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Prévention & sécurité - Page 10

  • Étrennes et calendriers : attention aux arnaques !

    L'approche de la fin de l'année est l'occasion pour la Mairie de Paris de rappeler aux Parisiens que les agents municipaux ont la stricte interdiction, par avis préfectoral, de solliciter quelque gratification que ce soit, sous peine de sanction disciplinaire. Cette interdiction vaut également pour les employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la Mairie de Paris.

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    D’autres intervenants ont l’habitude de quêter afin de recevoir des « étrennes », souvent en échange d’un calendrier : il appartient aux habitants de choisir ou non de donner leur obole, ce qui évidemment ne changera en rien la manière de servir de ces professionnels : le facteur vous distribuera toujours votre courrier, les pompiers viendront à votre secours ….

    Mais surtout, il faut prendre garde aux arnaqueurs de tout poil, très actifs en cette période ; avant de faire preuve de générosité, vous devez exiger la présentation d’une carte professionnelle et vérifier qu’elle n’est pas fantaisiste.

  • Promenade urbaine : l'inquiétant silence de la ville

    Mais que se passe-t-il avec la promenade urbaine ? Va-t-on finalement savoir à quoi vont ressembler les boulevards de la Chapelle et de la Villette à la fin des travaux ?

    Les travaux de voirie ont bien commencé, mais ils ont débuté avec une première mauvaise surprise. Contrairement à ce qu'il avait été annoncé, la circulation n'est pas réduite à une voie sur le boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital Lariboisière, mais pire encore, la piste cyclable disparait et le trottoir n'est pas élargi. Officiellement la deuxième voie ajoutée au projet, qui n'en prévoyait q'une, est une piste cyclable que les véhicules de secours peuvent emprunter en cas d'affluence pour desservir l'hôpital, sans rire. Mais de qui se moque-t-on ? Cet aménagement est bien une suppression pure et simple de la piste cyclable protégée au profit d'une seconde voie de circulation automobile. Et il est à parier que bien d'autres véhicules que ceux de secours prendront cette voie, les deux-roues motorisés assurément. Sur cette portion, c'est en définitive un recul énorme pour les circulations douces. On aimerait que la ville mette autant d'énergie pour faire reculer la voiture ici, qu'elle en met pour piétonniser les berges de Seine. On ne saurait comprendre ce Paris à deux vitesses, avec un centre privilégié et une périphérie sacrifiée.

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    Les travaux de la promenade urbaine le long de l'hôpital Lariboisière (28 septembre)

    Mais pour les reste, la question des usages, l'organisation du marché et de l'espace de convivialité, l'aménagement de la place de la Chapelle, la ferme urbaine entre La Chapelle et Stalingrad et surtout le projet d'éclairage qu'on nous a bien fait miroiter pour mieux nous dire ensuite qu'il n'y avait pas d'argent pour le financer, pour tout cela nous n'avons plus aucune information. Non seulement nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous ne savons pas non plus quand nous pourrons en savoir plus. En effet, depuis la dernière réunion publique au printemps dernier, plus aucune nouvelle de l'hôtel de ville, et aucune réunion n'est annoncée.

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    Piste cyclable coté 18e sur le boulevard de la Chapelle un jour de marché (24 octobre)

    Ce silence n'est pas sans nous inquiéter. Après la disparition inopinée de la piste cyclable nous craignons que d'autres mauvaises nouvelles n'arrivent. Car pour l'instant, la promenade urbaine se résume à l'aménagement de quelques passages piétons, rien d'autre.

    Ce n'est pas le tout de se vanter dans les médias que les services de la ville sont "tous mobilisés" pour les quartiers populaires, encore faut-il pouvoir le constater sur le terrain, et là, on en est loin. 

  • Le Kiosque de Barbès a réouvert !

    Nous étions bien tristes fin septembre d'apprendre la décision de Samir Lebcher de fermer son kiosque de Barbès. En effet, alors qu'il n'avait réouvert son kiosque depuis à peine trois mois, et après un an d'absence à cause des travaux d'entretien du viaduc qui le surplombe, "le kiosquier de Barbès" a dû prendre la dure décision de fermer son commerce. La situation à la sortie du métro était devenue tellement tendue, avec le commerce de cigarettes et autres substances et sans compter les vols à l'arraché, qu'il en était contraint de fermer son édicule en fin d'après-midi, faisant chuter son chiffre d'affaire. Un chiffre d'affaire déjà mis à mal par un distributeur de presse très inégal dans ses livraisons.

