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Prévention & sécurité - Page 28

  • Salle de conso : la Suisse en exemple

    Les Français se moquent souvent, certes gentiment, des Suisses pour leur lenteur, du genre "y a pas le feu au lac" ! Mais en matière de salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR), pas de doute, les Suisses sont beaucoup plus rapides que nous.

    Dans la mise en place de la SCMR prévue à Paris, le rôle de la police va être déterminant. Gageons que le gouvernement va mettre en place le contexte juridique approprié sur lequel la police nationale pourra s'appuyer dans ses interventions aux alentours de la salle d'injection supervisée. Mais reconnaissons la complexité de la situation. Pour illustrer cela, écoutons ce court interview de Christian Schneider, analyste à l'office fédéral suisse de la police, réalisé par le Groupement Romand d'Etude des Addictions (GREA), nous expliquer ce que doit être, dans la pratique, le rôle de la police en ce qui concerne la réduction des risques.

    Et décidément, les politiciens de Lausanne sont moins timorés que certains de leurs alter ego parisiens comme cet article publié dans le quotidien suisse Le Temps nous l'indique.

  • Réunion de voisins rue Caplat : échanges et convivialité

    La semaine dernière, une trentaine d'habitants des rues Caplat, Charbonnière, Goutte d'or, Polonceau, pour l'essentiel,  se sont retrouvés dans un vaste hall d'immeuble pour faire connaissance. Une fête de voisins en quelque sorte, mais pas à la date habituelle. C'est le "ras le bol" de la situation aux abords de la placette Charbonnière mais aussi à l'entrée du métro Guy Patin les jours de marché et la nécessité d'engager des actions qui ont mobilisé.

    Pétition, mails envoyés aux élus de l'arrondissement, à Colombe Brossel, adjointe à la maire de Paris chargée de la Prévention et de la Sécurité, n'ont pas permis d'avancer malgré des réponses et une promesse de rendez-vous. Alors que faire ? Comment agir efficacement ? Pas question ce soir-là d'en débattre et de se mettre d'accord, mais davantage de créer des liens pour s'organiser ensuite.

    rue Caplat, 18ème,

     Les photos qui montrent l'insupportable situation du micro-quartier exposées

    rue caplat, 18ème,

    Pour prendre connaissance des messages adressés aux élus

    Action Barbès était invitée pour présenter ses actions et sa ligne directrice de fonctionnement. Travailler sur l'espace public et notamment sur le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad peut être une des pistes pour améliorer la vie de ce micro-quartier. Pour celles et ceux que cela intéresse, la discussion pourra se poursuivre lors de notre Assemblée Générale du 12 novembre à la salle Saint-Bruno. Ensuite, les habitants s'organiseront comme ils le souhaitent. Pour certains, ils ont néanmoins d'ores et déjà dans l'idée  de s'investir activement avec Action Barbès et proposer des projets constructifs pour améliorer leur micro-quartier. De notre point de vue, une chose est sûre, les problèmes d'occupation des espaces publics ne se résoudront pas en les repoussant un peu plus loin.

    Quoiqu'il en soit, la réunion fut fort sympathique, la sangria ainsi que le couscous étaient au programme.

    fete des voisins rue Caplat oct 2014.JPG

  • La police et les relations publiques

    Ces derniers mois, nous sommes allés en visite au commissariat central du 18e pour échanger avec Nelson Bouard, commissaire principal. Et aussi par deux fois  en visite au Commissariat central du 19, rue Louis-BlancAprès le départ du commissaire Grinstein au printemps, le poste est resté sous la responsabilité de Frédéric Ségura qui avait répondu positivement fin juin à notre demande. La Brigade spécialisée de sécurité nous intéressait, il fallait que nous comprenions ses missions, son fonctionnement, considérer l'intérêt de la présence de cette nouvelle brigade pour les habitants du quartier. Le long article sur le sujet est paru le 11 juillet et il se peut qu'il vous ait échappé : il est là. Et bien sûr, pour poser vos questions en direct, n'oubliez pas d'assister au double conseil de quartier demain 6 novembre au Christopher's Inn / The Beluschi's, 5 rue de Dunkerque.

