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paris - Page 121

  • Les conflits piétons/deux-roues

    Voici deux situations aux conséquences plus ou moins dramatiques mais toutes deux tout à fait insupportables. La première met en scène l'intolérance de certains cyclistes, malgré l'image zen et écolo qu'ils peuvent véhiculer, vis à vis des piétons. En effet, la descente — coté des numéros impairs, donc  — du boulevard de Magenta illustre bien cette affirmation et se révèle hasardeuse pour les piétons. Il faut inlassablement rappeler que les piétons sont TOUJOURS prioritaires sur les trottoirs, y compris sur la piste cyclable quand celle-ci est située sur le trottoir. Toujours ! Or, la majorité des cyclistes dévalent la pente, toute sonnette hurlante, si j'ose dire, et n'entendent pas ralentir leur course aux abords des passages piétons ou des arrêts de bus. C'est intolérable. Il faut absolument sensibiliser les cyclistes aux règles du partage de l'espace, fût-il matérialisé par une piste cyclable.

    Les feux tricolores eux-mêmes ne les ralentissent que très peu, comme à la traversée de la rue de Maubeuge par exemple. Un coup d'oeil à gauche et ils filent. D'autres traversées sont de loin plus périlleuses, comme celle de la rue de Rocroy car les voitures viennent de l'angle mort et non de face. Là, précisément, le cycliste est prioritaire sur le véhicule motorisé, car la règle qui s'applique fait que le plus faible, le plus fragile, prend la priorité sur le plus puissant. Mais qui s'en soucie dans ce "monde de brutes" ? 

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    La seconde situation, qui nous paraît également dangereuse pour les piétons, concerne les deux roues, motorisées ou non, qui roulent sur les trottoirs parce qu'ils n'assument pas les risques de rouler sur la chaussée en sens interdit. Le fait est observable particulièrement dans les rues tranquilles où la circulation se fait en sens unique, où les commerces sont peu nombreux. Des exemples ? Rue Pétrelle, rue Gérando, rue du Delta, rue de Rocroy et bien d'autres. J'étais dans l'attente d'une place de stationnement qui se libérait... le regard parcourant la rue distraitement... En l'espace de cinq minutes, j'ai pu voir un cycliste descendre la rue du Delta sur le trottoir des numéros impairs, à vive allure, puis, un jeune livreur en scooter faire de même alors qu'une femme sortait de son immeuble. A une fraction de seconde près, il y avait collision, à deux reprises. Coup sur coup. Ce jour-là, tout ce petit monde avait la baraka. On ne peut pas penser à regarder à droite et à gauche en sortant d'un porche, comme si l'on traversait un passage à niveau !! Encore une fois, il faut sensibiliser les utilisateurs de deux-roues à assumer leur choix : si vous prenez un sens interdit, roulez sur la chaussée et non sur le trottoir. Le mieux reste quand même de rouler dans le sens autorisé. 

    Vous êtes sans doute nombreux à observer les mêmes comportements. Pourtant, chacun change de point de vue en changeant de "monture". Pour preuve, cet article récent lu dans Le Parisien du 7 juin, sous la plume de Pierre Vavasseur :

    Boulevard Magenta, 10 heures. La piste cyclable est comme d’habitude un jeu vidéo. Scotty, ma fidèle monture, et moi-même, sommes le monstre aux cent yeux. Guetter, par terre, les bouteilles cassées qui mènent à la crevaison, éviter les piétons qui, leur iPod vissé sur les oreilles, n’entendent pas la sonnette, franchir la foule dense de Barbès, faire attention aux voitures qui tournent à droite. Me voici basculant vers Clignancourt, heureux d’avoir une nouvelle fois triomphé des épreuves. Mais tout à coup la portière d’une Smart s’ouvre. Je la heurte du guidon, dévie de ma trajectoire, file dans le mur et finis sur le flanc. Sortie de la voiture, une jeune femme s’enquiert distraitement de la solidité de mes os puis retourne à sa portière. De son doigt charmant, elle vérifie qu’il n’y a pas de dégât sur la tôle. « Tout va bien », lui dis-je. Elle hoche la tête. Quoique nous ne parlons pas de la même chose.

     
  • Un compte rendu de mandat discret

    paris,10e,cica,compte-rendu-mandat,rémi-féraudMardi 25 juin, 18h, nous étions à la mairie du 10ème, surpris par le peu de monde réuni dans la grande salle des fêtes... L'équipe municipale était là, presque complète, y compris trois conseillers de Paris, Bernard Gaudilière, Alain Lhostis et Olga Trostiansky. En revanche, dans la salle, quelques militants et fidèles, pas plus.

