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Rechercher : projet Balcon vert

  • Le point sur la propreté dans le 18e

    La "Commission propreté"  s'est tenue à la mairie du 18e le 21 février dernier. Cette réunion, entre « spécialistes » (pas publique donc) fait régulièrement le point sur les problèmes de propreté, sur les efforts faits et les résultats atteints. Toutes ces choses ne correspondant pas toujours malheureusement.

    Dans cette commission, présidée par Gilles Ménède, adjoint au Maire chargé de la propreté, en présence de Boccar Diallo du cabinet du Maire et de la responsable de la division territoriale de la Direction de la propreté et de l’environnement (DPE) Mélanie Jeannot, les représentants des conseils de quartier se réunissent ainsi pour rapporter les caractéristiques de leur quartier, signaler les points noirs, entendre ce qui a été fait, peut être fait…

    Au programme des opérations de sensibilisation et de nettoiement accru — on avait cru comprendre il y a de cela quelques semaines, qu’on ne déploierait plus autant d’énergie sur ces actions… — sur des secteurs ciblés en 2017, dont une entre la Goutte d’Or et la place de la Chapelle, à la mi-avril. On devrait retrouver dans le périmètre traité les rues des Gardes, Myrha, Polonceau, Jessaint et même une partie de la rue Marx-Dormoy. Nous avons demandé d’y inclure le pourtour du square Jessaint et la rue de Tombouctou. Et d’avoir une rallonge pour les squares Léon, Saint-Bernard et Bashung, qui doivent bénéficier d’un traitement amélioré à cause de la présence des enfants. La demande n’est pas encore validée,  mais Gilles Ménède s’est engagé à faire son possible pour associer les « jardins et espaces verts » à l’opération. Ce sera une première pour une telle opération, donc attendons la confirmation.

    Certains sont désormais très dubitatifs sur l’efficacité des actions de sensibilisation. On y perdrait du temps, de l’énergie et des moyens tant humains que financiers. Il faut pourtant bien montrer ce qu’il faut faire, verbaliser quand cela est nécessaire, et continuer dans le sens de l’éducation vers un respect de l’environnement. Sinon, on fait quoi ?

    Nous avons aussi entendu parlé des bornes « Trilib ». Kesako? (voir article du Monde du 7 décembre 2016). Cinq d’entre elles sont implantées dans la Goutte d’Or. Il faut bien avouer que les premiers résultats sont mitigés. Le premier bilan de collecte est encourageant toutefois, même si la box destinée à collecter les cartons sert un peu de poubelle. Le carton ou les cartonnages sont-ils des concepts si difficiles à appréhender ? Nous posons la question. Sans doute, certains emplacements pourront être modifiés. On n’est un peu moins dans la catastrophe des tout débuts, ce qui prouvent que les habitants apprennent… et que le ramassage suit : il est effectué 4 fois par semaine (4 passages de camion à chaque fois, un par élément (verre, carton...), alors oui ça se remplit vite et beaucoup d'indélicats posent des encombrants ou des ordures ménagères autour, mais les trilib ne font que concentrer ces dépôts qui se faisaient ailleurs, ils n'en sont pas la cause. De plus, la mairie ne fait pas d’angélisme, elle constate que ce n'est pas parfait et qu'il faut effectuer des changements significatifs. Rappelons que cette opération est expérimentale est qu'elle est vouée à être perfectionner.

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                                                                     Bornes Trilib rue Saint-Luc

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                                                                     Bornes Trilib rue Doudeauville


    Des nouvelles colonnes de collecte du verre en vue : trois dans la Goutte d’Or. Une sur la placette Polonceau qui devrait être aménagée bientôt dans le cadre des budgets participatifs de 2016; cela ne nous a pas paru une bonne idée, la mairie était elle-même réservée sur cet emplacement, et nous avons suggéré qu’on la mette plutôt sur l’espace libre de la rue de Polonceau là où elle longe le square Léon. Cela devrait se faire si les conditions techniques sont remplies à cet endroit. Nous suivrons l’avancée de cette demande. Une deuxième est prévue à l’angle des rues des Poissonniers et Poulet, et la dernière au croisement des rues de Chartres et de la Charbonnière.

    Avant la fin de la réunion, nous avons demandé que le conteneur pour la collecte de vêtements et textiles qui est placé contre la grille de l’église Saint-Bernard, soit déplacé tout en restant à proximité, afin de respecter ce monument historique. Il semble que la chose soit réalisable.

  • Objectif Propreté

    L'équipe d'animation du conseil de quartier ("CQ") Faubourg Saint-Denis Paradis a eu fort à faire pour son premier CQ de la nouvelle mandature, mardi 7 octobre (voir notre annonce).

    Le thème de la propreté (ou plutôt saleté comme l'a présenté une animatrice de l'équipe avec un certain humour), revenu souvent lors des réunions publiques de la campagne municipale, avait attiré environ 70 personnes rue Martel. On s'y attendait. La veille, au conseil d'arrondissement, les élus de l'opposition avaient présenté un vœu, non adopté.

    Déborah Pawlik, élue UMP, a donc trouvé une oreille attentive (et même plusieurs) dans la salle lorsqu'elle a évoqué le refus de la majorité de reprendre son vœu. Un rendez-vous avec les habitants était d'ailleurs prévu dès le jeudi 9 octobre en fin d'après-midi en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet à l'angle de la rue du faubourg Saint-Denis et de la rue de Metz (voir l'annonce via Twitter). De toute évidence, l'opposition à la majorité municipale sera certainement plus présente dans les conseils de quartier et sur le terrain, en comparaison avec la précédente mandature.

     

    Une première partie de conseil plutôt houleuse

    Chacun et chacune souhaitaient rapidement s'exprimer sur le coin ou le recoin devenu insupportable à voir ou à sentir. L'équipe d'animation avait fait le choix de laisser quelques minutes à chaque élu présent, pas forcément un bon choix, tous les élus n'étant pas d'une grande clarté. La foule s'impatientait et la tension montait dans le préau de l'école maternelle! Ajoutons à cela qu'une pétition circulait depuis plusieurs semaines dans le quartier : les réponses des élus étaient donc attendues avec une certaine impatience pas toujours bienveillante. De l'avis général, la situation a empiré.

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    Alors qu'a-t-on entendu ?

    paris,propreté,conseil-de-quartier,saint-denis-paradis,démocratie-locale,dans-ma-rue,elise-fajgelesDes remarques pas vraiment différentes de celles que nous entendons de la part de nos adhérents ou lecteurs plus au nord de l'arrondissement ou dans le secteur Barbès. Pas de scoop donc.

    Odeurs d'urine insupportables dans de nombreux lieux et devant une école, dépôts d'encombrants fréquents, déchets entassés à côté des nouvelles poubelles, square Alban Satragne jonché de détritus de toutes sortes, mégots devant les cafés, poubelles déposées trop tôt sur les trottoirs, traces d'une forte alcoolisation par endroit, commerces irrespectueux de l'espace public...

     

    "Les problèmes sont connus et pas contestés" a répondu Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e et chargée de l'espace public et de la propreté. "Toutes les salissures ne se ressemblent pas et ne viennent pas des mêmes populations". Actuellement, le 10e est pourtant l'arrondissement le mieux doté en agents de la DPE, ils sont 193. Mais la nécessité d'effectifs supplémentaires est incontestable. Des recrutements sur tout Paris vont se faire très prochainement, vraisemblablement d'ici fin 2014; il faudra donc attendre encore un peu, le temps de la formation des nouveaux agents. Par contre, pas de nombre précis. L'élue a reconnu qu'il n'y avait pas assez de verbalisations. Malgré une opération coup de poing menée récemment, seulement 30 PV établis en 3 jours. Des amendes peu dissuasives car à 35€ et on sait aussi que tous les contrevenants ne sont pas solvables.

    Alors il y a d'autres pistes comme une campagne de communication (via la diffusion d'un "vade-mecum" qui pourrait être élaboré avec les habitants), une augmentation des sanisettes (+ 400), la présence de "brigades vertes" qui viendraient épauler les éboueurs mais dont les missions restent encore floues, une réflexion en cours pour des sanisettes mixtes mais moins encombrantes. Mais pas de recette miracle. On s'en doute. Les effectifs ne font pas tout, nous le savons bien. Face aux incivilités croissantes, on se sent tout de même un peu démuni. Une habitante a prôné l'imagination au pouvoir car "dire ce n'est pas bien d'uriner ne donne aucun résultat". L'idée de spots munis de détecteurs de proximité éclairant en pleine action l'homme qui urine, voilà ce qui nous rappelle une proposition que nous avions faite, pour un recoin de la station Barbès. A l'époque, pour ceux qui s'en souviennent, la RATP demandait qui changerait l'ampoule!

