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Rechercher : salle de consommation

  • Réunion de présentation de l'étude environnementale de gestion et prévention des ”déchets” du marché des biffins à Montr

    L'association AMELIOR vous invite ce mercredi soir à la Maison du Zéro Déchet pour la présentation de l'étude environnementale de gestion et prévention des "déchets" du marché des biffins organisé mensuellement depuis mars 2013 par AMELIOR à Croix de Chavaux à Montreuil.

    Cette expérience, celle d'un marché des biffins organisé, est très intéressante et, se distinguant sur bien des points de celle menée porte de Montmartre dans le 18e, elle pourrait sans doute être une source d'inspiration pour penser une organisation du marché des biffins qui se tient autour du marché Lariboisière les mercredi et samedi (on ne parle ici que des biffins et non des autres ventes à la sauvette). À cet égard, il sera d'ailleurs intéressant de suivre le nouveau marché mensuel des biffins qu'AMELIOR organise depuis peu avenue Denfert-Rochereau dans le 14e.

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    C'est où ?

    Maison du Zéro Déchet, 3 rue Charles Nodier, Paris 18e

    C'est quand ?

    Mercredi 5 juin 2019 de 19h à 20h30

  • Perry Féérique, un nouvel atelier de réparation de vélos au coeur de la Goutte d'Or

    Au 32 rue Laghouat, tout à côté de l'Olympic Café, un nouvel atelier de vélo a ouvert ses portes en février dernier : Perry Féérique.

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    Dans cet atelier loué par la Semaest, Matteo et son acolyte vous accueille du lundi au samedi pour prendre soin de votre deux-roues. Vous pouvez même prendre rendez-vous avant de vous déplacer pour un accueil sans attente (matteo@perryfeerique.fr / 01 88 48 42 86), et il y a même possibilité de réserver un créneau directement en ligne (cliquer ici).

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    L'accueil est sympathique et professionnel, et les délais de réparation sont raisonnables. Que de bonnes raisons pour emmener réparer sa bicyclette chez Perry Féerique !

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    Perry Féérique

    32 rue Laghouat, Paris 18e

    Site internet : perryfeerique.fr/

    Mail : matteo@perryfeerique.fr

    Tel : 01 88 48 42 86

  • La police et les relations publiques

    Ces derniers mois, nous sommes allés en visite au commissariat central du 18e pour échanger avec Nelson Bouard, commissaire principal. Et aussi par deux fois  en visite au Commissariat central du 19, rue Louis-BlancAprès le départ du commissaire Grinstein au printemps, le poste est resté sous la responsabilité de Frédéric Ségura qui avait répondu positivement fin juin à notre demande. La Brigade spécialisée de sécurité nous intéressait, il fallait que nous comprenions ses missions, son fonctionnement, considérer l'intérêt de la présence de cette nouvelle brigade pour les habitants du quartier. Le long article sur le sujet est paru le 11 juillet et il se peut qu'il vous ait échappé : il est là. Et bien sûr, pour poser vos questions en direct, n'oubliez pas d'assister au double conseil de quartier demain 6 novembre au Christopher's Inn / The Beluschi's, 5 rue de Dunkerque.

     

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    L'intérim a duré tout l'été jusqu'à la nomination du commissaire Julien Miniconi, qui spontanément nous a invités à venir le rencontrer. Attention, pas une convocation entre deux policiers !! Nous apprécions à sa juste valeur la démarche des nouveaux commissaires de prendre le temps de connaître les habitants, leurs associations, de venir dans les réunions publiques des conseils de quartier. Comme déjà dit plus haut, ce sera le cas demain lors de la réunion exceptionnelle de deux conseils de quartier, Lariboisière — Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc — Aqueduc sur le thème de la BST. 

    Il s'agissait d'une prise de contact. D'une présentation des uns et des autres. Le commissaire Miniconi est un jeune quarantenaire dynamique — il nous "suit" sur Twitter —, qui a quitté son dernier poste de commissaire adjoint dans le 16e arrondissement avant de rejoindre le 10e le 8 septembre. Un saut dans l'inconnu ? Pas tant que cela ... car il a fait des années de service dans les Yvelines et dans l'Essonne où il a pris du galon dans la gestion des violences urbaines. 

    Dans le 10e, nous ne souffrons pas de violences urbaines au sens où elles sont habituellement définies, le commissaire le souligne. La palette des problématiques est beaucoup plus large, et c'est certainement ce qui en fait la difficulté au regard de l'action de la police. 

    Le commissaire Miniconi s'attache à cerner chaque quartier avec ses spécificités. Concernant les voies entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, il évoque la présence de la toxicomanie et des diverses addictions, notamment à l'alcool, parfois couplées, qui conduisent un nombre de personnes non négligeable à investir ce territoire, de jour ou de nuit, au grand dam des habitants qui ne se sentent pas à l'aise avec la drogue, pour faire simple. Il le sait, il ne néglige pas le problème, il viendra expliquer ses intentions, la forme de son action le 6 novembre en public. 

    Pour revenir à l'alcoolisation des personnes, qui est souvent estompée par les projecteurs braqués sur les drogues illicites, nous avons lu à plusieurs reprises des informations dans les bulletins des mairies sur la promulgation de décrets préfectoraux à propos des interdictions variées de vente ou de consommation de boissons alcoolisées dans nos quartiers. C'était l'occasion de faire le point sur le quartier et sur les interdictions en vigueur : voici une carte transmise par le commissaire, elle est assez explicite et vaut, semble-t-il, pour le trottoir 9e du faubourg Poissonnière. 

    . Pour les rues inscrites dans le périmètre "fuchsia", la légende dit qu'un arrêté du 11/07/2014 interdit la consommation de 12h à 7h et la vente à emporter de 22H30 à 7h. Voilà qui est précis. 