    Nous nous sommes évidemment ouverts de notre étonnement aux élus venus nous saluer. « Il s'agit d'un Cica, une institution vieillotte qui n'attire plus beaucoup de monde ! »  Eric Algrain, plus tard, expliquera que d'autres canaux de communication existent maintenant et que les associations s'en servent largement, comme la maison des associations où elles sont près de 400 à être inscrites. Les échanges prennent d'autres chemins, semble-t-il.

    Ah, oui, nous sommes réunis en Cica ? C'est vrai que nous avions reçu une invitation dans ce sens à laquelle nous n'avions pas porté trop d'attention car notre agenda indiquait : le 25 juin, compte rendu de mandat de Rémi Féraud et de l'équipe municipale. Nous l'avions noté dès la parution du bulletin d'information du 10e de mai (n°18) : page 2, extrait ci-dessous.

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    - Mais, alors le compte rendu de mandat du maire ? Passe-t-il à la trappe ?

    - Point du tout. Nous sommes là pour cela.

    Sauf que les habitants, les premiers intéressés, eux, ne sont pas là.

    On peut sans doute comprendre que le maire n'ait pas eu envie d'affronter à nouveau le climat hostile dans lequel avait eu lieu la réunion du 11 juin sur l'expérimentation d'une salle de consommation surveillée. Pourtant, peut-on fuir ainsi le mécontentement de ses administrés ? Des échanges, répétés, renouvelés, même difficiles, parfois emprunts de mauvaise foi ou de peur : ce sont ces échanges, les informations diverses et transparentes qui peuvent faire reculer l'opposition frontale, en ébranlant les convictions de quelques uns, pas les irréductibles, mais ceux qui doutent un peu, encore.

    paris,10e,cica,compte-rendu-mandat,rémi-féraudToutefois, notons que le maire n'hésite pas à aller au-devant des habitants aux quatre coins de l'arrondissement (voir la liste des rdv sur l'image précédente) et surtout, reconnaissons cela à Rémi Féraud, qui comme tous les maires de France est déjà investi dans la campagne 2014 : malgré l'opposition ferme d'une partie des habitants du nord de l'arrondissement, il n'a pas faibli, il n'a pas renoncé à sa conviction que cette salle de consommation à moindre risque peut figurer une avancée et être une solution partielle aux problèmes de la toxicomanie de rue, un pas de plus vers la réduction des risques, une aide à la pacification des quartiers. Souhaitons qu'il ait raison.

    PS : Pour le compte-rendu de mandat, vous trouverez l'essentiel dans le bulletin Les Infos du 10e de juin (n°19).   (à télécharger)

    lien vers le bulletin en pdf.

    pour mémoire :  Loi du 31 décembre 1982

    Article 16
    Les associations participent à la vie municipale. Dans chaque arrondissement est créé un Comité d’initiative et de consultation d’arrondissement.
    Celui-ci réunit les représentants des associations locales ou membres de fédéra- tions ou confédérations nationales qui en font la demande et qui exercent leur activité dans l’arrondissement.
    Au cours d’une séance par trimestre au moins, les représentants de ces associations participent, s’ils le sollicitent, aux débats du Conseil d’arrondissement, avec voix consultative. Ils y exposent toute question intéressant leur domaine d’acti- vité dans l’arrondissement et peuvent faire toute proposition à cet égard.
    Le Conseil d’arrondissement en délibère en leur présence.
    À cette fin les associations doivent notifier, au préalable, au maire de l’arrondis- sement, le ou les sujets sur lesquels elles souhaitent débattre.
    Le calendrier des débats avec les associations susmentionnées est défini par le Conseil d’arrondissement en liaison avec le Comité d’initiative et de consulta- tion d’arrondissement. Le conseil d’arrondissement met à la disposition du Comité d’initiative et de consultation d’arrondissement toute information néces- saire à la préparation des débats.

    Décret du 4 juillet 1983
    en application de l’article 16
    Art. 1 : Les demandes des associations qui désirent bénéficier des dispositions de la loi du 31 décembre 1982 sont adressées au maire d’arrondissement. Le maire d’arrondissement est tenu d’enregistrer les demandes présentées par les associations qui remplissent les conditions fixées au 2e alinéa de l’art. 16.
    Art. 2 : Le maire d’arrondissement fait connaître au Conseil d’arrondissement les demandes dont il a été saisi et la suite qu’il leur a réservée. La liste des associa- tions dont la demande a été enregistrée est tenue à la disposition du public. 
  • Voix sur berges

    Comme chaque année, nous relayons cette manifestation musicale qui attire les foules le long du canal Saint-Martin. Espérons que le soleil sera de la partie pour accompagner les artistes. 

