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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Municipales 2008 : une réunion difficile pour Delphine Burkli

    L’idée de la candidate UMP n’était pas mauvaise : organiser une réunion publique commune entre les 8ème et 9ème arrondissements pour traiter un sujet spécifique, en l’occurrence la santé, et demander au Ministre en charge, Roselyne Bachelot, d’y participer.

    Dans une salle fonctionnelle de la Maison des Agriculteurs rue d’Athènes, une petite centaine de personnes se sont donc retrouvées hier soir. Pour l’essentiel des médecins libéraux mais aussi quelques pharmaciens et autres métiers de la santé.

    Dans un discours introductif assez général, Roselyne Bachelot a présenté les axes des réformes qu’elle souhaite mettre en place avec notamment les Agences Régionales de Santé. Elle a insisté sur le rôle spécifique des élus qui, de par leur proximité avec les gens, ont une mission particulière à remplir surtout en ce qui concerne la prévention. Utilisant une expression difficile à comprendre – démocratie sanitaire – elle a également évoqué la nécessaire coordination entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, notamment pour les urgences.

    Est-ce par manque de préparation, une organisation pas tout à fait au point, il se  trouve que la Ministre n’a pas pu rester pour participer au débat ce qui a eu pour conséquence de mettre très en colère un grand nombre de participants, pourtant proches politiquement de l’UMP mais qui souhaitaient obtenir de Roselyne Bachelot des réponses précises à leurs problèmes. Le débat a certes continué sans la Ministre mais la frustration était sensible.
  • Salle de consommation: réunion en présence du préfet

    Pour cette 8ème réunion du comité de voisinage de la Scmr, le 19 décembre, le préfet s'était invité à la dernière minute. Un lien avec la réunion de la veille sur la sécurité dans le 18e où la salle de consommation avait été évoquée ? Possible... Une présence politique très probablement. Il était donc intéressant d'entendre son point de vue.

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    Il a insisté sur la pertinence de la Scmr, outil de santé publique et a fait part du bilan qu'on lui avait précédemment communiqué (nombres de passages d'usagers, contrôles policiers, interpellations...). Il  est allé sur le terrain, a évalué la situation, discuté avec les riverains, ce qu'il lui a fait dire : " doit-on ignorer le fait que la présence de la salle pose des difficultés ? Non, elles sont réelles, on ne peut pas les contester ". Il a rappelé que la consommation de produits n'est autorisée qu'à l'intérieur de la salle. En matière de détention de stupéfiants, on autorise la détention de 2 grammes d’héroïne ou de cocaïne aux abords de la salle. Le préfet souhaiterait améliorer la réactivité policière notamment avec la vidéo protection.


    L'avis des associations et collectifs

    Si on voulait se contenter de résumer, nous pourrions dire qu'il n'y a pas unanimité. Le collectif Riverains Lariboisière Gare du Nord qui dénonce depuis des mois la dégradation du quartier a redemandé le déplacement de la salle. L'association Vivre gares du Nord et Est a parlé de mesures correctives urgentes à mettre en oeuvre et de la nécessité d'un nettoyage soutenu des rues du secteur. La représentante du collectif de parents des écoles Bossuet et Belzunce a fait une intervention appréciée sans nier les problèmes, mais en rappelant que les scènes de consommation étaient déjà présentes avant l'ouverture de la salle. "L'ambiance du quartier a changé, il y a des tensions, du ressentiment et le rejet de l'autre avec le risque que les usagers réagissent avec violence. Ce sont les usagers qui auront le plus à perdre si la situation ne s'améliore pas. Il faut faire rimer santé publique et tranquillité publique" a-t-elle conclu. Le collectif demande comme Action Barbès l'ouverture d'autres Scmr.


    Le point sur la salle

    "Vous voulez des chiffres, mais certains contestent nos chiffres !" a commencé Elisabeth Avril, médecin de Gaia. Il y a actuellement 886 personnes inscrites à la salle. (Avant son ouverture, 2800 personnes étaient connues pour venir régulièrement dans le car de Gaia, stationné rue de Maubeuge puis rue Guy Patin dans les derniers temps). On compte une vingtaine d'hospitalisations par mois dont la moitié pour des problèmes somatiques très lourds. Les maraudes de 3h sont quotidiennes.

