Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : projet Balcon vert

  • Occasionnellement dans la voie de bus

    Pendant les vacances scolaires, c'est bien connu, les parents se débarrassent de leur progéniture en les confiant à des autocars.


    Nous avions déjà évoqué le sujet des cars affrétés par BNP PARIBAS pour lesquels une neutralisation temporaire du couloir à bus de la rue de Clignancourt est facilement obtenue. On est là sur les hauteurs de la rue de Clignancourt avant la nouvelle placette Jeanne Bohec (carrefour avec Myrha, Poulet et Christiani, voir un prochain article ici pour relater l'inauguration dans les jours qui viennent).

    Les autocars stationnent donc dans la file de droite ; c'est légal, rien à dire.

    paris,clignancourt,stationnement,autocars,paris-18e,cars-de-tourisme,bnpparibas

    Le problème, voyez-vous, c'est que les enfants revenant de colonies de vacances ont des parents, et que ceux-ci viennent chercher leurs enfants et leurs bagages à la descente du car.... en voiture.

    Ne connaissant pas l'arrêté de neutralisation temporaire du couloir à bus, ils n'y stationnent pas, car c'est interdit. Ils choisissent donc de stationner en double file à gauche de la rue, simplement parce que l'amende pour un stationnement illicite est moins chère que l'amende pour un couloir à bus. Et qu'ils ne restent pas longtemps !

    paris,clignancourt,stationnement,autocars,paris-18e,cars-de-tourisme,bnpparibas

    paris,clignancourt,stationnement,autocars,paris-18e,cars-de-tourisme,bnpparibas
    Là encore, la solution serait d'une simplicité biblique : les nombreux "gilets verts" du comité d'entreprise de BNP PARIBAS qui encadrent les gamins pourraient signaler aux parents qu'ils peuvent stationner du même côté que les cars, en amont ou en aval. Ils pourraient même inclure cette information dans les convocations envoyées aux parents.

    On éviterait ainsi une circulation en zigzag évidemment génératrice de dangers et de pollution.

    Nous demandons, pour le bon usage de la voirie, que cette communication soit adressée au comité d'entreprise de la BNP par les services de la Préfecture de Police, ceux-là même qui donnent l'autorisation temporaire de stationner dans la voie de bus. Disons "d'une pierre deux coups" ! 

      

  • De nouveaux potelets d'arrêt bus pour la RATP !

    Avez-vous déjà remarqué ces nouveaux poteaux de signalisation? Voici celui que vous pouvez trouver à l'arrêt Magenta-Maubeuge, pris par nos soins sous toutes ces faces:  

    RATP,mobilier-urbain,bus,Grand-Paris

    La RATP commence, en effet, à déployer ces nouveaux potelets d'arrêt bus, dans un premier temps dans Paris, puis certainement dans les villes de banlieue d'ici 2016. L'idée est d'harmoniser la signalétique et le mobilier urbain dans ce qui sera le Grand-Paris. A terme, 7000 exemplaires de ce poteau bus "nouvelle génération" devraient ainsi être installés dans toute l'Île-de-France.

    Le potelet d'arrêt bus a été repensé. Certes, il reprend sa forme trapézoïdale traditionnelle, typique du réseau parisien de bus, qui lui a valu le surnom de « tête de vache », et ses couleurs (bleu dans le cartouche du bas, et vert jade/turquoise en haut, dans la tête de poteau). Mais il est désormais plus haut (2,85 m au lieu de 2,30 m); le nom de l'arrêt et la borne d'information en temps réel (état du trafic et temps d'attente) ont été redescendus dans le cadre d'informations à hauteur de vue (avec les plans, les horaires, voire un plan de quartier) afin d'être plus lisibles et mieux répondre aux contraintes d'accessibilité; l'affichage a gagné en taille, bien que le contenu des messages soit encore limité en raison du nombre restreint de caractères affichés. Une variante de ce potelet pourra être équipée de panneaux solaires.        

    L'agence de design Outsign, qui a conçu ce nouveau mobilier urbain pour le compte de la RATP, a composé avec les « contraintes de positionnement et de maintenance des objets dans la ville » et explique les principales évolutions du design de ces repères : des «formes courbes et douces, directement inspirées par les valeurs de modernité mais aussi de convivialité que l'usager recherche dans le déplacement urbain ».

    A vous de juger le galbe plus élancé, voire plus contemporain, et les innovations de ce nouveau potelet d'arrêt bus RATP, lors de vos prochains déplacements... 

  • 2020 ! Les vœux d'Action Barbès

    2019 s'en est allée et 2020 est déjà là. C'est donc le moment de formuler nos vœux pour cette année qui n'a que deux jours et qui est encore pleine de promesses. Pleine de promesses électorales, c'est certain, car 2020 c'est une année à élections comme chacun le sait, avec le scrutin des municipales qui se tiendra en mars.

    Pour Action Barbès ce sera l'occasion de présenter aux candidates et aux candidats des idées d'aménagements pour améliorer la vie de nos quartiers lors de la prochaine mandature, à savoir : le réaménagement du carrefour Barbès  (de Guy Patin à la place du Delta) ; une esplanade piétonne pour la gare du Nord ; la révision générale du plan de circulation de la Goutte d'Or ; une diagonale verte pour la Goutte d'Or, l'organisation d'un marché encadré des biffins et une Promenade urbaine piétonnisée le dimanche.

    Nous vous présenterons prochainement ces idées plus en détails sur ce blog. Des idées qu'il conviendra, si elles sont retenues, d'amener dans le débat public le moment venu. Car 2020, souhaitons-le, doit être plus démocratique et la parole des habitants - de tous les habitants - entendue au-delà des urnes. 

    Question déplacements, nous souhaitons que 2020 puisse être pour Paris une année qui soit celle d'une ville favorisant les circulations douces, en continuant les aménagements cyclables, mais surtout en favorisant les déplacements piétons - et donc ceux des personnes à mobilité réduite - qui sont essentiels pour une ville plus humaine et inclusive, mais qui sont malheureusement un peu trop souvent oubliés dans les aménagements urbains.

    Et même si cela semble parfois vain, nous souhaitons que 2020 soit une année plus sûre dans nos quartiers, que les délits et les incivilités, dont la malpropreté, diminuent pour que nos rues soient plus agréables à vivre au quotidien.

    Souhaitons aussi que 2020 soit l'année d'une société plus empathique, bienveillante et solidaire envers les personnes les plus fragiles. 

    Enfin, nous souhaitons à chacune et à chacun une année 2020 pleine de bonheurs, pour soi et pour les siens.

    voeux,action-barbès,2020

  • Arrivée du nouveau modèle de ”Trilib”

    Depuis quelques mois sont déployées les stations Trilib nouvelle génération. Pour rappel, les Trilibs sont des stations de recyclage bénéficiant notamment aux habitants dont les immeubles n'ont pas la place pour plusieurs containers (à Paris, 10 % n'ont pas de bac jaune).

    Testés dans le 18e (voir nos articles de mars et de juin 2017 à ce sujet), les modèles d'expérimentation montraient de grosses faiblesses structurelles et une esthétique pour le moins voyante. Les nouveaux modèles, ceux qui sont déployés dans tout Paris, sont donc conçus en répondant aux critiques apportées lors de la phase d'essai, ce que nous n'avions pas manqué de faire lors des réunions de la commission "espace public" du 18e (anciennement commission "propreté") dont Trilib a été le sujet. 

    image4.jpeg

    image1.jpeg

    Chacun se fera son opinion sur le nouveau look de ce dispositif, qui, rappelons-le, n'est pas géré par la Ville mais par la société Citéo. La couleur violette criarde des anciens modèles a laissé place à un Vert sombre beaucoup plus discret. La forme est sobre mais plus massive, mais cette fois les bacs semblent beaucoup plus solides, l'usage nous le confirmera ou pas.

    image3.jpeg

    Par contre, l'exemple en photo nous permet de rebondir sur cet emplacement précis, rue Saint-Luc, au chevet de l'église Saint-Bernard. Un choix d'emplacement que nous contestons. En effet, dans la commission "espace public" évoquée plus haut, nous avons demandé plusieurs fois, et avec l'assentiment de l'ensemble des membres de cette commission, que ce Trilib soit déplacé afin de ne pas rester aux abords immédiats d'un bâtiment classé monument historique. Il en est de même pour le récupérateur de vêtements placé contre la grille de l'église (une grille classée MH également). Ajoutons que deux Trilibs se trouvent très près de là (rue Jean-François Lépine et rue Polonceau). Tolérerait-on un Trilib devant Notre-Dame ? Bien-sûr que non, alors pourquoi le fait-on ici ?