     
     Festival Voix sur Berges 2013

     

    Dimanche 30 juin de 14h à 20h

     

    • 4000 chanteurs, 150 chorales, oeuvrant dans tous les style, une journée entière consacrée à la voix,   
    • une ambiance   joyeuse et festive, un moment de détente à partager en famille...

     

      
    Le traditionnel grand rassemblement final aura lieu à 19h30,

               devant l’Espace Jemmapes, 116 quai de Jemmapes et regroupera 700 chanteurs !

      
  • le cinéma en fête avec le Louxor près de chez vous

    Du nouveau avec Festival Paris Cinéma

    La_fete_du_cinema.jpg


    Fini les carnets passeports et les bracelets. Désormais, c'est un tarif unique de 3,50 € la séance, dès la première séance. 

    A partir du dimanche 30 juin et jusqu'au mercredi 3 juillet

     

    Et du nouveau au Louxor - Palais du Cinéma aussi...

     

    RÉSERVATIONS INTERNET OUVERTES AUX CARTES LOUXOR

    A utiliser avec la famillet et les amis (pas de minimlum de places par séance) les cartes Louxor :

    - CARTE D'ABONNEMENT 5 PLACES** : 30 € (6 € la place)
    - CARTE D'ABONNEMENT 10 PLACES** : 50 € (5 € la place) 

    Les cartes d'abonnement vous permettent désormais de réserver en ligne. (Pensez à vous inscrire à la newsletter du Louxor sur le site pour découvrir le programme !)

    Prenez tranquillement vos billets de chez vous :

    Il suffit de sélectionner la séance sur notre site, puis d'entrer le numéro et la clé figurant au dos de la carte. Une fois sur place, vous accédez directement en salle en scannant le code barre de réservation reçu avec l'e-mail de confirmation de commande (via smartphone ou imprimé) au point de contrôle des tickets

    CARTES VALABLES 6 MOIS, A PARTIR DE LA PREMIERE UTILISATION, SAUF SÉANCES SPÉCIALES (CINÉ-CONCERTS, FESTIVALS...)

      

  • Les samedis politiques d'AB : Myriam El Khomri

    8046669097_1fe2a9f817_s.jpgNous continuons nos interviews de personnalités politiques, présentes dans nos arrondissements autour de Barbès, dans la perspective des municipales de l'année prochaine. Aujourd'hui rencontre avec Myriam El Khomri que nous avons rencontrée à la mairie du 18e. 

    Nous nous connaissons depuis longtemps, fréquentant les mêmes conseils de quartier, les mêmes réunions du comité de Pilotage Barbès, aussi nos questions ne vont-elles pas vous surprendre.

    Mais d'abord quelques mots de présentation pour nos lecteurs un peu éloignés de Barbès, car nous en avons aussi. Vous êtes élue du 18e arrondissement, et adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité, depuis 2008.

    Vous êtes très active dans le comité de pilotage Barbès mais aussi dans le comité de suivi de la ZSP Goutte d'Or – Château rouge auquel notre association a participé lors de sa dernière réunion. Maintes fois, nous vous avons contactée pour des problèmes de ventes illicites de cigarettes, ou pour l'occupation de l'espace public par des marchés sauvages, dans les rues situées autour de la station de métro Barbès-Rochechouart. On ne constate pas une amélioration flagrante et nos adhérents ne manquent pas de nous en faire la remarque. Nous entrons en campagne pour les municipales de 2014, vous allez y prendre toute votre place en tant que porte-parole d'Anne Hidalgo et nous allons suivre de près le projet pour la prochaine mandature.

    • Concernant la sécurité justement, comment voyez-vous l'incidence de la récente réorganisation de la DPP (direction de la prévention et de la protection) au niveau de ces objectifs et du redéploiement des moyens sur la vie des Parisiens ? Pouvez-vous nous en dire quelques mots et aussi ce qu'ils peuvent en obtenir au niveau de leur tranquillité, et de la régression des incivilités par exemple ?

    La réforme engagée en 2012 avait pour but un rééquilibrage vers les quartiers populaires. Il y a eu création de 6 circonscriptions au lieu du découpage ancien avec une équipe VTT dans chacune d'elles. Des secteurs ont été définis comme prioritaires, le Nord avec les 9-18 et le Nord-Est aves les 19-20. Le 10e est couplé avec le 11e et forme la zone Centre.