    Mais la nouvelle a eu un grand retentissement, provocant un vif émoi chez les habitants du quartier et faisant l'objet d'articles de presse et d'interventions politiques. Cet électrochoc a permis une prise de conscience des autorités sur l'urgence d'agir ici, ce fut sans doute là, la salutaire "goutte d'eau". On a vu depuis une légère amélioration dans la proximité immédiate de la sortie du métro, avec une présence policière accrue notamment. Dans le même temps, le démontage des échafaudages autour de la station a libéré les trottoirs qui la longent, permettant une meilleure circulation piétonne. De plus, le distributeur de presse s'est aussi engagé envers Samir Lebcher à un meilleur suivi des livraisons. Ces progrès ont convaincu notre kiosquier de rouvrir dans une atmosphère -un peu- apaisée. 

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    Samir Lebcher, le retour !

    Il faudra patienter quelques jours pour que le réassort de son kiosque soit complet, mais on peut d'ores et déjà retourner acheter son journal à Barbès et retrouver le sourire de Samir. Une nouveauté à signaler, en plus du service de plastification de documents qui est déjà proposé, dorénavant un service de réparation de téléphones sera accessible ici.

    Et si vous trouvez bien triste de voir un kiosque fermer, dites-vous que la meilleure façon de faire vivre les kiosques dans nos quartiers, c'est encore d'aller y acheter son journal préféré !

  • 10e comité de voisinage de la SCMR

    Le jeudi 11 octobre dernier, la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, a présidé la 10e réunion du Comité de voisinage de la salle de consommation à moindre risque (SCMR). Nous avons assisté à cette longue réunion, qui s'est déroulée dans la salle des fêtes de la mairie du 10e, et qui a réuni une soixantaine de personnes. Parmi les présents autour de la table : Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris chargée de la santé, des élus du 10e, la commissaire de police du 10e, des représentants de l'Agence régionale de la santé (ARS), de la préfecture, de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), de Gaïa, qui gère la SCMR. Les riverains étaient représentés par Action Barbès, le Collectif de parents habitants SCMR, le collectif de riverains Lariboisière-Gare du Nord, le conseil de quartier Saint-Vincent de Paul-Lariboisière. À noter, l'absence de l'association Vivre gare du Nord & Est qui a marqué ainsi sa lassitude de ne pas voir s'améliorer la situation dans le secteur. Autour de la table, et pour la première fois, étaient également présents des usagers de la salle, portant ainsi la parole des premiers concernés par l'addiction. Cette présence a été très largement saluée par l'assistance.

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    La réunion a débuté par un point sur le fonctionnement de la salle de consommation présenté par Gaïa. Après presque deux ans de fonctionnement, la SCMR de la rue Ambroise-Paré compte plus de 1100 inscrits, pour environ 450 usagers par mois, à raison de 160 à 180 passages par jour (autant d'injections ou d'inhalations qui ne se font plus dans l'espace public, NDLR). Mais la salle ne sert pas qu'à la consommation, elle un outil de prise en charge médicale, psychiatrique et sociale avec par exemple, presque 900 consultations infirmières et plus de 1000 entretiens du coté social. En réponse aux inquiétudes de certains riverains qui se plaignent du grand nombre d'usagers de drogues causant des troubles dans le voisinage (injections de rue, bagarres...), il a été précisé que ces troubles se limitaient à une dizaine de personnes parfaitement identifiées, la très large majorité des usagers ne posant pas de problèmes particuliers. Gaïa comprend les attentes des riverains mais explique qu'il ne leur revient pas de gérer l'espace hors de la salle, même si leurs vigiles n'hésitent pas à intervenir à proximité de l'entrée lorsque cela leur est possible.

    Un des usagers de la salle a ensuite pris la parole. Sans domicile et habitué du quartier de longue date, il a exprimé sa satisfaction de pouvoir bénéficier d'un équipement tel que la SCMR, non seulement pour la réduction des risques mais également pour la tranquillité des riverains. Des riverains à qui il a dit comprendre leur colère face aux intrusions dans les halls d'immeuble qui étaient nombreuses avant l'ouverture de la SCMR. Il est à noter que les scènes de consommation de drogue dans les halls d'immeuble sont devenues rarissimes depuis l'existence de la salle de consommation. C'est là un des bénéfices de la SCMR dans le quartier. Il a tenu à préciser qu'il est fallacieux d'imaginer que toutes les personnes en errance dans le secteur étaient des toxicomanes, beaucoup ne sont pas liées à la salle de consommation.

    La nouvelle commissaire du 10e a ensuite rappelé le dispositif ZSP qui permet un focus particulier sur le secteur et est revenue en détail sur l'ensemble des forces de police à l'oeuvre dans le quartier et, en particulier, autour de la SCMR.