    Un habitant a fait remarquer à juste titre qu'on ne pouvait passer sous silence la question de la précarité. Un autre a rappelé l'utilité de l'application mobile gratuite DansMaRue pour les signalements des anomalies dans l'espace public, et à ce titre les graffitis et autres soucis de propreté (pour ceux qui ne disposent pas de smartphone, cette application est également disponible sous forme de formulaire en ligne).

     

    Paul Simondon, premier adjoint, a reconnu l'utilité de la pétition qui a circulé et dont il a souligné le ton mesuré, factuel et juste. Les habitants ne nient pas le travail des agents de la propreté et reconnaissent leur découragement face à l'ampleur de la tâche. Un point positif à souligner. Par ailleurs, pour clôturer ce CQ, les habitants ont voté le vœu présenté par l'équipe d'animation souhaitant que "la mairie mette en place un groupe de travail, composé d'habitants et des services concernés, pour lutter contre les incivilités dans [le] quartier".

    Reconnaissons la disponibilité d'Elise Fajgeles qui semble disposée à rencontrer régulièrement des habitants pour faire le point parfois rue par rue pour revoir et adapter le plan propreté de l'arrondissement. Action Barbès le fera d'ailleurs mercredi prochain jour de marché à Barbès. Et sans doute un peu plus tard aux abords de la Gare de l'Est et du quartier des 2 gares.

    Un dossier que nous suivons de très près, bien évidemment!

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  • Propreté : une 2e marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est

    Outre la présentation du plan propreté 2014 du 10e présenté sur notre blog le 30 juin dernier, nous nous sommes penchés récemment sur le sujet de la propreté dans le 10e, avec le compte-rendu des débats assez vifs lors du Conseil de Quartier Saint-Denis Paradis (voir notre article du 13 octobre) et le récit de notre première marche aux abords de l'hôpital Lariboisière.

    Nous avons obtenu de la part de l'adjointe au maire du 10e, Elise Fajgeles, chargée de l'espace public et de la propreté, un deuxième RdV pour un nouvel état des lieux, cette fois aux abords de la Gare de l'Est. Le jeudi 23 octobre dernier, nous avons ainsi parcouru avec l'élue et une personne de la division territoriale des 9e et 10e du service technique de la propreté de Paris, les rues comprises dans ce périmètre indiqué en rouge :  

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    Cliquez sur le plan pour l'agrandir

     

    Pour ce parcours, nous avions rendez-vous sur la place Madeleine Braun, propre mais envahie par de nombreux deux-roues, plutôt stationnés de manière ordonnée et ne gênant pas la déambulation des piétons. L'aménagement de cette place Madeleine Braun aurait pu donner plus de place aux espaces verts, mais la Ville n'avait pas fait ce choix à l'époque. Alors pourquoi ne pas créer un deuxième emplacement "officiel", bien identifié, pour le stationnement de ces deux-roues?

    Sur la place Madeleine Braun, nous rejoignent de manière quasi-fortuite deux inspecteurs  du CAPP (Centre d'Action pour la Propreté de Paris) : ils nous expliquent leurs missions de sensibilisation et de verbalisation à l'encontre des personnes ne respectant pas le règlement sanitaire (avec une amende de 2e catégorie, de 35 €, pour toute contravention). Nous apprenons ainsi qu'une opération "coup de poing" est en cours ce jour même et durera jusque tard le soir (23h), avec une dizaine d'inspecteurs en civil verbalisant sur deux secteurs de l'arrondissement. Il s'agit de la deuxième action de ce type sur le 10e en une semaine. Malheureusement, à peine ces inspecteurs nous quittent-ils qu'un monsieur, bien propre sur lui, part tranquillement, sans avoir été verbalisé, après avoir uriné au grand jour le long de la colonne Morris de la place...

    Nous commençons à arpenter les rues du périmètre que nous nous sommes fixés. Nous rencontrons également un commerçant, le responsable du café "A la Ville de Provins" à l'angle du 74 boulevard de Strasbourg et de la rue Saint-Laurent. Nous évoquons les nuisances liées au nombre important des bus du réseau noctilien aux abords de la Gare de l'Est, et les possibles axes d'amélioration (augmentation de la fréquence du nettoyage, sanisettes / urinoirs mobiles etc.).

    Nous découvrons les contraintes des agents municipaux de la propreté, qui ne disposent ainsi d'aucun point d'eau dans le tronçon de la rue Saint-Laurent entre le boulevard de Strasbourg et le boulevard Magenta, pour pouvoir en nettoyer correctement les recoins où stagnent entre les voitures des flaques d'urine. Idéalement, la suppression du stationnement sur l'un des 2 côtés de cette petite portion de voirie permettrait aux agents d'assurer correctement leur mission : un sujet qui pourrait donc être évoqué lors d'une concertation pour d'éventuels aménagements des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est... Point à suivre donc.

    Au fur et à mesure de notre déambulation, nous mentionnons les points noirs, comme le long de ce baraquement assez précaire de la RATP, propice aux épanchements d'urines et semble-t-il peu accessible pour les agents municipaux, pourtant sur un passage très fréquenté par les voyageurs et les écoliers... 

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    Nous découvrons aussi des dépôts sauvages, dans des endroits inattendus, comme dans l'abribus-terminus RATP sur le terre-plein du boulevard de Strasbourg - un dépôt sauvage semble-t-il récurrent à cet emplacement.         

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    Nous détaillons la poursuite du déploiement des corbeilles "Bagatelle" dans l'espace public et la fréquence de la collecte des sacs des corbeilles de rue (désignées, dans la terminologie du service de la Propreté de Paris par "RDP" - Réceptables de Propreté -). Nous évoquons notamment ce point au regard des besoins, semble-t-il importants, aux abords des enseignes de restauration rapide comme Quick et McDonald's, qui disposeraient de leur propre personnel dédié à la propreté de l'espace public alentours. Aussi débattons-nous de l'utilité de ces corbeilles, dont la taille n'est pas tout à fait adaptée aux déchets / sachets-repas de ces enseignes (que les Anglo-saxons désignent par "brown bags"); leur présence à proximité immédiate ont des effets pervers : les clients de ces enseignes se débarrassent de leurs sacs dans ces corbeilles qui sont pleines rapidement et donc inutilisables, les déchets additionnels peuvent alors se répandre sur le sol, contribuant à la salissure de l'espace public...

     

    Le responsable territorial du service de la propreté de Paris nous expose la répartition des actions de nettoiement, en fonction des rues visitées, et détaille leur fréquence (chaque portion de rue est ainsi nettoyée à l'eau entre 1 et 5 fois par semaine, en fonction des besoins, selon un planning déterminé). Nous évoquons les points noirs, et la manière de les traiter en ajustant, par exemple et avec parcimonie, la fréquence de nettoyage.

    A ce titre, nous évoquons la rue de Valenciennes, qui, comme la rue Saint-Laurent et d'autres coins, fait l'objet d'épanchements d'urine récurrents. Outre la vigilance des inspecteurs du CAPP, qui n'est pas suffisante, des solutions, mentionnées dans le plan d'action 2014 du 10e, comprennent le traitement à l'eau chaude haute pression, en plus des lavages programmés, et l'installation d'un panneau mobile provisoire pour rappeler les règles sanitaires (interdiction et verbalisation le cas échéant).

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    A la fin de notre parcours dédié, nous discutons de la situation particulière et complexe du square Alban Satragne, où se trouve d'ailleurs l'un des 4 ateliers du service technique de la Propreté de Paris pour le 10e. Pour prévenir d'éventuelles agressions dans l'exercice de leur mission, les agents municipaux de propreté y travaillant ont été, pendant une période, accompagnés par des agents de la Direction de la Prévention et de la protection ("DPP") de la Ville de Paris. Nous reviendrons sur le sujet du square Alban Satragne dans un prochain article sur notre blog.

    A l'issue de cette marche exploratoire inter-quartiers aux abords de la Gare de l'Est, nous estimons donc avoir atteint notre objectif : mieux comprendre le diagnostic fait et permettre de mieux cibler certaines actions sur des points noirs que nous avions identifiés. Nous suivrons donc avec attention l'ajustement de certaines mesures. La propreté dans nos quartiers reste un dossier sensible, comme nous le rappelions dans nos précédents articles...

     

  • Tous mobilisés pour Goutte d'Or sud: le temps des propositions

    Après la marche exploratoire du 2 mai que nous évoquions dans notre article du 16 mai), une réunion, comme celle organisée pour le secteur Château Rouge s'est tenue au Collège Georges Clémenceau. C'était le mercredi 23.

    Des tables avaient étaient disposées afin de proposer une réflexion par thème entre habitants, services de la mairie, le tout orchestré par l'agence Ville ouverte.

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    Une trentaine d'habitants a "planché" sur l'attractivité économique et commerciale, la placette des Gardes et la place de l'Assommoir, la jeunesse, l'animation et la qualité des espaces publics. Nous avons choisi ce dernier thème.

