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Le 15 novembre prochain, la magnifique librairie cachée de la Goutte d'Or, les Libraires associés, propose une nouvelle exposition : Les maîtres de l'imaginaire à Paris.
Ce sont les œuvres de pas moins de trente grands illustrateurs européens et américains que les Libraires associés ont réunies pour cette exposition. Une exposition qui fermera ses portes en janvier prochain.
C'est où ?
Les Libraires associés, 3 rue Pierre l'Ermite , 75018 Paris
C'est quand ?
du 15 novembre 2018 au 19 janvier 2019, du mardi au samedi, de 14h à 19h
Elena Perlino publie un livre de photographies du quartier de la Goutte d'Or, aux Éditions Loco : Paris Goutte d'Or. Une soirée de lancement aura lieu le 15 novembre prochain au centre FGO Barbara.
“La Goutte d’Or c'est un des endroits forts de la capitale, caractérisé par un brassage où se côtoient plus de trente ethnies [sic] différentes. Un petit territoire comptant environ trente mille habitants. Elena Perlino a ainsi vécu et partagé le quotidien des habitants, au plus proche d'eux, dans une sphère publique, mais aussi privée. De la maison à la mosquée, des lieux cachés aux petits commerces de toutes sortes. Elle a rapporté, après plus de cinq années d'immersion, un document photographique magistral”. Éditions Loco
On y apprend que la ville de Paris a choisi vingt sites "délaissés" pour y installer des œuvres d'art. Pour ce faire, un appel est lancé aux artistes pour proposer des œuvres qui seront installées dans « des morceaux de quartier auxquels on ne prête pas attention car ils n’ont pas leur part de beau », selon Christophe Girard, nous rapporte Le Parisien. Chaque artiste bénéficiera d'une enveloppe de 50 000 euros pour la réalisation de sa création.
Et lorsque l'on regarde de plus près les sites sélectionnés pour cette opération baptisée "Embellir Paris", deux d'entre eux nous intéressent au plus au point. En effet, nous pouvons apprécier le choix de deux sites qui sont au cœur du "territoire" d'Action Barbès. Le premier se situe à l'angle de la rue Ambroise Paré et de la rue Guy Patin, et le deuxième sous le viaduc du métro, boulevard de la Chapelle, entre Barbès et La Chapelle.
Infographie Le Parisien
Ne boudons pas notre plaisir, une fois n'est pas coutume, de voir une initiative positive et qualitative de la ville de Paris dans nos quartiers. Des quartiers qui, n'en déplaise à Christophe Girard, ont déjà "leur part de beau". Qui pourrait nier la beauté de l'hôpital Lariboisière, modèle de l'architecture hospitalière et classé monument historique, ou la majesté du viaduc du métro qui serpente sur les boulevards du Nord parisien ? Mais si ces beautés ne sont pas si visibles, c'est peut-être parce qu'elles ne sont pas (encore) mises en valeur... Mais restons positifs, à défaut d'être optimistes, et espérons que ce choix de privilégier des lieux délaissés par les pouvoirs publics depuis des décennies, marque une réelle volonté des édiles parisiennes de s'intéresser à nos quartiers, non seulement pour des questions de sécurité ou de propreté, qui sont essentielles, mais également pour valoriser qualitativement le cadre urbain. Et même si le viaduc du métro et l'hôpital Lariboisière ont des qualités esthétiques indéniables, l'installation d'œuvres d'art à leur proximité n'en sera qu'une valeur ajoutée.
Et côté viaduc, réjouissons-nous d'une intervention artistique sur le parcours de la Promenade urbaine. Parce qu'après tout, nos quartiers le valent bien !
Aujourd'hui, nous laissons la parole à une de nos plus fidèle adhérente et non moins fidèle lectrice du blog, pour un petit tour à Montmartre :
Lectrice attentive du blog, il me semblait judicieux de ne pas rater cette opportunité, mise en avant par l'article du 1er novembre, de visiter le tout petit cimetière de l'église Saint-Pierre de Montmartre, dit cimetière du calvaire.
