Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : salle de consommation

  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : la rue Marx Dormoy

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

    OmCS6xh0QK_uEB8uRj9nQ1Mt7MY@500x375.gif

    Nous commençons cette série avec la plus ancienne voie de ce secteur qui forme la frontière Est du quartier administratif de la Goutte d’Or, à savoir la rue Marx Dormoy. Cette rue n'est pas à proprement parler une rue de la Goutte d'Or, mais la connaissance de son histoire est essentielle pour mieux appréhender l'histoire des rues du quartier qui nous intéresse ici.

    image2.jpeg

    La rue Marx Dormoy est une voie du 18ème arrondissement qui commence place de la Chapelle pour finir 590 mètres plus loin, au carrefour qu’elle forme avec les rues de la Chapelle, Ordener, Philippe de Girard et Riquet. Elle a pris le nom de René Marx Dormoy par le décret du 7 juillet 1945 qui célèbre la mémoire du politicien français assassiné le 26 juillet 1941. Auparavant, cette rue constituait la première partie de la rue de la Chapelle. Mais nous reviendrons sur cet épisode pour commencer par ses origines.

     

    Les origines de cette voie remonte au moins au temps des Parisis, quand Paris n’était que Lutèce, petite ville éloignée de quelques kilomètres de là. En effet, la rue Marx Dormoy constitue l’un des tronçons d’une des plus anciennes voies encore existantes dans le territoire francilien. Cette route partait de Lutèce, de l’île de la cité, en direction du Nord, passant par le col situé entre la butte Montmartre et les buttes Chaumont (col situé rue de la Chapelle au niveau de l’église Saint-Denys de la Chapelle) et en passant par l’Estrée (Saint-Denis) pour rejoindre les villes du Nord. C’est cette route qui desservait la célèbre foire du Lendit, sise d’abord sur le village de La Chapelle et ensuite à Saint-Denis.

    01-Paris-sous-Lutece.png

    Beaucoup plus tard, sous l’Ancien Régime, cette voie a gardé une grande importance, notamment dans la vie des rois de France. En effet, la route de Paris à Saint-Denis (actuellement les rues Marx Dormoy et de la Chapelle et l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis) était jalonnée de huit montjoies dont trois sur le parcours de l’actuelle rue Marx Dormoy. Une montjoie est un socle de pierre surmonté d’une croix destinée à la dévotion. Les "montjoies du Lendit" faisaient elles-mêmes référence à "La Montjoie", nom d'un monticule de guet qui était situé sur l’actuelle Plaine Saint-Denis, celle-là même qui était évoquée dans le cri de guerre des Capétiens:  « Montjoie Saint-Denis ! »

    Montjoies_Paris_Saint-Denis_Maréchal_d'Uxelles.jpg

    Les montjoies du Lendit et la basilique Saint-denis

     

    C’est par cette voie que les rois de France passaient pour entrer à Paris après leur sacre, en faisant une halte au clos Saint-Lazare voisin (le plus grand clos de Paris, situé dans l'actuel 10ème arrondissement) qui marquait l’entrée de Paris, entrée qui sera matérialisée ensuite par la barrière Saint-Denis (appelée également "barrière de La Chapelle", aujourd’hui place de la Chapelle). Le dernier roi à emprunter cette rue pour entrer à Paris fut Louis XVIII en 1815 (voir gravure ci-dessous), une célébration alors très contestée car très symboliquement marquée comme un retour à l'Ancien Régime. À la mort du roi, la dépouille royale prenait le chemin inverse pour rejoindre la basilique de Saint-Denis où se trouvent les sépultures des rois de France, marquant des arrêts à chaque montjoie.

    ECOLE-FRANÇAISE-DEBUT-DU-XIXEME-SIECLE-VUE-DE-LA-BARRIERE-DE-SAINT-DENIS-ET-DE-LA&HELLIP-.jpg

    Entrée solennelle de Louis XVIII dans la ville de Paris à la barrière Saint-denis le 9 mai 1815

     

    La portion de cette route entre Paris et le village de La Chapelle, bordée d'habitations dès le 17ème siècle (qui correspond donc à l’actuelle rue Marx Dormoy), se nommait "Faubourg de Gloire". Mais c’est seulement à la Révolution et la création des communes qu’elle fut placée dans le giron de La Chapelle ainsi que le territoire qui deviendra le sud des quartiers de la Goutte d’Or et de la Chapelle et qui dépendait de paroisses parisiennes jusque-là. Au début du 19ème siècle, l’ensemble de l’artère pris le nom de Grande Rue, de l’actuelle place de la Chapelle jusqu’à l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis, alors en partie chapelloise. 

    1814a - copie.jpg

    Le faubourg de Gloire (rue Marx Dormoy) en 1814

     

    En 1860, lors de l’annexion des communes faubouriennes à Paris, la commune de La Chapelle fut absorbée par la capitale, le Nord de son territoire, au-delà des fortifications de Thiers (aujourd’hui le périphérique) étant redistribué entre Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers. La Grande Rue est classée dans les voies parisiennes par le décret du 23 mai 1863 et devient officiellement la « rue de la Chapelle » en 1867.

    1335970917-TOUT-PARIS-Rue-de-la-Chapelle.jpg

    L'ancienne mairie de la Chapelle à l'angle de la rue Doudeauvile, carte postale vers 1900

     

    À l'angle de la rue Doudeauville se dressait la mairie de la commune de La Chapelle, remplacée aujourd'hui par le collège Marx Dormoy. Au moment de l'annexion des communes suburbaines de Paris en 1860, le 18ème arrondissement a été créé sur les anciennes municipalités de Montmartre et la Chapelle, il a été question un temps que la mairie de La Chapelle devienne celle du nouvel arrondissement, projet abandonné comme on le sait. 