    Auparavant, Laurence Girard, secrétaire générale adjointe à l'Hôtel de Ville, a donné quelques précisions pour l'auditoire. Il s'agit donc, d'ici à un mois, d'établir un plan d'actions. La plate-forme dédiée a reçu une centaine de propositions (Action Barbès en a envoyé plusieurs). Elle a évoqué une réouverture ponctuelle du square Alain-Bashung. (Nous étions présents d'ailleurs lors d'une réunion dans le square le 16 mai pour donner notre avis, et demander fermement qu'il soit le plus rapidement possible ouvert au quotidien, comme les autres espaces verts). La rue Boris Vian a aussi été évoquée mais, là encore, pour des actions (nettoyage et dégraffitage) qui ne modifieront pas l'aspect général. La fontaine Wallace, rue de la Goutte d'Or, sera remise en état prochainement. Des coffrets anti-vandalisme vont être installés sur les lampadaires pour éviter des réparations à répétition. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux armoires électriques cassées sous le viaduc. Ce qui serait possible pour des lampadaires ne le serait pas pour des armoires ?

    "On a l'impression d'être écoutés depuis des années mais pas entendus et on souhaite une vraie requalification du secteur" s'est exclamé le président de Paris Goutte d'Or. "Alors, est-on face à une opération de communication ici ? Nous n'avons pas de réponses pour le long terme ; on a diminué les crédits pour les associations comme la nôtre" a-t-il ajouté. Il aura fallu l'intervention de Paris Goutte d'Or et d'Action Barbès pour qu'enfin la Ville accepte de revoir le périmètre et de l'étendre aux rues Caplat-Charbonnière  jusqu'au boulevard de la Chapelle. A vérifier tout de même lors de la prochaine réunion...

    Propreté

    Nous ne pouvons ici vous relater ce qui s'est dit dans les 5 ateliers. En ce qui concerne l'espace public, là où nous avons participé, la propreté a fait l'objet d'un échange vif et long. Nous avons expliqué pourquoi nous refusons de participer à la Journée du Grand Nettoyage le 9 juin (voir notre article du 28 mai). Depuis 2001, nous avons participé à maintes marches exploratoires, aux opérations de nettoyage approfondi (OCNA) et nous signalons de très nombreux dysfonctionnements et dépôts sauvages par l'application "Dans ma rue". Nous estimons que c'est déjà beaucoup, d'autant que les améliorations ne sont pas forcément au rendez-vous...

    "Comment vous expliquez que, dans une même rue, les services ramassent les encombrants signalés et laissent à quelques mètres d'autres dépôts bien visibles ?" avons-nous demandé. La responsable de la propreté, Mélanie Jeannot, a répondu que le nombre de demandes d'enlèvements d'encombrants avait considérablement augmenté et qu'il était désormais nécessaire de les réguler afin d'avoir des agents disponibles pour répondre aux demandes de "Dans ma rue". Ce qui nous conforte dans notre demande récurrente d'une augmentation des moyens là où c'est nécessaire. En ce qui concerne les bacs de ramassage des ordures ménagères, une vérification sera effectuée (nettoyage, couvercles cassés...). Certains commerçants ne sont pas respectueux de l'espace public. Et même si certains d'entre eux ont déjà été plusieurs fois verbalisés, un nouveau rappel sera fait. Paris Habitat n'a pas les moyens d'intervenir auprès d'eux sur ce point, quand il s'agit d'un local commercial en pied d'immeuble social. Il faudrait a minima sensibiliser les gardiens, quand il y en a, pour qu'ils soient plus vigilants sur la tenue des bacs.

    La rue Boris Vian

    La seule proposition à court terme proposée a été de repeindre en blanc le mur attenant ! Là encore, nous avons réagi vigoureusement. Pourquoi pas une fresque comme celle réalisée dans le 13e arrondissement ? Et pourquoi ne pas s'occuper également du grand escalier, toujours rue Boris Vian, qui part de la rue de la Goutte d'Or pour rejoindre celles de la Charbonnière, de Chartres, et le centre FGO-Barbara ? Nous voulons du qualitatif !

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    Et les exemples ne manquent pas ailleurs!

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    Escalier à Beyrouth

     

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    Escalier à San Francisco

    Un parcours de Street Art a aussi été suggéré par Ville ouverte et nous n'avons pas manqué de rappeler notre demande — dès 2013 ! — d'un tel parcours pour la Promenade urbaine.

    Pour conclure, et même si Laurence Girard a parlé d'un "coup d'accélérateur", nous ne sommes pas très optimistes sur la suite tant nous pensons que les actions menées prochainement seront davantage du "camouflage" de l'avis même d'une participante.

    Prochains rendez-vous

    le 11 juin de 17h à 20h sur la place Polonceau

    le 14 juin à la mairie de l'arrondissement en présence d'Anne Hidalgo

     

  • Les poubelles de tri en voie de normalisation mais l'urine en été...

    "Le Syctom, qui gère la collecte des déchets de 5,7 millions d’habitants à Paris et en banlieue, va consacrer un million d'euros d’ici à 2016 pour inciter les 84 communes de l’agglomération à se doter des mêmes bacs de tri. La poubelle verte à couvercle jaune, déjà utilisée à Paris, va ainsi devenir la norme. Le Syctom espère aider les Franciliens à mieux s’y retrouver… et à trier plus. Une campagne de sensibilisation vient également d’être lancée sur le Web et les panneaux d’affichage. Actuellement, 30 kg de déchets triés sont collectés par habitant et par an. L’objectif du Syctom est de passer à 47,6 kg d’ici cinq ans." (Le Parisien, 04.04.2013

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    Le tri, c'est bien, la propreté, c'est mieux. Même si nous comprenons que la lutte pour les deux doit être menée de front. Pourtant, au jour le jour, c'est la propreté des rues, des recoins, qui nous "plombent le moral", particulièrement en été. La chaleur intensifie les odeurs d'urine dans tous les recoins, et les rues peu passantes, et cela dès le petit matin. La nouvelle campagne de la Ville : 

    Pour un individu soulagé

    combien de dégoûtés ?

    met un coup de projecteur sur le mal, mais les campagnes  de sensibilisation ne donnent pas des résultats satisfaisants. Elles coûtent cher et leur impact n'est pas mesuré régulièrement comme il serait nécessaire de le faire pour toute dépense de deniers publics. Certes, celles-ci contribuent à maintenir l'emploi dans les agences de communication qui en période de quasi récession ne peuvent plus trop compter sur les budgets publicitaires des entreprises du privé. Tout le monde se sert la ceinture !

    Uriner dans la rue est interdit et sanctionné. 

    Soyons un peu lucides. Qui va lire cette phrase sur une affiche ? Un type plutôt alcoolisé à deux heures du matin à la sortie d'une boîte ? Un autre en pique nique nocturne près du canal Saint-Martin après avoir descendu un pack de bières ? Le sans abri qui abandonerait son pacquetage sans surveillance pour gagner la sanisette la plus proche ? Certainement pas. Alors, pour qui publie-t-on ces affiches, pour qui sont ces campagnes ?

    Les hommes qui ont conscience de l'état sanitaire d'une ville n'urinent pas le long des murs. Il n'est pas nécessaire de le leur rappeler. D'autres font comme ils ont toujours fait sans mauvaises intentions mais dans une totale absence d'esprit collectif et ignorance de l'espace public. C'est le règne du moi d'abord ! "Je ne peux pas me retenir ! " Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette phrase... avant de recevoir une floppée d'insultes si l'on insiste sur le sans-gêne de la situation. Au point qu'on hésite à interrompre l'épanchement... situation extrêmement délicate — pour une femme encore davantage — bien que la faute / le délit soit du côté du pisseur !

    La mauvaise habitude commence très tôt. Nous avons tous rencontré une maman bien intentionnée à l'égard de son rejeton de sexe masculin, en train de baisser la culotte entre deux voitures, et lui dire "Allez, dépêche toi, fais pipi là !" Et pourtant, les petits garçons n'urinent pas contre les murs de la cour de récréation dans les écoles maternelles, pourquoi devrait-il en être autrement dans la rue ? Pour rattraper le coup, certains bénéficieront d'une bonne éducation, des "bons principes de comportement en société", mais les autres... 

    Quant à l'amende de 35 euros, il faudrait un policier derrière chaque pilier, chaque recoin, chaque angle de rues tranquilles. Les bilans réguliers de la Préfecture font état d'une augmentation du nombre des procès verbaux pour miction sur la voie publique, certes, mais nous sommes partis de tellement loin. Les pourcentages sont impressionnants mais les chiffres bruts rapportés au nombre d'habitants, au nombre des touristes, et à l'état des rues, c'est une autre affaire. 