     

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    L'intérim a duré tout l'été jusqu'à la nomination du commissaire Julien Miniconi, qui spontanément nous a invités à venir le rencontrer. Attention, pas une convocation entre deux policiers !! Nous apprécions à sa juste valeur la démarche des nouveaux commissaires de prendre le temps de connaître les habitants, leurs associations, de venir dans les réunions publiques des conseils de quartier. Comme déjà dit plus haut, ce sera le cas demain lors de la réunion exceptionnelle de deux conseils de quartier, Lariboisière — Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc — Aqueduc sur le thème de la BST. 

    Il s'agissait d'une prise de contact. D'une présentation des uns et des autres. Le commissaire Miniconi est un jeune quarantenaire dynamique — il nous "suit" sur Twitter —, qui a quitté son dernier poste de commissaire adjoint dans le 16e arrondissement avant de rejoindre le 10e le 8 septembre. Un saut dans l'inconnu ? Pas tant que cela ... car il a fait des années de service dans les Yvelines et dans l'Essonne où il a pris du galon dans la gestion des violences urbaines. 

    Dans le 10e, nous ne souffrons pas de violences urbaines au sens où elles sont habituellement définies, le commissaire le souligne. La palette des problématiques est beaucoup plus large, et c'est certainement ce qui en fait la difficulté au regard de l'action de la police. 

    Le commissaire Miniconi s'attache à cerner chaque quartier avec ses spécificités. Concernant les voies entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, il évoque la présence de la toxicomanie et des diverses addictions, notamment à l'alcool, parfois couplées, qui conduisent un nombre de personnes non négligeable à investir ce territoire, de jour ou de nuit, au grand dam des habitants qui ne se sentent pas à l'aise avec la drogue, pour faire simple. Il le sait, il ne néglige pas le problème, il viendra expliquer ses intentions, la forme de son action le 6 novembre en public. 

    Pour revenir à l'alcoolisation des personnes, qui est souvent estompée par les projecteurs braqués sur les drogues illicites, nous avons lu à plusieurs reprises des informations dans les bulletins des mairies sur la promulgation de décrets préfectoraux à propos des interdictions variées de vente ou de consommation de boissons alcoolisées dans nos quartiers. C'était l'occasion de faire le point sur le quartier et sur les interdictions en vigueur : voici une carte transmise par le commissaire, elle est assez explicite et vaut, semble-t-il, pour le trottoir 9e du faubourg Poissonnière. 

    . Pour les rues inscrites dans le périmètre "fuchsia", la légende dit qu'un arrêté du 11/07/2014 interdit la consommation de 12h à 7h et la vente à emporter de 22H30 à 7h. Voilà qui est précis. 

    . Dans le faubourg Poissonnière, l'interdiction de consommer vaut de 16h à 7h et de la vente à emporter de 21h à 7h.

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    Cliquez sur le plan pour l'agrandir

     

    Nous avons évoqué d'autres sujets, comme l'état très préoccupant des abords du square Alban Satragne (sans évoquer l'attaque à l'explosif, lundi dernier, du distributeur qui s'y trouve), les sauvettes nombreuses et diverses, qui s'étendent vers La Chapelle, les ventes illicites aux abords de la station de métro Barbès, la circulation trop rapide des automobiles dans des voies dites de rencontre (donc limitées à 20 km/h, voire 30 dans un nombre croissant de rues "zone 30"), les salons de massage dont on peut douter des bonnes pratiques parfois, l'errance de jeunes garçons sans-papier, le recel car il s'agit bien de recel dans certains endroits comme la placette Charbonnière, que le commissaire n'ignore pas même si elle est située dans le 18e....

    Bienvenue Commissaire ! 

     

  • Sécurité à Paris : à quel prix ?

    Le Conseil de Paris a voté à l'unanimité, lors de sa dernière séance tenue le 20 octobre, l'adoption d'un vœu présenté par Delphine Bürkli, maire du 9e, Jean-Baptiste de Froment, Gypsie Bloch, conseillers de Paris du 9e et l'ensemble du groupe UMP.

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    Cliquez sur l'image pour voir le message sur Twitter

     

    Que dit ce vœu ? Il autorise "la présence d'agents de sécurité privée dans le périmètre des enseignes qui en feraient la demande dans une limite géographique à fixer conjointement avec elles". Tel est le texte exact de la demande faite au Préfet de Police.