    1325624931-Paris-1805-LL.jpg

    "Vue générale de la Rue de la Chapelle" (actuellement place de la Chapelle et rue Marx Dormoy), vers 1910

     

    Et enfin, c’est donc en 1945 que la rue est divisée en deux portions, la première partie prenant le nom de rue Marx Dormoy, telle que nous la connaissons aujourd'hui.

    barricade 18 mars 1871 - copie.jpg

    Barricade rue de la Chapelle (rue Marx Dormoy) pendant La Commune, le 19 mars 1871

     

     

     à venir : la rue des Poissonniers

  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : la rue des Poissonniers

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

    OmCS6xh0QK_uEB8uRj9nQ1Mt7MY@500x375.gif

    Après la rue Marx Dormoy, nous continuons notre série sur l’histoire de rues de la Goutte d’Or avec la rue des Poissonniers.

    image5.jpeg

    La rue des Poissonniers marque la frontière Ouest du quartier administratif de la Goutte d’Or. D’une douzaine de mètres de large, la rue des Poissonniers commence au 26 boulevard Barbès pour finir 1420 mètres plus loin, boulevard Ney. 

    556-poissonniers_1907.jpg

    La rue des Poissonniers à l'angle de la rue d'Oran, vers 1900

     

    La rue des Poissonniers est une voie ancienne qui passe par le col situé entre la Butte Montmartre à l’Ouest et la Butte des Couronnes (ou Butte des Cinq Moulins, la colline où s’est développé le quartier de la Goutte d’Or) à l’Est ; certains y voient un ancien chemin gaulois mais rien ne permet de l’attester avant le 12ème siècle. Son nom à conservé la mémoire de son usage premier, celui de route du poisson arrivant du Nord, de Dieppe en particulier, jusqu’aux halles de Paris. Ce dernier tronçon commençait à l’ancien port de Saint-Denis et poursuivait sur un axe passant par les actuelles rue du Faubourg Poissonnière, rue Poissonnière, rue des Petits Carreaux et rue Montorgueil. Cette activité va cesser complètement à l'arrivée du chemin de fer vers les années 1840. 

    Roussel 1730a.jpg

    Le Chemin des Poissonniers sur le plan Roussel de 1730 (le carré rouge figure la position actuelle du carrefour Barbès)

     

    Cette rue a connu de nombreux changements de noms par le passé. Sa plus ancienne dénomination connue est chemin de la Marée et date de 1307, puis le toponyme évolue en chemin de la Marre (1514) et dérive en chemin Puquetière (1661). Sur certains plans, on la retrouve aussi sous le nom de chemin d’Epinay, Chemin des PoissonnièresChemin de Saint-Denis ou encore chemin vers la Franciade (La Franciade était le nom de Saint-Denis pendant la Révolution, La Chapelle Saint-Denis s'appelait Chapelle Franciade). Ensuite, la voie prend le nom de "chemin des Poissonniers". Elle est nommée rue de la Barrière Poissonnière sur un plan de 1837, pour finir par être baptisée par son nom actuel de rue des Poissonniers durant la première moitié du 19e siècle, mais seulement pour la partie comprise entre le boulevard de la Chapelle et la rue Marcadet, le surplus gardant le nom de chemin des Poissonniers. La voie est classée dans les voies parisiennes en 1863 et prend le nom de rue des Poissonniers dans sa totalité.

     

    Palaiseau 1819.jpg

    La barrière Poissonnière en 1819 (peinture de Palaiseau)

     

    Jusqu’à l’annexion des communes suburbaines à Paris en 1860, la rue des Poissonniers marquait la frontière entre les paroisses, puis les communes, de Montmartre et la Chapelle Saint-Denis. La rue des Poissonniers était une voie d’entrée du Nord de Paris et qui s’arrêtait donc à l’entrée de la ville, à la barrière Poissonnière.

    berrierepoissmedaill.jpg

    Médaille commémorative de la pose de la première pierre du bâtiment de l'octroi de la barrière Poissonnière, le 25 août 1824

     

    La Barrière Poissonnière était une porte secondaire du Nord de la capitale, ouverte sur le Mur des Fermiers généraux entre la barrière Saint-Denis et la barrière de Rochechouart. D’abord nommée barrière Sainte-Anne à sa construction en 1645, la rue du faubourg Poissonnière s’appelant auparavant "rue Sainte-Anne", cette barrière pris également le nom de barrière du Télégraphe, en référence au télégraphe des frères Chappe qui marquait alors le sommet de la Butte Montmartre, avant de prendre le nom de barrière Poissonnière jusqu’à sa destruction en 1860 lors de la suppression du mur des Fermiers généraux et la création des boulevards sur son tracé. La villa Poissonnière, petite voie privée du quartier, ouverte en 1841, tient son nom de sa proximité avec cette barrière. 