    E. Avril a rappelé, une fois de plus, que les usagers qui posent le plus de problèmes en terme de nuisances pour les riverains ont très souvent des troubles psychiatriques. Par ailleurs, beaucoup sont sans domicile fixe particulièrement les consommateurs de crack (entre 11000 et 20000 usagers dont une très grande majorité en Ile-de-France). Des hébergements de jour et de nuit seraient nécessaires. Elle n'a pas nié les problèmes mais souhaiterait un débat plus constructif et des propositions pour améliorer la situation.

    L'équipe de Gaia a fait un point sur les maraudes qui ont été renforcées ( 7 jours sur 7 et 3h par jour). Certaines sont effectuées avec des usagers, c'est le côté pédagogique. Mais pour les autres maraudes, on ne peut pas contraindre un usager à venir dans la salle ; il faut d'abord établir une relation de confiance avec lui. C'est la condition indispensable.


    Quelles pistes pour avancer ?

    Que ce soit la mairie du 10e, la députée de la 5ème circonscription Elise Fajgeles, Delphine Vilain, responsable à l'Agence régionale de santé (ARS) ou encore Olivier André de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), tous s'accordent à dire qu'il faut mettre en oeuvre d'autres dispositifs avec des larges ouvertures horaires. L'ARS mène actuellement une réflexion sur d'autres espaces d'injection (inhalation et injections) sur Paris et notamment en Seine Saint-Denis. De son côté, la Mildeca travaille sur le phénomène du crack. L'hébergement est aussi un point essentiel. Seule Deborah Pawlik, élue LR du 10e, persiste à demander la fermeture de la structure de la rue Paré.

    La prochaine réunion devrait se tenir en mars. Le préfet ne s'interdit pas de revenir et souhaite un climat plus apaisé et plus constructif. Il a prévenu : " Ca ne sert à rien de faire le procès de la salle, un bien nécessaire pour la santé publique. Il faut tourner cette page " .

    Pour plus d'informations, vous pouvez retrouver les CR des réunions sur le site de la mairie du 10e.

  • Un beau projet pour le coin Myrha/Léon

    La Mairie du 18e nous informe des résultats de l'appel à projets pour la parcelle située à l'angle des rues Myrha et Léon :

    Dans le cadre de la Convention Publique d’Aménagement signée avec la SEMAVIP en 2002, la ville de Paris s’est donnée deux objectifs ambitieux et complémentaires pour le quartier Château Rouge : l’éradication de l’insalubrité et la revitalisation commerciale et associative du secteur.

    A cette fin et  en concertation avec la Ville de Paris, la SEMAVIP a décidé de dédier la parcelle du 32 rue Myrha / 8 rue Léon portant sur un programme immobilier de 900 à 950 m² SHON à un  bâtiment d’activités.  Afin de trouver un porteur, un appel à projet a été lancé par la SEMAVIP le 11 février 2011.

    Le collectif Accords Croisés, qui se regroupera sous l’appellation 360°, a candidaté pour ce local. Sa candidature a été examinée par la commission d’attribution et a été retenue en avril 2011.

    Il s’agit d’un collectif composé de 7 structures partenaires - 4 entreprises et 3 associations - ayant des activités dans le domaine des Musiques du Monde. Les 7 structures sont : Accords Croisés, Quai des Voix, Le lieu dit, Festival au fil des voix, le Label Accords Croisés, Accent Presse et Music Development Company.

    Le collectif prévoit de créer un lieu culturel innovant dédié à la musique du monde. Ce lieu accueillera :
    -    Un café littéraire avec bar et restaurant de 158 m² avec petite scène au niveau rue. La capacité d’accueil de cette salle est de 246 personnes.
    -    Une petite salle de danse, concerts et répétition de 103m² au 1er étage avec une capacité de 136 personnes.
    -    Des résidences d’artistes et des bureaux pour les 4 labels de musique du monde (Accords croisés, Vox populi, Accent et MDC) aux derniers étages.

    Tous les détails sont présentés dans le document de la Ville : ici d'un clic.