    Stoppons là nos critiques. Trois nouveautés cette année. Ce sont :

    • Les agents de propreté de la Ville de Paris distribueront des sacs en papier kraft en journée et en soirée aux pique-niqueurs de la capitale. Marqués de la devise « La propreté, c’est l’affaire de tous », ces sacs visent à faciliter le travail des équipes de propreté et à responsabiliser les Parisiens en leur permettant de collecter leurs propres déchets. Nous espèrons que les non-Parisiens seront également sensibles à ces encouragements !
     
    •  Comme de nombreuses capitales européennes, Paris est confrontée à ce problème d’hygiène publique que sont les épanchements d'urine sur la voie publique. Une campagne de sensibilisation sera mise en place dans 450 lieux de sortie nocturne parisiens. Les affiches, sous-bocks et cartes postales distribuées appellent à la responsabilité de chacun et précisent que tout épanchement d’urine dans l’espace public est verbalisable, et soumis à une amende de 35€.

    • 66 sanisettes parisiennes seront désormais ouvertes toute l’année jusqu’à une heure du matin. Afin de faire face aux nouveaux usages de l’espace public, la Ville de Paris a étendu les horaires d’ouverture de 66 des 400 sanisettes présentes dans la capitale. Plus d’une sanisette sur quatre, situées dans les quartiers les plus animés en soirée, seront ainsi ouvertes jusqu’à une heure du matin, contre 22h auparavant. Nous ne sommes pas allés tester les sanisettes de Barbès pour connaître leurs horaires précis. Vous nous pardonnerez ?

    Liste des sanisettes

    (tiré de la carte interactive des toilettes publiques sur Paris.fr)

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  • Propreté dans le 10e : plan d'action pour 2014

    Une première réunion s'est tenue autour d'Elise Fajgeles, élue chargée de la propreté et de la voirie et de deux responsables de la section 9e/10e de la direction de la propreté et de l'environnement (DPE). Les équipes d'animation des conseils de quartier et du conseil des seniors étaient au rendez-vous.

    Dans la mandature précédente, l'actuel et déjà maire Rémi Féraud avait pris en main cette délégation. Pris par de nombreux dossiers sans doute, il n'avait pas eu le temps de maintenir à jour les contrats de propreté élaborés un temps avec les conseils de quartier, et les marches exploratoires avaient disparu du paysage.

    Il faut reconnaitre qu'il y a fort à faire dans notre quartier comme dans bien d'autres.

    Quel était l'objectif de cette réunion ?

    Discuter du plan d'actions présenté par les services de la propreté, le faire évoluer en partenariat avec les conseils de quartier et le conseil des seniors à raison de plusieurs réunions par an.

    Quelques données de 2013

    Les services souhaitent faire diminuer les collectes d'ordures ménagères et de multi matériaux.

    Encore 44 209 enlèvements d'objets encombrants, un chiffre impressionnant. Un service gratuit que beaucoup de Parisiens ne savent pas suffisamment apprécier (dans d'autres villes, il faut aller dans une déchetterie) puisque la moitié des enlèvements ne sont pas signalés !

    Seulement 1 162 PV dressés par les inspecteurs du Centre d'Action pour la Propreté de Paris (CAPP), une division de la DPE chargée de la verbalisation. Soit une moyenne de 3 par jour si on compte par jours ouvrables. C'est peu mais il n'y a que 4 inspecteurs qui se relayent de 6h à 22h (et quelquefois la nuit pour tenter de surprendre les contrevenants). A noter que le secteur nord de l'arrondissement (mis à part le secteur Louis-Blanc) n'est pas actuellement dans les priorités du CAPP.

    Côté graffitis, les chiffres explosent avec une augmentation de 57% par rapport à l'année 2012 !

    Comment sont nettoyées les rues du quartier ?

    Les boulevards de Magenta et de la Chapelle, le haut de la rue du Faubourg Poissonnière,  les abords des gares et de l'hôpital Lariboisière sont soit en zone intensive soit en zone renforcée. Qu'est ce que cela signifie ? Ces rues bénéficient de plus d'un balayage par jour et d'un lavage par semaine. Pour certaines, on est entre 10 à 12 interventions. 

    Quelles sont les cibles du plan d'action ?

    La lutte contre les dépôts sauvages, les concentrations de mégots, les pieds d'arbres (sans commentaire...) ou parler du cloisonnement des services DPE, DVD DEVE qui compliquent les interventions), les épanchements d'urine, le traitement spécifique des points noirs (urines, fientes, graisses, déjections canines, affichage sauvage).

    Les lieux sont clairement identifiés. Les endroits de dépôts sauvages que nous connaissons figurent sur une cartographie précise. Même chose pour les points mégots : restaurateurs, cafetiers et bureaux reçoivent un courrier, voire deux, de la mairie d'arrondissement, puis le service de Propreté tente d'inciter à l'installation de cendriers. . Cela ne semble pas suffire actuellement...Il faut reconnaitre que les éteignoirs sur les poubelles sont bien peu utilisés ( manque de visibilité? de communication?). voir notre récent article sur les mégots.


    Les recoins urine bénéficient d'un traitement à l'eau chaude haute pression de 1 à 7 fois par mois en plus des lavages classiques. (200 sanisettes nouvelles à l'automne pour Paris)

    Pour les déjections canines, (là non plus nos lecteurs n'ont pas besoin qu'on cite les lieux), la propreté de Paris a même prévu des animations canines en présence d'un spécialiste,  pour dresser les chiens... à moins que ce ne soit pour dresser les maitres ? Le doute plane.

    La Gare du Nord est évidemment une cible localisée. Les services se répartissent les actions de nettoiement avec la SNCF mais nous savons que de nombreux recoins sont laissés à l'abandon à l'arrière de la gare par la SNCF. Comme celui-ci:

    SNCF, gare du nord, propreté, 10ème

    Des études sont en cours pour l'implantation d'urinoirs mobiles (l'un d'eux est déjà installé sous les arcades) photo ci dessous

    La question des seringues sur la voie publique à l'arrière de la gare n'est évidemment pas oubliée. Deux opérations de sensibilisation des usagers de drogue aux questions de salubrité et de réduction des risques ont eu lieu en mai.

    Et aussi des actions dans le cadre du plan local de préventions des déchets (PLPD) : opération 3R prévue en octobre (réduire, réemployer, recycler nos déchets) auprès des habitants, des commerçants, des écoles. Des entreprises et des immeubles pourront se porter volontaires pour tester les différents gestes de prévention des déchets, et mesurer les résultats.

    Beaucoup d'autres initiatives ont déjà eu lieu et sont à venir. Reste à espérer qu'elles porteront leurs fruits pour que notre environnement soit plus agréable, mieux préservé.

    Déjà quelques pistes et quelques demandes

    Les membres des équipes d'animation des conseils de quartier ont d'ores et déjà pu faire part de leurs remarques. La question d'une augmentation de la dotation des moyens en fonction des flux et de la densité de population a été soulevée (bien que la division 9e/10e soit la plus grosse Paris). Reprendre le travail sur les pigeons engagé par le conseil de quartier Faubourg Saint-Denis—Paradis ; repenser l'espace devant le square Alban-Satragne avec une fresque qui avertirait de la présence d'enfants et de la nécessité d'un lieu protégé, des jardinières en couleur; dédier des lieux aux dépôts de déchets ; communiquer davantage avec des messages simples à l'échelle parisienne...

     

    Le vrai travail de réflexion commencera en septembre avec la constitution de groupes de travail par thèmes.

    D'ici là, vous pouvez tester l'application Application « DansMaRue » sur votre Smartphone qui permet à tout parisien de signaler les anomalies sur l’espace public, ou via le formulaire internet depuis le site paris.fr. Vous pouvez aussi encourager les agents de la propreté qui se désespèrent devant tant de comportements inciviques et parfois sont victimes d'insultes. Une revalorisation du métier est à mettre en œuvre.

    Voici pour finir, un extrait de la Lettre de mission de Myriam EL Khomri chargée des questions de prévention et de sécurité à l'Hôtel de Ville:

    Je souscris ainsi pleinement à votre proposition d’une meilleure coordination des services verbalisateurs de la Ville, au sein d’une « Brigade Verte », et souhaite que vous me fassiez parvenir d’ici l’été des propositions de scénario. Ses missions seront dans un second temps complétées avec la création d’une brigade anti-bruitpour lutter contre les tapages sur la voie publique, notamment ceux causés par les clients des établissements de nuit, dont je souhaite qu’elle puisse être opérationnelle à mi-parcours de cette mandature.

  • Municipales 2014 : les listes, le mode de scrutin

    paris,municipales-2014,démocratieLes listes des candidats ne vont pas tarder à être publiées, la date limite pour faire acte de candidature étant le 6 mars prochain. Chaque parti, chaque tête de liste doit remettre une liste comportant autant de candidats qu’il y a de postes de conseillers d’arrondissement à pourvoir : 14 dans le 9e, 21 dans le 10e et 45 dans le 18e. Comment « lire » ces listes, quelles informations contiennent-elles au-delà des noms des candidats ?