    BAZIN_Eugène-LA_PRISE_DE_LA_BARRIÈRE_POISSONNIÈRE_PAR_LA_GARDE_NATIONALE_EN_1848.png

    "Prise de la Barrière Poissonnière par la Garde nationale en 1848", tableau d'Eugène Bazin

     

    Après l'annexion de Montmartre et de La Chapelle en 1860, la rue des Poissonniers a gardé son caractère frontalier, partageant depuis les quartiers administratifs de Clignancourt et de la Goutte d'Or. Frontière dont la rue des Poissonniers a cédé un peu de terrain au boulevard Barbès (première partie du boulevard Ornano à sa création) créé pour prolonger le boulevard Magenta et qui l'a amputé d'un petit tronçon à son percement en 1863.  

    aze_card08021-0210_001.jpg

    La barrière Poissonnière avant sa destruction en 1860

     

    En jouxtant une barrière de Paris, la rue des Poissonniers bénéficie d’une position favorable au développement d’auberges et de cabarets, car situés « hors les murs » ces établissements échappaient aux taxes parisiennes et la surveillance policière y était beaucoup plus relâchée. Cet environnement favorise aussi le développement d’une prostitution beaucoup moins contrôlée que dans les murs de la ville. Bon nombre de livreurs et de mareyeurs s’arrêtaient dans ces cabarets avant d’entrer à Paris pour y boire et manger à un coût moindre, on y croisait également des malfrats trouvant là un refuge discret ainsi que des bourgeois sortis de la ville pour s’encanailler à bons frais. L'activité, prostitutionnelle notamment, va perdurer longtemps après la destruction du mur.

    27082011002312.jpg

    La rue des Poissonniers au croisement avec la rue Myrha, vers 1900

     

    Mais si la rue des Poissonniers a abrité une activité de cabaretiers, elle a vu également se développer une activité industrielle dès le 18e siècle avec l’installation d’une importante nitrière artificielle à l’angle de la rue de la Goutte d’Or. Une nitrière, ou salpêtrière, était destinée à la fabrication du salpêtre, en l'occurrence pour fabriquer de la poudre à canon. Pour se faire, il fallait laisser décanter dans de grands bassins du plâtre avec de l'urine et des excréments d'humains et d'animaux dans de grand bassins durant de longs mois, la réaction chimique provoquant la formation de salpêtre. Les moulins de la Butte des Couronnes voisins alimentaient la nitrière en plâtre qui était extrait dans les carrières environnantes.

    nitiere.jpg

    La Nitrière artificielle des Cinq Moulins sur la plan Verniquet (1795)

     

    Parmi les différentes industries présentes, signalons les plus remarquables, comme les forges des établissements Pauwel, qui seront remplacés par les ateliers de la Compagnie générale des omnibus, qui s’étendaient sur un terrain sur lequel on percera plus tard les rues de Suez et de Panama en 1884, ou encore les ateliers et les entrepôts ferroviaires au-delà de la rue Marcadet.

    rue poisonniers - copie.jpg

    Sur le chemin de l'usine, vue sur la rue des Poissonniers depuis la rue Marcadet, vers 1910

     

    Durant la seconde moitié du 19e siècle, une industrie s’est particulièrement développée le long de la rue des Poissonniers : la manufacture de pianos. Le facteur Pleyel a débuté sont activité de fabrication avec une usine à Montmartre, rue des Portes Blanches (qui débouche sur la rue des Poissonniers), et à sa suite, plusieurs facteurs de pianos s’installèrent rue des Poissonniers, comme le facteur A. Bord qui fut un des plus gros fabricants de pianos au monde en son temps. Mais dans ce quartier, la facture de pianos se limitait à la fabrication, la commercialisation se concentrant dans l'actuel 9ème arrondissement.

    bpt6k5819666t.jpeg

    Au cours du 20e siècle, l'activité industrielle de la rue des Poissonniers s'est peu à peu éteinte pour laisser place à une vocation d'habitation et commerciale que nous lui connaissons aujourd'hui.

     

    à suivre : la rue de la Goutte d'Or

  • La cuisine de rue fait son show place d'Anvers

    Paris,cuisine,

    Du 5 au 28 mai, la cuisine de rue est dans le 9e. Mais de quoi parle t-on au juste ? La mairie de Paris a décidé de faire la promotion et de soutenir les commerces de restauration dans "les endroits déficitaires" précise t-elle dans un communiqué de presse daté du 14 avril dernier et expliquant le projet (voir le communiqué de presse en ligne sur le site paris.fr).

    Avant que soient connus les résultats de la consultation faite par la Ville, le 9e s'est lancé dans une expérimentation et accueillera donc en mai les fameuses camionnettes (ou "foodtrucks").

    Paris,cuisine,

    Prévue le mardi 5 mai le long du square d'Anvers, la première présence de ces cuisines roulantes a déclenché notre curiosité et nous sommes allés jeter un coup d’œil vers midi. La preuve en image.

    paris,cuisine

     

    Étaient présents deux foodtrucks, un proposant des spécialités italiennes (pizza et focaccia) et l'autre des burgers avec frites. Tenus pas des jeunes gens sympathiques, chacun est indépendant. Ils ont adhéré à l'association des Restaurateurs de Rue Indépendants (ARRI) qui est en fait le contact de la mairie de Paris pour cette opération. Cette association couvre toute l'Ile France. Ce ne seront pas toujours les mêmes aux mêmes endroits, tous vont tourner et il nous a été dit que la semaine prochaine viendraient des spécialités mexicaines. Des infos complètes sur le programme de mai sont disponibles sur le site de la mairie du 9e.

    Pour ce qui concerne le square d'Anvers, nul doute que la présence de ces camionnettes devrait remporter du succès auprès des très nombreuses personnes fréquentant le square aux beaux jours. Dire que l'emplacement retenu correspond à un endroit déficitaire en offre de restauration est sans doute un peu rapide tant l'avenue Trudaine ou le boulevard de Rochechouart voisins sont déjà bien pourvus en cafés et restaurants en tous genres, mais peut être assistons-nous à l'apparition d'une nouvelle offre pour les porte-monnaies les moins garnis, s'éloignant des fast-food à l'américaine qui ont fait tant de mal à notre santé. A suivre.

