le marché alimentaire de la Chapelle deux jours par semaine. De quoi s'agit-il ? De la brigade spécialisée de terrain, autrement dit la BST.

    C'est l'héritière de son ancêtre, la police de proximité, revue par Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, à l'automne 2010 : il supprime les Unités territoriales de quartier (UteQ) et crée les BST, des fonctionnaires aguerris, connaissant le métier, donc une brigade plus musclée — on oublie le polo bon enfant au profit d'une tenue plus sécuritaire — et apparue à Paris pour la première fois dans le quartier de Belleville, rattachée au commissariat du 20e arrondissement.

    Les Brigades Spécialisées de Terrain sont des unités qui ont avant tout un rôle de sécurisation et ne sont pas concernées par les missions dites d’ordre public. C’est le concept même des policiers patrouilleurs. On les rencontre dans les quartiers dits sensibles, on a appelé ces unités également « brigades des cités ».

    Autour de la gare du Nord, on est loin d'être dans une cité de banlieue, ou même dans un quartier sensible. C'est un autre type de délinquance auquel il faut se confronter, diffus et multiforme, sans cesse évoluant et renouvelé. Quand on améliore le sort de certains jeunes gens qui se livraient à la prostitution, on se heurte aux embrouilles des jeunes filles roms, prêtes à tirer les lignes de la main aux touristes naïfs et à l'occasion aussi leur porte-monnaie. (Au passage on salue l'action des animateurs de l'association AJAM qui leur proposent une aide.) Une fois éloignés les gros buveurs de la rue de Dunkerque parce qu'ils n'ont plus la protectrice marquise de la gare, il faut voir avec les sans logis du boulevard de Denain, qui ont des vociférations plus que sonores quand tombe la nuit. Sans oublier, à l'arrière de la gare, les dealers de la rue Ambroise Paré et de la rue Guy Patin qui alimentent le marché de la toxicomanie locale. La brigade a du pain sur la planche si elle veut plaire aux habitants.

    Nous avons pourtant quelques doutes sur la mission de fond de cette brigade. Outre pacifier ce quartier des abords de la gare, le ministère de l'Intérieur pense-t-il sérieusement qu'il a là la solution au problème ? Autant il peut paraître réaliste de ramener dans le droit chemin de jeunes délinquants de quinze ans en y mettant les moyens, autant il nous semble hautement improbable que les policiers trouvent du travail aux centaines de vendeurs à la sauvette qui troquent des denrées contre une marchandise reconditionnée, ou même « tombée du camion », ou qu'ils arrivent à sortir de leurs addictions ceux qui tentent de survivre entre deux shoots. Ne vont-ils pas repousser par contre coups ce que les habitants supportent mal aux pieds de leur immeuble — et sans doute à juste titre — à savoir les SDF, les toxicomanes, les clochards, les vendeurs à la sauvette, les dealers ? Qu'on se souvienne que c'est à l'arrivée sur site en 2010 de la BST à Belleville que le marché dit de la misère est apparu à Barbès, disons quelques mois plus tard.

    Pour la drogue et les sans logis, c'est un peu différent. En ouvrant la salle de consommation de drogues à moindre risque dès que le gouvernement aura fait ce qu'il faut sur le plan juridique, on pourrait peut-être éviter les scènes à ciel ouvert, dans les cages d'escalier, devant les porches des riverains ou sous leurs fenêtres. C'est là un des objectifs. Ce serait un premier pas. La brigade, elle, veillera à ce que les dealers ne se concentrent pas aux abords de la salle de consommation. Cela fait partie de sa mission. Elle pourra également ramener à la raison les personnes à la rue quand elles en viennent aux mains sous l'effet de l'alcool ou que leurs disputes perturbent la tranquillité des riverains. Sans jouer les assistantes sociales, elles contribueront à les orienter vers des solutions d'hébergement à l'occasion, ne serait-ce qu'en signalant leur présence aux associations travaillant dans le domaine de la précarité.