    On a créé un mouvement des postes administratifs vers des postes de terrain. La NBI  ZUS (nouvelle bonification indiciaire de zone urbaine sensible) qui est attribuée à certains personnels travaillant en zone urbaine sensible permet de fidéliser des agents sur le quartier les plus difficiles.

    Les deux objectifs étaient 1° que les forces de la DPP soient plus accessibles pour les parisiens et plus présentes sur le terrain et 2° qu'elles aient recours à davantage de verbalisation, bien sûr en complémentarité avec la police. Un indice est révélateur : il y a eu autant de PV pour les 6 premiers mois de 2013 que pour toute l'année 2012, dont beaucoup concernent l'insalubrité et les terrasses et étalages. Pour vous donner une idée, depuis le début de la ZSP sur le quartier de la Goutte d'Or, les agents ont dressé 353 PV sur terrasses et étalages (une soixantaine pour le seul mois de mai) et 762 PV pour insalubrité, dont 580 pour épanchement d'urine ! On expérimente aussi les urinoirs de rue, à la demande des habitants.

    3455439914.jpgNous avons marqué une certaine distance avec cette « bonne idée » car certains urinoirs sont situés en plein vent, au beau milieu du passage des piétons, et sont peu propices à provoquer des épanchements, justement... Nous avions écrit sur les premiers apparus à l'été 2010 près de la rotonde de La Villette. 

    Les aménagements de voirie sont importants aussi pour améliorer la situation : par exemple, l'élargissement de l'allée centrale du marché de La Chapelle (sous le viaduc du métro) semble donner satisfaction. Elle permet de limiter l'occupation par les volants (petits marchands sans autorisation) et facilite le passage de la clientèle. Pour info, la sécurisation du marché par les ISVP —inspecteurs de sécurité de la ville de Paris— a déjà demandé 495 heures de présence depuis octobre 2012.) De même, la présence de CRS est dissuasive et a toute sa place dans le dispositif en attendant les groupes renforcés. Nous aurons des policiers fidélisés à partir de janvier 2014 avec un gros effort sur les sorties d'école confiées aux gardiens de la paix (2500 policiers supplémentaires sur le national, en priorité sur les ZSP.) L'arrondissement devrait en bénéficier.

    Les ISVP font aussi respecter les autorisations de terrasses et étalages, ils n'hésitent pas à verbaliser en cas de récidive de certains commerçants : le PV peut être requalifié et atteindre 1500 euros sur décision du tribunal !

    Nous évoquons le haut du Magenta qui sur ce plan n'est pas exemplaire. Myriam El Khomri note qu'une intervention peut être demandée. Elle nous fait remarquer aussi que le magazine A Paris consacre un article ce mois-ci aux inspecteurs de la DPP. 

    • Plusieurs fois nous avons eu des échanges au sujet des adolescents originaires d'Europe de l'Est que nous croisons dans les transports en commun, notamment sur la ligne 2, mais aussi près des distributeurs de billets. Ils sont parfois très insistants voire inquiétants pour les touristes, dont la presse dit que certains, notamment les Asiatiques, commencent à craindre les conditions de sécurité à Paris. Quelles mesures peuvent-elles être prises ? Que comptez-vous faire ? Sachant que souvent ils sont mineurs et qu'ils sont sous l'emprise d'adultes organisés...

    paris,myriam-el-khomri,barbès,zsp,sécurité,vol-à-la-tir,dpp,hamidovicOn dit souvent que ces adolescents sont originaires de Roumanie mais ils viennent aussi de Bosnie et des autres pays de l'Est. L'Etat est compétent sur ces jeunes au titre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et l'hébergement d'urgence.

    On veut travailler sur 4 axes : le démantèlement des réseaux de traite, une aide à l'enfance adaptée avec protection des mineurs, la recherche des familles, et la création de centres avec un placement transfrontalier quand la famille est au pays.

    Depuis l'automne 2010, cinq réseaux ont été démantelés. Rappelez vous du réseau Fehmi Hamidovic dont la presse s'est fait l'écho en mars à l'occasion de l'ouverture du procès. Quand il est tombé, on a constaté 50% de baisse des vols à la tire ! Il avait des jeunes filles un peu partout dans un réseau ramifié spectaculaire, de l'Italie à l'Espagne. En réalité, je déplore que la traite des enfants semble peu considérée par l'Europe et trop peu sanctionnée pénalement, car Hamidovic avait déjà été jugé et incarcéré en Autriche. Trop peu ! Les réseaux sont extrêmement bien organisés. Ils connaissent parfaitement les dispositifs juridiques européens et s'adaptent rapidement, voire se reforment avec un autre membre de la famille. Une fois qu'on a interpellé les chefs de réseaux, si les jeunes filles sont majeures, elles vont à Madrid où la loi tolère la prostitution. Quant aux mineurs, ils ne restent pas sans « tuteurs » bien longtemps, ils retournent vers leur bourreau ! Dans de rares cas, si l'on réussit à les convaincre de sortir de cette vie de délinquance, ils sont conduits dans des centres éducatifs, des internats, mais ils fuguent très vite. Notre aide à l'enfance est mal adaptée en France pour les enfants victimes de ces réseaux.

