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Prévention & sécurité - Page 11

  • Retour sur le Comité de suivi de la ZSP

    Le mardi 11 septembre dernier, Action Barbès a assisté au commissariat du 19ème arrondissement à la réunion du comité de suivi de la ZSP "Barbès-Chapelle-Lariboisière". Côté police, étaient présents le commissaire divisionnaire Rigon, les commissaires du 10ème et du 18ème arrondissements et les responsables de secteur de la ZSP ; côté ville, Sarah Proust, adjointe au maire du 18ème arrondissement, et Stéphane Bribard, adjoint à la maire du 10ème arrondissement, tous deux chargés de la sécurité, ainsi que les responsables administratifs de ce secteur. Les associations et collectifs habituels étaient présents, à l'exception de l'association SOS La Chapelle qui avait fait savoir qu'elle boycottait cette réunion pour protester contre la dégradation de la situation durant l'été.

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    La réunion a débuté par le bilan des actions menées par les services de police sur le secteur de la ZSP portant sur les huit premiers mois d'activités en 2018, à savoir, 8791 faits constatés (contre 10140 pour la même période en 2017) dont 3171 de délinquance de voie publique (3282 en 2017). Même si elle n'est pas forcément palpable dans le quotidien des habitants, il y a une baisse significative des faits constatés, alors que le renforcement des effectifs policiers auraient dû au contraire l'augmenter. Si le chiffre des vols avec violence reste stable (824 en 2017 et 811 en 2018), celui sur les infractions aux stupéfiants est en nette régression avec une baisse de 11% (827 en 2017 et 736 en 2018). Concernant les ventes à la sauvette, sans distinction entre les différents types de vente, il a été procédé à 34297 évictions, 6820 PV simplifiés, 523 interpellations, l'ensemble représentant 76 tonnes de marchandises saisies.

    Pour ce qui est de la mairie du 18ème arrondissement, et de la DPSP en particulier, le bilan à huit mois montre une augmentation de 46% des PV pour dépôt sauvage, de 15% pour jet de mégot de cigarette et de 12% pour les ventes à la sauvette. L'ensemble représente 5094 PV. Il a été dressé 12506 PV pour stationnement gênant dont 5800 pour le seul secteur de Château Rouge. 

    La prise de parole des associations et collectifs s'est focalisée sur la situation de la place de la Chapelle qui s'est très fortement dégradée durant le mois d'août dernier. Une situation largement aggravée par l'absence d'éclairage public durant trois semaines. Tous ont déploré la gestion du problème par la mairie du 18ème arrondissement qui a tardé à réagir et dont la communication sur les réseaux sociaux a fortement agacé. Sarah Proust s'est abritée derrière des questions de délais d'intervention et la complexité des chaînes de procédure, une explication qui n'a satisfait personne. La situation s'est encore compliquée avec le démantèlement répété du campement sauvage d'usagers de crack à la porte de la Chapelle, qui a précipité un grand nombre de ces derniers dans les rues du secteur et un retour marqué à Stalingrad, recréant une situation de scènes de drogue qui avait disparue depuis plusieurs années à cet endroit. À notre avis, cela plaide pour l'ouverture d'autres salles de consommation à moindre risque (SCMR) que nous demandons de longue date, notamment pour les usagers de crack, l'éviction ne faisant que repousser encore et encore les problèmes créés par la consommation de drogues dans l'espace public. Cela éviterait également de laisser seule la SCMR de la rue Ambroise-Paré où prennent ancrage tous les usagers de drogue du Nord parisien.

    La question des "mineurs marocains" a été évoquée et particulièrement la venue d'une délégation consulaire du Maroc (et non la police marocaine comme il a pu être dit) pour collaborer avec la police française afin d'identifier ces jeunes. Ce travail a permis d'en identifier une trentaine ayant atteint la majorité. La police française a également échangé avec la police suédoise, la Suède connaissant la même présence de mineurs marocains mais dans des proportions beaucoup plus considérables qu'à Paris. Pour notre part, malgré les effort engagés par la ville, nous déplorons toujours qu'une solution durable de prise en charge de ces mineurs, souvent dans des états de santé très inquiétants, et sombrant durablement dans la petite délinquance, ne soit trouvée.

    Plus généralement, et quel que soit le secteur, Marcadet, Marx-Dormoy, La Chapelle ou encore Barbès, les associations et collectifs ont tous marqué leur impatience de voir se concrétiser enfin une réelle amélioration, notamment pour des phénomènes signalés et connus de longue date. En ce sens, Action Barbès a déploré que le pourtour de la station Barbès-Rochechouart soit toujours totalement confisqué par les "vendeurs de clopes", rendant très difficile la vie des habitants et des commerçants du secteur et en particulier pour le kiosque à journaux dont l'activité pâtit très fortement de cette situation. De même, nous avons déploré que perdurent des situations pourtant connues depuis longtemps des autorités, et laissent les habitants dans la perplexité la plus totale face à ce qui peut sembler être une forme d'impunité dont semblent bénéficier certains, à l'instar de cette association cultuelle qui transforme tous les dimanches le parvis de Saint-Bernard en parking ou encore tel café rue Cavé dont la clientèle s'éparpille tout autour et occupe les trottoirs créant une gêne incontestable pour les riverains.