    Quels sont les motifs de ce vœu tels qu'on peut les comprendre à la lecture des "considérants" ? C'est la zone Haussmann des Grands Magasins qui est visée. Le très grand nombre de personnes qui y passe chaque année (45 millions nous dit-on), la forte présence de touristes dont la moitié serait asiatique, les faits de délinquance dont ces mêmes touristes sont les victimes et le souhait de certaines enseignes de renforcer la sécurité à leurs abords immédiats, voilà ce qui motive le vœu. (télécharger le texte du voeu).

    Avant de le regarder plus en détail, faisons un petit rappel de ce qu'est un vœu pour le Conseil de Paris. L'article 14 du règlement intérieur du Conseil de Paris précise les conditions de dépôt, de discussion et d'adoption d'un vœu.

    La valeur, notamment juridique, d'un vœu reste un mystère. Rien dans le règlement intérieur du Conseil de Paris ne le précise a contrario de ce qui est écrit à propos des délibérations qui elles sont exécutoires dès leur affichage. Interrogé sur la question, le Secrétariat Général de la Ville ne nous a pas répondu. Un vœu reste donc un vœu, pieux dirons certains. Dans le cas qui nous préoccupe, le vœu consiste en une demande au préfet de police. Rien n'oblige le préfet à satisfaire cette demande quand bien même celle-ci a été votée à l'unanimité du conseil de Paris.

    Passons à l'interprétation de celui-ci adopté par le Conseil de Paris en ce 20 octobre, adopté à l'unanimité, rappelons-le.

    Lire la suite

  • Un grand Conseil de Quartier sur la nouvelle brigade de police

    C'est donc un grand Conseil de Quartier particulier, qui réunira le jeudi 6 novembre prochain les habitants des 2 quartiers du nord du 10e : Lariboisière — Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc — Aqueduc.

     

    Le sujet

    Le thème de cette réunion publique, un peu spéciale au regard de sa taille, sera la nouvelle Brigade Spécialisée de Terrain (la "BST") installée par la Préfecture de Police depuis février 2014, dédiée à la voie publique et dont le périmètre actuel (pouvant évoluer en fonction des besoins) correspond au territoire suivant (comprenant également une partie du sud du 18e) :

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    Cliquez sur la carte pour l'agrandir

     

    Nous avons déjà abordé sur notre blog cette nouvelle brigade, à plusieurs reprises depuis avril 2013notamment lors de sa mise en place (Just call me "BST"), de notre vœu sur ce sujet au Conseil d'Arrondissement du 10e le 10 juin dernier, et suite à notre rencontre avec le Commissaire Frédéric Ségura. Vous pouvez également cliquer ici pour retrouver les différents articles, regroupés sous le mot-clé "BST".

     

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    Cliquez sur l'affiche pour télécharger le tract correspondant

     

    Les invités

    Ce Conseil de Quartier permettra aux habitants d'échanger sur la nouvelle brigade de police avec plusieurs intervenants :

    . Le nouveau Commissaire Principal de police du 10e, Julien Miniconi, en poste depuis septembre ;

    . Le directeur de la Gare du Nord et de la gare d'aéroport CDG2, Jérémie Zeguerman, et le directeur de la Gare de l'Est, Philippe Walliser ;

    . Des élus.

     

    Le lieu 

    Ce Conseil de Quartier, public et ouvert à tous, se tiendra dans la nouvelle auberge de jeunesse St Christopher's Inn / Belushi's, entre la Gare du Nord et la rue d'Alsace au 5 rue de Dunkerque, Paris 10e.

     

  • Salle de conso : une belle étude à lire

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     Cliquer sur la page de couverture pour télécharger le mémoire

    Le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) fait l’objet de nombreuses études, bien sûr de la part d’organismes officiels comme l’INSERM par exemple, mais aussi de la part d’étudiants qui ont choisi ce sujet pour leur mémoire de Master. Action Barbès a rencontré ces derniers mois pas mal de ces étudiants et en rencontre encore.

    Parmi toutes ces études, il nous faut parler de celle réalisée par Clément Matray dans le cadre de son Master 2 Recherche « Villes & Sociétés » préparé à l’Institut d’Urbanisme de Lyon et qui s’intitule : «  Un projet de salle de consommation de drogue à moindre risque à Paris - La difficile mise en forme d’un dispositif controversé ».

    Nous avons décidé de vous parler de cette étude car elle fait très exactement le point, selon nous, à la fois de la problématique du projet et de sa situation actuelle. Notons que l’existence même de ces études faites par des étudiants semble prouver que l’approche des questions liées à la drogue évolue. Ces études concourent elles-mêmes à cette évolution en approfondissant la réflexion sur le sujet.