    On peut regarder les listes suivant deux critères :

    1. la composition de la liste elle-même ;
    2. le rang occupé dans la liste par le candidat.

    La composition de la liste donne des informations sur la façon dont la tête de liste envisage la gouvernance de l’arrondissement et sur les équilibres politiques. Par exemple pour chaque arrondissement, le Parti Socialiste doit établir une liste avec une stricte parité homme femme, inclure les candidat(e)s issu(e)s du Parti Communiste et les candidat(e)s issu(e)s du Parti Radical de Gauche dans le cadre des accords passés entre eux et tenir compte du non-cumul des mandats sans parler des candidats dits "d'ouverture". La liste UMP-UDI-MoDem doit comprendre des candidats venus de ces trois composantes dans des proportions respectant la force de chacun. Manifestement, la liste UMP et la liste PS comporteront des candidats dits « de la société civile » - non politiques, c'est-à-dire non-inscrits dans un parti. Le nombre de ces personnalités civiles est un signe.

    Le rang occupé dans la liste par chacun des candidats est une information importante à regarder en fonction du mode d’élection des conseillers.

    Prenons le 9e en exemple. Cet arrondissement envoie 4 personnes au Conseil de Paris. Considérant le mode de scrutin, le vainqueur, c'est-à-dire celui qui aura la majorité, enverra au moins 3 personnes au Conseil de Paris, soit les 3 premiers de sa liste. Si le vainqueur gagne avec une forte majorité, il en enverra même 4 (les 4 premiers) mais l’hypothèse est peu probable. Le vaincu enverra donc une seule personne au Conseil de Paris. La nature - personnalité « politique » ou « civile » - des 4 premiers est donc intéressante pour les listes du 9e et ce n'est pas par hasard si la position dans les listes fait l'objet de si durs combats internes aux partis. (le 10e aura 7 Conseillers de Paris et le 18e 15).

    Le mode de scrutin favorise le vainqueur.

    Si au premier tour, une liste obtient plus de 50% des suffrages exprimés, elle prend la moitié des postes plus d’autres postes au prorata de la répartition des 50% restant au Conseil de Paris et au Conseil d'arrondissement. Au cas où aucune liste n'obtient 50% des suffrages exprimés au premier tour, il y a un second tour auquel seules les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés au premier tour peuvent participer. A l'issue de ce second tour, la liste ayant obtenu le plus de suffrages (pas nécessairement 50% en cas de triangulaires) se voit attribuer d'office la moitié des postes à pourvoir. L'autre moitié est distribuée à la proportionnelle des suffrages obtenus lors de ce second tour à condition de dépasser les 5% de suffrages exprimés. C’est assez compliqué hélas. Pour reprendre le 9e en exemple, disons que le plus probable dans cet arrondissement, considérant les rapports de force politique en présence, est que le vainqueur se verra attribuer entre 9 et 11 postes et le vaincu entre 3 et 5. Donc, en clair, cela signifie que les candidats en position 10, 11, 12, 13 & 14 sur les listes ont une chance aléatoire de siéger, quelque soit le résultat du scrutin.

    Le rang prend toute son importance pour le second tour en fonction des résultats du premier. Il faut fusionner les listes (toujours dans le cas du 9e, garder 14 candidats pour 28 postulants, par exemple fusionner les listes PS et EELV qui ont déjà annoncé leur accord de second tour) et des personnes devront donc sortir. Cela se fera en fonction de leur rang sur la liste du premier tour.

    Le mode d’élection à Paris est donc très complexe. Il assure une majorité dans les Conseils d’arrondissement et au Conseil de Paris.

    Pour les arrondissements, il élimine les « petits » partis et sans dire bien sûr que la représentation est illégitime, elle est peu à l’image de l’électorat. A titre d'exemple, l’équipe PS/Verts a gagné en 2001 dans le 9e avec 730 voix d’avance sur quelque 19 000 votants mais le Conseil d’arrondissement fut alors composé à 80% par la liste qui a gagné. Pour Paris, les listes Delanoë en 2001 étaient minoritaires en voix sur l'ensemble de la ville mais étaient majoritaires au Conseil de Paris !

    Tout cela pour dire que la lecture de la composition des listes sera très instructive.

    La petite vidéo ci-après préparée par Libération explique le tout en moins de 2 minutes.

     
  • Les trésors cachés du 10e : le passage Delanos

    Un passage privé entre les deux Gares

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estLe passage du numéro 148, rue du Faubourg Saint-Denis, s'étend entre le boulevard de Magenta et la Gare du Nord et au-dessous de la rue des deux Gares, en d'autres termes légèrement au sud de celle-ci. Ce passage privé traversant l’îlot, est situé juste au-dessus et parallèle à l’autre voie privée que nous avions évoquée pour la liaison entre les deux Gares aux heures ouvrées dans l’îlot Euro-Alsace. Celui-ci n'a pas d'horaire, ouvré ou non, il est simplement privé !

     

     

    Ce passage Delanos, qui tire son nom de son ancien propriétaire, débouche par un escalier sur le numéro 25 de la rue d’Alsace, à proximité de l’escalier monumental qui plonge vers la Gare de l’Est. Il appartient à la petite dizaine de passages du 10e, et notamment ceux qui ne sont pas couverts, comme le passage du Désir, celui de l’Industrie, le passage Reilhac, celui de la Ferme Saint-Lazare, celui des Marais et le passage du Marché.

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    Un passage témoignant de l’existence des « vacheries » à Paris


    La porte cochère qui en marque l'entrée rappelle que dans cette partie de Paris, à l'époque, on trouvait encore la campagne. Une tête de vache encadrée par le nom du passage fait référence à son utilisation originelle puisqu’une "vacherie" y était installée permettant ainsi aux habitants du quartier et même aux Montmartrois de s’approvisionner en lait.

     

     

    Pourquoi la présence de ces « vacheries » à Paris ?


    Depuis le début du 19e siècle, la consommation de lait sur Paris s’est développée pour répondre à la mode du café au lait, bien avant donc qu’il soit reconnu comme un aliment à part entière dans la première moitié du 20e siècle. Mais la vraie campagne où vivent les vaches est encore relativement éloignée de Paris pour les transports de l'époque et le lait tourne avant d'arriver en ville ; pour cette raison, des vacheries sont créées dans Paris où l'on nourrit des vaches à lait. Du producteur au consommateur en somme. Mais ces vacheries étaient classées, règlementairement, comme des établissements insalubres, au même titre que les industries chimiques, les abattoirs et les clos d’équarissage. L'insalubrité des étables, le manque d'hygiène lors de la traite et du stockage du lait, la tuberculose endémique dans le cheptel... on peut facilement imaginer les risques que courrait le consommateur de lait cru. L'habitude de faire bouillir le lait avant de le consommer n'avait rien de superflu.  En 1887, 575 000 litres de lait étaient ainsi vendus aux Parisiens, grâce à la présence de 6 850 vaches réparties dans quelque 490 vacheries de Paris. Ces vaches terminaient leurs jours aux abattoirs pour être transformées en saucisse et en saucisson.
    Très rapidement ensuite et jusqu’au début du 20e siècle, le nombre de ces vacheries va diminuer, du fait de leurs rachats par les promoteurs immobiliers au décès des propriétaires - peu fortunés par ailleurs-, du fait aussi de la pénurie de garçons vachers - un métier mal rémunéré et peu attractif -, puis de l’émergence de transports plus rapides qui vont bientôt permettre l’approvisionnement de Paris en « lait voyageur » depuis un rayon de 20 km autour de la capitale. Ces vacheries vont également laisser la place aux « laiteries en grand » : Paris en comptait déjà 41 en 1907, alors que le nombre de vacheries avaient diminué de moitié en 20 ans. Avec la réglementation de 1950 qui impose la vente obligatoire de lait pasteurisé en bouteilles hermétiquement fermées dans les villes de plus de 20 000 habitants, les vacheries disparaissent totalement.  

         

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estUn passage tranquille arboré et une organisation architecturale originale


    Un panneau à l’entrée du passage, coloré et présentant 11 photos de jardinières et de fleurs, donne clairement le ton : «De la verdure, beaucoup de fleurs et de couleurs!!!!! Qualité de vie de la copropriété!!!!!!! ».
    Et effectivement, les arbres sont là, plantés dans des massifs fleuris. Les jardinières débordent d’arbustes et de fleurs. Les grimpantes s’emparent aussi des murs des immeubles du passage. Les volets peints de couleur vert d’eau dans la première cour contribuent également à égayer le passage.   
    On découvre un passage structuré en trois cours rectangulaires comme en témoigne la vue aérienne proposée en début d'article.
    Chacune des cours comprend 4 «escaliers» , les entrées de 4 bâtiments. Les cours se suivent sur une longueur totale de près de 120 mètres ; les deux premières, tout en longueur, sont perpendiculaires à la rue du faubourg, en prolongement l’une de l’autre ; la troisième, plus minérale, moins fleurie, un peu déserte, apparaît ensuite et forme un T par rapport aux deux premières; c’est là que se trouve l’escalier débouchant dans la rue d’Alsace.