    IMG_6923.JPG

  • ”L'Épicerie - Le Livreur du bled”, une épicerie fine africaine à Château Rouge

    À Château Rouge vient d’ouvrir sans doute l'une des plus élégantes épiceries africaines de France !

    Epicerie façade.jpg

    Elle s’appelle Épicerie, en gros sur la devanture du 48 rue des Poissonniers (juste en dessous du carrefour Doudeauville), avec en plus un logo marrant représentant un souriant "Livreur du bled", puisque c’est aussi le nom de l’Épicerie (L’Épicerie, c’est plus chaleureux que Carrefour City, non ?)

    Epicerie logo.jpg

    Entrez, droit devant vous, une première pièce, joliment habillée de murs sable ou vert wagon, sol en béton ciré gris. C’est la pièce "luxe" de l’Épicerie. Plein de bonnes choses, importées en direct de l’Afrique subsaharienne (Côte d’Ivoire, Cameroun, Congo, Sénégal …).

    Epicerie rayonnage chic.jpg

    Présentés sur des étagères, avec des étiquettes écrites à la main, pas du tout électroniques, des sachets de graines (mil, millet, farine de haricot, feuilles de bissap, poudre de Moringa, de Baobab …), des cafés (nous voulons essayer une spécialité : le Café Touba, mélange arabica, robusta, poivre de Guinée et clou de girofle !), des petits pots de confitures faites maison : Crème Saka saka, velours de gingembre, de noix de cola …), un import créole : la Sauce Chien (citron, oignon, piments végétariens). "Pas dangereux !" nous a indiqué Hamel Tchakui, l’un des associés.

    Epicerie confitures maison.jpg

    On s’étonne : "Autant d’élégance ne va-t-elle pas intimider la clientèle du quartier ?". "On verra ! On est compétitifs, ils vont le voir. Et aussi on a toutes les choses courantes…"

    La pièce à côté, à droite en entrant, propose effectivement des fruits et légumes, des sodas "courants", du poisson surgelé, des sacs de divers riz (pas en 70 kg !), des fruits, des légumes frais… Plus classique, mais toujours délicatement présenté.

    Epicerie inter. pièce 1.jpg

    Joyeux accueil à L’Epicerie, et à ce moment de volupté élégante qu’elle apporte à notre quartier.

    Epicerie sachets graines.jpg

    L’Epicerie – Le Livreur du Bled est ouverte tous les jours de 10 à 20 h (le dimanche, 10 h à 18 h) et bien sûr, "le Livreur du Bled"… livre !

    48 rue des Poissonniers – Paris 18e

    ServiceClient@LeLivreurduBled.com

  • Conseil d’arrondissement

    Le conseil d’arrondissement s’est tenu lundi 14 avril en Mairie. Il était le premier du genre en « vitesse de croisière » et l’auditoire était assez nombreux. Contrairement aux pratiques en cours sous l'ancienne mandature, la table du Conseil est désormais en forme de U de manière à ce que les Conseillers soient en face du public "dans un esprit de convivialité et d'ouverture"  explique le  Maire.

     

    Quelques points à retenir :

    A/ Le logement constitue la priorité de la nouvelle équipe dirigeante à Paris aussi sera t-il l’objet de la première communication de Bertrand Delanoë lors du prochain Conseil de Paris. Pauline Véron, Conseillère de Paris, 2ème adjointe au Maire du 9e en charge entre autres de l’habitat a résumé cette communication.

    Six objectifs sont visés à Paris :

    1. Financer 40 000 logements sociaux d’ici 2014 (30 000 de 2001 à 2008) dont un tiers pour les classes moyennes et un tiers pour les plus défavorisés. Le Maire du 9ème fait remarquer que de 670 logements sociaux en 2001, l’arrondissement en compte 1500 en 2008 et qu’il s’est engagé à en créer 1000 d’ici 2014.
    2. Créer 20 000 logements neufs.
    3. Résorber l’insalubrité d’ici 3 ans. Cela concerne encore 1030 logements à  Paris, aucun dans le 9ème.
    4. Améliorer la qualité des logements et notamment faire en sorte qu’ils soient plus respectueux de l’environnement (objectif moins 30% d’émissions de gaz à effet de serre pour les équipements de la ville d’ici 2020 – voir le plan climat).
    5. Faciliter l’accès des familles au logement par différents mécanismes comme une agence immobilière à vocation sociale ou une aide au logement accrue pour les familles de 2 enfants et plus par exemple).
    6. Augmenter la capacité d’hébergement des moins favorisés, notamment les SDF.

    L’ensemble de ces objectifs fera l’objet d’un suivi par une commission ad hoc présidée par une personnalité indépendante.

     

    B/ Le Conseil a ensuite procédé à l’élection de ses représentants aux différents organismes de l’arrondissement :

    • Au comité de gestion du Centre d’Action Sociale du 9e : Pauline Véron, Philippe Torreton, Claire Morel, Laurent Chabas, Xavier Laugaudin, Delphine Burkli, le Maire de l’arrondissement étant membre de droit.
    • Au conseil d’établissement du conservatoire Nadia et Lili Boulanger : Thierry Cazaux, Philippe Torreton, Amina Bécheur, Claire Gibault.
    • A la commission d’attribution des logements sociaux : Claire Morel, Pauline Véron, Xavier Laugaudin, Claire Gibault, le Maire de l’arrondissement étant membre de droit. Rappelons que cette importante commission comprend 3 collèges : les élus, les services sociaux de la Ville et du Département, les associations.
    • A la commission d’attribution des places en crèche : Xavier Laugaudin, Laurent Chabas, Catherine Dreyfus, Delphine Burkli.
    • Au bureau du CICA : Thierry Cazaux, Frédéric Hervo, Catherine Dreyfus, Delphine Burkli. Amina Bécheur ayant la délégation à la vie associative étant membre de droit.

    Le Maire s’est engagé par ailleurs a nommé par arrêté municipal au conseil de gestion de la caisse des écoles Laurent Chabas, Amina Bécheur, Catherine Dreyfus et Claire Gibault.

    Notons que si, conformément aux engagements pris, l’opposition se voit attribuer systématiquement un siège aux différents conseils, le partenaire du PS dans la majorité municipale – Les Verts – n’a rien obtenu. Interrogé sur le sujet, Jacques Bravo, Maire du 9ème, affirme que Les Verts ont été consultés et n’ont pas manifesté d’intention particulière alors que Nicole Azzaro – 5ème adjointe, Les Verts - affirme, elle, le contraire et notamment le souhait qu'elle avait de participer au conseil de la caisse des écoles. Voilà sans doute une anecdote significative des rapports au sein de la majorité municipale.