  • Projets Gare du Nord : visite commentée avec son directeur

    Un petit groupe d'adhérents d'Action Barbès a eu le privilège de découvrir les transformations en cours et à venir dans la Gare du Nord avec pour guide, son directeur Jérémie Zeguerman.

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    Le rendez-vous était fixé dans les bureaux de la direction rue de Maubeuge. Accueil chaleureux et convivial.

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    Depuis le 5e étage, vue imprenable sur les quais et la rue du Faubourg Saint-Denis

    Des travaux sont engagés dans la gare depuis plusieurs mois, sans oublier les modifications du plan de circulation aux abords (voir notre article précédent).

    L'an prochain, c'est la partie TransManche qui va être modifiée et entre 2017 et 2019, ce sera la partie historique de la gare. Une nécessité pour regagner de l'espace qui manque cruellement en dissociant les flux.

    Ensuite, un projet beaucoup plus ambitieux de l'architecte Jean-Michel Wilmotte pourrait voir le jour :

    Mais à ce jour, on ne connait pas le coût des études, il n'est donc pas budgété et encore moins financé. Précisons que ce projet n'est en rien figé et qu'il pourra évoluer.

    A ce stade, on est sur des intentions. On pense évidemment aux Jeux Olympiques de 2024 ou encore à l'Exposition Universelle qui pourrait accélérer les transformations.
    Ne pas oublier aussi les travaux du nouveau Lariboisière qui devraient commencer en 2018 et qui seraient un élément favorisant. Rappelons la construction prévue d'un bâtiment à l'angle de la rue de Maubeuge et du boulevard de La Chapelle. L'entrée des urgences se ferait rue de Maubeuge.

    La situation aux abords de la gare est difficile et complexe (toxicomanie, errance). "Il y a des sujets pour lesquels on est démuni. Mais on y travaille et on essaye de trouver des pistes."

     

    Combien de clients et combien d'agents pour cette gare ?

    700 000 allées et venues par jour côté clients.

    Entre le Transilien et les grandes lignes environ 1 000 agents, 150 pour la propreté,  200 pour le gardiennage, une équipe de pompiers à demeure, sans oublier les salariés des commerces. Pas loin de 3000 salariés en tout. Avec de tels chiffres, on comprend l'ampleur de la tâche !

     

    Les travaux en cours

    Dans la cour des taxis, on reprend actuellement l'abri pour le rendre plus large et plus long. Il sera accolé au mur de la gare.

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    Les piétons devront donc utiliser la partie ouest; leur cheminement sera favorisé par la suppression de la deuxième voie de circulation. Ainsi, seuls les taxis auront accès à cette cour.  

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    Le carrefour Maubeuge-Paré sera revu, là encore pour faciliter la traversée des piétons. Le cheminement sous les Arcades côté Est sera supprimé avec une possible végétalisation.

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    A l'intérieur de la gare, des travaux vont commencer prochainement au niveau de l'accueil Eurostar. Le fond de gare va être reconstitué en déplaçant les guichets. Pas de salle d'attente car trop de contraintes, mais elle est prévue dans le projet Wilmotte. Un espace de 50 m² sera réservé aux personnes à mobilité réduite.

    Dans la partie Transilien, l'espace sera libéré et réorganisé. L'accueil pour les touristes sera déplacé en face des départs Thalys. Un Starbucks Coffee s'étendra vers l'extérieur avec une terrasse.

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    Ici l'emplacement du futur restaurant de Thierry Marx

    En sous-sol dans le grand hall, on peut déjà voir les améliorations en terme de décoration et de lumières (passage au Led). Dans l'espace RER, qui avait bien besoin d'un coup de jeune, peinture, lumières et signalétiques sont en bonne voie de finition (coût 3,5 M€). De nouveaux commerces ont pris place. Les vingt derniers ouvriront en mars 2016.

    Le souterrain Maubeuge pourra aussi bénéficier de travaux d'étanchéité, reprise du plafond et des caniveaux, éclairage (septembre 2016 à mars 2017). Compter 3 M€.

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    Le tour de la gare commencé rue de Maubeuge s'est terminé à la sortie du souterrain où des anneaux pour vélos ont été installés. L'espace  est  aussi utilisé par les associations caritatives qui distribuent des repas le soir et qui étaient auparavant sur le parvis.