    Il faut savoir que la moitié des mineurs incarcérés à Paris sont originaires des pays de l'Est.

    On cherche donc à créer un endroit sécurisé, parallèlement il faut retrouver les familles, puis tenter un retour au pays d'origine. Une autre piste que nous explorons est le placement transfrontalier, c'est à dire à proximité de leur famille d'origine et par conséquent de leur pays d'origine.

    En juin, 20 policiers roumains viennent donner un coup de main à Paris, ce n'est pas la première fois : ils permettent notamment de faciliter l'identification des réseaux.

    Dans le cadre d’une actualisation du Contrat de Sécurité Parisien, le 2 juillet prochain, nous établissons avec le Préfet de Police et le Procureur de la République une fiche action spécifique du Contrat de Sécurité sur ces mineurs victimes de réseaux et autres actes de délinquance 

    • Début juin, le 6 précisément, une opération de police de grande envergure a eu lieu dans la Goutte d'Or, partie sud, la plus proche de Barbès. Nous avons eu des échos divers de la part de nos adhérents. Certains se sont étonnés de la manière, d'autres ont considéré qu'elle s'apparentait plus à une démonstration de force qu'à une opération vraiment efficace. Car la présence de cars de CRS à côté de certains trafics qui se déroulent tout près continue de surprendre. Qu'en pensez-vous ? Quel était le but ? Pouvez-vous donner un premier bilan de cette opération ?

    paris,myriam-el-khomri,barbès,zsp,sécurité,vol-à-la-tir,dpp,hamidovicL'opération du 6 juin s'est faite avec accord du parquet et sur 3 axes : le recel, les cambriolages et le contrôle d'établissements.

    Il a duré une petite heure entre 15h et 16h car il fallait que tout soit terminé avant la sortie des écoles. C'était un engagement très ferme.

    A ce sujet, Myriam El Khomri nous a transmis le courrier du Préfet de police, Bernard Boucault, envoyé à La Ligue des Droits de l'Homme, qui l'avait interpellé. L'association s'était en effet inquiétée du déroulement de cette opération policière. Nous reprenons ici une large partie de ses propos.

    « l'ensemble des personnes contrôlées l'ont été sur la base d'une réquisition du procureur de la République et ont immédiatement disposé de l'ensemble des droits et des possibilités de recours prévus par le législateur.

    Sur le fond, je souhaite vous indiquer que les contrôles réalisés le jeudi 6 juin l'ont été dans un triple objectif.

    En premier lieu, les services de police ont acquis la conviction qu'un certain nombre de cambrioleurs d'habitude, particulièrement actifs sur ce secteur de l'arrondissement, étaient susceptibles de se trouver dans le quartier ce jour-là.

    Le renforcement des opérations de contrôle trouve toute sa place dans le cadre de la mise en oeuvre énergique du plan de lutte contre cette forme de délinquance mis en oeuvre à l'échelle de l'agglomération parisienne.

    En second lieu, cette opération visait à lutter contre un certain nombre de receleurs spécialisés dans la revente immédiate d'objets provenant précisément de cambriolages ou de vols avec violence, ainsi que les constatations policières l'ont établis.

    Enfin, le contrôle simultané de plusieurs établissements, commerces et débits de boissons, qui constitue l'une des priorités des services de la préfecture de police dans le cadre de la ZSP, a constitué le dernier volet de l'opération...

    Deux établissements ont été fermés et deux autres devraient l'être prochainement...

    L'opération a donné lieu à des suites judiciaires, 16 personnes étant placées en garde à vue pour des infractions autres que celles relatives au droit au séjour, notamment pour des faits de recel, de port d'arme prohibé ou en raison de l'existence de fiches de recherche.

    Il est exact que certaines personnes ont vu leur situation administrative contrôlée et ont pu être conduites, en raison d'une infraction à la législation sur le séjour, dans un centre de rétention, d'où elles ont pu faire valoir leurs droits.