    Mentionnons enfin un point curieux : le Conseil de Paris aura dans sa prochaine séance à se prononcer sur l’attribution par la Ville de deux subventions à des associations d’élèves de collèges ou lycées du 9ème pour des montants respectivement de 580€ et de 1800€ (une de ces subventions pour l’aide à un voyage d’élèves dans le cadre de travaux archéologiques). Au cours de la séance du Conseil d’arrondissement, ce ne sont pas moins de 17 500€ de subventions qui ont été alloués à deux associations de commerçants du 9ème pour les illuminations de Noël 2007. Sans contester le principe de ces subventions, l’opposition par la voix de Delphine Burkli a fait remarquer que les conditions dans lesquelles certaines illuminations ont été organisées en 2007 n’étaient pas satisfaisantes – par exemple rue Joubert ou rue des Martyrs où celles-ci ont été installées le 23 décembre ! Sans démagogie, on est aussi frappé par l’importance des montants : 17 500€ pour les commerçants des seuls rue Joubert et Grands Boulevards !

    Prochain Conseil le 19 mai.
  • Rediffusion : Pour une révision du plan de circulation de la Goutte d'Or

    Lundi 10 décembre dernier, à l'école élémentaire du 11 rue Cavé, nous avons assisté à la présentation du projet d'aménagement des rues Myrha et Léon. Un projet très attendu par les habitants du quartier, tant l'état de ces rues est déplorable et la circulation piétonne y est difficile : trottoirs étroits et souvent encombrés, accès aux commerces difficile, stationnement sauvage, circulation automobile anarchique...

    Disons-le sans ambages, nous avons été fortement déçus par le projet qui a été présenté à la bonne cinquantaine de personnes venue assister à cette réunion. En effet, le projet présenté, même s'il montre de - bien petits - élargissements de trottoirs et des passages piétons mieux sécurisés, est pensé d'abord pour les automobilistes et non pour les piétons. Certes, le projet est encore en discussion, mais il manque cruellement d'ambition par rapport aux attentes des habitants et commerçants. Seul point positif, la piétonisation sur quelques mètres de la petite portion de la rue Léon sise entre les rues Cavé et Myrha.

    La rue Léon et plus encore la rue Myrha sont des artères centrales dans la vie du cœur de la Goutte d'Or. Dans le quartier, la rue Myrha est sans conteste la rue qui compte le plus de commerces de proximité, véritablement destinés aux habitants. Cette rue mériterait d'être un rue commerçante conviviale, consacrée essentiellement aux circulations douces et aux livraisons des commerces, et de cesser d'être un chemin de traverse pour des automobilistes indélicats. Et si l'on ajoute que cette année la nouvelle salle de concert du 360 va ouvrir précisément à l'angle des rues Léon et Myrha, cette requête semble plaider pour un avenir plus calme pour cette rue étroite. Et pourquoi pas sans voiture, le potentiel commercial est grand dans cette rue, elle pourrait devenir la rue Montorgueil des quartiers populaires.

    Mais cela obligerait à revoir le plan de circulation du quartier. Eh bien justement, beaucoup d'autres facteurs plaident pour une révision en profondeur du plan de circulation dans le quartier de la Goutte d'Or, et nous l'appelons de nos vœux.

     

    Penser les aménagements de manière globale

    La Goutte d'Or va connaître de nombreux travaux de voiries dans les mois/années à venir, et pas seulement dans les rues Léon et Myrha. Au Sud, les travaux de la Promenade urbaine ont commencé sur le boulevard de la Chapelle ; le secteur des arcades de la rue de la Goutte d'Or/place Polonceau/rue Boris Vian doit être restructuré bientôt ; le budget participatif a permis à trois projets de voir le jour prochainement dans ce secteur : réaménagement de la rue Cavé, du pourtour de l'église Saint-Bernard et la rue-jardin Richomme. Ajoutons le secteur "Paris respire" récemment implanté et dont il est question de redéfinir les contours. Malheureusement, tous ces projets sont abordés de manière autonome, il n'y a pas d'approche globale ni de réflexion d'ensemble.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Les projets en cours ou à venir touchant la voirie et la circulation

    C'est pourtant la meilleure occasion de revoir le plan de circulation du secteur et de mieux l'adapter, notamment aux contraintes urbaines et aux attentes des habitants très mécontents de la situation actuelle. 

     

    Un vœu pieux ?

    En 2015, les problèmes de stationnement et de circulation dans la Goutte d'Or avaient fait l'objet d'un vœu au Conseil du 18e arrondissement ainsi qu'au Conseil de Paris.  Un vœu dont nous ne sommes pas totalement étrangers. Ce vœu avait été alors voté unanimement par l'ensemble des élus parisiens.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Les préconisations de ce vœu n'ont malheureusement pas été suivies d'effet. Pourtant, il y a là les bonnes bases pour une réflexion sur la circulation et le stationnement dans la Goutte d'Or, à savoir : 

    • de mener une campagne de sensibilisation dans le 18ème arrondissement et plus particulièrement dans le secteur de la Goutte d’Or / Château Rouge sur les dangers du stationnement illicite et sur le nécessaire partage du domaine public entre les automobilistes et les piétons,
    • de mener une étude en concertation avec les riverains, commerçants et associatifs pour mutualiser la recherche de solutions les mieux adaptées et les plus efficaces pour empêcher le stationnement illicite des véhicules en particulier sur les trottoirs, (par exemple : la possibilité de favoriser la piétonisation de certaines rues),
    • de remplacer les potelets du parvis Saint-Bernard, par des structures plus pérennes (ex : jardinières ou croix de Saint-André),
    • d’accroître les contrôles pour verbaliser les infractions au Code de la route.

    Mais depuis, force est de constater que l'ambition n'a pas été au rendez-vous sur la question de la circulation et que la lutte contre le stationnement illicite n'est pas au niveau des problèmes rencontrés sur le secteur, et ils sont nombreux. 

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Stationnement illicite sur la zone piétonne devant le parvis de l'église Saint-Bernard

     

    Une circulation de traverse problématique

    Une bonne partie de la circulation automobile dans la Goutte d'Or  n'a pas de rapport avec le quartier, ces véhicules se contentant de traverser le quartier, trouvant ici des "itinéraires malins" pour éviter les boulevards. Mais des rues aussi étroites et sinueuses que celles de la Goutte d'Or n'ont pas vocation à servir de voies de délestage des grands axes routiers voisins. D'autant que les automobilistes qui prennent ces raccourcis, camions de livraison et taxis pour beaucoup, roulent à vive allure, au risque de renverser un enfant sorti d'une des nombreuses écoles ou crèches du secteur.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Les lieux de fréquentation des enfants dans le quartier de la Goutte d'Or

    Dans un article de juin 2015, Les raccourcis de la Goutte d'Or, nous pointions déjà le problème des "chemins de traverse" dans le quartier, à savoir les automobilistes qui prennent les petites rues du quartier pour des itinéraires de délestage des grands axes environnants. De plus, depuis la restriction à une seule voie de circulation sur le boulevard de La Chapelle dans le cadre de la Promenade urbaine, comme nous le craignions et en avions averti les autorités, les rues de Jessaint et de la Goutte d'Or servent dorénavant de deuxième voie du boulevard de La Chapelle aux heures de pointe.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Les chemins de traverse de la Goutte d'Or, 2015

    Changer intelligemment le plan de circulation sur ce secteur permettrait de garantir que les rues du quartier soient toujours accessibles pour ceux qui y ont à faire quelque chose (habitants, commerçants, visiteurs), mais impossibles à emprunter pour les indélicats qui veulent juste traverser le quartier et n'ont que faire de la tranquillité et de la sécurité des habitants. 

      

    Trop de stationnements illicites 

    Laisser trop de véhicules pénétrer dans le secteur, c'est aussi entraîner un grand nombre de stationnements illicites, sur la chaussée, les trottoirs et surtout sur les passages piétons, bien trop souvent occupés par des automobilistes délinquants.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Les points récurrents de stationnement illicite dans la Goutte d'Or

    Les week-ends, la situation est encore pire, les automobilistes, clients des magasins de gros de Château Rouge pour l'essentiel, cherchent à se garer coûte que coûte. Et toutes les options pour se garer sont envisagées, sur les passages piétons évidemment, mais aussi sur les trottoirs, devant les sorties de garages et sur les pistes cyclables, même sur les places de stationnement réservées aux services de police ! Pour les piétons, la situation est invivable, et ne parlons pas des plus fragiles, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, parents avec poussette...