    Nous allons observer les premiers pas de cette brigade de 25 policiers dans le quartier, ouvrir nos antennes si vous voulez donner votre avis via les commentaires du blog, ou nous contacter en direct. Il faut rester confiants, positifs et ne pas dénigrer les efforts qui sont faits vers une solution aux multiples problèmes d'un quartier comme le nôtre. Attendons un peu de voir avant de juger.

  • Ecoutons en direct les biffins et les chiffonniers

    Après la réunion du 18 janvier avec le Préfet sur la situation à Barbès où nous avons notamment abordé les ventes sauvettes les jours de marché (voir notre article du 28 janvier), nous avons souhaité nous informer sur les biffins. Ainsi, nous avons rencontré le président de l’association Amélior, Samuel Lecoeur, accompagné de plusieurs représentants d’autres collectifs ou associations de biffins, Mohamed Zouari de Sauve Qui Peut, Martine de Rues Marchandes, et Sylvie Lewden de Aurore Carré des Biffins

    Après un bref historique de notre association depuis sa création, histoire de se connaître, un regard sur les dossiers que nous avons défendus, les succès avec le temps et la ténacité, nous avons aussi évoqué notre demande initiale de création d’un deuxième espace pour les Biffins, du côté de Barbès, pour résorber les sauvettes et prendre l’exemple du Carré des Biffins de la porte Montmartre crée en octobre 2009. Cette demande s’est faite lors d’un Comité de pilotage Barbès, une instance de concertation et d’observation des problématiques propres à Barbès, créée peu de temps avant, à notre demande et avec le soutien de Daniel Vaillant, alors maire du 18e. Mais nous avions essuyé un refus, au motif qu’on ne pouvait créer un second marché qui ne respecterait pas les règles du marché ordinaire de Barbès (inscription, carte de commerçants, taxes, TVA, etc.. )

     Lors de la réunion autour du Préfet de Police, nous avons à nouveau marqué notre différence et précisé que nous ne classons pas tous les vendeurs à la sauvette dans la même catégorie. Nous faisons un distingo entre les revendeurs de cigarettes illégales, le marché aux voleurs de la placette Charbonnière et des vendeurs à la sauvette qui déballent au sol les objets trouvés souvent dans les poubelles aux premières heures de la journée. Oui, nous savons que d’autres vendeurs à la sauvette existent aussi dont l’origine des ventes est moins claire. Et nous savons aussi que vendre dans l'espace public sans y être autorisé est illégal. Qu'on ne nous fasse pas de procès d'intention!

    Au vu de la situation, de l’accroissement des sauvettes, de l’importance qu’elles prennent dans l’espace public deux fois par semaine, nous avons pensé judicieux de rencontrer leurs représentants, qui étaient demandeurs le 18 janvier pour participer à la table ronde autour du préfet et n’y ont pas été autorisés. Nous voulions savoir ce qu’ils demandent, comment ils voient la situation de l’intérieur, s’ils comprennent l’exaspération des riverains. 

    Samuel Lecoeur est un homme jeune qui ne mâche pas ses mots et défend avec énergie la cause des biffins, qu’il nomme aussi les chiffonniers, comme les chiffonniers d’Emmaüs qui ont gagné leur statut au fil des ans, grâce aux combats de l’Abbé Pierre. Quelle première revendication ? « Des places ! Encore des places, seulement des places pour vendre sans être poursuivis, pourchassés, pour ne plus voir les objets saisis ». Il réclame un droit au travail, ce travail de récupération, de réparation et de revalorisation des déchets, le droit de vivre chichement, sans doute, mais de pouvoir vendre les quelques objets qui n’auront pas d’autre destin que de finir à l’incinérateur, après la collecte des poubelles. Il ajoute que les biffins s'organisent en fin de marché pour nettoyer les lieux et les laisser propres, quand on leur permet de s'inscrire dans un cadre autorisé et d'avoir une carte de biffins reconnus.