    Comme tous les endroits insolites de Paris, et notamment ses passages et courettes, ce lieu a servi de décor au tournage de films, notamment, « Le Clan des Siciliens » (Henri Verneuil, 1969) dans lequel Alain Delon, un truand traqué par l’équipe du commissaire joué par Lino Ventura, s’enfuit d'un hôtel par une fenêtre - notons qu'il y a pas d'hôtel dans le passage mais le cinéma n'a-t-il pas tous les droits  ? -  il traverse en courant les cours du passage et s’échappe enfin par l’escalier de la rue d’Alsace pour s’engouffrer ensuite dans la Gare de l’Est. Ouf !

    Vous l'avez encore en mémoire ? Sinon en voici un court extrait. Le passage Delanos était plus sombre à l'époque... mais l'aspect grisâtre de ses murs étaient dans l'esprit du film de Verneuil.

     
    Le Clan Des Siciliens par mariodelpais

    La traversée de ce passage permet au piéton de savourer son charme désuet, malgré sa rénovation, et de retrouver la véritable âme du Paris d’autrefois, en dépit des quelques voitures qui y sont garées... Le site du Piéton de Paris propose aussi une visite sympathique du lieu.

  • Goutte d'Or-Chateau rouge, au bord de l'explosion

    document?id=12330&id_attribute=111En tant qu’association élue au sein du conseil de quartier Goutte d’Or depuis les dernières élections de décembre 2009, nous avons deux représentantes qui alternent leur présence dans les réunions du conseil restreint, chargé de choisir des thèmes de débat, de les mettre en place  pour la réunion publique du CQ et d’inviter des personnalités ou des experts qui apporteront leur éclairage sur le sujet. Elles tiennent informés bureau et conseil d’administration de notre association, au fil de la procédure.

    Or, nous avons suivi avec quelque inquiétude toute la préparation de la réunion de jeudi soir : depuis le choix du sujet, qui est apparu presque incontournable du fait du nombre croissant de personnes, très impliquées dans la vie du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge, mais aussi très réticentes à se rendre à la salle Saint-Bruno quand les conseils restreints y ont lieu, plutôt qu’à la mairie, pour des raisons d’insécurité quand elles s’en retournent à leur domicile ; en passant par le choix de la présentation, validée, puis contestée par quelques uns, et finalement abandonnée par l’association à qui avait été confiée la scénarisation de témoignages d’habitants ; pour finir par un cafouillage dans l’invitation des personnalités choisies pour intervenir sur ce sujet fragile et délicat que sont la sécurité et le vivre ensemble dans ce quartier.

    Notre appréhension s'est révélée justifiée : ce quartier semble au bord de l'explosion. De nombreux habitants ont décrit des situations intolérables, insupportables, usantes, au point de crier au commissaire et aux élus, d'abord leur rage et leur fatigue, puis un poignant "Aidez-nous !"

    Ils étaient venus nombreux comme à chaque fois que ce sujet est abordé, 140 peut-être 150, avec le désir de faire entendre leur vérité, leur quotidien : les rues occupées par la prostitution, souillées par les épanchements d'urine, les crachats, les déchets de toutes sortes, les déjections, les porches infranchissables à certaines heures, les passages délicats sous les insultes quand on a la hardiesse de protester... Tout cela ne peut plus durer, d'une réunion à l'autre, on entend le même discours et rien ne change.

    Paris,18e,conseil-de-quartier,myriam.el.khomriMais si, des choses changent, sans doute pas assez vite, pas assez profondément et pas à tous les niveaux, a répondu Myriam El Khomry, adjointe au maire de Paris chargée de la protection de l'enfance et de la prévention spécialisée (photo ci-contre) : d'abord, Daniel Vaillant n'est plus ministre de l'intérieur (cela avait échappé à un intervenant qui lui réclamait des résultats...), puis la politique de réduction du nombre des fonctionnaires touche aussi la police du 18e, malgré les protestations du maire. Elle touche aussi l'éducation nationale où dans des classes surchargées, ce sont forcément les enfants des quartiers modestes les plus touchés. Les budgets des associations qui oeuvrent au lien social sont réduits eux aussi et le chômage épargne encore moins qu'ailleurs les couches populaires. Alors, il est vrai que la situation se détériore. Le commissaire Clouzeau a mis l'accent sur la montée en flèche des vols de smart phones, ces petits concentrés de technologies qui coûtent cher, sont pratiquement inaccessibles pour les bourses plates, mais tellement à portée de main pour des gamins rapides et pas trop impressionnés par les risques encourus. Il rappelle le principe de blocage du téléphone grâce au code IMEI, qu'il faut noter absolument. Il souligne toutefois l'effet pervers du blocage, qui conduit les voleurs à perpétrer toujours plus de vols, puisque le portable peut être bloqué rapidement à partir de la déclaration de vol au commissariat : le voleur se sert du smart phone tant qu'il fonctionne, quand il est bloqué, le voleur le jette et en vole un autre....

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    Opération de police avec présence de chiens le 21 septembre 2011 à la sortie Guy Patin du métro

    On ne répétera jamais assez que Paris, nos quartiers en particulier, souffrent d'une séparation des pouvoirs propre à la capitale : ici le maire n'a pas de pouvoirs de police, ils sont confiés à un préfet de police parce Paris est capitale. Même si la ville finance ses agents de surveillance, elle n'en a pas la maitrise. Quand bien même elle l'aurait, seraient-ils, seraient-elles de taille à enrayer le délitement d'une société mal en clou_pt.jpgpoint ? Le commissaire Clouzeau (photo ci-contre) a souri devant la proposition de redéployer les ASP qui dissuadent les automobilistes de circuler dans les quartiers verts fermés à la circulation le dimanche sur des missions de verbalisation de la vente de cigarettes frelatées à la sortie du métro Barbès ou, rue Dejean, de toutes sortes de contrefaçons. Il est bien conscient de la gêne que constituent les marchés illégaux le long de la même station les mercredis et samedis. Il informe qu'il intervient régulièrement avec ses hommes et saisit des tonnes de marchandises. Tonneau des Danaïdes... « Verbalisez, interpelez ! » réclament les habitants... Mais à quoi bon ? La majorité des verbalisés sont insolvables, et les interpelés sans papier sont inexpulsables. Comble d'ironie, les demandeurs d'asile ou les personnes en situation irrégulière n'ont pas vraiment le choix. Elles ne peuvent pas travailler sans permis de travail. Elles sont condamnées à vivre d'expédients et de petits trafics.

    La situation est complexe, plusieurs participants l'ont dit. Faut-il pour autant abandonner ? Sans doute non. On peut cependant se demander si organiser chaque année un conseil de quartier sur le thème de la sécurité apporte quelque chose mis à part l'expression d'habitants au bord de la crise de nerfs...

  • Propreté de Paris: quelle politique? épisode 1

    Début juillet 2017, une réunion était organisée (un peu dans l'urgence) par la ville tant le mécontentement des Parisiens se faisait entendre un peu partout. Nous étions conviés (voir notre article du 31 août) à cette rencontre en présence de la maire de Paris. Puis le 1er septembre, Action Barbès était auditionnée par la Mission d'information et d'évaluation de la Propreté du Conseil de Paris (MIE), présidée par Florence Berthout maire du 5e et dont le rapporteur est le maire du 18e, Eric Lejoindre. Cette Mission a auditionné 78 personnes: élus, responsables de services, institutionnels (RATP, SNCF, bailleurs sociaux, syndicats, CCI (Chambre de commerce et d'industrie), prestataires de marchés publics, régies de quartier... et associations. Le monde associatif était représenté, d’une part, par Action Barbès, et d’autre part par l’association des villes pour la propreté urbaine (AUVP), donc pas vraiment une association locale. On nous avait promis de recevoir le bilan de cette mission, chose faite.  Il s'agit d'un très long rapport (234 pages !) et donc pas question de le publier dans son ensemble mais nous pourrons le faire suivre aux plus courageux sur simple demande! Il fait état de données intéressantes et de préconisations pour 2018.

    Dans ce premier article, nous évoquerons les ressources existantes.

    Quelques données chiffrées sur le personnel

    7 522 agents à la direction de la propreté et de l'eau (DPE), une direction très ouvrière avec 97% de personnels ouvriers et techniques dont les tâches sont multiples de l'éboueur (5 041 agents) au conducteur de benne en passant par le balayeur ou conducteur d'engin de nettoiement.

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    La moitié des arrondissements voient leur collecte sélective confiée à un prestataire privé, un fait souvent ignoré par les habitants qui ne comprennent pas toujours lors de mouvements de grève que tous les arrondissements ne soient pas systématiquement concernés.