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    La piste cyclable rue d'Oran disparue sous le stationnement illégal

      

    Une desserte du commissariat mal pensée

    La rue de la Goutte d'Or accueille un commissariat de la police judiciaire, il ne s'agit donc pas d'un commissariat de quartier. De nombreux prévenus sont amenés ici, de jour comme de nuit, pour y être entendus et éventuellement placés en garde à vue. Le temps de ces procédures étant compté, pour les services de police il convient d'acheminer les prévenus le plus rapidement possible au commissariat.

    Mais les trajets à emprunter pour les véhicules de police pour rejoindre ce commissariat depuis les grands axes, notamment depuis le boulevard Barbès, ne sont pas simples. De fait, de nombreux véhicules de police traversent les petites rues de la Goutte d'Or à vive allure. Rue Polonceau, où à certains endroits les trottoirs font moins d'un mètre de largeur, la circulation des piétons y est d'autant plus difficile.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Trajet des véhicules de police du boulevard Barbès jusqu'au commissariat rue de la Goutte d'Or

    Il est évident que ce commissariat doit être accessible aux véhicules de police, mais les trajectoires actuelles ne sont satisfaisantes, ni pour les riverains, ni pour les policiers obligés à des contournements inutiles.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Stationnement d'un véhicule de police sur le passage piéton, pour une urgence viennoiseries, au croisement des rues de Chartes et de la Charbonnière

    Repenser le plan de circulation dans le secteur serait une bonne occasion de prévoir des accès plus directs pour les véhicules de police, certaines petites rues proches du commissariat, comme la rue des Islettes ou la rue Caplat pourraient même leur être réservées. Ainsi, non seulement les policiers verraient leurs trajets simplifiés, mais le quartier y trouverait, en plus, une remarquable tranquillité.

     

    Paris respire... pas vraiment

    La mise en place d'une zone "Paris respire" sur le secteur Château Rouge est une bonne nouvelle pour le quartier... sur le papier. Dans la réalité, le secteur choisi est  trop restreint, et il a des répercussions très négatives en terme de circulation et de stationnement sur les rues qui l'entourent, en premier lieu sur les rues Doudeauville, Léon et Myrha, mais également sur les rues Affre, Ernestine, d'Oran, Stephenson, Cavé, Richomme et Marcadet.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    La rue Léon ne respire plus les jours de "Paris respire"

    Sans compter que l'interdiction de circuler est très peu respectée, beaucoup de véhicules - encouragés par certains commerçants - y pénètrent en marche arrière, et depuis peu des commerçants se font livrer le samedi après-midi en pleine zone "Paris respire". En effet, les agents de sécurité chargés de faire respecter l'interdiction laissent passer les camions de livraison. Lorsque nous les avons interrogé sur ces agissements, il nous a été répondu qu'ils avaient pour consigne de laisser passer les véhicules de livraison ! Rappelons que l'opération "Paris respire" a été précisément mise en place pour empêcher ces livraisons anarchiques.

    goutte d'or,circulation,projets,18e

    Livraisons rue des Poissonniers en pleine opération "Paris respire", samedi 22 décembre 2018

    À notre sens, il conviendrait d'élargir ce secteur, d'y inclure les rues Myrha, Léon et Laghouat notamment. Il va sans dire qu'il est impératif de mieux faire respecter l'interdiction d'y circuler, avec une présence visible de la DPSP. Il faudrait aussi mieux communiquer sur l'existence de cette opération, en particulier avec, en amont, des panneaux à destination des automobilistes, pour éviter qu'ils ne viennent s'engouffrer dans le secteur et errer dans les ruelles de la Goutte d'Or. Et pourquoi pas songer à prolonger l'opération au dimanche ?

     

    Une rue-jardin-bagnoles ?

    En 2017, nous avons proposé le projet de la rue-jardin Richomme au Budget participatif. L'idée d'une piétonisation de la rue et de sa végétalisation avait alors été très bien accueillie par les habitants et a emporté leurs suffrages. Nous nous réjouissions d'un projet qui allait offrir un peu d'espace piéton pour les enfants en particulier. En effet, des centaines d'enfants et de parents empruntent quoti

  • Quelques idées pour la promenade urbaine

    L'atelier d'architecture autogérée (AAA) a du reporter la seconde réunion qu'il avait programmée pour le 7 avril en raison des vacances scolaires et du risque d'absentéisme. Alors, revenons ensemble sur la première qui s'était tenue le 24 mars.

    Elle n’a pas été facile pour ses animateurs. La salle située au premier étage du centre d’animation de Château-Landon (10e) était sous-dimensionnée pour la foule venue donner son avis. Elle comptait des habitants avertis par notre blog peut-être ou par la communication des mairies, également des membres de notre association et de deux autres, DemainLaChapelle et SOS Chapelle, implantées de chaque côté de la place de La Chapelle (10e et 18e) avec lesquels nous avons noué des relations en vertu de l’adage « l’union fait la force ». Dans ces conditions, foule et exiguité de la salle, il a été difficile d’échanger de la manière que l’aurait souhaitée M. Petcou, le directeur d'AAA, et sans être trop critique, on peut dire que la maitrise de la réunion lui a échappé. 

    Nous avons dit, déjà, ici, notre déception lors de la séance de présentation de AAA et de ses associés dans le projet de Promenade urbaine le 3 mars dernier (lire notre article du 7 mars). Nous nous attendions un peu ce vendredi-là à une séance de travail construite sur les mêmes bases, à savoir des tables rondes affichant quelques mots-clé : cuisine du monde, espace public, déchetterie et recyclage, agriculture urbaine, etc. Nous comprenons le principe. Il faut faire parler le public de ses envies le plus spontanément possible. En lui proposant des concepts assez globaux, on peut lui faire dire ce que cela lui évoque et ainsi faire émerger sa vision du projet. Dans un tout autre domaine, la méthode rappelle les séances de communication publicitaire autour du lancement d’un produit. Paperboard et markers : « Et si je vous dis « travail » vous pensez à quoi ? » pour voir si le nouveau produit a bien l’effet escompté sur le public ou répond bien à l'attente du client. 

    Il a fallu très peu de temps pour se rendre compte que ce type de concertation, ou de co-construction, expression patentée, ne convenait pas à la salle. Nous avions noté en arrivant un peu avant 19h qu’une pré-réunion était déjà en cours. De fait, quand nous sommes entrés, quelques personnes étaient déjà assises autour des tables, sans que nous sachions si elles étaient des collaborateurs de AAA ou des invités. Quand M. Petcou a pris la parole, il a oublié de se présenter et de les présenter, or la moitié des personnes présentes ne le connaissaient pas. On percevait déjà un flottement. Très opportunément, Elise Fajgeles, élue du 10e, a pris la parole pour ramener un peu de sérénité, apporter les informations nécessaires, rappeler rapidement l’historique du projet, préciser la mission de l’AAA, et expliquer en quoi consistait la réunion. Heureusement.

    Quelles ont été les principales remarques exprimées dès le début ? 

    L’exiguïté des lieux pour commencer, car la fréquentation habituelle avait été largement dépassée. Le Louxor avait été pressenti comme lieu de réunion, nous a dit M. Petcou; en fait, une mauvaise idée, puisque le cinéma a besoin de toutes ses salles en soirée pour son activité de cinéma. Quand nous y convoquons nos assemblées générales, nous rendons la salle à 11 heures…. Peut-être la salle Saint Bruno pourrait-elle être une solution : elle est à un tarif très compétitif et sa capacité est bien plus grande. Ce serait de plus une façon de voir les habitants de la Goutte dOr sur place. Nous transmettrons l'idée à AAA.