    . Dans le faubourg Poissonnière, l'interdiction de consommer vaut de 16h à 7h et de la vente à emporter de 21h à 7h.

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    Cliquez sur le plan pour l'agrandir

     

    Nous avons évoqué d'autres sujets, comme l'état très préoccupant des abords du square Alban Satragne (sans évoquer l'attaque à l'explosif, lundi dernier, du distributeur qui s'y trouve), les sauvettes nombreuses et diverses, qui s'étendent vers La Chapelle, les ventes illicites aux abords de la station de métro Barbès, la circulation trop rapide des automobiles dans des voies dites de rencontre (donc limitées à 20 km/h, voire 30 dans un nombre croissant de rues "zone 30"), les salons de massage dont on peut douter des bonnes pratiques parfois, l'errance de jeunes garçons sans-papier, le recel car il s'agit bien de recel dans certains endroits comme la placette Charbonnière, que le commissaire n'ignore pas même si elle est située dans le 18e....

    Bienvenue Commissaire ! 

     

  • Réponse à Philippe Pumain

    Philippe Pumain est l'architecte désigné par la Ville de Paris, en charge de la rénovation du Louxor. Il a accordé il y a quelques semaines une longue interview à l'association Les Amis du Louxor (qui, à l'inverse d'Action Barbès, défend le projet tel que prévu par la mairie de Paris). Beaucoup de non-dits, d'imprécisions, d'omissions nous ont incités à demander à des spécialistes de commenter cette interview. Nous avons donc rencontré à cet effet Agnès Cailliau, architecte du patrimoine, diplômée de l'école de Chaillot et de l'ICCROM (Centre International d'Etudes pour la Conservation et la Restauration des Biens Culturels), François Loyer, historien de l'architecture, ancien directeur de l'Ecole de Chaillot, et Stéphane Ricout, architecte DPLG, spécialiste de l'architecture des salles de spectacle.

    ACTION LOUXOR (AL) : François Loyer, Philippe Pumain dit dans l'interview qu'un architecte du patrimoine suit le projet avec lui. Et parle de "restauration patrimoniale" et de  "restitution". Quelque chose nous met mal à l'aise dans les termes employés tout comme la place occupée par cet architecte du patrimoine. Quel est votre sentiment ?

    François Loyer (FL) : il y a pas mal de non dits dans ce que déclare Philippe Pumain, à propos de l'architecte du patrimoine associé au projet. D'abord il omet de dire que la mission de cet architecte est strictement limitée aux zones du Louxor inscrites aux Monuments Historiques, à savoir les façades et le toit. On a l'impression qu'il utilise la présence de l'architecte du patrimoine comme une caution. ...

     

    On peut aussi s'étonner que cet architecte du patrimoine ne s'efforce pas d'étendre son champ de compétences à d'autres zones du Louxor - je veux parler là de l'intérieur, dont l'importance patrimoniale a été clairement démontrée par les recherches faites en 2005. Pour avoir longuement visité cette salle, je suis moi-même persuadé de la chose et on peut à la fois regretter la frilosité (pour rester aimable !) de cet architecte du patrimoine et se poser des questions sur son attitude car rien, dans sa position, ne l'empêche de se saisir de la question.

    J'ajouterais qu'au détour d'une phrase, Philippe Pumain trahit l'essence même du projet puisqu'il parle de " restitution ". Chacun comprend bien la signification de ce mot !

    AL : Parlons un peu technique maintenant avec vous Stéphane Ricout, et notamment de cette idée, disons le bizarre, de la boîte dans la boîte pour résoudre la question de l'isolement acoustique. Philippe Pumain justifie cette option technique par les contraintes modernes imposées aux salles de cinéma mais dans le même temps reconnaît que certaines d'entre-elles fonctionnent très bien hors normes ! Sans aller jusqu'à revendiquer une restauration qui ne respecterait pas les normes actuelles, plusieurs experts nous ont dit que d'autres options techniques étaient possibles. Quel est votre avis sur la question ?

    Stéphane Ricout (SR) : il faut revenir à la source du problème. Le choix du programme culturel - un cinéma avec création de deux salles en sous-sol est une erreur fondamentale car elle ne tient pas compte de la spécificité de la salle existante, conçue en 1919 comme vous le savez. Ce n'est pas le principe de "boîte dans la boîte" qui est à remettre en cause, mais plutôt sa mise en œuvre. Telle qu'elle est prévue, la boîte dans la boîte ne conserve pas la structure existante du bâtiment. Pourquoi? Parce que la Ville veut réaliser coûte que coûte deux salles en sous-sol, et que pour cela, il faut démolir l'intérieur de la grande salle. Or, si le programme ne le prévoyait pas, on pourrait conserver la grande salle dans son "jus", et l'on conserverait autant que possible la structure avec une amélioration de l'isolement phonique et un renforcement de la structure. On pourrait obtenir une "boîte dans la boîte" techniquement moins poussée que dans le programme actuel (elle ne serait pas totalement indépendante de la structure du bâtiment), mais qui pourrait satisfaire à un usage autre que le cinéma d'aujourd'hui - en utilisant des instruments "acoustiques", par exemple - et à moindre frais. L'isolement du bâtiment par rapport aux voisins ne poserait pas de problème technique majeur, en tous cas, cela mériterait une étude poussée in situ. L'argument ne peut pas être balayé ainsi, d'un revers de main.

    AL : changeons de sujet. Agnès Cailliau, Philipe Pumain parle de conservation préventive des décors. Qu'est-ce que cela signifie au juste puisque les décors vont être enfouis dans " boîte dans la boîte " ?

