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Rechercher : rats

  • Entre Barbès et Chapelle

    Certains ont chanté il y a bien longtemps « Entre Pigalle et Blanche » et nous, nous parcourons l'espace entre Barbès et Chapelle ! Moins chaud du point de vue des distractions nocturnes, mais néanmoins plein de surprises. Plus ou moins bonnes.

    Prenons dans l'ordre :

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    . Nous avons regretté la détérioration du séparateur en granit sensé protéger la piste cyclable du boulevard de la Chapelle, le long de l'hôpital. Regretté et même fait part de nos regrets par écrit aux élus du 10e et du 18e, puisque c'est la Voirie du 18e qui est compétente sur ce tronçon. Or si les morceaux de granit sont toujours près du distributeur de seringues stériles, on s'aperçoit que sur plus de 20 mètres le séparateur a carrément disparu. Longue bande couverte de macadam tout neuf. Conclusion, les camions du marché auront tout loisir de se garer sur le trottoir ou à cheval sur la piste sans gêne. Une abdication de la Voirie ?

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    . Rue de Maubeuge les autocars de tourisme ont vu le nombre des stationnements qui leur sont réservés augmenter de manière significative cet été. Dans le même temps bien sûr ce sont les riverains qui ont perdu des places de stationnement, et ne sont pas contents. Conclusion, venez en nombre, occupez l'espace public de façon massive et ostentatoire et vous aurez gain de cause. Ou plutôt quelques places de plus. Mais pas assez bien sûr pour ne pas occuper des deux côtés du pont Saint-Ange. Là encore un stationnement totalement illicite. Au niveau de la Ville, nous n'avons pas vu de mesures qui tendent à enrayer ce phénomène.

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    . Arrivés square Jessaint nous constatons que des travaux sont en cours : confirmation sur un petit panneau accroché à une grille. Nous sommes attentifs aux informations en provenance de la mairie du 18e, et malgré cela si une information a été dispensée, elle nous a échappé. La concertation, elle, a été  inexistante. Nous avons vu que les plates bandes ont été débarrassées de tous les végétaux et la terre fraîchement retournée. Les troncs des arbres jeunes sont protégés contre des coups maladroits de l'engin de terrassement présent sur les lieux. Plus de détails quand nous en aurons appris plus sur le but de ces travaux.

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    . Nous savons par des vidéos vues sur le net que des rats pullulent dans ce square et qu'à plusieurs reprises le Smash, qui nous avait confirmé leur présence, l'a fait fermer pour tenter différentes solutions afin de les éliminer. On a accusé la présence des migrants et les restes d'alimentation quand ils consommaient sur place leurs repas. Les migrants sont partis depuis juin mais des personnes à la sensibilité excessive continuent à nourrir les pigeons sur la passerelle entre le boulevard et la rue de Jessaint. Les quantités de pain, de riz, de semoule, de pommes... stagnent là et constituent des aliments de choix pour les rats. Que faire ?

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    . De retour sur le terre-plein, nous croisons l'armoire électrique face au centre Barbara, et à notre grand regret nous la retrouvons béante, montrant ses entrailles électriques à tous les passants. C'est un point qui titille notre curiosité. Pourquoi malgré les réparations, le renforcement de la serrure (dont nous avons parlé ici même), ses portes sont toujours ouvertes ? Qui peut avoir intérêt à les ouvrir ? Ou qui ne fait pas son travail en ne les fermant pas après utilisation ? Mystère.

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    . Sous le viaduc les toiles et les tréteaux du marché attendent les commerçants du samedi matin. Rien à signaler, sinon des odeurs d'urine à chaque pilier.... Nous souhaitons qu'une vraie réunion entre les acteurs locaux et les responsables municipaux de la gestion des marchés ait lieu, sous la présidence des élus. Nous le réclamons depuis six mois au moins, et rien ne bouge. On nous dira bientôt que les délégations de service public ont été reconduites et qu'il est difficile de trouver des sociétés qui veuillent s'en charger. Ce n'est pas faute d'avoir proposer des projets, des modifications, des solutions, à travers l'opération des budgets participatifs au printemps. Toujours retoqués sur  avis consultatif de tel ou tel service de la ville qui pourtant n'est pas là pour avoir une voix prédominante. Où se situe l'élu dans ce cas face au technicien ? Ne se rend-il pas un peu trop rapidement aux raisons d'un certain immobilisme... 
     
     
  • D'un square à l'autre

    Les squares sont-ils dans leur ensemble prévus pour y accompagner les enfants, pour leur faire respirer un peu de nature, leur permettre de jouer (non plus dans des bacs à sable où prospéraient nombre de microbes...) avec des équipements adaptés à chaque âge ? On peut se poser la question. 

    Une conversation avec une adhérente de notre association, qui depuis peu est en charge d'une enfant de quelques mois, nous fait nous poser ces questions. Nous avons suivi pendant des années l'évolution du projet du square Alain Bashung inauguré en juin dernier et également relaté la présence dérangeante des pigeons aux abords du square de Jessaint et l'appropriation par les rats du même square, avant sa fermeture pour de longs mois. Les squares, cela nous connaît !

    Alors que l'été n'a pas encore remballé ses rayons de soleil et des températures plus qu'agréables, nous sommes contraints de formuler quelques critiques. Quoi de plus normal que de profiter des belles journées de septembre... Pas si simple. 

    Square de Jessaint : il est en contrebas du boulevard de La Chapelle, coincé entre la rue Marx-Dormoy, la rue de Jessaint qui lui donne son nom et les voies du réseau de la gare du Nord. Il est le prolongement de la place de La Chapelle, puisque de l'autre côté de la rue Marx-Dormoy se trouve également un espace avec de très beaux arbres, jeunes encore, des bancs, des massifs. 

    Dans la partie Est qui nous intéresse et qui a du être fermée et traitée, pendant de longs mois contre la présence de rats, difficile à éradiquer, on peut lire ce texte sur un panneau informatif : C’est un espace ombragé par des platanes hybrides et des aubépines, qui fait la joie des tout-petits grâce au jeu à ressort et la structure toboggan sur le thème des monstres ludiques.