     

  • Quartier Ramey-Clignancourt-Muller : Une drôle de réunion

    Lundi dernier avait lieu à la mairie du 18e la première réunion de suivi après la signature de la charte de vie nocturne le 10 mars. De quoi s'agissait-il ?

    Souvenez-vous du carrefour Ramey-Clignancourt-Muller, de l'animation qui y règne depuis une petite dizaine d'années, grâce aux bars et restaurants qui ont ouvert à l'intersection de ces trois rues et des incontournables soucis avec les riverains qui ont suivi l'interdiction de fumer dans les endroits clos. Nous écrivions sur le sujet dès décembre 2013 un article intitulé « Pour une cohabitation harmonieuse avec les riverains ».

    paris,clignancourt,bars,terrasses,médiation,vie-nocturne,convivialité,concertsMise en cause par l'un des protagonistes dans un long commentaire posté à la suite de cet article mais six mois plus tard, notre association avait accepté de participer aux réunions de médiation orchestrées par la mairie, au lendemain des élections municipales du printemps 2014. Le jeune élu chargé de la médiation, Mario Gonzalez (ci-contre), souhaitait entendre toutes les parties et, sans négliger les protestations locales qui avaient conduit à des fermetures administratives, très préjudiciables aux commerces, son intention était de rétablir les autorisations de terrasses en les encadrant.

    Comment évolue la situation ?

    A ce jour, la situation s'est clairement améliorée. Les autorisations de terrasses ont été restituées, moyennant des engagements des commerçants, comme la fermeture des portes à 22h30 pour éviter la diffusion de la musique, le repli des terrasses à minuit au lieu de 2h du matin en général, la présence de « chuteur » pour limiter les conversations fortes des clients, parmi les mesures souhaitées et adoptées dans la majorité des cas. Il est à noter toutefois que certains établissements ont beaucoup souffert de la diète appliquée, qu'ils s'en remettent doucement et que leur chiffre d'affaires ne leur permet pas de répondre positivement à toutes les requêtes de la charte. Ainsi en est-il de L'Attrape cœurs qui dispose d'un fumoir mais pas de chuteur. On pourrait croire que l'un compense l'autre, mais dès qu'il fait chaud les fumeurs préfèrent fumer dehors à l'air libre que dans le fumoir. Que faire ? S'entendre avec les voisins, tenter de limiter les éclats de voix, réduite le son de la sono... ou comme l'a fait L'Attrappe-coeurs supprimer ses concerts la mort dans l'âme.

    L'avenir

    Les patrons et gérants de bar défendent leur activité, ils ont fait des efforts pour récupérer leurs terrasses qui sont indéniablement un plus dans ce métier, ils continuent dans cette voie avec le secret espoir de repousser le repli des tables d'une heure. Leur argument est assez recevable en cette matière : ils disent que les clients assis à une terrasse font moins de bruit que les buveurs debout. Nous serions tentés de les croire.

    De son côté, Mario Gonzalez veut encadrer les éventuels débordements qu'il craint en période estivale. Une programmation musicale de qualité pour la fête de la musique serait un atout, la présence des Pierrots de la nuit avec des animations festives dans le style des arts de la rue estomperaient les craintes de l'élu. Sans doute à la satisfaction des riverains. Des affiches avec le logo de "Silence on fête" seront à nouveau distribuée. Des badges pour identifier les chuteurs sont en vue également. 

    paris,clignancourt,bars,terrasses,médiation,vie-nocturne,convivialité,concerts

    Que dire des riverains ?

    En dehors de notre association, qui tout en assistant aux débats autour de la charte signée en mars, n'en est pas signataire, les autres associations ou collectifs du quartier brillent par leur absence. Nous avons largement expliqué que nous n'étions pas à la source du conflit entre riverains et gérants de bars, encore moins à l'origine des fermetures administratives, expliqué aussi que nos adhérents du quartier se plaignent du manque de propreté mais pas du bruit — ce qui est lié à leur lieu de domicile peut-être. Malgré ces déclarations répétées, il se trouve un participant, représentant des commerçants, ou du moins qui semble parler en leurs noms, présent à toutes les réunions, qui remet notre parole en doute en permanence, dans le but d'opposer notre association à l'ensemble des commerçants. Dès lors on peut comprendre que ces derniers s'interrogent. En effet, des représentants de la contestation initiale il ne subsiste qu'une seule personne, appartenant au Collectif Clignancourt-Ramey-Muller, que nous avions représenté lors de la signature de la charte en mars, mais qui avoue parler en son nom. Certes, cette personne a changé son discours depuis les réunions de l'automne et c'est bien la preuve que les rapports se sont adoucis. Le porte-parole cité plus haut quant à lui affirme qu'il a contacté tous les habitants des immeubles environnants, qu'il s'engage dans la création d'une association réunissant commerçants et riverains, qu'il représente déjà l'association Clign'ensemble, la plus importante du quartier avec ses 500 adhérents, désormais satisfaits de la situation, et qu'il va le démontrer dans un questionnaire qu'il s'apprête à leur adresser dans les jours qui viennent. Feuille de route ambitieuse. Mario Gonzalez se déclare intéressé par la formule si elle est faite dans les règles de l'art. Pourquoi dans ce cas, les autres associations de riverains ne sont-elles pas présentes aux réunions ? Il est légitime que les bars s'irritent de ne pas trouver à qui parler. Qui dit médiation suppose qu'il y ait au moins deux parties, association ou collectif, en somme la partie qui a motivé les fermetures administratives et les suppressions d'autorisation de terrasses, afin qu'elle donne son avis.