    Pour l'ensemble du nettoiement de la voirie, le 18e a sa propre unité alors que 9e et 10e fonctionnent ensemble.

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    D'autres directions de la ville concourent à la propreté. C'est le cas pour la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE), la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) ainsi que la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP).

    La ville a son propre centre de formation "Eugène Poubelle" situé dans le 18e. 296 agents y ont été formés en 2017.

    Le taux de femmes reste très faible (5%) même s'il augmente régulièrement avec 247 dans le métier d'éboueur. Elles sont environ 25% dans la catégorie A (postes dans les directions) mais ce n'est pas exclusif à la DPE !

    Quelques données chiffrées sur le matériel

    Quelque 200 véhicules pour la collecte des encombrants

    idem pour les laveuses et les aspiratrices

    une centaine pour les opérations de dégraffitage/désaffichage

    6 garages situés en périphérie

    445 000 bacs de collecte

    un peu moins de 1 000 colonnes à verre

    presque 60 000 corbeilles (rues, parcs et jardins)

    Quid des sanisettes?

    Au nombre de 400 (dont 156 sont ouvertes 24h sur 24), elles sont entretenues par JCDecaux qui a passé un marché avec Paris jusqu'à décembre 2024 pour un coût de 16M € qui devrait arriver à 19M € avec 50 sanisettes supplémentaires prévues.

    Quid des rongeurs?

    A grand renfort de communication et surtout suite à la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux par un éboueur de la ville il y a quelque temps, la maire de Paris annonçait le déblocage de 1,5M € pour le plan de lutte contre les rongeurs. On semble découvrir le problème depuis quelques mois, pourtant nous en parlions il y a bien longtemps à propos du square Jessaint (18e) ou plus récemment du square Alban Satragne (10e). Voir nos articles du 27 janvier 2012, du 31 mars 2012, du 9 décembre 2012, du 1er novembre 2015, et du 28 novembre 2015. Mais ce n'était pas dans le 7e...

    Quid des sacs RATP retrouvés à l'extérieur des stations?

    La RATP en tant qu'acteur de l'espace public a été auditionnée. Le rapport donne un certain nombre d'informations comme le tonnage des déchets (10 000 t/an), la fréquence de nettoyage des stations et des rames, la mise en place du tri sélectif ou encore le problème des odeurs. Mais absolument rien sur les sacs de déchets sortis des stations qui s'empilent un peu partout et restent parfois deux jours sur le trottoir. Pourtant, nous avons signalé là aussi à de nombreuses reprises ce problème dans nos articles mais aussi directement aux élus. Notre dernière intervention a eu lieu début juillet 2017 lors de la réunion en présence d'Anne Hidalgo. Allez, on vous fera grâce de tous les articles écrits sur le sujet en ne vous proposant que celui du 25 avril 2015.

    Les recettes et le budget

    Les recettes proviennent principalement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, dans une moindre mesure d'une redevance spéciale pour la collecte des déchets non ménagers (environ 18M €) et de la taxe de balayage (104M €) pour un budget de 560M € (incluant la masse salariale)

    Le budget d'investissement prévu pour la mandature est de 192M € dont plus de 80 pour les véhicules (notamment suite au choix de sortir de la motorisation diesel). 

    Et le budget participatif doté de 3M en 2017 (composteurs, toilettes propres...)

     

    Le prochain épisode sera consacré aux leviers d'actions et aux préconisations.

     

  • Second tour des municipales : les candidats dans le 18e arrondissement

    Plus que deux jours avant le second tour des municipales, ce dimanche 28 juin 2020. Trois candidates se disputent le siège de maire de Paris : Agnès Buzyn, Rachida Dati et  la maire sortante Anne Hidalgo.

    Pour chacun de nos arrondissements, les 9e, 10e et 18e, les trois candidates à la mairie de Paris ont des listes qui les représentent. Nous vous présentons donc les listes complètes des candidates et candidats pour ces arrondissements, en finissant aujourd'hui avec le 18e arrondissement.

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    18e arrondissement (45 sièges)

    Jusqu'il y a peu, le 18e arrondissement, "fief de gauche", semblait acquis à la majorité municipale actuelle. Mais les dernières législatives ont ébranlé cette majorité qui a vu les deux sièges de député de l'arrondissement lui échapper, emportés par la candidate de LFI, Danièle Obono, dans la 17e circonscription de Paris, et par le centre-droit Pierre-Yves Bournazel dans la 18e. Pourtant, avec 36,61 % des suffrages, la première place au premier tour des municipales a  été emportée par la liste du maire sortant, Éric Lejoindre (Paris en commun), suivi de la liste EELV, emmenée par Anne-Claire Boux, qui font ici leur meilleur score à Paris (17,16 %). Le député Bournazel est presque à égalité avec les Verts (16,99 %). Le candidat LR, Rudolph Granier, ne recueillant que 11,32 % des voix.

    Même si arithmétiquement l'union des listes de Lejoindre et Boux ne parvient pas à la majorité absolue, le système électoral de "prime au vainqueur" leur assure de fait cette majorité, sauf grosse - mais peu probable - surprise, bien sûr.

    Il n'en demeure pas moins qu'un scrutin n'est jamais joué d'avance, et que la participation notamment peut faire évoluer les résultats par rapport aux projections. C'est donc aux habitantes et habitants du 18e d'exprimer leur choix parmi les trois listes présentes pour attribuer 30 sièges pour le conseil d'arrondissement et 15 pour le conseil de Paris.

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    ANNE HIDALGO, PARIS EN COMMUN

    Conduite par : M. LEJOINDRE Eric

    1 M. LEJOINDRE Eric

    2 Mme BOUX Anne-Claire

    3 M. BROSSAT Ian

    4 Mme GABELOTAUD Afaf

    5 M. MEUNIER Émile 

    6 Mme ROLLAND Carine

    7 M. GIRARD Christophe 

    8 Mme MARKOVIC Douchka 

    9 M. GALVANI Jacques

    10 Mme GOMES Barbara

    11 M. BADINA-SERPETTE Frédéric 

    12 Mme AKKARI Maya 

    13 M. DAVIAUD Jean-Philippe 

    14 Mme BALAGE EL MARIKY Léa

    15 M. HAVET Kevin 

    16 Mme IKUESAN Ayodele

    17 M. YAFFA Mams 

    18 Mme SIRY Gabrielle 

    19 M. SISSOKO Anzoumane 

    20 Mme TRAJAN Violaine 

    21 M. GONZALEZ Mario 

    22 Mme BARIGANT Victoria 

    23 M. BRIANT Gérald 

    24 Mme PROUST Sarah

    25 M. DUPONT Antoine 

    26 Mme BENAKLI Nadia 

    27 M. MENEDE Gilles 

    28 Mme BENARD Fanny 

    29 M. ARNAUD Pierre-Yvain 

    30 Mme PREMEL Danièle 

    31 M. CAYET Thierry

    32 Mme PERROUAULT Marie-Laure 

    33 M. LELLOUCHE Ariel 

    34 Mme KHALLOUK Manal

    35 M. CHAULET Pierre 

    36 Mme PULIDO Sylvie

    37 M. NGOMOU Dieudonné 

    38 Mme COULIBALY Kadiatou

    39 M. LEGAL Thomas

    40 Mme LAURENT Alienor 

    41 M. BONCOUR Mathieu 

    42 Mme AHEHEHINNOU Vien Nadia

    43 M. SOCHA Benjamin

    44 Mme MEZENCE Nadine

    45 M. RIBAUT Laurent

     

    Ensemble pour Paris avec Agnès Buzyn

    Conduite par : M. BOURNAZEL Pierre-Yves 

    1 M. BOURNAZEL Pierre-Yves

    2 Mme HENRY Justine

    3 M. HONORÉ Christian

    4 Mme MEHAL Fadila

    5 M. BEPPO Félix

    6 Mme BLOCH Gypsie

    7 M. QUEINNEC Laurent

    8 Mme YADAN PESAH Caroline

    9 M. GUILLOT Didier

    10 Mme DEBONNEUIL Martine

    11 M. PASQUIER Jules

    12 Mme CAPRON Christine

    13 M. GASMI Karim

    14 Mme RODIER Marie

    15 M. MONCOMBLE Mathieu

    16 Mme GUECHE Houria

    17 M. M'BARKI Midani

    18 Mme BERGEAUD Bénédicte

    19 M. ANSART Olivier

    20 Mme NGUEKAM BEBEY Madeleine

    21 M. ZÉGANADIN Guillaume

    22 Mme MATHIS Irène

    23 M. MARCET Yohann

    24 Mme DODART Gertrude

    25 M. DU PASSAGE Jean

    26 Mme HARRINGTON Irène

    27 M. FLORIN Jean-Baptiste

    28 Mme VANDENBULKE Zélia

    29 M. ROLLAND Niels

    30 Mme DEL PRADO SARTORIUS Claudia

    31 M. BELAÏD Samir

    32 Mme AMRAOUI Fatma

    33 M. OTMANI Sabry

    34 Mme HELLER Céline

    35 M. POMPIDOU François

    36 Mme BROCHET Gisèle

    37 M. BERNET Charles

    38 Mme SAMOYAULT Emmanuelle

    39 M. PELLERIN Matis

    40 Mme TIXIER Victoire

    41 M. KNOLL Allan

    42 Mme MARTIN Marie-Claude

    43 M. PAGES Alexandre

    44 Mme SAAD BOUZID Yasmine

    45 M. BARDE Antoine

    46 Mme DAMIEN Josiane

    47 M. KERHEL Jean-Claude

     