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    La réalité est tout autre. Les arbres sont bien là. Les équipements aussi, mais pas les enfants. Cet espace est utilisé comme lieu de pique-nique par des jeunes hommes qui trouvent là un terrain où se retrouver, où prendre leur repas, à défaut d'un foyer, ou d'un appartement. Nous ne leur jetons pas la pierre. Il est probable qu'ils avaient imaginé leur séjour à Paris sous de meilleurs auspices. Mais l'état dans lequel ils laissent le square n'est pas acceptable : papiers, emballages, reliefs de repas, cannettes... Est-il étonnant que ces restes alimentaires attirent la vermine ? Non. 

    Square Alain Bashung :

    Attendu, espéré, pendant de longues années... il a été inauguré peu de temps avant les vacances d'été. Dans le quartier de la Goutte d'Or, il va sans dire que tous les enfants n'ont pas la chance de partir loin et de goûter aux joies d'un air moins pollué. Restent donc les squares et pour les plus grands les centres aérés de la Ville de Paris. Certaines journées passées au square Alain Bashung ont été bien chaudes cet été. Les arbres ne proposent pas encore leur ombre bienfaisante. Laissons leur le temps de se développer.

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    On peut voir cela comme une anecdote drôle : les plantations du square étant jeunes, les Parcs et Jardins ont recours à un réseau d'arrosage automatique pour que les jeunes plantes ne soient pas grillées dès la première année. Normal. Une de nos adhérentes qui a fréquenté le square régulièrement ces jours-ci, nous a dit que les jets d'eau fonctionnaient pendant les  heures d'ouverture du square et qu'ils faisaient la joie des enfants délurés... Il est bien précisé - et certaines assistantes maternelles le rappellent aux gamins - que ces matériels ne doivent pas être entravés dans leur fonctionnement, mais c'est trop tentant. Certes, une pluie fine, dispersée avec grâce sur les mamies assises sur les bancs peut être rafraîchissante, mais ne vaudrait-il pas mieux que le système d'arrosage soit nocturne ? 

     Voici ce qu'on nous écrit :

    Le square Alain Bashung est plutôt agréable, et régulièrement fréquenté par les enfants, petits et un peu plus grands.

    Mais la critique étant toujours nécessaire, il aurait été judicieux, dans la mesure où ce square est orienté plein Sud de prévoir une protection pour les tout-petits plus fragiles.

    Par ailleurs, l'arrosage automatique se déclenche aux environs de 19 heures, à la grande joie des plus grands qui ne manquent pas de se précipiter sur les arrivées d'eau et de les orienter à leur guise.

    Conclusion : un arrosage systématique de ceux qui passent par-là, et qui se retrouvent chemise et chemisier trempés...

    C'est bien ce qu'on avait compris !

  • Une bonne idée rue Manuel

    Les quartiers autour du carrefour Barbès sont des quartiers urbains très denses et peu végétalisés. Il y a bien quelques squares, hélas pas tous en très bon état quand ils ne sont pas envahis par les rats.

    Végétaliser et réduire la place de la voiture dans la capitale sont parmi les priorités de l'actuelle maire de Paris. On ne saurait l'en blâmer tant le manque de "verdure" est une évidence et la place de la voiture encore trop prédominante dans nos quartiers quand on constate que plus des deux-tiers des ménages dans nos 9e, 10e et 18e arrondissements n'ont pas de voitures* et que la moitié de l'espace public est occupé par ces mêmes voitures. La reconquête de l'espace public, - car il s'agit bien d'une reconquête - par les piétons et les vélos dans de bonnes conditions (végétalisation) est donc une nécessité, l'aspect santé publique par la diminution de la pollution atmosphérique n'étant pas à négliger non plus.

    Et si une bonne idée nous venait du 9e arrondissement ? ...

    ... De la rue Manuel précisément. La rue Manuel est une petite rue qui relie la rue des Martyrs à la rue Milton. Elle porte le nom d'un homme politique libéral du XIXème siècle, Jacques Antoine Manuel (1775-1827). Dans la tradition libérale de l'époque, ses funérailles ont été l'occasion d'une manifestation monstre contre le régime de Charles X. Mais revenons à nos moutons.

    Pour des raisons de sécurité, la rue Manuel a subi une restructuration importante : il fallait laisser de la place au passage pompiers, ce qui n'était pas possible car les deux côtés de la rue étaient occupés par le stationnement des voitures. La mairie du 9e a pris deux décisions importantes dans ce cadre : supprimer une rangée de stationnement de voitures et créer sur le trottoir des bacs enterrés. Le choix est non seulement original mais très judicieux. La réalisation a été très soignée comme vont vous le montrer les quelques photos ci-après prises durant les quelques semaines des travaux.

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    Une tranchée suit la bordure du trottoir et on y a installé l'arrosage automatique

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    On a ensuite comblé avec de la terre

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    Vue d'ensemble

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    On a découpé la zone en plusieurs bacs pour laisser les entrées d'immeuble faciles d'accès

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    On a planté différentes essences

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    L'endroit est interdit aux chiens

     

    Alors, pourquoi ne pas rêver un peu et espérer que des solutions aussi innovantes que celles-là seront créées pour la promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad. Gardons espoir.

     