    Il a été rappelé que ce secteur est une scène de drogue depuis des décennies, et que la présence de la SCMR ne l'a pas implantée. Même si la pacification de l'espace public, autre but parallèlement à la réduction des risques, n'est pas encore totalement satisfaisante, la situation est bien loin de la vision caricaturale que certains médias peuvent rapporter. Il ne faut pas oublier que si on peut encore trouver parfois des seringues usagées dans le caniveau, et c'est regrettable, rappelons qu'avant l'ouverture de la SCMR, c'est par kilos qu'elles étaient ramassées vers l'entrée de la gare du Nord rue de Maubeuge.

    Par ailleurs, tout le monde s'est félicité du barreaudage des entrées du parking géré par la société Indigo, également représentée à ce comité, mais a vivement regretté l'aspect inesthétique de ces "cages". À cette occasion, la société Indigo a annoncé qu'elle renonçait à la gestion du parking situé boulevard de la Chapelle, coté Barbès, à partir de janvier 2019. Cet abandon, est dû principalement aux grandes difficultés de gestions causées par les intrusions de vendeurs de cigarettes, et plus marginalement à cause d'un éventuel report de deal qui se serait reporté ici. Cela fait plusieurs années que nous signalons ce parking, en effet utilisé comme cache pour la vente de cigarettes et autres produits, mais également pour les vélos volés qui seront revendu juste à coté, sur la placette Charbonnière. 

    Pour notre part, nous avons renouvelé notre soutien à cette expérimentation, comme cela a été voté unanimement à notre assemblée générale. Nous avons demandé, conjointement avec le Collectif de parents habitants SCMR, une amélioration des aménagements urbains sur le secteur, car l'expérience nous le montre, l'amélioration de l'espace public ne saurait se penser que d'un point de vue sécuritaire. 

    Nous n'allons pas détailler la totalité de la réunion, tant l'exercice serait fastidieux (on peut retrouver l'ensemble des comptes rendus détaillés de ce comité sur le site de la mairie du 10e). Mais finissons avec l'intervention de la Mildeca qui a redit l'annonce prochaine d'un "plan toxicomanie" ambitieux et renouvelant l'approche qui en était faite jusqu'ici, un plan intéressant particulièrement le Nord-Est parisien, bien au-delà du secteur de la SCMR. Nous ne manquerons pas de suivre de près ce plan qui va concerner directement nos quartiers, dans le 10e et surtout dans le 18e arrondissement.

     

  • Un documentaire radio sur les mineurs isolés de la Goutte d'Or

    La semaine dernière, l'émission de documentaire de Perrine Kervran sur France Culture, LSD La Série Documentaire, a consacré une série sur les transformations entraînées dans les territoires concernés par l'arrivée de migrants : Des villes transformées par l’exil : mes voisins les migrants. Cette série documentaire est signée par Raphaël Krafft, qui est aussi un habitant du quartier de la Goutte d'Or, et réalisée par Guillaume Baldy.  

     

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    La Goutte d'or  Crédits : DOMINIQUE FAGET - AFP

     

    Le premier épisode s'intéresse au 18e arrondissement, et plus précisément à la Goutte d'Or et aux mineurs marocains, avec un épisode intitulé "La Goutte d’Or face aux mineurs isolés" :

    "Au printemps 2017, un groupe d’une quinzaine d’enfants et d’adolescents isolés originaires du Maroc se sont installés dans le square Bashung dans le quartier de la Goutte d’or dans le Nord de Paris. Orphelins pour la plupart, poly toxicomanes dans leur majorité, ils sont aujourd’hui plusieurs dizaines à vivre dans ce périmètre de vols à la tire, larcins et autres trafics. 

    Leur présence a bouleversé la vie de ce petit périmètre de la Goutte d’or où ils vivent : restaurateurs et commerçants ont vu leurs chiffres d’affaires baisser dramatiquement et le trafic de drogue s’est réimplanté à proximité de ces petites mains utiles et corvéables. Malgré un budget de plus de 700 000 euros voté récemment par le conseil municipal pour prendre ces enfants en charge, les services de l’état et de la mairie de Paris paraissent désemparés et s’orientent vers une réponse strictement policière en vue de leur renvoi au Maroc au mépris des conventions sur les droits de l’enfant ratifiées par la France. Pour la plupart enfants de familles marocaines ou mères célibataires qui ont quitté le village pour grossir les rangs des usines chinoises et européennes délocalisées dans les banlieues de Tanger, Fès ou Casablanca, ces jeunes incarnent et sont victimes de la mondialisation dans ce qu’elle a de plus sauvage."

     

    Vous pouvez réécouter ce documentaire ci-dessous ou encore le télécharger sur la page de l'émission sur le site de France Culture.