    Ces opérations de contrôle, organisées ponctuellement et à bon escient ont vocation à venir en appui du travail de fond des fonctionnaires de police locaux... »

     

    Myriam El Khomri nous a enfin informés de sa visite à Genève, accompagnée notamment du commissaire du 10e, Gilbert Grinstein, pour rencontrer les responsables de Quai 9 (présents lors de la réunion publique sur la Salle de consommation à moindre risque, le 11 juin à la mairie du 10e – voir notre article).


  • Logement : le point sur le projet de loi ALUR par Cécile Duflot

    Cette interview ne passera pas sur une de vos chaines habituelles de télévision. Elle a été réalisée par les professionnels de l'immobilier, qui disposent — et je l'ai appris à cette occasion — de leur propre média, TiV IMMO.

    On a entendu beaucoup de critiques sur ce projet de loi, notamment que la ministre prenait le parti des locataires contre les propriétaires, qu'elle allait bloquer le marché, etc... Mais à l'écouter face au Président de l'Institut de Management des Services immobiliers, Henry Buzy-Cazaux, on aurait tendance à reconnaître que les arguments sont bons, réalistes et devraient permettre de réguler le marché. 

    Au rang des projets du Gouvernement que le texte de Cécile Duflot récemment sorti en salle promet de comporter, il y a la suppression de la part d'honoraires aujourd'hui à la charge du preneur lors d'une location. En clair, la loi du 6 juillet 1989 -qui régit les rapports entre propriétaires et locataires- dispose que les honoraires exigibles par un agent immobilier ou par un administrateur de biens pour réaliser une location doivent être partagés par moitié entre les deux parties.  (Extrait d"un article de H. Buzy-Cazux, voir ici-)

    Quoi de mieux pour en savoir davantage que d'écouter l'auteure défendre son projet elle-même ? Un quart d'heure d'attention....

  • Fête de la Goutte d'Or et de la goutte de pluie !

    Souhaitons que les festivités ne soient pas gâchées par les petites averses de pluie qui commencent vraiment à nous saper le moral...

     

     

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  • Côté seniors dans le 10e, on vous attend ce jeudi à la mairie

    Le Conseil des Seniors du 10e propose une journée intergénérationnelle le jeudi 27 juin de 10h à 18h, en Mairie du 10e, 72, rue du Faubourg Saint Martin, accessible à tous, avec de nombreux stands autour de 3 thèmes : 
    - Social et administratif 
    - Loisirs et cadre de vie 
    - Santé et prévention

    Avec des débats et conférences, parmi lesquelles, de 15 heures à 16 heures 30, vous pourrez assister à la projection d’un film « On est tous le vieux de quelqu’un », suivi d’un débat autour de la perception relative des différentes générations, animé par Dominique Thierry, président de France Bénévolat.

    Pour consulter le programme, cliquez ici

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    Le stand du Conseil des Seniors le long du canal Saint-Martin le 16 juin dernier
    lors de "Ensemble, nous sommes le 10e", édition 2013.

     

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    Tous les détails et les réponses à vos questions, sur le site de la mairie du 10e, (la présentation du Conseil des Seniors de Sybille Fasso Conseillère d’arrondissement chargée des Affaires sociales et des Personnes âgées vaut le détour). Et si vous le pouvez rendez-vous sur place.

  • Certains ont vraiment de la chance...

    Lu dans le bulletin de la Préfecture de police du 12 juin dernier : 

    Une moto volée sous les yeux de son propriétaire

    9 juin 2013, 17h15, 10e arrondissement, un homme surprend depuis la fenêtre de l’appartement d’un ami, trois individus chargeant sa moto de grosse cylindrée à l’arrière d’une camionnette blanche. Il descend rapidement les escaliers, mais le véhicule a déjà pris la fuite. 
    Il croise alors une patrouille de la brigade de soutien territorial (BST) parisienne, les informe du vol dont il vient d’être victime ; les policiers se mettent immédiatement à la poursuite de la camionnette qu’ils interceptent quelques rues plus loin. Ses trois occupants, âgés de 22 à 27 ans, sont interpellés et placés en garde à vue. Outre, la moto, dont l’alarme continue de sonner, ils découvrent un coupe-boulons, un pied de biche ainsi que divers outils. 

    A l’issue de leur garde à vue, les trois hommes se sont vu notifier une convocation par officier de police judiciaire (COPJ). L’engin a, quant à lui, été restitué à son propriétaire.

    D'où le titre... et bravo à la brigade de soutien territoriale qui passait pas là.