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    D'autres points restent encore à éclaircir notamment sur la reprise de l’intégralité des circulations, le stationnement des autocars de tourisme (étude en cours pour définir les besoins), les porte-huit... Vaste chantier !

     

  • Salle de conso : pour bien comprendre le projet

    Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement

    Et les mots pour le dire arrivent aisément

    Nicolas Boileau

     

    Allons, ne jouons pas les cuistres mais c'est cette phrase, tout droit sortie de notre mémoire de l'école de la République qui nous est venue à l'esprit en lisant le dernier article de Marie Jauffret-Roustide intitulé sobrement Les salles de consommation à moindre risque, de l'épidémiologie à la politique.

    Nous vous avons déjà présenté cette chercheuse de l'INSERM dans un article du 6 juin 2014 : salle de conso : l'INSERM à l'enquête ! Ces derniers mois, Action Barbès a beaucoup fréquenté les milieux liés à la réduction des risques en matière de toxicomanie et, de ces contacts, il ressort un point commun : à l'unanimité, tous les spécialistes du sujet reconnaissent l'exceptionnelle qualité du travail de Marie Jauffret-Roustide qui fait aujourd'hui référence dans le  domaine de la réduction des risques liés à la toxicomanie en France.

    Marie Jauffret-Roustide a publié le 22 janvier dernier un article dans la revue de sciences humaines et sociales de la Vie des Idées qui fait un point complet de la situation.

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    Cliquer sur l'image pour accéder à l'article

     

    Le style de l'article est clair, point de termes techniques, ce qui le rend accessible à tout un chacun. Marie Jauffret-Roustide n'élude aucun problème et présente le sujet de façon neutre faisant la part entre les partisans et les opposants au projet de salle d'injection supervisée.

    Pour ceux que le sujet intéresse et surtout pour ceux pour qui le projet pose encore problème, il faut lire cet article qui fait référence en l'état actuel des choses.

     

  • Nouveau Lariboisière: un projet réjouissant pour le quartier

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    Nous attendions avec impatience de découvrir le projet du nouveau Lariboisière. Ce fut chose faite jeudi 24 mars avec une présentation à l'hôpital devant une petite centaine d'invités et en présence de Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP, Eve Parier, directrice du groupe Lariboisière-St Louis, Bénédicte Isabey, directrice de l'hôpital Lariboisière, Bernard Desmoulin, Architecte associé, le Professeur Rémi Nizard, directeur du pôle médical et le maire du 10e, Rémi Féraud.

    Martin Hirsch a expliqué les raisons de la transformation de ce nouvel hôpital. Pour illustrer la nécessité de ces travaux, il faut savoir qu'entre l'accueil et l'endroit où l'on est soigné, la distance peut atteindre 800m en couloir ! Sans compter sur les 3 sous-sol qui posent des problèmes de communication, de transports et de gestion. Le système pavillonnaire du 19e siècle n'est plus adapté.

    De plus, le projet médical est à refaire : modification de la disposition des locaux, du nombre de lits, médecine ambulatoire de plus en plus importante, une maternité avec davantage de lits... Un projet qui n'est pas isolé puisqu'il s'inscrit dans l'ensemble d'un plus grand projet pour le nord de Paris, avec le pôle Bichat-Beaujon et le projet d'hôpital à Saint-Ouen. "On souhaite apporter aux habitants du nord de Paris la même qualité de soins que sur la rive gauche" a conclu le directeur de l'AP-HP.

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    Le professeur Rémi Nizard a tout d'abord exprimé son émotion de voir ce projet aboutir, fruit d'un long processus collaboratif avec ses collègues de Saint-Louis et d'une réflexion sur le futur hôpital Paris Nord. Le nouveau Lariboisière a été pensé comme une organisation et non comme un bâtiment. On doit réfléchir à des hospitalisations rapides. Une grande place est donnée au numérique ce qui va permettre des communications plus faciles, éviter les gâchis dans la gestion de stocks. Il est évident que ces moyens modernes prendront encore davantage de place dans l'avenir notamment pour améliorer le relai que représente la médecine de ville.