    * Source : Data France -  site remarquable plein d'informations

  • Les frères van Gogh

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    "A la fin des biographies de Vincent van Gogh, quelques lignes en forme d'épilogue racontent que son frère Théo, ne lui a pas survécu plus de six mois.   J'ai eu envie d'aller voir ce que c'était que mourir de chagrin.  Je me suis d'abord transformée en rat de bibliothèque. J'ai cherché parmi tout ce qui existe de documents, lettres de Théo à sa famille en Hollande, à sa femme, aux peintres, témoignages de l'époque, Mémoires des uns et des autres ...de quoi reconstituer la trame. J'ai rassemblé un puzzle qui commence là où les autres livres  se terminent en général: l'enterrement de Vincent. Théo quitte Auvers sur Oise le soir même. Il n'a qu'une idée en tête: réhabiliter son son frère.  Il va revivre toute leur histoire commune. Partout je cherchais les descriptions, les détails et les émotions. je suis allée sur certains lieux où ils ont vécu, j'ai lu ou relu certains livres qu'ils aimaient l'un et l'autre : Michelet, Hugo,  Daudet, Zola,  les contes de leur enfance.. j'ai rencontré à Amsterdam au musée Van Gogh,   une équipe de chercheurs passionnés jamais arrogants, l'un d'eux Wouter van der Veen, franco hollandais,  a traduit pour moi certains documents, comme le rapport médical de l'asile d'Utrecht  en Hollande où Théo  mourut,  d'une syphilis envenimée par la tristesse. Mais je tenais à donner à ce récit, une forme littéraire, je voulais faire défiler ces six mois comme un compte à rebours.  Lorsque je suis allée à Auvers sur Oise, instinctivement j'ai mesuré la mansarde de Vincent avec mes pas. Alors j'ai imaginé..... Théo à genoux dans la chambre de Vincent pleine de toiles pas encore sèches, puis Théo rejoignant sa mère à Leyde et évoquant  avec elle l'enfance et ses impasses, Théo marchand de tableau reconnu de Montmartre ouvrant fébrilement sa porte à l'important Durand-Ruel.... J'ai écrit "je".  A Théo j'ai emprunté sa voix.  Et j'ai ainsi fait la connaissance de Vincent.  Je l'ai vu pas encore canonisé par le XXème siècle,  parfois tyrannique, parfois malicieux,  la conscience en éveil,  apôtre toujours,  loin, très loin,  de l'autiste maudit qu'on décrit si souvent. 

    Vincent et Théo étaient différents et , en même temps,  les deux face d'une même passion pour le beau."

     

    Judith Perrignon

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  • Le dimanche, sous le viaduc, on enlève...

    L'espace sous le viaduc du métro de la Ligne 2 pourrait être une promenade agréable comme elle le fut à son origine, et comme on peut encore le voir sur des cartes postales anciennes. Les temps ont bien changé depuis lors et de promenade, agréable ou pas, rien ! Ce sont même des voitures qui occupent le plus souvent ce grand espace, le dimanche particulièrement. Nous vous en parlons ici régulièrement. Nous en avons parlé également au commissaire chef du 2e district de Paris de la police de proximité qui manage l'opération Barbès Respire. Il nous a expliqué que, pour lui, il n'y avait pas de petits sujets ou de grands sujets pour rétablir le calme et la sécurité dans ce quartier, mal traité depuis des années. 

     

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    Enlèvement de voiture le dimanche 21 mai vers 15h. Crédits photos Guillaume Antoine.

     

    Cela pourrait paraître anodin de laisser des automobiles stationnées là le dimanche. Tout comme est anodin de ne pas ramasser des encombrants laissés par un plombier indélicat, parce que le service des enlèvements ad hoc n'a pas été alerté, en temps et en heure. Le bidet reste trois jours ! Le sac de gravats aussi.... Phénomène anodin aussi la paroi couverte d'affichages sauvages. De fil en aiguille, rien ne parait plus essentiel, ni propreté élémentaire, ni comportement simplement respectueux d'autrui ou du bien commun. En laissant s'enkyster les dysfonctionnements de l'ordre et de l'espace publics, on se retrouve dans la situation actuelle : des rats dans les squares, des sans-logis sous les ponts (ou sous les porches), des camions sur les trottoirs, des motos sur les aires de stationnement de vélos, des marchands à la sauvette partout où ils peuvent s'installer.... Le résultat est navrant, et quand la coupe est pleine, on assiste à une explosion de vindicte, une amplification hors limite dans les médias, des prises de position sur place par des candidats législateurs en manque de visibilité... La chienlit, aurait dit de Gaulle.

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    Donc, oui, nous apprécions l'opération Barbès Respire qui suit son bonhomme de chemin, qui veille au retour à la normale, point par point, après des saisies, des enlèvements, des rappels à la règlementation, des verbalisations, des déferrements, etc. Nous souhaitons que les politiques soutiennent le plus longtemps possible — en donnant les moyens et en les maintenant dans la durée — ce dispositif qui donnera des résultats petite touche par petite touche. 

    A noter à propos de l'enlèvement des véhicules automobiles stationnés sous le viaduc : il faut que la mairie, la voirie... s'engagent à fermer l'espace réservé au marché les jours sans marché autrement qu'avec des barrières dont les cadenas ne tiennent pas 15 jours ! Innovez, Messieurs! Trouvez ou copiez des solutions qui durent et sécurisent de façon plus efficace cet espace. 

    Ajoutons à ces avancées lentes de reconquête de l'espace public, la perspective de la promenade urbaine, notre belle Arlésienne bien à nous ! 

     

  • Un projet pour le square Jessaint

    Nouvelle annoncée devant une vingtaine d'habitants lors d'une réunion publique le 8 avril dernier dans le 18e, le square Jessaint devrait rouvrir ses portes bientôt.

    On se rappelle les occupations de migrants dans cet espace et aussi les problèmes sanitaires avec la présence de rats. La ville avait donc décidé de fermer le square qui est actuellement gardé jour et nuit. Il fallait trouver une idée d'occupation pour faire renaitre le lieu. La mairie du 18e a souhaité mettre en place un partenariat avec Emmaüs-Solidarité.

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    Eric Lejoindre maire de l'arrondissement, Gérald Briant adjoint chargé notamment de la lutte contre les exclusions et Philippe Durand chargé des espaces verts avaient invité, pour présenter le projet, Aurélie El Hassak-Marzoati, directrice adjointe d'Emmaüs-Solidarité.

    Un jardin d'insertion partagé pour les migrants et les SDF

    "L'idée est de rendre ce jardin aux personnes qui l'ont occupé", a expliqué la responsable présente. Avec le dispositif "premières heures" qui n'existe qu'à Paris. On sait que les plus exclus ont de grandes difficultés à revenir vers l'emploi après beaucoup de temps passé dans la rue. Ils pourront venir de façon ponctuelle même sur un temps très court puis plus long au fur et à mesure. On espère ainsi les faire entrer progressivement dans une démarche d'emploi.

    Les habitants ne seront pas oubliés car à terme, le jardin sera ouvert à tous. "Quand on s'occupe des exclus, on s'occupe aussi des habitants" a ajouté Eric Lejoindre.