    Agnès Cailliau (AC) : je m'interroge moi-même sur le sens de cette déclaration. Cela signifie t-il que les décors seront démontés, restaurés puis réinstallés dans la nouvelle salle ? Des déclarations précédentes, je n'ai pas compris cela. Il semble que l'on s'oriente vers une restauration d'une travée de décors avant leur enfouissement dans l'épaisseur de la double structure de consolidation des murs extérieurs et d'isolement acoustique. C'est très curieux. Cela confirme que les décors de la nouvelle salle seront des copies, puisque les décors authentiques seront définitivement enfouis dans l'épaisseur des murs.

    AL : Philippe Pumain parle longuement de la consolidation du bâtiment. Il justifie toutes les modifications, ou disons plus simplement les destructions de l'existant, par des raisons de sécurité, de normes et va même jusqu'à parler de " surcharges de neige " ce qui est un peu court - voire risible - non ?

    AC : l'architecte a entièrement raison de se soucier des questions de sécurité, on ne peut pas le critiquer pour cela. Mais les options choisies ne sont pas les bonnes. Prenons le renforcement de la structure par exemple. Telle qu'elle se présente aujourd'hui, la structure des murs extérieurs  de la grande salle est constituée par une série de portiques en béton, en U renversés, disposés dans le sens transversal. Ils sont contreventés par des poutres en béton, dans le sens de la longueur sur le toit. L'ossature très fine est remplie en façade par des panneaux en briques creuses séparés par un espace vide. Le bâtiment est extrêmement léger. Au lieu de supprimer le rôle de cette structure en la doublant avec une autre qui sacrifie considérablement l'espace intérieur, on pourrait très bien imaginer des techniques performantes, contemporaines, adaptées à l'édifice - par exemple, en " chemisant " les poteaux béton existants avec de l'acier, ou en remplaçant les bétons malades par des aciers de consolidation et/ou des bétons d'une granulométrie appropriée.

    De toutes les manières, il faudra se résoudre à réparer cette structure. En examinant de près la surface des parements du Louxor, on y aperçoit des fers oxydés, signe de la pathologie du matériau. Maladie logique et connue, que l'on retrouve sur tous les bétons des années 1920 exposés aux intempéries et à la pollution. Il ne faut pas oublier que le matériau était encore très innovant à cette époque. Economique, léger, et facile à mettre en œuvre mais encore un peu trop audacieux.

    Il faut donc dégager très soigneusement la structure, passiver les fers, etc. ... - pour employer des termes techniques.

    En toiture terrasse, je ne sais pas comment sont fabriqués les soffites : il faut aussi déposer soigneusement ces caissons pour reprendre sérieusement la structure qui y est dissimulée, la réparer et la consolider.

    Je précise tout de suite que l'inscription des façades à l'inventaire n'interdit absolument pas cette option. Au contraire, elle la signifie implicitement. Car elle permet le maintien  des volumes et des décors extraordinaires, avec les enduits granito, les stucs, les mosaïques, les peintures, etc. ... dans toute leur authenticité.

    SR : je voudrais faire un commentaire concernant la consolidation du bâtiment, et plus particulièrement en ce qui concerne ses fondations. Nous sommes dans une zone à haut risque. N'oublions pas que la station de métro s'est brutalement affaissée lors de sa construction en 1910. On va creuser. Très bien. Mais on sait parfaitement que nous sommes dans une zone de remblais d'anciennes carrières de gypse. Il est très difficile, voire hasardeux, de mettre en œuvre du béton dans ces remblais et de trouver le bon sol. Ces actions sont très risquées, personne ne peut le contester. Va t-on se retrouver dans le même cas de figure que rue Papillon dans le 9ème très proche lors de la construction du RER B où les immeubles commençaient à s'écrouler ?

    Encore une fois, on voit bien que c'est le choix du programme culturel qui implique la réalisation de deux salles en sous sol qui ne va pas. Si l'on observe avec attention avec quel art l'architecte Zipcy, en son temps, imbriquait ses fondations (semelles en béton) dans les fondations haussmanniennes de l'immeuble construit à cet endroit avant le Louxor, on mesure la brutalité avec laquelle on compte intervenir aujourd'hui dans le bâtiment actuel, qui va être réduit à une carcasse ! Zipcy eut l'intelligence de s'appuyer sur les fondations existantes. C'est tout simplement pour nous, architectes, une leçon d'humilité.

    AL : revenons sur les décors. Faisons un sort à l'affirmation de Philippe Pumain disant que le décor " n'a pas un intérêt artistique majeur ". Cette sentence n'engage que lui et contrairement à ce qu'il dit, tout le monde n'est pas d'accord là-dessus. Philippe Pumain se réfère à des critères d'égyptologie pour appréhender la valeur artistique de ces décors, mais ce n'est pas du tout avec ces critères qu'il convient de les regarder. Il faut les replacer dans le contexte des années d'après Première Guerre Mondiale, ces années folles où le cinéma a pris un essor considérable et pendant lesquelles de nombreuses salles de cinéma " exotiques " ont été réalisées. Se référer à l'Egypte ancienne n'a aucun sens. Partagez vous cette analyse François Loyer ?

    FL : je ne l'aurais peut-être pas dit dans les mêmes termes, mais le fond me parait absolument exact. En particulier, je me demande sur quelle base se place Philippe Pumain pour dire que les décors n'ont pas d'intérêt artistique ? Il fait au passage preuve d'un certain mépris pour les artisans, passons. Il s'agit d'une décoration " néo-égyptisante ". Je sais, le mot est un peu compliqué mais il traduit le contexte spécifique des relations entre l'Egypte et la France depuis l'excursion de Bonaparte en Egypte. Le goût des Français pour l'Egypte n'a pas faibli au cours du 19ème siècle - et on pourrait même dire jusqu'à aujourd'hui, il suffit de voir le nombre de touristes français qui se rendent en Egypte ou bien le succès des salles d'égyptologie au Louvre. Tout comme on a essayé de refaire des décors dans le style grec, on a fait des décors dans le style égyptien. C'est dans ce contexte qu'il faut regarder les décors du Louxor, doublé comme on l'a déjà dit du formidable succès du film Cleopatra dans les années 1920. On peut raisonnablement dire que ces décors sont un peu la mémoire de ces années folles du cinéma.