    Les architectes Jérôme Brunet et Bernard Desmoulin ont fait l'unanimité avec leur projet. J. Brunet l'a exprimé : " c'est un enjeu scientifique, médical et aussi urbain dans un quartier en mutation, un quartier très marqué par Hittorrf et plus tard Haussmann. On est sur un socle à deux niveaux avec le plateau médical, un bâtiment compact mais aérien et aéré pour se mélanger au milieu urbain". Bernard Desmoulin a ajouté : "On ne voulait pas imposer une masse à ce quartier. Les vides sont aussi importants que les pleins ! Créer des perspectives, créer des aérations inspirées du contexte, dialoguer avec la gare du Nord.  Le socle est végétalisé pour avoir une continuité avec le boulevard de la Chapelle.

    En entendant cet architecte, nous ne pouvons nous empêcher de penser au nécessaire réaménagement du marché et à sa réduction. C'est maintenant à la Ville d'avoir la volonté politique de le faire. Le maire du 10e l'a dit " On va mettre du beau. Il faut se tourner vers l'avenir et avoir de grands projets ambitieux". On y compte bien pour la promenade urbaine!

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    Le bâtiment Morax à l'angle des rues de Maubeuge et Paré surnommé " le coffre à bijoux".

    Pour voir l'intégralité du projet et les différentes phases du projet, cliquez ici.

     

  • Le projet de SCMR prisonnier de la politique politicienne

    paris,scmr,samedis-politiques,salle-de-consoLe projet de salle de consommation à moindre risques (SCMR) du boulevard de La Chapelle est un projet de santé publique s’inscrivant dans la politique de prévention des risques liés à la toxicomanie. Chaque mot a ici son importance car il définit très clairement le cadre dans lequel le projet s’inscrit : prévention des risques et toxicomanie. Ce sont deux sujets difficiles à aborder par les politiques, surtout à l’approche des élections, car ils sont à la fois chargés d’un certain flou mais surtout de beaucoup d’a priori, les deux perturbant d’abord une approche puis ensuite un jugement sereins du sujet. La situation actuelle du projet de SCMR à Paris en est le reflet parfait.

    La gauche au pouvoir (socialistes et écologistes), tant au niveau national que municipal, s’est rangée à l’idée qu’une SCMR pourrait être une approche raisonnable et efficace du problème de prévention des risques liés à la toxicomanie. Elle a lancé le projet parisien de manière assez volontaire mais son élan a été brisé net par l’avis négatif émis par le Conseil d’Etat. Certes les déclarations de la ministre de la Santé sont là pour nous dire qu’il ne s’agit là que d’une péripétie juridique qui n’altère en rien la volonté du gouvernement de réaliser ce projet. C’est ce que nous croyons comprendre de la déclaration de Marisol Touraine devant la représentation nationale le 15 octobre dernier.


    Question de Philippe Goujon à Marisol Touraine par MarisolTouraine

    Anne Hidalgo, elle, n’a pas oublié qu’elle est candidate à la mairie de Paris et probablement pour ne pas s’aliéner une partie de l’opinion publique qu’elle pense sans doute, mais sur quelle base, plutôt réticente au projet, s’est empressée de reporter celui-ci pour l’après élection.

    Disons tout net que les déclarations de Mme Touraine relèvent de la méthode Coué et ne donnent aucune garantie sur la volonté réelle du gouvernement de mener ce projet à son terme dans des délais raisonnables et que, parallèlement, les propos de Mme Hidalgo relèvent clairement du manque de courage politique et d'une certaine hypocrisie, un report post-élection pouvant devenir un report aux calendes grecques !

    La droite elle (UMP et centristes), toujours aux niveaux national et municipal, s’est déclarée avec force opposée au projet. Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), candidate à la mairie de Paris en a fait un court paragraphe dans les « 7 progrès majeurs de la vie des Parisiens » qu’elle entend développer et ce dans la rubrique « sécurité, première des libertés ». C’est l’engagement numéro 4 « Refuser la salle de shoot ». L’intitulé de l’engagement et le choix de placer ce sujet dans cette rubrique « sécurité » est déjà une indication intéressante de l’approche que la candidate a du sujet. Que préconise NKM ? Augmenter les crédits à la prévention contre les addictions, multiplier les campagnes de prévention. Outre que les campagnes de prévention contre la drogue en général et les risques associés n’ont pas manqué ces dernières années avec le peu d’efficacité que l’on constate, on peut déjà noter que cette focalisation sur la prévention ne règle pas la question des toxicomanes qui ont besoin d’être soignés au même titre, par exemple, que le sont les alcooliques dans notre pays. NKM fait carrément d’emblée l’impasse sur le sujet.