    Fonctionnement et calendrier

    Le square Jessaint sera ouvert trois demi-journées par semaine dans les premiers mois et  restera fermé aux habitants, le temps de poser les jalons du jardin avec des personnes du dispositif "premières heures". Rien dans le sol; on utilisera des jardinières fabriquées sur place. On compte sur un partenariat privilégié avec la déchetterie Chapelle pour récupérer des matériaux.

    Puis tous les volontaires intéressés pourront alors venir participer aux activités du jardin. Il suffira de le signaler à l'encadrant présent et d'adhérer à l'association (pour des raisons de sécurité en cas d'accident). Et enfin, il sera ouvert comme n'importe quel autre square dès que le projet sera suffisamment abouti. Sans doute pas avant 6 mois. Très peu fréquenté par les jeunes enfants, les jeux n'avaient donc pas d'utilité. On envisage davantage des activités avec eux.

    On est sur une phase de création d'un à deux ans; difficile d'établir un calendrier très précis.

    Que pourrait devenir le square? L'exemple du jardin partagé Saint-Laurent dans le 10e.

    Ouvert depuis juin 2013 et géré également par Emmaus-Solidarité, le square Saint-Laurent longtemps mal occupé et dégradé a changé de visage et on peut dire que c'est une belle expérience qui marche. Nous vous proposons quelques photos mais n'hésitez pas à vous y rendre, il est juste à côté de la Gare de l'Est. 

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    Le coin potager

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    La cabane des jardiniers

    et

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    Des toilettes sèches

    De telles toilettes sont également prévues dans le square Jessaint. On pensera aussi à un coin pour les enfants. On notera tout de même l'absence de toilettes pour les femmes !

     

  • Petit, petit, petit....

    C'est certes une nuisance mineure face à des problèmes tellement plus importants... mais pourquoi donc certaines personnes pensent-elles que les pigeons auraient du mal à se nourrir. S'ils sont si nombreux dans les villes, c'est justement parce qu'ils y trouvent leur nourriture en quantité suffisante, sans trop se fatiguer. Un peu comme le rat des villes de La Fontaine. En revanche il y a certains risques à ce que le repas soit interrompu par quelques passants indélicats. "Fi du plaisir / Que la crainte peut corrompre.". 

    En des termes aimables, la préfecture avertissait récemment le citoyen parisien ou le touriste attendri devant les bestioles ailées : 
    Le pigeon fait partie intégrante du paysage parisien. Il va clopin-clopant, estropié, sur une patte, tourne autour de vous pendant que vous manger votre sandwich, salit votre voiture de ses déjections, prend possession du rebord de fenêtre et vous « berce » de ses roucoulements. Il a ses détracteurs… et ses amis qui, attendris par son regard langoureux, lui jettent miettes de pain et graines diverses en gage d’amour, quand ce n'est pas des sacs entiers de pain plus ou moins rassi. Si vous faites partie de ces derniers, savez-vous vraiment à qui vous avez affaire ?

    Puis en des termes plus inquiétants elle énumérait la série d'infections et de maladies susceptibles d'être contractées à proximité de ces pigeons :
    Si les déprédations qu’il occasionne sur les bâtiments et véhicules sont un témoignage visible des nuisances qu’il cause, d’autres le sont beaucoup moins mais peuvent avoir des conséquences bien plus graves. Le pigeon, comme les oiseaux en général, est porteur potentiel de nombreuses maladies transmissibles à l'homme : mycoses (aspergillose ou candidose, entre autres), infections bactériennes, particulièrement digestives (salmonellose, yersiniose) mais aussi chlamydioses (responsable de l'ornithose-psittacose), infections virales (dont le redoutable virus West Nile).

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    L’unité de prévention des nuisances animales (UPNA), service de la direction départementale de la protection des populations (DDPP), est notamment chargée de veiller au respect de la réglementation concernant le nourrissage « sauvage », auquel se livrent certaines personnes et ce en infraction au règlement sanitaire départemental de la ville de Paris. 

    Les inspecteurs de l’unité sont alors amenés à conduire de véritables investigations. Dans un premier temps, ils recueillent l’information auprès du ou des plaignants, puis procèdent à une enquête de voisinage effectuée dans le périmètre proche voire, parfois, dans l’ensemble du quartier. La personne ciblée pouvant agir à des horaires variables, des surveillances pédestres ou dans un véhicule aménagé sont effectuées, pendant parfois plusieurs jours, afin de prendre sur le fait les nourrisseurs. Une mobilisation de fonctionnaires qui peut paraître excessive au vu de l'objet du délit, toutefois la loi reste la loi et s'il y a plainte circonstanciée et préjudice réel, il faut réagir. Une fois l’infraction constatée, le contrevenant fait l’objet d’un rappel à la loi, un courrier – avec mise en demeure – lui est adressé afin que cesse le nourrissage et mentionne la sanction encourue, une contravention de 3e classe qui ne peut excéder 450€. Si après les injonctions, l’infraction se reproduit, une procédure est engagée et transmise au tribunal de police.

    Les maladies humaines dues aux pigeons restent néanmoins rarissimes, et la prolifération de ces oiseaux constitue plus une gêne qu'une menace sanitaire, mais c'est une gêne coûteuse pour la société.
  • La rue comme local poubelles...

    Devant le numéro 23 de la rue de Jessaint, au débouché de la rue Affre dans la Goutte d'Or, est installée une corbeille de rue. Jusque là rien d'inhabituel, si ce n'est la présence récurrente de sacs d'ordures ménagères entassés autour de ladite corbeille. Et par "récurrente", il faut comprendre "quotidienne" et ce depuis plusieurs années. De prime abord, on pourrait penser que les habitants de cet immeuble sont bien peu civils à ainsi abandonner leurs déchets dans l'espace public, qui plus est à quelques mètres du square Alain Bashung, risquant ainsi d'attirer des rats par ici.