    Comme toute bonne étude universitaire, l’étude de Clément Matray comprend d’abord un rappel de la littérature existante à propos de la réduction des risques et présente la méthodologie utilisée.

    Lire la suite

  • Sur le vif, brève de sanisette...

    Fin de matinée au carrefour Barbès. Ciel bas. Soleil timide. Effervescence habituelle des passants.

    A l'arrière de la sanisette située devant le 155 boulevard de Magenta (9e), deux agents s'activent.

    — Vous trouvez beaucoup de seringues quand vous faites le nettoyage de la station ?

    — Ah, oui, autant que vous en voulez ! Mais la meilleure pour cela c'est celle de Lariboisière.

    — Celle de la rue Ambroise-Paré... Oui, nous la connaissons. Elle ne plaît pas beaucoup aux riverains.

    — C'est moi qui l'ai rouverte. C'était un samedi matin et j'ai été mal reçu. Qu'est-ce que j'ai pris ! Mais j'avais des ordres, y compris du maire.

    — Les riverains estiment qu'elle ne sert qu'aux toxicomanes et avaient obtenu qu'elle soit fermée. Pourtant si ce n'est pas ce lieu fermé, à l'écart des regards, qui sert d'abri pour les usagers de drogue, ils retourneront dans les cages d'escalier, voire même dans des lieux beaucoup moins discrets encore...

    — On reparle de la salle de shoot, ça s'rait mieux quand même..

    — Vous le pensez ?

    — Bah, oui. Vous voyez ici, c'est nous qu'on retire la merde. Il y a un bac de 80 litres d'eau en dessous, et au bout de 100 utilisations — lavages de la sanisette — l'eau va à l’égout. Puis ça se remplit avec de l'eau propre. Y a un filtre et les déchets restent là, dans la grille. Les seringues aussi. Nous, on les récupère avec le reste.

    — Cent utilisations, ça fait combien de jours ?

    — Oh là, elle est bien utilisée celle-là ! Elle fait entre 150 et 200 passages par jour.

    Un sexagénaire s'approche et demande à utiliser la sanisette malgré ses entrailles exposées en plein air...

    — Non, elle est hors service, vous voyez bien. Il y en a d'autres dans le coin !

    L'homme ne comprend pas bien, il est étranger. Nous lui expliquons où trouver ce qu'il cherche. Il faut dire que nous connaissons bien la situation des autres sanisettes du quartier. Nous avions même milité auprès du responsable de leur implantation à la Direction de la Propreté pour que le carrefour ne soit pas démuni sur ce plan. Entre la validation par le Préfecture de police, les protestations des riverains, l'étroitesse de certains trottoirs, le passage des réseaux urbains en sous-sol, l'incongruité de mettre une sanisette devant un commerce d'alimentation par exemple et plein d'autres contraintes, les emplacements qui conviennent ne sont pas légion.

    — Montez le long de la voie du métro, à peu près face au Celio, il y en a une autre.

     

    La Ville prévoit de doubler le nombre des sanisettes dans les prochaines années. Elle sont au nombre de 400 pour l'instant et cessent leur « service » à 22 heures. Cet horaire aussi devrait peut-être faire l'objet d'une observation fine, et être revu...

  • Salle de conso : le contexte général en vidéo

    La revue médicale Prescrire est bien connue des médecins pour son indépendance vis-à-vis de toutes sortes de lobby à commencer par les laboratoires. Elle décerne chaque année des prix à des livres qui lui semblent d'un intérêt particulier en apportant des éléments de qualité aux sujets et aux débats en cours.

    Parmi les récompensés de cette année 2014, il y a le livre de Pierre Chappard et Jean-Pierre Couteron intitulé Salle de shoot, les salles d'injection supervisée à l'heure du débat français, aux Editions La Découverte.

    Disons le d'emblée, nous n'aimons pas le titre qui se veut certes provocateur mais qui conforte les détracteurs du projet de salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) dans leur certitude. Passons sur ce détail pour dire que c'est un livre facile à lire et qui recadre bien le débat actuel à propos des SCMR.