    Samuel Lecoeur martèle que les saisies régulières auxquelles procèdent les policiers, quand la benne est disponible sur place, n’ont pas de sens. « Elles privent les biffins du fruit de leur collecte, de leur chine, les privent donc des quelques euros qui sont un tout petit complément de ressources, qui sont la marque d’une économie individuelle de subsistance. Elles ne font qu’enrichir le circuit de ramassage par les sociétés Derichebourg ou Pizzorno (prestataires de la Ville de Paris pour le ramassage des ordures ménagères) et de destruction par le Syctom (Agence métropolitaine des déchets ménagers). Tout cela coûte fort cher. La mise à disposition de la benne seule coûte 180 000 euros par an à la Ville. »

    En son temps, Daniel Vaillant le déplorait également. Est-ce cela qui l'a conduit à l’expérimentation du Carré des Biffins à la porte Montmartre ? La pression des riverains aux alentours ? La constatation que les interventions de la police ne faisaient pas régresser le phénomène ? 

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    Nous-mêmes, sur place, constatons depuis des années, (lire notre article d'aout 2012 sur le sujet) que l’espace public ne se libère pas de ces occupations fluctuantes qui laissent un environnement très pollué après chaque intervention des forces de l’ordre. Nous devons aussi admettre que le Carré des Biffins de la porte Montmartre qui compte cent places est largement insuffisant et que ce sont environ un millier de vendeurs à la sauvette qui l’entourent les jours de Puces à Saint-Ouen. En faut-il davantage pour comprendre qu’une extension est nécessaire, que la création d’autres marchés organisés, de préférence pas sous les fenêtres d’habitations, serait une solution. Il est peut-être temps de tenter une nouvelle expérimentation. Amelior a des idées à proposer, si l’on veut bien la recevoir, l’écouter, discuter. Samuel Lecoeur revendique la longue histoire des chiffonniers, et demande qu’on leur accorde à nouveau une place dans la société. Qui ne se souvient parmi les anciens des cris des « peaux-de-lapin » dans les rues, y compris à Paris ? Un autre type de biffe ! 

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    L’exemple de Montreuil, à la Croix de Chavaux, une fois par mois, est un début qui est certes insuffisant mais qui marche. La mairie (celle des Verts de Dominique Voynet à l’époque) a autorisé ce marché des chiffonniers en mars 2013 pour la première fois, un galop d’essai, puis définitivement en septembre, sous la halle du marché. Lisez ces deux articles de presse, du Parisien et de La Croix, qui décrivent le cadre et les acteurs.

    Les débordements actuels sont très liés au manque de places. Qui osera se saisir du dossier et prendra son bâton de pèlerin pour trouver des emplacements adéquats pour cette activité ? On comprend qu’il peut paraître risqué pour un élu d’entreprendre de convaincre ses concitoyens qu’un ou plusieurs marchés de récup’ seraient la solution. Quand on sait qu’un banc est déjà vu comme la possible incrustation de sans-logis… Le manque de places et l’absence d’organisation, c’est cela qui crée le problème, nous disent nos interlocuteurs. Ils réclament pour commencer 600 places dans 6 arrondissements différents, pas au centre naturellement, car le lieu ne s’y prête pas. Mais il existe des espaces laissés à l’abandon près des Périf’, ajoute Samuel Lecoeur, où nous ne dérangerions personne. Il balaie d’un revers de main, notre remarque qu’il vaut mieux être là où se trouve la clientèle potentielle... non, car le bouche à oreille fonctionne à merveille. Pas de souci sur ce plan-là ! Ils réclament aussi 10% de places réservées « Biffe » dans les vide-greniers, dans les rues autorisées par la Ville de Paris, dont les modalités seraient encore à définir. 

    Ces revendications ne nous semblent pas exorbitantes. Alors pourquoi la machine est-elle grippée ? Pourquoi n’avance-t-on pas depuis des années ? Samuel Lecoeur est catégorique : « Nous n’avons pas d’interlocuteur ! » « On ne nous reçoit pas » Seule Aurore a des relations avec la Mairie de Paris. 