    Toutefois, les motos ont petit à petit envahi le paysage parisien. Le dénaturant parfois, tant elles sont nombreuses. C'est ce qui se passe sur la petite place Madeleine Braun qui a été réaménagée pendant l'année écoulée (voir notre article). Elle fait face au Couvent des Récollets, en pente douce, longée de stationnement pour Vélib', et pour deux-roues motorisés. Mais ces stationnements débordent de partout et les cycles, sagement alignés, occupent tous les abords de la place. A vous de juger :

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    La Ville de Paris n'avait pas anticipé la folle envolée du nombre des deux-roues motorisés, quand elle a décidé, à juste titre, de ré-équilibrer le partage de l'espace public entre circulation douce et circulation des voitures. Beaucoup d'automobilistes ont abandonné leur 4-roues pour un 2-roues et... on voit le résultat. Qu'en disent les programmes des candidats aux municipales 2014 ? Quelles solutions ont-ils concoctées avec leurs équipes respectives ? C'est une question peut-être moins polémique que l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, mais elle nous tient à coeur, aussi. Nous rencontrons tous les jours des motos au milieu du trottoir, cela contribue à notre mauvaise humeur, et pourtant il est souvent difficile d'incriminer le motard : avait-il vraiment le choix ? Disposait-il d'une aire de stationnement à proximité avec des espaces libres ? 

    Pour les programmes, nous nous renseignons, et on vous dit !

  • Opération Vital'quartier : ça continue

    Chaque année, le Groupe de Travail Local des secteurs Lancry et Entre-Deux-Gares est réuni en mairie du 10e sous l'égide de la Semaest. Nous avons une fois de plus été au rendez-vous. Cette année, les participants, essentiellement des membres des conseils de quartier, étaient peu nombreux pour prendre connaissance du bilan 2012. 

    Monoactivité, état des lieux ?

    Nous n'avons pas manqué de signaler le grand nombre de boutiques de vêtements de cérémonie ouvertes maintenant sur le côté 9e de la rue du Faubourg Poissonnière et, même une au début de la rue du Delta. Pourquoi ne pas inclure dans un seul périmètre les deux côtés d'une rue, y compris s'ils ne sont pas dans le même arrondissement ?

    « Il faudra une cohérence dans le secteur Barbès » a répondu Rémi Féraud qui aurait souhaité le faire dans cette mandature et en a déjà parlé avec Pauline Véron, très probable candidate PS à la mairie du 9e. Malheureusement, il sera bien difficile de récupérer des locaux, puisque la Sémaest n'agit pas sur les baux commerciaux (elle acquiert les murs quand ils sont en vente). La situation risque de s'installer très durablement.

    Quel bilan pour 2012 ?

    Intéressons-nous au secteur Lancry, bien que plus éloigné. Plutôt un succès si l'on en juge par la diminution des grossistes en prêt-à-porter et de boutiques de téléphonie; en revanche, de nouveaux salons de coiffure (et maintenant des ongleries) continuent à ouvrir.

    Près de Barbès, nous n'avons pas besoin de bilan pour constater l'augmentation des boutiques de vêtements de cérémonie dont les étalages grignotent les trottoirs même aux endroits les plus étroits.

    Sur 2012, pas d'évolution, mais 2013 sera forcément en augmentation. Le ministère du commerce, de l'artisanat et du tourisme réfléchit toutefois à de nouvelles pistes comme une facilitation du droit de préemption, l’amélioration du contrôle des destinations des boutiques, l’encadrement de l’augmentation des loyers commerciaux et un meilleur contrôle de l’urbanisme commercial. Le nouveau directeur de la Sémaest, Didier Dely, ne disait pas autre chose « Il faudrait un fond de roulement plus conséquent pour nos achats et aller plus vite, avoir la possibilité de changer une activité et grâce au PLU imposer un commerce de proximité ; on pourrait ainsi le revendre rapidement et donc récupérer des moyens pour de nouvelles acquisitions. » 

    Réjouissons-nous de la légère diminution des agences d'intérim et de la stabilité pour l'alimentaire.

    En 2012, 5 acquisitions  (voir article du 12 juin) : quatre boutiques rue de Dunkerque, et plus loin de Barbès, mais toujours dans le périmètre Vital'quartier, le 1 rue du Château Landon.

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    37 rue de Dunkerque

    Le 37 rue de Dunkerque est encore en travaux et le lieu sera attribué en septembre. Deux propositions ont été envoyées : fleuriste et traiteur (du marché St Quentin); la mairie cherche encore d'autres pistes.

    Le local "Une fée dans l'atelier" au 69 rue de Maubeuge, qui accueille une mercerie et un atelier de couture, va probablement changer de destination ; l'actuelle locataire va poursuivre son activité ailleurs. Il faudra donc trouver un nouveau commerçant.