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    Salle de shoot, les salles d'injection supervisée à l'heure du débat français

    Les empêcheurs de penser en rond - Ed. La Découverte - 12.50€

     

    Nous avons assisté à la cérémonie de remise des prix le 2 octobre dernier et Prescrire a mis en ligne une vidéo de la présentation faite à cette occasion par les deux auteurs. Sa durée de 25mn ne doit pas décourager ceux qui s'intéressent à ce sujet, et même ceux qui n'y connaissent rien et veulent comprendre, de la regarder car y est brossé un tableau très complet du cadre dans lequel se prépare l'expérimentation des SCMR.

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    Cliquer sur la photo ci-dessus pour ouvrir la vidéo sur le site de Prescrire

     

  • Téléphones mobiles : attention, méthode de vol ultra rapide

    Nous ne voulons pas vous effrayer, juste éveiller votre attention sur une méthode de vol à l'arraché qui laisse peu de temps pour réagir.

    Le cadre : un wagon de métro, le carré de quatre sièges, tranquille, vous lisez les derniers messages arrivés. Chouette le métro, depuis que tout l'espace est desservi par les ondes... certains s'en plaignent, soyons justes, mais c'est pratique néanmoins. 

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    L'action : la sonnerie retentit qui indique que les portes vont se fermer. On va quitter la station. Notre passager est plongé dans sa messagerie. Un bras, qu'il ne connait pas, se projette au-dessus de sa tête, des doigts agiles entourent son portable, et …. non, il le tenait trop fermement, le voleur a raté son coup. Le type a disparu entre les portes qui commençaient à se rejoindre. Le tout en trois secondes et demie. Les voisins sont un peu sous le choc, davantage frappés par la rapidité de l'action que par la présence d'un voleur à leurs côtés.

     

    ... Et que pensez-vous de fixer un petit cordon, genre dragonne, à votre bijou électronique ? Les têtes pensantes d'Apple et autres fabricants comme Samsung, Sony, etc. ne devraient-ils pas se pencher sur la question ? Il y a un marché, les gars... allez-y. 

  • Objectif Propreté

    L'équipe d'animation du conseil de quartier ("CQ") Faubourg Saint-Denis Paradis a eu fort à faire pour son premier CQ de la nouvelle mandature, mardi 7 octobre (voir notre annonce).

    Le thème de la propreté (ou plutôt saleté comme l'a présenté une animatrice de l'équipe avec un certain humour), revenu souvent lors des réunions publiques de la campagne municipale, avait attiré environ 70 personnes rue Martel. On s'y attendait. La veille, au conseil d'arrondissement, les élus de l'opposition avaient présenté un vœu, non adopté.

    Déborah Pawlik, élue UMP, a donc trouvé une oreille attentive (et même plusieurs) dans la salle lorsqu'elle a évoqué le refus de la majorité de reprendre son vœu. Un rendez-vous avec les habitants était d'ailleurs prévu dès le jeudi 9 octobre en fin d'après-midi en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet à l'angle de la rue du faubourg Saint-Denis et de la rue de Metz (voir l'annonce via Twitter). De toute évidence, l'opposition à la majorité municipale sera certainement plus présente dans les conseils de quartier et sur le terrain, en comparaison avec la précédente mandature.

     

    Une première partie de conseil plutôt houleuse

    Chacun et chacune souhaitaient rapidement s'exprimer sur le coin ou le recoin devenu insupportable à voir ou à sentir. L'équipe d'animation avait fait le choix de laisser quelques minutes à chaque élu présent, pas forcément un bon choix, tous les élus n'étant pas d'une grande clarté. La foule s'impatientait et la tension montait dans le préau de l'école maternelle! Ajoutons à cela qu'une pétition circulait depuis plusieurs semaines dans le quartier : les réponses des élus étaient donc attendues avec une certaine impatience pas toujours bienveillante. De l'avis général, la situation a empiré.

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    Alors qu'a-t-on entendu ?

    paris,propreté,conseil-de-quartier,saint-denis-paradis,démocratie-locale,dans-ma-rue,elise-fajgelesDes remarques pas vraiment différentes de celles que nous entendons de la part de nos adhérents ou lecteurs plus au nord de l'arrondissement ou dans le secteur Barbès. Pas de scoop donc.

    Odeurs d'urine insupportables dans de nombreux lieux et devant une école, dépôts d'encombrants fréquents, déchets entassés à côté des nouvelles poubelles, square Alban Satragne jonché de détritus de toutes sortes, mégots devant les cafés, poubelles déposées trop tôt sur les trottoirs, traces d'une forte alcoolisation par endroit, commerces irrespectueux de l'espace public...