    Mais arrêtons là les spéculations et n'incriminons pas les habitants du 23 rue de Jessaint, qui, s'ils sont bien les auteurs de ces dépôts sauvages, sont les premières victimes de cette situation. En effet, en échangeant avec ces habitants, on apprend que dans cet immeuble appartenant à la Ville de Paris et géré par par un bailleur social, l'accès au local poubelles est fermé aux habitants, leur seule solution pour se débarrasser de leurs déchets étant des vide-ordures minuscules. Bien contre leur volonté - ils réclament depuis longtemps un local poubelles accessible dans leur immeuble - ils n'ont pas d'autre choix que de déposer leurs sacs d'ordures sur la voie publique : "Vous imaginez bien qu'on est pas ravi d'avoir un tas de poubelles devant chez soi" nous confiait, dépitée, une habitante de l'immeuble. Il faut noter que les sacs sont toujours correctement fermés et déposés "proprement", mais un dépôt sauvage en appelant d'autres, on constate que d'autres types de déchets (gravats, mobilier...) viennent souvent grossir le tas.

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    23 rue de Jessaint, juin 2020

    Nous avons nous-même alerté les élus concernés du 18e sur ce sujet il y a plusieurs mois, mais rien n'y fait. Il n'y aurait pas de solution en vue avec les bailleurs sociaux (une solution proposée : poser ses ordures dans un immeuble voisin ! Qui consentirait à cela pour soi-même ?). Il faudrait donc accepter que la rue soit considérée comme un local poubelle possible. Une situation d'autant plus préoccupante qu'il semblerait que l'immeuble sis au numéro 53 de la rue de la Goutte d'Or et celui au 5-7 de la rue de la Charbonnière, toujours dans le quartier de la Goutte d'Or, connaissent des situations similaires.

    On se demande donc ce qu'il faut faire pour que les règles élémentaires d'hygiène soient appliquées ici et que des travaux de mise en conformité soient entrepris dans les immeubles concernés - les bailleurs sociaux ont des budgets pour cela -, et que l'on respecte enfin les familles qui vivent dans ces immeubles, ainsi que les habitants du quartier qui voient leurs rues transformées en local poubelles ? 

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    23 rue de Jessaint, août 2021

  • Propreté à Paris: une réunion un peu houleuse à l'Hôtel de Ville

    Anne Hidalgo a invité le 5 juillet dernier associations et habitants (on ne sait d'ailleurs pas comment a été effectué le choix de ceux-ci) pour échanger sur la propreté dans la capitale. Il faut dire que l'exaspération est grande et si on suit ce qui s'écrit sur les réseaux sociaux, on le constate chaque jour. Etait-ce une façon d'apaiser, de montrer que le problème est pris au sérieux et ce quelques semaines avant la décision du comité olympique ? Nous étions présents et n'avons pas manqué d'intervenir.

    "Paris est sale, je ne supporte plus la saleté de Paris et la propreté est l'affaire de tous" a commencé Anne Hidalgo, un propos qui a suscité quelques ricanements dans la salle. Elle a ajouté que la ville avait mis des moyens supplémentaires (budget de 500 M € investissement et fonctionnement). La maire de Paris a beaucoup comparé avec d'autres capitales qui n'ont pas forcément un tel déploiement de moyens. Ces propos n'ont pas convaincu.

    Rappelons nous la campagne sur la mise en place de la brigade des incivilités l'an dernier à l'automne. Depuis, elle n'est pas en place dans tous les arrondissements. N'oublions pas non plus la campagne publicitaire sur les nuisances liées aux jets de mégots. Tout cela coûte...et pour un bilan bien peu satisfaisant. Nous le disons depuis longtemps. La ville en aurait enfin pris conscience, tant mieux!

    Anne Hidalgo a semblé découvrir que la RATP laissait trainer ses poubelles dehors sur certaines lignes de métro! De qui se moque t-on? Voilà des années que nous alertons les arrondissements du 10e (dépôt devant la gare de l'Est et du 18e à Barbès notamment). Nous avions même tenu une réunion sur site avec des responsables de la RATP il y a plus de dix ans. Pourquoi cette tolérance perdure t-elle puisque la propreté est l'affaire de tous?

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    Allez un exemple, c'était en avril 2015 terre plein du fg St Martin devant la gare de l'Est

    La maire souhaite la création de "conférences citoyennes" à l'échelle des arrondissements pour déterminer localement et finement les actions à mener. Encore un dispositif supplémentaire alors qu'il existe souvent une commission propreté dans les conseils de quartier? A qui serviront ces réunions?

    Les quelque 150 personnes présentes ont réagi. La moitié des intervenants étaient du 18e allez savoir pourquoi... Ont été évoqués les problèmes de prolifération des rats, la situation de la porte de la Chapelle, les horaires de sortie des containers non respectés (particulièrement par certains bailleurs sociaux), la fréquence des nettoiements des rues, la responsabilité des commerçants/restaurateurs/artisans, la difficulté d'identifier le bon interlocuteur selon le problème et le lieu...On vous fait grâce de la liste des récriminations.

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    Placette Caplat 18e samedi 8 juillet (cartons de commerces)

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    Le même jour bd de la Chapelle devant l'entrée des urgences de Lariboisière, là ce sont les commerçants du marché, pourquoi se gêner.

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    Nous sommes à l'arrière de la bibliothèque Goutte d'or. Voilà des semaines que nous avons demandé que les affiches soient retirées. On est pourtant sur un équipement public qui doit entretenir ses façades donc du ressort de la ville.

    On a sans doute trop laissé les mauvaises habitudes gagner du terrain. Il aurait fallu reconnaitre plus tôt que la prévention n'est pas efficace. La peur  du "gendarme" et la main au porte-monnaie peuvent fonctionner Et que la ville ne se trompe pas de cible en pointant du doigt les citoyens inciviques. Ceux qui s'impliquent dans leur quartier sont justement ceux qui participent aux réunions et tentent de trouver de maigres solutions (pas toujours entendues).

    Notre association sera entendue le 1er septembre par la Mission d’information et d’évaluation sur la politique parisienne en matière de propreté  à l'hôtel de ville  (Mission composée de 15 membres représentant l’ensemble des groupes politiques siégeant au sein de l’assemblée parisienne).

  • Plan propreté 2017 dans le 10e: du mieux?

    Comme en témoigne la photo ci-dessous, la réunion de présentation du plan de Propreté 2017 dans le 10e n'a pas attiré les foules, ce qui n'a pas manqué d'interpeller le maire Rémi Féraud. La communication a t-elle été suffisante ou encore les habitants, découragés par une situation qui n'évolue guère, ont-ils préféré rester chez eux? Nous ne le saurons pas.