    Nous avions évoqué dans notre article sur le commerce de proximité du 12 juin le projet de loi préparé pour la rentrée. La Ville de Paris et Semaest ont pu faire des propositions. Il faudra suivre attentivement ce dossier à la rentrée.

  • Du 24 juin au 30 août pas d'arrêt à Barbès

    images?q=tbn:ANd9GcTkhygwvcufjv7k_QQo8M5cprWJI8jubkim5kX-aSYuUbhAaeB2Nous vous rappelons que les travaux de rénovation de la verrière de la station de métro Barbès Rochechouart entraineront la suspension de la desserte de ladite station.

     

    Fermeture des quais sur la ligne 2 du 24 juin au 30 août 

    Motif : Rénovation des verrières


    Mais Action Barbès continue...

    Vous voulez voir les échafaudages ? ils sont impressionnants, on a l'impression que toute la station va bénéficier d'un toilettage complet. Pour les photos, il va falloir attendre une éclaircie, le photographe n'aime pas la pluie... 

  • Tour de l'hôpital Lariboisière : attention, passage à 30 en juillet

    Nous avions  formulé un voeu en conseil d'arrondissement du 10e, soutenu par le Conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de Paul sur une demande de mise en zone 30 autour de l'hôpital Lariboisière.  Bertrand Delanoe l'avait d'ailleurs annoncé lors de ses voeux pour 2013.  A un an des élections municipales, un nouveau plan émerge avec des zones 30 plus nombreuses et même des zones de rencontre. Pour les abords de l'hôpital, pas de zone 30, mais une limitation de vitesse pour le secteur, nous a précisé Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e chargée des aménagements de voirie, que nous avons interrogée sur le sujet. Alors quelle différence? Voici ses explications très précises :

    Le projet prévoit la pose de 4 panneaux "30" ainsi que le marquage au sol associé (6 mots "30").
    Ceci permettra la limitation à 30 km/h sur les voies autour de l’Hôpital Lariboisière :
    - rue de Maubeuge du boulevard de la Chapelle à la rue Ambroise Paré
    - rue Ambroise paré
    - rue Guy Patin.

    A la différence d'une zone 30, cette limitation doit être rappelée après chaque intersection et le double sens cyclable n'y est pas obligatoire.

    Cet aménagement a été choisi pour deux raisons :
    - l'une est technique : la notion de zone 30 ne peut s'appliquer qu'à un périmètre à l'intérieur duquel les voies elles-mêmes sont limitées à 30 km/h. Cette notion n'a ici guère de sens car il n'y a pas "d'intérieur" (même cas de figure pour les voies autour du parc des Buttes-Chaumont).
    - l'autre est financière : il faudrait réaliser des travaux sur les carrefours Patin/Chapelle et Ambroise Paré/Saint Vincent de Paul avec la dépose de 3 feux voiture, la pose d'un feu vélo,le marquage au sol et la pose de panneaux. Coût 25 000 €.

    Il n'y a pas de financement prévu actuellement pour ces aménagements, mais Elise Fajgeles demandera à ce que cette demande puisse être financée dans les mois à venir dans le cadre du plan vélo. 

    Les travaux de  mise en zone 30 seront réalisés entre le 22 et 26 juillet.

    On observe sur la carte que tout le quartier de la Goutte d'or passera en zone 30 — une réunion spécifique sur le sujet s'était tenue sous la houlette de Dominique Lamy il y a quelques temps en mairie du 18e —, ainsi que la rue des Martyrs de N-D de Lorette jusqu'au boulevard de Rochechouart, au-delà elle est dans le secteur Montmartre qui bénéficiait déjà de ces conditions de circulation pacifiée. 

    Il va falloir s'habituer à de nouveaux panneaux comme celui-ci vu sur un tweet de Marie-Anne Kleiber, du JDD !

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    Nous reviendrons sur ces nouvelles règles de circulation dans Paris, dans notre quartier et ailleurs, et qui pourraient rendre aux piétons la quiétude qu'ils ont perdue dans les petites rues notamment. 

    Dans ce même secteur, précisément rue Ambroise Paré, nous avons pu observer que des travaux ont eu lieu : ils  pérénisent ainsi le rétrécissement de chaussée entre le début de la rue et le feu tricolore au carrefour avec Saint-Vincent de Paul. L'expérimentation sur plusieurs mois a été concluante et a permis de réduire l'encombrement et les nuisances sonores liés aux arrêts intempestifs des camions porte-huit des loueurs de voitures. 

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