    Qu'allions-nous faire dans cette galère ?

    Etant donné que nous ne sommes pas vus comme une association de bonne volonté, prête à recueillir des témoignages de riverains, y compris via notre blog, comme l'a fait le porte-parole de certains bars en juillet 2014, prête à participer à la médiation et au dialogue, mais plutôt comme un adversaire irréductible et mal-intentionné, nous nous interrogeons sur notre présence à l'avenir dans de telles réunions. Nous n'apportons rien, disons-le clairement, puisque nos adhérents ne se plaignent pas des bars ou résolvent leur problème directement.

    paris,clignancourt,bars,terrasses,médiation,vie-nocturne,convivialité,concerts

     

  • Abolition de l'esclavage: commémoration dans le 10e et le 18e

    Cette année encore, on commémorera l'abolition de l'esclavage dans de nombreux lieux.

    Dans le 10e

    Mardi 12 mai à 19h à la mairie, avec une  projection du documentaire de Nic Young et Joe Kennedy " Les révoltés du Meermin" suivi d'un débat avec Thomas Vernet, historien.

    "Le 18 février 1766, les captifs malgaches du navire négrier néerlandais le Meermin se révoltent et prennent le contrôle du vaisseau"

    Dans le 18e

    Également le 12mai, à 18h, projection du film " Gros sur mon coeur" et débat (avec la réalisatrice Chloé Glotin et l'historien Pap Ndiaye) et d'un court-métrage de Marie Vanaret " Trick Baby".

     

    paris, 18e, abolition esclavage, commémoration, histoire

    Attention le rdv n'est pas à la mairie du 18e mais à l'Auberge de jeunesse Y.Robert - Halle Pajol 20 esplanade N. Sarraute.


    Réservation auprès de la mairie du 18
    e - 01 53 41 17 82

    oOo

     

    En cette journée de commémoration, n'oublions pas les phrases magnifiques d'Aimé Césaire.

    Le plus beau texte d’Aimé Césaire n’est pas un poème mais son introduction intitulée Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage aux textes du même Schoelcher traitant de l’esclavage et de la colonisation. Et Césaire n’y fait pas dans la demi-mesure.

    Qu’on en juge :

    « On aurait peine à imaginer ce qu’a pu être pour les Nègres des Antilles la terrible époque qui va du 17ème siècle au 19ème …….. Que l’on se représente Auschwitz et Dachau, Ravensbrück et Mauthausen, mais le tout à l’échelle immense – celle des siècles, celle des continents - l’Amérique transformée en  "univers concentrationnaire" ….

    L’admirable est que le Nègre ait tenu.

    Beaucoup mouraient. Les autres tenaient.

    Comment ?

    Par la bonté nègre qui fait que l’un fortifia l’autre.

    Par l’imagination nègre qui toujours leur présenta, à portée de main, la liberté.

    Par l’amour de la vie, et l’humour nègre qui les rendit supérieurs à leur condition et toujours juges de leurs maîtres »

     
    Lire le texte complet dans :

    Victor Schoelcher - Esclavage et colonisation

    Introduction par Aimé Césaire

    Les sources du débat

    PUF – 15€

     

  • Quand un conseil de quartier se met au street art

    Un mur moche, c'est triste. C'est d'autant plus moche et d'autant plus triste quand c'est celui d'une crèche. Alors ladite crèche et le conseil de quartier se sont penchés sur la question. Mais où ? Et bien dans le 10e, la crèche est celle qui jouxte le square Alban Satragne et le conseil de quartier est Porte Saint-Denis Paradis.

    Le jour de l'ouverture de la médiathèque Françoise Sagan voisine, nous avons rencontré l'artiste, pas peu fier de son oeuvre à juste titre. D'un mur sale avec beaucoup de traces d'urine, il a fait comme une bande dessinée colorée.

    20150516_120525.jpg

    20150516_120503.jpg

    20150516_120304.jpg

    20150516_120317.jpg

    "Les choses sont allées assez vite" nous explique l'artiste. "J'ai écouté les souhaits de la crèche et du conseil de quartier, j'ai présenté mon projet et le conseil de quartier s'est occupé des sous" continue t-il dans un sourire en précisant que ces choses administratives ne sont pas son truc. Un budget de 4550€ a été voté en conseil de quartier de manière à ce que "La fresque présente un aspect ludique, et étant à portée des enfants, égaillera leur trajet jusqu’à la crèche" nous dit le compte rendu de la réunion tenue le 9 avril dernier.

    Une initiative sympathique et audacieuse. Bravo le CQ Porte Saint Denis Paradis et chapeau l'artiste !

     

  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser (suite)

    Dans un article publié le 2 avril dernier, nous vous parlions des problèmes rencontrés par les conseils de quartier (CQs). Nous avons eu une réunion avec Alice Guibert qui est Conseillère auprès de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée, entre autres, de la Démocratie locale. Cette intéressante conversation nous a permis de clarifier certaines questions car, comme on vous le répète sans cesse au risque de vous lasser, la Démocratie participative est pour Action Barbès un sujet très important.