    Action Barbès n’a pas de baguette magique, ni l’influence qu’on lui prête parfois… En revanche, ouvrir le débat, faire circuler des idées, cela entre dans nos possibilités. D’une part, nous avons pensé à une présentation de l’association des biffins au cours d’un conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul ou Goutte d’Or Château rouge, ou les deux. Pourquoi ne pas tenter d’initier une discussion au sein d’un groupe d’habitants, pour leur permettre d’entendre la réalité de ces vendeurs précaires, de leur permettre de réagir et de dire ce qu’ils ressentent, quelles solutions ils préconiseraient. Et d’autre part, les biffins proposent de faire des marches exploratoires parmi les sauvettes qui s’installent dans nos quartiers, pour recenser les biffins, éventuellement les inscrire dans une action commune, analyser leur besoin, leur origine, et remettre un diagnostic à la Mairie de Paris. C’est une étude qui demande un financement modique, pour assurer cette démarche deux fois par semaine pendant un mois. La démarche comprend à la fois une prise de contact avec le chiffonnier, lui expliquer le principe de la charte et du respect de celle-ci, et l’obtention d’une place sur un marché autorisé. (Nous relations en 2011 une précédente étude sur le sujet qu'il faut bien sûr actualisée).

    Le débat est ouvert, aux politiques de s'en emparer. 

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    Pour vos débarras, vos dons en objets dont vous n'avez plus l'usage, ou réparables....

    infos: 06 27 89 32 22
    assoamelior@gmail.com
    FB : Asso Amelior
    http://amelior.canalblog.com/

    ***

    35,chiffonnier04.jpgEncore un instant à passer sur ce site du Musée historique de l'environnement urbain avec des gravures, des extraits de documents sur la Biffe.

    Ci-contre

    Le chiffonnier de Manet

    © The Norton Simon Foundation

  • Notre perception du compte rendu de mandat de Rémi Féraud à mi-parcours

    La salle des fêtes de la mairie du 10e était raisonnablement remplie pour un tel événement. Il s'agissait de ne pas se présenter devant une salle vide pour ce compte rendu de mi-mandat et la majorité municipale sait convaincre ses partisans pour s'assurer de leur présence. Responsables associatifs et membres des équipes d'animation des conseils de quartier se sont donc retrouvés avec quelques autres habitants.

    Les réalisations de l'actuelle équipe depuis 3 ans ont été présentées dans une vidéo, assez courte et plutôt bien faite, déjà en ligne sur le site de la mairie, et accessible ci-dessous d'un clic :

    Bilan de mi-mandat de l’équipe municipale du 10e par MAIRIEDEPARIS10

    Rémi Féraud est revenu sur tous les sujets que nous évoquons dans ce blog, régulièrement, de façon critique souvent, mais où nous reconnaissons aussi les progrès accomplis. Plutôt que de reprendre les thèmes traités, nous nous contenterons de relever dans le discours les propos qui nous ont étonnés, surpris agréablement et qui montrent une prise de conscience qui nous semble aller dans le bon sens.

    Dans la salle, des habitants n'ont pas manqué d'évoquer le récent règlement des terrasses et étalages, voté par le Conseil de Paris en mai. Jusque là les élus nous avaient fait comprendre que si les règles n'étaient pas vraiment plus contraignantes pour les commerces, c'est aussi qu'il fallait veiller à la bonne santé économique de Paris. Ils annonçaient à la suite de Lyne Cohen-Solal l'élaboration de chartes (dites de bonne conduite...) dans les quartiers où le seul règlement global ne serait pas suffisant ou mal adapté. Or, hier soir, nous avons entendu Hélène Duverly, élue chargée du commerce dans le 10e, admettre que les chartes ne pouvaient tout régler, en ce sens que seuls les commerçants déjà respectueux du règlement apposeraient leur signature. Les autres s'en garderaient bien. Quand bien même le feraient-ils, une charte n'est pas un document contraignant. Les élus ont reconnu ouvertement que le problème dans Paris, pour les terrasses, mais pour d'autres objets aussi, n'est pas la loi, la règle, le réglement, mais bien les moyens pour faire respecter ces cadres nécessaires à toute vie collective.