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    Carotte de buraliste nuitamment installée au coeur du marché de vente de cigarettes, samedi 15 septembre 2018 (photo JRB)

     

    Le cours de cette réunion a été amplement marqué par l'agacement et l'impatience des habitants qui sont vraiment las d'un quotidien difficile sur certains secteurs et exigent de la ville et de l'État, via la préfecture de police, qu'enfin la vie de nos quartiers redevienne plus paisible et vivable pour tous, les habitants mais aussi les commerçants, les artisans et les visiteurs.

  • Nouveaux modes de déplacement: que dit la législation?

    Où circuler avec les gyropodes, trottinettes électriques et autres appareils de mobilité motorisés ?

    De nouveaux engins de déplacement individuel équipés d'un moteur, tels que les gyropodes, les trottinettes électriques, les mono-roues électriques (gyroroues), les hoverboards... circulent, tantôt sur la chaussée, tantôt sur les pistes cyclables et bien  souvent sur les trottoirs, et parfois relativement vite, générant une certaine frayeur parmi les usagers traditionnels. Dans l'attente d'une réglementation spécifique, l'Institut national de la consommation a fait le point sur le cadre juridique actuellement applicable. Nous vous en proposons une synthèse.

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    Que dit la réglementation ?

    Pour le code de la route, le terme "véhicule à moteur" désigne tout véhicule terrestre pourvu d'un moteur de propulsion. Le code des assurances soumet à l'obligation d'assurance tout véhicule terrestre à moteur, mais ne fait aucune mention du lieu de circulation (trottoir, chaussée...).

    Ces engins ont-ils le droit de circuler sur la route ?

    NON, car selon le code de la route les engins motorisés doivent faire l'objet d'une réception administrative pour être immatriculés et être autorisés à circuler sur les voies publiques. Or, ces nouveaux engins motorisés ne font pas l'objet d'une réception administrative. Par ailleurs, le code de la route interdit aux véhicules non soumis à réception et pouvant excéder 25 km/h de circuler sur les voies publiques ouvertes à la circulation.

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    Ont-ils le droit de circuler sur les trottoirs ?

    NON, en principe. Mais il semble qu'une certaine tolérance des forces de l'ordre à leur égard soit pour l'instant de mise. En tout état de cause, les règles de bon sens doivent s'appliquer pour ne pas gêner les piétons. Ainsi, ils doivent circuler à l'allure du pas (que l'on estime à 6 km/h). Il existe une exception : les personnes handicapées qui circulent à l'allure du pas en fauteuil roulant électrique.

    Ont-ils le droit de circuler dans une zone piétonne ?

    NON, en principe. La règle est la même que sur les trottoirs.

    Ont-ils le droit de circuler sur les pistes cyclables ?

    NON, en principe. Toujours selon le code de la route, la piste cyclable est exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et sans moteur. Toutefois, peuvent y circuler les engins à pédalage assisté, équipé d'un moteur auxiliaire électrique d'une puissance nominale continue maximale de 0,25 kilowatt. Mais, un vélo électrique dont l'assistance ne se coupe pas au-dessus de 27,5 km/h (25 km/h + tolérance de 10%) doit être immatriculé et homologué par le fabricant. Ces engins ne répondent pas à la définition du cycle et ne peuvent donc pas circuler sur les pistes cyclables.

    Faut-il souscrire une assurance spécifique ?

    La responsabilité civile de l'utilisateur peut être engagée en cas de dommages causés à autrui. La question de l'assurance est donc très importante, mais en l'absence d'une qualification clairement définie, la réponse des assureurs sur le type d'assurance à souscrire est variable. Moralité : il faut bien relire ses contrats et interroger son assureur.

    Quid des engins sans moteur tels rollers, trottinettes, skateboards ?

    Leurs utilisateurs sont assimilés à des piétons. Ils ne doivent donc pas circuler sur la route mais sur le trottoir en respectant une obligation de bon sens et de prudence (allure au pas, ne pas gêner les piétons). Par ailleurs, ils doivent aussi respecter les feux tricolores et emprunter les passages protégés. Dans les textes, un utilisateur qui mettrait délibérément en danger la vie d'autrui risque une peine d'un an d'emprisonnement et une amende de 15 000 €. Mais, ça, c'est dans les textes...

    On comprend bien que le partage des usages de la voirie ne peut se faire que dans le respect et la tolérance des uns et des autres, en attendant - peut-être - une réglementation plus précise !