    L'Hôtel de Ville ne nie pas un problème de mobilisation des Parisiens pour assister, participer aux CQs. En même temps, la faiblesse de cette mobilisation est imputée aux mairies d'arrondissement qui sont maitresses de leur communication sur le sujet. En effet la loi de décentralisation de 2002 donne aux mairies d'arrondissement de la capitale la responsabilité de gérer les conseils de quartier, aussi bien dans leur fonctionnement que pour leur organisation via une charte spécifique. L'Hôtel de Ville reconnait ne pas avoir la main en ce domaine mais ne dit pas non plus avoir l'intention de faire bouger les choses. Quand on suggère qu'il pourrait y avoir une harmonisation de ces chartes (rappelons qu'il y a 20 chartes, une par arrondissement couvrant les 122 CQs de Paris), il nous est répondu que cela n'est pas d'actualité car il faudrait changer la loi de 2002. Alors l'exécutif ne peut que communiquer sur son souhait de ne pas voir encore et toujours des élus à la présidence des CQs, sur sa volonté de favoriser l'autonomie des équipes d'animation pour le choix des dates de réunion, des ordres du jour, des thèmes choisis. C'est dans ce sens que la Charte parisienne de la participation sera prochainement revue mais toujours dans le même cadre, c'est à dire plus incitatif que directif.

    Le mode de désignation des membres des équipes d'animation des CQs reste aussi une question à laquelle il est difficile de répondre. Le tirage au sort apparait comme le moindre mal mais on voit bien que les ardeurs des débuts s'estompent très vite et que les équipes d'animation rétrécissent comme peau de chagrin au fil du temps. Leur composition même pose problème car le lien politique n'est jamais très loin ce qui gêne beaucoup de gens qui aimeraient participer mais ne le font pas par peur d'une instrumentalisation des CQs.

    Alors quel avenir pour les conseils de quartier à Paris ? Pour être franc, nous ne sommes pas vraiment optimistes. Budgets largement insuffisants pour réaliser des projets qui ont un peu d'envergure, concurrence d'autres outils comme le budget participatif ou "Mme la Maire, j'ai une idée", réelles difficultés de fonctionnement et rapports avec les mairies pas si nets que ça, rien ne vient motiver le Parisien et d'ailleurs bon nombre d'entre eux ignorent carrément l'existence de ces conseils de quartier.

     

  • Amateurs de livres : appel à volontaires pour tester la nouvelle appli ”Booxup”

    Vous connaissez certainement Circul'Livre : nous évoquons régulièrement cette initiative "pour partager gratuitement vos livres et vos passions". Voilà que le partage de livres fait son apparition sur la Toile, avec une nouvelle application mobile : Booxup qui s'est déjà fait remarquer par plusieurs médias (LCI, Le Point, Le Huffington Post, RTLOuest France, etc.).
     
    Nous avons en effet reçu cet appel à volontaires pour la tester. Son développeur, et notre lecteur habitant le quartier Ramey - Clignancourt, souhaite faire du 18e arrondissement un des lieux d'expérimentation de cette application. Voyons sa proposition :
     
    oOo
     
    Un nouveau projet collaboratif voit le jour dans le 18e arrondissement.
     
    Booxup est une application mobile qui permet d’afficher les livres que l’on souhaite partager avec les autres membres de la communauté de façon très simple et rapide parce que l’application sait lire les codes barres présents sur les couvertures des livres. C’est pour les lecteurs une nouvelle façon de découvrir des livres et des auteurs, mais aussi d’autres fans de livres à côté de chez eux ou à l’autre bout du monde. Lorsqu'on trouve un livre qui nous plaît, il suffit d'entrer en contact via l'application avec la personne qui le détient, et de convenir d'un rendez-vous pour se le remettre.
     
    Cette application gratuite, qui donne envie d’ouvrir les livres des autres est aujourd’hui disponible pour les téléphones Apple. Une version android est en cours de développement.
      
    L’ambition de Booxup est de créer un modèle alternatif de diffusion des livres. L’idée est venue d’un constat simple: 95 % des livres que l’on possède ne sont jamais réutilisés. En mutualisant les livres de chacun, Booxup est en passe de devenir la plus grande bibliothèque du monde. En attendant d'y arriver, ses créateurs, dont l'un d'entre eux habite rue Ramey, ont réservé au 18e arrondissement la primeur de sa communication.
     
    N'hésitez pas à imprimer et afficher dans l'entrée de votre immeuble l'affiche ci-dessous pour pouvoir prêter et emprunter encore plus de livres.

    booxup,appli,livres

    Cliquez sur l'affiche pour la télécharger

     

    oOo

     
    Booxup est également présent sur Facebook et Twitter. Pour télécharger et tester cette application, cliquez sur le logo ci-dessous :

    booxup,appli,livres

    Aussi intéressante et sympathique que soit cette initiative, n’oubliez pas qu’un des meilleurs modes de diffusion des livres reste les librairies, et il y en de a de très bonnes dans nos quartiers. C'est l'occasion pour nous de vous rappeler notre article évoquant le site "Paris Librairies" pour vous permettre d'identifier une librairie ayant le livre que vous cherchez !

     

  • Bilan d'un mandat au conseil de quartier Montmartre

    Le conseil de quartier Montmartre, tenu le 25 mars dernier, portait sur le thème des transports publics et des déplacements.

    paris,conseil de quartier,montmartre,transports,ratp,voirie

    Ce conseil de quartier étant le dernier de l'équipe d'animation actuelle dont le mandat s'achevait le 31 mars, a été l'occasion en préambule de présenter un bilan de l'action du CQ ces deux dernières années.