    Au risque d’être un peu brutal, disons que le plus critiquable reste  quand même la malhonnêteté intellectuelle de l’approche de la candidate. Les termes utilisés (salle de shoot avec tout ce que cela comporte de péjoratif dans l’esprit de l’opinion publique alors qu’il ne s’agit pas de cela), les approximations tendancieuses (le Conseil d’Etat ne s’est pas opposé au projet, il a dit qu’il n’était pas conforme à la législation en vigueur), les fausses informations (l’Académie Nationale de Médecine n’a pas condamné le projet comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013) et enfin la peur (faire du quartier le rendez-vous des toxicomanes, comme si cela n’était pas déjà le cas), tous les ingrédients d’une déplorable instrumentalisation politicienne du projet sont là pour encore une fois satisfaire une partie de l’opinion publique jugée plutôt hostile au projet (sur quelle base ?) et faire jouer les a priori idéologiques.

    Les deux attitudes sont à des degrés divers condamnables. Il s’agit d’un problème grave qui mérite mieux que des postures politiciennes, à commencer par une pédagogie dégagée des positions de principe et autres jugements moraux qui n’ont jamais réglé aucun problème de santé publique.

  • Budget voirie en baisse: il faut partager entre les projets

    Equipes d'animation des Conseils de quartier concernés et associations étaient invitées en mairie du 10e pour la présentation de deux aménagements de sécurité aux abords de la Gare de l'Est le 3 mai dernier :

    •          carrefour Château-Landon / rue du Faubourg Saint-Martin
    •          boulevard de Strasbourg /rue du 8 mai 1945

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    en présence de Rémi Féraud, le maire du 10e, d'Elise Fajgeles, adjointe au maire chargée des transports et de l'aménagement de l'espace public et de deux responsables de la section territoriale de voirie et de la section études et exploitation de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD).

    En attendant la prochaine mandature où des projets plus ambitieux devraient voir le jour, l'équipe municipale a tout de même souhaité, a minima,  sécuriser les traversées piétonnes. Des conseils de quartier avaient déjà travaillé sur ces carrefours. Il s'agissait là de montrer les propositions de la DVD.

    Pour ceux qui ne connaissent pas, le carrefour Château-Landon / rue du Faubourg Saint-Martin est en forme de Y. Les traversées piétonnes y sont dangereuses. La nouveauté essentielle consistera à créer une « oreillette » à l'angle des deux rues, espace piétons mordant sur la chaussée, et à créer une traversée piétonne allant de la rue du faubourg Saint-Martin à l'entrée de la station de métro Château-Landon. Des refuges piétons sont prévus rue du Faubourg Saint Martin.

    Rue du 8 mai Lien permanent  commentaire

  • Votez pour notre projet n° 16 du budget participatif

    Le vote, c'est entre le 13 septembre et le 1er octobre  

    site du Budget Participatif

    ou dans les urnes mises à disposition 

    (retrouvez la carte et les dates d'installations de l'urne mobile par ici)

     

    Un projet proposé par Action Barbès, soutenez le en votant.

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    Sur le 18e arrondissement, ce sont 30 projets qui vont être soumis à votre vote du 13 septembre au 1er octobre 2017. Vous aurez la possibilité de voter dans différentes urnes positionnées sur tout l’arrondissement ainsi que sur Internet.

  • Votez pour notre projet n°10 du Budget participatif

    Le vote c'est entre le 13 septembre et le 1er octobre  

    site du Budget Participatif

    ou dans les urnes mises à disposition 

     

    Un projet proposé par Action Barbès, soutenez le en votant.

     

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    Sur le 18e arrondissement, ce sont 30 projets qui vont être soumis à votre vote du 13 septembre au 1er octobre 2017 à 20h. Vous avez la possibilité de voter dans différentes urnes positionnées sur tout l’arrondissement (la carte de l'urne mobile du 18e est disponible par ici) ainsi que sur Internet.