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    C'est Jean-Paul Badaud, responsable Propreté des 9e et 10e arrondissements, qui a présenté un long document détaillé de diagnostics et d'actions en présence d'Elise Fajgeles, adjointe chargée de la propreté. Nous ne ferons pas un résumé exhaustif de la présentation qui serait fastidieux.

    Quelques chiffres

    On note une évolution positive du tri sélectif puisque la collecte du verre et des multi-matériaux (poubelle jaune) a augmenté d'un peu plus de 3%. De même, il y a beaucoup plus de demandes de ramassage d'encombrants même si des lieux de dépôts sauvages persistent. Pour ces derniers, ils sont bien identifiés et les agents passent aussi souvent que possible. Dans notre quartier, celui du haut du faubourg Poissonnière est connu. Il faut savoir que le 10e est un des arrondissements le plus graffité et dans ce domaine pas d'amélioration.

    Le diagnostic

    Les actions de nettoiement ne sont pas identiques selon les secteurs. Elles vont de "normales à intensives", le minimum étant de 7 balayages et d'un lavage par semaine. Dans le secteur du boulevard de la Chapelle- Lariboisière on applique le "nettoyage renforcé" (9 à 10 balayages) et sur le boulevard de Magenta et gare du Nord le nettoyage intensif (plus de 10) et 2 à 3 lavages pour l'ensemble.

    Les actions générales

    Comme dans le Plan Propreté précédent, on retrouve comme cibles principales : la lutte contre  les incivilités, les dépôts sauvages (on notera que le haut du Fg Poissonnière est bien identifié à ce titre), les mégots et les épanchements d'urine. Trois nouvelles sanisettes seront implantées et une nouvelle génération devrait être expérimentée prochainement mais nous n'avons pas pu la voir.

    Jean-Paul Bidaud a rappelé les différents outils actuels pour lutter contre les dépôts sauvages à savoir l'application pour smartphone "Dans ma rue", l'enlèvement des encombrants avec prise de rendez-vous, une collecte solidaire qui a lieu tous les 2 mois et le Tri-Mobile qui commence à se mettre en place.

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    Les actions localisées

    Certains quartiers sont ciblés particulièrement pour des actions spécifiques comme le canal Saint Martin, le bas de la rue du Faubourg Saint-Denis et le secteur des gares du Nord et de l'Est. Pour la gare du Nord, un protocole (bien nécessaire) avec la SNCF est en place. Des actions sont aussi menées dans le secteur de la salle de consommation à moindre risque. Gare de l'Est, des nettoyages approfondis sont prévus pour le fameux escalier, qui descend de la rue d'Alsace. Du 15 juin au 15 septembre, des équipes sont à l'oeuvre de 15h48 (on notera la précision!) à 23h30.

    Echanges avec la salle

    Des échanges ont eu lieu ensuite avec les élus et les quelques habitants présents. Action Barbès est intervenue sur plusieurs points. Tout d'abord, sur les mégots. Il existe 1152 corbeilles de rue sur l'arrondissement qui présentent un éteignoir. Vous les connaissez, il s'agit du modèle Bagatelle.

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    Nous avons déjà fait des observations sur cette nouvelle génération de poubelle qui pose problème notamment avec le sac plastique tenu par un élastique. Quant à l'éteignoir, les fumeurs parisiens respectueux de l'environnement le connaissent et l'utilisent mais les autres ? Il est bien peu visible.

    Voici un exemple de poubelle vue dans la région du lac de Côme en Italie qui est plus parlant.

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    La sensibilisation n'est faite que pour les bars et restaurants et les immeubles de bureau (40 par an). Très insuffisant. Nous avons demandé que des agents passent chez les commerçants du haut du boulevard de Magenta car beaucoup jettent leurs mégots sur les pieds d'arbres. Nous avons également retenu dans la présentation de la DPE cette phrase au sujet de l'affichage sauvage: "On peut facturer le coût de l'enlèvement lorsque l'afficheur est identifiable". Ce qui est fréquemment le cas. Sans citer de marques, nous sommes revenus sur l'affichage des campagnes électorales où l'on a pu constater que tous les partis politiques étaient à mettre dans le même sac ! La Ville a-t-elle la volonté de faire payer les responsables en ce qui concerne les afficheurs identifiables ?

    L'association Demain La Chapelle a signalé un boulevard de la Chapelle peu nettoyé et de nombreux dépôts de gravats provenant de nouveaux commerçants en pleine installation. Elle a déploré par ailleurs le manque d'information sur la DPSP auprès des habitants.

    La liste des points évoqués serait longue et ennuyeuse, nous ne citerons encore que les problèmes récurrents comme la présence de rats, de celle des pigeons porte Saint-Denis. Les habitants présents ont demandé plus d'informations avec des affiches traduites en plusieurs langues et surtout le recours à la verbalisation !

    Le plan de propreté est modifiable a conclu J.P. Bidaud et il ne faut donc pas hésiter à faire des signalements. On attend la mise en place de la brigade de lutte contre les incivilités qui a pris du retard et qui est annoncée pour la rentrée. Une dernière annonce de Rémi Féraud qui n'a pas manqué de nous interpeller "Il faudra qu'on refasse les pieds d'arbres du boulevard de Magenta qui ont été mal faits". Mais le maire n'a pas précisé quand...

    Pour connaitre l'intégralité de la présentation qui est fort longue, vous pourrez bientôt consulter le site de la mairie du 10e, et en attendant cliquer ici pour le télécharger.

     

  • Le plan de renforcement de propreté de la Ville : une blague ? Non.

    On pouvait lire il n'y a pas si longtemps dans une communication municipale 

    En 2017, 100 agents de nettoyage supplémentaires ont été recrutés

    Cette action fait partie d’une série de mesures adoptées pour un Paris plus propre. Soumises au Conseil de Paris 
le 27 mars, elles complètent le Plan 
de renforcement de la propreté. 

    Bien bien bien. Nous louons ce nouvel effort de la Ville, mais nous aimerions pouvoir le constater sur place, dans nos rues, devant nos immeubles, en bref, dans notre quartier. Or, il suffit de publier dans ce blog un article sur la propreté pour que des commentaires incendiaires affluent. Il y a donc problème. Il reste à comprendre le problème, et à l'analyser.