    Le défaut d’organisation aussi, pas d’ordre du jour, pas de compte rendu de la réunion précédente… une présentation sur écran pas lisible à partir du milieu de la salle… Un habitant a demandé si AAA ne pourrait pas mettre un site collaboratif à la disposition des habitants pour échanger idées et propositions plus facilement. Une deuxième bonne idée !

    Ensuite, les quelques personnes présentes lors de la réunion du 3 mars, ou celles qui en avaient eu des échos, ont exprimé leur désaccord avec le choix des pistes proposées, toutes plus ou moins proches de l’ESS, l’économie sociale et solidaire, le recyclage, les jardins partagés, l’utilisation de matériaux récupérés, etc. Trop peu ou mal informés, les habitants ont eu le sentiment qu’on leur proposait un projet recyclé lui aussi, avec des solutions qui peut-être avaient fait leur preuve ailleurs, mais qu’ils n’imaginaient pas avoir leur place entre Barbès et Stalingrad. L’agriculture urbaine à leurs yeux nécessite des espaces, et les quelques exemples que nous avons eus, comme les pieds d’arbres plantés et surtout « entretenus » par les habitants, ne sont pas tous des réussites. Quant aux friches cédées par la ville à des associations, certaines présentent un bien triste aspect après quelques mois ou années, et peuvent être assimilées à une privatisation de l’espace public à l’usage de bien peu de monde. 

    Plusieurs habitants ont rappelé la présence d’entreprises culturelles, de qualité, qui mériteraient bien qu'on leur fasse écho dans la rénovation du parcours, soit en les reliant entre elles, soit en améliorant leur fenêtre de visibilité sur le boulevard. Quelqu'un a évoqué le parvis des Bouffes du Nord qui pourrait être mis en valeur. Un autre la possibilité d'ouvrir un kiosque de lecture ou d'échange de livres, type circul'livres. Une troisième bonne idée : la culture !

    Manifestement les habitants souhaitent voir l'émergence d'un projet de qualité et non des stands de réparation de ceci ou de cela.

    Le cas de la déchetterie a été débattu quand une responsable de la Direction de la Voirie a émis des doutes sur sa reconversion. Un participant a alors clairement expliqué qu'elle était utilisée par des entreprises, qui se débarrassent à bon compte de leur gravats, matériaux usagés, ou sanitaires, en totale rupture avec sa vocation puisqu'elle est statutairement réservée aux particuliers. Pour notre part, nous avions souhaité que cet espace accueille une ressourcerie, comme l'ancienne gare d'Ornano — un vrai succès, au-dessus de la Petite ceinture. Couplée avec le square de Jessaint, qui pourrait ainsi bénéficier de plages horaires d'ouverture plus larges. L'actuelle gestion du square est confiée à Emmaüs Solidarité qui l'occupe avec des ateliers de réinsertion (Premières heures). Il doit rouvrir bientôt mais seulement deux demi-journées par semaine pour un public qui devra s'inscrire (pour des raisons d'assurance). Voir notre article du 23 mars 2017.

    PARIS_Rue_Leon_Cladel_-_blurred_faces_-_Photo_provided_by_Constructo_Skatepark_Architecture.jpg

    D'autres pistes sont imaginables dans cet espace couvert s'il est aménagé. Un parcours de skate board à différents niveaux, comme le skate park situé rue Léon-Cladel, près de la rue Montmartre. En général, cette activité est mal vue des riverains parce que bruyante, mais là, les immeubles sont loin.... et en cas de protestation du « 39 », l'aire peut-être facilement fermée pour la nuit. Une salle de démonstration de hip hop ou de danses urbaines, comme dans les salles de répétition du centre Barbara. Cela pourrait même être une vitrine avancée pour le centre.

    Les riverains sont conscients que le sous-viaduc est un environnement contraint. Peu ensoleillé du côté 10e, il ne sera pas une terre idéale pour des plantations luxuriantes ! Bruyant, à cause du passage des rames de métro — certains s'en sont plaints dans la salle — il ne pourra pas abriter des concerts ou des festivals de musique. En revanche, nous voyons assez bien des expositions photographiques sur les grilles de la SNCF, ou de la RATP, ou encore des concours de drums ou de batucada, les percussions brésiliennes… des répétitions de défilés carnavalesques, etc.

    Une autre contrainte d'importance sera la maitrise du marché deux fois par semaine : cantonner le nombre de stands dans une limite raisonnable qui permette le stationnement des camions sans débordement. Ménager des passages nord-sud, respectés, qui assurent une évacuation en cas de besoin, mais aussi le passage normal des riverains d'un arrondissement à l'autre. Créer une aire sans vente, une voie de passage libre au milieu du marché, face à la future entrée de l'hôpital Lariboisière (voir ci-dessous). L'occuper de façon conviviale, par un bâtiment de qualité qui pourrait être un équipement polyvalent. Et pourquoi pas lui donner cette vocation de cuisine du monde, dans une configuration adaptée à une utilisation locale, le proposer à des groupes de femmes (ou d'hommes !) qui sont actifs dans les associations de la Goutte d'or, qui pourraient transmettre leur savoir faire, et vendre leur production les jours de marché. Mais du marché, il n'est pas question dans les réflexions de AAA. Il est essentiel de penser à des activités pérennes, pas des occupations temporaires à petits moyens qui ne résisteront pas à l'usure du temps. L'appropriation des équipements proposés doit se faire par le plus grand nombre, or pour l'instant la communication de AAA est discrète. Trop discrète. Un exemple ? Les 150 flyers distribués, dixit M. Petcou, pour informer trois arrondissements associés au projet....

    Capture d’écran 2017-04-08 à 23.15.27.jpg

    AAA a annoncé une prochaine réunion au cours du mois de mai. Nous pensons qu'il faudra revoir la forme de la concertation et varier les propositions déjà formulées. Ce 24 mars, Félix Beppo, adjoint du 18e chargé de la voirie, s'était exprimé sur le sujet et avait précisé que le 18e n'était pas prêt à accepter n'importe quel projet, ajoutant que les habitants avaient droit à une écoute sérieuse. Le maire du 10e, Rémi Féraud avait également donné son avis quelques jours plus tard dans une interview au Parisien. (à lire ici)

     

  • Salle de conso : un débat impossible

    Le conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul Lariboisière (10e arrondissement) s'est tenu mardi 9 juin avec un important nombre de participants (environ 90). Il faut dire que le sujet était la salle de consommation à moindre risque (SCMR), sujet d'actualité qui attire à la fois ceux qui viennent chercher de l'information mais aussi ceux qui y sont clairement opposés. Les interventions étaient faites par l'association GAIA qui va gérer la SCMR, une sociologue de l'INSERM et le commissaire de police adjoint du 10e.

    Beaucoup d'informations ont été données - rien de nouveau pour les lecteurs assidus de ce blog* - mais le jeu des questions réponses avec la salle a montré encore une fois s'il était nécessaire que le débat entre partisans et opposants au projet était impossible. Il faut ici le regretter tant le sujet est important et devrait faire l'objet d'un consensus.

    * retrouver tous nos articles en cliquant sur SCMR

     

    Les éléments du non-débat

    1 - Les opposants reprochent aux organisateurs du conseil de quartier de n'avoir entendu que des présentations favorables au projet de SCMR : le but de la réunion était une présentation du projet en présence des principaux acteurs de celui-ci. Fallait-il attendre de l'association GAIA, qui va gérer la SCMR ou de l'INSERM qui prône depuis la publication de son fameux rapport la mise en place en France de telles structures, une présentation critique du projet ?