    J'ajoute que contrairement à ce qui est souvent affirmé, les décors n'ont pas été faits au pochoir. Si vous prenez la forme d'un élément de décor qui se répète et que vous le superposez avec un autre, vous voyez qu'ils ne sont pas tout à fait identiques. Nous avons donc au Louxor une décoration néo-égyptisante rare, je dirais même unique à Paris certainement.

    AL : revenons à l'aspect patrimonial. Philippe Pumain affirme que " même les architectes en chef des Monuments historiques font parfois des restitutions ! " Qu'en dire, François Loyer ?

    FL : comme pour beaucoup de ses déclarations dans cette interview, la chose n'est pas entièrement fausse, mais Philippe Pumain se garde bien d'en dire plus ! En vérité, les architectes des Monuments historiques ne font des restitutions qu'en cas de force majeure, quand il n'y a pas d'autres solutions (par exemple, lorsqu'un élément a été détruit et que sa disparition rend tout à fait illisibles les éléments subsistants). Donc, je comprends en creux de ce que dit cet architecte, qu'il n'y a pas d'autres solutions et qu'il est devant un cas de force majeure. Moi - et tous ceux qui défendent le Louxor - je m'inscris en faux devant cette affirmation. Pour l'instant, il n'y a pas d'alternative, car c'est le choix purement circonstanciel du cinéma à trois salles qui est contraignant. On en revient toujours à cette question. Je dis et je répète que si, comme elle le prétend, la mairie de Paris avait une vraie politique patrimoniale, elle aurait adapté le projet au lieu et non pas fait l'inverse en détruisant la salle existante du Louxor pour en faire un cinéma à trois salles. C'est d'autant plus dommage que quand elle le veut, elle le fait. Prenez le cas du 104 rue d'Aubervilliers, les anciennes Pompes funèbres de Paris. Les bâtiments ont été restaurés avec beaucoup de soin et accueillent un projet culturel original adapté. Cela a certes coûté cher. Mais le budget actuel de restitution du Louxor est de 30 millions d'€. Sans être un oiseau de mauvais augure, on peut penser que ce budget sera dépassé. Avec tout cet argent, on pourrait faire autrement. Mais la Mission cinéma de la Ville de Paris n'en démord pas, ce sera un cinéma Art & Essai, installé dans une copie du Louxor des années 1920. Ce sera sans doute très joli (encore qu'on puisse se demander si on vraiment capable de copier correctement un décor d'il y a cent ans !), mais ce ne sera qu'une copie.

    Nous avons un peu attaqué Philippe Pumain ici, mais en vérité, les vrais responsables de cette mauvaise action patrimoniale programmée sont les gens de la Mission cinéma de la Ville de Paris et les élus parisiens qui soutiennent leur projet.

     

  • Louxor en danger

    Projet Louxor boulevard de Magenta :
    Action Barbès demande une meilleure adaptation du projet
    aux conditions du site
    (Culture, patrimoine, environnement)

     

    Vendredi 28 novembre, la Mairie de Paris organise enfin une réunion d’information à propos du projet de requalification du cinéma Le Louxor. Préalablement à cette réunion et afin d’alimenter le débat, Action Barbès* souhaite compléter les quelques informations déjà publiées par la Ville de Paris.


    Le projet tel qu’il est présenté à ce jour ne satisfait pas au critère de la diversité culturelle tel qu’il avait été annoncé et bien accueilli par tous lors du rachat du Louxor par la Ville en 2003. Carrefour de nombreuses cultures, le quartier Barbès se prête pourtant bien à la mise en place d’un projet diversifié, tant dans sa forme (multiactivité) que dans son fond (pluriethnisme du quartier).


    Action Barbès note aussi que la définition du projet a été mise au point sans aucune concertation préalable, ni des Conseils de quartier, ni des associations des arrondissements limitrophes.

    Tel qu’il est conçu aujourd’hui, le projet de requalification du Louxor – création de 3 salles de cinéma Art & Essai de taille différente, dont une dédiée aux cultures du Sud – consiste ni plus ni moins en la destruction de la salle encore existante, dont l’intérêt patrimonial est élevé car un des derniers témoins de l’époque de l’essor du cinéma par le biais des grandes salles parisiennes. Les salles du début des années vingt sont assez rares pour mériter une réelle attention!


    Action Barbès, appuyée par de nombreux experts et associations de défense du patrimoine, demande que le projet de requalification soit modifié pour tenir compte de l’aspect patrimonial : c’est le projet qui doit s’adapter au lieu et non le lieu au projet. Action Barbès prône le maintien de la structure de la salle dans son intégralité (à l’intérieur : fosse d’orchestre, claustra des bruiteurs de chaque côté de l’écran, balcons, décors égyptisants, lumière naturelle par le plafond, etc. - à l’extérieur : mosaïques de Gentil et Bourdet sur des dessins de Tibéri). La sauvegarde d’un ensemble aussi exceptionnel constitue pour le quartier un véritable atout).


    Par ailleurs, Action Barbès attire l’attention sur les aspects environnementaux de réalisation du projet. Retenons que celui-ci signifie un énorme cuvelage en béton sous la structure de la salle, le contraire des volontés de Haute Qualité Environnementale (HQE) préconisées par le « Grenelle de l’environnement », Bertrand Delanoë, Maire de Paris, et toute l'Europe...
    Où sont les calculs de CO² dégagé par la démolition des caves, le transport des gravois,le forage des dizaines de micro-pieux, l’extraction de plusieurs m3 de terre et de pierre, le coulage des semelles neuves, les étaiements des pignons voisins pour l'énorme cuvelage en béton à couler en sous-oeuvre (sous le Louxor). Quelle largeur prendre pour creuser autour des façades ? La poussière et les nuisances de ce chantier
    pour le quartier ont-elles été évaluées ? Le bruit des forages, les allers et venues des camions, le tonnage des gravois, car il semble probable que l'on recasse tous les aménagements… sur le boulevard de Magenta...


