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Conseils de quartier : peut-on les revitaliser (suite)

Dans un article publié le 2 avril dernier, nous vous parlions des problèmes rencontrés par les conseils de quartier (CQs). Nous avons eu une réunion avec Alice Guibert qui est Conseillère auprès de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée, entre autres, de la Démocratie locale. Cette intéressante conversation nous a permis de clarifier certaines questions car, comme on vous le répète sans cesse au risque de vous lasser, la Démocratie participative est pour Action Barbès un sujet très important.

L'Hôtel de Ville ne nie pas un problème de mobilisation des Parisiens pour assister, participer aux CQs. En même temps, la faiblesse de cette mobilisation est imputée aux mairies d'arrondissement qui sont maitresses de leur communication sur le sujet. En effet la loi de décentralisation de 2002 donne aux mairies d'arrondissement de la capitale la responsabilité de gérer les conseils de quartier, aussi bien dans leur fonctionnement que pour leur organisation via une charte spécifique. L'Hôtel de Ville reconnait ne pas avoir la main en ce domaine mais ne dit pas non plus avoir l'intention de faire bouger les choses. Quand on suggère qu'il pourrait y avoir une harmonisation de ces chartes (rappelons qu'il y a 20 chartes, une par arrondissement couvrant les 122 CQs de Paris), il nous est répondu que cela n'est pas d'actualité car il faudrait changer la loi de 2002. Alors l'exécutif ne peut que communiquer sur son souhait de ne pas voir encore et toujours des élus à la présidence des CQs, sur sa volonté de favoriser l'autonomie des équipes d'animation pour le choix des dates de réunion, des ordres du jour, des thèmes choisis. C'est dans ce sens que la Charte parisienne de la participation sera prochainement revue mais toujours dans le même cadre, c'est à dire plus incitatif que directif.

Le mode de désignation des membres des équipes d'animation des CQs reste aussi une question à laquelle il est difficile de répondre. Le tirage au sort apparait comme le moindre mal mais on voit bien que les ardeurs des débuts s'estompent très vite et que les équipes d'animation rétrécissent comme peau de chagrin au fil du temps. Leur composition même pose problème car le lien politique n'est jamais très loin ce qui gêne beaucoup de gens qui aimeraient participer mais ne le font pas par peur d'une instrumentalisation des CQs.

Alors quel avenir pour les conseils de quartier à Paris ? Pour être franc, nous ne sommes pas vraiment optimistes. Budgets largement insuffisants pour réaliser des projets qui ont un peu d'envergure, concurrence d'autres outils comme le budget participatif ou "Mme la Maire, j'ai une idée", réelles difficultés de fonctionnement et rapports avec les mairies pas si nets que ça, rien ne vient motiver le Parisien et d'ailleurs bon nombre d'entre eux ignorent carrément l'existence de ces conseils de quartier.

 

Commentaires

  • Merci pour ce blog !! J'ai l'impression que les citoyens ont encore plus besoin d'être entendu, car les hommes politiques sont globalement coupés des réalités, et n'ont pas le même rapport au temps..
    Quelques idées que j'avais soumis à l'application Dans ma rue, : à quand des arbres boulevard Ornano, Ney et Marx Dormoy ? Pourquoi ne pas transformer une partie de l'espace situé en dessous du métro aérien en pépinière de start-ups ou de création, tout comme autour de Curry Vavart, dans les espaces restants près de la Halle Pajol, ou près de la Gare du Nord pour attirer des investisseurs anglais, néerlandais, ou belges, bref, du nord de l'Europe qui reconnaissent tous le potentiel de la French Tech ? Bref, mettre en place les conditions qui permettent de faire pousser (arbres et start-ups), et encourager cette croissance, c'est le meilleur service que l'on puisse rendre à un arrondissement jeune qui souffre encore trop de pauvreté et de précarité. Merci beaucoup ! Pedro.

  • Excellent Idée Pedro.
    J'e suis tombé sur des pépinières à Londres (et Barcelone) dans des endroits inattendu et insolites..ou effectivement il y avais aussi des arbres et des jeunes! C'est toujours réjouissant. Mais Londres et Barcelone sont propre et accueillant.. Amsterdam et Brussels aussi.. donc en plus de planter des arbres, qui est une excellent idée pour Paris et qui est aussi bon pour la planète,si on veut attirer des étrangers, habitué à des villes propres, Il faut qu'on trouve des moyens de balayer et nettoyer correctement nos rues, laver le murs et trottoirs souillés, et sécuriser notre arrondissement le soir...

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