    Il a ainsi été mis en avant les principales réalisations :

    - la présentation d'un vœu en conseil d'arrondissement pour demander une extension de la protection du commerce et de l'artisanat dans le cadre de la modification du PLU  (avec toutefois un bilan décevant cf notre article) ;

    - la distribution de livres dans les écoles du quartier; le soutien du projet "les ruches de Montmartre" ;

    - le portage de cinq projets dans le cadre du budget participatif ;

    - l'intervention artistique sur les potelets anti stationnement de la rue Piémontési.

    Il a été également présenté les difficultés rencontrées par le conseil de quartier, notamment des réponses insuffisantes de la Ville et des Services municipaux sur des sujets récurrents depuis plusieurs mandatures. Ce bilan relativement maigre et les difficultés rencontrées démontrent la nécessité de revoir le rôle et le fonctionnement des conseils de quartier dans le 18e arrondissement, dont le renouvellement des équipes d'animation de l'ensemble des quartiers est prévue le lundi 13 avril 2015.

    Transports

    Sur le sujet des transports publics, Mme Passeron de la RATP a confirmé l'information donnée dans le dernier  journal municipal : le renouvellement des  bus électriques du Montmartrobus est  prévu à partir de fin 2015, suite à la validation du STIF, autorité organisatrice des transports en commun en Ile de France. Onze nouveaux bus seront ainsi progressivement mis en service en remplacement des onze bus existants qui sont en fin de vie (la présentation complète ici) .

    Mme Passeron a ensuite apporté des informations sur les ascenseurs des stations Abbesses et Lamarck-Caulaincourt qui subissent des pannes fréquentes. Chacune de ces stations disposent de deux ascenseurs avec des cabines spécifiques de près de 100 personnes, renouvelées en 1998 et 1999, qui ne sont pas bien adaptées aux usages souhaités. La RATP envisage ainsi de remplacer ces deux "méga-ascenceurs" par quatre ascenseurs de capacité plus réduite courant 2016. Les travaux devraient durer sept mois pour chaque station, et en raison des contraintes du site, la RATP envisage de fermer les stations pendant ceux-ci.

    Aménagements de voirie

    La réunion a ensuite porté sur le bilan des aménagements ponctuels réalisés de 2011 à 2013 dans le quartier Clignancourt Ramey, avec un rappel par M. Monello, responsable des Services de la voirie du 18e arrondissement, de l'historique de ces projets, la présentation des plans des carrefours réaménagés et les résultats des comptages suite à la modification du plan de circulation (la présentation ici) . Les échanges maintenus avec les participants à la réunion du conseil de quartier ont permis de confirmer la position de notre association lors de la réunion dédiée à ce sujet tenue le 16/12/14 avec M. Beppo, élu en charge de l'espace public du 18e et M. Monello : bien que la situation se soit améliorée grâce à ces aménagements ponctuels, des dysfonctionnements majeurs perdurent (notamment un non respect du sens interdit) qu'il convient de résoudre dans le cadre d'un projet d'aménagement global du quartier Clignancourt- Ramey (lire notre article sur le sujet). Point positif : M. Beppo a confirmé que la mairie prévoyait un réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani visant à un meilleur partage de l'espace public au bénéfice des piétons et des circulations douces. La phase de diagnostic étant à priori lancée, Action Barbès a souligné l'importance qu'une concertation la plus large possible soit menée dès à présent, en étudiant également les améliorations possibles pour résoudre les problèmes constatés sur les premiers aménagements. Il reste à espérer que la mairie du 18e mettra effectivement en place une vraie concertation permettant une bonne appropriation du projet par les riverains.

    La réunion s'est achevée par un bilan du dispositif Paris Respire dans le quartier Montmartre, qui a entraîné peu de réactions du public. Principale information donnée par M. Beppo : des réflexions sont menées pour faire évoluer le dispositif Paris Respire à Paris (extension de périmètre, création de nouveaux quartiers, extension le samedi, etc...) mais à ce jour rien n'est décidé.

     

  • Plan de propreté dans le 10e : où en est-on ?

    proprete.jpgAprès la présentation du plan de propreté dans le 9e, le 10e a pris le relai jeudi dernier.


    En présence de Rémi Féraud, maire du 10e, de son adjointe chargée de la propreté Elise Fajgeles, de Mao Peninou adjoint d'Anne Hidalgo, sans oublier des représentants de Services de la Direction de la Propreté et de l'Environnement (DPE) dont Jean-Paul Bidaud.

    Rappelons que deux réunions avaient précédé celle-ci notamment pour réfléchir à un plan de communication pour l'arrondissement.

    Cette fois, il s'agissait de présenter le plan de propreté 2015 mais également de recueillir les observations des habitants et de proposer un «copilotage» de la propreté entre Services municipaux, associations, conseils de quartiers... Un peu différent de la seule présentation dans le 9e.