Bravant la pluie de l'après midi, mais néanmoins pour éviter d'être dégoulinants d'eau avant la visite, nous nous proposions de prendre le funiculaire au pied des jardins du Sacré-Coeur. Aïe ! Paris et ses touristes.... que rien ne détourne d'arpenter les rues du vieux Montmartre, et à l'occasion d'expérimenter les joies du funiculaire. Chacun sait ici qu'on monte à environ vingt personnes dans la cabine. Or, elles étaient au bas mot une bonne centaine sous leur parapluie à attendre le monte-charge de la Régie. Après tout, une visite à un cimetière qui ne se montre à tous qu'un jour sur 365, ça se mérite. Allez, gravissons les marches avec entrain.
Une petite pluie, bien pénétrante ici, n'arrête pas le pèlerin, dit le dicton. Nous montions donc par les côtés du jardin, là où les marches sont plus longues mais tout aussi épuisantes (!), puis nous contournions à la fois la basilique, le petit train de Montmartre, les groupes de touristes, les "tresseurs de bracelets" et les marchands du temple... La rue du Chevalier de la Barre était complètement envahie, on y peinait à circuler. Idem pour le rue du Mont-Cenis qui débouche sur le parvis bien modeste de Saint-Pierre. Et là, déception égale à celle qui nous avait saisis à l'entrée du funiculaire : entre les grilles qui séparent la rue de l'église et la belle porte en bronze du sculpteur italien Tommaso Gismondi, une foule mouillée attendait patiemment pour entrer dans le minuscule cimetière du Calvaire. Une pancarte disait "Journée du Patrimoine".... Nous attendrons l'an prochain pour voir ce patrimoine et ces tombes anciennes dont les plus récentes ont plus d'un siècle. Affaire à suivre donc.
Il était un peu plus de 16 heures et les cloches de la basilique, la Savoyarde peut-être),nous avaient presque rompu les tympans quand nos pas, quelques pas de plus à vrai dire, nous amenèrent dans la rue Cortot, au 12 exactement, devant la petite rampe où se trouve l'entrée du Musée de Montmartre. Il ne bénéficie pas de la même visibilité et le flot des visiteurs y était beaucoup plus modeste. Mieux pour nous, mais dommage pour le Musée. Et également pour les touristes qui se privent d'un moment de pure grâce, de calme et de tranquillité. Comme ils avaient bon goût les artistes qui s'installèrent là au début du siècle dernier ! On peut y voir l'atelier de Suzanne Valadon, bien conservé dans son jus, d'autres y résidèrent aussi, dont Auguste Renoir, Maurice Utrillo et André Utter, et d'autres encore. L'exposition temporaire actuelle leur rend hommage, et à tous ceux qui à la même époque avaient élu domicile dans ce vieux Montmartre. Son titre ? Artistes à Montmartre, lieux et ateliers mythiques. On pourra aussi — quand il pleuvra moins — chercher tous les ateliers qui figurent sur le plan remis gracieusement dans le musée.
Le Montmartre juste après la Commune de Paris était certes meurtri par les barricades et les représailles qui suivirent, mais n'avait rien de commun avec son allure actuelle, à la fois bohème et riche. Riche, il n'est qu'à jeter un regard sur les devantures des agences immobilières pour s'en convaincre. La colline était alors parsemée de parcelles non bâties, de zones en friches et du fameux Maquis, où des petites gens, ouvriers, artisans, les petits métiers de l'époque trouvaient à se loger, voire à bricoler eux-mêmes une bicoque en planches.
Le Second Empire, très favorable à la bourgeoisie et aux investisseurs avait chassé de nombreux parisiens des quartiers rénovés, beaucoup avaient trouvé à se loger sur ce versant de Montmartre, mais les promoteurs du début du siècle ont rapidement nettoyé le maquis et on a vu pousser en quelques années les beaux immeubles de l'avenue Junot, pour ne citer que ceux là, et de nombreux autres....
