Cette année encore, on commémorera l'abolition de l'esclavage dans de nombreux lieux.
Dans le 10e
Mardi 12 mai à 19h à la mairie, avec une projection du documentaire de Nic Young et Joe Kennedy " Les révoltés du Meermin" suivi d'un débat avec Thomas Vernet, historien.
"Le 18 février 1766, les captifs malgaches du navire négrier néerlandais le Meermin se révoltent et prennent le contrôle du vaisseau"
Dans le 18e
Également le 12mai, à 18h, projection du film " Gros sur mon coeur" et débat (avec la réalisatrice Chloé Glotin et l'historien Pap Ndiaye) et d'un court-métrage de Marie Vanaret " Trick Baby".
Attention le rdv n'est pas à la mairie du 18e mais à l'Auberge de jeunesse Y.Robert - Halle Pajol 20 esplanade N. Sarraute.
Réservation auprès de la mairie du 18e - 01 53 41 17 82
oOo
En cette journée de commémoration, n'oublions pas les phrases magnifiques d'Aimé Césaire.
Le plus beau texte d’Aimé Césaire n’est pas un poème mais son introduction intitulée Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage aux textes du même Schoelcher traitant de l’esclavage et de la colonisation. Et Césaire n’y fait pas dans la demi-mesure.
Qu’on en juge :
« On aurait peine à imaginer ce qu’a pu être pour les Nègres des Antilles la terrible époque qui va du 17ème siècle au 19ème …….. Que l’on se représente Auschwitz et Dachau, Ravensbrück et Mauthausen, mais le tout à l’échelle immense – celle des siècles, celle des continents - l’Amérique transformée en "univers concentrationnaire" ….
L’admirable est que le Nègre ait tenu.
Beaucoup mouraient. Les autres tenaient.
Comment ?
Par la bonté nègre qui fait que l’un fortifia l’autre.
Par l’imagination nègre qui toujours leur présenta, à portée de main, la liberté.
Par l’amour de la vie, et l’humour nègre qui les rendit supérieurs à leur condition et toujours juges de leurs maîtres »
Lire le texte complet dans :
Victor Schoelcher - Esclavage et colonisation
Introduction par Aimé Césaire
Les sources du débat
PUF – 15€
Commentaires
Ce serait peut-être l'occasion de rappeler que l'esclavage est encore largement présent dans le monde, certes sous des formes différentes de la "traite négrière", mais de manière très organisée, au vu et au su de nos sociétés dites "civilisées", qui en consomment souvent le produit, tout comme autrefois le sucre de canne. Ceci étant, je ne pense pas qu'on puisse rapprocher esclavage et camps de concentration ou d'extermination, même si la mort était trop souvent au bout du chemin.