    Voilà, vous êtes désormais au top pour vous déplacer sur ces engins. Pour plus d'informations, cliquez ici.

  • Prochain conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul - Lariboisière

    Pour sa rentrée, l'équipe d'animation du conseil de quartier a choisi comme thème : "Quelles priorités pour améliorer notre quartier ?". Au menu, sécurité, circulation,propreté, des sujets déjà abordés lors de précédents conseils et qui restent d'actualité. L'équipe donne rendez-vous aux habitants le 17 septembre de 18h30 à 21h au 3 rue de Belzunce dans l'école élémentaire.

    On nous annonce la présence d'Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement et de responsables des services de la Ville de Paris.

     

     

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    Pour tout savoir sur les conseils de quartier du 10e arrondissement, cliquez ici.

  • Nouvelle réunion "Tous mobilisés" Goutte d'or-Polonceau

    Après la réunion du 14 juin en présence de la maire de Paris (voir notre article du 25 juin), associations et habitants étaient conviés pour échanger et faire un choix parmi  les 42 propositions retenues après étude des services. Une trentaine de personnes était présente salle Saint Bruno et de nombreuses interventions ont montré un  mécontentement certain quant à l'évolution et même à la pertinence du dispositif "Tous mobilisés".

     

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    Nous avons notamment demandé à savoir pourquoi certaines propositions n'étaient pas retenues. Pas de réponse lors de la réunion mais une promesse d'informations pour la prochaine réunion prévue début octobre. Plusieurs associations ont dénoncé l'installation du totem sur la place Polonceau, décision de l'équipe de développement local, sans véritable concertation.

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    Comme on peut le voir, l'aménagement n'est pas du plus bel effet et n'est pas utilisé par les riverains.

    Les présents ont été invités à choisir leurs préférences sur 5 thèmes : attractivité économique et commerciale, valorisation du quartier et communication, insertion socio-professionnelle des jeunes, animation des espaces publics et collectifs et meilleure qualité des espaces publics. Les résultats seront prochainement publiés sur le site https://idee.paris.fr/gosud-polonceau.

    Les choses avancent bien lentement et la lassitude se fait sentir. La ville a -t-elle pris conscience de l'attente forte des habitants, rien n'est moins sûr.

  • Visite au 64 boulevard de la Chapelle

    Nous avions évoqué l'ouverture du Centre de soins pour usagers de drogues au 64 boulevard de la Chapelle dans notre article du 29 juin. Nous avons rencontré l'équipe au début du mois de juillet lors d'une journée Portes ouvertes qui a mis à l'accent sur les deux aspects de leur tâche, le médical mais aussi le social.

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    Ce Centre de soins, d'accompagnement et de prévention  en addictologie pour adultes (CSAPA) a ouvert ses portes le 28 mai dans un bâtiment qui a mis des années à sortir de terre, puisqu'il aurait dû être opérationnel en 2009 ! Nous avions appris que la société en charge des travaux avait déposé le bilan. Nous n'en savons pas plus, mais les responsables du Centre ont déjà relevé plusieurs défauts de conception et de réalisation. Par ailleurs, on aurait pu réfléchir afin d'éviter de poser de grandes fenêtres plein sud car il n'y a pas de système de climatisation (sans doute considéré comme trop onéreux). Or, pour certains patients qui ne sont pas forcément dans une forme olympienne, les fortes chaleurs peuvent poser problème.

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    Vue depuis le 1er étage

    L'équipe du 64

    Une équipe se relaie du lundi au vendredi de 9h30 à 17h, sauf le mardi matin. Il y a tout d'abord 3 accueillants (éducateurs) qui sont là pour l'orientation et l'insertion des usagers qu'ils accompagnent aussi dans leurs démarches administratives avec les assistantes sociales.

    Côté médical, 3 médecins dont un psychiatre sont présents à tour de rôle aidés par 4 infirmiers (un 5e sera bientôt là). Un hépatologue vient une fois par mois. Viennent s'ajouter à l'équipe, deux psychologues, une cheffe de service et un responsable. Bien évidemment, des liens et des actions se font avec l'équipe de Gaïa.

    Actuellement, ce sont pas moins de 180 personnes différentes qui sont suivies, avec un passage de 30 à 60 adultes par jour ; parmi eux, on compte 55% de personnes sans- domicile fixe.

    L'hébergement

    Le bâtiment permet aussi d'héberger des personnes en insertion, et pas nécessairement des toxicomanes. L'entrée est indépendante et se fait par la rue de Chartres. L'ensemble (soins et hébergement) est géré par l'association Aurore. Il y a 10 appartements et, chose importante, un gardien est logé tout en haut. Tout près de là,  des panneaux solaires alimentent l'immeuble en eau chaude. Il y a bien sûr une équipe éducative pour accompagner les résidents qui, en moyenne, sont là pendant deux à quatre ans.

    A savoir : le centre situé rue Saint-Luc reste un Caarud.