Ces derniers mois, nous sommes allés en visite au commissariat central du 18e pour échanger avec Nelson Bouard, commissaire principal. Et aussi par deux fois en visite au Commissariat central du 19, rue Louis-Blanc. Après le départ du commissaire Grinstein au printemps, le poste est resté sous la responsabilité de Frédéric Ségura qui avait répondu positivement fin juin à notre demande. La Brigade spécialisée de sécurité nous intéressait, il fallait que nous comprenions ses missions, son fonctionnement, considérer l'intérêt de la présence de cette nouvelle brigade pour les habitants du quartier. Le long article sur le sujet est paru le 11 juillet et il se peut qu'il vous ait échappé : il est là. Et bien sûr, pour poser vos questions en direct, n'oubliez pas d'assister au double conseil de quartier demain 6 novembre au Christopher's Inn / The Beluschi's, 5 rue de Dunkerque.
L'intérim a duré tout l'été jusqu'à la nomination du commissaire Julien Miniconi, qui spontanément nous a invités à venir le rencontrer. Attention, pas une convocation entre deux policiers !! Nous apprécions à sa juste valeur la démarche des nouveaux commissaires de prendre le temps de connaître les habitants, leurs associations, de venir dans les réunions publiques des conseils de quartier. Comme déjà dit plus haut, ce sera le cas demain lors de la réunion exceptionnelle de deux conseils de quartier, Lariboisière — Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc — Aqueduc sur le thème de la BST.
Il s'agissait d'une prise de contact. D'une présentation des uns et des autres. Le commissaire Miniconi est un jeune quarantenaire dynamique — il nous "suit" sur Twitter —, qui a quitté son dernier poste de commissaire adjoint dans le 16e arrondissement avant de rejoindre le 10e le 8 septembre. Un saut dans l'inconnu ? Pas tant que cela ... car il a fait des années de service dans les Yvelines et dans l'Essonne où il a pris du galon dans la gestion des violences urbaines.
Dans le 10e, nous ne souffrons pas de violences urbaines au sens où elles sont habituellement définies, le commissaire le souligne. La palette des problématiques est beaucoup plus large, et c'est certainement ce qui en fait la difficulté au regard de l'action de la police.
Le commissaire Miniconi s'attache à cerner chaque quartier avec ses spécificités. Concernant les voies entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, il évoque la présence de la toxicomanie et des diverses addictions, notamment à l'alcool, parfois couplées, qui conduisent un nombre de personnes non négligeable à investir ce territoire, de jour ou de nuit, au grand dam des habitants qui ne se sentent pas à l'aise avec la drogue, pour faire simple. Il le sait, il ne néglige pas le problème, il viendra expliquer ses intentions, la forme de son action le 6 novembre en public.
Pour revenir à l'alcoolisation des personnes, qui est souvent estompée par les projecteurs braqués sur les drogues illicites, nous avons lu à plusieurs reprises des informations dans les bulletins des mairies sur la promulgation de décrets préfectoraux à propos des interdictions variées de vente ou de consommation de boissons alcoolisées dans nos quartiers. C'était l'occasion de faire le point sur le quartier et sur les interdictions en vigueur : voici une carte transmise par le commissaire, elle est assez explicite et vaut, semble-t-il, pour le trottoir 9e du faubourg Poissonnière.
. Pour les rues inscrites dans le périmètre "fuchsia", la légende dit qu'un arrêté du 11/07/2014 interdit la consommation de 12h à 7h et la vente à emporter de 22H30 à 7h. Voilà qui est précis.
. Dans le faubourg Poissonnière, l'interdiction de consommer vaut de 16h à 7h et de la vente à emporter de 21h à 7h.
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Nous avons évoqué d'autres sujets, comme l'état très préoccupant des abords du square Alban Satragne (sans évoquer l'attaque à l'explosif, lundi dernier, du distributeur qui s'y trouve), les sauvettes nombreuses et diverses, qui s'étendent vers La Chapelle, les ventes illicites aux abords de la station de métro Barbès, la circulation trop rapide des automobiles dans des voies dites de rencontre (donc limitées à 20 km/h, voire 30 dans un nombre croissant de rues "zone 30"), les salons de massage dont on peut douter des bonnes pratiques parfois, l'errance de jeunes garçons sans-papier, le recel car il s'agit bien de recel dans certains endroits comme la placette Charbonnière, que le commissaire n'ignore pas même si elle est située dans le 18e....
Bienvenue Commissaire !