     

    Les pistes pour améliorer  la propreté

    - Mise en place du plan local de réduction des déchets : les 3 R : Réduire  Recycler- Réemployer les déchets

    - Création de déchetteries plus faciles d’accès dans tous les arrondissements

    - Mise en place en 2015 de « brigades vertes », dont la composition donnera compétence pour verbaliser sur tout type d’incivilités

    - Davantage de sanctions

    - Meilleure adaptation des horaires de nettoyage aux réalités du terrain et nouveaux matériels (dont souffleuses électriques, donc moins bruyantes et moins polluantes)

    - Ajout d'un éteignoir pour cigarettes sur les nouvelles corbeilles de rues

    - Mobilisation des habitants pour des clean up days (comme sur le canal Saint Martin et bientôt sur l'avenue Trudaine)

    - Campagne de communication sur la propreté en direction des habitants, des commerces et des intervenants professionnels

    Des citoyens présents n'ont pas manqué de soulever la question légitime du bilan des verbalisations et du taux de recouvrement. Question que nous avons posée aux inspecteurs du centre d'action pour la propreté de Paris 18e (CAPP) lorsque nous les avons accompagnés une fin d'après-midi dans le secteur de la Goutte d'or, il y a peu. Car il est en effet bien difficile de pouvoir verbaliser et donc avant cela obtenir un flagrant délit. Quant au recouvrement, les agents "verbalisateurs" ne sont pas habilités à le faire. Nous n'avons pas pu avoir de chiffres précis. Peut-être est-ce préférable pour ne pas les décourager...

    D'autres habitants ont fait part de leur doute quant à l'efficacité d'outils de communication comme l'affichage et les pancartes mobiles déposées aux points stratégiques. Comme pour les PV, il est apparu nécessaire d'évaluer les résultats d'une telle campagne, ce qui ne s'est pas fait jusque-là.

    Quelles cibles prioritaires cette année ?

    Dépôts sauvages, épanchements d’urine sur la voie publique et  mégots de cigarettes.

    Avec la nécessité d’intervenir auprès des cafés devant lesquels les trottoirs sont jonchés de mégots; davantage de toilettes publiques et pas seulement d’urinoirs pour hommes; revoir les horaires d’accès aux sanisettes JCDecaux. Chiens et pigeons n'ont pas été oubliés dans la liste des nuisances relevées par les habitants présents.

    Enfin une question non négligeable : le coût global du plan. A-t-il été budgété ?

    A savoir : il est possible de proposer des amendements à ce plan de propreté jusqu'au mois de juin où il sera alors présenté en conseil d'arrondissement. Pour en savoir plus sur le plan présenté, cliquez ici. Pour proposer un amendement, vous pouvez écrire à cette adresse mail : mairie10.cabinet@paris.fr

    D'ici là, une opération Paris fais-toi belle sera organisée dans l'ensemble de la capitale. Se faire belle, c'est bien. Le rester, c'est encore mieux !

     

  • Promenade matinale un jour historique de circulation alternée

    Une adhérente nous écrit.

    Le but était de profiter du soleil ! Comme les vieux, qui sortent la chaise devant la porte, à l'abri du vent, moi je sors mon appareil photo et je fais un tour là où mes pas me portent.
    Je voulais voir les nouveaux comblements au pied des arbres du Magenta, dont on m'avait parlé récemment. Quel fiasco cette histoire de pieds d'arbres ! Il y en a de toutes les formes, des creux, des cimentés, d'autres en butte, et parfois comme ceux-ci, certains disposent d'un cercle autour du pied et d'un comblement assez propre à base d'un matériau composite qui laisserait, aux dires des "sachants", passer les eaux de pluie. Le plus clair du temps ce sont les eaux de lavage de la boutique la plus proche qui parviennent au pied de l'arbre. Ça demande d'être résistant, une carrière d'arbre d'alignement à Paris !

    Placette Paré-Patin : la colonne à verre enterrée semble avoir définitivement laisser sa place à une bonne vieille bonbonne verte. Pas esthétique mais efficace. Saura-t-on jamais pourquoi celle-ci et celle implantée en haut du faubourg Poissonnière ont été rétrogradées ? Les passants sont-ils là trop obtus pour comprendre qu'on n'y met pas n'importe quoi ? Comme un paquet de cigarettes vide.... (Croyez-en un témoin oculaire). Néanmoins, interrogée sur cette anomalie en haut de la rue du Faubourg Poissonnière, la marie du 9e évoque la piste d'un défaut de fabrication de ces colonnes qui les rend inutilisables.

    La circulation est tranquille à cette heure de la matinée. Alternée ou pas, il y a peu de voitures, mais toujours autant de camionnettes et de camions de livraison, et bien sûr des cars de tourisme, puisque l'interdiction ne les concerne pas.

    P1080349.jpg

    Rue de Maubeuge (côté nord entre Paré et Chapelle) : les deux distributeurs de seringues stériles sont propres, nickel chrome. Pas le moindre tag. Au retour, nous assisterons au passage de SAFE venu recharger les automates. Il reste 4 boites de seringues dans l'un quand la porte s'entrouvre devant nous. On a frôlé la rupture de stock en fin de week-end.

    P1080351.jpg

    Ah, nous arrivons aux fameux travaux du carrefour de Tombouctou : après deux années de blocs béton sur les deux tiers de la place, disons de l'espace, car il ne s'agit pas d'une place, on rejoue un autre scénario. Il faut permettre aux automobilistes de tourner à gauche vers Barbès, s'ils veulent, par exemple, rejoindre leur parking Vinci au 112 boulevard de la Chapelle. Jusque là il leur fallait tourner sur la place de la Chapelle. A certaines heures, c'est galère comme disent les jeunes. Et nul besoin d'ajouter quelques voitures de plus à l'embouteillage déjà existant.

    P1080353.jpg

    Sur le pont Saint-Ange, les autocars de touristes sont alignés côté 18e comme d'habitude. Le seul avantage du printemps est que la température n'exige pas le fonctionnement de la climatisation. Les moteurs sont donc à l'arrêt. Pas pour longtemps.

    P1080355 - Version 2_2.jpg

    Et enfin, voici la place de la Chapelle, vide... Il y aurait donc bien un effet de la circulation alternée ?

    P1080361.jpg