    Nous avons là une opération de « Haute Calamité Environnementale (HCE) »!


    Action Barbès s’oppose donc au projet de requalification du Louxor tel qu’il a été présenté à ce jour : culturellement incomplet, destructeur du point de vue du patrimoine, écologiquement désastreux et financièrement incertain. En conséquence, Action Barbès demande avec force et détermination que le projet soit révisé, notamment par l’apport d’une véritable concertation avec les habitants et associations des arrondissements concernés. Enfin, Action Barbès déclare s’inscrire dans une démarche dynamique et équilibrée, tout à la fois respectueuse du patrimoine et de l’environnement, mais résolument moderne et vivante.

     

    Télécharger le dossier de presse complet

    _______________________________________________

    * Action Barbès est une association loi 1901 qui a pour but l’amélioration de la vie des habitants du quartier Barbès placé aux confins des 9e, 10e et 18e arrondissements de Paris. Particulièrement active dans le suivi des aménagements en axes civilisés des boulevards, elle continue de suivre avec grande attention le projet de rénovation du cinéma Le Louxor qui, à la suite de ses actions, a été racheté par la Ville en 2003. Elle participe également à la démocratie locale dans les conseils de quartier. Elle se préoccupe aussi des questions de vie quotidienne comme la propreté. Créée en 2001, elle compte environ 150 adhérents. Action Barbès est connue et reconnue par les élus des 3 arrondissements.

  • Quelques explications - 1ère partie

     

    Le projet dit "de requalification" du Louxor est emblématique pour beaucoup de raisons. Projet culturel phare de la Ville, il a préoccupé et préoccupe toujours à deux titres : respect du patrimoine et programmation culturelle . Passons en revue ces deux sujets.

    LE PATRIMOINE

    Parler du patrimoine n’est pas toujours chose facile. Longtemps taxés de conservatisme, ses défenseurs n’ont pas toujours la vie simple devant ceux qui confondent modernité et modernisme.

    Qui ne comprend que notre culture d’aujourd’hui puise sa vitalité et sa richesse dans ce qu’il y a de meilleur dans notre passé ? Une très bonne illustration nous est donnée en ce moment même par l’exposition Picasso et les Impressionnistes au Grand Palais. C’est après une longue et minutieuse étude du tableau de Manet Le déjeuner sur l’herbe que Picasso s’est lancé dans son interprétation picturale de l’œuvre. Manet lui-même n’avait-il pas, lui aussi, longuement et minutieusement regardé les œuvres de Delacroix et d’Ingres avant de peindre ? Delacroix, Manet et Picasso n’en étaient pas moins pour autant des précurseurs - des révolutionnaires ? - dans leur art à leur époque. Chacun comprend que sans passé il n’y a pas d’avenir.

    C’est avec cette approche, nous semble t-il, qu'il faut s'emparer d’un des volets du projet Louxor : le respect du patrimoine dans un souci de pérennité de notre culture. Point de conservatisme ici, un simple souci de garder ses racines. Alors pourquoi avec le Louxor ? Eh bien parce que Le Louxor est une des dernières, si ce n’est la dernière, salle de cinéma à Paris et peut être même en France, témoin des années de l’essor du 7ème art. C’est la rareté qui fait la valeur, ce n’est pas Le Louxor en lui-même, mais ce qu’il représente encore, le dernier témoin.

    Pour bien comprendre cette position, il nous faut aussi revenir sur la chronologie des événements liés au Louxor depuis 2003. Au moment de son rachat par la Ville de Paris, personne ne portait attention à l’intérêt patrimonial de la salle. L’extérieur avait été mis à l’inventaire des monuments historiques en 1981 et chacun s’en satisfaisait. C’est dans ce contexte que le projet a été lancé par la Ville. En 2005, des investigations sérieuses faites par des experts incontestables ont mis au jour tout l’intérêt de la salle : sa structure intacte, ses décors égyptisants, sa petite scène et sa fosse d’orchestre, son écran, etc. … tout est encore en place. Des visites organisées en 2007 ont permis de se rendre compte de l'intérêt du bâtiment. N’oublions pas non plus que la Commission du Vieux Paris avait donné un avis défavorable au projet de la Mairie de Paris,  comprenant déjà en 2005 les conséquences des travaux, c’est-à-dire et quoiqu’on en dise, la destruction de la salle.

    Le projet présenté le 28 novembre dernier par l’architecte Philippe Pumain ne contredit en rien ces affirmations : la salle sera détruite puis reconstruite au deux tiers afin de permettre l’installation des équipements nécessaires aux salles du sous sol; les décors disparaitront puisque pour des raisons techniques liées à l’acoustique et au nécessaire isolement du bruit, on va recouvrir ceux-ci de matériaux isolants. Seul l’extérieur sera préservé et le projet consiste donc en un façadisme, hélas très à la mode à Paris, à savoir la reconstitution d’un décor sans aucun intérêt par rapport à  ce qu’est encore Le Louxor aujourd‘hui. Ceux qui défendent le projet au nom d’une certaine modernité avec comme argument que Paris ne doit pas devenir un musée devraient réfléchir plus avant si ils veulent a contrario que Paris devienne un parc d’attraction rempli de copies de bâtiments sauvant certes les apparences mais sans âme ? Un petit Las Vegas.

    Des solutions techniques alternatives existent. De nombreux architectes, qu’ils soient spécialistes du patrimoine ou non, nous l’ont confirmé. La Mairie de Paris ne veut rien entendre, persiste dans son projet conçu avant la découverte de l’importance patrimonial du Louxor et s’apprête à faire démolir le dernier témoin des années folles du cinéma à Paris, détruisant ainsi un peu de notre mémoire. Voilà le sens du combat  à mener. Il est légitime pour les générations futures et s’inscrit dans une approche dynamique de la vie culturelle à Paris.