Un petit air ancien de Vincent Scotto.... décrit bien la situation :
Mais Montmartre semble disparaître Car hélas de saison en saison Des Abbesses à la Place du Tertre, On démolit nos vieilles maisons. Sur les terrains vagues de la butte De grandes banques naîtront bientôt, Où ferez-vous alors vos culbutes, Vous, les pauvres gosses à Poulbot ? En regrettant le temps jadis Nous chant'rons songeant à Salis, Montmartre ton " De Profundis ! "
Associations locales, collectifs d'habitants, établissements et acteurs culturels, vous avez un évènement ou une manifestation dans les 9e, 10e ou 18e arrondissement à annoncer ? Les pages de notre blog vous sont ouvertes.
Que ce soit pour annoncer un concert, un spectacle, une exposition, des portes ouvertes, une initiative d'économie solidaire ou encore une animation pour les enfants, il suffit de nous contacter suffisamment en avance pour que nous puissions programmer un article sur notre blog. Dans l'idéal, il faudrait que nous ayons ces informations au moins huit jours avant l'évènement.
Pour ce faire, envoyez-nous un mail (action.barbes@gmail.com) avec toutes les informations nécessaires et tous les éléments utiles à la publication (dossier de presse, texte de présentation, visuel, lien vidéo...).
Une petite précision : si nous relayons bien volontiers des initiatives citoyennes nous n'annonçons pas d'évènement politique. Et bien entendu, nous nous réservons le droit de choisir les informations que nous diffusons.
L'approche de la fin de l'année est l'occasion pour la Mairie de Paris de rappeler aux Parisiens que les agents municipaux ont la stricte interdiction, par avis préfectoral, de solliciter quelque gratification que ce soit, sous peine de sanction disciplinaire. Cette interdiction vaut également pour les employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la Mairie de Paris.
D’autres intervenants ont l’habitude de quêter afin de recevoir des « étrennes », souvent en échange d’un calendrier : il appartient aux habitants de choisir ou non de donner leur obole, ce qui évidemment ne changera en rien la manière de servir de ces professionnels : le facteur vous distribuera toujours votre courrier, les pompiers viendront à votre secours ….
Mais surtout, il faut prendre garde aux arnaqueurs de tout poil, très actifs en cette période ; avant de faire preuve de générosité, vous devez exiger la présentation d’une carte professionnelle et vérifier qu’elle n’est pas fantaisiste.
Mardi 6 novembre prochain, l'Institut des Cultures d'Islam projette un film indonésien : Lovely man. Le réalisateur Teddy Soeriaatmadja nous narre la rencontre entre une fille empreinte de religion qui retrouve son père devenu transgenre.
"Cahaya, jeune fille de 19 ans, arrive de son village du centre de Java à Jakarta pour tenter de retrouver son père. Il est parti quand elle avait quatre ans. Elle a été élevée par sa mère dans le strict respect des valeurs musulmanes. C'est son premier voyage dans la grande ville. Elle n'a emmené qu'une seule photo d'elle et de son père et une adresse qu'elle a dérobée à sa mère. Elle n'a pas l'habitude de l'agitation d'une grande ville. Dans l'immeuble où vit son père, une voisine lui indique qu'elle pourra le trouver sur la place Taman Lawang. Epuisée par son long voyage, elle se traine jusqu'à cette place où elle découvre des travestis se prostituant et, parmi eux, son père. Le choc est réciproque."
Cette projection entre dans le cadre de l'exposition JAVA – Art Energy. Gratuit sur inscription : envoyez un mail à accueil@ici.paris
C'est où ?