    2 - Les opposants réfutent la nécessité d'installer la SCMR dans le 10e et suggèrent qu'elle aurait tout aussi bien sa place n'importe où ailleurs dans Paris : l'avis des opposants ne changera pas parce qu'on leur expliquera que parmi les centaines de sanisettes JCDecaux installées dans Paris, celles où l'on trouve les plus grandes quantités de seringues usagées sont exactement celles de la rue Ambroise Paré et du boulevard de La Chapelle et qu'en conséquence le problème est bien localisé là, dans le 10e, que c'est bien là qu'il faut le résoudre.

    3 - Les opposants affirment de façon péremptoire que cela va "évidemment" entrainer l'installation de "super-marchés" de la drogue dans le quartier et augmenter la délinquance : la Police explique que les deals qui ont lieu dans le quartier sont des achats de très petites quantités ("de dépannage", dit la Police) par rapport à ce qui est vendu dans certaines villes de banlieue, que le nombre d'actes de délinquance dus aux toxicomanes n'est pas significatif dans l'ensemble des actes de délinquance du quartier, enfin qu'aucune étude internationale ne corrobore cette affirmation, rien n'y fait.

    4 - Certains opposants restent accrocher à leur demande de sevrage des toxicomanes au sein de communautés thérapeutiques : GAIA leur explique que le sevrage n'est pas forcément la demande des usagers de drogues, que l'efficacité des communautés thérapeutiques est difficile à évaluer, que le coût de ces mêmes communautés est extrêmement élevé au regard du nombre de personnes concernées, là encore rien n'y fait.

    5 - Les opposants prétendent, sans vraiment citer d'exemples concrets, que des SCMR auraient fermé leurs portes, autrement dit, que ça ne marche pas, qu'il y a eu des échecs : L'INSERM explique que oui, quelques SCMR ont fermé mais les causes de ces fermetures sont d'abord des questions budgétaires et ensuite des erreurs dans le choix d'implantation de la structure (ce qui nous ramène au point 2). Le président de GAIA-PARIS, médecin spécialiste de ces questions, explique que la salle fermée en Hollande ne se justifiait plus par manque d'usagers, mais non, les opposants ne le croient pas.

    6 - Les opposants toujours péremptoires affirment que les toxicomanes avec lesquels ils ont parlé disent que quoiqu'il arrive, ils n'iront pas dans la salle de consommation : l'association GAIA explique qu'elle fréquente les usagers de drogue depuis 20 ans, qu'elle en rencontre des milliers chaque année, qu'elle leur a parlé de la SCMR et que beaucoup d'entre eux souhaitent l'installation de cette structure ne serait-ce que pour s'injecter tranquillement sans anxiété et peur du regard de l'autre dans l'espace public, mais non, les opposants n'entendent rien.

    7 - Les opposants avancent le montant de 1,2 millions € pour le coût annuel de la SCMR mais ne parlent pas du coût des soins pour les malades atteints par le virus de l'hépatite C par exemple. Prévenir est toujours mieux que guérir, ils l'ont oublié.

    Entendons-nous bien : une salle de consommation de drogue à moindre risque n'est pas la panacée. Elle n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres dans le cadre d'une politique de santé publique visant la réduction des risques. Des études scientifiques incontestables nous prouvent l'utilité de telles structures.

     

    Alors, que se passe t-il ?

    Deux aspects sont ici présents de façon concomitante.

    Il y a d'abord un aspect moral proche de l'idéologie. En bref, la drogue, c'est le Mal et donc tout ce qui consiste à traiter des problèmes liés à la drogue est l'objet d'avis bien tranchés. Pas de débat.

    Ensuite, le projet de SCMR à Paris est clairement instrumentalisé politiquement par les conservateurs de toute sorte voire pire puisqu'on remarquait la présence du candidat Front National aux dernières élections municpales dans le 10e. C'est un sujet facile pour caresser l'électeur dans le sens du poil, pour jouer sur ses peurs et ses fantasmes liés à la drogue et développer un discours moralisateur. Ce qui là encore enferme le débat.

    Mais rassurons-nous. Toutes les personnes présentes à ce conseil de quartier n'avaient pas ce type de comportement et beaucoup ont manifesté leur satisfaction des informations données et l'espoir que la salle de consommation à moindre risque apportera un début de solution aux problèmes rencontrés dans le quartier.

     

  • La Promenade Urbaine Barbès-Stalingrad à la peine

    Nous avions quitté la réunion du comité de pilotage Barbès d'avril dernier sur une note d'espoir. L'APUR, dont nous saluons une fois de plus l'implication et le travail réalisé en concertation avec associations et conseils de quartier, avait alors présenté des pistes à l'ensemble des services présents. Une réunion était annoncée après l'été plus particulièrement sur le carrefour Chapelle. On verra un peu plus tard, que le sujet n'a pas été traité.

    Nous étions donc à l'Hôtel de Ville le 8 octobre pour faire le point sur le quartier Barbès mais aussi découvrir les propositions de la Voirie suite aux pistes présentées par l'Apur.

    Beaucoup d'intervenants et de représentants de différents services de la ville, les commissaires, la RATP, on imagine aisément un temps d'expression réduit pour chacun. Alors de quoi a-t-on parlé ?

    Le marché Barbès

    Le maire du 10e a bien conscience de la lassitude des habitants au-delà du problème des réfugiés. Il l'a dit. Deux phénomènes inquiétants persistent pourtant côté 10e: la piste cyclable dégradée suite au stationnement des camions les jours de marché à la fois sur la piste et le trottoir, et le marché sauvage à Barbès et sous le viaduc entre Chapelle et Stalingrad. Une partie de la solution se trouve dans la promenade urbaine. Le représentant du maire du 18e confirme ces problèmes et signale de nombreux messages d'habitants qui vont dans le même sens.

    Côté police 18e, on reconnaît que l'été n'a pas été facile et qu'il y a eu une dégradation. Le marché sauvage revient en effet sur Barbès (nous l'avons en effet constaté) tout en continuant sur Chapelle. C'est un peu mieux depuis la rentrée et de nouveaux policiers doivent arriver dans l'arrondissement.

    La nouvelle commissaire de cet arrondissement a accepté de nous rencontrer prochainement. Une occasion de faire le point sur les problèmes qui persistent.

    Nous n'avons pas manqué d'insister sur la nécessité de revoir le fonctionnement du marché quitte à réduire le nombre de commerçants. La situation est catastrophique. Un certain nombre de camions, trop gros,  sont pourtant interdits. Malgré nos demandes de rendez-vous avec l'adjointe chargée du commerce du 18e et son intention d'organiser une réunion, rien n'a bougé.

    Stationnement en épi ? Double-file ? Suppression d'une voie de circulation les jours de marché ?  Rien de précis. Une réunion (déjà annoncée en avril) devrait se tenir avec les services concernés. Nous souhaiterions que les choses bougent visiblement.

     

    Côté voirie

    Des annonces bien décevantes et quasiment pas un mot sur le carrefour Chapelle et ses encombrements. Pas de projet de modification de la circulation alors même qu'on parle beaucoup de pollution et d'écologie. Même la proposition de placette devant les Bouffes du Nord a été retoquée car d'après la Direction de la voirie (DVD), la circulation serait aggravée. (... ?)

    Donc pas de révolution, vous l'aurez compris.

    paris,paris 10e,paris 18e,barbès,chapelle,promenade urbaine,ratp,viaduc-du-métro-aérien,marché,voirie,apur

    Ici, au niveau de la déchetterie on devrait supprimer les stationnements

    paris,paris 10e,paris 18e,barbès,chapelle,promenade urbaine,ratp,viaduc-du-métro-aérien,marché,voirie,apur

    Même chose côté 10e

    paris,paris 10e,paris 18e,barbès,chapelle,promenade urbaine,ratp,viaduc-du-métro-aérien,marché,voirie,apur

    De l'autre côté du carrefour Chapelle en allant vers Stalingrad

    paris,paris 10e,paris 18e,barbès,chapelle,promenade urbaine,ratp,viaduc-du-métro-aérien,marché,voirie,apur

    Et côté Est, on continue à réfléchir à cause de la station de taxis (en d'autres termes, on hésite.) 