    De même pour traiter du problème des cycles motorisés garés sur les trottoirs : la Ville n'a pas le pouvoir de verbaliser, elle ne peut que s'efforcer de créer des stationnements plus nombreux. La verbalisation relève de la police, or le préfet se montre assez conciliant, du fait du nombre insuffisant de places de stationnement. A noter toutefois que la tolérance des policiers est variable selon les quartiers. La norme serait que là où la moto ne gêne pas la déambulation des piétons, elle a moins de risque d'être sanctionnée. A très juste titre, Christiane Izel, qui est membre de la commission Accessibilité du 10e, a fait remarquer que la ligne des immeubles est un repère de guidage pour les personnes non voyantes et que toute moto stationnée au pied d'un immeuble est perçue comme un obstacle, comme le sont les chevalets publicitaires des commerces, les menus sur pied des restaurateurs, égarés au milieu du trottoir, etc. 

    Le Balcon vert et l'escalier de la rue d'Alsace ont une fois de plus été évoqués. Pour ce dernier, la dégradation est réelle et un coffrage de qualité sera réalisé d'ici à la fin de l'année. Quant au projet Balcon vert, si la SNCF ne participe pas financièrement, le projet ne pourra voir le jour. Rémi Féraud a annoncé que s'il était candidat à sa succession en 2014, le Balcon Vert ne ferait plus partie de son programme. La balle est bien dans le camp de la SNCF. Il faudra toutefois attendre une reprise économique très soutenue pour que des entreprises acceptent de louer ou d'acheter les surfaces au taux très élevé que propose la SNCF dans l'immeuble qui est sensé être coiffé du fameux Balcon vert. Même si sa situation est particulièrement attractive du point de vue des communications....

    Un autre thème a fait l'objet d'interpellations venues de la salle : les marchés de la misère sur les boulevards nord de l'arrondissement, improprement appelés marchés des biffins. La question était de savoir comment organiser ces marchés très invasifs du point de vue de l'espace public et de les limiter de  sorte que les habitants des quartiers ne se sentent pas littéralement occupés par les trop nombreux étals au sol. L'expérimentation du Carré aux biffins, créé l'an passé dans le 18e, a été naturellement mise en avant comme une solution à renouveler. Rémy Féraud puis Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion, ont expliqué pourquoi cette création offrait une solution pérenne dans le 18e, terre d'origine des biffins, qui sont les héritiers des chiffonniers du Maquis montmartrois en quelque sorte, ou encore de la "zone', mais peut-être pas une bonne solution pour le 10e. En effet, le Carré des biffins est le résultat d'une étroite collaboration entre l'équipe du 18e et la mairie de Paris, assumée sur le terrain par l'assocation Aurore. Financée par la Ville, elle assure l'organisation et la maîtrise de ces marchés, vient en aide aux marchands inscrits, les guide dans leur démarche administrative, et coopère avec la police pour éviter l'extension de l'aire de vente à l'infini. Les biffins vendent des objets qu'ils ont récupérés chez des particuliers, dans les poubelles, parmi les encombrants avant la collecte, objets qu'ils lavent, réparent avant de les proposer à la vente. Il est strictement interdit de vendre des produits destinés à l'alimentation. L'origine des produits vendus sur les marchés de la misère, tel qu'on les voit à Belleville ou à Barbès est moins claire. Des trafics se sont greffés sur ces marchés qui les rendent douteux. Le maire a bien précisé que les habitants des quartiers où ces marchés ont lieu, pas les quartiers les plus huppés de la capitale, ne doivent pas être les victimes de la misère et de la précarisation de notre société. Il ne pense pas ,du point de vue de l'espace également, que les boulevards de la Villette ou de Belleville puissent accueillir un emplacement tel que le carré des biffins. Mais il ne pense pas non plus que la réponse policière soit la seule à offrir.