  • Hôtel Lambert, le Louxor : deux poids, deux mesures !

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    La galerie d'Hercule de l'hôtel Lambert - gravure de Bernard Picart - source Wikipédia

    L'hôtel Lambert est situé 2, rue Saint Louis en l'Ile à Paris (IVème). Il fut construit de 1640 à 1644 par l'architecte Louis Le Vau pour Jean Baptiste Lambert, conseiller et financier récemment enrichi du roi Louis XIII. Les décors sont de Charles le Brun, Eustache Le Sueur, entre autres. La galerie d'Hercule en est le plus célèbre décor. Elle date du XVIIème siècle.1 Sans conteste, l'hôtel Lambert est un joyau de l'architecture.

     

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    Façade du Louxor - Source Action Barbès

    Le Louxor est une salle de cinéma située 170, boulevard de Magenta à Paris (Xème). Il fut construit dans les années 1920/21 par l'architecte Henry Zipcy 2 Voir son histoire sur ce même blog.

    Comparer l'hôtel Lambert au Louxor n'a pas grand sens a priori. On peut même affirmer, sans crainte d'être contredit, que la valeur patrimoniale du premier est sans commune mesure avec celle du second.

    Comparaison n'est pas raison, d'accord. Toutefois, à certains égards, un rapprochement des deux situations engendrées par les projets de réhabilitation a un certain sens.

    L'hôtel Lambert est depuis 2007 la propriété d'une famille du Qatar qui a l'intention de le « moderniser » et a confié cette délicate mission à Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques.

    Le Louxor est depuis 2003 la propriété de la Ville de Paris qui a décidé de le « moderniser » en créant un cinéma Art & Essai de trois salles, tâche confiée à l'architecte Philippe Pumain sous l'égide de la Mission cinéma de la Ville de Paris.

    L'association Paris Historique, dont le Président a signé notre pétition, a déposé au mois d'août trois recours auprès du Tribunal d'Instance de Paris suite à la décision du ministère de la Culture avalisant le projet de restauration de l'hôtel Lambert. Ces trois recours portent sur des sujets qui sont voisins de ceux concernant le Louxor :

    1/ le bouleversement des sols et des fondations ;

    2/ la climatisation de l'ensemble des appartements ;

    3/ l'installation de trois ascenseurs ex-nihilo.

    Quels sont les rapports avec le Louxor ?

    En ce qui concerne les fondations, l'incertitude règne tant du côté de l'Ile Saint Louis que du boulevard de Magenta, certes pour des raisons différentes. A Barbès, l'incertitude vient du fait que nous sommes au pied de Montmartre, zone d'anciennes carrières. S'il faut creuser non seulement pour réaliser les deux salles en sous sol, conforter les fondations par le fonçage de micropieux, mais aussi creuser encore pour mettre en place un système de conditionnement de l'air lié à la géothermie, vers quels désordres s'avance t-on ?

    La climatisation des appartements de l'hôtel Lambert s'apparente à la mise en conformité des salles du Louxor pour accueillir le public. Bien sûr, accueillir du public nécessite des conditions de sécurité maximum. Cette mise aux conditions justifie-t-elle pour autant la destruction du patrimoine ? Les indispensables accès incendie et handicapés, la mise aux normes en matière d'acoustique, les choix par ailleurs constatables pour la consolidation du bâtiment, justifient-ils la destruction d'une grande partie de la salle du Louxor et l'enfouissement de ses décors d'origine encore en place ?

    L'installation des trois ascenseurs à l'hôtel Lambert correspond à la mise en place des équipements modernes pour la projection des films Art & Essai. Cela justifie-t-il la destruction des balcons de la salle, la destruction de sa structure d'origine, la disparition de la fosse d'orchestre et de l'avant scène tels que nous pouvons encore les voir aujourd'hui ?

    Par ailleurs, une absence de cohérence émerge derrière tout cela. Pour les deux projets mentionnés ci-dessus, la Commission du Vieux Paris a émis un avis défavorable aux modifications envisagées. Dans un cas, celui de l'hôtel Lambert, la mairie de Paris s'appuie sur cet avis défavorable pour combattre la décision du ministère de la Culture. Dans le cas du Louxor, pourtant avec le même avis défavorable aux travaux envisagés, la mairie de Paris n'en a cure et passe outre.  De là à penser que ces projets ne sont en fait que des supports à des joutes politiques, ou pour être plus explicites, à des joutes politiciennes, entre la Ville de Paris et l'Etat, il n'y a qu'un pas que nous pourrions envisager de franchir si nous avions mauvais esprit.

    Il nous faut raison garder mais nous ne pouvons pas ne pas constater que pour les deux projets, il y a deux poids deux mesures de la part de la mairie de Paris !

     

    1 - Dictionnaire des Monuments de Paris - Editions Hervas

    2 - Wikipédia - Le Louxor (cinéma)

     

  • Un article qui plaide pour la création d'un lieu convivial à Barbès

    Encore récemment nous évoquions l'offre nouvelle d'écrans de cinéma dans le Nord-Est parisien, imminente comme l'Etoile-Lilas (voir l'article du Parisien du 26 septembre 2012) et encore un peu lointaine, mais néanmoins confirmée, porte d'Aubervilliers, à la Cité des Sciences et de l'Industrie ou dans la zone Claude Bernard avec le multiplexe UGC (voir notre article du 17 septembre 2012).