    Il nous semble bien que l'équipe municipale ait capté que les problèmes de malpropreté commençaient sérieusement à échauffer les esprits dans certains quartiers. Preuve en est la réunion organisée rapidement début juillet à l'hôtel de ville, réunion à laquelle Action Barbès était conviée. Nous espérons que c'est cette compréhension et non la venue des JO en 2024 qui est à l'origine de ce regain d'intérêt pour la propreté...

    La propreté était un des objectifs prioritaires de la maire de Paris dans ses thèmes de campagne en 2014. Pour l'instant, nous n'avons pas encore vu les résultats. Mais Mao Peninou (adjoint chargé de la propreté) y travaille, et la communication de la Ville nous assure qu'elle veut mieux associer les citoyens à la définition des objectifs  (on pourrait sans perdre énormément de temps en concertation, ici même, les donner : des rues propres, des corbeilles de rue vidées qui ne déborderaient pas, des sacs de la RATP qui ne joncheraient pas les rues en dehors des heures de collecte, des porches d'immeuble qui ne sentiraient pas l'urine, les quais des canaux parisiens sans ordures et canettes toute la nuit et au petit matin, des commerçants qui respecteraient les horaires de collecte et les bacs qui leur sont alloués, etc...) ; qu'elle veut renforcer les moyens et moderniser l'action des services municipaux (hum, fallait-il attendre trois ans pour ce faire??) et cerise sur le gâteau : elle veut aussi mobiliser tous les acteurs publics et privés qui peuvent agir.... Qui seraient-ils donc ces acteurs publics et privés ? Nous craignons un peu une application de plus, lancée à grand renfort de pub et de communication, telle DansMaRue qui ne s'adresse en réalité qu'aux particuliers qui auront la bonté de signaler un énième matelas crasseux qui depuis deux jours se prélasse sur le trottoir, ou le bidet plus lavabo qui font obstacle aux poussettes pourtant légitimes sur ce même trottoir !

    Capture d’écran 2017-08-22 à 16.02.18.jpg

    Autant mettre un cataplasme sur une jambe de bois.

    Des trois mesures qui sont mises en avant pour trouver LE remède à la saleté de Paris, au moins dans certains quartiers, sans doute est-ce la réorganisation des services qui fera le plus sensation. Mais, ne nous trompons pas, il est question de « moderniser l'action des services », pas de les réorganiser. Or, manifestement, il y a des manques ou du laisser-aller. Nous ne disons pas que la tâche est simple, ou que les agents ne font pas leur travail, certains peut-être moins bien que d'autres, comme dans tous les métiers. Ils font surtout ce qu'on leur dit de faire. Aux heures où on leur dit de le faire. Dans les voies qu'on leur désigne. Alors, quoi ? Pourquoi une situation aussi difficile au niveau de la propreté de nos voies ? 

    Paris n'est pas la seule ville à haute densité de population, à haute fréquentation touristique, à forte présence étrangère... allez, osons le dire, parmi les habitants, chacun n'a pas les mêmes références de la propreté environnementale. Ce que le jeune cadre parisien moyen voit comme sale ou inacceptable passe inaperçu aux yeux d'une famille malienne ou ivoirienne, ou magyar, ou ukrainienne fraichement débarquée... C'est insupportable de devoir donner des noms de pays ainsi, nous nous en excusons, auprès d'eux en premier... mais vous voyez tous que les habitudes des uns et des autres différent, surtout dans l'espace public. Les Français ont été taxés de sales pendant des décennies par leurs voisins européens, alors que leurs rues étaient plutôt bien entretenues, mais notre consommation nationale de savon ou de brosses à dent laissait transparaître des manques d'hygiène. Il ne faut pas tout confondre. Donc pas de réaction offusquée ! On n'a pas tous les mêmes critères quand il s'agit d'environnement et d'espace public.

    Dans certains quartiers, qui subissent des passages intenses de populations, qu'elles sortent du métro, qu'elles s'installent dans l'espace public — sans autorisation — pour y mener leurs activités de vente, qu'elles y passent la nuit pour faire la fête... le résultat est un agglomérat de saleté qui nécessiterait plus souvent un lavage à grande eau, avec enlèvement de tous les papiers, tous les cartons, et pas un jet qui contourne les obstacles ! L'heure de ce lavage efficace est à adapter à chaque fois, obligatoirement. La vente de légumes exotiques de la rue des Poissonniers n'est pas l'heure de la fiesta des quais du Canal Saint-Martin. Tout comme les heures de ventes à la sauvette de la place de La Chapelle ne sont pas interchangeables avec celles du marché aux biffins de la Porte Montmartre. Mais tous ces désordres, aussi désordres soient-ils, ont des horaires, propres à chaque activité.

    Deux solutions dès lors. Soit on frappe très fort, et l'on verbalise sérieusement qui ne respecte pas les normes de propreté locales, celles de la Ville de Paris en l'occurence, et on le fait savoir ; soit on adapte les moyens et la façon de nettoyer des services de propreté de la Ville, au type de salissure et de salissants, à leurs horaires et à leur fréquence. Ce qui ne se fera pas sans un peu d'imagination et d'efficacité. Là encore, associer étroitement les citoyens à un plan « Paris Propre » s'apparente à une vaste blague ; en effet, les seuls touchés par ces vœux pieux sont les Parisiens qui se sentent déjà citoyens, mais en aucune manière les autres. C'est à dire ceux qui jettent leurs canettes après consommation, les cornets de frites ou de kebab et le reste. Quant aux plates-formes de communication type « Paris fais toi belle », même avec de nouveaux outils... croyez-vous vraiment, Madame la Maire, qu'elles vont devenir le livre de chevet du pollueur ordinaire de la rue parisienne ?

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    En revanche, oui, nous, les citoyens, nous pourrions peut-être lancer une souscription genre crowdfunding (financement participatif) pour acheter ou rassembler des tapettes à souris et à rats. A moins de découvrir un nouveau Till l'Espiègle comme dans les contes germaniques...

    En 2017, le Conseil de Paris a créé une commission propreté qui procède à des auditions depuis le mois de mai. Action Barbès sera auditionnée le 1er septembre par les élus de cette commission et s'attachera à nommer et décrire les problèmes de notre quartier, d'une part et à faire quelques propositions, d'autre part.