     

    "Les problèmes sont connus et pas contestés" a répondu Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e et chargée de l'espace public et de la propreté. "Toutes les salissures ne se ressemblent pas et ne viennent pas des mêmes populations". Actuellement, le 10e est pourtant l'arrondissement le mieux doté en agents de la DPE, ils sont 193. Mais la nécessité d'effectifs supplémentaires est incontestable. Des recrutements sur tout Paris vont se faire très prochainement, vraisemblablement d'ici fin 2014; il faudra donc attendre encore un peu, le temps de la formation des nouveaux agents. Par contre, pas de nombre précis. L'élue a reconnu qu'il n'y avait pas assez de verbalisations. Malgré une opération coup de poing menée récemment, seulement 30 PV établis en 3 jours. Des amendes peu dissuasives car à 35€ et on sait aussi que tous les contrevenants ne sont pas solvables.

    Alors il y a d'autres pistes comme une campagne de communication (via la diffusion d'un "vade-mecum" qui pourrait être élaboré avec les habitants), une augmentation des sanisettes (+ 400), la présence de "brigades vertes" qui viendraient épauler les éboueurs mais dont les missions restent encore floues, une réflexion en cours pour des sanisettes mixtes mais moins encombrantes. Mais pas de recette miracle. On s'en doute. Les effectifs ne font pas tout, nous le savons bien. Face aux incivilités croissantes, on se sent tout de même un peu démuni. Une habitante a prôné l'imagination au pouvoir car "dire ce n'est pas bien d'uriner ne donne aucun résultat". L'idée de spots munis de détecteurs de proximité éclairant en pleine action l'homme qui urine, voilà ce qui nous rappelle une proposition que nous avions faite, pour un recoin de la station Barbès. A l'époque, pour ceux qui s'en souviennent, la RATP demandait qui changerait l'ampoule!

    Un habitant a fait remarquer à juste titre qu'on ne pouvait passer sous silence la question de la précarité. Un autre a rappelé l'utilité de l'application mobile gratuite DansMaRue pour les signalements des anomalies dans l'espace public, et à ce titre les graffitis et autres soucis de propreté (pour ceux qui ne disposent pas de smartphone, cette application est également disponible sous forme de formulaire en ligne).

     

    Paul Simondon, premier adjoint, a reconnu l'utilité de la pétition qui a circulé et dont il a souligné le ton mesuré, factuel et juste. Les habitants ne nient pas le travail des agents de la propreté et reconnaissent leur découragement face à l'ampleur de la tâche. Un point positif à souligner. Par ailleurs, pour clôturer ce CQ, les habitants ont voté le vœu présenté par l'équipe d'animation souhaitant que "la mairie mette en place un groupe de travail, composé d'habitants et des services concernés, pour lutter contre les incivilités dans [le] quartier".

    Reconnaissons la disponibilité d'Elise Fajgeles qui semble disposée à rencontrer régulièrement des habitants pour faire le point parfois rue par rue pour revoir et adapter le plan propreté de l'arrondissement. Action Barbès le fera d'ailleurs mercredi prochain jour de marché à Barbès. Et sans doute un peu plus tard aux abords de la Gare de l'Est et du quartier des 2 gares.

    Un dossier que nous suivons de très près, bien évidemment!

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  • Salle de conso : GAIA est installée boulevard de La Chapelle

    le 39.jpgOn vous l'avait annoncé début juillet (voir notre article), l'association GAIA est désormais installée au 39 boulevard de La Chapelle. Mais attention, en aucune manière cela ne correspond à l'ouverture de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) !

    La logistique

    Après un grand nettoyage, les deux Algeco qui se trouvent sur les terrains de la SNCF derrière la gare du Nord ont été pris en charge par GAIA. Cela représente une surface de 70m2 en deux étages. L'installation n'est pas encore tout à fait terminée mais cela a déjà bonne allure comme le montrent ces quelques photos.

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    En arrivant par la rampe d'accès du 39 boulevard de La Chapelle

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    Une salle de réunion

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    Le bureau des responsables

    Lors de notre visite, manquaient encore le téléphone (l'indispensable WiFi était déjà en route), le branchement de l'eau. GAIA va aussi pouvoir y stocker un peu de matériel ce qui facilitera sa tâche puisque ses trois camions sont stationnés dans la cour.

    Où en est-on du projet ?