     

    Ces quelques modifications n'interviendront qu'au printemps 2016.

     

    Le viaduc

    C'est là qu'intervient la direction Jeunesse et sport qui propose dans un premier temps, la dépose des grilles des terrains de sport.

    paris,paris 10e,paris 18e,barbès,chapelle,promenade urbaine,ratp,viaduc-du-métro-aérien,marché,voirie,apur

    Dans un deuxième temps, on pourrait proposer un parcours sportif orienté vers les nouvelles pratiques : street work out, fitness, roller... Rien n'est encore tranché.

    Quant à l'éclairage du viaduc voté dans le cadre du budget participatif du 18e, un comité de pilotage va voir le jour pour l'ensemble des projets. Action Barbès y sera convié. 

    Enfin, la RATP va entreprendre des travaux de renforcement des ponts au-dessus des réseaux des gares Nord et Est. Pour prendre connaissance de l'intégralité du document, cliquez ici :

    Travaux viaduc ligne 2 - Bd la Chapelle.pdf

     

    "La ville doit travailler au projet et revenir ensuite avec l'Apur pour des réunions de concertation avec les associations et les conseils de quartier" a conclu le secrétaire général de l'Hôtel de Ville.

    Appuyés par Rémi Féraud, nous avons obtenu que le Comité de pilotage (CoPil) Barbès, qui existe depuis 2007, et qui est spécifique aux problèmes du quartier Barbès ne soit pas confondu avec une structure (à inventer) type Commission extra municipale des déplacements (CEMD) qui serait, elle, réservée à la Promenade Urbaine. Pas de date pour cette future structure. Par contre, le prochain Copil devrait se réunir début 2016.

    Quelque peu déçus par cette réunion, nous avons sollicité le secrétaire général de l'hôtel de ville pour tenter de connaître le projet à moyen et long terme. Nous rencontrerons début novembre une conseillère de la Maire de Paris chargée de l'Architecture, du Patrimoine et de l'Espace Public. Nous espérons ainsi pouvoir apporter de bonnes nouvelles à nos adhérents et aux lecteurs...et relancer notre projet de street art qui semble oublié.

     

  • Conseils de quartier dans le 9e : où va t-on ?

    Les conseils de quartier (CQs) du 9e ont besoin d’un coup de jeune, à peu près tout le monde en convient. Au fil du temps - ils ont été mis en place en 2001 - l’intérêt et l’implication des habitants se sont érodés et ces dernières années ils avaient pris plutôt l’allure d’un comité des fêtes que d’une réunion de citoyens prenant en charge leur quartier. Certes, il ne faut sans doute pas généraliser mais de ces treize ans d’existence, il ne reste paris,conseil de quartier,démocratie localeque peu de choses vraiment significatives de ces réunions qui ont été surtout utilisées pour faire valider des projets portés par la municipalité.  Demeurent quand même la fresque peinte par des enfants et exposée depuis plusieurs années devant l’église de la Trinité, l’excellent guide « Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats », la requalification de la placette Turgot avec ses gradins et la traditionnelle et très agréable promenade organisée dans le quartier Saint Georges par le conseil Lorette Martyrs.

    La nouvelle mandature et l’arrivée d’une nouvelle majorité sont propices aux nécessaires changements de la charte qui gouverne les CQs dans le 9e qui date de 2008. Une présentation du travail fait cet été par les nouveaux élus à ce propos a eu lieu jeudi 25 septembre dans une configuration un peu hybride puisque les collectifs d’animation des CQs y étaient conviés mais que tout un chacun pouvait aussi y participer. Que faut-il en retenir ?

    D’abord sur la forme.

    Présenté le 25 septembre ...

    .... diffusé le 26 pour commentaires et programmé pour être adopté en Conseil d’arrondissement le 6 octobre, on ne peut pas dire que le projet de nouvelle charte aura fait l’objet d’une réelle concertation avec les CQs qui, eux, ne se réuniront qu’en novembre, une fois la nouvelle charte adoptée. C’est là faire peu de cas de la Démocratie locale.

    Ensuite sur le fond.

    Plusieurs raisons ont fait que le fonctionnement des CQs est resté chaotique dans le 9e. D’abord une ambiguïté au cours de l’ancienne mandature sur la position de la municipalité dans le fonctionnement des CQs. Omniprésence des élus référents qui a incité les participants aux conseils de quartier a pensé que ceux-ci n’étaient au fond qu’une courroie de transmission de la mairie. C’est donc le manque d’autonomie des CQs par rapport à la municipalité qui fait problème. Bien sûr, il y a la question de la légitimité. Celle des élus acquise par le suffrage universel ne peut évidemment pas être remise en question mais la légitimité de l’usage qui est celle des conseils de quartier n’est pas à négliger non plus. C’est le principe de la Démocratie participative et il est nécessaire de trouver le bon équilibre entre celle-ci et la Démocratie représentative. L’autre écueil est le manque de mobilisation et de suivi des membres des collectifs d’animation. Tiré au sort, on ne sait si le candidat est motivé et sérieux ou si sa candidature n’est que de témoignage sans réelle implication dans le travail du conseil de quartier.

    Ce que propose la mairie du 9e répond-t-il à ces deux problèmes ? A l’évidence non et voici pourquoi.

    Dans son projet de révision de la charte des CQs du 9e, la mairie propose que les collectifs d’animation des cinq CQs de l’arrondissement et désormais intitulés « bureaux du conseil de quartier » soient constitués de 13 membres (16 dans la charte de 2008) à savoir le maire ou l’élu référent de chaque conseil, 6 habitants candidats tirés au sort et 6 « personnalités qualifiées » (associations, entités issues des mondes économique, culturel, cultuel, …) nommées en Conseil d’arrondissement. Ce n’est pas faire un grand procès d’intention que de penser que l’autonomie des conseils dans ces conditions reste très aléatoire. Il est dommage qu’on n'ait pas pensé, comme cela se fait dans le conseil de quartier voisin Montmartre, qu’on pouvait créer un collège spécial pour ces « personnalités qualifiées » qui seraient elles aussi tirées au sort en dehors de toute intervention du Conseil d’arrondissement. Plus ennuyeux, le maire préside de droit le bureau du conseil de quartier et l’élu référent préside également de droit les réunions publiques (plénières des CQs). La charte de 2008 stipulait que les réunions publiques étaient animées par le collectif. Quelle est la logique derrière ces dispositions ? Que cherche t-on ?

    Le tirage au sort des membres de ces nouveaux bureaux de conseil de quartier est-il le meilleur moyen pour que ce soit efficace ? Que les gens soient motivés et assidus ? On peut en douter d’autant que la faible participation des citoyens fait que les candidatures ne se bousculent pas et que ce sont un peu toujours les mêmes qui assurent le travail. Reconnaissons que le problème est difficile à trancher.

    Au delà de ces deux points cruciaux, regardons ce que ce projet de nouvelle charte contient.

    Il faut en premier remarquer que ce projet reprend l’essentiel de l’ancienne charte qui hélas n’a pas brillé par son succès. Des modifications surprenantes apparaissent : prépondérance de la voix du président du bureau en cas d’égalité des voix, donc prépondérance du maire ! Pourquoi ? L’organisation des réunions publiques (plénières des CQs) et l’ordre du jour de celles-ci sont fixés par la maire. Pourquoi ? Des réunions exceptionnelles entre CQs de l’arrondissement voire avec un CQ d’un arrondissement voisin sont soumises au bon vouloir du maire. Pourquoi ?