Institut des Cultures d'Islam, 56 rue Stephenson, 75018 Paris
En ce jour de Toussaint, il est de coutume d'aller au cimetière fleurir les tombes de ses proches. Mais ce jour est également l'occasion d'aller visiter les cimetières. Drôle d'idée nous direz-vous ? Pas tant que ça si l'on considère ces lieux de recueillement également comme des lieux d'histoire, mais aussi comme des espaces végétalisés, souvent remarquables. En effet, les cimetières parisiens ont cette particularité d'abriter bon nombre de sépultures de personnages illustres, mais aussi de se démarquer par leur caractère et l'originalité de certaines tombes, et par les nombreuses essences, parfois rares, qui y sont plantées. Et sans compter que c'est aujourd'hui le jour où les cimetières sont les plus fleuris.
On ne présente plus les cimetières du Montparnasse et du Père Lachaise, mais connaissez-vous ceux tout près d'ici ? Si les 9e et 10e n'accueillent plus de nécropoles dans leur territoire depuis longtemps, ce n'est pas le cas du 18e arrondissement qui compte pas moins de trois cimetières sur son sol.
Ainsi, on pourra aller au cimetière de Montmartre, créé en 1825 et d'une superficie de 10,48 hectares. Ce cimetière arboré compte beaucoup de tombes de célébrités, comme Dalida, la Goulue, Hector Berlioz ou encore Fred Chichin (Les Ritas Mitsouko), pour ne citer qu'elles.
Cimetière de Montmartre : 20 avenue Rachel 75018
Ouverture : Du 6 novembre au 15 mars du lundi au vendredi : 8h à 17h30, samedi : 8h30 à 17h30, dimanche et jours fériés : 9h à 17h30. Du 16 mars au 5 novembre du lundi au vendredi : 8h à 18h, samedi : 8h30 à 18h, dimanche et jours fériés : 9h à 18h
Un plus petit cimetière, de 0,59 hectare se situe rue Lucien Gaulard : le cimetière de Saint-Vincent (1831). Ici se trouvent les tombes de Marcel Aimé, de Maurice Utrillo et de beaucoup de personnalités montmartroises.
Cimetière de Saint-Vincent : 6 rue Lucien Gaulard 75018
Ouverture : Du 6 novembre au 15 mars du lundi au vendredi : 8h à 17h30, samedi : 8h30 à 17 h30, dimanche et jours fériés : 9h à 17h30. Du 16 mars au 5 novembre du lundi au vendredi : 8h à 18h, samedi : 8h30 à 18h, dimanche et jours fériés : 9h à 18h
Le cimetière du Calvaire est la plus petite nécropole de l'arrondissement. Avec ses 6 ares et ses 65 tombes, ce cimetière de 1688 est une curiosité qui n'ouvre ses portes d'un jour par an, et c'est précisément aujourd'hui !
Cimetière du Calvaire : 2 rue du Mont Cenis 75018
Ouverture : le 1er novembre
Il existe également un cimetière hors les murs, à La Plaine Saint-Denis, qui est très peu connu et pourtant attaché à une partie du 18e arrondissement. En effet, cette petite nécropole de 2,10 hectares est l'ancien cimetière du village La Chapelle Saint-Denis (actuellement quartiers La Chapelle et Goutte d'Or), c'est le cimetière parisien de La Chapelle (1850).
Cimetière parisien de La Chapelle : 38 avenue du président Wilson, 93210 La Plaine Saint-Denis
Ouverture : Du 6 novembre au 15 mars Du lundi au vendredi : 8 h à 17 h 30, Samedi : 8 h 30 à 17 h 30, Dimanche et jours fériés : 9 h à 17 h 30. Du 16 mars au 5 novembre, Du lundi au vendredi : 8 h à 18 h, Samedi : 8 h 30 à 18 h, Dimanche et jours fériés : 9 h à 18 h
Est-il utile de préciser que ces lieux sont des lieux de recueillement et qu'une conduite digne s'impose ici ? Le règlement parisien précise à cet égard qu'il est interdit d'y manger et boire, de s'asseoir sur les sépultures ou encore d'y faire du bruit.