    La lecture du Parisien est recommandée aux responsables de la mairie du 18e qui militent avec nous pour la réouverture d'une belle brasserie à Barbès. Elle devrait les conforter en effet dans leurs efforts à convaincre les propriétaires des parcelles actuellement à l'abandon. On peut lire dans la description du futur cinéma que le cabinet d'architectes Hardel et Le Bihan a prévu « sur le parvis, au rez-de-chaussée, deux restaurants – une brasserie et un japonnais » Et encore « La terrasse, couverte et chauffée l'hiver, protégée l'été, accueillera une autre restaurant, géré directement par l'Etoile. »

    C'est le bon sens même ! Que ce soit les jeunes ou les moins jeunes qui fréquentent les salles de cinéma, ils ont souvent envie de prolonger la soirée en mangeant un morceau ou en buvant un verre au lieu de se quitter sur le parvis, sèchement. Or, pour l'instant à Barbès..... nous ne voyons pas bien le lieu qui réponde à cette envie.

    Pour le reste, ces nouvelles salles disposeront de toutes les avancées technologiques qui ont fourni des arguments aux promoteurs du projet Louxor, à savoir :  « Toutes les salles sont équipées d’installations technologiques dernier cri » (ce qui était le nec plus ultra de la modernité il y a 5 ou 6 ans est devenu la norme), « et adaptées aux personnes mal-entendantes », « l'une des salles permettra aussi l'organisation de concerts et de spectacles vivants. »

    N'était-ce pas ce que mettait en avant la Mission Cinéma lors des présentations du projet et dans sa newsletter, en ligne ici

    Extrait de la Newsletter d'avril 2012:Le Louxor accessible à toutes les personnes handicapées

    Conformément à la législation, le Louxor sera entièrement accessible aux personnes en situation de handicaps : personnes à mobilité réduite (PMR) mais aussi sourds et malentendants et mal-voyants.

    En effet, jusqu'à présent deux types de handicaps ne trouvaient pas de réponse appropriée dans les salles de cinéma :

    - Les sourds et malentendants qui ne peuvent voir que des films sous-titrés. Or le sous-titrage des films en 35mm suppose l'installation d'un projecteur ad hoc. Le producteur doit aussi avoir réalisé les sous-titrages en amont. Avec l'équipement numérique, il n'est plus nécessaire de disposer de matériels spécifiques, l'exploitant pourra ainsi proposer des films sous-titrés.

    - Les mal voyants. Pour être accessibles, les films doivent être "audio-décrits" (bande son qui « raconte » ce qui se passe à l'image), et la salle de cinéma doit être équipée de boucles magnétiques ou infrarouges diffusant la bande son vers des casques. Avec le numérique, le recours à l'audio-description devient beaucoup plus simple à condition toutefois que les producteurs la réalisent en amont.

    La révolution numérique permettra désormais aux personnes en situation de handicap d'aller au cinéma plus régulièrement.

    Nous concluons que pour faire la différence et faire venir les spectateurs à Barbès, il faut trouver autre chose... Comme par exemple un café chaleureux et convivial qui éclaire agréablement la « zone » et fasse oublier son image de carrefour de tous les trafics ! 

    Observation : l'expo photo sur les palissades du chantier-Louxor a été changée tout récemment. A rgarder de près. Ce sont les ouvriers qui "s'affichent" !! Nous sommes impatients de voir leur travail.... 

  • Des nouvelles du quartier Louis Blanc

    paris,barbès,goutte-d-or,louis-blanc,police,consommation-d-alcool,stationnement-illiciteNous nous intéressons régulièrement aux différents conseils de quartier du 10e ; il faut dire que les sujets évoqués sont souvent proches de ceux du quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul et du quartier Goutte d'or Château rouge. La plènière du CQ Louis Blanc de mars dernier en est un exemple et certains points glanés dans le compte-rendu, qui nous est parvenu ces jours-ci, intéresseront nos lecteurs.

    Le partage de l'espace public : un sujet qui revient souvent dans nos colonnes. C'est un thème récurrent et sans grande avancée. Voilà ce qu'en disent les habitants :

    - un grand nombre d'infractions, d'incivilités liées à des occupations indues de l'espace public

    paris,barbès,goutte-d-or,louis-blanc,police,consommation-d-alcool,stationnement-illicite- du stationnement intempestif dans le quartier La Chapelle

    - la présence de scooters sur les trottoirs (devant les commerces de scooters)

    - la consommation d'alcool le soir sur l'espace public

    Le commissaire Grinstein, arrivé récemment dans le 10e, était invité. Il avait accepté de rencontrer Action Barbès, dans son commissariat de la rue Louis Blanc en février, pour faire connaissance (voir notre article ici). il sera probablement présent lors de la réunion de rentrée du conseil de quartier Lariboisière à l'école Belzunce.

    Ses réponses varient peu. Pour le stationnement illicite, des opérations de verbalisation sont effectuées rue Louis Blanc - pas devant le commissariat, bien sûr, la rue Louis Blanc traverse le périmètre du CQ pour se terminer à la place de La Chapelle - notamment avec des demandes d'enlèvements, mais la situation se dégrade dès le départ des policiers. Pour les étalages non autorisés, la DPP (direction de la prévention et de la protection) est habilitée à verbaliser, rappelle le commissaire. Or, nous savons combien cette direction manque d'effectifs pour être vraiment efficace.

    Pour les problèmes de consommation d'alcool, il faut savoir que le quartier Gare du Nord-La Chapelle est frappé d'une interdiction de vente après 21h par arrêté préfectoral. Pour verbaliser, le commissaire explique qu'il faut disposer d'une preuve ou d'un témoignage précis. Par ailleurs, le montant du PV est peu dissuasif. Et encore fait-il aussi que les consommateurs soient solvables.

    Des arguments que nous connaissons bien ; ils sont les mêmes côté 18e.