    Nous avons fait le point dans un article du 9 septembre dernier.

    Cette première visite au 39 boulevard de La Chapelle nous amène à nous poser la question de savoir si le lieu est le plus approprié pour l'installation de la SCMR ? Il est clair pour GAIA que le lieu idéal devra être aux alentours de l'hôpital Lariboisière. Sur une emprise de terrain de l'hôpital dans le cadre de sa prochaine restructuration sans que cette SCMR soit directement liée à la structure hospitalière ? GAIA semble être assez favorable à cette possibilité même si elle sait très bien que l'AP-HP est très opposée à cette configuration.

    A suivre !

     

  • Que faire devant un toxicomane ?

    Le quartier tout autour de l'hôpital Lariboisière est un lieu de rendez-vous habituel des toxicomanes et des dealers. Les problèmes liés à cette présence sont nombreux et prennent souvent un tour très difficile à vivre pour les résidents. Nous avons participé à une réunion d'échanges entre les habitants d'un immeuble situé non loin de l'hôpital et l'association Coordination Toxicomanies.

    Quels sont les faits ?

    A plusieurs reprises, l'entrée de l'immeuble a été utilisée comme salle de shoot, certains usagers de drogues utilisant aussi cette entrée comme dortoir. Bien que ce type de perturbation soit exceptionnel, le conseil syndical de cette copropriété a appelé à l'aide l'association Coordination Toxicomanies basée dans le 18e. Cette association a été mandatée par la Préfecture de Police et la Ville de Paris pour développer une action de médiation. Elle est très active dans ce quartier.

    Ce que dit Coordination Toxicomanies

    Dans le cas d'une rencontre avec un usager de drogues dans l'entrée de l'immeuble, il faut déjà que le résident surmonte sa peur. La chose est facile à dire mais en vérité pas évidente. C'est pourquoi, la solidarité entre habitants est absolument nécessaire. S'adresser à deux à un toxicomane pour lui demander de quitter les lieux est souvent plus facile.

    L'agression ne sert à rien. La plupart du temps, si les toxicomanes utilisent les entrées d'immeuble c'est qu'ils sont en état de manque et qu'il y a une certaine urgence à la prise de drogues, que ce soit par injection ou par inhalation. C'est là le résultat de leur précarité. Le plus souvent sans domicile fixe, il leur est nécessaire de trouver un endroit plus ou moins protégé et à ce moment précis où le manque se fait sentir, ils sont dans un état de stress maximum, aboutissement du cycle infernal de leur journée qui va de la collecte d'argent à la recherche de la drogue pour finir par son usage. Leur demander de faire quelque chose, en clair de quitter les lieux, dans ces circonstances ne sert à rien. Le manque fait perdre toute possibilité de raisonnement. Aussi est-il préférable de laisser passer quelques minutes que la drogue fasse son effet et alors de demander fermement à l'intrus de quitter les lieux sous peine d'appel à la police.

    Beaucoup de toxicomanes dans ce quartier sont russophones aussi Coordination Toxicomanies diffuse t-elle et donne t-elle aux résidents des petits documents en russe.

    Il faut être prudent au cas où des seringues traineraient. Un service spécialisé de la Ville de Paris, le SMASH, doit être appelé au 01.44.97.87.87.

    Bien sûr en cas de violence, il convient d'appeler la police. La Brigade spécialisée de terrain (BST) mise en place en février dernier est là pour cela, mais hélas dans des horaires pas toujours compatibles avec les problèmes. A noter que cette brigade crée petit à petit un réseau de correspondants dans les immeubles pour gérer les urgences.

    Le plus efficace est encore de bien sécuriser l'entrée de l'immeuble. La plupart du temps, les toxicomanes abandonnent rapidement leurs tentatives d'intrusion lorsqu'ils se rendent compte qu'il n'y a rien à faire, on n'entre pas ! Mais cela a un coût pour la copropriété.

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    Ce cas d'intrusion n'est hélas pas exceptionnel dans ce quartier. Il est un problème dont la solution n'est pas facile à trouver. Repousser les usagers de drogues dans un autre endroit ne résout rien et la répression n'a rien résolu non plus. C'est pourquoi Action Barbès pense que la piste de la salle de consommation à moindre risque qui devrait s'installer au 39 boulevard de La Chapelle est intéressante. Elle pourra sans doute éviter qu'un grand nombre de ces situations se produisent.