  • Municipales 2008 : programmes pour le 9ème des Verts et de l’UMP

    Seuls pour l’instant Les Verts et l’UMP ont publié un programme spécifique pour notre arrondissement.

    On l’a déjà dit et un article publié sur MuniParis en date du 11 février confirme notre impression, il n’y a pas beaucoup de différences entre les programmes pour Paris tels qu’ils sont présentés par les grands partis. Qu’en est-il pour le 9ème ?

    L’impression générale est la suivante : Delphine Burkli (UMP) décline un programme lié aux services aux personnes, entendons par services tout ce qui contribue de près ou de loin à l’amélioration de la vie quotidienne alors que Nicole Azzaro (Les Verts) reste dans l’approche « écolo » des sujets quel qu’ils soient.

    Les Verts ont 22 propositions pour le 9ème qui cadrent avec les 50 de leur tête de liste pour Paris, Denis Baupin. Réaménagement des quartiers encore sensibles comme l’Opéra, la place de Clichy avec ce que cela comporte dans la répartition de l’espace public entre voitures, vélos et piétons, « végétalisation », et, nouveauté, mise en double sens de la circulation automobile sur les Grands Boulevards. Traitement de la question du logement par un état des lieux des immeubles vacants en vue de réquisition. Aide aux personnes les moins favorisées par l’ouverture d’une bagagerie pour les SDF et soutien aux Seniors avec l’ouverture d’une maison de retraite. Enfin du bio à la cantine et peut être sur un nouveau marché alimentaire à créer autour du square Berlioz.

    L’UMP développe son programme en 8 points autour du service aux habitants incluant entre autres le logement, la sécurité, la propreté, le développement durable. Retenons quelques propositions originales comme la création d’un parking résidentiel de 500 places dans le quartier de la rue des Martyrs, la mise en double sens de la circulation automobile sur les Grands Boulevards, la création d’une brigade d’intervention rapide de propreté 24h/24, la mise en place d’un système de vidéosurveillance, construire des logements neufs. Enfin, l’accent est mis sur l’aide à apporter aux associations caritatives qui accompagnent les nombreux exclus vivant dans notre arrondissement. Le tout là aussi est en ligne avec le programme de la tête de liste UMP Françoise de Panafieu.

     

    Sans être désagréable, il n’y a rien dans chacun des deux programmes qui puisse enthousiasmer l’électeur moyen !

  • L'algue verte n'atteint pas encore Paris-Plages

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    Laitue de saison? Vous n'y êtes pas. Il s'agit d'algues vertes, photo prise dans la baie de Douarnenez.

    Pas très sympathique pour s'étendre sur une plage de sable fin. Certes, l'algue verte fait partie de l'écosystème breton, nous explique t-on sur le site du tourisme en BretagneA condition qu'elle soit dans des quantités limitées. Ce n'est malheureusement plus le cas depuis une trentaine d'années dans les baies de Saint-Brieuc et de Douarnenez notamment.

    L’algue verte, en temps normal a besoin de beaucoup de lumière, d'eaux riches en azote et en phosphore, et assez calmes pour retenir sur place les nutriments. Mais une agriculture "non raisonnée" (1), pourrait-on écrire, ajoute aussi fertilisants et engrais en grande quantité apportés par les rivières jusqu’à la mer. Le soleil de l'été accentue le phénomène.

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    Les plages ainsi souillées représentent un coût non négligeable pour les communes car il faut bien ramasser si on ne veut pas voir fuir les touristes. Par ailleurs, les algues en décomposition dégagent des émanations d'ammoniac et un gaz très toxique à haute concentration, le sulfure d’hydrogène (H2S).

     Heureusement, il reste encore de belles plages cachées dans les criques...

    bretagne, plages, Crédits Photos E. Carteron

     et pour ceux et celles qui restent dans la capitale, il y a Paris-Plages... 


    (1) L'agriculture raisonnée fait référence à une gestion des pratiques agricoles tenant compte de la protection des écosystèmes, donc de l'environnement, de la maîtrise des risques sanitaires, de la sécurité du travail et du bien-être animal.