    Et pourtant, à toujours dire qu'on ne peut rien faire, qu'on n'en a pas les moyens, ou que la réponse judiciaire est trop lente ou inadaptée, à ne pas réagir faute de mission clairement définie, il semble que les policiers ne se sentent plus investis d'une autorité incontestable. Et les délinquants ne le perçoivent pas autrement. Il n'est pas rare de voir un groupe de policiers traverser un autre groupe de buveurs, largement alcoolisés, urinant au besoin le long dun mur, ou encore écarter des vendeurs à la sauvette qui ne se cachent pas vraiment pour poursuivre leurs affaires.... Pourquoi se gêner dans ces conditions ? C'est l'image de la police qui en prend un coup ! Et notre environnement qui se dégrade... 

  • Au théâtre

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    Le petit garçon sourd va en vacances chez ses grands-parents. Communiquer avec son « pépé » est bien difficile, pour le pépé surtout ! Les copains de son âge ne sont pas tendres avec lui qui ne parle pas : il n’a pas de langue ! Comment va-t-il manger une glace ? Et avec les filles ? Oh la la !!

    Jean Yves Augros nous proposait jeudi et propose encore ce vendredi soir à 20h30 sa pièce Ma parole dans la salle d’International Visual Théâtre (IVT), rue Chaptal.

    Mise en scène par Chantal Liennel et jouée par Jean Yves Augros et Yoann Robert, la pièce est à la fois l’expression de cette souffrance dans la difficulté à communiquer et l’incompréhension de la part des entendants qu’ont les sourds. Elle est pour les entendants eux-mêmes une prise de conscience pour certains, un rappel pour les autres, de la nécessaire ouverture d’esprit dont nous devons faire preuve en face de la différence. Admirablement interprétée par ces deux copains dont la complicité à la ville se sent sur scène, la pièce se veut pédagogique et est jouée principalement dans les écoles. Elle est la parfaite illustration de l’esprit qui a animé dès son origine l’installation d’IVT et de sa compagnie rue Chaptal.

    Un débat avec les acteurs a suivi la représentation. La salle, pleine, était essentiellement constituée de sourds et on est frappé par leur appétit à communiquer et la facilité avec laquelle le langage des signes leur permet de le faire. Signe intéressant, une classe d’enfants entendants assistait au spectacle et les questions fusaient de toutes parts.

    Chantal Liennel et Jean Yves Augros font partie de la compagnie théâtrale installée rue Chaptal. Ils y sont formateurs, comédiens, auteurs, etc. …  La saison 2007 s’achève et la programmation 2008 est difficile. En effet, IVT rencontre beaucoup de difficultés financières : des travaux d’installation qui ont couté beaucoup plus cher que prévu – la salle rouge et noir de 200 places environ est bien réussie – des subventions qui n’arrivent pas à l’heure et d’un montant pas tout à fait au niveau de ce qu’on souhaitait, nul besoin d’aller chercher des responsables, mais il faut aider financièrement IVT à continuer son travail !

    Jean Yves Augros finit son spectacle par la réponse à la question d’ouverture : quelle est ta langue maternelle ? Ma langue est fraternelle.
  • Sauvette : Le Louxor n’est pas épargné.

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    La semaine dernière nous avons rencontré la direction du Louxor. Emmanuel Papillon est inquiet. Les jours de marché, l’occupation chaotique de l’espace public a gagné l’entrée du Louxor, et parfois, le personnel d’accueil aux guichets doit intervenir pour dégager l’entrée, nous dit-il. Pas de comportement agressif, ou rarement, mais une gêne certaine pour les spectateurs. Par chance, 80% de la fréquentation est issue du 18e arrondissement et ne se trouble pas trop de devoir traverser une foule compacte.
    Pourtant les mercredis et les samedis à la séance de 14 heures, il n’est pas aisé de traverser le carrefour. Les trottoirs sont occupés dans leur totalité. Les piétons doivent marcher sur la chaussée et certains renoncent à venir, confie le directeur tristement.
     

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    Quel dommage de mettre en péril l’exploitation de cette salle qui s’en tirait pourtant très bien jusque là. Elle a su profiter du désert cinématographique de cette partie du 18e, et attirer les amateurs par une programmation diversifiée et attrayante. Elle se situe au 3e rang des salles parisiennes pour la fréquentation de certains films à l’affiche. 
    Mais voilà … deux fois par semaine, les trottoirs autour du Louxor sont densément occupés par des vendeurs et leurs marchandises, à même le sol le plus souvent ou dans des caddies, par les chalands qui s’entassent, marchandent et négocient longuement… y compris devant les issues de secours du cinéma. 
     

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    M. Papillon sait que derrière la porte donnant sur le boulevard de La Chapelle s’étire un long escalier qu’empruntent les spectateurs après le générique de fin. Il ne faudrait pas qu’ils se retrouvent bloqués en haut des marches, qu’un mouvement de panique ne les conduisent à rebrousser chemin trop rapidement, dans le désordre… Tout cela est inquiétant pour un responsable de salle de spectacle. Faudra-t-il renoncer aux séances de 14h ? Emmanuel Papillon le craint si de l’aide ne lui vient pas très vite pour gérer l’espace public autour de son établissement. 
  • le double sens sur les Grands Boulevards vu du 9e

    ce soir à la mairie du 9e, Salle du Conseil, à 19 heures


    Une réunion publique de concertation concernant la mise à double sens des Grands Boulevards (depuis le carrefour Richelieu-Drouot jusqu'à la place de la République) se tiendra mercredi 8 juin à 19h à la Mairie du 9e. Vous avez des questions ? N'hésitez pas à venir vous exprimer.
    Mme Véron, adjointe au Maire du 9e, en charge de la Voirie, de l'Urbanisme et de l'Habitat, Mme Huard, chef du Service des Aménagements et des Grands Projets de la Ville de Paris, ainsi que Mme Céline Richet-Martin, de l'Agence de Conduite d'Opérations, seront présentes.

    Suite de la réunion du 30 mars, dans le 10e.