    Pour quelques chiffres supplémentaires sur les moyens de la Ville en mat!ère de propreté, nous vous conseillons la lecture du bulletin municipal n°61 du printemps. Voici le lien. 

  • Retour sur le conseil de quartier Lariboisière

    De nombreux thèmes abordés lors de ce conseil de quartier Lariboisière (qui sera peut être le dernier avant les  élections à venir) et de nombreux élus présents. Une quarantaine d'habitants avait fait le déplacement jusqu'à l'école de la rue de Belzunce.

    Marché Saint Quentin

    Quelques chiffres sur ce marché couvert : une surface vente+réserve de 1300 m2 pour 34 commerçants. 703 300€ de travaux réalisés pas la Ville pour des mises aux normes, l'éclairage et diverses améliorations. Le gestionnaire de marché vient d'être reconduit pour une durée de six ans.

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    Plusieurs constats évoqués par les habitants. Tout d'abord le manque de signalétique pour se rendre sur ce marché, on pense aux touristes. Le manque évident de fréquentation en semaine et un turnover de commerçants qui n'arrivent pas à avoir un chiffre d'affaires suffisant. Autre remarque : "il fait froid", donc difficile de déjeuner aux tables installées,sous la halle, à cette saison.

    Pourrait-on revoir les horaires d'ouverture ? Organiser des soirées pour rentabiliser ? 

    Hélène Duverly, élue du 10e chargée du commerce, explique: la Ville est propriétaire des lieux et choisit les types de commerce, mais la vie du marché appartient au gestionnaire (ici Groupe Bensidoun). Il existe un comité de marché (5 commerçants) pour le lien Ville-commerces. En ce qui concerne les horaires, les commerçants ne sont pas favorables à une modification. Seuls les traiteurs restent ouverts à l'heure du déjeuner et aimeraient avoir des clients le soir. La fermeture a déjà été repoussée à 20h. Pour des animations le soir, c'est possible : il y a évidemment des normes de sécurité à respecter et c'est donc la préfecture qui décide. 

    Boutiques Semaest

    Rappelons que la Société d'économie mixte d'aménagement de l'Est parisien "Semaest" permet de racheter des locaux commerciaux pour garder et remettre du commerce de proximité. C'est le cas de plusieurs commerces rue de Maubeuge et rue de Dunkerque notamment. Nous avions rencontré les gérants du dernier en date à s'installer, "Les Miscellanées". La boutique du 69, rue de Maubeuge, qui fut d'abord occupée par un caviste, est restée vide plusieurs mois. C'est actuellement un lieu de vente éphémère d'objets pour enfants. "La Fibre Naturelle" du 37, rue de Dunkerque est désormais fermée et on cherche un repreneur. Selon les rues, le succès de ce dispositif n'est pas assuré.

    Le point sur les sauvettes à Barbès

    Nous ne reviendrons que peu sur ce point évoqué par Stéphane Bribard, élu chargé de la prévention et de la sécurité dans le 10e. Il a rappelé les actions de police en cours, les réunions régulières mises en place avec le commissaire Jacques Rigon (voir nos articles du 4 et du 7 février). Le marché sera bien déplacé cet été. La problématique des "biffins" fera l'objet de réunions avec la préfecture. C'est un point particulier, a ajouté l'élu. Quelques habitants ont inévitablement fait part de leur exaspération face à l'occupation de l'espace public et la malpropreté qu'elle entraine.

    Aménagement du square Alban Satragne

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    Après un diagnostic sur les usages (jeux et sports - biodiversité et palette végétale - cheminements et aires de repos) et plusieurs réunions d'échanges, les travaux d'aménagement devraient être terminés fin 2019. Le mur du 109, de la rue du Faubourg Saint-Denis sera bien végétalisé, le pigeonnier supprimé (une expérience coûteuse et inutile...), un jardin partagé le long du gymnase, un espace de convivialité prévu devant la chapelle ainsi qu' un espace de jeux de dames côté Magenta et une aire de repos autour de la fontaine. Une discussion avec la Poste est actuellement engagée pour récupérer un espace qui permettrait une nouvelle aire de jeux. Par ailleurs, un projet de végétalisation (Parisculteurs) du toit de la médiathèque est acté. Confronté comme bien d'autres lieux au problème de présence de rats (voir notre article du 20 janvier), Sylvain Raifaud, élu chargé de l'environnement, a précisé que des opérations de dératisation étaient en cours dans l'arrondissement, mais qu'il y avait aussi des nourrisseurs !

    Balcon vert liaison des 2 gares

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    Le projet avance bien. Les travaux d'aménagement de la rue d'Alsace ne pourront commencer qu'après l'ouverture du jardin. Ce qui n'empêche pas les pistes de réflexion en matière de circulation et de stationnement plus particulièrement. Une étude du Stif est en cours (nous avons participé à une première réunion le 2 février et suivrons ce dossier). Il faut savoir que ce sont pas moins de 200 000 usagers des gares qui font une correspondance entre le nord et l'est, dont beaucoup à pied. Stif, Ville, RATP et SNCF ont un objectif commun d'amélioration. On n'oublie donc pas le cadre de vie des habitants. Il sera nécessaire d'améliorer les traversées piétonnes rue La Fayette. Et on réfléchit également à l'amélioration des liaisons souterraines gare de l'Est. Actuellement il existe un tunnel non utilisé,  tunnel qui commence à Chateau-Landon et qui pourrait rejoindre l'entrée du RER E et la gare du Nord. Il serait alors nécessaire de prolonger ce tunnel : un point prévu dans la concertation.Toutefois, on en est seulement aux études techniques.

    Des concertations sont prévues avec les usagers et les habitants, ont annoncé Elise Fajgeles, chargée des déplacements et Paul Simondon, chargé de l'urbanisme. D'ici là, certains riverains aimeraient bien que, pendant les travaux de la rue d'Alsace, le stationnement ne soit plus interdit des deux côtés de la rue des Deux Gares. La situation n'est jamais simple quand des travaux de grande envergure ont lieu ; on connait le problème à Château-rouge pour la station de métro !