    Bref, on aura compris que l’autonomie des conseils de quartier n’est pas pour demain dans le 9e. Or, répétons le, il nous semble que c’est là une des conditions prioritaires pour qu’ils fonctionnent correctement. Il faut noter aussi que le dialogue entre les conseils de quartier et le conseil d’arrondissement passe obligatoirement par l’élu référent. Il est vrai que le règlement intérieur du conseil d’arrondissement adopté le 15 septembre dernier ne fait aucune mention d’une possible interpellation de celui-ci par les CQs. Poser une question, attirer l’attention de tous les conseillers d’arrondissement assemblés sur un problème ne sera pas possible. Dommage, si ce n’est regrettable.

    De deux choses l’une. Soit la municipalité a confiance dans ses administrés et les laisse agir librement au sein des conseils de quartier, dans la mesure bien évidemment de leurs champs de compétences, soit la municipalité met les CQs sous tutelle. C’est manifestement cette deuxième option que la mairie du 9e a choisi.

  • Station Château rouge et Grand Paris des bus: le point en mairie du 18e

    Des représentants de la RATP ont été invités par l'adjoint chargé de la voirie et des transports, Félix Beppo, pour faire un point sur l'avancée des travaux de la station Château rouge et sur le Grand Paris des bus dans le 18e le 29 novembre. Nous y étions avec d'autres représentants associatifs et de conseils de quartier. Des échanges intéressants et parfois animés.

    Station Château rouge : on est dans les temps

    Florence Passeron de l'agence de développement Ile-de-France (ceux qui ont visité le chantier la connaissent bien) et Frédéric Curnier (adjoint au chef de projet) ont fait le point.

    Le génie civil est terminé. On en est aux travaux d'aménagement qui se termineront fin du 1er trimestre 2017. En ce qui concerne les quais, il faut garder en tête que la ligne sera automatisée vers 2022. C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer la façade des quais qui accueilleront les futures protections de fermeture. Sachez que la station date de 1905 et que sur cette ligne 4, la plupart des stations ont des quais avec un revêtement creux.

    paris,paris 18e,ratp,chateau-rouge,bus

    Nous ne rentrerons pas plus avant dans les détails techniques. Les photos sont plus parlantes. Mais l'essentiel est la réouverture de la station qui aura bien lieu le 1er août. Une nouvelle date de visite du chantier sera proposée pour ceux qui sont intéressés.

    paris,paris 18e,ratp,chateau-rouge,bus

    L'entourage bénéficiera d'un nouveau design de l'agence Caterina et Marc Aurel" déjà connue pour avoir réalisé les nouveaux abribus.

    paris,paris 18e,ratp,chateau-rouge,bus

    Plusieurs intervenants ont fait part de leur crainte de voir les nouveaux espaces agrandis dans la station occupés par des vendeurs sauvette. Félix Beppo a bien conscience de ce problème et a affirmé qu'il serait vigilant. L'avenir nous en dira plus.

    Action Barbès a soulevé le problème des reports d'usagers sur la station Barbès et a demandé que la RATP étudie rapidement une modification provisoire des flux à l'intérieur de cette station. Nous avons constaté que des flux très importants se retrouvent sur la chaussée pour rejoindre le boulevard Barbès. La suppression du peigne (sortie à tourniquet métallique) côté 18e pourrait diminuer le flux sortant de ce côté. On pourrait inciter les voyageurs à sortir devant chez Tati. Florence Passeron devrait apporter des éléments de réponse à notre question lors de la prochaine réunion en mairie prévue mi décembre.

    Grand Paris des bus

    Nous avions déjà écrit un article sur la mise en place de la concertation pour un nouveau réseau de bus Grand Paris le 26 septembre. Désormais, la phase de concertation est terminée et pour en savoir davantage, il faudra attendre la restitution publique du 26 janvier.

    Rappel des objectifs

    Il s'agit de rééquilibrer les lignes de bus et leurs arrêts, actuellement concentrés davantage sur le coeur de ville, vers l'extérieur du fait d'une plus grande dispersion des usagers que dans le passé. Certains axes sont surexploités, les gares notamment, Rivoli, Châtelet. Le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF) souhaite offrir davantage de dessertes dans les quartiers périphériques. Il s'agit également d'augmenter la couverture spatiale, de créer de nouvelles liaisons entre les quartiers, et entre Paris et la banlieue, aussi de mieux desservir les bois de Boulogne et Vincennes. La RATP devra travailler sur les pôles de correspondance pour les fluidifier et améliorer les correspondances bus-bus. La page publiée sur le site Le grand Paris des Bus est explicite à cet égard.

    A savoir : D'autres projets, portés par la Ville de Paris, sont en réflexion comme la Rocade des gares (Montparnasse, Austerlitz, Lyon, Est et Nord) mais rien de concret, pas de date. On suppose juste que les travaux seraient accélérés si Paris obtenait les JO de 2024. En cours également les quais de Seine (2023-2024) et le bouclage du T3.

    Et dans le 18e?

    Etat actuel : 16 lignes de bus dont 10 Mobiliens; 9 lignes banlieue; 2 traverses et le Montmartrobus; le T3b prolongé à la porte d'Asnières fin 2018.

    Etat envisagé : Des changements sont annoncés sur plusieurs lignes. (voir les projets sur la carte interactive).

    Tout d'abord la ligne 30 qui s'arrêtera à Pigalle et donc ne desservira plus les gares du Nord et de l'Est. Une première information qui n'a pas manqué de mécontenter, car "il ne restera que le bus 54 pour aller à Barbès, puis les gares" a-t-on entendu dans la salle, "quand on sait que la gare du Nord est la plus importante en Europe, cela peut paraitre incohérent", commentaire sujet à discussion si on regarde la carte interactive des projets de près. La RATP répond qu'elle prolonge le 54 vers Trocadéro et que d'autres lignes desservent les gares. On verra à l'usage...

    La ligne 48 (sens nord-sud) n'ira pas plus loin que la gare du Nord, mais sera prolongée vers Romainville. Là encore, protestations d'usagers dans la salle qui regrettent d'être obligés de changer de bus pour aller  au Louvre.

    La ligne 60 sera déviée pour desservir la gare du RER E Rosa Parks. Plus gênant, la ligne 65 qui va de la porte de la Chapelle à la gare de l'Est risque tout simplement d'être supprimée. On nous informe qu'elle serait en partie remplacée par la ligne 91 prolongée, ligne 91 qui préfigurerait la rocade des gares, mais on sait que ce n'est pas pour demain. Encore des protestations dans la salle... Les élus sont d'ailleurs préoccupés par cette éventuelle suppression, car il ne faut pas oublier que le secteur de la Chapelle est amené à accueillir de nombreux logements dans les années à venir. Pourtant, cette ligne figure bien sur la carte du site. A suivre ...

    paris,paris 18e,ratp,chateau-rouge,bus

    Et ça continue : la ligne 67 ne desservira plus la rive droite qu'entre l'Hôtel de Ville et Le Louvre, la ligne 74 sera déviée par Pigalle pour reprendre l'ancien trajet du 67. Ceci permettra de développer le projet de piétonnisation de la rue des Martyrs dans le 9e, la ligne 85 s'arrêtera à l'hôtel de ville, les lignes 21 et 81 seront fusionnées.

    De nombreuses remarques, souvent judicieuses, ont été notées. "Les changements de bus ne faciliteront pas les déplacements des personnes à mobilité réduite (PMR), alors qu'on parle beaucoup de ces personnes", même si de nouveaux trajets seront désormais desservis par les bus. "On isole les quartiers nord" ou encore "si on veut que cela fonctionne, il faudra veiller à ce que les couloirs de bus soient effectivement dégagés"...

    On a aussi évoqué le ticket unique bus-métro (dans le programme de la nouvelle présidente de région), la vidéo-verbalisation pour plus d'efficacité, le futur statut de Paris qui permettra à la Ville de verbaliser.

    Une prochaine réunion concernant cette fois la voirie aura lieu mi décembre.