    Entre nous en sortant, nous avons commenté la réunion et unanimement, nous avons dit : " Ah, un compte rendu sans langue de bois !"

     

     

  • Retour sur la 2e réunion publique pour la Promenade urbaine

    Pour la seconde réunion publique, la ville avait choisi, après le Louxor en juillet, les Bouffes du Nord ce jeudi 5 octobre. Une marche exploratoire avait eu lieu la semaine précédente, marche à laquelle nous avions participé, pour affiner les propositions de la ville.

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    Sur la scène du théâtre siégeaient les maires des 10e et 18e Rémi Féraud et Eric Lejoindre, Christophe Nadjovski adjoint à la maire de Paris, Cécile Lagache de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) et François Tchékémian de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE).

    On peut déjà dire que le constat est unanime sur le boulevard de la Chapelle: encombrements, pollution, bruit, malpropreté, accès à la station La Chapelle dangereux. Les riverains le vivent au quotidien. Alors quelles solutions possibles?

    Le point sur les modifications de voirie envisagées: Barbès-Tombouctou

    Sur ce tronçon, on passera à une voie de circulation. Du Louxor à la rue Guy Patin, le stationnement sera déplacé le long de la piste cyclable, ce que nous avions suggéré il y a bien longtemps lors du précédent réaménagement de ce tronçon. Comme quoi, la persévérance peut porter ses fruits ! Un plateau traversant (sorte de plateforme réhaussée) est envisagé pour assurer la continuité du cheminement piéton entre la station de métro et l’espace sous-viaduc. Ensuite, le long de l'hôpital Lariboisière, le trottoir sera élargi et passera de 2,90m à 4,50m pour anticiper l’ouverture de l’entrée du nouvel hôpital sur ce côté nord,  et la piste cyclable passera d'1,50m à 2m.
    Côté 18e, des stationnements seront créés le long de la piste cyclable, une solution proposée pour les camions les jours de marché mais aussi pour protéger la piste cyclable, qui souvent est occupée par des véhicules stationnés à cheval sur le séparateur. La chaussée du carrefour Tombouctou-Maubeuge sera réduite de façon à assurer la continuité du terre plein central avec possibilité de végétalisation à l'est.

    Pour l'espace convivial que nous demandons depuis longtemps au niveau du centre Barbara, rien n'est encore décidé. Il pourrait être d'environ 100m2 et serait une première dans la capitale. Mais nous devrons rester vigilants sur ce point tant les commerçants du marché sont opposés à toute modification. La question est : la ville aura-t-elle le courage politique de faire évoluer le marché, de le pacifier pour reprendre les termes de F. Tchékémian?

    Nous avons demandé que l'espace face à Tati sous le viaduc soit repensé. Idée retenue.

    Du carrefour Tombouctou à la place de La Chapelle

    On restera à une voie de circulation dans chaque sens, sauf sur l'arrivée de la place juste avant le feu pour des raisons de fluidité dans le carrefour. La suppression de la déchetterie (ou même sa transformation en recyclerie) n'est toujours pas à l'ordre du jour malgré les demandes répétées des riverains. Le terre plein le long de cet espace sera élargi de chaque côté  de façon à faciliter la déambulation piétonne et son accès.

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    La rue de Jessaint deviendrait une aire piétonne sauf pour le bus et les urgences et cette modification entraînerait alors des changements de circulation: rue Stéphenson  une inversion de sens entre la rue de Jessaint et la rue J.-F. Lépine et un sens unique S-N entre les rues Doudeauville et Ordener pour éviter les itinéraires malins; la rue J.-F. Lépine serait mise à double sens.

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    Deux types d'éclairage seront installés sous le viaduc après la fin des travaux de la RATP.