     

    ENGAGÉS POUR CHANGER PARIS, AVEC RACHID DATI

    Conduite par : M. GRANIER Rudolph

    1 M. GRANIER Rudolph

    2 Mme MICHEL Angélique

    3 M. CUTURELLO Benoît

    4 Mme GIUDICELLI Anne

    5 M. EHLERS Eric

    6 Mme HIRAUX Danielle

    7 M. BOUKRIS Sauveur

    8 Mme KOLAGO Blandine

    9 M. COURTOIS Tanguy

    10 Mme ATLAN Monique

    11 M. AUGOUARD Stéphane

    12 Mme BERTHELOT Virginie

    13 M. MAIRE Patrick

    14 Mme GOMEL Marie-José

    15 M. ZAMOUM Saïd

    16 Mme DJORDJEVIC Ivana

    17 M. REYGROBELLET Bernard

    18 Mme MOATI Eugénie

    19 M. PERRINE Thomas-Michel

    20 Mme RABALISON PAILLET Dora Liliane

    21 M. FIRER Lucien

    22 Mme BADIA Laïla

    23 M. GUIDAT Florian

    24 Mme DERHY Sarah

    25 M. SIDIBÉ Kalilou

    26 Mme BOURAKBA Larme

    27 M. SOULAIROL Pierre

    28 Mme TAHIRI Zohra

    29 M. DE JONG Alban

    30 Mme MAURAND Martine

    31 M. COSTANTINI Pierre-Antoine

    32 Mme LEFEBVRE Virginie

    33 M. GIAMARCHI Sébastien

    34 Mme WANIERES Brigitte

    35 M. FÉLIX-THÉODOSE François

    36 Mme JOVIC Jovanka

    37 M. VALETTE Marc

    38 Mme KROUKOPF Dory

    39 M. BRANCIFORTI Walter

    40 Mme TOURET Claudie

    41 M. DANIAUD Thierry

    42 Mme SELEUCIDE Françoise

    43 M. AIT AOUDIA Moussa

    44 Mme NADAL Christiane

    45 M. SALAMON Vincent

  • ZSP 10-18, où en est-on à dix mois ?

    Le 7 novembre dernier, au commissariat du 20e arrondissement, s’est tenue la dernière réunion de la « Cellule d’écoute de la ZSP 10-18 », sous la houlette du commissaire Jacques Rigon, chef du 2e district de Paris. Étaient présents, les commissaires centraux des 10e et 18e et les responsables de secteurs de la ZSP, Sarah Proust, adjointe au maire du 18e chargée des questions de sécurité et Stéphane Bribard, son homologue du 10e, ainsi que des représentants des services chargés de la sécurité de chaque arrondissement. Le cabinet de la maire de Paris avait également répondu présent. Les associations de riverains étaient également présentes, ainsi qu’une représentante du Conseil de quartier de La Chapelle.

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    Nous ne détaillerons pas ici tout ce qui a été évoqué au cours de cette rencontre qui a duré pas moins de trois longues heures. La réunion a débuté avec la présentation de la nouvelle commissaire centrale du 18e arrondissement, Emmanuelle Oster, qui succède à Valérie Goetz rue de Clignancourt. Arrivée depuis quelques jours, cette réunion a été pour elle une bonne occasion de prendre la mesure des problèmes qui se présentent à elle. Le M18, magazine bimensuel de la mairie du 18e, lui consacre un portrait en quatrième de couverture du numéro de novembre-décembre 2018

    Le commissaire Rigon a détaillé les actions policières dans le périmètre de la ZSP 10-18. Depuis la dernière réunion qui s’est tenue le 11 septembre dernier, il a été effectué plus de 4 000 « prises de contact », soit plus de 22 000 depuis le début de l’année et la mise en place de la ZSP élargie. Au quotidien, les équipes dédiées à la ZSP bénéficient de l’appui des forces mobiles, avec une à deux sections de CRS ou de gardes mobiles, ces forces sont principalement déployées vers les stations de métro Barbès-Rochechouart et La Chapelle. Côté « délinquance », il a été procédé à 425 arrestations depuis septembre (stupéfiants, vols, recels). Il est à noter que le total des faits constatés de délinquance est en baisse de 15% depuis le début de l’année.

    Suite notamment à quelques articles de presse très alarmistes, la Préfecture de police a mis un accent particulier sur les abords de la Salle de consommation à moindre risque (SCMR). Six opérations ont été menées sur le secteur, avec des policiers en civil, pour viser spécifiquement les scènes de deal et d’injection de rue. Le bilan est relativement maigre, avec au total seulement 22 arrestations pour deal ou injection sur l’espace public, et aucun fait constaté aux abords immédiats de la SCMR, rue Ambroise-Paré et rue Saint-Vincent-de-Paul. L’essentiel des problèmes rencontrés se concentrent entre 17h et 19h dans la cour des taxis de la gare du Nord.

    Le contrôle des commerces a abouti à 83 sanctions dont 50 fermetures administratives temporaires. La Ville a annoncé une sanction rare à l’encontre d’un commerçant du marché de Lariboisière à Barbès, avec sa radiation définitive pour sa complicité active avec des vendeurs à la sauvette qui s’installent dans l’allée centrale du marché, ce commerçant n’hésitant pas à cacher de la marchandise non seulement dans son stand mais également dans son camion. Mais, ne nous y trompons pas, ce cas de complicité, même s’il n’est peut-être pas le seul, est rare, l’essentiel des commerçants du marché subissant ces ventes à la sauvette qui nuisent à leur commerce.

    Pour les « ventes à la sauvette », toutes catégories confondues, depuis septembre, c’est 11 300 évictions simples et 2 800 procédures simplifiées qui ont été effectuées. À noter, les saisies pour destruction représentent plus de 100 tonnes de marchandises depuis le début de l’année. À propos des ventes à la sauvette, nous avons rappelé la position d’Action Barbès qui tient à distinguer le deal, le recel et le commerce déguisé d’un côté, du « marché de la misère » de l’autre ; ce dernier, expression de la grande misère sociale et économique de certains de nos concitoyens, mériterait une vraie réflexion de la Ville et aussi de l’État. L’idée d’une prise en charge sociale de toutes les personnes tentant de boucler, ici, les fins de mois difficiles nous semblant relever d’un vœu pieux, il nous apparaîtrait plus opportun à moyen terme d’organiser un marché des biffins, à l’instar de celui de la porte de Montmartre, plutôt que de chasser tous les jours de marché de pauvres gens à travers les rues de la Goutte d’Or. En ce qui concerne, le deal, le recel et autres ventes crapuleuses, il n’est bien évidemment pas question d’une telle compréhension. À ce sujet, il a été procédé à 4 200 évictions de vendeurs de cigarettes (19 000 depuis dix mois), 3 300 procédures simplifiées (saisie de la marchandise sans emmener la personne fautive au commissariat) et 157 interpellations (670 depuis dix mois, dont 316 avec garde à vue).

    Pour faire respecter le décret préfectoral sur l’interdiction de consommation et de vente d’alcool à certains horaires sur une zone qui englobe la ZSP, c’est seulement 32 verbalisations qui ont été faites. Un petit bilan pour un problème récurrent sur certains secteurs, comme les abords de la gare du Nord, à Château Rouge ou encore vers Marcadet-Poissonniers.

    La mairie du 18e, quant à elle, annonce un bilan d’étape à dix mois avec 5 600 procès-verbaux dressés pour diverses infractions et 16 400 PV pour stationnement. Il y a eu un renforcement de la présence des agents de la DPSP dans les espaces verts, avec des passages beaucoup plus fréquents. Comme d’autres associations, nous regrettons la disparition des gardiens de square, qui par le passé ont su faire la preuve de leur efficacité. Nous avons également appris qu’à présent la Ville a accès à 940 caméras de vidéosurveillance.

    Nous finirons avec ce rappel que nous avons fait, avec d’autres associations et collectifs, sur les nombreux problèmes engendrés par la mise en place de « Paris respire » les samedis à Château Rouge : stationnement sauvage et circulation chaotique autour du secteur, le quartier n’étant plus qu’un concert de klaxons tout au long de l’après-midi. Selon nous, un secteur piétonnisé trop restreint et pas assez surveillé.