    Place de la Chapelle : un lieu très bruyant

    Le parvis des Bouffes du Nord sera élargi. Au carrefour, le nombre de voies de circulation sera réduit fortement sous le viaduc et deux passages piétons seront mis en place. Mais il n'y aura pas de réduction en amont, à savoir entre la porte et la place de La Chapelle, ce que nous regrettons vivement. On nous a parlé d'une réflexion pour les JO de 2024. Mais d'ici là, la pollution sur cet axe aura encore de beaux jours!

    Le projet d' "Oasis urbaine" voté en budget participatif en 2016 est toujours d'actualité avec plusieurs propositions comme un renforcement de la végétalisation, un agrandissement du square Louise de Marillac et la suppression possible des grilles.

    Mais le point le plus critique à cet endroit reste la station de métro. De nombreux riverains ont protesté quand la responsable RATP a expliqué pourquoi il n'était pas possible de modifier la station et d'ajouter une sortie à l'est (présence incontournable du local technique et des piliers). De toute évidence, ce n'est pas à l'ordre du jour et la ville le regrette. La station est  extrêmement fréquentée et l'élargissement proposé du terre plein n'a pas suffi à contenter les habitants.
     

    De La Chapelle à Stalingrad

    Lors de la 1ère réunion publique début juillet, la couleur avait été annoncée: pas de réduction de circulation sur ce tronçon, on resterait donc à deux voies (bien étroites d'ailleurs). Ce manque d'ambition en matière de réduction de circulation, que la Ville par ailleurs  (voir les quais Rive droite ou la rue de Rivoli) ne cesse de mettre en avant, n'avait donc pas reçu un écho favorable auprès d'Action Barbès et des associations SOS La Chapelle et Demain La Chapelle. Aussi, les 3 associations ont-elles été reçues par Christophe Nadjovski le 20 septembre pour demander que la ville revoie sa copie. Il semblerait que cette démarche n'ait pas été vaine puisqu'une expérimentation à une voie sur quasiment l'ensemble du tronçon sera réalisée pendant les travaux du viaduc et pour une durée de 10 à 12 mois.

    D'autres modifications sont prévues comme un élargissement de la piste cyclable à 2 m, des passages piétons surélévés. La présentation de la ville devrait être en ligne prochainement. Nous la relaierons, ce sera plus aisé pour connaitre la totalité des propositions. Le parcours depuis Barbès sera mis en zone 30.

    Les échanges ont malheureusement été bâclés ou tronqués sur ce dernier tronçon faute de temps. Il faut dire que le président des commerçants du marché Barbès, venu avec une bonne vingtaine de marchands s'est accaparé très vite le micro et est intervenu plusieurs fois sans attendre qu'on lui donne la parole, dans une attitude plus que limite pour protester contre ce projet. Pour lui, pas question de toucher à un centimètre du tronçon Barbès-Tombouctou. Vous  l'aurez compris, le marché doit rester tel quel, ne pas être réduit, ne pas être réaménagé. Et pour y parvenir, on pense que celui qui crie le plus fort gagne. Eric Lejoindre a fini par lever le malentendu sur la suppression du marché (une rumeur qui court) qui doit par contre s'adapter tout en ajoutant que personne n'aurait 100% satisfaction. L'organisation de cette réunion avait été confiée à une agence, celle-là même qui avait proposé les marches exploratoires fin septembre. Davantage de rigueur dans la tenue de cette réunion aurait sans doute éviter ces débordements.

    Les travaux

    Pour le viaduc, la RATP a prévu 4 phases et des travaux à plusieurs endroits simultanément, ce qui va permettre d'en réduire la durée. On pourra ainsi gagner quasiment une année sur les deux prévues au départ. Les aménagements de voirie entre Barbès et le carrefour Tombouctou commenceront au printemps 2018.

    La prochaine réunion publique devrait avoir lieu en décembre. On en saura peut-être un peu plus sur les usages et notamment l'utilisation de l'emplacement du marché quand il n'a pas lieu. Une question que nous avons posée et qui est restée sans réponse.